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Possibilité d'une stratégie de relance de l'élevage bovin en Afrique

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par Michaël BASHIZI TULINABO
Univesité de Kinshasa - Gradué 2010
  

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CHAPITRE TROSIEME :

ANALYSE DES PRINCIPAUX DEFIS AUQUELS UNE

STRATEGIE DOIT FAIRE FACE

Avec ses vastes étendues d'herbages et de savanes boisées, la RDC offre de grandes possibilités de développement de l'élevage. Pourtant le pays compte à peine 1 à 1,3 millions de têtes de gros bétail, alors que son potentiel pastoral est de 30 à 40 millions de bovins. C'est surtout à l'est du pays (Ituri et Kivu) que le potentiel est le plus grand. Mais la pauvreté généralisée et l'importation massive des produits carnés congelés (poisson, abat, etc.) de basse qualité à des prix défiant toute concurrence (à peu près 1 USD/kg), empêchent le développement de ce secteur. C'est surtout l'élevage du petit bétail et de la volaille qui a pris de l'importance, surtout en exploitation urbaine et périurbaine où il est destiné à l'autoconsommation et à la vente en ville.

Le rôle de la recherche en appui à la production animale, la transformation et la commercialisation est de rendre disponible les produits animaux à des prix abordables et d'assurer que seuls les produits sains atteignent les marchés locaux, régionaux et étrangers.

3.1. DEMANDE DEFICITAIRE

La principale contrainte au développement de l'élevage en RDC se situe donc au niveau de la demande. Les produits carnés de production locale ont une élasticité revenu élevée, car de bonne qualité et coûtent donc trop cher en comparaison avec les produits importés. De plus, la consommation de viande bovine a beaucoup diminué depuis 1975. Selon les enquêtes budget consommation, la consommation de viande à Kinshasa (3,3 kg/tête) a diminué de 50% depuis 1975, tandis que celle de poisson (frais et conservé, notamment le mpiodi) s'est maintenue à 10-11 kg/capita18. Le meilleur remède pour développer ce secteur est donc une croissance économique forte et soutenue, partagée largement par la population.

18 www.annexetollens.com

3.2. IMPORTATION DES PRODUITS D'ELEVAGE

Les mutations profondes des systèmes pastoraux traditionnels nécessitent une capacité d'adaptation importante : la croissance démographique renforce la demande et fait pression sur les capacités de production ; cependant la concurrence déloyale exercée par les viandes importées (« dumping ») entrave la compétitivité de la production locale.

Les importations constituent un frein pour développement de notre

production et la qualité d'élevage.

Il est difficile, pour des raisons sociales, de freiner les importations de viande et de poisson de basse qualité à des prix relativement bas. Cependant une certaine protection contre ces importations bon marché s'impose si l'on veut encourager une production locale de bonne ou de moyenne qualité. Pareille protection existe déjà officieusement, mais elle est souvent contournée sous plusieurs formes: procédure d'enlèvement d'urgence, procédure de transit, fausse classification des produits19, etc.

Le rôle de l'Etat en matière d'élevage, à part les services d'appui au développement de l'élevage (recherche, vulgarisation, formation, appui à la commercialisation), est surtout de:

> faire respecter la législation en vigueur concernant les importations

(douane, taxes) et le contrôle sanitaire;

> veiller à la couverture sanitaire, la lutte contre les épizooties et la prophylaxie médicale (traitement préventif contre les parasites, lutte contre les glossines, vaccination, ...).

Ce rôle est vraiment essentiel, même dans une économie libéralisée. Il comprend la réhabilitation des laboratoires vétérinaires, l'approvisionnement en intrants vétérinaires et d'élevage, etc. Il faut noter que dans le passé, la prophylaxie et les soins vétérinaires au Kivu et en Ituri se faisaient à travers des associations ou coopératives d'éleveurs. Un certain appui à ces structures paraît de nouveau nécessaire.

19 Des oeufs de consommation courante sont importés des Pays-Bas comme des oeufs a couver, exempt de toute taxe ou droit de douane.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery