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Conditions optimales de production de charbon de bois par la meule traditionnelle

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par Auguste Aldric DARBOUX
Université de Parakou Bénin - Ingénieur agronome  2011
  

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3.4 Topographie et hydrographie

La forêt classée de la Lama se trouve dans un bassin sédimentaire et forme une vaste dépression entre le plateau d'Abomey au nord et celui d'Allada au sud. La pente de raccordement à ces plateaux est brutale au sud et devient progressive au nord. L'altitude moyenne de la forêt est de 60 mètres et culmine à environ 120 mètres.

Les rivières Agbé et Kénomadjè, toutes deux affluents de Mokpé, influencent le régime hydrique de la zone. En saison pluvieuse, les eaux débordent leur lit et inondent une bonne partie des plantations en favorisant parfois l'installation de la végétation naturelle caractéristique des milieux marécageux. A l'intérieur de la forêt, un drainage au tracé indécis et à vitesse lente s'effectue vers le lac Hlan à l'est et vers la vallée du Kouffo à l'ouest.

Sur toute l'étendue de la forêt et sur ses bordures, existent de très nombreux chenaux d'érosion d'une profondeur de 30 cm, aux parois abruptes et de 40 à 60 cm de large (Paradis et Houngnon, 1977).

3.5. Géologie et sols

La zone de la Lama-sud fait partie du bassin sédimentaire côtier du Bénin. Ce bassin, constitué d'un ensemble de formations repose en discordance sur le socle précambrien granito-gneissique. Cette zone comporte des formations géologiques du secondaire (Maestrichtien du Crétacé supérieur) et du tertiaire (Paléocène, Eocène moyen, Eocène supérieur et Continental Terminal) (Slansky, 1962). Le Lutétien, qui est l'une des trois composantes de la formation argilo-calcaire de l'Eocène, affleure largement à la gare ferroviaire de Toffo et près de l'enclave d'Adjaho (Viennot, 1966). Viennot (1966) a montré que la dépression de la Lama comporte surtout des vertisols hydromorphes très gras, formés sur les argilo-calcaires et argiles éocènes, de faible pendage sud. La carte de Volkoff (1976) classe ces sols dans la catégorie des vertisols topomorphes non grumosoliques sur argile sédimentaire.

Cinq grands types de sol ont été distingués lors d'une étude réalisée par le Centre National d'Agro-Pédologie en 1986 sur un bloc de 1.000 hectares appartenant à la zone d'intervention du PBF, à savoir :

Les sols gris argileux lourds. Ces sols sont caractérisés par un micro-relief gilgaï et des ondulations de faible amplitude. Ils sont rencontrés sur argiles dépourvues de bancs calcaires sur au moins un mètre de profondeur. Dans ces sols, les carbonates se présentent sous forme de traînées farineuses diffuses avec quelques nodules. Ces sols sont classés dans les vertisols topomorphes à drainage externe réduit, à structure de surface compacte, sur matériau argileux sédimentaire.

Les sols argileux calcaires à graviers, cailloux et blocs calcaires. Le modèle en général correspond au sommet d'interfluve à pente longue et moyenne. On les rencontre dans les zones à bancs calcaires proches de la surface et dans les argiles pourvues de bancs calcaires à moins d'un mètre de profondeur, et sur les niveaux argileux riches en attapulgite. Parmi ces sols, on peut distinguer ceux qui sont graveleux et calcaires dès la surface et ceux qui sont graveleux et à blocs calcaires en profondeur. Ils sont classés comme vertisol topomorphe à drainage externe possible, à structure arrondie sur 15 cm formé sur une argile sédimentaire-calcaire.

Les sols argileux à tâches et concrétions d'hydromorphie. On les rencontre en position

basse dans les cuvettes où les pentes sont faibles à nulles. Ils sont caractérisés par la

présence de microrelief gilgaï et de micro-cuvettes. Ces sols sont classés dans les vertisols topomorphes à drainage réduit à nul à structure de surface anguleuse fine à tâches d'hydromorphie sur sédiment de l'éocène.

Les sols argileux à recouvrement sableux. Ils sont développés dans la zone de rupture de pente et sur les pentes faibles à nulles. L'origine du matériau de recouvrement serait les formations sablo-argileuses du Maestrichtien ou celles argilo-sableuses du continental terminal. Ils appartiennent à la classe des vertisols argileux à recouvrement sableux à sablo-argileux à caractères vertiques peu accentués dans des sédiments complexes.

Les sols ferralitiques ou " terres de barres " de type homogène ou avec accumulation d'argile en profondeur, filtrants et profonds. Ils n'apparaissent qu'à l'extrême sud-est du périmètre.

Les vertisols sont 5 à 6 fois plus riches en calcium et en magnésium que les terres de barre, ce qui constitue un avantage pour la croissance des espèces végétales. Leurs propriétés physiques particulières (compacité, retrait en saison sèche, gonflement et inondation en saison pluvieuse), constituent des contraintes à l'installation et à la croissance de certaines espèces forestières s'ils ne sont pas préalablement labourés et billonnés, particulièrement dans les zones hydromorphes.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery