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à‰tude de la connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH/sida.

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par Gentil MASHAGIRO BUHORO
Université progressiste des pays des grands lacs - Licence en santé publique 2011
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHES SCIENTIFIQUES

E.S.U.R.S

UNIVERSITE PROGRESSISTE DES PAYS DE GRANDS LACS

UPROGL

DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE

ETUDE DE LA CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES METHODES DE TRANSMISSION ET DE PREVENTION DU VIH/SIDA.

Cas observés à l'HGR CHARITE METERNELLE EN 2010

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du

Grade de licence en santé publique.

Option : Santé Publique

Orientation : Gestion des Institutions de Santé

Par: Gentil MASHAGIRO BUHORO

Directeur: Prof Dr. GACHURUZI B.

Shally, Ph. D.

Encadreur: Ass. MADIMBA KALENGAYI Oracle

Année académique: 2010-2011

DEDICACE

A notre regretté petit frère Janvier MASHAGIRO

A toute notre famille

Gentil MASHAGIRO

REMERCIEMENTS

Le présent mémoire sanctionne la fin de notre deuxième cycle en Santé Publique ; nous orientons d'abord nos sentiments de gratitude à notre Dieu, Seigneur de tout l'univers, ensuite, exprimons nos sincères reconnaissances à l'Université Progressiste de grands lacs à travers son personnel académique et tous son corps professoral ;

Nos remerciements profonds s'adressent au Dr. Prof. GACHURUZI B. Shally, Ph.D. et à l'Ass. Dady MADIMBA KALENGAYI qui ont acceptés de diriger et encadrer ce mémoire en dépit de leurs multiples occupations.

Nous remercions particulièrement Mme Clémence RWIYEREKA et son époux Joseph SEBAGISHA, Dr J.P, Patrick, Henri, Charly,Nelly, La Lune, Léa, Julie, sans oublier Pulchérie pour leur soutien ;

Nos remerciements s'adressent aussi aux frères et soeurs, les collègues de promotion, ainsi qu'à tous nos amis et connaissances qui de près ou de loin ont mis une pierre à cet édifice.

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADN  : Acide Desoxyribo Nucléique

ARV  : Anti Retro Viraux

ARN  : Acide Ribo Nucléique

C.S  : Centre de Santé

VIH  : Virus d'Immunodéficience Humaine

SIDA  : Syndrome d'Immuno Déficience Acquise

NVP : Nevirapine

PVV  : Personne Vivant avec le VIH

RDC  : République Démocratique du Congo

PTME  : Protection de la Transmission Mère-Enfant

TRAC : Treatment and Research on AIDS Center

ONUSIDA : Programme Commun des Nations Unies pour le VIH/SIDA

AZT  : Zidovidune

OMS  : Organisation Mondiale de la Santé

IST  : Infections Sexuellement Transmissibles

AES  : Accident d'Exposition du Sang

TBC  : Tuberculoses

CD4  : Cluster Differentiation 4

DDI  : Didanosine

BDEGL : Banque pour Développement Economique des pays de Grands Lacs

CDV  : Conseil de Dépistage Volontaire

CPN  : Consultation Prénatale

FOSA  : Formation Sanitaire

3TC  : Lamuvidine

D4T  : Stanidine

ONG  : Organisation Non Gouvernementale

BDOM : Bureau Diocésain d'oeuvres médicales

CMC : Centre  médico-chirurgicale

Hb : Hémoglobine

ZC : Zone de Santé

CHAP I. INTRODUCTION GENERALE

I.1. ETAT DE LA QUESTION ET ENONCE DU PROBLEME

Le VIH constitue un des grands problèmes sanitaires actuels, les médias ne cessent de donner des informations sur les nouvelles découvertes scientifiques portant sur le VIH malheureusement, ces dernières sont trop souvent incomplètes ou transmises par des non scientifiques, faisant naître des fausses espérances dans toute la société et en particulier parmi les personnes porteuses de cette effroyable virus ; les chercheurs s'abstiennent d'étaler toutes leurs découvertes car ils y investissent beaucoup de moyens.

La gravité de l'infection à VIH chez les femmes enceintes reste catastrophique en faisant la différence des autres maladies connues depuis des longues années. Ainsi les connaissances des femmes enceintes vivant avec les VIH sont de plus en plus négligeable. Au regard des enfants vivant avec le VIH dans le monde, il s'avère indispensable que la femme enceinte soit alignée au premier plan pour l'information sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH nécessitant ainsi une parfaite attention des chercheurs.

Les dernières estimations de l'ONUSIDA/OMS en fin 2009 révèlent que 33 à 34.000.000 des personnes dans le monde dont 31,6 millions d'adultes et 2,8 millions d'enfants vivent avec le VIH ou le SIDA.

La proportion des femmes infectées par le VIH atteint 50% du total mondial. Le nombre de personnes ayant contracté le VIH en 2009 est de 2.600.000 alors que l'épidémie a causé 1.800.000 décès cette même année.

Voici quelques estimations d'enfants de moins de 15 ans vivant avec le VH /SIDA dans le monde à la fin de 2003 :1(*)

- Amérique du Nord : 8.000-12000 soit 0,3-0,4%

- Amérique latine : 37.000-50.000 soit 1,3-1,7%

- Afrique du nord et moyen orient : 31.000-49.000 soit 1,1-1,7%

- Asie de l'Est et Pacifique : 6.000-12.000 soit 0,21-0,42%

- Asie du Sud et du Sud Est : 110.000-190.000 soit 3,8 -6,6%

- Australie et Nouvelle Zélande : <200 soit <0,1%

- Europe occidentale : 5.000-7.000 soit 0,17-0,24%

- Europe orientale et Asie central : 9.000-15.000 soit 0,3-0,5%

L'Afrique subsaharien compte environ 2,2 millions d'enfants vivant avec le VIH/SIDA soit 75,8%, l'Asie du Sud et du Sud-est emboite le pas également l'Afrique subsaharienne en nombre considérable du taux d'infection VIH infantile dans le monde. D'après l'Unicef, un tiers des malades du SIDA sont des jeunes de 15 à 24 ans. Toutes les minutes, 6 jeunes sont contaminés par le SIDA.

La transmission de l'infection VIH de mère-enfant gagne progressivement du terrain comme l'indique ce rapport ; l'issue des enfants nés des mères séropositives préoccupe le monde entier car le VIH concourt à une catastrophe économique et sociale pour notre pays, l'Afrique et l'humanité. D'après les estimations de l'ONU SIDA, chaque jours 1600 nouveau-nés infectés par le VIH viennent au monde dans plus de 90% de cas, il s'agit d'une contamination materno-foetale.

La mère enceinte infectée par le VIH peut transmettre le virus au nouveau né par voie trans- placentaire ( infection in utero) ou par les secrétions vaginales au moment de l'accouchement ( infection périnatale) ou après (infection post partum).

Porter un enfant dans son sein et le mettre au monde indemne de toute tare ou maladie incurable et le souhait de toute femme enceinte quelque soit son statut sérologique.

Selon le programme nationale de lutte contre le SIDA, la généralisation des violences sexuelles faites à la femme a fait monter le taux de prévalence du VIH/SIDA entre 12 et 14% de la population. Selon le PNUD chaque jour qui passe le SIDA tue 1300 personnes en RDC.

Voici quelques indicateurs de l'infection du VIH en Afrique2(*) :

- Personnes vivant avec le VIH :

28.400.000

- Personnes nouvellement infectées :

3.000.000

- Décès dus au SIDA :

2.400.000

- Jeunes infectés (15-24ans) :

10.000.000

-Enfants de moins de 15 ans infectés :

3.000.000

A la fin de 2002, 70% des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans le monde provennaient de l'Afrique subsaharienne. Dans cette partie du monde, plus d'une dizaine de pays on une prévalence de l'infection VIH estimée à plus de 10% les taux les plus alarmants sont rencontrés en Afrique australe notamment au Botswana et au Swaziland ou il est de 35%.

Les chiffres sur l'épidémie (l'infection) à VIH en RDC (PNLS 2002)

- population générale du Congo : 60.000.000

- Population sexuellement active : 30.000.000 soit 50% de la population générale

- Nombre total des personnes vivant avec le VIH (PVV), 3.000.000 (soit 10% de la population sexuellement active, 5% de la population générale)

- Nombre de PVV au stade Sida : 1.000.000 soit 30% du total de PV

- Nombre total des PVV éligibles pour le traitement aux antirétroviraux : 100.000. soit 10% du total des PVV au stade SIDA.

Devant cet accroissement du nombre des sidéens, des personnes infectées par le VIH et du fait que le SIDA frappe plus la jeunesse, force vive de la société, il va de soi de son impact sur le développement de la nation.

Par ailleurs, la RDC accuse une baisse substantielle de sa production nationale par ménage, les dépenses directes et indirectes liées à la morbidité du SIDA ne font qu'augmenter. Cet impact est d'autant plus important car la majorité des personnes touchées par ce fléau est constituée par les jeunes en âge de travail selon Marc, GENTILINI, BERNARD DUFLO, »la tranche d'âge la plus atteinte est de 25 à 40 ans, elle regroupe les jeunes adultes en pleine période de productivité qui ont coûté le plus cher à la nation en éducation et en formation«.

Ces cadres correspondant à un investissement lourds pour le pays disparaissent avant même d'avoir pu contribuer à la prospérité de la nation.

Au niveau de centre de dépistage volontaire sur environ 20.000 personnes testées en 2006, 1752 sont sorties séropositives soit 9% pour toute la province du Nord Kivu dont 655 de sexe masculin sur 10.281 soit 6% et 1338 de sexe féminin sur 12,567 soit 10,6%3(*). Dans notre milieu de recherche, l'opinion publique, les femmes, etc. semblent perdre de vue l'existence de l'infection à VIH/ SIDA, beaucoup d'enfants innocents naissent infectés ou s'infectent pendant l'accouchement voir même pendant l'allaitement parfois succombent après une poussée infectieuse due à la baisse d'immunité, ce dans ce cadre que nos recherche mettra en évidence la connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH dans l'HGR Charité Maternelle du 1er janvier au 31 décembre 2010.

I.2. QUESTIONS DE RECHERCHE

I.2.1. QUESTION PRINCIPALE

Quelles sont les connaissances de la femme enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH

I.2.2. QUESTIONS SPECIFIQUES

1. Quelles sont les sources d'information des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH?

2. Quelles sont les facteurs liées à la connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH?

I.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL

a) Hypothèse générale

Les connaissances de la femme enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH seraient insuffisantes.

b) Hypothèses spécifiques

- Les structures sanitaires seraient les sources d'information de la transmission et de la prévention du VIH chez les femmes enceintes ;

- Les facteurs liés à la connaissance des femmes enceintes sur la transmission et la prévention du VIH seraient le niveau d'étude, l'âge, la profession et la confession religieuse.

I.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE

I.4.1. Objectif général

- Evaluer les connaissances de la femme enceinte sur la transmission et la prévention du VIH.

I.4.2. Objectifs spécifiques

1. Déterminer les sources d'information des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH.

2. Déterminer les facteurs liés à la connaissance des femmes enceintes sur la transmission et la prévention du VIH chez les femmes enceintes.

I.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

I.5.1. Choix du Sujet

Le VIH et un problème de santé publique très préoccupant en Afrique subsaharienne ou environ 2,8 million soit 65% de PVV ont contracté l'infection à la suite d'une transmission hétérosexuelle. Au total mondial la proportion des femmes infectées par le VIH atteint le 50%. L'exposition des femmes enceintes au VIH, ses conséquences socio-économiques, ses caractéristiques de vulnérabilité sont autant de motifs sur lesquels devrait s'appuyer la santé publique dans la lutte contre ce fléau.

Vu cette considération, nous voulons faire appel à toutes les femmes enceintes qui fréquente l'HGR Charité Maternelle sur la sensibilisation et la nécessité de dépistage volontaire afin de se protéger en adoptant un comportement responsable.

I.5.2. Intérêt du Sujet

Nous sommes encore au point de départ, la mère est le centre de multiplication de l'humanité , c'est ainsi que face à un fléau aussi dévastateur constituant un problème majeur de santé publique, nous devons étendre les mécanismes qui mettent la femme à la première place pour les connaissances de lutte contre ce virus en l'occurrence celle qui est enceinte.

Ce travail constitue un document de référence pour d'autres chercheurs, contribue à l'Etude et la connaissance de la Santé Publique.

Ce travail sera un guide pour évaluer les connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH et nous éviter de mettre à l'écart la formation des femmes dans ce domaine bien précis.

I.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Compte tenu de l'orientation de notre mémoire et sa formulation le sujet traite sur les connaissances de la femme enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH dans l'HGR Charité Maternelle, Commune de Goma, Ville de Goma, Province du Nord-Kivu du 1er janvier au 31 décembre 2010.

I.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis les références bibliographiques et les annexes, notre travail comporte six chapitres :

- Chapitre I : Introduction générale

- Chapitre II : Revue de la littérature et généralités sur le VIH /SIDA

- Chapitre III : Approche méthodologique

- Chapitre IV : Présentation des résultats

- Chapitre V : Discussion des résultats

- Chapitre VI : Conclusion générale et recommandations

I.8. CADRE D'ETUDE

1.8.1. Zone de santé de Goma où est situé l'HGR Charité Maternelle

I.8.1.1 Situation géographique de la zone de santé

La zone de santé de Goma couvre l'entière commune de Goma, est située à une altitude de 1640 m au bord du Lac-Kivu. Elle est limitée :

Au Nord par la zone de santé de Karisimbi, au Sud par le lac Kivu, la région sanitaire de Gisenyi (Rwanda) à l'Est et par le parc National de Virunga (territoire de Masisi) à l'Ouest.

Sa superficie est de 150km2, son climat est tempéré et adouci par les vents qui souffrent du lac Kivu et les montagnes volcaniques. Deux saisons sont observées à savoir une saison sèche (juin-août) et une saison des pluies (septembre-mai).

I.8.1.2. Situation démographique

La population de la zone de santé de Goma est hétérogène. A part les tribus autochtones à savoir: Hunde, Nande, Nyanga, Hutu, Tutsi, Tembo, Kano, Kumu,

Rega, Shi, .... Toutes les autres tribus de la RDC habitent la zone ainsi que des ressortissants des pays étrangers.

1.9.1.3. Situation socioéconomique et politique

Son histoire politique a été marquée, ces dernières années par des nombreux conflits armés, par les guerres interethniques depuis 1993, guerres dites de multiples libérations en 1996 et de rectification en 1998. L'instabilité politique dans la sous région a provoqué des déplacements massifs des civils et des militaires à travers le pays. Les ex rebelles qui n'ont pas été désarmés, sont encore présents sur le territoire. Des viols, vols, des maltraitances et de pillages sont fréquemment commis par ces groupes armés.

Dans ce contexte socioéconomique et politique délicat, toutes les réserves, de survie des habitants se sont épuisées.

La pauvreté a conduit à une sexualité de survie, marché ou des nombreuses femmes et filles sont contraintes à changer le rapport sexuel contre nourriture, habits ou argent afin d'assurer leur propre subsistance et celle de leurs familles.

I.9.1.4. Situation environnementale

L'HGR Charité maternelle est situé dans la zone de santé de Goma. La ville de Goma est le chef lieu de la province du Nord-Kivu en République

Démocratique du Congo province issue de découpage territorial de l'ancienne région du Kivu.

Cette ville est subdivisée en deux communes à savoir commune de Goma et commune de Karisimbi. L'HGR Charité maternelle se trouve dans la commune de Goma.

I.9.1.5. Situation socioculturelle

La population de la ville de Goma, croit à l'existence d'un Dieu. Des églises sont parsemées dans toute la ville c'est notamment, l'église Catholique, Protestante, Musulmane, Adventiste, Kimbanguiste, Témoins de Jéhovah, et des églises de réveil. Des coutumes traditionnelles prédominent encore dans la ville, poussent ainsi certaines familles de pratiquer comme polygamie, le virant ou sororat, aux tatouages etc11

I.9.1.6. Situation sanitaire

Sur le plan sanitaire, la population de la commune de Goma est prise en charge par la zone de santé de Goma. Opérationnelle depuis 1985, avec deux centres de santé d'abord dont les centres de santé Casop (1985) et Foyer social appelée actuellement centre de santé Murara-office (1985). Vu sa dimension et la pression démographique, elle a été découpée en trois dont la zone de Karisimbi, Goma et Nyiragongo (non encore fonctionnelle) par l'arrêté ministériel n°1250/CAB/MIN/S/AF/89/2003 du 17 décembre 2003. Les conditions sociales et sanitaires sont alarmantes. Près de 75% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, qui est fixé à un dollar américain par personne et par jour selon la banque mondial. Elle est estimée à 0,68 dollars par jour et par personne (RFT n° 3) par conséquent, recours à l'automédication, aux tradipraticiens, par manque des frais pour payer les soins.

A part les activités curatives, préventives et promotionnelles, la zone de santé organise des activités de la prévention de la transmission du VIH/SIDA au niveau de l'HGR Charité maternelle.

Les principales causes de morbidité dans la zone de santé de Goma 2009

Pathologie

Effectif de nouveau cas

Pourcentage

01

Paludisme

24758

39.3

02

Infection respiratoire

6772

10.7

03

Traumatisme

5417

8.6

04

Verminose

4951

7.8

05

Oto-rhino-laryngologie

4861

7.7

06

Diarrhée non sanglante

2745

4.3

07

Cholera

2434

3.8

08

IST

2496

3.9

09

Rougeole

583

0.9

10

Pathologie oculaire

7966

12.6

 

TOTAL

62983

100

Source : Rapport d'activité de la zone de santé de Goma

Ce tableau montre les principales pathologies qui ont fait l'objet des consultations dans les structures sanitaires de la zone de santé de Goma pour l'année 2009.

I. 9 PRESENTATION DU MILLIEU D'ETUDE

I.9.1. SITUATIATION GEOGRAPHIQUE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE

L'Hôpital Général de Référence Charité Maternelle est situé dans le quartier MAPENDO, en face de la Mairie de Goma en commune de Goma, avenue MWANGAZA sur le boulevard KARISIMBI menant de la poste à l'aéroport international de Goma. Il dessert une population totale de 167.044 habitants située

dans la Zone et santé de Goma.

Il est imité:

Au Nord : par la route du rond-point Rutshuru vers la petite barrière

Au Sud : par la route qui part du rond point de l'indépendance (BDGL) vers la grande barrière.

A l 'Est, par la zone frontalière qui sépare la ville de Gisenyi et celle de Goma.

A l'Ouest: Par le Boulevard KARISIMBI qui part du rond-point de

l'indépendance (BDGL) vers le rond-point Rutshuru.

I.9.2. HISTORIQUE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE

L 'HGR Charité maternelle a ouvert ses portes en 1987 comme un centre de santé. Les initiateurs sont les autorités ecclésiastiques Catholiques du Diocèse de Goma (Par le BDOM).

Après sa construction, sa gestion a été confiée aux soeurs de la Charité maternelle.

Au début, le centre faisait les activités suivantes

1. La PMI (Protection Maternelle et Infantile)

2. les soins curatifs (Dispensaire, Médecine Interne, Pédiatrie, Maternité,).

3. Les examens de routine de laboratoire.

Le personnel était quelques soeurs de la dite Congrégation plus quelques infirmiers A2 et A3 qui effectuaient les différents soins.

Deux Médecins généralistes ont assuré successivement la supervision en temps partiel.

En Octobre 1994, la salle d'opération et la chirurgie hospitalisation ont été ouvertes.

Un Médecin généraliste en chirurgie générale y a été affecté en temps plein. Pour une efficacité, une équipe solide paramédicale a été recrutée (5 infirmiers A1, 8 infirmiers A2 et 2 infirmiers A3). Il y a eu un afflux des malades, de sorte que la chirurgie était débordée par le travail.

En janvier 1995, deux médecins généralistes ont été recrutés. Le travail restait encore énorme de sorte qu'en Décembre 1995 un autre médecin généraliste fut recruté.

En date du 05 mai 1995, les examens de laboratoire ont été renforcés et pour ce faire, une salle a été appropriée pour ces activités

Avec la guerre de 1996, en Avril, les deux médecins diocésains (de la zone de santé de Mweso et de Birambizo) ont été accueillis au CMC » Charité Maternelle". En décembre 1996 le chirurgien est parti définitivement à Nairobi.

En Décembre 1998 et en Mai 1999, ce Centre a connu le départ de deux Médecins. Ainsi qu'en Août 1999, il s'est avéré indispensable de recruter une nouvelle équipe de trois médecins généralistes. Ces derniers devinrent en même temps des professeurs à l'ITM Mweso dont l'un était à la tête de la préfecture. Une année après, l'un a été muté à l'hôpital de référence de Mweso pour y travailler mais fut remplacé par un autre médecin généraliste.

En 2001 au mois de Septembre, il y eut une nouvelle permutation des médecins, cependant, celui de Mweso revenant au CMC " Charité Maternelle" et Pour les deux autres, l'un devint médecin directeur du BDOM et l'autre partit au Sénégal pour suivre ses études et fut remplacé par un nouveau Médecin généraliste.

Suite aux catastrophes volcaniques du 17 janvier 2002 qui ont détruit la ville de Goma et dont le BDOM était aussi victime, son Médecin Directeur qui travaillait en temps partiel Chaque mardi et jeudi au CMC " Charité Maternelle", y travailla d'une façon permanente étant aussi Médecin Directeur de la CMC " Charité Maternelle" tout en assurant la direction du BDOM.

En février 2003, le centre hospitalier aura un Médecin directeur qui travailla jusqu'en novembre 2004. Celui-ci sera permuté et remplacer par celui de NYAMILIMA.

Le 30 mars 2004, une formation en PTME a été organisée au niveau national à Kinshasa et quelques infirmiers y ont participés et après, ces activités ont été organisées au niveau de l'hôpital en combinaison avec celles de CPN et CPS.

En mars 2005 il y a eu remplacement de la Soeur Gestionnaire par une autre venu de BUNIA.

En mai 2005, le service de Médecine interne sera séparé de celui de PEDIATRIE pour devenir un service à part et pour cet effet, l'hôpital a recruté 2 infirmiers pour renforcer l'équipe et s'occuper de l'administration des soins aux enfants.

Etant intégré dans la politique de Soins de Santé Primaire, le BDOM a mené des démarches pour chercher à mécaniser le personnel pour qu'il devienne de l'Etat. C'est en juillet et en août 2005 que ceci fut confirmé par deux arrêtés Ministériels n° CAB/VY/FP/01 77/2005 du 11 juillet 2005 et celui n° CAB/VY/FP/0207/2005 du 15 août 2005 portant admission sous statut et nomination des agents de carrière des services publics de l'Etat. Ainsi en date du 03 juin 2006, l'hôpital a procédé à la résiliation du contrat avec tout le personnel.

En date du 12 mai 2007, le Centre Médico-chirurgical devient un Hôpital Général de Référence, sur autorisation de son ouverture n° 01/013/CAB/GP-NK/2007 par son excellence Monsieur le Gouverneur de Province du Nord-Kivu.

Avec l'arrivé du Gynécologue qui était parti aux études, la salle d'accouchement a été réhabilitée en septembre 2007.

Pour renforcer les activités pédiatriques, l'hôpital a fait un projet et a sollicité une subvention auprès de l'UNICEF qui a accepté de construire une salle avec capacité de 11 lits en août 2008.

Vers octobre 2009, Vu que l'hôpital devenait de plus en plus grand et fréquenté, les autorités du Diocèse décident que les soeurs de la congrégation déménagent de leur bâtiment pour aller ailleurs afin que ce bâtiment soit utilisé pour l'HGR Charité maternelle. Ainsi après réhabilitation, ces bâtiments sont utilisés comme Chambres privées (CLINIQUES) depuis Août 2010. Aussi comme depuis bien longtemps, le Médecin directeur n'avait pas de bureau, l'HGR Charité a construit trois bureaux dont l'un a servi pour cette fin.

I.9.3. CAPACITE D'ACCUEIL

L'hôpital charité maternelle a la capacité d'accueil de 120 lits montés repartis de la manière suivante pour chaque service *

:

Service

Nombre de lits

1

Médecine interne

24

2

Chirurgie

30

3

Gynéco obstétrique

35

4

Pédiatrie

120

 

Total

120

I.9.4. Personnel

Fonction

Nombre

1

Médecins spécialistes

2

2

Médecins généralistes

6

3

Infirmiers A1

9

4

Infirmiers A2

20

5

Infirmiers A3

2

6

Techniciens de labo A1

2

7

Techniciens de labo A2

2

8

Assistant en pharmacie

2

9

Préposé à la pharmacie

1

10

Radiologues dont 1 Echographistes

2

11

Anesthésistes

2

12

Cadre administratifs (AGIS, Comptable, Sec administrative, Chargé de facturation, caissière)

5

13

Chauffeurs

2

14

Portiers

3

15

Filles de salles

7

16

Garçons de salles

10

 

Total

77

I.9.5. STRUCTURE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE

1. Organigramme

L'organigramme est un tableau schématique hiérarchique qui représente l'organisation générale d'une administration ou d'une entreprise ou encore de toute organisation

Ce schéma retrace les relations qui doivent s'établir de manière formelle et donne l'image des grandes liaisons ainsi que des orientations générales.

Cette structure organisationnelle présente une forme hiérarchique linéaire. Nous remarquons que les chefs procèdent par délégation de leur autorité à ses subordonnés, lesquels subordonnés n'en abusent confiance.

2. Fonctionnement

L'Hôpital Général de Référence Charité Maternelle fonctionne sous l'aval du COGE représenté par un président qui délibère, conseille et statue sur tous les dossiers du Centre. Et le médecin Directeur est chargé de la supervision de tous les services.

Structure :

L'Hôpital Général de Référence Charité Maternelle comprend les organes suivants :

a. Le comité de gestion

L'arrêté départemental n° 1250/024/80 du 05 Août 1980 du commissaire d'état à la santé publique portant création du comité de gestion dans les institutions sanitaires et promotions sociales prévoyait comme membres : le Médecin Directeur de l'hôpital, l'Administrateur gestionnaire de l'hôpital, le Médecin chef de staff, le Directeur de Nursing, le Pharmacien en chef (préposé à la pharmacie), le Délégué Principal ou représentant du personnel et un Délégué de l'autorité locale de l'administration du territoire.

Fonctionnement du comité de gestion


· Il se réunit une fois par mois sous la direction du Médecin Directeur de l'hôpital.


· Il est responsable de la gestion de l'hôpital et de ses ressources matérielles, humaines et financières dans le domaine de la planification et évaluation.


· Il élabore son plan d'action assorti des aspects budgétaires et le soumet par le biais de son Médecin Directeur qui en est le président à l'approbation du COGE de la Zone de Santé.


· Il joue le rôle de juge pour tout problème non tranché par le conseil de direction.

b. Le conseil de direction

L'arrête n° BUR/CE/SP-AS/166/86 du 09 octobre 1986 du commissaire d'état à la santé publique portant organisation de la direction Médicale des hôpitaux prévoit comme membres du conseil de direction de l'hôpital

Le Médecin directeur, l'Administrateur gestionnaire titulaire, le Médecin chef de staff, le directeur de Nursing et le pharmacien en chef. A ce conseil, il y a toujours un représentant local de l'Eglise qui y siège.

Fonctionnement du conseil de direction


· Il se réunit une fois par semaine sous la direction du Médecin Directeur de l'Hôpital,


· Il exécute les décisions arrêtées par le comité de Gestion de l'hôpital.


· Il assume la gestion courante des ressources humaines, matérielles et financières de l'institution.


· Il prépare la réunion du comité de gestion,

N.B. Compte tenu de la nouvelle politique sanitaire du pays, le médecin chef de zone en son représentant y siège tenant compte que la structure appartient au réseau BOM, la coordination BDOM doit y être représentée.

Le curé de la place ou son délégué est d'office membre du COGE, quand le médecin directeur n'y est pas disponible, les organes de gestion sont présidés par le médecin chef de staff et celui-ci empêché, l'Administrateur Gestionnaire

Présidera les réunions.

c) La Direction

Nous avons à la tête un Médecin Directeur et un Administrateur gestionnaire. Les attributions du Médecin Directeur sont le, suivantes:

- Représentant et répondant légal de l'institution.

- Personne de contact visant l'épanouissement de la structure.

- Planification des activités techniques et Administratives. - Appui conseil au staff médical et paramédical,

Les attributions de l'Administrateur gestionnaire sont:

- Coordinateur des aspects gestionnaires et administratifs.

- Conseiller du Médecin Directeur en matière des ressources.

- Facilitateur des autres services de la structure

- Gestionnaire des ressources humaines, financières, matérielles, médicaments etc.

d) Le comité de santé Il a pour rôle de:


· Assurer le dialogue entre la population et l'équipe technique du Centre.


· Assurer la promotion de la santé de la population.


· Identification des problèmes prioritaires et leurs causes.


· Recherchant des solutions qui tiennent compte des ressources disponibles.


· Evaluation des actions d'entreprise.

Organigramme de l'HGR Charité Maternelle

COMITE DE GESTION

MEDECIN DIRECTEUR

CONSEIL DE DIRECTION

MEDECIN CHEF DE STAFF

ADMINISTRATEUR GESTIONNAIRE

CORPS MEDICAL

DIRECTEUR DE NURSING

Services spéciaux :

- Réanimation

- Radiologie

- Echographie

- Laboratoire

- Salle d'opération

- Etc

Différents services

- Consultation

- Médecine interne

- Chirurgie et traumato

- Maternité

- Pédiatrie

- Isolement

SECRETARIAT ET ARCHIVES

COMPTABILITE

LOGISTIQUE ET INTENDANCE

PHARMACIE

PERSONNEL

Caisse

Facturation et fichier

Magasin

Buanderie

Charroi et garage

Source : Bureau de l'administration de l'hôpital

CHAP II : REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITES SUR LES

VIH/SIDA

Depuis l'apparition de l'infection à VIH plusieurs études et recherches ont été réalisées en faveur des méthodes de transmission et de prévention du VIH.

Depuis les années 1980, le monde médical se heurte contre ce fléau qui de nos jours n'a ni vaccin, ni traitement efficace (TRAC 2004). L'infection à VIH n'est pas seulement un problème de santé publique, de survie nationale ayant un impact fortement négatif tant physique, économique que social sur l'individu atteint mais aussi sur son entourage et sur la nation (ONU SIDA 2002).

La transmission de l'infection à VIH de la mère à l'enfant reste une préoccupation majeure de la santé publique dans le monde en particulier, dans le pays en développement en général , la prévalence de l'infection à VIH/SIDA chez les femmes enceintes reste élevée, elle dépasse les 20% de moyenne en Afrique australe (http:// sidanet-refer.org/webapp).

Les estimations établies en 2005, montraient que sur 35,5 million de personnes déjà infectées sur le plan mondial, 24,8 millions vivent en Afrique sub-saharienne dont les femmes en comptaient la moitié ( 12,5 million) (ONUSIDA/OMS , 2006) cette prédominance du VIH chez la femme explique, la prévalence élevée de l'infection à VIH pédiatrique, car la TME Constitue le mode de transmission de plus de 90% des cas pédiatriques.

A Mesure que le nombre des femmes infectées augmente, celui des enfants susceptible d'être contaminés à la naissance croit en proportion, sur le plan mondial, le nombre d'enfants de moins de 14 ans infectés par le VIH est estime à 3 millions (ONUSIDA /OMS, 2006).

En 2020 on prévoit que le SIDA sera la cause de 37% des morts dues aux maladies infectieuses....plus que celles provoquées par la guerre ou la faim (vie familiale-Bibliothèque Education et santé).

Entre 1981 ( date de la première identification de cas de sida) et janvier 2006 le sida a causé la mort d'environ 25 millions de personnes au monde.

D'après le reportage effectué par Fatoumata Thian Diallo 30% des district sanitaires de la RDC sont dotés des services intégrés de PTME mais nombreuse femmes testés pour le VIH ne se présentent pas pour obtenir leurs résultats, alors qu'on estime 90.000 le nombre des femmes enceintes VIH positives qui ont besoin d'ARV pour prévenir la transmission à leurs enfants, seules 34.000 d'entrée elles reçoivent un traitement.

II.1. GENERALITES SUR LE VIH/SIDA ET LES METHODES DE TRANSMISSION ET DE PREVENTION

II.1.1. DEFINITION DES TERMES CLES

1. LE VIH

Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est le seul virus responsable du SIDA chez l'être humain. Il existe actuellement deux types de VIH avec plusieurs variantes : VIH -1 et le VIH-2. le VIH-1 et le plus rependu dans le monde et le VIH-2 se rencontre surtout en Afrique occidentale mais révèlé aussi en Afrique orientale. Les deux types de VIH sont responsables des manifestations cliniques identiques. L'infection concomitante par ces deux types de virus (VIH-1 et VIH-2) est possible.

- Virus : sorte de microbe particulièrement petit visible uniquement au microscope électronique qui ne peut survivre qu'en colonisation une cellule d'un organisme vivant.

- Immunodéficience : incapacités du système immunitaire de résister à une infection. Dans le SIDA et les maladies liées au VIH elle est due à la destruction des lymphocytes T4 qui sont les chef d'orchestre de la défense de l'organisation.

- Humaine : Espèces attaquant spécifiquement les corps de l'homme.

Le VIH appartient à la famille des rétrovirus.

Les Rétro virus sont des microorganismes vivants contenants de l'ARN dans leur génome. Ces virus ne peuvent pas se reproduire d'eux-mêmes, l'animal ou l'être humain qu'ils infectent leur servent d'hôte.

2. TRANSMISSION

Ce terme traduit ce qui peut être transmis, céder, faire passer, faire parvenir etc. Il s'emploie figurément dans ce sens. Ce terme concerne essentiellement les maladies infectieuses et les anomalies génétiques héréditaires.

3. PREVENTION

C'est une attitude et ou l'ensemble de mesure à prendre pour éviter qu'une situation (sanitaire, sociale, environnementale, économique etc.) ne se dégrade, où qu'un accident, une épidémie ou une maladie ne survienne4(*)

II.1.2.LE SYSTEME IMMUNITAIRE

Le système immunitaire ou de défense de l'organisme humain et comparable à l'armée d'un pays.

Lorsque cette armée est forte, elle protège l'Etat contre toutes les invasions étrangères.

Mais si elle est faible on rencontre un adversaire plus fort, le pays devient vulnérable et est colonisé.

Le système immunitaire fonctionne de manière corollaire, il est composé de Lymphocytes T, de Lymphocytes B et d'autres types des cellules qui jouent le rôle de l'armée.

Parmi les lymphocytes T, il existe une catégorie qui porte des récepteurs CD4. Ce sont les lymphocytes T4 ou cellules CD4. Tant que le lymphocytes T ne sont pas affaiblis ou vaincus, le système immunitaire fonctionne bien.

II.1.3. STRUCTURE DU VIH

Le VIH est composé de trois structures essentielles

- le noyau contenant l'acide nucléique (ARN) qui forme le génome

- la capside qui entoure le noyau et contient la protéine p 24

- la membrane extérieure de forme sphérique

SCHEMA ORGANISATIONNEL DU VIH:

II.1.4 PHYSIOPATHOLOGIE DU VIH

1. Cycle de reproduction du VIH

On décrit cinq phases de reproduction du VIH

- phase de transcription inverse

- phase de d'engagement et de pénétration

- phase d'intégration

- phase de réplication

- phase de bourgeonnement

le virus du SIDA présent dans le sang et capable de se fixer à des cellules particulières du système immunitaire ; les lymphocytes T4.

Ces lymphocytes sont ainsi nommés car porteurs de la protéine transmembranaire CD4. La fixation du virus à ces cellules fait intervenir CD4 (reconnu par la protéine gp 120 du virus) ainsi que d'autres protéines membranaires ( les co-récepteurs ; voir entrée du Virus). A partir de cette fixation, le matériel génétique du VIH peut pénétrer dans le lymphocyte.

Il est à noter que le VIH peut en fait infecter des nombreux types cellulaires différents qui ne possèdent pas la molécule CD4 :

Les Astrocytes, cellules hématopoïétiques, les hépatocytes, etc. Une fois dans le cytoplasme, l'ARN viral est retro transcrit en ADN double brins, cet ADN pénètre dans le noyau et s'intègre au génome de la cellule hôte.

L'expression des gènes du Virus permet alors la fabrication des protéines virales ; assemblées elles permettent la fabrication des nouveaux virions qui bourgeonnent la cellule, en s'entourant au passage d'une membrane (héritée de la cellule infectée). Ceci permet la libération de nouveaux virus dans le sang de l'organisme infecté. De cette façon chaque fois que la cellule se reproduit par mitose, l'ADN du virus se reproduit aussi.

Notons que le VIH peut rester latent à l'intérieur de la cellule hôte pendant une période plus ou moins dix ans ( plus longtemps dans le cas VIH-2) sans présenter le signe clinique.

2. Attaque contre les macrophages

Le VIH attaque aussi d'autres globules blancs : Les macrophages

Il les attaque parce qu'ils possèdent aussi la molécule antigénique CD4 comme les lymphocytes T4. Ce fait est d'une importance capitale, car bien que les macrophages ne soient pas détruits par le virus ( ils ont des CD4 en bien moindre quantité que les lymphocytes T4, par la circulation sanguine générale, ils transfèrent le virus au cerveau, ou il est alors pratiquement impossible de l'atteindre, car les médicaments ne parviendront pas à traverser la barrière hematocérebrale.

Les virus détruits les lymphocytes mais pas les macrophages, ces dernières servent de réservoir de virus et peuvent le transporter jusqu'au cerveau.

II.1.5. INFECTION A VIH et SIDA

II.1.5.1. La durée de vie du VIH et des CD4

Le VIH lorsqu'il est libre circulant dans le plasma, sa durée de vie est très courte avec une demi-vie de 6 heures.

A l'inverse un tout petit nombre de virus peut pénètre dans des cellules réservoirs ou cellules sanctuaires souvent des macrophages ou il se cache et peut rester ainsi pendant plusieurs années. Ces cellules ne répondent pas au traitement.

Compte tenu de sa durée de vie courte le virus cherche sans cesse à se reproduire et une personne non traitée fabrique ainsi dix exposant neuf à douze nouveaux virus chaque jours avec un risque très élèves de mutation et de possible résistance.

Le CD4 infectée a une demi vie de 1,6 jours ( avec une durée de vie normale de plusieurs semaines) ce qui veut dire que plus, il y a de CD4 infectés, plus il faudra que le corps en fabrique rapidement des nouveaux pour que le nombre de CD4 puisse être maintenu.

Mais l'organisme se fatigue et le nombre de CD4 baisse progressivement entrainant le déficit immunitaire.

II.1.5.2. Mode de transmission du VIH / SIDA

L'infection par VIH est une maladie transmissible répondant à deux conditions :

- l'existence d'une porte d'entrée pour le VIH dans le sang d'une personne.

- La nécessité d'une quantité élevée du Virus pour être contaminant.

L'organisme en général et les lymphocytes T4 en particulier ne se laissent pas abattre facilement par les VIH car ils induisent la maturation des lymphocytes dits cellules B ou plasmatiques, qui ont une fonction protectrice importante, en secrétant des anticorps qui circulent dans le sang. Ceux -là en s'unissant aux antigènes viraux, les neutralisent ; c'est ce qu'on appelle l'immunité ou réponse humorale.

Les personnes infectées par le VIH restent avec cette infection toute la vie. Certaines peuvent reste asymptomatiques pendant des périodes de durées variables sans le savoir mais peuvent le transmettre aux autres aussi bien que les personnes symptomatiques.

On distingue trois modes de transmission du VIH.

1) La transmission par voie sexuelle :

On estime que 80 à 85 % de transmission se fait par des rapports sexuels non protégés d'une personne infectée avec son/sa partenaire sexuel(le). Ces rapports peuvent être homosexuels ou hétérosexuels.

2) Le transmission par voie sanguine :

Le VIH peut se transmettre :

- par transfusion ou injection de dérivés sanguins

- par l'intermédiaires des objets souillés de sang ou de liquides organiques infectés (seringues, aiguilles, lames souillées ou mal stérilisées quand elles sont partagées).

- pour tous les objets tranchants ou servant à percer la peau ou des instruments des soins corporels ( cure dent, brosse à dent ; matériel de pédicure, manucure et de coiffure...) lorsqu'ils sont souillée de sang.

- par certaines pratiques traditionnelles qui font courir le risque d'une contamination si certaines règles d'asepsie ne sont pas observées( circoncision, exorcisions, tatouage cutané ou gingival, percée d'oreilles etc.)

NB : 5% environ de la transmission se font par voie sanguine.

3) Transmission de la mère à l'enfant

Une femme porteuse du VIH/SIDA peut transmettre le virus à son enfant, le risque de transmission de l'infection VIH de la mère à l'enfant varie d'un pays à l'autre et généralement estime de 15 et 40%. Cette transmission peut être significativement réduite par l'administration au dernier trimestre de la grossesse d'anti-rétroviraux aux femmes enceintes infectées par le VIH ou vivant avec le VIH). On estime à 10% la transmission mère-enfant due à l'allaitement matériel. Ce qui pose le problème de la prise en charge nutritionnel des nouveau-nés des mères infectées dans les pays en développement ou ce mode d'allaitement et le plus répandu. Pendant la grossesse le risque et de 5-10% durant l'accouchement, il est de 10-20% et lors de l'allaitement ce risque et d'environ 10%

NB : 56% des transmissions se font par voie materno-foetale.

II.1.5.3. Sources de transmission du VIH

Le VIH se transmet par les liquides corporels infectés

- le sang

- le sperme

- les secrétions vaginales

- le liquide amniotique

NB : le VIH se trouvent également dans les liquides du corps tel que la salive, les larmes, la sueur et les urines mais en quantité faible inoffensive.

II.1.5.4. Facteurs de risque de vulnérabilité

a) Facteurs liées à la sexualité et aux modes de vie.

- la population jeune par son importance et son ignorance

- les mouvements des populations (voyages, migrations etc.)

- la déscolarisation qui conduit à l'oisiveté

- la prostitution (occasionnelle ou régulière)

- la multiplicité des partenaires sexuels

- la drogue, l'alcool etc.

b) Facteurs liées à des actes médicaux

- Transfusion

- Tout acte chirurgical (avec du matériel non stérilisé)

- Injection avec des aiguilles non stérilisées

c) Facteur socio-économique

- la promiscuité

- la pauvreté

- les pratiques traditionnelles

d) Facteurs biologiques

- l'immaturité des organes génitaux de la jeune femme

- l'existence des autres IST

II.1.5.5. Les Comportements à moindre risque

L'abstinence ( absence total de rapport sexuelles) est le moyen le plus sure de prévenir la transmission sexuelle de l'infection à VIH. Cependant, pour beaucoup de personne, l'abstinence semble ne pas retenir leur attention. Les pratiques sexuelles suivantes sont jugées à moindre risque pour une contamination par le VIH.

- l'usage des préservatifs pour tous les types des rapports sexuels (anal, vaginal et orale)

- les massages et les caresses superficielles

- les baisers, piqûre d'insectes, serrer la main etc.

D'une façon générale, il faut observe les précautions universelles parce qu'il n'existe pas des moyens physiques pour savoir une personne infectée.

II.1.5.6. Prévention de l'infection VIH

L'épidémie actuelle du VIH en Afrique subsaharienne est en grande partie la conséquence de comportement individuel à risque. Bien qu'elle ne suffise pas pour juguler entièrement et efficacement tous les aspects de l'épidémie, la prévention constituent un des éléments important de la lutte contre le VIH. Sa contribution pour inverser la tendance de l'épidémie est capitale. En l'absence de vaccin contre ce virus, la prévention du VIH dans le contexte actuel repose sur la promotion de comportement à moindre risque.

1. La Prévention de la transmission sexuelle

Pour les personnes sexuellement actives, la prévention est basées essentiellement sur la promotion du changement de comportement, la fidélité mutuelle mono partenaire séronégatif et l'usage du préservatif masculin ou féminin. Les jeunes constituent un groupe vulnérable mais l'abstinence de rapport sexuel reste le moyen le plus efficace de prévention contre la transmission.

2. La prévention de la transfusion sanguine

La prévention ne sera efficace que par la mise en disposition des malades de sang sécurises pour des transfusions dont les indications auront été posée correctement et éviter les AES. Le rôle critique des injections et des pratiques rituelles (scarification, tatouage, excision, toilettes de cadavres etc.) ne doit pas être négligé. Toute exposition lors d'un acte professionnel impose des actions immédiates ( valable en cas d'exposition sexuelle), le suivi de l'accidenté est une chimio prophylaxie antirétrovirale en fonction du statut sérologique du patient source.

3. La prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant

Elle nécessité une mobilisation et une sensibilisation de la communauté sur le risque de la transmission verticale de VIH.

Les femmes séropositives doivent être vivement encouragées d'éviter de tomber enceinte pour réduire le risque de transmission verticale du VIH et l'évolution rapide vers la maladie pour celles qui sont enceintes ou qui souhaitent le devenir. Il existe actuellement des schémas chimioprophylactiques utilisant les ARV pour réduire de manière significative la transmission du VIH de la mère à son bébé, il s'agit du programme de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) qui est progressivement développé dans toutes les provinces du pays notamment au Nord-Kivu.

II.1.5.7. Progression de l'infection VIH

La maladie évolue par poussées entre les quelles le malade peut mener une vie plus ou moins normale. L'infection n'évolue pas de la même manière chez toutes les personnes contaminées. Une observation faite à partir du suivi de personnes séropositives sur une période de 10 ans a montré que :

- 1/3 reste sans symptômes

- 1/3 à des symptômes variés non spécifiques

- 1/3 développe le Sida

Par la sensibilité individuelle, certains facteurs favorisent l'évolution vers une forme symptomatique, il s'agit de la réinfection avec le VIH, les IST surtout ulcératives, les infections de tout genre ,l'usage de drogue, alcool etc.

Selon l'OMS, on distingue 4 stades de l'évolution de l'infection par le VIH :

1er stade : la période fenêtre sérologique :

Période qui va du début de l'infection jusqu'à la production des anticorps spécifiques qui peuvent être dépistée par le test. La période fenêtre dure habituellement de 3 semaines à 3 mois.

N.B : une personne qui à un résultant sérologique négatif mais qui a des comportements à risque dans le 3 derniers mois devrait refaire le test après trois mois.

2e stade : stade Asymptomatique

A ce stade, le personne infectée est généralement sans symptômes et peut le demeurer pendant une longue période allant de 10 à 15 ans voire plus. Le dépistage volontaire est très important à ce stade car c'est le seul moyen pour la personne de savoir si elle est infectée ou non. Elle peut transmettre le virus à ce stade.

3e stade : stade symptomatique du VIH

Suite à la destruction progressive des cellules CD4 et d'autres cellules de défense de l'organisme, il s'installe une immunodépression progressive.

C'est alors qu'apparait des signes comme la diarrhée, perte de poids, la fièvre, les lympho-adénopathies etc.

4e stade : stade de SIDA maladie

Au fur et à mesure que l'immunodéficience progresse, la personne infectée devient de plus en plus vulnérable aux infections opportunistes telles que la TBC, la pneumonie à pneumocystose carinii, la candidose digestive et aussi certains cancers comme le sarcome de kaposi. Le taux des CD4 est généralement très bas ; si aucune prise en charge n'est pas instituée, l'évolution vers le décès est rapide.

II.1.6. IMPACT DU SIDA SUR L'INDIVIDU, FAMILLE ET COMMUNAUTE

1. Impact sur l'individu : par sa longue durée, l'infection à VIH/SIDA nécessite une prise en charge couteuse, dans certaines situations, la personne devient invalide, dépendante, déprimée et cela conduit à la misère et la pauvreté.

2. Impact sur la famille : Appauvrissement de la famille qui doit assurer des soins prolongés au malade, Augmentation du nombre des orphelins, des veuves et veufs entrainant des répercussions sociales graves.

3. Impact sur la communauté : le sida ruine l'économie et freine le développement de la communauté, il entraine une baise de productivité au niveau des services et des entreprises par la perte du capital humain dont la communauté et le pays ont besoin. Il a aussi engendré certains phénomènes sociaux tels que l'apparition des enfants de la rue.

Bref, il entraine de graves perturbations socio culturelles.

4. Impacte sur la démographie congolaise : suite à la mortalité élevée de l'infection du VIH/SIDA, nous avons les conséquences suivantes :

- Diminution de l'espérance de vie

- Accroissement de la mortalité infantile

- Ralentissement de la croissance démographique.

II.1.7. QUELQUES AVANTAGES DE PTME

1. Elle offre une opportunité pour l'implantation des services de dépistage dans la communauté contribuant ainsi à la réduction du risque de propagation de l'épidémie du VIH.

2. C'est également une opportunité pour le renforcement de la communication pour le changement de comportement à l'échelle communautaire.

3. La PTME offre une opportunité pour une plus grande implication des hommes dans la santé des femmes et des enfants.

4. La PTME peut constituer la voie d'accès aux médicaments anti-rétroviraux à l'échelle nationale.

5. Elle sous entend la prise en charge globale de la cellule familiale. En effet, à partir d'une mère séropositive, on peut remonter à son partenaire et aux enfants.

6. Il permet de sauver la vie de nombreux enfants qui naissent de mère VIH +, réduisant ainsi la morbidité et la mortalité maternelle et infantile.

II.1.8. INTERVENTIONS PRINCIPALES DE PTME

- Test du VIH : conseils et dépistage volontaire

- Traitement et prophylaxie aux anti-rétroviraux

- Mesures de protection au moment de l'accouchement

- Bonnes pratiques d'allaitement

II.1.8.1 FONCTIONNEMENTS DE CES INTERVENTIONS

- Sensibiliser les femmes

- Offrir les services de conseils et de dépistage

- Identifier les femmes atteintes du VIH

- Administrer le traitement antirétroviral pour réduire la charge virale maternelle

- Appliquer les bonnes pratiques d'allaitement, d'alimentation adéquate pour réduire l'exposition du nouveau-né et du nourrisson au virus.

II.1.8.2. STRATEGIES DE PREVENTION CONTRE LA TRANSMISSION DU VIH

DE LA MERE A L'ENFANT

Ces stratégies comportent 4 points principaux :

- La prévention primaire de l'infection à VIH : faire en sorte que les futurs parents ne deviennent pas infectés.

- La prévention des grossesses non désirées parmi les femmes VIH positives

- La prévention médicamenteuse (ARV) :

Ø In utero

Ø Per partum

Ø Post pantum

- La prise en charge de la femme infectée, son enfant et sa famille.

NB. La trithérapie anti- rétrovirale sera recommandée selon l'état de la mère

1. La prévention primaire de l'infection à VIH/SIDA

Elle consiste en la mise en place d'un programme d'information, d'éducation et de communication (IEC), du dépistage et du traitement des infections sexuellement transmissibles éventuellement associées, de la promotion du condom qu'il soit féminin ou masculin et enfin du counselling pour le VIH en vue d'une proposition de dépistage. Cette stratégie a pour but de prévenir l'infection chez les parents par l'amélioration de leurs connaissances dans le domaine du VIH/SIDA, l'adoption de comportements à moindre risque, l'utilisation des préservatifs et la possibilité de connaitre leur statut sérologique.

2. la prévention des grossesses non désirées chez les femmes infectées par le VIH

L'infection à VIH pose un réel problème face au désir de maternité présente chez la plupart des femmes surtout en Afrique où la procréation reste d'une valeur sociale et culturelle importante. Chez une femme infectée ne désirant pas de grossesse, il s'agit de renforcer les services de planification familiale en vue d'une prévention efficace de cette grossesse. C'est dans ce cadre que l'on parle de plus en plus de la double protection (stratégie qui permet de se protéger simultanément aussi bien contre les IST et contre les grossesses non désirées).

Dans certains cas, un mauvais état clinique associé à un taux bas de CD4 (<200/mm3) peut mener à déconseiller temporairement la grossesse en attendant qu'une restauration de l'immunité pour la mise sous traitement rende la situation moins compromettante.

3. La prévention de la transmission in utero 

Ce temps de prévention est essentiel puisqu'il s'accompagne le plus souvent des formes graves lorsque les enfants sont infectés durant cette période. Ce temps de prévention consiste à traiter par les antirétroviraux (trithérapie) les femmes qui répondent aux critères d'éligibilité de mise sous traitement.

En effet, enceinte on non, une femme VIH positive devrait être mise sous trithérapie antirétrovirale sur base d'indications médicales. Chez une femme enceinte, il convient de débuter ce traitement à partir du début du deuxième trimestre (fin de la période d'embryogenèse à risque tératogène élevé), si cette date est passée, il faut commencer le traitement au plus vite.

Ce traitement doit exclure l'association DDI+ D4T très toxique pour le foie d'une femme enceinte avec risque d'acidose lactique sévère (chacun de ces ARV peut être utilisé isolement), l'efavirenz (stocrin) dont l'effet tératogène a été prouvé peut être utilisé au troisième trimestre. La prescription du traitement devra aussi contenir de préférence des molécules dont l'effet sur la réduction de la transmission du VIH de la mère à l'enfant a été prouvé telles qu'AZT, 3TC, NVP. Une bonne association de première ligne peut être constitué comme suit : AZT+3TC+NVP.

II.1.9 DIRECTIVES POUR L'ADMINISTRATION DES ANTI-RETROVIRAUX

CHEZ LES FEMMES ENCEINTES

Les femmes enceintes répondant aux indications d'une mise sous traitement à la trithérapie, doivent le recevoir, il s'agit des femmes répondant aux critères nationaux d'éligibilité aux ARV plus celles avec un taux de CD4 inferieur à 350/mm3.

Les molécules à prescrire sont celles de la première ligne de traitement à savoir AZT+3TC+NVP et D4T+3TC +NVP en cas d'anémie (Hb <7gr/dl)

II.1.10. PREVENTION DE LA TRANSMISSION DU VIH LIEE A L'ALLAITEMENT MATERNEL

Il convient d'être clair sur les risques de transmissions du VIH propre au lait maternel. Si le lait maternel est toujours le meilleur pour les enfants nés des mères non contaminés, il est toujours dangereux en cas de séropositivité VIH de la mère. Un des principaux facteurs de différence entre les taux de transmissions observés en Europe et en Afrique réside dans l'allaitement maternel qui est responsable à lui seul de 14% de transmission (valeur moyenne) qui peut s'élever à 30%.

Face à cette situation, la seule solution qui permet d'annuler ce risque est l'alimentation artificielle. Cependant, les conditions socioculturelles et économiques de la famille peuvent rendre impossible le choix de cette alimentation; une alternative possible réside alors dans l'allaitement maternel à condition qu'il soit exclusif et court c'est-à-dire que le servage complet du fait du complément quasi «obligatoire» qu'une personne souvent autre que la mère peut donner à l'enfant. Or, il faut savoir qu'une réaction inflammatoire du grêle d'origine allergique se produit dès que des protéines étrangères sont données à l'enfant et que cette réactions augmente la perméabilité du grêle (en particulier au virus si l'allaitement est mixte).

De ce fait, l'allaitement mixte est le plus dangereux et devrait être proscrit chez les enfants nés des mères VIH positives.

Il faut savoir que la PTME n'aura atteint son objectif que si l'enfant n'est pas contaminé. En cas d'infection, l'évolution de l'enfant se fait selon deux modes :

- une forme grave (5 à 20% des cas) qui correspond le plus souvent à une transmission in utero. Elle est mortelle dans 80% de cas avant 3 ans.

- une forme usuelle (80% à 95% de cas) qui évolue lentement comme chez l'adulte.

La PTME plus : il est important de toujours situer le couple mère enfant dans l'intégralité de son environnement et de partir de ce couple pour prendre en compte les autres enfants de la famille, le conjoint etc. Tous devront bénéficier d'une prise en charge globale, c'est ce concept qu'on appelle PTME plus.

CHAPITRE III. APPROCHE METHODOLOGIQUE

III.1. MATERIEL ET METHODES UTILISEES

III.1.1. TYPE D'ETUDE

Notre étude est descriptive, transversale et comparative. Elle nous a permis d'évaluer le niveau de connaissance de la femme enceinte sur les méthodes des transmissions et de prévention du VIH qui serait en première ligne d'une parfaite sensibilisation et éducation pour lutter contre la transmission de la mère à l'enfant qui constitue un danger pour l'humanité.

III.1.2. POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLIONAGE

Nous nous sommes focalisé sur les femmes enceintes à la consultation prénatale de l'HGR Charité maternelle dont 114 ont émis un avis favorable à notre recherche. Pour vérifier nos hypothèses, nos enquêtées ont été sélectionnées selon les variables suivantes : le niveau d'étude, la profession, la confession religieuse et l'âge.

III.2. METHODES UTILISEES

III .2. 1. LE QUESTIONNAIRE

Pour arriver à obtenir les données fiables à notre mémoire, nous avons pu utiliser un questionnaire d'enquête qui nous a permis d'évaluer le niveau de connaissance de la femme enceinte sur le VIH à l'HGR Charité maternelle face à son ignorance.

III.2.2. METHODE DOCUMENTAIRE

Elle nous a servi d'affronter la lecture des ouvrages, fiches des malades, rapport de malade ainsi que quelques revues, TFC et mémoires antérieures.

III.2.3. L'ANALYSE STATISTIQUE

Elle nous a servi pour calculer le pourcentage soit :

P=n/Nx100

P= Pourcentage

n= Nombre des cas observés

N= Nombre total des cas

III. 4. SAISIE, TRAITEMENT ET ANALYSE DE DONNEES

Pour notre mémoire, la saisie, le traitement du texte ont été réalisé grâce à l'outil informatique Microsoft Word et les tableaux grâce au logiciel Microsoft Excel.

L'analyse de nos résultats a été respectivement réalisée grâce aux logiciels EPIDATA et SPSS version 11.5.

CHAPITRE IV. PRESENTATION DES RESULTATS

A ce niveau du travail, nous présenterons les résultats obtenus à partir de méthodes ci - haut évoquées, sous forme des tableaux. Pour être précis, nous nous sommes intéressés aux femmes enceintes qui ont accepté de nous aider, à la consultation prénatale de l'HGR Charité maternelle suivant leur niveau d'étude, profession et la confession religieuse.

IV.1.FEMMES ENCEINTES ET AGE

Tableau 1 : Répartition des femmes enceintes selon l'âge

Age

Effectif

%

15-25

20

17.5

26-35

55

48.2

Plus de 36ans

39

34.2

TOTAL

114

100

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

A la lumière de ce tableau, il ressort que la majorité de nos enquêtées ont l'âge compris entre 26 et 35 ans soit 48.2 % contre 17.5 % de femmes à l'âge compris entre 15 et 25 ans.

IV.2.FEMMES ENCEINTES ET ETAT CIVIL

Tableau 2 : Les femmes enceintes selon leur état civil

Etat civil

Effectif

%

Célibataire

4

3.5

Mariée

107

93.8

Séparée

0

0

Veuve

0

0

Divorcée

3

2.6

TOTAL

114

100

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Ce tableau n°2 prouve que 93.8 pourcent des femmes enceintes sont de femmes mariées ; seulement 3.5 % sont célibataires et 2.6% divorcées.

IV.3. FEMMES ENCEINTES ET NIVEAU D'ETUDE

Ce tableau présente les femmes enceintes selon leurs niveaux d'étude.

Tableau 3: Répartition des femmes selon le niveau d'étude

Niveau d'étude

Effectif

%

Primaire

30

26.3 %

Secondaire

24

21.1 %

Universitaire

10

8.8 %

Sans étude

50

43.8 %

TOTAL

114

100

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Il découle de l'analyse de ce tableau N°3 que nos enquêtées de niveau sans étude constituent la grande majorité soit 43.8 % contre les universitaires qui constituent 8.8 %.

IV.4. REPARTITION DES FEMMES ENCEINTES SELON LA PROFESSION

Le tableau suivant repartis les femmes enceintes selon qu'elles sont agents des certaines institutions (privée ou publique), travaillant de façon individuelle (commerçante, couturière etc.) ou ménagère.

Tableau 4 : Femmes enceintes et profession

Profession

Effectif

%

Agent de l'Etat

9

7.9

Agent des ONG

4

3.5

Ménagère

70

61.4

Individuelle (privée)

31

27.2

TOTAL

114

100

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Il ressort de ce tableau que les femmes enceintes ménagères sont les plus représentées que les autres soit 61.4 %.

IV.5. LES FEMMES ENCEINTES SELON LES CONFESSIONS RELIGIEUSES

Le présent tableau nous indique les femmes enceintes selon leurs confessions religieuses.

Tableau 5 : Femmes enceintes et confession religieuse

Confessions religieuses

Effectif

%

Catholiques

35

30.7

Protestantes

31

27.2

Musulmanes

23

20.2

Laïques / païens

25

21.9

TOTAL

114

100

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

A l'issue de ce tableau, il est démontré que les catholiques constituent légèrement la majorité contre les Musulmanes soit 30.7 % et 20.2 % les laïques sont aussi considérablement représentées soit 21.9 %.

IV. 6. DEFINITION DU SIDA

Il est d'une impérieuse nécessité pour les femmes enceintes de connaître le mot VIH / SIDA et sa définition au regard de notre préoccupation principale.

Tableau : 6 Définition du VIH / SIDA selon les enquêtées.

Définition

Effectif

%

Poison mortel

15

13.2

Maladie comme les autres

15

13.2

Punition de Dieu

24

21.1

Maladie sexuellement transmissible causée par les virus

60

52.6

TOTAL

114

100

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Il est remarquable que les femmes enceintes connaissent le mot VIH comme une maladie causée par le virus et qu'il est sexuellement transmissible quelque soit les autres interprétations soit 52.6 %.

IV. 7. LES COMPORTEMENTS A HAUT RISQUE

Nous présentons dans le tableau ci - dessous le niveau de connaissance des femmes enceintes par rapport aux comportements à haut risque face au VIH/SIDA.

Tableau 7 : Femmes enceintes et Comportement à haut risque face au VIH

Comportement

Effectif

Total

%

Plusieurs partenaires sexuels

114

114

100

Les coutumes et traditions (incision, excision, etc.

67

114

58.7

Utilisation des objets contaminés

45

114

39.5

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Les femmes enceintes connaissent à 100 % que plusieurs partenaires sexuels constituent le comportement à haut risque suivi des coutumes et tradition soit 58,7 %, 39.5% seulement croient à l'utilisation des objets contaminés.

IV. 8. SOURCES D'INFORMATIONS SUR LE VIH/SIDA

Pour la performance de la conduite à tenir à l'égard des femmes enceintes il s'avère nécessaire de savoir leur canal utilisé pour récolter les informations en rapport avec les VIH.

Tableau 8 : Femmes enceintes et sources d'informations

Sources d'information

Effectif

Total

%

Famille

20

114

17.5

Radio - télévision

52

114

45.6

CPN à l'HGR Charité maternelle

84

114

73.7

Amis (es)

65

114

57.0

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

A l'issu de ce tableau nous constatons que beaucoup des femmes enceintes tirent leurs informations sur le VIH/SIDA à la CPN à l'HGR Charité maternelle.

IV. 9. FACTEURS PREDISPOSANT A LA SURVENUE DU VIH/SIDA

Voici les facteurs favorisant le VIH selon les femmes enceintes de l'HGR Charité maternelle

Tableau 9 : Femmes enceintes et Facteurs favorisants

Facteurs favorisants

Effectif

Total

%

Sexuels(prostitution)

107

114

93,8

Economique

110

114

96,4

Socio-demographique

66

114

57,8

Socio-culturelle

32

114

28,0

Educatifs/médicaux

50

114

43,8

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

A la lumière de ce tableau, il ressort que la majorité de nos enquêtées confirment que les facteurs économiques et la prostitution respectivement 96,4% et 93,8% sont les facteurs le plus favorisant de la survenue de l'infection à VIH.

IV. 10. MODE DE TRANSMISSION DU VIH CONNUE PAR LES FEMMES ENCEINTES SELON LES VARIABLES PRECEDEMENT CITEES

Nous présenterons les voies de transmission du VIH selon la profession de la femme, son niveau d'étude et sa confession religieuse. Selon qu'on est influencé par l'une ou l'autre de ces variables, les connaissances aussi varient énormément.

Tableau 10 : Mode de transmission selon la confession religieuse

Transmission/confession religieuse

Catholiques

Protestantes

Musulmanes

Païennes

Total

Eff.

Tot

%

Eff.

Tot

%

Eff.

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

%

Transmission sexuelle

35

35

100

31

31

100

23

23

100

25

25

100

114

100

Transfusion du sang contaminé

35

35

100

31

31

100

23

23

100

25

25

100

114

100

Linges contaminés

3

35

8,5

7

31

22,6

6

23

26,1

5

25

20

21

18,4

Objets tranchants contaminés

30

35

85,7

25

31

80,6

20

23

86,9

20

25

80

95

83,3

Transmission foeto-maternelle

32

35

91,4

27

31

87,1

15

23

65,2

16

25

64

90

78,9

Transmission allaitement

25

35

71,4

20

31

64,5

15

23

65,2

21

25

84

81

71,1

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Ce tableau ci- haut représenté démontre que les femmes enceintes catholiques, protestantes, musulmanes et laïques connaissent à 100% la transmission sexuelle et la transfusion du sang contaminé à travers la transfusion sont responsables du VIH/SIDA. Il n'y a qu'une petite minorité des confessions religieuses qui croit au linge contaminé soit 18,4% de toutes les femmes enceintes.

Quant aux objets tranchants souillés contaminés, 85,7% des catholiques, 80,6% des protestantes, 86,9% de musulmanes et 80% des laïques sont d'accord sur ce mode de transmission du VIH/SIDA.

Il en est de même sur la transmission foeto-maternelle et l'allaitement maternel où les proportions sont respectivement 91,4% et 71,4% pour les catholiques, 87,1% et 64,5% pour les protestantes, 65,2% et 65,2% pour les musulmanes et enfin 64% et 84% pour les païennes.

Tableau 11 : Mode de transmission selon le niveau d'étude des enquêtées

Transmission et niveau d'étude

Universitaire

Secondaire

Primaire

Sans étude

Total

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

%

Transmission sexuelle

10

10

100

24

24

100

30

30

100

45

50

90

109

95,6

Transfusion du sang contaminé

10

10

100

24

24

100

30

30

100

50

50

100

114

100

Objets tranchants contaminés

10

10

100

23

24

95,8

16

30

53,3

25

50

50

74

64,9

Transmission foeto-maternelle

10

10

100

22

24

91,6

10

30

33,3

12

50

24

54

47,3

Linges contaminés

1

10

10

6

24

25

20

30

66,6

26

50

52

58

50,8

Allaitement

8

10

80

16

24

66,6

22

30

73,3

30

50

60

76

66,6

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Il est révèle, à partir de ce tableau que les universitaires connaissent tous ces modes de transmission à 100% sauf pour le linge et l'allaitement ou le pourcentage est respectivement de 10% et 80%.

Les secondaires, les primaires et les sans études connaissent la transmission sexuelle et la transfusion sanguine contaminé à 100% sauf les sans études au niveau de la transmission sexuelle qui ne sont d'accord qu'à 90%.

66,6% des primaires et 52% des sans études pensent que les linges contaminés peuvent transmettre le VIH et 33,3% des primaires et 24% des sans études seulement sont persuadées sur la transmission foeto-maternelle.

Tableau 12. Mode de transmission selon la profession des femmes enceintes

Transmission et profession

Agent de l'Etat

Ménagère

profession individuelle

Agent de l'ONG

Total

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

%

Transmission sexuelle

9

9

100

70

70

100

31

31

100

4

4

100

114

100

Transfusion sanguine contaminée

9

9

100

68

70

97,1

30

31

96,7

4

4

100

111

97,3

Transmission foeto-maternelle

7

9

77,7

50

70

71,4

26

31

83,8

4

4

100

87

76,3

Objets tranchants contaminés

7

9

77,7

61

70

87,1

27

31

87,1

4

4

100

99

86,8

Allaitement

8

9

88,8

55

70

78,5

21

31

67,7

2

4

50

86

75,4

Linges contaminés

1

9

11,1

5

70

7,1

2

31

6,4

1

4

25

9

7,8

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

L'analyse de ce tableau prouve que toutes les femmes enceintes ayant répondu favorablement à notre enquête connaissent à 100% la transmission sexuelle.

- 97,3% de nos enquêtés reconnaissent aussi la transfusion du sang contaminé avec les Agents de l'Etat et les Agents de l'ONG qui constituent 100%, les commerçantes 96,7% et les ménagères 97,1%.

- La transmission foeto-maternelle : nous avons 77,7% des agents de l'Etat, 71,4% ménagères, 83,8% des commerçants et 100% des agents des ONG.

- Quant à l'allaitement, 8 agents de l'Etat sur 9 soit 88,8%, 78,5% des ménagères, 67,7% des commerçantes ainsi que 2 Agents d'ONG sur 4 soit 50% en est informées.

- Les objets tranchants souillés sont reconnus à 77,7% par les agents de l'Etat, 87,1% par les ménagères, 87,1% par les commerçants et 100% par les agents d'ONG.

- Par contre les linges ne sont reconnus que par une petite proportion soit 7,8% des tous les enquêtées.

IV. 11. LES MOYENS DE PREVENTION SELON LES VARIABLES ENONCEES DANS LA PROBLEMATIQUE

Comme pour la transmission du VIH, ce variable qui sont, la confession religieuse, la profession et les niveaux d'études influences profondément les connaissances sur la prévention contre les VIH/SIDA.

Tableau 13 : Les moyens de prévention du VIH et la confession religieuse

Confession religieuse

Prévention

CATHOLIQUE

PROTESTANTES

MUSULMANES

LAIQUES PAIENS

TOTAL

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

%

Abstinence sexuelle

17

35

48,5

25

31

80,6

10

23

43,4

10

25

40

62

54,3

Utilisation du préservatif

20

35

57,1

10

31

32,2

15

23

65,2

20

25

80

65

57

Fidélité entre époux et épouses

35

35

100

31

31

100

1

23

4,3

17

25

68

84

73,6

Eviter les matériels souillés

35

35

100

31

31

100

23

23

100

25

25

100

114

100

Coït interrompu

3

35

8,5

2

31

6,4

4

23

17,3

10

25

40

19

16,6

Allaitement exclusif au sein pdt 6 mois

15

35

42,8

14

31

45,1

16

23

69,5

16

25

64

61

53,5

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Nous remarquons que toutes nos enquêtées soutiennent qu'éviter les matériels souillés tranchants contaminés est l'un des moyens efficace pour éviter le VIH.

100% des catholiques et 100% des protestantes confirment aussi la fidélité entre conjoints mais les musulmanes et les laïques ne sont d'accord que respectivement à 4,3% et 68%.

Pour l'abstinence sexuelle comme moyen de prévention nous avons :

· 17/35 Catholique soit 48,5%

· 25/31 Protestantes soit 80,6%

· 10/23 Musulmanes soit 43,4%

· 10/25 Laïques soit 40%

- Seulement 19/114 femmes enceintes reconnaissent le coït interrompu soit 16,6%. Quant au préservatif, les catholiques : 20/35 soit 57,1%, les protestantes : 10/31 soit 32,2%, les musulmanes : 15/23 soit 65,2% et les laïques 20/25 soit 80%.

Tableau 14 : Moyens de prévention du VIH et niveau d'études des enquêtées

Niveau d'études

Prévention

Universités

Secondaires

Primaires

Sans Etude

Total

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

%

Abstinence

2

10

20

6

24

25

10

30

33,3

20

50

40

38

33,3

Fidélité

10

10

100

24

24

100

30

30

100

50

50

100

114

100

Matériels souillés à éviter

10

10

100

24

24

100

30

30

100

50

50

100

114

100

Coït interrompu

1

10

10

5

24

20,8

15

30

50

30

50

60

51

44,7

Utilisation du préservatif

8

10

80

14

24

58,3

12

30

40

10

50

20

44

38,5

Allaitement exclusif avant 6 mois

6

10

60

16

24

66,6

22

30

73,3

38

50

76

82

71,9

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

A la lumière de ce tableau nous remarquons que 114 femmes enceintes sont d'accord que la fidélité et éviter les matériels souillés contaminés sont les moyens à utiliser pour éviter le VIH/SIDA soit 100%.

- L'utilisation du préservatif : 8/10 universitaire soit 80%, 14/24 femmes du secondaire soit 58.3%, 12/30 primaires soit 40% et 10/50 sans études soit 20%.

- L'allaitement exclusif au sein pendant 6 mois : 6/10 universitaires soit 60% ; 16/24 secondaires soit 66,6%, 22/30 primaires soit 73,3%, les sans études 38/50 soit 76%.

- Abstinence sexuelle :

Ø Universitaire 2/10 soit 20%

Ø Secondaire 6/24 soit 25%

Ø Primaire 10/30 soit 33,3%

Ø Sans Etudes 20/50 soit 40%

Tableau 15 : La prévention du VIH et la profession des femmes enceintes

Profession

Prévention

Agent de l'Etat

Ménagère

Commerçante

Agent ONG

Total

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

Tot

%

Eff

%

Abstinence

4

9

44,4

20

70

28,6

12

31

38,7

1

4

25

37

32,4

Préservatif

8

9

88,9

40

70

57,1

19

31

61,2

4

4

100

71

62,2

Fidélité

9

9

100

70

70

100

31

31

100

4

4

100

114

100

Matériel souillé

9

9

100

68

70

97,1

31

31

100

4

4

100

112

98,2

Coït interrompu

1

9

11,1

5

70

7,1

3

31

9,6

1

4

25

10

8,7

Allaitement exclusif (6 mois)

7

9

77,8

45

70

64,2

25

31

80,6

3

4

75

80

70,1

Source : Résultat de nos enquêtes à l'HGR Charité Maternelle

Après l'analyse de ce tableau, il ressort ce qui suit : Toutes les 114 femmes enceintes soutiennent la fidélité pour éviter le VIH, les Agents de l'Etat et ONG ainsi que les commerçantes reconnaissent aussi à 100% qu'éviter les matériels souillés contaminés seraient un atout majeur pour prévenir le VIH sauf les ménagères qui constituent 97,1%.

- L'abstinence : Agents de l'Etat 4/9 soit 44,4%, ménagères : 20/70 soit 28,6%, les commerçantes 12/31 soit 38,7% et les Agents d'ONG ¼ soit 25%.

- L'usage des préservatifs :

Ø Agents de l'Etat : 8/9 soit 88,9%

Ø Ménagères : 40/70 soit 57,1%

Ø Commerçantes : 19/31 soit 61,2%

Ø Agents d'ONG : 4/4 soit 100%

- Le coït interrompu est presque rejeté par nos enquêtées qui le soutiennent à 8,7% seulement.

- L'allaitement exclusif au sein pendant 6 mois :

Ø Agents de l'Etat : 7/8 soit 77,8%

Ø Ménagères : 45/70 soit 64,2%

Ø Commerçantes : 25/31 soit 80,6%

Ø Agents d'ONG : 3/4 soit 75%.

CHAPITRE V. DISCUSSION DE RESULTATS

Dans cette poursuite, nous nous sommes proposés d'évaluer le niveau des connaissances de la femme enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH/SIDA, dans l'HGR Charité maternelle du 1er Janvier 31 Décembre 2010.

Après récolte et dépouillement des données puis la présentation des résultats dans ces différents tableaux, il s'ensuit la discussion des ces derniers.

V. 1. EFFECTIF SELON LE NIVEAU D'ETUDE

En nous référant au tableau n°3, nous avons constaté que 43,8% sont analphabètes, ceci s'explique par le fait que la plupart de familles peuplant notre milieu d'étude sont des déplacées de guerre en provenance de MASISI, WALIKALE, RUTSHURU etc. et mettent peu d'intérêt aux études.

V. 2. EFFECTIF SELON LA PROFESSION

Le résultat du tableau n°4 nous montre clairement que 61,4% des femmes enceintes sont ménagères, c'est prouvé par le fait que la plupart n'ayant pas étudié, elles restent prédisposées à ne pas travailler pour une rémunération et celle qui pourrait avoir la capacité de travailler le champs de l'emploi reste hypothétique.

V. 3. EFFECTIF SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE

Dans le tableau n°5 nous remarquons une prédominance légère de catholique 30,7% et des protestantes 27,2%. Ces confessions assurent la sensibilisation mais avec des réserves car n'insistant pas que sur la fidélité des couples et l'abstinence. Le préservatif reste un thème difficile pour le pasteur, d'où l'ignorance de certaines méthodes de prévention.

V. 4. DEFINITION DU VIH/SIDA SELON NOS ENQUETEES

En nous référant au tableau n°6, il s'avère clair que 52,6% reconnaissent le VIH/SIDA comme une maladie sexuellement transmissible causé par les virus. Selon le cahier de conseil en counseilling VIH/SIDA les femmes sont parmi les groupes vulnérables qui méritent d'être éduquées convenablement avant qu'elles apprennent des habitudes sexuelles difficilement réversibles. Le 52,6% de femmes enceintes renseignent qu'il y a une certaine sensibilisation et éducation dans notre milieu d'étude.

V. 5. COMPORTEMENTS A HAUT RISQUE

Toutes les femmes appuient que plusieurs partenaires sexuels constituent un comportement à haut risque, les femmes doivent être éduquées et sensibilisées pendant la CPN, 100% de femmes enceintes le soutiennent mais aussi le conseiller du counseilling de l'HGR Charité maternelle le confirme dans son cahier.

V. 6. SOURCES D'INFORMATION

84 femmes sur 114 puisent leurs informations à la CPN de l'HGR Charité maternelle soit 73,3% suivi des amis(es) qui représentent 57%. Ces résultats ne sont pas éloignés de ce que KISANGANI ENDANDA, ph.d stipulé dans son livre enquête SIDA à Kisangani et ses environs : connaissance, attitudes et pratiques de la population PNUD/ UNOPS (Editeur) Goma juillet 2004.

V. 7. FACTEURS PREDISPOSANT A LA SURVENUE DU VIH/SIDA

La vie, la situation économico-sociale de nos enquêtées est très précaire, partant de leurs origines, pour la plupart des déplacées issues des troubles tribalo-ethniques de Masisi et WALIKALE... D'après F. JACQUES et NEERKORN, à cause de la pauvreté les femmes et les filles pratiquent ce qu'on appelle »Sexualité de survie« qui consiste à changer les relations sexuelles contre la nourriture et/ou argent afin d'assurer les substances au sein de leurs familles.

Ceci est appuyé aussi par la littérature de GENTILINI : « la où il y a l'agglomération de la population, les maladies infectieuses et autres ne manquent jamais », c'est ce qui explique le taux de 96,4% des facteurs économiques et 93,8% des facteurs sexuels ainsi que ceux Socio-démographiques à l'ordre de 57,8%.

V. 8. MODE DE TRANSMISSION SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE DE LA FEMME ENCEINTE

La transmission sexuelle et transfusion sanguine sont reconnues à 100% par toutes les confessions religieuses précitées ainsi que par les païennes, les objets contaminés, l'allaitement et transmission foeto-maternelle suivent.

- Des injections avec des seringues et des aiguilles mal stérilisées peuvent transmettre le VIH des personnes séropositives à des personnes saines.

- Des relations sexuelles non protégées, des scarifications, des circoncisions sans précaution aseptique et septique, des transfusions avec du sang contaminé, non testé conduisent à la vulnérabilité de l'hôte.

Le virus est présent dans le lait d'une mère séropositive et vers la fin de la grossesse ou au moment de l'accouchement, le contact entre le sang de la mère et celui du bébé est possible.

D. Fountain et J. Courtejoie, confirme nos assertions dans leur livre½infirmier comment bâtir la santé« p. 486-487. Ils disent que pour le virus VIH, contenu dans les globules blancs de la personne atteinte, il faut qu'il pénètre dans le sang d'une autre personne par une porte d'entrée.

V. 9. MODE DE TRANSMISSION SELON LE NIVEAU D'ETUDE DE NOS ENQUETEES

Il apparaît clair dans le tableau n°11 que le facteur instruction joue un rôle non négligeable sur la transmission sexuelle, la transfusion sanguine, les objets tranchants souillés, la transmission foeto-maternelle ainsi que l'allaitement du fait qu'à chaque niveau d'étude correspond un niveau de connaissance de façon respectivement décroissante. Les sans études ne se manifestent partiellement que dans l'ignorance de certains modes de transmission : notamment la transmission foeto-maternelle, l'allaitement, les objets tranchants souillés ainsi que la transmission sexuelle.

Selon D. Fountain et J. Courtejoie, la transmission à VIH passe par le contact de :

§ Sperme-Sang

§ Relation sexuelle

§ Matériel non stérilisé: accouchement

§ Sang-Sang

§ Transfusion sanguine 

En nous référant à ceci, les mêmes confirmations pour les modes de transmission sont connues de la même façon que nos enquêtées ayant un certain niveau d'études.

V. 10. MODE DE TRANSMISSION ET PROFESSION

Selon le résultat du tableau n°12, la transmission sexuelle est la plus connue de toutes les femmes. Les Agents d'ONG paraissent les plus informés par rapport aux autres professions, cela peut s'expliqué par les différentes sensibilisations organisées par la plupart d'ONG par rapport à ce fléau. Il s'ensuit les agents de l'Etat qui reconnaissent aussi la transfusion sanguine à 100% en plus de la transmission sexuelle et pour le reste de modes de transmission la marge est tout de même  élevée. Soit 7/9 pour la transmission foeto-maternelle, 7/9 pour les objets tranchants et 8/9 pour l'allaitement.

Eu égard à ce qui précède, nous disons que la majorité des femmes enceintes du l'HGR Charité maternelle connaissent les modes de transmission du VIH mais il reste un paradoxe quand certaines confirment que le linge contaminé transmettent le VIH, 18% confession religieuse, 50,6% selon le niveau d'étude et 7,8% selon la profession.

V. 11. LES MOYENS DE PREVENTION SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE

Les catholiques et les protestantes soutiennent à 100% la fidélité entre époux et épouses et éviter les matériels souillés, les musulmanes ne sont pas tout à fait d'accord avec la fidélité ainsi que les laïques. Il parait très évident que les autres moyens ne sont pas très convainquant vis-à-vis de nos confessions religieuses seul éviter les matériels souillés s'impose à toutes nos enquêtées. Peu sont d'accord avec l'abstinence car disent-elles, il est difficile de s'abstenir dans ce 21e siècle débutant.

Selon Barbara, l'Infection à VIH/SIDA, n'est peut être guérie mais peut être aisément prévenue si vous avez des rapports protégés ou pratiquer l'abstinence et vous ne vous droguez pas par voie IV. Le VIH n'a pas pratiquement aucune chance de pénètre dans votre corps.5(*)

V. 12. LES MOYENS DE PREVENTION DU VIH ET LE NIVEAU D'ETUDE

Selon le niveau d'Etude, toutes les femmes enceintes soutiennent que la fidélité et éviter les matériels souillés sont les moyens efficaces pour la prévention contre le VIH. En dessous de la moyenne soutiennent l'abstinence sexuelle c.à.d. moins de 50% alors que les universitaires et le niveau secondaire pensent que l'usage du préservatif est aussi efficace.

Ceci prouve que le niveau élevé d'Etude joue un rôle non négligeable dans la prévention du VIH/SIDA.

Selon Luvette BAY et YVONE D. il est vraisemblable de donner une information intelligente et adoptée, à la population et aux femmes enceintes afin de prévenir cette maladie et tenter d'enrayer ce mal épidémique.6(*)

V. 13. MOYEN DE PREVENTION DU VIH SELON LA PROFESSION

Les Agents de l'Etat comme les commerçantes et les femmes d'ONG sont d'accord avec la fidélité et éviter les matériels souillés à 100% mais les ménagères n'en sont qu'à 97%. L'abstinence et le coït interrompu sont rejetés par la majorité et représente respectivement 32,4% et 8,7%.

Les ONG utilisent à 100% les préservatifs ce qui soutient encore le fait qu'ils font ou assistent à plusieurs sensibilisations.

CHAPITRE VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATION

VI. 1. CONCLUSION GENERALE

Pour réaliser ce travail, nous sommes partis d'un constant sur les modes de transmission et de prévention du VIH/SIDA connus par les femmes enceintes.

Ainsi tout au long de ce mémoire notre souci a été d'évaluer le niveau de connaissance de la femme enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH/SIDA à l'HGR Charité maternelle, qui permettrait de prendre des mesures adéquates pour renforcer les connaissances de ces dernières en vue d'une acquisition des bons comportements face à ce fléau et réduire davantage la contamination et améliorer la prévention.

Les questions suivantes ont été formulées :

1. Quelles sont les sources d'information des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH?

2. Quelles sont les facteurs liées à la connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH?

Ceci nous a conduit à parcourir le registre de la CPN de l'HGR Charité maternelle pour se rendre compte des femmes y inscrites.

Pour récolter les données nous sommes partis des hypothèses suivantes :

- Les femmes enceintes auraient des connaissances insuffisantes sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH/SIDA.

- Les structures sanitaires seraient leurs sources d'information et leur niveau de connaissance serait lié à certains facteurs tels que l'âge, la profession, la confession religieuse et le niveau d'étude.

L'analyse rétrospective et descriptive ainsi que le questionnaire et la méthode de pourcentage nous ont permis d'avoir des données essentielles à ce travail.

Après traitement des données les faits ci-dessous sont mises en évidence en rapport avec les objectifs de ce travail ci haut cité : L'Afrique subsaharienne est la contrée la plus touchée par l'infection à VIH, également la séroprévalence de transmission de mère-enfant et en 2005 sur le 1,3 millions de personnes infectées par le VIH en RDC environ 100 000 étaient des femmes enceintes.

Beaucoup d'enfants innocents naissent infectés ou s'infectent pendant l'accouchement voire même pendant l'allaitement, parfois succombent après une poussée infectieuse due à la baisse d'immunité.

Ainsi par rapport au niveau d'étude il a été démontré que la majorité de nos enquêtées étaient sans études ou avaient un niveau primaire ou secondaire.

Seul un petit pourcentage soit 8,8% avaient un niveau universitaire, la grande majorité était ménagères soit 61,4% et la plupart des catholiques 30,7% et protestantes 27,2%.

Les femmes enceintes de l'HGR Charité maternelle souvent que le VIH/SIDA est une maladie sexuellement transmissible causé par le virus mais mérite suffisamment des sensibilisations car ne constituant qu'un pourcentage réduit 52,3%. Certaines pensent que c'est une punition de Dieu. Plusieurs partenaires sexuels est le comportement majeur à haut risque ainsi que certaines coutumes.

Nos enquêtées affirment qu'elles tirent leurs informations en matière du VIH à la CPN de l'HGR Charité maternelle mais aussi chez des amis. La crise économique et la prostitution restent des facteurs favorisant la survenue du VIH ainsi que le facteur Socio-démographique.

Quant aux modes de transmission selon la confession religieuse de nos enquêtées, il a été clair que les païens sont d'accord au même titre que les confessions religieuses sur la transmission sexuelle, la transfusion sanguine et les autres.

Selon que la femme a un niveau d'étude élevée et les connaissances sont aussi élevées, ainsi les universitaires et les secondaires connaissent mieux les modes de transmission du VIH/SIDA que les primaires te les sans études.

Les Agents d'ONG et de l'Etat sont plus informées que les autres mais elles sont toutes d'accord sur la transmission sexuelle et la transfusion sanguine.

Par rapport à la prévention, éviter les matériels souillés s'impose de tout et le préservatif a un pourcentage réduit car bien entendu les confessions religieuses n'autorisent jamais les relations sexuelles avant ou en dehors du mariage. Seulement la fidélité et l'abstinence gagne des points chez les catholiques et les protestantes.

Toutes ces facteurs rejettent l'abstinence et par rapport au niveau d'étude presque au même niveau, elles n'appuient que la fidélité et éviter les matériels souillés, quelques unes pensent aussi à l'allaitement exclusif pendant six mois.

Face à cette situation, il est impérieux que des actions soient amorcées pour préserver la santé de la population car instruire la femme c'est instruire toute la nation.

Pour nous, cette solution bien qu'étant salvatrice, est envisagée à l'immédiat et permanant au sein de la population compte tenu de la mortalité et de déficit socio-économique à la base de ce fléau.

VI. 2. RECOMMANDATIONS

Au regard des activités du programme de prévention du VIH/SIDA de l'HGR Charité maternelle et les résultats d'enquêtes, il nous parait impératif de reformuler certaines recommandations dans lesquelles on devrait s'appuyer pour améliorer la lutte contre le VIH chez les femmes enceintes.

a. Aux femmes enceintes de l'HGR Charité maternelle

- Prendre l'habitude de la fidélité entre époux et épouse, d'utiliser le préservatif et éviter les matériels tranchants souillés pour bien se protéger contre le VIH ;

- Manifester une curiosité à toute information relative au VIH et IST ;

- Suivre à la loupe les conseils et les sensibilisations de l'HGR Charité maternelle

b. A l'HGR Charité maternelle

- Multiplier les campagnes de sensibilisation sur l'infection du VIH/SIDA ;

- Prévoir une évaluation régulière pour s'imprégner du niveau de connaissance des femmes enceintes ;

- Organiser des sessions de formation et faire recours aux experts pour un bon résultat ;

- Accroître toujours le niveau de connaissance sur l'infection à VIH du personnel de l'HGR Charité maternelle pour répondre à toute question qui pourra être posée par les femmes et les jeunes en rapport avec le VIH/SIDA.

c. A l'Etat congolais et aux bailleurs de fonds

- Appuyer efficacement l'HGR Charité maternelle pour qu'il atteigne ses objectifs de lutte contre le VIH chez les femmes enceintes qui le fréquentent ;

- Prendre les mesures rigoureuses pour limiter ou éradiquer les violences sexuelles ;

- Faciliter l'HGR Charité maternelle à acquérir le CDV (Centre de Dépistage volontaire) propre ;

- L'Education à la vie reproductive et sensibilisation au VIH devrait être intégrées à tous les niveaux de l'enseignement national et dans toutes les Eglises et les communautés.

- Favoriser la création sur toute l'étendue du pays d'association de lutte contre le VIH/SIDA.

- Aider les femmes à trouver de l'emploi contribuera à lutter contre le VIH/SIDA, car les femmes doivent être soutenues, encouragées à exprimer leurs soucis et souhaits. L'amélioration de leur niveau socio-économique est un atout majeur.

Toute fois, nous n'avons pas prétention d'avoir épuisé ce sujet, suite à la complexité portant sur l'étude de la connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmissions et de prévention du VIH, ainsi nous souhaiterons que d'autres chercheurs intéressés par ce sujet et actualité dans le monde, l'approfondissement davantage et surtout en abordant l'aspect sensibilisatrice et informationnel.

BIBLIOGRAPHIE

1. BARBARA, ce que les jeunes doivent savoir

2e Ed, Paris 2002 p.48, p.61

2. D. Fountain et J. Courte JOIE, « Infirmier comment bâtir la santé » p. 487

3. F. JACQUET et J. NEERKORN, Sexualité de survie.

4. Mondule MDM : Prise en charge de PVV p.14

5. Marc Gentiline : Médecine tropicale, Flammarion, Paris 2005

6. Ministère de la santé : Conseil de dépistage volontaire te prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Guide du formateur.

7. HELLEN Jackson : Sida Afrique, continent en crise, Asdi, Paris, 2004

8. Centre International de l'enfance : Sida, enfant et famille, Château de long champ, Paris, 1990.

9. ONUSIDA, Rapport sur l'épidémie mondiale du sida, juillet 2002.

10. ONUSCO, Le rapport sur l'épidémie mondiale du sida, 2006

11. ONUSCO/OMS, Le point sur l'épidémie du sida, Genève, mai 2006

12. YVONNE D&B. LYVETTE, soin infirmier en milieu tropical rural, Vol2. Genève 1992, p.193.

13. fr. Wikipedia.org/wiki

14. KISANGANI ENDANDA, ph.d, connaissance, attitudes et pratiques de la population PNUD/ UNOPS (Editeur) Goma juillet 2004.

QUESTIONNAIRE SOUMIS AUX FEMMES ENCEINTES L'HGR CHARITE MATERNELLE

Le présent questionnaire a comme objectif de confirmer ou infirmer les hypothèses formulées dans une étude scientifique que nous sommes en train de mener qui s'énonce comme suit : ETUDE DE LA CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES METHODES DE TRANSMISSION ET DE PREVENTION DU VIH/SIDA.

Nous vous garantissons l'anonymat pour les réponses que vous mettrez à notre disposition en omettant expressément votre nom sur cette fiche tout en vous demandant de bien vouloir répondre le plus objectivement possible.

« Mettez une croix devant la bonne réponse »

I. Identité de l'enquêtée

1. Quel âge avez-vous ?...............ans

2. Quel est votre état civil ?

a. Célibataire

b. Mariée

c. Divorcée

d. Veuve

e. Séparée

3. Quelle est votre profession ?

a. Agent de l'Etat

b. Ménagère

c. Commerçante

d. Agent d'ONG

4. Quel est votre niveau d'étude ?

a. Primaire

b. Secondaire

c. Universitaire

d. Sans études

5. Quelle est votre confession religieuse ?

a. Catholique

b. Protestante

c. Musulmane

d. Laïque ou païenne

II. De la connaissance sur l'infection à VIH/SIDA

6. définition du VIH

a. Poison mortel

b. Maladie comme les autres

c. Punition de DIEU

d. Maladie causée par le virus et qui est sexuellement transmissible

7. Quels comportements à haut risque au VIH ?

a. Plusieurs partenaires sexuels

b. Les coutumes et traditions

c. Utilisation des objets de toilette de façon commune

8. Quelles sont les sources d'informations des femmes enceintes sur le VIH/SIDA ?

a. Familles

b. Radiotéléviseur

c. CPN l'HGR Charité maternelle

d. Ami(es)

9. Quels sont les facteurs favorisant la survenue de VIH/SIDA ?

a. Economiques

b. Socio-démocratiques

c. Socioculturels

d. Educatifs, médicaux.

10. Quels sont les modes de transmission du VIH connus par les femmes enceintes ?

a. Transmission sexuelle

b. Transmission du sang contaminé

c. Linges contaminées

d. Objets tranchants souillés contaminés

e. Transmission foeto-maternelle

f. Transmission par allaitement

11. Quels sont les modes de prévention du VIH connus par les femmes enceintes ?

a. Abstinence sexuelle

b. Utilisation du préservatif

c. Fidélité entre les époux

d. Eviter les matériels souillés

e. Coït interrompu

f. Allaitement exclusif au sein pendant 6 mois

TABLE DE MATIERE

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

CHAP I. INTRODUCTION GENERALE 1

I.1. ETAT DE LA QUESTION ET ENONCE DU PROBLEME 1

I.2. QUESTIONS DE RECHERCHE 4

I.2.1. QUESTION PRINCIPALE 4

I.2.2. QUESTIONS SPECIFIQUES 4

I.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL 4

I.4. OBJECTIF DE L'ETUDE 5

I.4.1. Objectif général 5

I.4.2. Objectifs spécifiques 5

I.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

I.5.1. Choix du Sujet 5

I.5.2. Intérêt du Sujet 5

I.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 6

I. 7. SUBDIVISON DU TRAVAIL...............................................................6

I. 8. CADRE D'ETUDE.............................................................................7

I. 9 PRESENTATION DU MILLIEU D'ETUDE 9

I.9.1. SITUATIATION GEOGRAPHIQUE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE 9

I.9.2. HISTORIQUE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE 9

I.9.3. CAPACITE D'ACCUEIL 12

I.9.5. STRUCTURE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE 13

CHAP II : REVUE DE LA LITTERATURE ET GENERALITES SUR LES 17

II.1. GENERALITES SUR LE VIH/SIDA ET LES METHODES DE TRANSMISSION ET DE PREVENTION 18

II.1.1. DEFINITION DES TERMES CLES 18

II.1.2. STRUCTURE DU VIH 19

II.1.3 PHYSIOPATHOLOGIE DU VIH 21

II.1.4. INFECTION A VIH et SIDA 22

II.1.4.1. La durée de vie du VIH et des CD4 22

II.1.4.2. Mode de transmission du VIH / SIDA 22

II.1.4.3. Sources de transmission du VIH 24

II.1.4.4. Facteurs de risque de vulnérabilité 24

II.1.4.5. Les Comportements à moindre risque 25

II.1.4.6. Prévention de l'infection VIH 25

II.1.4.7. Progression de l'infection VIH 26

II.1.5. IMPACT DU SIDA SUR L'INDIVIDU, FAMILLE ET COMMUNAUTE 27

II.1.6. QUELQUES AVANTAGES DE PTME 28

II.1.7. INTERVENTIONS PRINCIPALES DE PTME 28

II.1.7.1 FONCTIONNEMENTS DE CES INTERVENTIONS 29

II.1.7.2. STRATEGIES DE PREVENTION CONTRE LA TRANSMISSION DU VIH 29

DE LA MERE A L'ENFANT 29

II.1.8 DIRECTIVES POUR L'ADMINISTRATION DES ANTI-RETROVIRAUX 31

CHEZ LES FEMMES ENCEINTES 31

II.1.9. PREVENTION DE LA TRANSMISSION DU VIH LIEE A L'ALLAITEMENT MATERNEL 31

CHAPITRE III. APPROCHE METHODOLOGIQUE 33

III.1.1. TYPE D'ETUDE 33

III.1.2. POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLIONAGE 33

III.2. METHODES UTILISEES 33

III. 3. SAISIE, TRAITEMENT ET ANALYSE DE DONNEES 34

CHAPITRE IV. PRESENTATION DES RESULTATS 35

IV.3. FEMMES ENCEINTES ET NIVEAU D'ETUDE 36

IV.4. REPARTITION DES FEMMES ENCEINTES SELON LA PROFESSION 36

IV.5. LES FEMMES ENCEINTES SELON LES CONFESSIONS RELIGIEUSES 36

IV. 6. DEFINITION DU SIDA 37

IV. 7. LES COMPORTEMENTS A HAUT RISQUE 37

IV. 8. SOURCES D'INFORMATIONS SUR LE VIH/SIDA 38

IV. 9. FACTEURS PREDISPOSANT A LA SURVENUE DU VIH/SIDA 38

IV. 10. MODE DE TRANSMISSION DU VIH CONNUE PAR LES FEMMES ENCEINTES SELON LES VARIABLES PRECEDEMENT CITEES 39

IV. 11. LES MOYENS DE PREVENTION SELON LES VARIABLES ENONCEES DANS LA PROBLEMATIQUE 42

CHAPITRE V. DISCUSSION DE RESULTATS 45

V. 1. EFFECTIF SELON LE NIVEAU D'ETUDE 45

V. 2. EFFECTIF SELON LA PROFESSION 45

V. 3. EFFECTIF SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE 45

V. 4. DEFINITION DU VIH/SIDA SELON NOS ENQUETEES 45

V. 5. COMPORTEMENTS A HAUT RISQUE 46

V. 6. SOURCES D'INFORMATION 46

V. 7. FACTEURS PREDISPOSANT A LA SURVENUE DU VIH/SIDA 46

V. 8. MODE DE TRANSMISSION SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE DE LA FEMME ENCEINTE 46

V. 9. MODE DE TRANSMISSION SELON LE NIVEAU D'ETUDE DE NOS ENQUETEES 47

V. 10. MODE DE TRANSMISSION ET PROFESSION 47

V. 11. LES MOYENS DE PREVENTION SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE 48

V. 12. LES MOYENS DE PREVENTION DU VIH ET LE NIVEAU D'ETUDE 48

V. 13. MOYEN DE PREVENTION DU VIH SELON LA PROFESSION 49

CHAPITRE VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATION 50

VI. 1. CONCLUSION GENERALE 50

VI. 2. RECOMMANDATIONS 52

BIBLIOGRAPHIE 54

TABLE DE MATIERE 58

* 1 Rapport ONUSIDA, 2004

* 2 Rapport ONUSIDA, 2003

* 3 Module MDM : prise en charge de PVV P1-14

* 4 Fr. Wikipedia.org/Wiki

* 5 Barbara, ce que le jour doivent savoir 2e éd , Paris 2002

* 6 Yvonne D&B. LUVETTE, soins infirmiers en milieu tropical rural, vol 2, Geneviève 1992, P.193






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote