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Gestion des contraintes nutritionnelles autour de vèlage

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par El Houssain BOUICHOU
 - Ingénieur Zootechnicien 2006
  

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A- Evénement du vêlage Soins de la mère

Dès la naissance du veau on s'assurera par une fouille qu'il n'y a pas de second veau.

L'éleveur fera lever la vache aussitôt après la mise-bas afin de mettre un terme aux contractions et éviter ainsi que l'animal n'expulse aussi le vagin et l'utérus. On surveillera l'expulsion des enveloppes et, lorsque cette expulsion est faite, on présume de leur intégralité en s'assurant qu'elles forment une poche complète. Si au bout de 24 h la délivrance ne s'est pas produite, il faut intervenir (technicien ou vétérinaire). La délivrance manuelle est toujours délicate. Dans le cas d'avortement, ne pas opérer les bras nus, utiliser des gants, faire un prélèvement de la délivrance et l'amener à un vétérinaire (recherche de la cause d'avortement).

Pour éviter tous problèmes d'infection après la mise-bas, les éleveurs mettent de plus en plus fréquemment des oblets dans l'utérus après la délivrance. Ces oblets contiennent des antibiotiques. Il est préférable de les introduire avec des gants jetables après intervention.

Si la vache de ne relève pas après le vêlage, il voudra appeler le vétérinaire.

Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage ELBOUICHOU

Dossier Technique ~uillet 2008

B- Alimentation et pathologie pendant le Début de lactation :

La période qui se situe autours du vêlage correspond à deux moments physiologiques différents :

cr La fin de la période sèche, caractérisée par des besoins alimentaires modérés, et le début de lactation, avec des besoins importants.

cr Evaluation des besoins et capacité d'ingestion

Le Postpartum apparaît comme une période critique dans la vie de production et de reproduction de la vache laitières haute productrice, au cours de laquelle la vache doit à la fois répondre à des contraintes métaboliques engendrées par une production lactée à forte croissance, mais aussi redevenir rapidement fertile par la restauration d'un équilibre hormonal entre hypothalamus, hypophyse ovaires et utérus, indispensable à une nouvelle mise à la reproduction. C'est le point de départ de la future lactation de la vache laitière. Toutes négligences dans cette période peuvent être lourde de conséquences et compromettre la lactation voire la carrière de l'animal les difficultés propres à cette période peuvent résumées :

Les difficultés propres à la fin de la gestation et la réduction de sa capacité d'ingestion

La mise bas elle-même

Le déclenchement de la lactation

Les fluctuations de la prise alimentaire et de l'appétit,

Le changement de régime alimentaire (passage d'un régime de gestation à un régime de lactation),

Les fluctuations des taux hormonaux. B-1- Les contraintes de déficit énergétique

En début de lactation , compte tenu d'une part de l'augmentation brutale et massive des besoins nutritifs , d'autre part de progression lente et modérée de la capacité d'ingestion , le déficit énergétique est inévitable et d'autant plus accentué initialement que le potentiel génétique est plus élevé.

1-1-niveaux d'énergie après vêlage

Chez la vache laitière, le déficit énergétique est, avec les niveaux génétiques actuels en
élevage, systématique et inévitable. Il tient, physiologiquement, à une capacité
d'ingestion qui augmente beaucoup moins vite que les besoins (voir figure ci-dessous),

et à une aptitude des vaches à bon potentiel génétique à donner la priorité à la production laitière par rapport à leurs réserves corporelles.

En début de lactation , compte tenu d'une part de l'augmentation brutale et massive des besoins nutritifs , d'autre part de la progression lente et modérée de la capacité d'ingestion , le déficit énergétique est inévitable et d'autant plus accentué initialement que le potentiel génétique est plus élevé .

Vouloir l'interdire par une introduction immédiate de grosses quantités de concentrés condamne à une acidose, avec anorexie, chute de production, troubles digestifs, fourbures...

Le laisser s'installer exagérément conduit à la cétose avec anorexie, chute de production.

Pratiquement, il faut admettre que l'amaigrissement initial des VLHP DL puisse atteindre jusque 1 à 1.5 kg de poids corporel par jour au cours des 2 premières semaines de lactation et un total maximum de 30 à 50 kg en 1 à 1.5 mois.

Pour éviter que l'amaigrissement n'outrepasse cette limite de protection contre la cétose et l'infertilité, sans déclencher pour autant une acidose, l'attribution journalière de complément concentré peut et doit être accrue jusqu'à 1 livre par jour (en plusieurs repas) correspondant à un maximum de 15 kg en 1 mois, s'ajoutant à la complémentation de fin de tarissement. Elle permet ainsi de rattraper le niveau des besoins énergétiques, d'arrêter l'amaigrissement, de relancer l'activité hypophysoovarienne, parallèlement au rétablissement de la glycémie.

/ besoin 1 mois avant vêlage

400%

300%

200%

100%

0%

-6 -4 -2 0 2 4 6

PDI UFL Ca MSI

Semaine / vêlage

Figure n° 1 :
Évolution comparée de l'appétit et des besoins autour du vêlage (ENJALBERT).

Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage ELBOUICHOU

Dossier Technique ~uillet 2008

1-2- capacité d'ingestion (* INRA 88) tableau 1.

Vache de 600 kg

UFL

PDI (g)

Ca (g)

P (g)

Quantités ingérées kg MS*

Capacité d'ingestion UEL

Vache tarie gestante

Avant le 7ème mois de

gestion

7ème mois de gestion

8 ème mois de gestion

5

5.9
6.6

395

470
530

36

45
52

27

30
32

(11

à

15)

(11.5

à

15.5)

9ème mois de gestion

7.6

600

61

35

Vache en

production

(TB 4%)

 
 
 
 
 
 

Kg Du Lait

2,5

6.1

515

47

30

(11 à15)

11.5à15.5

5,0

7.2

635

57

35

7,5

8.3

755

67

40

10,0

9.4

875

78

45

13.4

15.3

12,5

10.5

995

89

50

14.2

15.6

15

11.6

1115

100

54

15.1

15.9

17,5

12.7

1235

108

58

15.9

16.2

20,0

13.8

1355

115

62

16.7

16.5

Kg Du Lait

22,5

14.9

1475

123

66

17.6

16.7

25,0

16.0

1595

130

71

18.4

17

27,5

17.1

1715

135

73

19.2

17.2

30,5

18.2

1835

140

75

20.1

17.5

32,5

19.3

1955

145

77

20.9

17.7

35,0

20.4

2075

150

80

21.7

17.9

37,5

21.5

2195

155

82

22.5

18.1

40,0

22.6

2315

160

85

23.4

18.3

42,5

23.7

2315

165

88

-

18.5

45,0

24.8

2555

170

91

-

18.7

Corre de PV var 100 kg

0.6

50

6

5

0.8 à 1.5

1

Dans le cas d'une vaches en début de lactation, les valeurs du tableau 1 peuvent être réduites d'au plus 18 %, les vaches ayant moins d'appétit en début de lactation. En outre, toute difficulté au vêlage, la fièvre vitulaire, la rétention placentaire et la torsion d'estomac (volvulus) sont autant de facteurs qui font chuter la consommation de MS. Chez la plupart des vaches, la consommation de MS augmente graduellement après le vêlage pour atteindre un sommet à 10 ou 12 semaines de lactation.

Les vaches réduisent leur consommation de MS quand la température ambiante dépasse 24 °C. La diminution est généralement attribuable à une baisse de la consommation de fourrage. Les vaches commencent à ressentir intensément le stress de chaleur quand la température dépasse 27 °C et l'humidité dépasse 80 %, ou quand la somme des deux valeurs est supérieure à 100. Pendant les très chaudes journées d'été, la consommation de MS peut subir une baisse de 15 à 20 %. Pour rehausser la consommation de MS en été, il suffit de servir au moins 60 % de la ration en soirée et de s'assurer que les aliments et l'eau sont offerts dans un endroit ombragé.

Un taux d'ingestion énergétique trop bas en début de lactation peut provoquer une mobilisation excessive des graisses corporelles, soit plus de 1,5 à 2,0 kg par jour. Cela accroît les risques d'accumulation de graisse dans le foie de la vache et peut mener à la cétose, à une plus grande sensibilité aux maladies, au retard du retour des chaleurs et à une baisse de la fécondité. Pour cette raison, un apport protéique suffisant pour répondre aux besoins de la période de pleine lactation signifie que la teneur en protéine de la ration doit se situer entre 18 et 20 % de la matière sèche. L'idéal c'est que 40 % des protéines ingérées échappent à la dégradation dans le rumen et soient digérées dans l'intestin. Elles devraient renfermer les acides aminés qui constituent un facteur limitant pour l'élaboration du lait.

L'alimentation des vaches en début de lactation doit donc être conduite avec soin pour que l'ingestion de matière sèche soit maximale et que la digestibilité de la ration soit la meilleure possible. Il faut que l'apport en protéine soit convenable pour stimuler la prise alimentaire et fournir les éléments nutritifs (acides aminés) nécessaires à la production du lait. Les réserves protéiques dans lesquelles la vache peut puiser sont limitées.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams