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Pauvreté et accès aux soins obstétricaux au Tchad

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par Aristide NADJIOROUM NDINGADET
Institut de formation et de recherche démographiques (IFORD), Université de Yaoundé II au Cameroun - Diplôme d'études supérieures spécialisées en démographie (DESSD) 0000
  

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ChapitreII: Contexte socio-économique et sanitaire du Tchad

Introduction Le Tchad est un pays où la situation sanitaire de la population demeure très précaire. Il est souvent présenté comme l'un des pays d'Afrique subsaharienne ayant un taux de mortalité maternelle élevé. Les conditions de vie et d'hygiène très défavorables constituent les principaux facteurs de la morbidité et de la mortalité au sein de la population.

Concernant les soins prénatals et les conditions d'accouchement, on constate que pour moins de la moitié des naissances survenues dans cinq années précédent l'enquête, les mères ont effectué une visite prénatale auprès de personnel qualifié (43%) et que seulement 42% d'entre elles ont été protégées contre le tétanos néonatal, par au moins une dose de vaccin antitétanique (EDS Tchad 2004). La grande majorité des naissances (86%) se sont dénombrées à domicile, et seulement une femme sur cinq a bénéficié d'une assistance par du personnel formé durant l'accouchement. Les femmes du milieu rural (12%), celles sans instruction (13%), celles appartenant aux ménages les plus pauvres (4%) et celles n'ayant reçu aucun soin prénatal (5%) sont celles dont l'accouchement a été le moins fréquemment assisté par du personnel qualifié (EDST-II, 2004).

Enfin, parmi les 33% des femmes qui effectuent au moins une visite prénatale, bon nombre d'entre elles n'y reviennent plus pour assurer la continuité des soins prénatals. C'est ce que Beninguisse G. et Nikiéma B. (2005) qualifient de la déperdition en matière des soins prénatals.

La situation du Tchad, est aussi problématique que celle des pays ci-dessus évoqués. C'est dans cet ordre d'idées que Beninguisse G. (2003) recommande une approche intégrée offre-demande qui tient compte à la fois des facteurs relatifs à l'offre et ceux concernant la demande afin de mieux expliquer le phénomène et ne pas tomber dans une explication partielle voire parcellaire du phénomène.

Il ressort de toute cette analyse que d'une part, les niveaux de mortalité maternelle et infantile au Tchad demeurent l'un des plus élevés du monde et que d'autre part, il existe un énorme écart entre le recours aux visites prénatales et le recours à un accouchement médicalement assisté qui est observable dans toutes les contrées du pays. Cette situation nuit à la qualité des soins et, par conséquent, constitue un obstacle majeur à la lutte contre la mortalité maternelle.

Malheureusement les facteurs explicatifs et leur mécanisme d'action sont peu documentés dans le contexte tchadien. En effet, malgré les énormes ressources financières investies dans la promotion de la maternité sans risque ou à moindre risque dans un contexte tchadien caractérisé par la raréfaction des ressources financières (en témoigne la maigreur des budgets alloués à la santé du pays2), l'accès aux soins obstétricaux n'est pas assuré. Par ce travail, nous voulons apporter notre contribution à la compréhension du phénomène de l'accès aux soins obstétricaux au Tchad et à l'identification des stratégies adéquates visant à promouvoir de l'accès à ces soins.

D'une manière générale, les études montrent que l'utilisation par les femmes des services de soins obstétricaux pendant la grossesse et l'accouchement est influencée par deux grands groupes de facteurs : d'un côté il y a les facteurs prédisposants et de l'autre, les facteurs facilitants.

2.1 Brève présentation du Tchad

Cette section traite de quelques caractéristiques physiques, économiques et sociodémographiques du Tchad.

Une étude sur l'accès aux soins de santé dans un contexte de pauvreté pose avant tout un problème des réalités physiques, économiques et socio-démographiques du Tchad.

Jadis connu comme l'un des pays les plus pauvres et où sévit une guerre internationale, le Tchad est aujourd'hui en passe de devenir un des pays les plus médiatisés à cause de l'exploitation de son pétrole. L'exploitation de cet « or noir » a constitué le principal moteur de la croissance en 2004. En effet, les performances du secteur économique, décevantes, ont pesé sur les autres secteurs qui peinent à compenser la baisse de l'exploitation pétrolière.

La population dispersée du Tchad a un effet sur les indicateurs de disponibilité des services de santé, tels que le taux d'habitants pat lit d'hospitalisation ou par formation sanitaire publique, qui sont les plus mauvais parmi les pays du sahel. L'accès à des services

2 1.6% du PIB au Tchad (1998-2001) est consacré à la santé.

de santé de base est aussi limité par les facteurs suivants : un manque de personnel qualifié ; la pénurie et l'utilisation inadéquates des médicaments ; les budgets de fonctionnement des formations sanitaires insuffisants, ainsi que par des obstacles tels que le climat, un terrain difficile, et el manque de moyen de transport.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry