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Pratiques et analyses du crédit de campagne agricole au sein des IMFS. Cas du Crédit Mutuel du Sénégal

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par Modou SALL
Ecole supérieure de commerce et de gestion (Esup) Dakar - Licence en banque finance assurance 2011
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Sacré coeur 3 Villa n°9256
Tel : 33 8670790 / Fax : 33 8670791

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE
OPTION / SPECIALITE: BANQUE FINANCE ASSURANCE

SUJET:

PRATIQUE ET ANALYSE DU CREDIT DE

CAMPAGNE AGRICOLE AU SEIN DES IMFs:

Cas du

Crédit Mutuel du Sénégal

Présenté par : Sous la direction de : Papa Salla SENE

Modou SALL Consultant-Formateur en finance- comptabilité

Année Académique 2009/2010

A ma chère maman Adja Ndèye NDIAYE

Maman, c'est sûr que tu ne comprendras pas grand-chose au sujet que j'ai traitédans ce document, mais saches que chaque mot, chaque phrase, chaque

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ponctuation et chaque lettre que j'y ai inscrit ont une seule et même signification : « tu es la meilleure des mères et je t'aime infiniment ».

Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

DEDICACES & REMERCIEMENTS

Même étant agent au CMS, la rédaction du présent mémoire ne serait facile sans la contribution et la collaboration, de quelque nature que ce soit, de plusieurs personnes. Tous nos remerciements à ceux qui de près ou de loin ont participé à l'élaboration de cette étude. Qu'ils trouvent ici l'expression de toute notre gratitude. Nous avons une pensée particulière pour :

A L'Esup Dakar

Nous ne remercierons jamais assez le corps enseignant de l'Esup, de nous avoir donné un savoir que nous n'aurions eu auprès de personne d'autre. Leur compétence, leur disponibilité et leurs sages conseils ont fait de nous une personne nouvelle à la tête bien pleine. Nos remerciements vont également à l'endroit de l'ensemble du personnel administratif de l'Esup qui a su se montrer accueillants et disponibles chaque fois que nous avons sollicité leurs concours.

Je dédie ce travail de recherche

A

Ma chère maman ADJA NDEYE NDIAYE,

Mon épouse, pour son amour, sa tendresse et sa grande confiance en moi. Que le seigneur garde notre amour aussi pur qu'au premier jour et que ce diplôme sois un pas de plus vers la vie que nous rêvons d'avoir.

Tout revient à Allah. Je commence par lui rendre groice en ses composantes de l'espace et du temps. Louange et Glorification à Lui, DETENTEUR du SAVOIR et du POUVOIR INFINI

A mes Amis et connaissances

A Monsieur SENE Papa Salla

Toute notre gratitude vous est adressée pour avoir dirigé et encadré la rédaction de ce mémoire.

- Ahmadou MBAW, DR de Kaolack

- Cheikh Bara DIOUF, DR Dakar Centre - Ousmane DRAME, Agriculteur

== Sincères remerciements ==

REMERCIEMENTS

DEDICACES

Modou Sall

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

AFD Agence Françaises de Développement

ANCAR Agence Nationale des conseillers Agricoles Ruraux

APSFD Amicale des Professionnels des Systèmes Financiers Décentralisés

BIMAO Banque des Institutions Mutualistes d'Afrique de l'Ouest

BNDS Banque Nationale de Développement du Sénégal

BSK Banque sénégalo-koweitienne

CCA Crédit de Campagne Agricole

CCMAO Confédération des Caisses Mutualistes d'Afrique de L'Ouest

CETF Centre d'Enseignement Technique Féminin

CFA Communauté Financière Africaine

CGAP Consultative Group to Assist the Poor

CICM Centre International de Crédit Mutuel

CLC Comité Local de Crédit

CMS Crédit Mutuel du Sénégal

CNC Comité National de Crédit

CNCAS Caisse National de Crédit Agricole du Sénégal

CODIR Comité de Direction

COREDI Comité Régional de Direction

CPEC Caisse Populaire d'Epargne et de Crédit

CRC Comité Régional de Crédit

CRETF Centre Régional d'Enseignement Technique Féminin

CTB Coopération Technique Belge

CTC Comité Technique de Crédit

FCCMS Fédération des Caisses de Crédit Mutuel du Sénégal

FONGS Fédération des Organisations Non Gouvernementales du Sénégal

IMF Institution de Microfinance

KFW Coopération financière allemande

LPDA Lettre de Politique de Développement Agricole

NPA Nouvelle Politique Agricole

ONCAD Office National de Commercialisation Agricole et de Développement

OP Organisme de Producteur

PAS Programme d'Ajustement Structurel

PASA Programme d'Ajustement Structurel Agricole

PCA Président du Conseil d'Administration

Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

PIB Produit Intérieur Brut

PISA Programme Investissement du Secteur Agricole

PMIA Projet de Modernisation et d'Intensification Agricole

PNIR Programme National des Infrastructures Rurales

PPEA Projet de promotion des exportations agricoles

PSAOP Programme des Services Agricoles et des Organisations Paysannes

SAED Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du delta du

fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal

SFD Système Financier Décentralisé

SODAGRI Société de Développement Agricole et Industriel

SODEVA Société de Développement et de Vulgarisation Agricole

SOMIVAC Société de mise en valeur de la Casamance

SONABANQUE Société nationale de Banque

SONAGRAINES Société nationale des graines

SONAR Société nationale d'Approvisionnement du monde Rural

TMS Technologie Mutuel du Sénégal

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Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

TABLE DES MATIERES

DEDICACES & REMERCIEMENTS 3

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES 4

TABLE DES MATIERES 6

INTRODUCTION GENERALE 10

PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE 12

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 12

I.1- Problématique 12

I.2- Les Objectifs de la recherche 13

I.3-Hypothèses de la recherche 13

I.4-Choix et intérêts du sujet 13

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE 14

II. 1 -- Les techniques de recherche utilisées 15

II. 1.1 - la recherche documentaire 15

II. 1.2 - Prise de contacts et entretiens 15

II. 1.3 -- L'enquete 15

II. 2 -- Les méthodes de traitement et d'analyses des données 15

II.3 -- Délimitation du sujet 15

II.4 -- Revue de la littérature 16

DEUXIEME PARTIE : CADRE DESCRIPTIF 18

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL 18

I.1- Activités agricoles 18

I.2- Notion de crédit 18

I.3- Notion de crédit agricole 18

I.4- Notion de crédit de campagne 19

I.5- Institution de micro finance 19

6

CHAPITRE II : CADRE ORGANISATIONNEL 20

Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

II. 1 -- Historique du CMS 20

II.2 -- Chiffres clés 20

II.3- Organisation du réseau CMS 22

II.3.1- La Direction Générale et la Fédération 23

II.3.2- Les Directions Régionales et les secteurs 23

II.3.3- Les Institutions de Base et ses Organes statutaires 23

II.4 -- Activités 24

II.4.1- Produits d'Epargne 24

II.4.2- Produits Crédit 24

II.4.3- Services Financiers 24

II.5 -- Stratégies du CMS 26

II.5.1- Enoncé de la stratégie 26

II.5.2- Axes de développement 26

II.6- Partenaires techniques et financiers 27

II.6.1- Partenaires internes 27

II.6.2 -- Partenaires externes 27

CHAPITRE III : LA POLITIQUE AGRICOLE AU SENEGAL 28

III.1 - Evolution de la politique agricole de 1960 à 1980 28

III.2 -- Evolution de la politique agricole depuis 1981 28

III.3 -- Principales reformes de politique agricole 29

III.4 -- Nouveaux programmes agricoles de l'Etat 30

III.5-- Enjeux et perspectives de la politique agricole au Sénégal 32

TROISIEME PARTIE : PRATIQUE ET ANALYSE DU CCA AU CMS 33

CHAPITRE I -- CARACTERISTIQUES DU CCA DU CMS 33

I.1 -- Présentation du contrat de CCA 33

I.2 -- Objet financé par le CCA 33

I.3- Critères d'exigibilité au CCA 34

7

I.4 -- Durée du CCA 34

Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

I.5 -- Montant du CCA 34

I.6- Taux du CCA 35

CHAPITRE II : PRATIQUE DU CCA AU CMS 35

II.1 -- Etapes du CCA 35

II.2 -- Montage du dossier de crédit 35

II.2.1. Constitution du dossier 36

II.2.2. Etude et Analyse de du dossier 36

II.3 -- Les comités de crédits 36

II.4 -- Le déblocage 36

II.5- Le remboursement 37

II.6 -- Ratios de mesure et d'analyse du risque de crédit agricole 37

CHAPITRE III : ANALYSES ET RECOMMANDATIONS 38

III.1 -- Outils et instruments d'analyse du CCA utilisés par le CMS 38

III.2 - Analyse de l'aspect technique 38

III.3 - Analyse de l'aspect commercial 39

III.4 - Analyse de l'aspect socio-économique des CCA 40

III.5 -- Analyse du risque de crédit agricole 42

III.5.1- Données générales sur le dossier 42

III.5.2- Etude de la rentabilité 43

III.5.3- Mesure de la solvabilité et du Risque 45

III.6- RECOMMANDATIONS 46

CONCLUSION GÉNÉRALE 48

ANNEXES 49

ANNEXE1: LOGO CMS 49

ANNEXE2 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES TECHNICIENS DU CMS 50

ANNEXE3: GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE PRODUCTEUR ET L'AGENT ANCAR 51

ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE DES EMPRUNTEURS 52

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ANNEXE5 : DOSSIER DE PRET PROFESSIONNEL 54

Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

ANNEXE6 : PROCES VERBAL DE VISITE 56

ANNEXE7 : ETUDE FINANCIERE 58

ANNEXE8 : CONTRAT DE PRÊT 60

ANNEXE9 : CONTRAT DE CAUTIONNEMENT 62

BIBLIOGRAPHIE 64

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INTRODUCTION GENERALE

« L'agriculture représente un secteur économique majeur dans la plupart des pays du Sud. Trois personnes pauvres sur quatre vivent en zone rurale et la majorité des ruraux dépend de l'agriculture. Pourtant, face aux difficultés de l'offre de services financiers pour l'agriculture, le développement d'une offre formelle de services financiers reste difficile » précise Cécile LAPENU l'analyste du Comité d'Échange, de réflexion et d'information sur les systèmes d'Epargne et de Crédit (CERISE) dans une étude sur l'évolution récentes dans l'offre et les stratégies de financement de l'agriculture.

Au Sénégal, après les indépendances l'objectif prioritaire de l'Etat sénégalais est le développement de l'agriculture particulièrement de l'arachide parce qu'elle est source de devise et la pierre angulaire du système économique. Le programme ainsi mis en place s'appuyait d'une part sur les structures d'Etat (l'ONCAD, la SONAR, la SOMIVAC, la SODAGRI, la SODEVA, la SAED) et d'autre part sur les structures paysannes comme les coopératives et les associations villageoises de développement. Deux éléments vont entraîner la disparition de l'ONCAD : les impayés et les malversations. Cette situation difficile du monde paysan sera accentuée par :

n Un déficit pluviométrique persistant au fil des années

n La détérioration des termes de l'échange

n La dévaluation du franc CFA en janvier 1994

n Le déficit de la balance commerciale avec un taux moyen de couverture des importations par les exportations de 70% ;

n La chute vertigineuse du taux d'accroissement du PIB.

La situation du pays fut alors marquée par une grave crise économique financière sans précédant. Pour redresser la situation, l'Etat s'est lancé depuis 1979 dans des Politiques d'ajustement structurelles (PAS) qui se présentent comme suit:

n Adoption en Novembre 1979 du plan à moyen terme de redressement économique et financier (PREF) : avec ce plan, l'Etat s'est engagé à éponger les dettes des coopératives (environ 20 milliards de FCFA). L'ONCAD sera dissoute en 1980 laissant un déficit de 100 milliards de f CFA.

n Mise en place de la nouvelle politique agricole (NPA) en Avril 1984 : cette NPA s'articule autour du postulat : Responsabilité paysanne désengagement de l'Etat.

Les intentions du gouvernement sénégalais sont « de créer les conditions de relance de la production dans le cadre de la participation effective et la responsabilité poussée des populations rurales. C'est ainsi qu'on assiste à la création de banques qui ont pour mission le financement des activités agricoles, surtout avec l'avènement de la CNCAS.

10

Sous un autre angle, les institutions de micro finance conscientes des difficultés de l'Etat à répondre au mieux aux besoins de financement de l'agriculture, décident de participer à leur manière au financement de l'activité agricole en proposant une gamme de produits qui répondent au mieux aux besoins des paysans et autres ouvriers agricoles.

Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

Le CMS n'échappe pas à cette règle. Cette institution de micro finance, leader au Sénégal, propose à ses sociétaires divers services allant de l'épargne à l'octroi de crédits. En ce qui concerne l'octroi de crédits, le crédit de campagne agricole (CCA), objet de ce travail de recherche se définit comme le financement des activités et des services qui touchent le secteur agricole. Le CCA occupe une part considérable dans les crédits proposés par le CMS. Cette position s'expliquerait peut être par le fait que la première caisse du CMS a vu le jour dans la région de Kaolack, le bassin arachidier au Sénégal.

Cette thématique, pas très connu par le public, s'inscrit dans le cadre d'un travail de recherche et contribue à améliorer l'état de connaissance des CCA et l'expérience du CMS.,

Le travail s'articule autour de trois parties.

· Elaboration du cadre théorique et méthodologique.

· Description pure des concepts. Ce sera le moment de développer les concepts en rapport avec le thème. Cette partie permettra également de présenter le CMS et d'exposer la politique agricole au Sénégal.

· Analyse du thème.

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Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

Cette partie comprend deux chapitres. Le premier chapitre précisera « le POURQUOI de l'étude ». Quant au second il permet de faire ressortir « le COMMENT »

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

La problématique, les objectifs et hypothèses de cette recherche seront traités dans ce chapitre. Le choix et les intérêts de ce sujet seront également précisés.

I.1- Problématique

Les réformes structurelles entreprises par l'Etat ont lourdement affecté la politique du crédit rural.

Pour répondre aux besoins de financement du monde rural et de combler le vide laissé par la disparition de certaines structures, la CNCAS a été créée en 1984. Les procédures d'accès au crédit, définies par la CNCAS et l'insuffisance des lignes de crédit ne permettaient pas à tous les acteurs du secteur rural de pouvoir bénéficier de ses services.

Ces facteurs de blocage ont conduit à une révision du système financier rural. Ainsi de 1987 à 1989 il a été procédé à la restructuration du secteur bancaire pour assainir le secteur financier en général, et relancer en même temps le financement des investissements.

Cette décision eut des conséquences graves sur l'économie nationale. Beaucoup de Banque comme la BNDS, USB, SONABANQUE, BSK ont disparu du paysage financier du Sénégal. Cette restructuration a encore rendu plus difficile l'accès au crédit pour les populations.

En effet, les Banques qui n'ont pas été touchées par ces mesures devenaient plus exigeantes quant aux conditions de taux d'intérêt, de garantie etc. Ainsi, l'accès au crédit bancaire est hors de portée des petits promoteurs. Ces banques se contentant essentiellement des grosses affaires juteuses à dénouement rapide.

Face à l'échec du système bancaire en matière d'intermédiation, une bonne partie des populations ayant toujours un besoin pressant de crédit, se tourna vers le système financier informel. Il s'agit notamment des structures reposant sur des pratiques traditionnelles telles que les tontines diverses, les caisses de solidarité sociale, les gardes- monnaies et des préteurs dits usuriers. Ce sont des intermédiaires financiers octroyant le crédit comme le font les banques. Mais dans des conditions différentes puisque ces opérations se font à partir des relations personnelles extrêmement étroites entre les parties. Ceci a comme inconvénient l'insuffisance notoire de ressources disponibles destinées aux investissements des sociétaires.

12

L'objectif de l'Etat dans la nouvelle politique économique est de créer et mobiliser une épargne disponible à l'investissement. Pour cela, il fallait mettre en place un système financier réorganisé accessible qui devrait permettre une mobilisation de l'épargne et faciliter l'accès du crédit aux producteurs et à tous les agents économiques du pays. Cette politique devait aussi maintenir et renforcer l'esprit d'entraide, d'entente et de solidarité au sein des communautés (villageoise et urbaine).

Memoire de fin de cycle/ Diplôme de Licence, Option : Banque Finance et Assurance Modou SALL

Face à l'échec du système financier formel et informel en ce qui concerne le financement de l'économie, les autorités monétaires ont tenté d'apporter une solution avec des expériences structurées telles que les réseaux mutualistes d'épargnes et de crédit. Ces derniers connaîtront un regain de vitalité à partir de 1988 se traduisant sur le terrain par de nombreuses expériences et une participation effective des populations.

C'est dans ce contexte précis que les crédits de campagne agricole ont vu le jour au CMS. Quelle est la procédure d'octroi de crédit de campagne agricole adoptée par le CMS ?

Quelles sont les critères d'exigibilité au CCA ?

Que renferme le contrat de CCA ?

Quel est l'objet du crédit de campagne agricole ?

Quel est son impact dans la vie des sociétaires ?

Quels sont les outils d'analyse de risque de crédit agricole ?

Au terme de ce travail recherche, nous tenterons de répondre à toutes ses interrogations. I.2- Les Objectifs de la recherche

Les objectifs poursuivis à travers ce travail sont :

· Contribuer à la divulgation des techniques de crédit à l'agriculture, destiné au monde rural.

· Décrire sous un aspect purement professionnel les processus de gestion de ces techniques afin de confronter théories et pratiques et d'analyser les éventuels écarts (gap), en tenant compte des spécificités du Crédit Mutuel du Sénégal et de son environnement.

· Proposer des recommandations pratiques à la suite des analyses précédentes, profitant ainsi de l'occasion pour jeter les bases de réflexions plus poussées qui permettraient à terme d'épuiser la question du financement de l'agriculture.

I.3-Hypothèses de la recherche

L'hypothèse est une proposition résultant d'une observation ou d'une induction et devant être vérifié. Pour mener à bien cette analyse, les hypothèses suivantes sont posées :

- Il se pourrait que la politique interventionniste de l'Etat du financement de l'agriculture ne soit pas efficace et durable dans le long terme.

- Il se pourrait que les reformes agricoles intervenues n'aient pas entièrement réglé le problème de financement de l'agriculture.

- Il est possible que le libéralisme soit une décision nécessaire pour facilité le financement de l'agriculture.

I.4-Choix et intérêts du sujet

13

Avant d'aborder le vif de ce sujet, il est nécessaire de préciser le motif du choix porté sur celui-ci. de Présenter d'abord l'intérêt personnel à ce sujet, ensuite , l'intérêt pour le CMS et enfin l'intérêt scientifique.

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Le choix du sujet traité dans ce travail a été motivé par le fait que le CMS contribue beaucoup au financement de l'activité économique du Sénégal en général et de l'agriculture en particulier. Les agriculteurs du Sénégal ne bénéficient pas suffisamment d'appuis de l'Etat et des banques pour financer leur activité. Par conséquent, une solution au besoin d'un secteur aussi délaissé que l'agriculture mérite d'être étudier.

Aussi, il était opportun de vérifier si le CMS assure toujours sa mission historique et si son crédit de campagne agricole est techniquement et financièrement adapté aux besoins des agricultures.

Enfin, l'étude présente de l'intérêt à toute banque ou SFD soucieux d'expérimenter le financement, par le crédit, de l'agriculture. Ce secteur est plein de potentialités à exploiter.

· Intérêt personnel

C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine du crédit ; car nous estimons que les recherches sur le sujet contribueront à améliorer notre expérience sur le plan professionnel.

Loin de faire le procès ou de vanter les mérites de cette institution de micro finance de 1er rang Sénégalais, cette étude se veut aussi objective que professionnelle parce que réalisée sur la base de nos larges connaissances des techniques de crédit de campagne et de notre intervention directe dans leur gestion quotidienne au sein du Crédit Mutuel du Sénégal.

A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique du crédit de campagne et d'améliorer un produit financier pratiqué sur le terrain de la micro finance depuis des années.

· Intérêts pour le CMS

Cette étude pourra être bénéfique au CMS étant donné qu'elle va montrer un aspect de son activité où il est précurseur et leader au Sénégal. Elle pourra aussi intéresser les partenaires de cette institution qui suivent de près l'évolution de son activité. Les recommandations sorties de cette étude peuvent être des axes d'amélioration des crédits de campagne dans leur gestion globale.

· Intérêt scientifique

Etant donné que cette étude est un travail de recherche orientée dans le domaine du financement, il constitue un document qui met en évidence des connaissances et techniques pratiques pouvant servir à d'autres recherches ultérieures.

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE

Ce chapitre sera consacré aux techniques de recherche, aux méthodes de traitement et d'analyse de données utilisées, à la délimitation du sujet ainsi qu'à la revue critique de la littérature.

14

En vue de valider les hypothèses, un recours est fait aux techniques et méthodes suivantes:

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II. 1 #177; Les techniques de recherche utilisées

II. 1.1 - la recherche documentaire

Ce travail consiste à faire une recherche bibliographique pour les concepts du sujet et d'en faire une analyse. Tout travail scientifique demande au moins un minimum de connaissances sur le thème à traiter. Cette technique a permis d'exploiter des différents documents de nos prédécesseurs en vue de faciliter ce recherche.

II. 1.2 - Prise de contacts et entretiens

L'interview qui consiste en un entretien avec une personne sur un thème a été utilisé. Les informations sont collectées auprès des différents agents du CMS. Un guide d'entretien a permis le bon déroulement de cet entretien (Cf. Annexe 2).

II. 1.3 #177; L'enquite

L'enquête a porté sur des sociétaires de la caisse de NDOFFANE au nombre de vingt (20). Les différentes questions posées sont contenues dans un questionnaire (Cf. Annexes 4)

II. 2 #177; Les méthodes de traitement et d'analyses des données

La méthode est l'ensemble des démarches qui suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité. Pour atteindre cet objectif, plusieurs méthodes ont été utilisées.

? La méthode historique

Elle a permis de connaître l'historique du CMS et a facilité la consultation des données des années antérieures sur les CCA.

? La méthode analytique

Elle a été utilisée aussi dans l'analyse des données collectées. Elle a permis de traiter systématiquement toutes les informations et les données collectées en insistant beaucoup sur chaque cas.

? La méthode comparative

Elle a été d'une grande importance car elle nous a permis de comparer les montants financés, année par année, afin d'en apprécier l'évolution.

? La méthode statistique

Elle a permis de quantifier et de faciliter la compréhension des résultats de la recherche en les présentant sous forme de tableaux et graphiques.

II.3 #177; Délimitation du sujet

L'investigation a porté sur le financement de l'agriculture par le crédit mutuel du Sénégal «CMS», depuis sa création en 1988 à 2010.

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Dans l'espace, ce travail concerne seulement l'agence de NDOFFANE-THIARE, dans la Direction régionale de Kaolack.

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II.4 #177; Revue de la littérature

L'étude du financement de l'agriculture mobilise de plus en plus le monde. Selon une étude du Dr Amadou Abdoulaye FALL, Chercheur à ISRA-BAME CRA de Saint-Louis « les difficultes et contre-performances actuelles du secteur agricole, dans les pays en voie de developpement et notamment en Afrique de l'Ouest, suscitent des inquietudes et des interrogatoires sur les choix et options de developpement. Dans le contexte de l'Afrique de l'Ouest, on distingue trois principales phases de developpement du marche financier agricole. La première phase (1960 et 1980) rappelle le fondement theorique Keynesien sur le credit agricole comme outil de developpement. Du fait de la faiblesse de l'epargne rurale, le credit etait considere comme une approche pour amorcer le cercle vertueux vicieux de l'investissement prive. Dans cette logique, le credit public est un outil necessaire au changement technique, au financement et et l'adoption de l'innovation dans les pratiques culturales et et l'amelioration des productions agricoles. Ceci correspondait, sur le plan institutionnel et l'intervention des banques nationales de developpement partout ailleurs en Afrique de l'Ouest. Dès les premiers moments de l'independance, la volonte d'impulsion du developpement a motive ces Etats et la mise en place de ces banques. Ce modèle economique classique interventionniste, tout Etat ou Etat providence, inspirait les options de developpement. L'allocation des ressources ne considerait que cette option d'intensification et le rôle du système financier est ignore ».

En 1998, Madame Ndèye SARR, Présidente de la FONGS (Fédération des ONG Sénégalaises) déclare ceci, dans une étude pour le GRAD (Groupe de Réalisations et d'Animations pour le Développement), « A un certain moment, le pays etait confronte et un désengagement de l'Etat (1984). C'était avec la nouvelle politique agricole, l'Etat a responsabilisé les paysans Ce désengagement a été un peu brusque, ce n'était pas bien préparé Le monde rural n'a pas bien reçu ce désengagement Comme les paysans devaient se prendre en charge, l'Etat a créé la Banque agricole, c'est à dire la CNCA (Caisse Nationale de Credit Agricole), en disant que c'était la banque des paysans. Mais ce n'était pas les fonds des paysans Les paysans devaient venir obtenir des credits pour les semences, les engrais, etc. Mais le système n'était pas bien préparé et il y avait beaucoup de difficultés pour ce changement. C'était difficile pour les paysans de se retrouver let-dedans parce qu'il fallait avoir des garanties pour avoir l'accès au crédit, il fallait trouver un apport propre, il y avait des frais de dossier et fournir. Après l'obtention du crédit, la fin de l'échéance n'était pas plus longue que 7 mois, donc c'était un délai très court pour le remboursement Il y avait un taux d'intér~t élevé à payer qui était de 17,5% ou bien 18%.

16

Au début, certains paysans croyaient que c'était une bonne chose: « tu viens, tu fais l'expression de tes besoins, la CNCA accepte le dossier et te donne tes bons, tu peux aller voir le fournisseur de semences, il te donne une partie des semences en nature et une partie il te la restitue en argent (pour que tu puisses trouver de quoi payer les 15% d'apport propre que t'a demande la CNCA) ». Mais une personne qui, dans sa vie, n'a jamais géré une certaine somme, un jour se voit avec de l'argent entre ses mains, s'il n'est pas conscient qu'au bout de quelques mois il doit rembourser avec un taux d'intéret, il gère mal. Certains paysans se sont achetés des voitures, d'autres ont épousé des femmes; ce qui veut dire que les paysans n'étaient pas bien préparés pour cette phase transitoire.

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Les investissements dans le secteur de l'agriculture, entre 2000 et maintenant, ne sont pas efficaces, encore moins efficients. C'est ce qui ressort de l'«Etude sur le financement de l'agriculture au Sénégal, de 1980 à 2010 : Plaidoyer pour une plus grande allocation budgétaire» du Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (CONGAD). Le document constate que «le retour de l'investissement (entre 2000 et 2010) dans le secteur agricole n'a pas permis de renverser les tendances lourdes dans la production nationale. Certains analystes parlent de délaissement du Sénégal rural et de grands éléments de fragilité : faiblesse des rendements sur à peu près toutes les productions considérées ; petite agriculture familiale faiblement soutenue par l'État en termes de crédits, de mise à disposition de semences de meilleure qualité et d'engrais».

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DEUXIEME PARTIE : CADRE DESCRIPTIF

 

Cette partie comprend trois chapitres. Le premier permet une revue des concepts. Le deuxième présente le CMS et le et le dernier expose la politique agricole au Sénégal.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL

C'est le cadre de présentation des concepts : activités agricoles, crédit, crédit agricole, crédit de campagne et institution de micro finance.

I.1-Activités agricoles

L»activité agricole se définit comme : «l'ensemble des activités concernant la domestication des plantes et des animaux, destinées à tirer de la terre des productions utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire ». [Encyclopédie Encarta]

L'agriculture, au sens large, comprend la culture des terres, la production et la moisson des récoltes, l'élevage du bétail, l'industrie laitière et la sylviculture. On distingue, pour plus de commodité, l'agriculture au sens strict qui ne concerne que les plantes, de l'élevage qui concerne les animaux domestiques.

L'activité agricole met en oeuvre trois éléments : la terre, le travail et le capital, au service d'une production assurée par les êtres vivants que sont les plantes cultivées.

I.2-Notion de crédit

Le sens étymologique de crédit est la confiance accordée à autrui. En économie, le terme désignant des transactions en nature ou en espèce effectuées en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu par avance.

Le crédit englobe les diverses activités de prêt d'argent, que ce soit sous la forme de contrats de prêts bancaires ou de délais de paiement d'un fournisseur à un client.

Pour satisfaire les demandes de crédit, une Institution bancaire ou financière peut soit utiliser une épargne préalable dont elle dispose ou l'emprunter à son tour sur le marché monétaire, soit créer le montant emprunté par le mécanisme de création monétaire.

Le crédit est généralement porteur d'un intérêt que doit payer le débiteur (le bénéficiaire du crédit, appelé aussi emprunteur) au créditeur (celui qui accorde le crédit, appelé aussi prêteur).

I.3-Notion de crédit agricole

Le crédit agricole est un crédit qui finance les activités et les services qui touchent le secteur agricole. Il se subdivise en crédits de court terme, de moyen terme et de long terme.

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Le crédit de court terme se réfère généralement à une période allant de moins d'un an jusqu'à deux ans. A titre d'exemple, les crédits de campagne servant à acquérir des intrants (semences, engrais, pesticide...) et facilitant l'écoulement des productions sur le marché, les avances en compte courant, les facilités de trésoreries, etc. Ce type de crédit vise principalement des opérations d'exploitation.

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Le crédit de moyen terme couvre une période allant de deux à cinq ans. Il sert à financer l'acquisition de matériel agricole, d'animaux, d'unité de stockage, de charrette, etc.

Le crédit de long terme s'échelonne sur plus de cinq ans. Il permet de faire l'acquisition de terres, la construction d'infrastructures plus importantes comme les bâtiments de ferme, de réseaux d'irrigation, etc.

Les prêts de moyen et surtout de long terme à des particuliers sont plutôt rares dans les pays africains notamment sub-sahariens en raison du faible niveau de développement de l'agriculture, du risque lié à ce secteur et du niveau de rentabilité souvent faible du secteur agricole. Le crédit agricole peut traiter également des transactions de montants très élevés lorsqu'il s'agit notamment de financer de grandes exploitations agro-industrielles.

On distingue principalement deux formes de crédit agricole :

Le premier type concerne les transactions en espèces. C'est de loin la forme la plus répandue pour au moins deux raisons : D'une part la gestion pour l'institution préteuse est beaucoup plus simple et d'autre part les préts sous forme monétaire donnent une plus grande autonomie et une plus grande souplesse d'utilisation aux producteurs.

Le second type fait référence au crédit en nature. Celui-ci peut prendre plusieurs formes (animaux, intrants, semeuse, équipement, etc.). Plusieurs projets choisissent cette forme de crédits parce qu'elle permet en principe de mieux cibler l'utilisation qui est faite du crédit octroyé en évitant tout détournement de ressource par rapport à l'objet du crédit

I.4-Notion de crédit de campagne

C'est un crédit accordé à une entreprise exerçant une activité saisonnière pendant la période de production ou de stockage. Ce crédit permet de faire face à d'important besoin de trésorerie durant plusieurs mois qui précédent la commercialisation de la récolte.

Le Crédit de campagne agricole est un crédit à court terme contracté par l'agriculteur pour subvenir aux besoins en liquidité pendant la campagne agricole. Il est affecté généralement pour les opérations suivantes: labour, moisson, semence, engrais, vendange, achat de bétail pour l'embouche, achat d'aliment pour bétail, réparation et entretien etc.

Le crédit de campagne agricole consiste à donner à un producteur un crédit pour qu'il puisse faire face aux dépenses précitées. On prête donc vers le mois de juin et le producteur rembourse après la vente de sa récolte.

I.5-Institution de micro finance

La microfinance consiste à offrir des services financiers aux populations pauvres et très pauvres, composées notamment des petits travailleurs indépendants ou organisés en groupements. Elle s'est développée en tant qu'approche de développement économique qui s'intéresse spécifiquement aux populations à faible revenu. Les services financiers comprennent généralement le microcrédit et l'épargne. Certaines Institutions de microfinance (IMF) ou Structure de financement décentralisé (SFD) proposent également des services d'assurance et de paiement.

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Par le vocable « Institutions de Microfinance » (IMF) ou « Structure de financement décentralisé » (SFD) on désigne une multitude d'institutions composées de coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC), de crédit solidaire (inspiré du modèle Grameen Bank du Bangladesh), de caisses villageoises et des banques communautaires etc. Les SFD sont plus ou moins implantées en milieu rural et interviennent à des degrés divers en agriculture. Elles se caractérisent par leur proximité par rapport à leur clientèle et par la flexibilité de leurs procédures d'octroi et de recouvrement qui sont peu contraignantes pour les populations pauvres. Au-delà de leur fonction d'intermédiaire financier, un grand nombre d'IMF ou SFD jouent un rôle d'intermédiation sociale à travers le groupement de personnes, le renforcement de la confiance en soi, la formation dans le domaine financier et la gestion des compétences au sein d'un groupe. Ainsi, la microfinance se définit souvent par les deux fonctions d'intermédiation sociale et financière. Loin d'être une simple affaire de banquier, la microfinance est un outil du développement.

CHAPITRE II : CADRE ORGANISATIONNEL

Ce chapitre sera le lieu de présenter l'historique du CMS, d'exposer quelques chiffres clés

concernant l'entreprise, de parler de son organisation, de ses activités, stratégies et partenaires.

II. 1 #177; Historique du CMS

Le crédit mutuel du Sénégal (CMS) a démarré ses activités en 1988 sous forme de projet piloté par le centre international du crédit mutuel(CICM) en collaboration avec le ministère français de la coopération et l'Etat du Sénégal. La première caisse populaire est implantée à Thiaré. Il est né sous la dénomination de caisse populaire d'épargne et de crédit (CPEC) qui devient le CMS plutard. Dès 1991, il gagne la région de Tambacounda. En 1992, la Caisse Française de Développement, intéressée par l'originalité de ce projet devient quatrième partenaire. En 1993, le Crédit Mutuel du Sénégal s'installe dans la région de Thiès, date à laquelle le siège du Bureau Central est transféré à Thiès également. En Janvier 1995, le Crédit Mutuel du Sénégal s'installe dans la région de Ziguinchor. En 1998, le Crédit Mutuel du Sénégal délocalise son siège à Dakar.

Le 10 juin 2000, le Crédit Mutuel du Sénégal connait une phase majeure d'institutionnalisation en mettant en place la Fédération des Caisses du Crédit Mutuel du Sénégal régulée par la loi PARMEC et approuvée par les autorités nationales. Alors l'autonomie institutionnelle est atteinte. Fort de son partenariat avec le CICM et l'AFD ainsi que l'implication de ses dirigeants, le CMS est doté d'un système d'information performant et autonome. Le 1er janvier 2004, le Crédit Mutuel du Sénégal nomme un Directeur Général sénégalais.

II.2 #177; Chiffres clés

 

Total Actif
(%)

Membres
(%)

Emprunteur
actif (%)

Encours
Dépôts (%)

Encours
crédits (%)

CMS

51

37

36

60,80

45,65

PAMECAS

18

31

20

21

17

ACEP

13,7

7

8,63

4

17

AUTRES

17,3

25

35,37

14,2

20,35

 

Tableau1 : Poids des grands réseaux dans le secteur au 31/12/2010

Source : http://www.microfinance.sn/docs/Rapsecteur10.pdf?PHPSESSID=7f7481e9c9ce2b91069cb22b26c773c7

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Au 31 Décembre 2010, le CMS enregistre 535 647 membres soit 37% des sociétaires du secteur des SFD au Sénégal.

L'encours des dépôts du secteur estimé à 135,2 milliards de FCFA est détenu par 1 132 000 épargnants des SFD. Plus de 60% de cette épargne est logé dans les comptes du CMS décembre 2010, soit plus de 81 milliards.

L'encours de crédit des SFD qui est de 170, 45 milliards de FCFA se trouve sur 385 000 emprunteurs actifs. La part du CMS sur cet encours dépasse 76,5 milliards soit un taux de 45,65% de l'encours du secteur réparti entre plus de 130 000 emprunteurs actifs.

Plus de 50% du total actif estimé à 253 milliards FCFA pour le secteur appartient au CMS EN 2010.

Tableau 2 : quelques chiffres sur le secteur au 31/12/2010

Année

Total Actif
(en milliard)

Membres

Emprunteur
actif

Encours
Dépôts (en
milliard)

Encours
crédits (en
milliard)

2008

184,76

1 093 838

256 016

102,84

132,5

2009

257,75

1 207 095

281 679

119

140,53

2010

252,88

1 447 692

384 387

135,2

170,45

 

Source : http://www.microfinance.sn/docs/Rapsecteur10.pdf?PHPSESSID=7f7481e9c9ce2b91069cb22b2 6c773c7

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II.3- Organisation du réseau CMS

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En plus de la direction générale et des sept directions régionales le Crédit Mutuel du Sénégal dispose d'un réseau fort de quelques 188 points de vente (Caisses, guichets rattachés et permanences) répartis sur toute l'étendue du territoire national Sénégalais dont 61% en milieu rural et 39% en milieu urbain et périurbain.

Le personnel est composé d'Elus et de Techniciens. Au niveau de chaque instance de décision, il y a se que l'on appelle « la Politique des quatre yeux ». C'est ainsi que le Directeur General collabore étroitement avec le président de la fédération et y bénéficie de la délégation de beaucoup de ses pouvoirs. C'est de la méme manière que le management se fait au niveau régional et local avec le Directeur et son Président de secteur mais aussi le Gérant et son Président du Conseil d'Administration (PCA).

II.3.1- La Direction Générale et la Fédération

C'est le lieu des hautes décisions ; le siège du Top management de l'institution. La DG abrite le bureau du Directeur General, ceux des autres membres du Top management en occurrence les Directeurs Centraux (DC) et de la structure faitière. Les DC sont le DRH, le DAF, le DEO, le DPMG.

Des comités de Direction (CODIR) se tiennent tous les Lundis pour évaluer la situation de l'activité, dégager de nouvelle orientation et prendre des décisions de gestion efficaces suivant les axes stratégiques de l'institution.

C'est à la DG où se tiennent le comité national qui statue en dernière instance sur les crédits de plus de cinq à moins de dix millions et le comité technique qui traite en dernier ressort les crédits à partir de dix million octroyés aux sociétaires des PME et PMI.

II.3.2- Les Directions Régionales et les secteurs

Les Directions Régionales (DR) ou Antennes qui sont un nombre de sept sont celles de KAOLACK, THIES, SUD-EST (Tamba), SUD-OUEST (Ziguinchor), DAKAR CENTRE (Medina, Avenue Malick SY), DAKAR BANLIEUE (Rufisque) et SAINT LOUIS.

C'est le siège du DR et de sont Staff technique composé d'une Secrétaire caissier, d'un Superviseur commercial et des Superviseurs de risque. Des comité Régional de Direction (COREDI) se tiennent tous les lundis entre le DR et sont personnel.

Le DR collabore aussi avec son Président de Secteur pour respecter la politique des quatre

yeux.

A la DR se tient le comité régional de crédit qui statue sur tous les dossiers dont le montant dépasse l'autorisation des comites locaux de crédit (CLC). Cette autorisation appelée Cote de crédit se situe entre 200 000 et 500 000 FCFA.

II.3.3- Les Institutions de Base et ses Organes statutaires

La caisse locale est le lieu le plus opérationnel de l'institution. C'est là où les produis financiers du CMS sont misent à la disposition des sociétaires. Elle est dirigée par un gérant et un président du conseil d'administration qui assurent successivement la technique et la politique.

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II.4 #177; Activités

Comme toute IMF le CMS a pour principale mission la collecte de l'épargne et la distribution de crédit à ses membres. Donc à travers cette intermédiation de proximité, le CMS offre des services financiers à un grand nombre de personne généralement exclu du système classique. Il participe en méme temps à l'éducation coopérative et à la gestion des ressources des membres dont l'adhésion est libre et volontaire.

II.4.1- 3ro4 Its 4NESIrgne

L'Epargne est une partie du revenu qui n'est pas consacrée à la consommation. L'Epargne est un stock de revenu que l'on met de coté en renonçant au plaisir que pourrait procurer son utilisation immédiate pour préparer une consommation future. Les individus placent leur argent sur des marchés financiers en espérant accroitre leurs revenus ou agissent par précaution, en se constituant une réserve qui les protège de certaines éventualités. Ces produits sont susceptibles de permettre aux sociétaires d'accéder facilement au système financier. Le Crédit Mutuel du Sénégal offre une large gamme de produits d'épargne à savoir le compte épargne, le compte courant, le compte à terme (CAT), le plan épargne projet (PEP) et la `'Part B».

II.4.2- Produits Crédit

Le crédit est un terme utilisé pour désigner des transactions en nature ou en espèces effectuées en contrepartie d'une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu par avance. Le cédant devient créancier et le bénéficiaire un débiteur.

Il est possible de distinguer les crédits en fonction de leur durée, de leur objet, de la garantie exigée en fonction du prêt accordé, de l'identité du créancier ou du débiteur. Les institutions financières tout comme le Crédit Mutuel du Sénégal, après avoir collecté les disponibilités financières auprès des agents à capacité de financement, les redistribuent sous forme de préts à ses sociétaires sous forme de divers crédits suivant la demande et l'activité professionnelle du sociétaire.

II.4.3- Services Financiers

Le CMS a mis en place différents services toujours dans le but de répondre favorablement à la demande de ses clients. Ces services sont la Domiciliation des Salaires et Pensions, l'encaissement de chèque, les Avances Sur Salaire ou découvert sur salaire (DSA) et les services de transfert d'argent internes et externes.

A- Domiciliation de salaires

Cette opération consiste pour le salarié ou le pensionnaire à virer son salaire ou sa pension dans son compte au Crédit Mutuel du Sénégal à l'aide d'un formulaire de virement de salaire délivré par la caisse d'origine. Les frais prélevés sont de 2200 FCFA par virement du salaire et 1200 FCFA par virement de pension. Cependant, il a des avantages :


· Dés que le virement effectué par l'employeur est positionné dans le compte du CMS à la banque, celui du sociétaire est crédité aussitôt du montant du virement diminué des frais : c'est le délai de traitement du virement ;

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· Le crédit est accessible dés que le premier virement est effectué ;

· Il y a possibilité de cumuler des crédits et de bénéficier d'une rallonge.

B- Encaissement de chèque

Le sociétaire peut encaisser son chèque en l'endossant au nom du CMS .Dés réception effective des fonds dans un compte bancaire du CMS, le compte du sociétaire est crédité du montant diminué des frais. Les frais sont de 2000FCFA par chèque émis au Sénégal et 5000FCA par chèque émis à l'étranger.

C- Découvert sur salaire (DSA)

Le Crédit Mutuel du Sénégal donne une avance sur salaire à ses sociétaires qui ont domiciliés leur salaire. C'est une facilité de caisse qui permet de pallier des difficultés de trésorerie de courtes durées. Toute personne physique salariée du publique ou du privé ayant effectué une domiciliation effective du salaire ou de la pension peut en bénéficier. Dés le premier virement du salaire, le salarié peut prétendre à un découvert. Le nombre de découverts cumulés ne doit pas dépasser trois. L'avance est plafonnée à 100000 avec un minimum de 15 000 FCFA.

D- 7 LDKAfeLAsVDLYIKA IKAeLKe

v Les versements déplacés

On parle de versement déplacé lorsque le sociétaire ou son mandataire ou partenaire peut effectuer des versements sur son compte à partir d'une caisse autre que sa caisse d'origine. Par caisse d'origine, il faudra comprendre la caisse ou le sociétaire a ouvert son compte. Les frais prélevés sont de 1% du montant avec un minimum de perception de 500FCFA et un maximum de 15 000FCFA.

v Les retraits déplacés

Tout sociétaire disposant de l'argent dans son compte peut effectuer un retrait déplacé dans n'importe qu'elle caisse du Crédit Mutuel du Sénégal se trouvant au Sénégal. Pour cette opération, le montant minimum est de 10 000FCFA et le maximum selon la cote de la caisse allant jusqu'à 5000 000FCFA.

Ces opérations permettent donc aux sociétaires de faire d'éventuels retraits qu'ils n'ont pas prévu ou juste pour un gage de sécurité. L'opération peut etre à l'initiative de chaque caisse agrée au CMS et concerne les sociétaires en besoin de fonds dans une localité autre que sa caisse d'origine.

v Les virements internes

Le virement interne permet à un sociétaire de virer de l'argent de son propre compte vers le compte d'un autre sociétaire d'une autre caisse. Le virement interne peut aussi concerner la même caisse ou les comptes d'un même sociétaire.

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+ La mise à disposition

La mise à disposition de fonds permet à un sociétaire d'envoyer de l'argent à partir de son compte CMS vers une autre caisse au profit d'un bénéficiaire qui n'est pas sociétaire.

E #177; Les transferts d'argent externe

Par transfert externe on entend les opérations de transfert d'argent entre deux clients qui peuvent même ne pas être des sociétaires. Parmi ces genres de transactions, on a au CMS le service WESTERN UNION , W@RI et YOBANTEL qui sont des services de transfert d'argent dont les bénéficiaire n'ont méme pas besoin d'avoir un compte.

II.5 #177; Stratégies du CMS II.5.1- Enoncé de la stratégie

Apres l'accomplissement favorable de la stratégie des trois « A » déclinée dans le CAP 2008 qui a mené le CMS à la certification ISO 9001 version 2000,le CMS se lance dans une politique de « consolidation » des acquis dans son CAP triennal 2011 ( les quatre « C »).l'atteinte de l'autonomie institutionnelle, financière, technique en 2008 pousse les dirigeants vers une politique de consolidation de la structure du bilan et des performances financières, de la satisfaction clientèle et du système d'information ainsi que la consolidation du Groupe CMS formé par le CMS,TMS et BIMAO.

II.5.2- Axes de développement

Pour rendre l'évaluation de la stratégie favorable en 2011, le CMS a tracé des axes prioritaires pour faire passé son développement. C'est la politique des quatre « C » qui se présente ainsi :

- Consolidation de la structure financière

- Consolidation de la satisfaction et de la fidélisation de la clientèle - Consolidation de la modernisation du Système d'Information

- Constitution du Groupe CMS

Le CAP 2014 prône pour une optimisation de quatre axes prioritaires ; d'où la stratégie des 4 « O » qui se résume ainsi :

- Optimisation de la politique Qualité

- Optimisation de la modernité du système d'information - Optimisation profitabilité

- Optimisation de la Rentabilité

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II.6- Partenaires techniques et financiers

II.6.1- Partenaires internes

- Confédération des Caisses Mutualistes d'Afrique de l'Ouest (CCMAO)

- Banque des Institutions Mutualistes d'Afrique de l'Ouest (BIMAO)

- Technologies Mutuelles du Sénégal (TMS)

II.6.2 #177; Partenaires externes

+ AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT (AFD)

Elle est le principal partenaire financier du CMS, directement ou par le biais de l'Etat Sénégalais, depuis 1992. Elle a mis à la disposition du CMS des ressources financières qui lui ont permis de financer l'extension de son réseau, la formation de ses agents et le développement de son système d'information.

Présentement elle apporte ses concours au CMS directement ou par l'entremise de la BIMAO sous forme de ligne de crédit à moyen terme ou de garantie.

+ KREDITANSTALT FÜR WIEDERAUFBAU (KFW)

La Coopération financière allemande (KFW) est un partenaire financier du CMS. En 2006, dans le cadre du Projet de Promotion de l'Emploi en milieu urbain, elle a octroyé au CMS par l'intermédiation de l'Etat du Sénégal une ligne de crédit de 1,3 millions d'euros ou 1 milliard de FCFA qui lui permet de relever l'impact de ses financements aux PME.

+ ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES SYSTEMES FINANCIERS

DECENTRALISES DU SENEGAL (APSFD)

L'APSFD a pour rôle de promouvoir et de défendre les intérêts des IMF. Le CMS siège au Conseil d'Administration de l'APSFD.

+ COOPERATION TECHNIQUE BELGE (CTB)

Dans le cadre du projet FORPROFEM a domicilié au CMS une ligne de garantie pour le financement des filles sortantes des CRETF et CETF des régions de Kaolack, Fatick et Diourbel.

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CHAPITRE III : LA POLITIQUE AGRICOLE AU SENEGAL

Dans ce chapitre nous allons respectivement exposer l'évolution de la politique agricole au Sénégal de 1960 à nos jours, parler des principales réformes agricoles, des nouveaux programmes agricole, des enjeux et perspectives de la politique agricole au Sénégal.

III.1 - Evolution de la politique agricole de 1960 à 1980

De 1960 à 1980, les investissements agricoles étaient essentiellement orientés dans la production arachidière avec un programme agricole basé sur des subventions et crédits aux producteurs par le système des coopératives agricoles. La conduite d'un tel programme était assurée par un dispositif d'intervention représenté par des sociétés publiques nationales et régionales de développement rural et fonds mutualistes.

Le crédit agricole lié au système coopératif finançait l'équipement et la commercialisation essentiellement pour l'arachide et dans une moindre mesure le coton à travers la Banque Nationale de Développement du Sénégal (BNDS). Les coopératives liées au mil, au sorgho et à l'élevage ont très peu bénéficié de ces crédits.

Cet interventionnisme étatique montra ses limites à la fin des années soixante dix avec un passif de 20 milliards de dettes paysannes auxquelles l'Etat a dü renoncer. Cette situation conduisit à un nouveau paradigme du développement agricole avec le retrait de l'Etat au profit d'organisations professionnelles paysannes, d'organisations non gouvernementales (ONG) et des collectivités locales.

En 1976, des leaders paysans dans le but de renforcer la solidarité entre leurs associations et constituer une force capable de réhabiliter le statut du paysan mirent en place la Fédération des Organisations Non Gouvernementales du Sénégal (FONGS), qui fut officiellement reconnue par les pouvoirs publics en 1978. A côté des systèmes financiers formels et informels proprement dits, les ONG et associations paysannes appuyées par des bailleurs de fonds vont soutenir et promouvoir des expériences d'épargne et de crédit en milieu rural mais également en milieu urbain. Ces expériences constituent les prémices de ce qu'il est convenu d'appeler les systèmes de microfinance ou systèmes financiers décentralisés. Cette situation de crise a été aggravée par les conséquences de la sécheresse des années soixante dix, de la crise pétrolière, des variations de taux de change du dollar, avec comme corollaire l'augmentation de l'endettement extérieur du Sénégal et la détérioration des termes de l'échange.

III.2 #177; Evolution de la politique agricole depuis 1981

Entre 1980 et 1985, l'ONCAD est dissoute avec un passif de 142 milliards et sur ces cendres, est créée la SONAR, elle même dissoute dans la même période avec un passif de 27 milliards, pour laisser place à la SONAGRAINES pour la distribution des semences et la collecte de la production arachidière.

En 1984 le pays adopta un Programme d'Ajustement Structurel (PAS) et définit une Nouvelle Politique Agricole (NPA) marquant ainsi le désengagement de l'Etat, la privatisation des entreprises publiques, la libéralisation des prix, la suppression des subventions et la mise en place d'un nouveau mécanisme de crédit agricole par la création de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS). La CNCAS comme les sociétés publiques de développement rural

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s'est aussi concentrée sur le financement des productions organisées en filières telles que l'arachide dans le bassin arachidier, le coton au Sénégal Oriental et le riz dans la vallée du fleuve. Le désengagement de l'Etat au profit du secteur privé et des organisations paysannes(OP), permit l'émergence de nouvelles organisations paysannes. Le Groupement d'Intérêt Economique (favorisé par la loi de 1984 sur les GIE) fut mis en place pour permettre aux producteurs la réalisation d'activités de production et de commercialisation. Il vient ainsi renforcer les anciennes formes d'organisations, les coopératives qui avaient longtemps constituées l'un des instruments de politique agricole depuis l'indépendance jusqu'alors. La création du GIE répondait au besoin d'adaptation des OP au nouveau système de crédit. Durant cette période, le réseau des ONG prolifère et diversifie ses secteurs d'intervention.

En 1993, l'ensemble des organisations du monde agricole se sont regroupées au sein du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) pour défendre leurs intéréts et s'engager dans un partenariat avec l'Etat et les autres acteurs économiques.

L'Etat a réaffirmé sa volonté de relancer le développement en adoptant après la dévaluation du FCFA en 1994 une Lettre de Politique de Développement Agricole (LPDA) présentée comme un Programme d'Ajustement Sectoriel Agricole (PASA) avec un Programme d'Investissement du Secteur Agricole (PISA), le PISA étant la base d'identification des projets et programmes à financer pour relancer l'agriculture. C'est dans ce cadre qu'a été mis en place un plan de relance agricole avec différents programmes : PMIA, PNIR, PPEA, PSAOP (Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage, 2001).

III.3 #177; Principales reformes de politique agricole

Au début des années quatre-vingt, le Sénégal est confronté à une grave crise économique à laquelle a largement contribué l'échec de la politique agricole menée depuis l'indépendance. Les programmes d'ajustement misent sur la privatisation des marchés et le désengagement de l'État pour stimuler la production et l'exportation des produits agricoles. Les réformes, qui sont au fondement de la " Nouvelle politique agricole " de 1984, reposent sur le désengagement de l'État des activités marchandes, la libéralisation de l'économie et l'implication accrue des opérateurs privés dans le secteur agricole. Il faudrait y inclure les autres réformes, notamment institutionnelles, le renforcement des capacités des collectivités locales et des organisations socioprofessionnelles, la promotion de l'investissement privé dans le secteur agricole, la restauration de la fertilité des sols et l'adaptation du crédit agricole aux systèmes de production.

Adoptée et mise en oeuvre en 1984, la Nouvelle Politique Agricole (NPA) innove des politiques antérieures dans la réduction du champ d'intervention de l'État. Ce désengagement devait permettre de réaliser des économies pour faire face au service de la dette. Elle avait pour objectifs :

· De mettre en place une politique incitative des prix pour les producteurs agricoles ;

· De favoriser l'émergence des organisations de producteurs ;

· De désengager l'État des diverses filières agricoles qui seraient libéralisées ;

· De mener des actions de soutien à la production ;

· De développer l'aménagement de la Vallée du fleuve Sénégal et les cultures irriguées.

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Le Programme d'Ajustement du Secteur Agricole (PASA) élaboré en 1995 est la première stratégie de développement qui fait de la promotion de l'investissement privé, un objectif affirmé.

C'est la traduction dans le secteur agricole, des objectifs et mesures du programme d'ajustement structurel :

n Le désengagement de l'État, ses structures, ses démembrements et leurs recentrages dans les missions de service public ;

n La libéralisation de la distribution et des prix des produits agricoles ;

n La privatisation à tous les niveaux et stades du secteur ;

n Le transfert des missions d'appui aux privés et organisations professionnelles ;

n La définition d'un cadre juridique de sécurité et incitatif pour les exploitations agricoles et l'investissement privé ;

n La professionnalisation du secteur.

Le Programme d'Investissement du Secteur Agricole (PISA) est le prolongement du PASA. Il se présente comme un ensemble de projets et programmes dans le prolongement du PASA. Il avait une durée de six ans 1995-2001, un coût global de 600 milliards de FCFA pour les objectifs suivants :

n La croissance agricole soutenue de 4% par an ;

n L'amélioration de la sécurité alimentaire ;

n L'amélioration des revenus en milieu rural ;

n La préservation du milieu naturel.

Les stratégies de la politique de développement agricole et rural mises en oeuvre par l'Etat combinent la libéralisation, la privatisation, la décentralisation et le conseil agricole et rural (ANCAR). Dans la vision de développement agricole projetée par l'Etat à l'horizon 2015, les producteurs et leurs organisations sont au centre de toutes les actions et prennent en charge toutes les activités (production, approvisionnement, commercialisation) dont l'Etat s'est désengagé. Cela implique, bien entendu, l'adoption d'une nouvelle approche d'appui au développement du secteur agricole, contenue dans le Programme des Services Agricoles et des Organisations Paysannes (PSAOP).

Depuis 1999, l'Etat, pour faciliter l'accès au crédit des paysans et créer les conditions d'un crédit rural durable, a mis en place trois fonds destinés aux productions animales et végétales : fonds de garantie, de bonification et de calamités.

III.4 #177; 1 opvaTpq SUJITP P IIITJriMIIIIIBX tTt

De 1995 à 2000, la volonté du Gouvernement de développer l'agriculture au sens large a été traduite dans plusieurs Lettres de politique de développement sous sectoriel parmi lesquelles on peut noter :

La première Lettre du genre adoptée par le gouvernement en avril 1995 est la Lettre de politique de développement agricole (LPDA) qui en retenant trois objectifs généraux (sécurité alimentaire, accroissement des revenus en milieu rural et durabilité des ressources naturelles) définit les grandes orientations de la politique du développement agricole à moyen et long

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terme conforme à la stratégie de développement macro-économique adoptée à la suite de la

dévaluation du FCFA de janvier 1994. Elle s'est fixé une croissance agricole de 4% par an.

· La Lettre de politique institutionnelle du secteur agricole (LPI) a été adoptée en octobre 1998. Elle est axée sur la mise en place d'institutions de développement agricoles capables de faire des OP les partenaires privilégiés du monde rural, de 25 promouvoir un entreprenariat agricole privé dynamique et renforcé et de recentrer l'État sur ses missions de services publics. Elle prévoit que le mode d'organisation dominant de la production agricole à l'horizon 2010 sera l'agriculture paysanne à travers des exploitations familiales polyvalentes, malgré l'émergence d'une agriculture de type entrepreneurial. Celles-ci seront soutenues par le PSAOP avec comme objectifs d'améliorer l'accès au marché des producteurs ou organisations de producteurs, de promouvoir un cadre réglementaire et législatif approprié (en restructurant les services agricoles pour des missions régaliennes essentielles) et de mettre en place des services en conseil et recherche agricole et rurale capables de répondre à la demande paysanne (en créant l'ANCAR).

· La Lettre de politique de développement rural décentralisé (LPDRD) a été adoptée en octobre 1999. Elle s'appuie sur une stratégie de développement rural décentralisé à l'horizon 2015, qui appelle une synergie de l'ensemble des acteurs et des programmes sectoriels, ainsi qu'une responsabilisation transparente de cogestion décentralisée des investissements communautaires. La stratégie s'articule ainsi sur le recentrage des processus de développement local autour des collectivités locales ainsi que sur l'accompagnement de ce processus par la poursuite des réformes institutionnelles de la décentralisation, le renforcement des capacités de ces populations et le financement des actions locales et décentralisées.

Lors de la réunion du Groupe consultatif des bailleurs de fonds sur le Sénégal d'avril 1998, le Gouvernement a présenté le Document d'Orientations Stratégiques pour le secteur (DOS) et s'est engagé à établir les conditions de réalisation d'une croissance soutenue du secteur agricole sur la base d'un renforcement de la capacité du secteur à améliorer sa productivité et sa compétitivité. Il s'agissait de développer de façon réaliste le secteur primaire et de relever progressivement le niveau du PIB rural par habitant (4% par an en moyenne, soit 3,5 à 4% pour l'agriculture et 4,5 à 5% pour l'élevage à l'horizon 2010-2015) à travers des actions d'intensification, de diversification et d'équilibrage régional et local en inversant toutes les tendances négatives du scénario tendanciel.

Cela nécessitait, comme développé dans la problématique ci-dessus, de :

· Désengager davantage l'État par l'accélération du processus de privatisation (SONACOS, SONAGRAINES, SODEFITEX, CNCAS...) et la restructuration des services et entreprises (SAED,...) avec l'objectif d'une amélioration de la situation des producteurs et consommateurs ;

· Réorienter l'investissement public vers les secteurs productifs, les aménagements structurants (à coûts élevés) et les infrastructures rurales et socio-collectives de base ;

· Développer l'investissement privé rural en adaptant le cadre réglementaire (code des investissements, charte de l'irrigué, code forestier...), en sécurisant le foncier et en restaurant la fertilité des sols ;

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· Rééquilibrer le développement régional et local et créer des «pôles secondaires » de développement pour inverser totalement l'exode rural et créer des emplois, et atténuer la polarisation urbaine vers les zones côtières et Dakar ;

· Développer la compétitivité de l'agriculture, des filières existantes et des nouvelles filières prometteuses (maraîchage, fruits...) dans le cadre sous-régional (UEMOA, Convention ACP/CEE) et international (OMC).

La Loi d'orientation agricole adoptée le 25 mai 2004 à l'Assemblée Nationale, dont on peut évoquer le « gout d'inachevé », résulte d'une large concertation entre le Gouvernement et la profession au travers du CNCR. Elle regroupe cinq titres qui pourraient constituer les divers chapitres d'un futur code rural :

· Dispositions générales

· Métiers organisation et exploitation agricole

· Stratégies de développement agropastoral

· Mesures d'accompagnement

· Dispositions diverses et finales

Il est affirmé que «l'agriculture moteur de la croissance économique doit privilégier dorénavant le développement de filières d'exportations agricoles répondant à la demande internationale », ce qui impliquerait le développement d'une agriculture de type industriel.

III.5#177; Enjeux et perspectives de la politique agricole au Sénégal

Les cultures industrielles ou d'exportation (surtout arachide et coton) ont connu une croissance de 5.4 % en 2010 avec des projections de 4.7 % et 4 % en 2011 et 2012. La production arachidière, qui était de 731 000 tonnes en 2009, est ainsi passée à 1 032 000 tonnes pour la campagne 2009/10 et a atteint en 2010/11 un niveau de 1 064 000 tonnes, soit une augmentation de 3 %.

La filière arachidière est toutefois en situation difficile du fait de la faiblesse des prix payés aux producteurs. Sur le terrain, la production est récoltée et livrée aux huiliers par les Opérateurs privés stockeurs (OPS) qui se chargent de trouver des financements auprès des banques. Le prix de l'arachide payé au producteur résulte de consultations entre les huiliers et le Comité national interprofessionnel de l'arachide (CNIA) regroupant les différents acteurs de la production. Pour la campagne 2009/10, le prix fixé par le CNIA se situait à 165 (Franc CFA BCEAO) le kilo. Sur ce prix la subvention de l'État se chiffrait à 45 le kilo.

La faiblesse du prix versé au producteur est soulignée par une étude récente réalisée par des agronomes selon laquelle le prix du kilo d'arachide bord champ pour la campagne 2009/10 aurait du s'élever à 192 FCFA, soit une perte de 27 CFA par kilo pour le producteur. Pour la campagne 2010/11 le prix fixé reste toujours de 165 CFA avec une subvention de l'État en baisse (15 CFA le kilo). A cette faiblesse du prix il faut ajouter le démarrage tardif de la campagne.

Les dysfonctionnements dans la commercialisation amènent les agriculteurs à céder leurs récoltes à des prix parfois inférieurs au prix de 165 CFA fixé (le kilo est vendu sur les marchés locaux à 90 CFA).

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TROISIEME PARTIE : PRATIQUE ET ANALYSE DU CCA AU CMS

Après avoir exposé dans le premier chapitre les caractéristiques du CCA, Les chapitres 2 et 3, exposeront respectivement la pratique du CCA au CMS, l'analyse du CCA du CMS. Un certain nombre de recommandations sera formulé pour une meilleure offre de crédits de campagne.

CHAPITRE I #177; CARACTERISTIQUES DU CCA DU CMS

I.1 #177; Présentation du contrat de CCA

Le crédit de campagne agricole est un prêt octroyé par le CMS aux professionnels agricoles pour leur permettre de financer des besoins liés à leur exploitation agricole. Le crédit de campagne s'effectue généralement par la signature d'un contrat de prêt signé entre l'agriculteur qui exploite une entreprise agricole et le crédit mutuel du Sénégal qui finance. Le contrat est caractérisé par un montant, une durée, une garantie, un taux, un apport et un mode de remboursement déterminés par la décision des comités de crédit. Le CMS débloque les fonds correspondants en créditant le compte de l'agriculteur dés la signature du contrat à une date bien déterminée (un mois avant l'hivernage).

I.2 #177; Objet financé par le CCA

Comme dans toutes activités saisonnières, le CCA est utilisé pour financer les besoins de trésorerie nés entre la préparation des surfaces à la commercialisation. Donc les agriculteurs n'ont aucune rentrée de fonds durant cette période. L'agriculture est une activité saisonnière donc le mode remboursement du CCA est INFINE une seule fois à l'échéance).

Les besoins de financement des exploitations agricoles sont nés du décalage dans le temps entre les paiements (qui sont les charges de l'exploitant allant de la préparation des surfaces et matériel agricole jusqu'à la fin de la récolte) et les encaissements des ventes de la production. L'ampleur de ce décalage est très variable suivant la nature et la durée des éléments à financer ou du type de culture. Il convient donc de distinguer les besoins de financement à court terme ; liés aux opérations d'exploitation et les besoins de financement à moyen et long terme ; liés à la politique d'investissement.

Les crédits pris en considération sont ceux contractés pour des utilisations agricoles au sein de l'exploitation et non pour des utilisations personnelles de l'exploitant.

Au CMS le CCA destiné aux sociétaires cultivateurs peut financer soit l'exploitation, soit l'investissement.

- Financement de l'exploitation:

C'est un crédit à court terme (9 mois) contracté pour subvenir aux besoins en liquidité pendant la campagne agricole. Il est affecté généralement pour les opérations suivantes: labour, moisson, semence, engrais, frais de la récolte, réparation et entretien...

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Le remboursement est infine avec les intérêts poste comptés. Le taux d'intérêt est de 18% annuel soit 13,5% sur les neuf mois.

Exemple : pour un crédit de 100 000 l'intérêt annuel est de 18 000. Comme la durée du CCA ne dépasse pas 9 mois, l'emprunteur ne paye que les 3/4 de 18 000 soit 13 500.

- Financement du matériel:

C'est un crédit destiné au financement des opérations d'investissement au sein de l'exploitation agricole.

Les principales opérations d'investissement peuvent être comme suit: achat d'équipements, de terres, de charrue, bétail de trait, construction d'étables...

I.3- Critères d'exigibilité au CCA

Les critères générales d'exigibilité au crédit au CMS sont d'abord l'ouverture d'un compte, ensuite la domiciliation des recettes pendant au moins un mois et en fin jouir d'une bonne moralité et ne souffre d'aucune incapacité juridique. Les prétendants au CCA n'échappent pas à ces conditions.

Il faut aussi ajouter qu'avant de bénéficier d'un CCA, le sociétaire doit verser 20% du montant du prêt en guise d'apport personnel.

Généralement les emprunteurs de CCA n'ont pas de garanties réelles à donner au CMS. Pour pallier à ce risque le CMS réclame une caution solidaire qui est obligatoire pour garantir le prêt.

I.4 #177; Durée du CCA

La durée d'un crédit ne doit pas dépasser celle du cycle d'exploitation qu'il finance. Le crédit de campagne finance le cycle d'exploitation de l'activité agricole. Ce cycle s'étend de la préparation des surfaces jusqu'à la récolte (la campagne agricole) donc son remboursement ne peut en aucun cas exiger avant la fin des récoltes. L'étude de ce cycle a permis au CMS de retenir une durée de neuf mois pour le CCA.

CYCLE AGRICOLE

Légende

PREPA

SEMIS

CULTURE

RECOLTE

 

Mois

CULTURES

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

ARACHIDE

 
 
 
 
 
 
 

MIL

 
 
 
 

SORGHO

 
 
 
 

I.5 #177; Montant du CCA

Le montant du prêt dépend à la fois du besoin exprimé par le cultivateur, de sa capacité d'endettement étudié par l'agent de crédit ou le gérant et de la qualité des relations antérieures entre l'agriculteur et le CMS. La moralité aussi joue un rôle décisif à la décision du comité local

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de crédit ; et sur ce point l'avis d'un élu de la zone est important voire méme décisif. Certaines données de sont compte sont aussi analysées. Ceux sont principalement :

v' Le solde moyen mensuel du compte

v' Les recettes domiciliées sur une période (généralement trois mois)

Selon la procédure de crédit un demandeur peut un crédit jusqu'à 100% de ses recettes domiciliées trimestriellement ou le triple de son solde moyen mensuel. Le premier est égale au cumul des mouvements au crédit (versement) tandis que le second équivaut à la moyenne des trois soldes de clôture des mois étudiés.

I.6- Taux du CCA

Le taux du CCA est de 1,5% mensuel, soit 13,5% sur la durée de neuf mois. Le remboursement est infine avec les intéréts poste comptés. Le taux d'intérêt est de 18% annuel soit 13,5% sur les neuf mois.

Exemple : pour un crédit de 100 000 l'intérêt annuel est de 18 000. Comme la durée du CCA ne dépasse pas 9 mois, l'emprunteur ne paye que les 3/4 de 18 000 soit 13 500.

En cas de remboursement anticipé, l'intérêt est calculé au prorata-temporis et le CMS ne perçoit que les intérêts déjà courus.

Exemple : Si pour le cas précédent l'agriculteur décide de solder au bout de cinq (5) mois au lieu de neuf (9), l'intérêt devient 5 /9 de 13 500 soit 7 560.

Le taux d'intérêt ne renferme pas les frais de dossier qui sont de 3%. Ce montant englobe les frais de dossier proprement dit, le fonds de mutualisation décès (assurance décès) et le fonds de garantie CMS.

CHAPITRE II : PRATIQUE DU CCA AU CMS

Ce chapitre sera le lieu pour nous de présenter la procédure utilisée par le CMS visant l'octroi du CCA. Il s'agira également pour nous d'exposer les ratios de mesure et d'analyse du risque de crédit agricole.

II.1 #177; Etapes du CCA

Les crédits de campagne agricole, comme tous autres types de crédit au CMS, suit un processus bien déterminé dans une procédure établie par l'institution. Le processus démarre de l'instruction jusqu'au déblocage en passant par les différentes instances de décision qui sont les comités de crédit.

II.2 #177; Montage du dossier de crédit

Cet étape commence à la constitution du dossier de crédit jusqu'à la fin des travaux d'analyse de l'instructeur du dossier. Cette étape permet à l'agent de crédit d'avoir les éléments nécessaires pour identifier le sociétaire, mesurer ses capacités financières, mesurer la rentabilité du projet et de cerner le risque.

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II.2.1. Constitution du dossier

Le dossier renferme des documents fournis par le demandeur et des documents établis par l'agent de crédit.

v' Les documents fournis par l'agriculteur

L'agriculteur présente sa demande sous forme d'un dossier comportant les pièces suivantes :

-Une demande écrite, présentée par le sociétaire, qui exprime un besoin de financement pour son exploitation agricole, d'un montant de 1 000 000 FCFA avec la proposition d'un délai de remboursable sur neuf (09) mois.

-Copie certifié conforme de sa pièce d'identité nationale. v' Les documents établis par l'agent de crédit:

Après vérification de la conformité et de la régularité des documents fournis par le sociétaire, l'agent de crédit remplit les supports normalisés de l'étude (voir annexe) qui est ajouté au dossier.

II.2.2. Etude et Analyse de du dossier

Cette phase permet de déterminer l'objet de la demande. L'agent de crédit doit connaitre la destination des fonds demandés par l'agriculteur. L'agent de crédit doit aussi étudier la situation financière de l'agriculteur. Il s'agit de ses avoirs en compte et des évaluations des recettes et dépenses prévisionnelles pour avoir une idée sur sa capacité de remboursement du demandeur ainsi que de la rentabilité du projet.

II.3 #177; Les comités de crédits

v' CLC siège sur tous les demandes des sociétaires et délibère en dernière instance sur les montants qui ne dépassent pas son autorisation. Pour les montants supérieurs à son habilitation, le comité donne seulement son avis (favorable ou défavorable) avant de transmettre le dossier au comité régional de crédit.

v' CRC est l'instance de décision en dernier ressort sur les dossiers transmis par le CLC jusqu'à la limite de sa cote de crédit.

v' CNC et CT sont les instances qui décident en dernier ressort sur les demandes de crédit des sociétaires qui dépassent le pouvoir du CLC et du CRC. Ils traitent généralement les demandes de crédit qui dépassent dix millions. Ces comités se tiennent à la direction générale.

II.4 #177; Le déblocage

C'est l'étape d'exécution des décisions des comités de crédit qui portent principalement sur les garanties et le montant.

La mise en place des garanties s'effectue avant la mise en disposition des fonds. Ces garanties sont généralement le cautionnement solidaire.

La mise à disposition des fonds s'effectue en créditant le compte du sociétaire du montant

du prêt.

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II.5- Le remboursement

Le remboursement est le paiement par l'agriculteur du capital emprunté ainsi que les intérets. Il doit avoir lieu au bout de neuf mois (durée du crédit) mais généralement les agriculteurs n'attendent pas l'échéance pour rembourser leur CCA. Le retard sur le démarrage de la campagne de commercialisation initiée par l'Etat pousse les agriculteurs à se rabattre sur les marchés hebdomadaires pour écouler plus rapidement leur récolte.

II.6 #177; 5 IMs de mesure et d'aIXlyse du risqM Ce Rédit agricoOI

(R eu ChLa gestion à priori est fondee sur une évaluation objective de la capacité du client à rembourser les prets.

L'étude des documents financiers produits par l'emprunteur qui s'attache aux critères de développement du demandeur, est la méthode la plus utilisée dans les banques. Cette méthode rencontre vite une limite dans une IMF comme le CMS: comment apprécier le risque d'insolvabilité lorsque l'emprunteur est un simple particulier et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou compte de résultat?

Avec le développement de ce genre de clientèle, cette question s'est posée de plus en plus fréquemment et l'insuffisance des renseignements concernant ces emprunteurs a conduit les IMF comme le CMS à rechercher d'autres outils pour mesurer la solvabilité et le risque crédit. Le CMS utilise les outils suivants :

ü Le coefficient d'engagement (ou taux de remboursement)

Il mesure la capacité du client à rembourser ses échéances à partir de son revenu net des charges. Généralement ce ratio veut que le montant de l'échéance soit inferieur ou égal au tiers du revenu net disponible.

Le risque de contrepartie peut etre réduit en exigeant de garantie financière qui réduit les pertes en cas de défaut. Le montant payé en cas de risque devient le solde du crédit diminué de la somme détenue en garantie.

ü L'apport personnel

Le risque de crédit est présent dans toutes les transactions qui ne sont pas réglées immédiatement à 100%. L'exposition au risque de crédit est égale au montant utilisé par l'emprunteur majoré par les intérets courus. Le CMS oblige parfois à ses emprunteurs à déposer une garantie financière de 5 à 20 % du montant du financement.

ü Les recettes domiciliées d'une période

C'est le cumul, pour la période considérée (trois mois), des mouvements crédits du compte de l'emprunteur (versements espèce, virement a sa faveur ...). Les recettes domiciliées trimestriellement doivent au moins être supérieur ou égal au tiers du montant sollicité.

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ü Le solde moyen mensuel C'est la moyenne des soldes journaliers du dernier mois clôturé.

Avec

n Ji = Solde de clôture du compte du Jour i

n N = Nombre de jours du mois

Contrairement au calcul des recettes domiciliées, la détermination du solde moyen concerne les mouvements débit et crédit du compte.

CHAPITRE III : ANALYSES ET RECOMMANDATIONS

Cette dernière étape de ce travail permettra de faire le dépouillement de toutes les informations reçues de nos investigations sur le terrain. Ce qui permettra de formuler des recommandations pour en vue de l'amélioration de la gestion des CCA.

III.1 #177; Outils et instruments d'analyse du CCA utilisés par le CMS

Pour l'analyse d'un CCA le CMS utilise l'entretien direct, la visite du demandeur et une étude financière prévisionnelle.

ü Entretien avec le client (CF Annexe 4)

L'entretien se déroule dans le bureau de l'agent de crédit et permet à ce dernier de recueillir certaines informations dans un formulaire préétabli.

ü Compte rendu de la visite (CF Annexe 6)

Le compte rendu de la visite permet de localiser le domicile de l'agriculture et d'autre part de vérifier l'effectivité de son activité déclarée par la confirmation sur le terrain des éléments recueillis sur les supports de l'agent de crédit.

ü Etude prévisionnelle de l'activité

Cette étude permet à l'agent de crédit du CMS de faire une prévision des dépenses et recettes liées à l'exploitation agricole.

III.2 - Analyse de l'aspect technique

ü Evaluation des besoins de l'agriculteur

L'une des caractéristiques les plus déterminantes d'un crédit est l'objet financé. Dans le financement des agriculteurs, ce dernier n'est pas toujours facile à déterminer par les emprunteurs. Le financement du cycle d'exploitation se confond très souvent avec l'acquisition de matériels et

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équipements. En finance, on apprend que les emplois doivent être financés par des ressources de même nature (durée).

ü Une méthodologie de crédit éprouvée

Les CMS ne «distribuent» pas le crédit aux agriculteurs. Mais il «vend» du crédit comme intermédiaire financier avec une bonne sélection des risques basée sur les réalités socioéconomiques du milieu d'intervention : sélection rigoureuse des emprunteurs, évaluation tout aussi rigoureuse de la capacité d'emprunt (actifs minimum, accès à des terres suffisantes) et de la capacité de remboursement (diversification des sources de revenus et forte probabilité de réalisation au regard des réalités économiques, moralité, honorabilité et solvabilité de l'emprunteur). Enfin, un système de garanties adéquat (cautionnement solidaire)

La méthodologie en question ici est donc étroitement liée à la maîtrise des règles et procédures internes du CMS en matière de crédit. Le CCA est pratiqué suivant une fiche technique élaborée par la direction. C'est une feuille de route pour les agents de crédit qui prend en compte à la fois les besoins de financement des agriculteurs mais aussi les risques.

La composition du comité local de crédit dont les membres sont généralement des agriculteurs et habitants de la zone financée est un véritable atout pour le CMS.

Loin d'être des techniciens dans le domaine du crédit, leur expertise en matière d'agriculture ainsi que la maitrise des paramètres socio-économiques des emprunteurs leur permettent de donner des jugements décisifs sur les dossiers étudiés.

ü / 1114
·R4 331,41e411rR44111 I4t SIRSBe

En s'implantant dés le début en milieu rural, le CMS a vite compris que le choix d'un environnement propice est essentiel pour les CCA: le bassin arachidier (forte concentration d'agriculteurs d'arachide et de céréale); faibles risques environnementaux grace à l'existence d'infrastructures (proximité de Kaolack, sol favorable, expériences en organisation paysanne); marchés proches et accessibles facilement pour l'écoulement et l'absorption de l'accroissement de la production résultant des crédits ( les marché hebdomadaire...)

III.3 - Analyse de l'aspect commercial

Cet aspect est le plus important parce qu'en fin de compte, les crédits de campagne agricole sont des produits financiers offerts aux sociétaires agriculteurs. Mais, il semble assez surprenant qu'au CMS, il n'existe pas de politique commerciale pour ces crédits.

Par politique commerciale, entendons, tout ce qui pourrait permettre à l'institution de mieux vendre les CCA aux agriculteurs et créer avec eux une certaine relation commerciale. De nos jours, la rude concurrence dans le secteur de la micro finance pousse les institutions à diversifier leur cible. Elles cherchent de plus en plus les secteurs d'activité porteurs ; et l'agriculture n'est pas exclue.

D'ailleurs à ce propos, le marketing bancaire enseigne que le client ne pourra estimer le niveau de qualité des services (immatériels) qu'en se basant sur les aspects matériels du processus de séduction :

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- qualité de l'informatique des caisses et du siège

- esthétique d'intérieur et d'extérieur des bâtiments

- personnel accueillant, chaleureux et prédisposé à produire un service de bonne qualité et ce dans des délais acceptables pour les clients

- relation banque - entreprise basée sur le conseil et l'assistance continus.

CMS souffre du manque d'une approche commerciale plus « vivante » dans la gestion des CCA ; ceci depuis la disparation des postes d'animateurs (agents qui assuraient la sensibilisation et la promotion du CMS en milieu rural). Le vide causé par ces derniers devient très difficile à combler par les gérants qui voient leur portefeuille s'agrandir de jour en jour par un sociétariat plus exigent. La méconnaissance du monde rural et même les difficultés d'adaptation de certains qui opèrent dans les caisses rurales du CMS sont des freins à une bonne relation commerciale entre ces derniers et les agriculteurs.

Il nous a été donné de voir des clients se plaindre de la lenteur administrative dans le traitement de leurs demandes de prêt ou de leur déblocage de fonds. Ceci est du à un véritable manque d'agent de crédit. La majorité des caisses rurales n'en disposent pas même si le volume des demandes de prêt baisse après les CCA dans ces caisses.

Le constat est clair, les agents CMS qui traitent les dossiers privilégient plus l'aspect technique des CCA aux aspects commerciaux, ce qui ne devra pas être le cas. Il faut comprendre aussi que le CMS est le pourvoyeur numéro un de financement agricole dans cette zone. Cette opportunité mérite d'être exploitée pour ne pas négliger le risque de la concurrence quasi inexistante. Néanmoins, il faut reconnaître à ces derniers une relative disponibilité envers les clients. En effet, les clients ont la possibilité de joindre par téléphone l'agent en charge de son dossier et de suivre ainsi l'évolution de sa demande.

En résumé, l'aspect commercial au CMS est peu mis en avant en ce qui concerne les CCA, ce qui pourrait conduire à terme, les sociétaires à s'adresser à d'autres institutions de la place, offrant peut être de meilleures conditions de financement de leurs activités.

Or, l'on n'est sans ignorer que ces crédits constituent une source non négligeable de commissions et d'intérêts (taux le plus élevé des crédits court terme au CMS), ainsi qu'une opportunité de faire valoir son expertise en micro finance rurale.

III.4 - Analyse de l'aspect socio-économique des CCA

v' Impact social sur les bénéficiaires de CCA

L'enquête s'est réalisée sur vingt sociétaires de la caisse de crédit mutuel de NDOFFANE qui ont bénéficié de CCA en 2010, avec une répartition par sexe dominée par les hommes (65%) qui sont un nombre de 13 sur les vingt étudiés.

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· REPARTITION PAR TRANCHE D'AGE

BENEFICIARES

INTERVALLE
(AGE)

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

POURCENTAGES

[20-30[

1

0

1

5

[30-40[

4

1

5

25

[40-50[

6

5

11

55

+50

2

1

3

15

TOTAL

13

7

20

100

 

On remarque une faible présence des jeunes de 20 à trente ans. Ceci du fait que les jeunes s'activent dans l'exploitation des parents. Les plus de trente ans occupe la majorité bien que la tendance baisse à partir de la cinquantaine. Dans le monde rural les ménages se fondent généralement à partir de 25 ans. Ces jeunes n'ont de profession que l'agriculture et leur patrimoine économique se résume à leur force physique car n'ayant pas de terre ni matériel qui sont encore sous la propriété des parents.

· RESPONSABILITE DANS LE FOYER

RESPONSABLES

BENEFICIARES

TOTAL

POURCENTAGES

 

FEMININS

 

11

4

15

75

LE PERE

2

0

2

10

LA MERE

0

0

0

0

AUTRES

0

3

3

15

TOTAL

13

7

20

100

 

75% des bénéficiaires sont des responsables dans leur famille et travaillent pour eux même.

· IMPACT SUR LA SITUATION SOCIALE

MEMBRES

SITUATIONS

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

POURCENTAGES

MIEUX

13

7

20

100

COMME AVANT

0

0

0

0

AUTRES

0

0

0

0

TOTAL

13

7

20

100

 

La totalité des membres étudiés remarque une amélioration de leur condition de vie. 1' Impact économique sur les bénéficiaires de CCA

· OBJETS FINANCES PAR LE PRET

BENEFICIARES

OBJET

HOMMES

FEMMES

TOTAL

POURCENTAGE

SEMENCES /INTRANTS

10

7

17

85

MATERIELS/ANIMAUX

2

0

2

10

AUTRES

1

0

1

5

TOTAL

13

7

20

100

 

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85% des bénéficiaires financent des achats de semence ou d'intrants agricoles. On note aussi un faible financement du matériel agricole dont le renouvellement n'est pas fréquent. Dans cet étude on remarque aussi que certains bénéficiaires de CCA financent en même temps deux voire trois besoins. L'objet autre concerne un financement de besoin de nourriture d'un ménage durant l'hivernage.

· EPARGNE DEGAGEE DES ACTIVITES PAR MOIS (EN FRANC CFA) BENEFICIARES

EPARGNES

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

POURCENTAGES

[100 000-250 000[

10

5

15

75

[250 000-500 000[

2

1

3

15

[500 000-1 000 000[

0

1

1

5

Plus DE 1 000 000

1

0

1

5

TOTAL

13

7

20

100

 

75% des agriculteurs bénéficiaires de CCA n'épargnent pas plus de 250 000 FCFA alors que 60% de ces derniers dégagent des bénéfices de plus de 500 000 par campagne. Ceci est souvent du à un manque de culture d'épargne que le CMS doit combler en sensibilisant les agriculteurs. La faiblesse de l'épargne des agriculteurs est aussi du au fait que les sociétaires préfèrent stocker leur récolte et vendent seulement ce qui est nécessaire à rembourser le prêt et à faire de l'argent de poche.

· LA SITUATION ACTUELLE DU BENEFICIARE

MEMBRES

SITUATIONS

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

POURCENTAGES

RICHE

1

1

2

10

AUTONOME

12

6

18

90

BESOIN D'AIDE

0

0

0

0

AUTRES

0

0

0

0

TOTAL

13

7

20

100

 

100% des membres ont vu une amélioration de leur situation économique après avoir bénéficiés de prêt. Même si les CCA ne créent pas de riches chez les agriculteurs, 90% de ces derniers ont atteint l'autonomie financière.

III.5 #177; Analyse du risque de crédit agricole

III.5.1- Données générales sur le dossier

v' Agriculteur : Ousmane DRAME

v' Objet financé: Achat semences et intrants 1' Montant : 1 000 000 F CFA

1' Durée : 9 mois

1' Taux : 13,5%

v' Apport : 20%

v' Adresse : Village de THIARE

42

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III.5.2- Etude de la rentabilité

v' INVENTAIRE DU MATERIEL D'EXPLOITATION

Nombre

DESIGNATIONS

VALEURS (FCFA)

3

Machines agricole

350 000

2

Charrettes

160 000

2

Chevaux

450 000

2

Boeufs

280 000

-

Terres (2x 5ha)

4 000 000

TOTAL(FCFA)

5 240 000

 

Deux ouvriers agricoles sont engagés dans l'exploitation pour une rémunération de 200 000 chacun.

v' RENDEMENT PREVISIONNEL PAR CULTURE

- pour l'arachide il prévoie une récolte de 15 tonnes, soit une tonne et demi par hectare.

- Le rendement prévu pour le mil est de 1 800 kilogramme par hectare soit une production totale de 9 tonnes.

- Deux tonne et demi par hectare est prévu de produire en maïs soit un total de 12 tonnes et demi pour la campagne.

CULTURES

SURFACE en ha

RENDEMENT

Arachide

10

1,5 t

15 t

Mil

5

1,8 t

9 t

Maîs

5

2,5 t

12,5 t

 

20 ha

 
 
 

Le demandeur dispose de 20 hectares de terre dont les dix (10) en location. v' CHARGES REELLES PREVISIONNELLES

Les charges réelles correspondent à l'ensemble des biens et services consommés au cours du cycle de production. Parmi les charges réelles, on distingue : Les semences, Les intrants et les Autres charges. L'estimation des couts des semences et intrants, ainsi que la quantité nécessaire par hectare est réalisé grâce à un entretien avec Monsieur Alphonse DIOUF conseil agricole et rural de l'ANCAR à la communauté rural de THIARE.

SEMENCES

CULTURES

QUANTITE

PRIX DU KG EN
FCFA

COUTS EN FCFA

Arachide

750 Kg

500

375000

Mil

4 Kg

140

560

Mais

20 Kg

140

2800

 

378 360

 

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INTRANTS

CULTURES

QUANTITE

PRIX DU KG

COUTS

INTRANT

Arachide

1500 Kg
-

230
-

345 000
-

Angrais
-

Mil

750Kg

230

172500

Angrais

 

190

95000

Urèe

Mais

750Kg

230

172500

Angrais

 

190

95000

Urèe

 
 
 

880000

 
 

AUTRES CHARGES

Main-d'oeuvre

400000

Location materiel et terre

100000

Frais Financiers

165000

TOTAL CHARGE

665000

 

v' TABLEAU D'AMORTISSEMENT

CAPITAL

TAUX

DUREE

INTERET

ECHEANCE

1 000 000

13,5 %

9 MOIS

135 000

1 135 000

 

v' PRODUCTIONS PREVISIONNELLES (Chiffre d'affaire)

La Production Brute est la valeur de tous les biens et services produits dans l'unité de production au cours d'un cycle de production (une campagne ou une année).

· La production vendue

· La production autoconsommée

· La production stockée (ou la variation de stock entre deux cycles de production)

Dans ce présent cas toute la production est vendue.

La production par types de culture se présente comme suit :

CULTURES

RENDEMENT

PRIX

PB(production brute)

Arachide

15 t

180

2 700 000

Mil

5 t

140

700 000

Mais

10 t

140

1 400 000

 
 
 

4 800 000

 

44

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v' Production Brute

Avec

· PB = Production Brute

· PBi = Production brute de la culture i

· Si = Surface cultivée de la culture i

· Ri = Rendement de la culture i

· Pi = Prix de vente unitaire de la culture i

PRODUCTION BRUTE = 4

800

000

CHARGES REELLES

= 1

923

360

REVENU AGRICOLE

= 2

876

640

L'évaluation financière, comme nous l'avons constaté, présente d'une manière générale de grandes difficultés liées tout particulièrement :

v' A l'imprécision des informations qui ont services à confectionner l'étude technique du dossier. v' A la connaissance par le banquier de l'environnement de l'entreprise;

Dans notre cas, après une étude détaillée (prévisions des couts, prévision des recettes), nous pouvons conclure que le projet est rentable avec un revenu agricole de 2 876 640. Nous constatons que le Revenu Agricole (résultat net) représente plus de 50 % de l'échéance du crédit de campagne agricole. Par conséquent le CMS peut financer ce projet car ce montant est assez considérable qu'il puisse rembourser l'emprunt avec un sur plus qui constitue un matelas de sécurité pour l'agriculteur qui pourrait même épargner ou stocker.

Néanmoins ce projet encourt des risques liés à la non maitrise de la pluviométrie, des dégâts causés par les insectes et les prix qui suit la loi du marché très difficile à organiser.

III.5.3- Mesure de la solvabilité et du Risque

v' Les recettes domiciliées et le solde moyen

DATE

VERSEMENTS (FCFA)

RETRAITS (FCFA)

DATES

SOLDES (FCFA)

15/02/10

570000

567500

28/02/10

2500

01/03/10

0

0

31/03/10

2500

10/04/10

230000

0

30/04/10

232500

Recettes Domiciliées

800000

Solde Moyen

78333

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ü Le coefficient d'engagement

REVENU DISPONIBLE

2 876

640

ECHEANCE DU CREDIT

1 135

000

COEFFICIENT D'ENGAGEMENT

39,45

% 7

 

L'etude des mouvements du compte de l'emprunteur revele la faiblesse du solde moyen et des recettes domiciliées.La cause de cette faiblesse est rareté des versements dans le compte.Si on pousse l'analyse jusqu'à determiner le motif des versement, le resultat de l'analyse devient plus defavorable. En effet, le premier concerne le remboursement de son CCA anterieur et le second le versement de son apport personnel pour le credit demandé.

Donc si on tient compte de cette analyse la décision serait moins favorable que celle tirée dans l'etude financiere du projet.

Le coefficient d'engagement est supérieur à la norme (30 à 33 %) ce qui indique la présence d'un risque pour le dossier.

III.6- RECOMMANDATION

Les analyses précédentes, ont permis de déceler certains éléments qui semblent être en contradiction avec les principes élémentaires de management et des mécanismes financiers dans la gestion des crédits CCA au CMS. Afin de remédier aux faiblesses détectées, des recommandations pratiques sont présentées ci-dessous :

ü Retour des Animateurs sous forme de conseillés financiers ruraux

Les animateurs sont les anciens agents du CMS qui ont assuré la promotion du projet au début dans le monde rural. C'est derniers animaient des réunions sectorielles à travers les localités ciblées par le CMS en inculquant aux populations des connaissances en micro finance.

ü Mise en place d'agents de crédit ruraux

Le crédit mutuel du Sénégal ne dispose pas de ressources spécialisées pour l'offre du crédit agricole et de manière générale pour les services en milieu rural. Les agents de crédit surtout doivent non seulement avoir une formation en crédit (capacité d'appliquer les méthodes de crédit développées) mais ils doivent également connaître le milieu agricole (pour y vivre) ou avoir une formation agricole. Donc, la parfaite connaissance des besoins des agriculteurs et du monde rural, ainsi que la maitrise assez bonne du terrain, sont des qualités indéniables qu'on doit reconnaître chez un agent du CMS qui s'activent dans les CCA en milieu rural.

46

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1' Révision des procédures interne en matière de CCA

Aucune organisation digne de ce statut, ne saurait exploiter une activité sans s'être au préalable dotée de procédures fiables permettant à ses acteurs d'interagir efficacement. Le CMS ne déroge pas à cette règle fondamentale de management, et disons le, ces dernières sont pour beaucoup dans le succès des CCA. Mais le constat fait est que ces procédures fixent le cadre opérationnel des CCA sans pour autant favoriser une éventuelle évolution. En d'autres termes, les procédures sont peu évolutives et peu évoluées contraignant ainsi les agents de crédits, à n'être que de simples « exécutants » alors que leurs expériences sur le terrain peuvent leur permettre de faire évoluer la fiche technique.

En résumé, l'aspect technique de la gestion des crédits de campagne agricole est peu critiquable du fait qu'il repose totalement sur la stricte application d'une fiche technique. Cette fiche ne laisse hélas pas de place à la créativité et à l'initiative aux agents de crédit.

1' Mise en place d'un fonds de garantie pour les agriculteurs

Pour mieux parer les retards de paiement éventuels de certains bénéficiaires liées aux aléas climatiques, la mise en place d'un fonds de garantie agricole villageoise pourrait renforcer la solidarité des emprunteurs dans une même localité. Ce fonds pourrait être alimenté par prélèvements de sommes minimes sur les bénéficiaires lors du déblocage et placés dans un compte d'attente géré par un représentant de la localité. Ceci pourrait combler l'insuffisance des garanties et augmenter la confiance du CMS envers les agriculteurs.

1' Résolution du problème de financement du matériel agricole

Nous vous rappelons que les agriculteurs utilisent parfois le CCA octroyé par le CMS pour financer leur besoin d'équipements (équipement de transport, équipements aratoires, terres...). Le CMS doit initier le crédit-bail. Ce produit résout ou amoindrit à la fois le problème de détournement d'objet et celui des garanties.

1' Plus de relation avec les partenaires qui financent l'agriculture

La plupart des partenariats entre le CMS et les partenaires qui financent l'agriculture vise les gros producteurs. La Direction commerciale doit chercher aussi des partenaires financiers pour mieux servir les petites exploitations.

1' Retour au crédit warrantage (nantissement des stocks)

Le warrantage consiste à donner un crédit garanti par un stock de produits agricoles. On préte donc vers le mois de novembre et le producteur doit rembourser vers avril. Il s'agit d'un crédit auto-garanti. Il permet au producteur de faire une activité génératrice de revenus sans brader sa récolte. Il peut payer cash ses intrants en faisant du warrantage avec des stocks de sa récolte précédente.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Ce travail de recherche est une contribution à l'amélioration de l'état de connaissance du crédit de campagne agricole. Le financement agricole est une activité de crédit spécialisée qui exige des préalables essentiels mais surtout une adaptation des méthodes traditionnelles de crédit et des connaissances de ce secteur.

Depuis la reforme et la libéralisation de la politique agricole au Sénégal, le secteur agricole souffre du vide causé par la disparition des structures étatiques d'encadrement et de financement.

Des programmes pour le développement prennent la relève sur le plan technique et financier. C'est ainsi qu'arrive la caisse populaire (actuel CMS) sur initiative de l'agence française de développement en partenariat avec le gouvernement du Sénégal. Le microcrédit atteint le bassin arachidier et permet aux agriculteurs de financer leur exploitation et leur investissement.

Les réponses aux risques de financement élevés dans le secteur agricole sont d'abord et avant tout l'application rigoureuse des règles de crédit : sélection stricte des emprunteurs, analyse rigoureuse de la capacité de remboursement et garanties selon les risques anticipés de pertes.

L'étude a révélé le caractère prééminent que prennent les crédits de campagne agricole dans l'activité agricole. Les politiques de financement préconisées par le CMS, doit tenir compte de la rentabilité de l'activité agricole et l'activité bancaire simultanément. L'évaluation financière de l'exploitation, ainsi que l'évaluation de la demande devrait permettre d'appréhender le niveau du risque qu'encourt le banquier.

Malgré sa maitrise des mécanismes de financement agricole grâce à des procédures adéquates et des agents professionnels, les risques des CCA au CMS ne sont pas totalement cernés. L'aspect commercial aussi reste beaucoup à faire pour mieux promouvoir les CCA.

L'expérience acquise durant ce travail, devrait permettre dans un proche avenir, d'aboutir à une généralisation de l'étude auprès d'autres institutions financières, pour confronter leur pratique du CCA à celle du CMS.

48

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ANNEXES

ANNEXE1: LOGO CMS

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ANNEXE2 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES TECHNICIENS DU CMS

1°) - Les difficultés rencontrées pour:

· Comprendre l'activité agricole

· instruire un dossier de crédit CCA

· suivre un dossier de CCA

2°) - Analyses des crédits agricole

· Analyse de l'aspect technique

· Analyse de l'aspect commercial

· Analyse de l'aspect socio-économique

3°) - Les particularités des CCA par rapport au autres types de crédit 4°) - Mesure du risque des CCA

5°) - mesure de la solvabilité des demandeurs de CCA

6°) - Mesure de la rentabilité des projets professionnels

7°)- Relation Banque-client avec la clientèle rurale

8°)- La pratique des CCA

· Sur le plan technique

· Sur le plan commercial

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51

ANNEXE3: GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE PRODUCTEUR ET L'AGENT ANCAR

1- Les surfaces cultivables :

· superficie,

· propriété ...

2- Les semences :

· Qualité

· variétés

· prix

3- Les intrants :

· Qualité

· Variétés

· Prix

4- Le cycle agricole :

· Semi

· Culture

· Récolte

· Stockage

5- La campagne agricole :

· Commercialisation

· Les marchés

6 - Les charges:

· Ouvrier agricole

· Transports

6- Divers

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ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE DES EMPRUNTEURS Prénom et Nom

féminin

masculin

Age : Sexe :

situation familiale :

Marié(e) Célibataire

montant prêt obtenu

50000 à 200000

200000 à 500000

+500000

pour qui travaillez vous ?

Soi même Père Mère Autres

Evolution de la situation sociale

Mieux Comme Avant Autre

Evolution de la situation économique

Riche Autonome Autre

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53

Montant Epargné

100000-250000

250000-500000

500000-1000000

+1000000

Objet Finance Par le Prêt

Semences Matériel Autres

Intrants Animaux

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ANNEXE5 : DOSSIER DE PRET PROFESSIONNEL

Caisse de ......................................... Numéro de Compte Sociétaire......................

I #177; Identification de L'Emprunteur

Nom / Représentant : ...................... ............. ............Raison Sociale..................

Adresse: ................................................................................................................ Profession / Activité : .......................................Ancienneté profession/Activité.................. Téléphone Domicile : ...................................................Professionnel.............................. Autresactivités : ................................................................Depuis...........................

II #177; Caractéristiques du prêt demandé

Montant : ............................... FCFA Durée : ..................Taux : ..............Echéance :
Objetdétaillé : ...................................................................................................

Code : Agriculture Elevage Pêche Artisanat Commerce Transport

Autres prestations de service Immobilier Consommation Social Autre

Garanties :

III #177; Situation Financière de l'Emprunteur

Ressources*

Charges

Revenus de l'activité principale

 

Charges sur crédit en cours

 

Revenus des autres activités

 

Charges sur crédit sollicité

 
 
 

Dépenses domestiques (loyer et autres)

 

Total Revenus

 
 
 

(*) Les revenus représentent les résultats d'exploitation tirés du ou des comptes de résultat Disponible mensuel = ......... Coefficient d'endettement = ................

Actif Corporel Immobilisé

Actif immobilisé

Actif Circulant

L'emprunteur soussigné, certifie sur l'honneur, exact et sincère tous les renseignements fournis. En cas d'inexactitude, le prat sera immédiatement exigible.

Faità.....................le ..................

Signature de l'emprunteur

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55

IV #177; Prêts Antérieurs (renseigner seulement les 2 derniers crédits)

Date

Institution (*)

Type

Montant

Durée

Observations

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(*) Toutes institutions (CMS et autres)

V #177; Renseignements relatifs aux cautions

 

Caution 1

Caution 2

Nom et Prénom

 
 

Adresse

 
 

Profession / Employeur

 
 

Téléphone

 
 

VI #177; Analyse des Comptes

 

Livret Epargne

Livret Courant PEP CAT

TOTAUX

Recettes dom 3/ derniers. mois

 
 
 

Solde des comptes

 
 
 

Solde moy./ 6 derniers mois

 
 

Nom de l'instructeur«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~. Fonction«~«~«~«~«~«~«~«~ Signature

VII - Avis et Décisions

Avis du Gérant : «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ Signature :

Décision de la Commission Locale de crédit :: Accordé 1=1 Reporté 1=1 Refusé

Motifdu Rejet :«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~

«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~

«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~.. Date de délibération«~«~«~./ / Signature du président

Décision de la Commission Régionale de crédit : 1=1 Accordé 1=1 Reporté Refusé Motif du

Rejet:«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~

«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~.«~. Date de délibération / /«~«~«~.Signature du Président

Décision de la Commission Nationale de Crédit : 1=1 Accordé 1=1 Reporté 1=1 Refusé

Motifdu Rejet :«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~

«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~ «~«~«~«~«~«~«~.. Confère Procès verbal N°«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~..du «~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~«~

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ANNEXE6 : PROCES VERBAL DE VISITE

PROCES VERBAL DE VISITE

,GICtMINALCOSIOlN P SrECtIEr

Prénom (s) et Nom

Caisse de N° de Compte.

Réf. Dossier de prêt Montant du crédit sollicité.

Adresse domicile

Tel :
· BP Rue. Quartier

Ville : Autres Repères :
·

Autres contacts :
·

Propriétaire : /Locataire :

Si Locataire, depuis quand :
·

Montant du loyer

Paiement dernières factures : Eau Electricité Téléphone

Patrimoine (Véhicules particuliers et équipements domestiques) :

Nature

Date d'acquisition

ETAT

Estimation valeur actuelle

Justificatifs

neuf

bon

Assez bon

 
 
 
 
 
 
 
 
 

NB : Le matériel vétuste ou obsolète n'est pas à intégrer

Adresse Professionnelle

Tel :
· BP Rue. Quartier

Ville :
Autres Repères :
·

Autres contacts :
·

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Propriétaire : /Locataire : Si Locataire, depuis quand :
Montant du

loyer

Chef d'Entreprise : Eau / Employé:

Patrimoine (Éléments du patrimoine affectés à l'activité professionnelle et stocks):

Nature

Date d'acquisition

ETAT

Estimation valeur actuelle

Justificatifs

neuf

bon

Assez bon

 
 
 
 
 
 
 
 
 

NB : Le matériel vétuste ou obsolète n'est pas à intégrer

Type d'activité : Agriculture Dketuaye Pêche Artisanat Commerce

q Transport Autre prestation de service Immobilier Consommation

q Social Autre (a préciser)

Organisation de l'activité :

Nbre d'employés : Montant des rémunérations versées :
·

Registres ou documents
Comptables tenus :
·

Paiement dernières factures : Eau lélectricité Téléphone

Forme d'organisation

q Formelle RCCM
Autres formes de reconnaissance

q Informelle

Visite effectuée le

Lieu de la visite.

Le (s) Visiteur (s)

Nom (s) / Fonction (s) / Signature (s) Signature de l'emprunteur

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ANNEXE7 : ETUDE FINANCIERE

DR:.........................

BILAN au ~~~~~~~~~~ Caisse de : .................

ACTIF (Emplois)

Entreprise

Personnel

Passif (Ressources)

Libellés

Montants

Montants

Libellés

Montants

Immobilisations

 
 

Capital Social Capital Personnel Résultat Net

Dettes Financières

 

Terrains............

Constructions~...

Matériel......

Véhicules~~~.
Autres..............

Actif Circulant

Emprunts CMS.....

Passif Circulant

Stocks~~~~.. Clients.............

Trésorerie

Encaisse CMS... Autre Encaisse....

Fournisseurs........

Autres Dettes.......

TOTAUX

 
 

TOTAUX

 

COMPTE DE RESULTAT

CHARGES

Actuelles

En
%

Prévisionnelles

PRODUITS

Actuels

Prévisionnels

Achat Marchandises Transports

Services Extérieurs Location

Entretien & Réparat Assurance

Téléphone Autres..............

Charges de Personnel Amortissements

 
 
 

Ventes.........

Autres ........

 
 

Frais financiers Impôts sur Résultats

 
 
 

Résultat d'Exploitation

 
 

Produits Financiers

 
 

Résultat Net

 
 

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59

PRESENTATION GENERALE

1°) Activité Principale :

2°) Activité Secondaire

3°) Descriptif des équipements existants

Commentaires sur l'objet du prêt.........................................................

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Contrat de Prêt

ANNEXE8 : CONTRAT DE PRÊT Entre :

La Caisse de Crédit Mutuel de société coopérative d'épargne et de crédit à capital variable agréée par le MEF,

dont le siège est sis à ..., représentée par M............ ......................agissant en qualité de

......... ....................................de ladite Caisse,

Ci-après dénommée « la CCM »° d'une part,

Et

(Personne physique)

M................................................ .........né(e) le .........................à............................titulaire de la CNI ou passeport n°

,

...............................(fonction)............................ ,demeurant à
(Personne morale ou entreprise)

L................................................immatriculé(e) au RCCM de .....................sous le numéro...........................

dont le siège est à ..............., représenté( e ) par M..........................., agissant en qualité de .................dûment habilité(e) à cet effet ;

Ci-après dénommé(e) « l'Emprunteur » d'autre part,

Ci-après dénommé(e) collectivement « Les parties »

E

Sous les clauses et conditions du présent contrat, la CCM consent au sociétaire ci dessus indiqué, qui accepte :

1. Reconnaissance de dette :

W

Le Sociétaire soussigné reconnaît avoir reçu ce jour de la Caisse de Crédit Mutuel de... la somme de

...................................F CFA destinée à ....................................................................................

Il s'engage à supporter un taux débiteur de ...............% mensuel (*) / annuel (*) sur le capital restant dû.

Le remboursement, en capital et intérêts, se fera en ...........versements mensuels (*) / bimestriels (*) / trimestriels (*) / unique (*), le premier versement venant à échéance le / /

En cas de retard dans le remboursement de son pret, le sociétaire autorise la Caisse à mettre en oeuvre toute son épargne pour recouvrer les frais, intérêts et capital restantjusqu'à dû concurrence.

W

2. Blocage d'épargne :

W

le Sociétaire soussigné bloque la somme de ....................................... F CFA pour toute la durée du pret soit ...................

.mois à compter du / /

Le Sociétaire renonce à toute possibilité de disposer des fonds déposés avant remboursement intégral du prêt.

W

3. Intérêts de retard etfrais de recouvrement :

W

En cas de non respect d'une échéance de remboursement de ce pret, toute somme restant due devient exigible sans délai. Des intérêts de retard en complément des intérêts normaux seront dus au taux annuel de ...... % sur le capital restant dû. Le Sociétaire s'engage à payer forfaitairement une somme de .................F CFA pour chaque action de recouvrement initiée à son endroit et faisant l'objet d'une visite ou d'une remise de lettre de relance ou d'un avis.

W

4. Déchéance du terme :

W

En cas d'inexécution de tout ou partie des clauses du présent contrat, de même en cas de faillite, règlement judiciaire ou liquidation amiable, dissolution de société ou groupement, mise en gérance, cession ou fermeture de fonds de commerce ou de locaux professionnels, tout ce qui restera dû par l'emprunteur deviendra de plein droit exigible après mise en demeure ou sommation.

5. Engagements de l'emprunteur: ,

60

Le Sociétaire s'engage sur ces termes et accepte, en cas de défaillance de sa part, les sanctions prévues en droit commun et par les
règlements en vigueur au Crédit Mutuel du Sénégal, notamment en matière de crédit. La Caisse de Crédit Mutuel pourra réaliser

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toutes les garanties consenties en sûrete de sa creance (capital et interêts, penalites, frais et tous accessoires y afferents).Il s'engage, en outre, à payer les coûts de poursuites judiciaires et de gendarmerie qui seraient engagés à son encontre du fait de sa defaillance.

En cas de rupture anticipee du contrat, des penalites calculees au taux de 10% sur le capital restant dû (CRD) seront payees par le debiteur.

Toutefois, le creancier pourrait renoncer à ces penalites, selon les motifs de la rupture.

Le certificat de non engagement demande suite à ce paiement anticipé ne saurait, dans le cas d'espèce, lui ~tre délivré qu'au bout d'un mois, à compter de la date dudit règlement

6. Fonds de mutualisation décès :

Excepté s'il atteint l'age de 60 ans durant la période normale de remboursement du crédit, le Societaire contribue à alimenter le Fonds de mutualisation décès du Crédit Mutuel du Sénégal par une cotisation de .......% du montant du prt par période de douze (12) mois non fractionnable. En cas de decès du Societaire, ce Fonds rembourse le capital restant dû net du compte à terme bloque en garantie du credit. Le Fonds de mutualisation decès ne couvre pas les consequences des catastrophes naturelles, des faits de guerre, d'émeute, d'épidémie ou de guerre civile. Il n'intervient que pendant la durée normale du prêt. La couverture est caduque dès lors que le prêt est en retard au jour du decès.

7. Garanties :

n Caution solidaire

En garantie de ce prt, il a été délivré caution solidaire à hauteur d'un montant de .............................en principal, intérIts, commissions, frais et tous accessoires y afférents émise par M..................................................au profit de la CCM et figurant en annexe des presentes.

En cas de défaillance du bénéficiaire du prt, la Caution s'engage à effectuer tous paiements en lieu et place de celui-ci sur simple demande de la CCM formulée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.

n Nantissement

En garantie du présent prt, le bénéficiaire apporte un nantissement, conformément à l'acte de nantissement figurant en annexe..............au profit de la CCM.

n Hypothèque

En garantie du pr~t, M.......................................constitue au profit de la CCM, selon acte notarié ou (acte sous-seing prive) annexé aux présentes, une hypothèque sur ................................................................................................................... M..............................................s'engage jusqu'au remboursement integral du prêt à ne constituer et à ne laisser constituer aucune sûrete sur les biens immobiliers ainsi donnes en garantie.

8. Annexes : Au present contrat de prêt sont annexes :

Ces annexes font partie integrante des presentes.

9. Compétence et Droit applicable :

Le present contrat est regi par le Droit en vigueur au Senegal.

En cas de contentieux, le Tribunal competent sera celui dans le ressort duquel se trouve la circonscription de la Caisse.

Fait en double exemplaires à ................................ le......../........../ 201...

Le Président du Conseil d'Administration * L'emprunteur

(Signature et cachet de la Caisse) (Signature precedee de la mention « lu et approuve »)

(Pour le societaire illettre, « lu et traduit par un temoin)

Signature de la caution *Signature du temoin

(*) - Pour la personne illettree, lire et traduire le contrat en presence de deux temoins lettres.

- Pour les personnes ne sachant pas signer, apposer l'empreinte de son indexe gauche.

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Contrat de Cautionnement

ANNEXE9 : CONTRAT DE CAUTIONNEMENT

ENTRE LES SOUSSIGNES

La Caisse de Crédit Mutuel, Société coopérative de crédit à capital variable, dont le siège est sis à ~~~ .~~~~~~ représenté par M. ~~~~~.. agissant en qualité de .. de
ladite Caisse,

Ci-après dénommée « la CCM », O'IVnEWaEt

ET

(Personne physique)

M. ~~.~~ ~~.~~..E

LES6262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626 2626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626262626 2626262626262626262626262626262626262626262626262626262.né (e) le ~~~~~~~..~~~~. à

De~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.et de ~~~~~~~~~.~~~~~~~~~.

Titulaire de la CNI ou du passeport n°~~ ~~~~~délivré le ~~~~~~par~~.~~~~~
Cellulaire :~~~~~~~~ ~~~~

Domicilié(e)à~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~ ~~~~~

Profession~~~~~~~~~~~~~~~~ Nationalité~~~~~~~~~~~~~~~~ (Personne morale ou entrepreneur individuel)

L ~~~~ ..immatriculé (e) au RCCM de ~~~~~. sous le

numéro~~~.~~~~.Dont le siège est à .... . , représenté (e) par M. ~~~~~~~~~~...

agissant en qualité de ~~~ ~~~. dfiment habilité (e) à cet effet,

Ci-après dénommée « la Caution » OgIVIEI WaEt

Il a été convenu et arrêté ce qui suit :

ARTICLE 1. #177; OBJET :

M. ~~~ ~~~~ .se porte Caution aux fins de garantir à titre personnel, solidaire et indivisible le

remboursement de toutes les sommes dont le cautionné M~~~~~~~~~. ~~, sociétaireN° de la « CCM » se trouve ou pourrait se trouver débiteur à raison du prat qui lui est consenti jusqu'à concurrence d'un montant maximum de ..........................F CFA en principal, plus intérets, commissions, pénalités, frais et accessoires quelconques.

ARTICLE 2. #177; ETENDUE DU CAUTIONNEMENT :

Le présent engagement oblige la caution, à titre solidaire et personnel, sur tous ses biens meubles et immeubles, à payer à la « CCM » ce que lui doit ou lui devra le Cautionné. au cas oil le sociétaire cautionné ne pourrait pas faire face à ses obligations contractuelles directes et indirectes, pour un quelconque motif.

ARTICLE 3. #177; CARACTERISTIQUES DU CAUTIONNEMENT :

La Caution, par les présentes, renonce expressément aux bénéfices de discussion et de division tant avec le débiteur principal qu'avec tous coobligés.

ARTICLE 4. #177; DECLARATIONS ET ENGAGEMENT DE LA CAUTION :

La Caution déclare avoir pris personnellement connaissance et vérifié la situation financière du Cautionné au moment de la signature des présentes.

Elle s'engage expressément à ne pas se prévaloir des dispositions de l'article 13 alinéa 3 de l'Acte Uniforme OHADA portant Organisation des Sûretés et toutes autres dispositions qui, sans décharger la Caution de son engagement, l'autorise à poursuivre le Cautionné pour le contraindre au paiement ou obtenir une garantie ou une mesure conservatoire, au cas de délais de paiement accordés à celui-ci par « la CCM ». Dès lors, si le cautionné obtient de tels délais de la part de la « CCM », la Caution qui

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reste tenue ne pourra poursuivre le Cautionné avant l'expiration de ces délais.La Caution s'engage expressément à ne pas se prévaloir de l'article 21 alinéa 1 de l'Acte Uniforme

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OHADA portant Organisation des Sûretés et de toutes autres dispositions qui ont pour effet de la faire venir en concours avec la « CCM » tant que cette dernière n'aura pas été désintéressé de la totalité des sommes dues en principal, intóêts, commissions, frais et de tous accessoires qui lui serons dues par le sociétaire cautionná

ARTICLE 5. - EXIGIBILITE :

Toutes les sommes dues à la « CCM » en principal, intóêts, commissions, frais et accessoires au titre du prêt cautionné deviendront, sauf décision contraire de la « CCM », immédiatement exigibles dès réception par la Caution d'une mise en demeure faite par la « CCM » par lettre recommandée avec demande d'avis de réception en cas de survenance de l'un des événements ci-dessous :

Clôture du compte du sociétaire débiteur principal ou du compte de la Caution si celle-ci est sociétaire de la même Caisse pour quelque cause que ce soit ;

· Non paiement pour quelque cause que ce soit par le sociétaire cautionné de toute somme due en principal, intérêts, commissions, frais et accessoires aux dates d'échéances prévues au titre du prêt, après une mise en demeure restée infructueuse ;

· En cas d'admission du cautionné à une procédure collective d'apurement du passif ou à toute circonstance analogue ;

· En cas de déchéance du terme applicable au sociétaire cautionné tel que définie par le Contrat de prêt ;

· Au cas où plus généralement la Caution n'exécuterait pas l'une quelconque de ses obligations résultant des présentes, et s'il n'y était pas remédié dans un délai de quinze (15) jours à compter de la mise en demeure faite par la « CCM » à la Caution.

ARTICLE 6. - INDIVISIBILITE :

Toutes les obligations résultant du présent contrat pour la Caution sont stipulées indivisibles, de telle sorte que leur exécution pourra être réclamée pour leur totalité à n'importe lequel des héritiers ou ayant droits de la Caution.

ARTICLE 7. #177; DUREE DE VALIDITE :

Le présent Cautionnement restera en vigueur tant que le sociétaire cautionné restera devoir une quelconque somme au titre du prêt consenti par la « CCM ».

ARTICLE 8. - CORRESPONDANCES #177; ELECTION DE DOMICILE :

Toute communication, demande ou notification devant être réalisée en vertu des présentes ou de leurs suites sera valablement réalisée si elle est adressée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou par télécopie confirmée par lettre recommandée avec accusé de réception à l'une ou l'autre des Parties à leurs adresses respectives sus-indiquées en entête.

Domicile est élu par les Parties en leurs adresses respectives figurant en entête des présentes dans le ressort du Greffe du Tribunal Régional de...............................................

ARTICLE 9. #177; INFORMATION :

La « CCM » informera la Caution de toute défaillance, déchéance ou prorogation du terme applicable au sociétaire cautionné ainsi que de l'évolution de l'endettement de celui-ci.

ARTICLE 10. - DROITS ET FRAIS :

Tous les frais et droits auxquels donnent ou pourront donner lieu le présent contrat et son exécution seront supportés par la Caution qui s'y oblige.

ARTICLE 11. - DROIT APPLICABLE #177; ATTRIBUTION DE COMPETENCE :

Le présent contrat est régi par le Droit en vigueur au Sénégal.

Tous différends et litiges relatifs à son interprétation, son exécution, ses suites et ses conséquences, seront de la seule compétence des Juridictions sénégalaises.

Fait à................... le .............../201 en deux (2) exemplaires originaux .................................

Pour la Caution

Pour la « CCM »

(Cachet et Signature et mention manuscrite « lu et approuvé)

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BIBLIOGRAPHIE

1' Cours licence

- Techniques et Operations bancaires : Malick NDAO

- Mathématiques Financières : Papa Salla SENE

1' Livre :

- E. Rascol SEZERAT et J. MULLER (1998). Economie d'Etreprise, Paris, Dunod (2e edition).

1' Sites internet

www.cms.sn

www.lamicrofinance.org

www.microfinancement.cirad.fr www.lesclesdelabanque.com www.apsfdsenegal.com

http://www.did.qc.ca

http://www.microworld.org http://fr.wikipedia.org

http://www.agriculture.gouv.sn

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