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Diagnostic de la pollution et gestion intégrée des ordures de la commune urbaine de N'Zérékoré (Guinée)

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par Mohamed Lamine FADIGA
Université Julius Nyerere de Kankan  - Maitrise en sciences physiques 2008
  

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4.1.4 Etat de santé des populations suite à la pollution de la ville par les déchets

Selon la méthodologie bien établie de Pierre Aïach et Dominique Cébe (1999), la santé d'une population ne peut être évaluée de manière relativement certaine que par une double enquête dans la population et auprès des structures de santé, car, ne l'oublions pas, en région forestière surtout, beaucoup de malades ne fréquentent pas les structures de santé et s'en tiennent à la pharmacopée traditionnelle.

Il résulte de ces constats que les quartiers les plus pollués où se rencontrent les plus grands nombres de cas de maladies d'origine hydrique ou insalubre sont Commercial, Dorota I, Félix Roland Moumié, Nyèn III et Kpoyéba. Dans ces quartiers le coût de la santé pèse le plus sur le revenu des ménages à cause de la mauvaise gestion des déchets.

Ce faisant, les nombres de cas décroissent en passant du paludisme à la fièvre typhoïde en passant par les helminthiases intestinales, les diarrhées sanguinolentes et non sanguinolentes, les dermatoses, la dysenterie amibienne.

Les statistiques sanitaires des structures de santé montrent la prolifération des mêmes maladies, mais par fréquence temporelle. les maladies dues à l'eau, aux déchets, et à l'insalubrité sont répandue toute l'année.

Le paludisme simple ou grave dépasse toutes les autres maladies en nombres de cas, et ce nombre croit de janvier à mai, puis à nouveau de juin à août, et ensuite décroît jusqu'en décembre. Cela s'explique par l'apparition de nombreux gîtes larvaires lors du tarissement des eaux de janvier à mai et aussi au débordement des fosses simples et autres latrines mal tenues de mai à août en période pluvieuse, en plus des terrains humides dus à l'agriculture urbaine (champs de maïs aux fenêtres).

Les helminthiases intestinales, par contre, augmentent progressivement de mai à août et décroissent de septembre à décembre, en restent minimales de janvier à avril. Cela s'explique par le fait que les

kystes et les oeufs sont drainés dans les eaux surtout pendant la période pluvieuse où l'infiltration dans la nappe phréatique et le ruissellement dans les cours d'eau atteignent leur maximum.

En effet, les maladies hydriques et insalubres qui provoquent plus d'effets sur la santé de la population sont représentées dans les figures (A à G) voir annexe III.

4.1.5 Evacuation et traitement des déchets :

Dans l'ensemble de la ville de N'Zérékoré, les efforts de gestion rationnelle des déchets solides et des ordures ménagères ont beaucoup diminué depuis 2002, où le Prix Général Lansana Conté pour la protection de l'environnement a été décerné à cette Commune, grâce à l'organisation de collecte et d'évacuation mise en place par l'ONG VISFAD. Actuellement, parmi les 10 quartiers échantillons que nous avons soumis à l'étude, comme l'indique la figure, ce sont les quartiers de Dorota I, Ossud, Commercial et Félix Roland Moumié qui connaissent un renouveau de ramassage ou de transport dans une décharge, ou d'incinération vue l'absence quasi totale de PME d'évacuation et de traitement des déchets.

En réalité le taux moyen de gestion de déchets dans les quartiers est de 46%. Cela montre qu'au moins 54 % des ménages ne s'occupent pas de gestion des déchets de quelque manière qu'il s'agisse, à moins de polluer directement les milieux récepteurs avec leurs ordures ménagères.

Le cas des quartiers de Kpoyéba, Nyèn et Horoya est plus remarqué, même par les autorités de la commune et de la préfecture. Les ordures de Kpoyéba sont celles issues du commerce de Kola depuis des siècles, avec les mêmes traditions de mauvaise gestion des résidus de cola, de feuilles d'emballage et de pesticides.

Cela pose le problème pertinent de la gestion intégrée des déchets biodégradables avec la participation des populations qui polluent, comme c'est le cas de ces commerçants de Cola.

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