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Degré de participation des populations locales aux projets de "SOS village d'enfants Togo":cas du programme de renforcement de la famille du village d'enfants Lomé

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par Kodzo Amenu HAMENOU
Institut international de l'eau et de l'environnement (2iE) de Ouagadougou Burkina Faso - Master en innovations développement et sociétés (IDS) 2009
  

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4.2- Degré de participation des familles au programme de renforcement de la famille :

En matière de développement local, il faut des initiations locales et une participation locale pour sa mise en oeuvre et surtout sa réussite. Or, pour une bonne participation, il faut que les populations, outre leur bonne volonté citoyenne, soit suffisamment formée et informée. Malheureusement, les données recueillies sur le terrain, nous permettent de toucher du doigt la réalité de la participation de la population bénéficiaire au PRF.

Ainsi, selon les résultats des enquête du terrain, la population ne participe pas à la hauteur de ce qui est espéré des dirigeants du PRF. En effet dans la définition des problèmes les bénéficiaires ont un fort taux de participation (60 %) alors que dans la mise en oeuvre, le degré de participation est plutôt moyen 48,4 (Tableau 19, Graphique 6 et 7).

De plus les informations recueillies auprès des populations ont révélé que le niveau bas des enquêtés est un facteur qui freine la compréhension de certaines réalités de développement local. De même, il est difficile de saisir le bien fondé du Programme de renforcement de la famille.

Notons également qu'il y a un manque d'informations sur les activités du PRF, ce qui justifie la faible implication des bénéficiaires au programme. Cette situation pose un réel problème général de la participation aux activités du développement de la communauté.

Pour toutes les entrevues successives avec les enfants d'une part, avec les décideurs, responsables du programme et d'autre part, avec les membres du CDQ de Tame, un seul point commun : les populations bénéficiaires ne font pas partie de la phase d'élaboration du programme. Elles n'ont pas été associées à la conception du programme qui fait l'objet de notre étude. Toute collaboration avec les populations commence une fois les bénéficiaires identifiés et recrutés sur le programme pas avant. Le vrai travail avec les populations ne se fait pas avant la mise en oeuvre du programme. Ce type de participation déterministe n'implique pas les populations bénéficiaires aux principales phrases des projets de développement. Tout au plus, les intervenants associent les bénéficiaires à la phase d'exécution, les percevant comme une simple ayant droit. Cela a des conséquences sur l'aboutissement même du projet. Ce type de participation ne prend pas en compte le contexte socioculturel de la logique ou de la rationalité de la population locale dans la réalisation des projets. La question de faire participer les populations vient toujours trop tard, car au lieu de

la situer en amont de l'opération, on la pose en aval quand les jeux sont déjà faits.
4.3- Participation et accession à l'autonomie vis-à-vis du PRF :

A la lumière de l'analyse des données recueillies sur le terrain, les bénéficiaires du PRF ne sont pas prêts à quitter le programme (97,7 %) même si certains des enquêtés ont déjà accédé à l'autonomie. Ils affirment avoir été surpris de la nouvelle de leur accession à l'autonomie (Tableau N° 21). Ceci démontre que les bénéficiaires n'ont pas été suffisamment préparés à accéder à l'autonomie et de surcroît leur situation de misère n'a pas beaucoup changé ; ils manquent toujours de moyens pour prendre en charge leurs enfants. Cet état de chose n'étonne pas car le niveau de la population togolaise est généralement faible. Cette situation ne favorise pas la participation des bénéficiaires. Pour les responsables du programme de renforcement de la famille, la participation est une des conditions pour faire partie des bénéficiaires du programme. Ceci dit tout bénéficiaire qui ne participe pas aux activités du programme est immédiatement exclu du programme de peur que cette non participation milite en faveur de la difficulté d'accession à l'autonomie de ces bénéficiaires. C'est ce que Hamidou Benoît OUEDRAOGO a voulu faire remarquer à travers son ouvrage, L'appropriation des projets de développement. Le cas des Micro-réalisations au Burkinafaso, Université de Québec à Rimouski (GRIDEQ), 1992. Il estime que la vraie mesure de réussite réside dans les changements durables et autonomes qui continueront de se produire auprès des populations cibles et de l'ensemble de la communauté après le départ des acteurs extérieurs. Ceci dit seule la participation peut garantir les changements durables et autonomes après le départ du PRF.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery