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Contribution du secteur industriel dans la production nationale au Mali

( Télécharger le fichier original )
par Oumar Fakaba Sissoko
Université de Paris X Nanterre - Master I politique économique 2010
  

Disponible en mode multipage

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THEME

SITUATION ET PERSPECTIVES DE LA CONTRIBUTION DU SECTEUR INDUSTRIEL DANS LA PRODUCTION NATIONALE.

SOMMAIRE

Dédicaces------------------------------------------------------------- I

Remerciements-------------------------------------------------------- II

Sigles et abréviations---------------------------------------------------- III

Introduction ------------------------------------------------------------------- 1

Première partie : Analyse du secteur industriel au Mali ------------ 4

Chapitre I : Caractéristiques du secteur industriel--------------------- 6

I- Nature et forme des entreprises-------------------------------------------- 6

II- Structure et répartition des entreprises----------------------------------- 9

Chapitre II : Contribution du secteur industriel dans l'économie- 12

I- Analyse sectorielle du PIB--------------------------------------------------- 13

II- Production industrielle et croissance--------------------------------------- 15

III- Quelques données techniques issues des recensements industriels  -- 17

Deuxième partie : Les Perspectives de développement de l'industrie au Mali----- 28

Chapitre I : La politique industrielle et les retombées économiques -30

I- Objectifs et Stratégies ----------------------------------------------------- 32

II- Les Résultats obtenus et les Contraintes--------------------------------- 34

Chapitre II: Les orientations actuelles du développement industriel-35

I- Les mesures à prendre------------------------------------------------------ 37

II- Matrice de la mise en oeuvre de la politique d'industrialisation ----- 41

Conclusion------------------------------------------------ 43

Bibliographie--------------------------------------------- 45

ANNEXE-----------------------------------------------------------------

Sigles et abréviations

-APE

 : Accord de Partenariat Economique

-API

: Agence de Promotion des Investissements

-BM

 : Banque Mondiale

-CA

 : Chiffre d'Affaire

-CCIM

 : Chambre de Commerce et d'Industrie du Mali

-CEDEAO

 : Communauté Economique pour le Développement de l'Afrique de l'Ouest

-CERFITEEX

 : Centre de Recherche et de Formation pour l'Industrie Textile

-CMDT

 : Compagnie Malienne pour le Développement des textiles.

-COMATEX

 : Compagnie Malienne des Textiles

-CPS

 : Cellule de Planification et de Statistique

-DNI

 : Direction Nationale des Industries

-DNSI

: Direction nationale de la statistique et de l'informatique.

-DRCC

: Direction Régionale du Commerce et la Concurrence

-FAFPA

 : Fonds d'Appui pour la Formation Professionnelle et l'Apprentissage

-FMI

 : Fonds Monétaire International

-GIE

 : Groupement d'Intérêt Economique

-ICOMA

 : Industrie de Confection de Vêtements du Mali

-MIC

: Ministère de l'Industrie et du Commerce

-NEPAD

 : Nouveau Partenariat Economique pour le Développement Africain

-OMC

: Organisation Mondiale du Commerce

-PIB

 : Produit Intérieur Brut

-PIPME

 : Promotion des Investissements des Petites et Moyennes Entreprises

-PISE

 : Programme d'Investissement Sectoriel de l'Education

-PNUD

 : Programme des Nations Unies pour le Développement

-SARL

 : Société à Responsabilité Limitée

-SAU

 : Société Anonyme Unipersonnelle

-SA

 : Société Anonyme

-SUARL

 : Société Unipersonnelle à Responsabilité Limitée

-TEC

 : Tarif Extérieur Commun

-UEMOA

 : Union Monétaire Ouest Africain

-VA

 : Valeur Ajoutée

SONATAM

ITEMA

 

Introduction

A l'ère de la mondialisation (ou globalisation) et des intégrations régionale et sous régionale, force est de reconnaître que l'industrialisation du Mali reste toujours dans sa phase embryonnaire comme l'atteste les résultats des différents recensements industriels effectués entre 2002- 2006.

Selon ces mêmes résultats la contribution du secteur industriel dans l'économie nationale à travers sa proportion dans le PIB durant ces dernières années a varié respectivement de: 11% en 2002 contre 12,3% en 2003 ; 10,8% en 2004 contre 10,4% en 2005. Le secteur industriel est majoritairement composé de petites unités comme les boulangeries, les unités de conditionnement.

En terme d'emploi, il a employé 3127 personnes en 2002, 13805 en 2003 ; 14431en 2004 et 16981 en 2005.

Les années 1960 furent caractérisées par la création d'entreprises industrielles nationales et privées, qui ont suscité beaucoup d'espoir, on peut citer entre autres: La SONATAM ; les usines SADA DIALLO ; l'ITEMA ; la sucrerie de Dougabougou .La politique industrielle cherchait à résoudre deux principales questions : assurer le ravitaillement correcte de la population en produits de première nécessité et assurer une plus grande transformation sur place des produits de l'agriculture.

Cette politique a atteint ses limites suite à la mauvaise gestion surtout des entreprises publiques.

En faveur du libéralisme économique imposé par les partenaires économiques et financiers, qui s'est traduit par le désengagement de l'Etat du secteur de production et un secteur privé qui tarde à assumer son rôle de locomotive dans l'activité économique.

A ses difficultés viennent s'ajouter les effets d'une mondialisation ou d'une intégration régionale ou sous régionale pour les quelles nos entreprises surtout industrielles n'étaient pas suffisamment armées.

Le Mali dispose des ressources abondantes pour l'épanouissement de son secteur industriel : sous sol riche ; jusqu'à une date récente il est le premier producteur de coton graine en Afrique noire.

Malgré les efforts consentis par les autorités (nouveau code minier, nouveau code des investissements, guichet unique....) pour relancer l'activité industrielle, les investissements significatifs se font toujours attendre. Cela est dû au fait que le cadre des affaires au Mali n'est pas tellement attrayant.

Ce cadre se caractérise entre autres par :

Ø L'insuffisance au niveau de l'administration publique d'une véritable culture de développement du secteur industriel ;

Ø Le mauvais état ou l'insuffisance d'infrastructure de base ;

Ø Une alimentation électrique insuffisante, notamment en termes de qualité et de disponibilité ;

Ø L'étroitesse et les difficultés d'accès au marché ;

Ø Le coût élevé des facteurs de production ;

Ø L'insuffisance de l'appui- conseil en matière d'industrie ;

Ø L'insuffisance de la recherche sur le secteur industriel.

Afin de changer qualitativement cette situation et inverser la structure de notre économie au profit d'un secteur industriel fort, le gouvernement a mis en oeuvre une politique d'industrialisation rapide et soutenu sur la base de productions agro- sylvo pastorales pendant les quatre ans à venir.

Malgré les potentialités du secteur industriel, de nombreux problèmes se posent.

Plus précisément il s'agit de répondre aux questions suivantes :

-Dans quelle mesure cette politique a-t-elle affecté la production industrielle ?

-Quelle est la contribution du secteur industriel à la croissance ?

Le choix du thème << Situation et perspectives de la contribution du secteur industriel dans la production nationale>>. A travers ce mémoire nous nous efforcerons de faire une description détaillée du tissu industriel malien, dans sa structure ; la place qu'il occupe dans l'économie nationale ainsi que les perspectives d'évolution dans ce secteur.

Pour mener à bien cette étude nous avons adopté la méthodologie suivante :

- Une recherche documentaire qui a consisté à collecter des données chiffrées sur l'industrie à travers l'exploitation des résultats des 3 derniers recensements industriels, les comptes économiques et certains cites web ;

- L'élaboration des tableaux et des graphiques

- Enfin l'analyse et le commentaire des tableaux et graphiques retenus pour mieux expliquer les caractéristiques et le fonctionnement de l'industrie malienne.

Pour la collecte des données chiffrées nous nous sommes rendus dans des structures administratives disposant des statistiques (CPS, DNI, DNSI, MIC). Après la collecte des données nous avons procédé à une analyse afin de mettre en exergue les caractéristiques du secteur secondaire, sa contribution dans la production nationale et les perspectives de son développement.

Ainsi le plan d'analyse sera construit comme suit :

· la première partie portera sur l'analyse du secteur industriel au Mali.

· La deuxième fera l'analyse sur les perspectives de développements de l'industrie au Mali

PREMIERE PARTIE :

ANALYSE DU SECTEUR INDUSTRIEL AU MALI

Cette partie retrace les caractéristiques du secteur industriel et sa contribution dans le PIB national.

Chapitre I : Caractéristiques du secteur industriel

Selon les résultats du recensement industriel de 2006, réalisé par la CPS industrie commerce en collaboration avec la DNSI le tissu industriel du Mali est composé de  406 entreprises industrielles dont la majorité réside à Bamako.

v 343 entreprises en activités dont 227 à Bamako et 116 dans les régions ;

v 44 fermées dont 29 à BKO et 15 dans les régions ;

v 18 à l'arrêt dont 11 à BKO et 7 dans les régions ;

v 1 liquidée  (commune 2 à BKO).

I- Nature et forme des entreprises :

1- Statut juridique :

· Sur les 343 entreprises enquêtées en activité, 335 ont déclaré leur statut juridique. Les entreprises individuelles sont les plus nombreuses et représentent 42,08% du parc industriel. Ensuite les SARL, les SA, les SAU, les SUARL, les AUTRES, les coopératives et les GIE représentent respectivement (25,37%, 22,69%, 3,58%, 2,69%, 2,39%, 0,60%, 0,60%).

· Suivant le régime de propriété, on constate que la majorité des entreprises est du régime privé qui totalise 94% de l'ensemble contre moins de 4% pour les mixtes et moins de 3% pour les publics. Ce résultat est la conséquence du désengagement de l'Etat de l'activité de production.

2- Répartition spatiale :

Cette répartition concerne les différentes régions administratives et le district de Bamako. La plus part des entreprises est siégée à Bamako. Le tableau suivant nous donne la répartition des entreprises industrielles selon la région administrative du siège.

Tableau 1 : Répartition spatiale des entreprises.

Région

Effectif

%

Kayes

15

4,37

Koulikoro

21

6,12

Sikasso

39

11,37

Ségou

29

8,45

Mopti

8

2,33

Tombouctou

1

0,30

Gao

3

0,88

Kidal

0

-

District de Bamako

227

66,18

Total

343

100

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

Graphique 1 : Nombre d'entreprise par région administrative

0

50

100

150

200

250

Kayes

Koulikoro

Sikasso

Ségou

Mopti

Tombouctou

Gao

Kidal

District de

Bamako

L'analyse de ce graphique nous montre que la majorité des entreprises se trouve à Bamako en 2006 (66,20%), malgré une légère baisse par rapport à 2003(69,6%). La région de Sikasso avec (11,37%) vient de loin avant les autres régions. Les régions du nord sont les moins nanties en unités industrielles.

3 -Répartition selon la branche d'activité :

L'activité industrielle au Mali peut être classée en trois sections : la section activité extractive, la section manufacturière et enfin la section production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau. La production manufacturière est la plus rependue en terme d'effectif. Sur les 343 entreprises industrielles ,326 (soit 95,04%) s'adonnent à la fabrication manufacturière.

Tableau 2 : Répartition selon la branche d'activité

Section d'activité

effectif

%

Activité extractive

9

2,62

Activité de fabrication manufacturière

326

95,04

Production et distribution d'électricité, de gaz, et d'eau

8

2,34

Total

343

100

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

Graphique 2 : Nombre d'entreprises suivant le secteur d'activité

0

50

100

150

200

250

300

350

Activité extractive

Activité de fabrication

Production et distribution d'électricité, de gaz,

et d'eau

Comme précédemment évoqué l'activité de fabrication manufacturière est la plus dominante sur les deux autres (activité extractive et production d'électricité d'eau et de gaz).

II- Structure et répartition des entreprises :

1- Répartition des entreprises selon le nombre d'emploi :

La taille est définie par le nombre d'emploi permanent.

Tableau 3: Répartition des entreprises selon le nombre d'emploi :

Taille

Effectif

%

Moins de 50 emplois

268

85,08

50-99

16

5,08

100-149

9

2,86

150-199

8

2,54

200 ou plis

14

4,44

Total

315

100

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

Graphique 3 : Répartition des entreprises selon la taille

0

50

100

150

200

250

300

Moins de 50 emplois

50-99

100-149

150-199

200 ou plis

Le graphique ci-dessus révèle que plus de 85% des entreprises industrielles emploient moins de 50 personnes. Seulement 4% des entreprises emploient 200 personnes ou plus.

2- Répartition des entreprises selon l'âge :

Selon les données du recensement industriel 2006, sur les343 entreprises, 334 (soit 97,38%) ont donné une réponse favorable par rapport à la variable.

Tableau 4 : Répartition selon l'âge des entreprises

Groupe d'âge

total

%

Moins de 5 ans

131

39,22

5 à 14 ans

129

38,62

15 à 24 ans

42

12,57

25 à 34 ans

18

5,39

35 ou plus

14

4,20

Total

334

100

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

Graphique 4 : Répartition des entreprises selon l'âge

0

20

40

60

80

100

120

140

Moins de 5 ans

5 à 14 ans

15 à 24 ans

25 à 34 ans

35 ou plus

D'une manière générale les entreprises sont jeunes : plus de 77% des entreprises ont moins de 15 ans. Les entreprises de plus de 25 ans représentent moins de 10%. La durée de vie des entreprises maliennes est très courte.

3- Répartition des entreprises selon l'année de création

Sur les 343 entreprises 334 (97,38%) ont déclaré leur année de création.

A titre de rappel, on retiendra que pendant les premières années de l'indépendance, l'industrialisation du pays a été fortement marquée par la création des Sociétés et Entreprises d'Etat pour les secteurs vitaux de notre économie (ciment, huile, tabac, sucre, peaux et cuirs, textiles, fruits et légumes, etc.)

Tableau 5 : Répartition des entreprises selon l'année de création

Année de création

total

%

Avant 2003

229

66,76

En 2003

23

6,71

En 2004

31

9,04

En 2005

29

8,45

En 2006

22

6,41

Non déclarées

9

2,62

Total

343

100

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

Graphique 5 : Année de création

0

50

100

150

200

250

Avant 2003

En 2003

En 2004

En 2005

En 2006

Non déclarées

L'analyse du graphique ci-dessus montre que parmi les 334 entreprises qui ont déclaré leur année de création ; 68,56% ont été crées avant 2003 ; 6,89% en 2003 ; 9,28% en 2004 ; 8,68% en 2005 ; contre 6,59% en 2006.Alors nous pouvons dire que la majorité des entreprises a été crée avant 2003.

Chapitre II : Contribution du secteur industriel dans l'économie

v Les données sources :

- Indice Harmonisé de la Production Industrielle (IHPI)

La Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI), pour les besoins d'élaboration des comptes économiques et du suivi de la conjoncture économique suit l'activité industrielle à travers un échantillon d'environ 50 unités industrielles à partir duquel un indice des quantités physiques intitulé Indice Harmonisé de la Production Industrielle (IHPI) est élaboré à la fin de chaque trimestre. Ces indices servent de données sources pour l'évaluation de la valeur ajoutée du secteur industriel.

- Recensements Industriels

La Cellule de Planification et de Statistique (CPS), du Ministère de l'Industrie et du Commerce en collaboration avec la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI) organisent périodiquement le recensement des entreprises industrielles installées sur le territoire national. Ces différents recensements permettent de mieux appréhender certains détails du secteur industriel afin d'actualiser les coefficients servant dans l'élaboration des comptes nationaux. Le premier de cette série de recensement date de 1998 et le dernier est réalisé en 2006.

I - Analyse sectorielle du PIB :

En 2006, la somme des valeurs ajoutées qui constitue le PIB au coût des facteurs est évaluée au prix du marché pour les trois secteurs à 3202 milliards de FCFA contre 2894 milliards de FCFA en 2005 et une prévision de 3410 milliards en 2007.

Tableau 6 : Contribution sectorielle dans le PIB à prix courant en milliards de FCFA

Années

Secteurs

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

P.I.B. au prix du marché

1350

1423

1574

1723

1809

1891

2212

2223

2454

2632

2894

3202

3410

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Secteur primaire

509

525

566

595

618

634

774

666

865

901

1007

1090

1191

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Secteur Secondaire

235

243

296

335

346

364

475

565

494

569

646

793

826

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Secteur Tertiaire

606

655

712

793

845

893

963

992

1094

1162

1241

1327

1429

Source : Les Comptes Economiques du Mali

Les données analysées du tableau montre que durant ces 13 dernières années; c'est le secteur tertiaire qui rapporte le plus au PIB avec 1327 milliards de FCFA en 2006, il est suivi du secteur primaire avec 1090 milliards de FCFA. Quant au secteur secondaire sa contribution est de 793 milliards de FCFA la même année.

Ce tableau de la contribution sectorielle dans le PIB à prix courant en milliards de FCFA ci dessus nous aide à faire sortir le tableau du poids des secteurs dans le PIB en % ci dessous.

Tableau 7 : Poids des secteurs dans le PIB en %

 Années

 Secteurs

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Secteur primaire

38%

37%

36%

35%

34%

34%

35%

30%

35%

32%

33%

34%

33%

Secteur secondaire

17%

17%

19%

19%

19%

19%

21%

25%

20%

22%

23%

25%

25%

Secteur tertiaire

45%

46%

45%

46%

47%

47%

44%

45%

45%

46%

44%

41%

42%

Source : Les Comptes Economiques du Mali

Le tertiaire est le principal pourvoyeur au PIB avec 44% en 2005, 41% en 2006 et 42% en 2007.Le primaire qui occupait le même rang les premières années des indépendances voit sa contribution fléchir au profit du secondaire qui jouit du regain de l'activité extractive. Le secteur secondaire a contribué au PIB à 23% en 2005, 25% en 2006 et 25% en 2007. La production d'or ne cesse de gagner de l'importance dans l'économie malienne depuis le début de la dernière décennie. L'or est incontestablement le principal produit d'exportation du Mali de nos jours. Il constitue avec le coton l'essentiel des exportations du Mali, donc l'exportation du Mali est industrielle.

Poids des secteurs dans le PIB

Graphique 6 :

10

15

20

25

30

35

40

45

50

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Secteur primaire

Secteur secondaire

Secteur tertiaire

Il ressort de l'analyse du tableau ci-dessus que la structure de l'économie malienne a connu un bouleversement de prédominance. Le secteur primaire qui a longtemps été le plus grand pourvoyeur du PIB de l'indépendance aux années 1990 a cédé ce rang au tertiaire ces dernières années surtout avec l'explosion qu'a connue la téléphonie mobile.

Le secondaire, malgré les difficultés de la filière coton ces dernières années a connu un accroissement significatif grâce aux résultats obtenus par la branche extractive, particulièrement la production aurifère qui a dépassé les 68 tonnes en 2006 en production moderne. La production de la branche électricité- eau est en ascension régulière elle aussi depuis des années.

De 1995 à 2006 le secteur secondaire a connu une croissance régulière (excepté 2003) atteignant 18,9% en 2002 et 23,3% en 1997.

Malgré l'existence de quelques désaccélérations, le secteur a fortement contribué à la croissance du PIB.

II- Production industrielle et croissance :

Le niveau de la production est ressorti à la hausse dans les trois secteurs. Dans le primaire, la croissance a été tirée à la fois par la bonne production au niveau des cultures vivrières malgré une légère baisse au niveau de la production de coton. La reprise de la production dans le secteur minier a légèrement impulsé la croissance du secondaire. Il en est de même dans le tertiaire avec l'extension du réseau de téléphone mobile.

Tableau 8 : Croissance du PIB et des secteurs institutionnels en %

Années

Secteurs

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Primaire

-3,4

2,3

0,2

10,9

7,7

-10,4

11,3

-3,2

19,5

-4,1

6,6

4,3

Secondaire

10,6

7,5

23,3

8,1

2,7

4,6

20,3

18,9

-8,6

2,7

8,2

8,3

Tertiaire

3,7

10,4

2,2

5,2

7,2

2,8

6,3

-0,4

8,0

7,1

4,6

9,4

P.I.B.

1,8

6,7

4,9

8,1

5,7

-3,3

11,9

4,3

7,6

2,3

6,1

5,3

Source : Les Comptes Economiques du Mali

La branche électricité -eau- gaz affiche une croissance régulière et forte, en moyenne elle augmente d'environ 10% par an depuis 2000.  

La croissance réelle du secteur secondaire, a été de 8,3% en 2006 contre 8,2% en 2005. La production aurifère était passée de 40, 6 tonnes en 2004 à 51 tonnes en 2005 ; 58,4 tonnes en 2006 pour une prévision initiale de 49 tonnes la même année.

Tableau 9 : Croissance par branche du secteur industriel en % en valeur réelle

Années /branches

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Industrie extractive

0,0

6,6

137,5

21,9

9,8

11,1

85,1

22,5

-18,7

-15,2

19,3

17,8

Electricité, eau ; gaz

10,0

0,0

18,1

10,6

-7,3

21,7

9,6

15,1

9,5

11,6

10,2

10,0

Industrie manufacturière

9,6

8,8

10,8

3,6

1,1

-2,3

-13,0

23,2

-5,5

17,6

2,0

0,0

BTP

15,6

5,4

2,5

3,3

0,8

5,3

6,9

4,4

4,0

8,0

4,0

3,0

Total

10,0

6,8

23,5

8,1

2,7

4,6

20,3

18,9

-8,6

2,7

8,2

8,3

Source : Les Comptes Economiques du Mali

Graphique7 : Croissance du secteur industriel

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

140

160

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Industries extractive

Electricité, eau ; gaz

Industries manufacturière

BTP

Total

La croissance dans le secteur industriel est fortement corrélée à celle de la branche extractive compte tenu du poids de cette dernière dans l'activité industrielle du Mali ces dernières années.

III - Quelques données techniques issues des recensements industriels :

1- Production réalisée par branche d'activité.

Tableau 10 : Répartition de la production effectuée par branche d'activité de 2003 à 2005 (en million de FCFA)

Branches d'activité

Prod-03

%

Prod-04

%

Prod-05

%

Activités extractives

310764,81

46,46

268023,51

37,95

391380,82

48,84

Production et distribution

électric, gaz et eau

76009,12

11,36

86315,99

12,22

94835,79

11,83

Edition, imprimerie et reproduction d'enregistrement

9243,93

1,38

11674,30

1,65

11818,22

1,47

Fabrication d'autres matériels de transports

2919,60

0,44

1588,00

0,22

1495,90

0,19

Fabrication de machines et de matériels électriques

10109,65

1,51

11044,57

1,56

10313,35

1,29

Fabrication de meubles ; activités de fabrication

1854,09

0,28

2197,01

0,31

1993,58

0,25

Fabrication de papier, de carton et d'articles en papier ou en carton

0,00

0,00

0,00

0,00

87,75

0,01

Fabrication de produits alimentaires, boisson et de tabac

68263,78

10,20

83853,81

11,87

95346,63

11,90

Fabrication de produits chimiques

7169,24

1,07

9384,20

1,33

8813,57

1,10

Fabrication de produits en caoutchouc ou en matières plastiques

7354,38

1,10

6847,50

0,98

7681,50

0,96

Fabrication de textiles et d'articles d'habillement

160791,58

24,04

210662,45

29,83

163169,99

20,36

Fabric verres, poteries, matériaux de construc

110,31

0,02

114,10

0,02

206,92

0,03

Fabric ouvrages en métaux, travail métaux

9791,66

1,46

10342,76

1,46

9637,81

1,20

Métallurgie ; fonderie

4572,17

0,68

4148,60

0,60

4077,63

0,51

Fabrication du cuir, fabrication d'articles de voyage ; de chaussures

0,00

0,00

0,00

0,00

492,00

0,06

Total

668954,33

100

706196,80

100

801351,45

100

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

D'après les résultats du recensement 2006 la production totale valorisée de l'industrie s'élève à 669 en milliards en 2003 ; 706,2 milliards en 2004 et 801,4 milliards en 2005.Elle est en hausse de 5,6% en 2004 et de 13,5% en 2005.

Les principales branches qui contribuent à la production sont :

- En 2003 la branche extractive, elle détient la plus grande part de la production totale 310,7 milliards, soit 46.46% contre 42,2% pour les industries manufacturières et 11% pour la branche production et distribution d'électricité de gaz et d'eau.

- En 2004, près de la moitié de la production (49,83%) est effectuée par la branche fabrication manufacturière. Par contre, les activités extractives contribuent pour environ 38%. Leur part s'élève en 2005 à 48,8% contre 39,3% pour les industries manufacturières. La part de la branche électricité -eau- gaz est de 12% pour les années 2004 et 2005. Notons que l'importance de la production effectuée par les industries de fabrication manufacturière est liée à la fabrication de textile et d'articles d'habillement et à celle des produits alimentaires, de boisson et de tabac.

2 - Investissements réalisés par branches d'activités

· En 2003, les investissements sont importants dans les industries manufacturières (40% du montant total investi) et la branche production distribution d'électricité, de gaz et d'eau 36% contre 24% pour les activités extractives. La performance des industries manufacturières est imputable à celle des activités de fabrication de produits alimentaires, de boissons et de tabac. En 2003, cette branche a reçu un montant total de 5,5 milliards de franc CFA en investissements 14,2% du total investi dans le secteur industriel.

· De 2004 à 2005 ; plus de 62% des investissements sont réalisés dans les activités extractives. Ensuite viennent les industries manufacturières qui représentent 20% et 23% du montant total des investissements.

En 2004, 9,6 milliards de franc CFA ont été investis dans la branche production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau (11,0% du total) et en 2005, les montants investis atteignent 10,2 milliards de franc CFA, soit 14,1% de la valeur totale des investissements réalisés dans la branche.

Tableau11 : Répartition des investissements réalisés par les entreprises selon leurs branches d'activités de 2003 à 2005 en million de franc CFA

Branches d'activités

2003

2004

2005

Valeur

%

Valeur

%

Valeur

%

Activités extractives

9370,75

24,23

60244,89

68,48

45266,74

62,78

Production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau

13885,69

35,91

9638,04

10,96

10164,30

14,10

Edition, imprimerie et reproduction d'enregistrement

1822,52

4,71

2575,44

2,93

1452,53

2,01

Fabrication d'autres matériels de transports

125,62

0,32

214,04

0,24

171,40

0,24

Fabrication de machines et de matériels électriques

576,78

1,49

276,60

0,31

325,36

0,45

Fabrication de meubles ; activités de fabrication

737,23

1,91

437,80

0,50

425,83

0,59

Fabrication de papier, de carton et d'articles en papier ou en carton

46,80

0,12

30,00

0,03

65,20

0,09

Fabrication de produits alimentaires, boisson et de tabac

5501,60

14,23

7478,33

8,50

8350,82

11,58

Fabrication de produits chimiques

1664,86

4,31

2358,98

2,68

218,90

0,30

Fabrication de produits en caoutchouc ou en matières plastiques

1543,11

3,99

298,24

0,34

1968,19

2,73

Fabrication de textiles et d'articles d'habillement

1327,28

3,43

2326,13

2,64

583,09

0,81

Fabrication de verres, poteries et matériaux de constructions

7,15

0,02

7,59

0,01

80,42

0,11

Fabrication d'ouvrages en métaux et travail des métaux

1332,14

3,44

1285,77

1,46

1967,16

2,73

Métallurgie ; fonderie

729,41

1,89

800,54

0,91

702,73

0,97

Fabrication du cuir, fabrication d'articles de voyage ; de chaussures

0,00

0,00

0,00

0,00

360,00

0,50

Total

38670,94

100,00

87972,39

100,00

72102,67

100 ,00

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

3- Emplois :

Nous avons opté pour l'emploi permanent car dans le secteur industriel l'emploi temporaire est minime et difficilement cernable.

Tableau12 : Répartition des emplois par branche d'activité et par année

Section

d'activité

2003

2004

2005

2006

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Activité extractive

997

7,22

1234

8,55

1319

7,77

1162

6,60

Product- distribution électricité -gaz- d'eau

1610

11,66

1606

11,13

1423

8,38

1623

9,23

Activité de fabrication

11198

81,12

11591

80,32

14239

83,85

14808

84,17

Total

13805

100

14431

100

16981

100

17593

100

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce)

Graphique8 : Répartition des emplois par branche d'activité et par année

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

Nbre

Nbre

Nbre

Nbre

2003

2004

2005

2006

Activité extractive

Production et distribution d électricité

de gaz et d'eau

Activité de fabrication

Selon les résultats du dernier recensement effectué en 2006 ; la majorité des employés travaille dans la branche : Activité de fabrication manufacturière soit 82,37%.

Les branches  extractives, Production- Distribution d'électricité de gaz et d'eau, emploient en moyenne par unité de production respectivement environ 8% et 10% des permanents.

§ La section : production et distribution d'électricité de gaz et eau offre le maximum d'emploi avec une moyenne de 203 emplois pour un total de 8 unités ;

§ La section : activité extractive offre une moyenne de 129 emplois pour un total de 9 unités ;

§ La section : activité de fabrication offre en moyenne 45 emplois pour un total 326 unités.

4- Répartition du CA par branche d'activité et par année d'activité ( en million de FCFA ) de 2003 à 2005

Tableau13 : Répartition du CA par branche d'activité et par année d'activité (en million de FCFA) de 2003 à 2005:

Branches d'activités

2003

2004

2005

Valeur

%

Valeur

%

Valeur

%

Activité extractive

320914,67

42,46

266161,81

33,75

404567,90

45,11

Product_distrib électricité-gaz - d'eau

62831,23

8,31

66613,79

8,45

73340,29

8,18

Edition, imprimerie et reprod d'enregist

11203,89

1,48

13817,89

1,75

14009,44

1,56

Fabrication autres matériels transports

3643,24

0,48

3112,60

0,39

2485,60

0,28

Fabrication machines matériels électriques

14817,56

1,96

14384,89

1,82

13156,59

1,47

Fabricat meubles act de fabrication

1963,20

0,26

2247,20

0,28

2035,35

0,23

Fabrication papier, de carton articles en papier ou en carton

595,81

0,08

656,14

0,08

725,48

0,08

Fabrication produits alimentaires, boisson et de tabac

106558,69

14,10

129645,94

16,44

134259,91

14,97

Fabri produits chimiq

8353,97

1,11

1096,10

1,39

12178,80

1,36

Fabrication prod en caoutch ou en plast

8188,87

1,08

8228,98

1,04

8767,76

0,98

Fabrication textiles et articles d'habillement

195131,29

25,82

241701,07

30,65

186751,43

20,82

Fabri verres, poteries matériaux construc

190,88

0,03

251,07

0,03

392,56

0,04

Fabricat d'ouvrages en métaux

18032,62

2,39

26643,41

3,38

39735,48

4,43

Métallurgie ; fonderie

3413,94

0,45

4258,35

0,54

4143,73

0,46

Fabri du cuir, fabri articles voyage, chaussures

0,00

0,00

0,00

0,00

367,36

0,04

Total

755839,86

100,00

788692,27

100,00

896917,68

100,00

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

Le chiffre d'affaire global réalisé par les entreprises industrielles est d'environ 756 milliards de FCFA en 2003 ; 789 milliards en 2004 et 897 milliards en 2005.

Entre 2003 et 2004 le chiffre d'affaire global augmente de 4,35% et de 13,72% entre 2004 et 2005.

En 2003, les entreprises manufacturières détiennent 49,23% du chiffre d'affaire contre 42,46% pour les entreprises extractives et 8,31% pour celles opérant dans la production et distribution d'électricité, de gaz  et d'eau.

En 2004, près de 58% (57,8%) du CA sont produit par ces entreprises. Cette performance des industries manufacturières est imputable à la fabrication de textile et d'article d'habillement (25,82% et 30,65% respectivement du CA en 2003 et 2004) et à celle des produits alimentaires, de boisson et de tabac (14,1% en 2003 et 16,44 % en 2004).

En 2005, les entreprises manufacturières produisent 46,7% du CA contre 45,1% pour les extractives. L'électricité- eau- gaz ne représente que 8,2%. Les principales branches de la section Fabrication dans l'ordre selon l'importance de leur CA en 2005 : l'industrie du textile- article d'habillement (20,82%) ; alimentaire boisson tabac (14,97%).

Les industries manufacturières, notamment celles qui travaillent dans le textile ou dans la production des produits alimentaires, de boissons ou de tabac ont un CA plus élevé. Ensuite viennent les extractives qui produisent plus de 45% du CA en 2005.

5- Valeur ajoutée (VA) :

La valeur ajoutée est la richesse créée par une entreprise au cours de son activité économique. Elle est obtenue en faisant la somme des éléments suivants : les frais de personnel, les impôts et taxes, les frais financiers, la dotations aux amortissements et le bénéfice brut d'exploitation.

L'ensemble des unités industrielles a réalisé comme VA environ 302,6 milliards de franc CFA en 2003, 283,5 milliards en 2004 et 301,2 milliards en 2005.

Il se dégage de l'observation du tableau 14 une diminution de la VA globale entre 2003 et 2004 de 6,3% entre 2004 et 2005.

Tableau14 : Répartition de la VA par branche d'activité et par année d'activité (en millions de FCFA) de 2003 à 2005.

Branches d'activités

2003

2004

2005

Valeur

%

Valeur

%

Valeur

%

Activités extractives

226207,68

74,75

173596,7

61,24

204536,75

67,9

Product, distribution électricité, gaz, d'eau

11169,41

3,69

19058,95

6,72

7542,23

2,50

Edition, imprimerie et reprod, enregist

3282,47

1,08

4045,49

1,43

4985,71

1,66

Fabri autres matériels de transports

915,98

0,30

2787,77

0,98

605,35

0,20

Fabri machines et de matériels électriques

3323 ,21

1,10

3385,69

1,19

2785,79

0,92

Fabrication meubles ;

366,19

0,12

515,39

0,18

272,01

0,09

Fabri papier, carton

73,94

0,02

82,80

0,03

88,82

0,03

Fabri produits alim, boisson et de tabac

24407,88

8,07

26695,60

9,42

27302,63

9,06

Fabrication de produits chimiques

2616,47

0,86

3644,43

1,29

2441,85

0,81

Fabri produits caoutc ou matières plastiq

2764,78

0,91

3341,13

1,18

3410,82

1,13

Fabrication textiles et d'articles d'habil

21925,34

7,25

40170,98

14,17

39839,65

13,23

Fabrication de verres, poteries et matériaux de constructions

41,97

0,01

46,12

0,02

61,57

0,02

Fabri ouvrages en métaux

4919,11

1,63

5436,38

1,92

6528,95

2,17

Métallurgie ; fonderie

606,98

0,20

652,30

0,23

716,61

0,24

Fabri cuir, articles de voyage ; chaussures

0,00

0,00

0,00

0,00

119,48

0,04

Total

302621,42

100,00

283459,79

100,00

301238,21

100,00

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

Les industries extractives sont celles qui apportent plus de VA avec 74,75% en 2003, 61,24% en 2004 et 67,90% en 2005. Les industries manufacturières se placent en deuxième position avec une contribution de 21,6% en 2003 ; 32,0% en 2004 et 29 ,6% en 2005. Elles sont dominées par la fabrication de textile articles d'habillement (13,23%) et la branche alimentaire boisson tabac pour 9,06%. La part des industries de la section production d'électricité, de gaz et eau est faible surtout en 2005 (2,5%).

a. Taux moyen de valeur ajoutée

Le taux moyen de VA par entreprise dans l'industrie est en hausse depuis 2003. Il est de 17,07% en 2003 ; 19,67 % en 2004 et 22,38% en 2005. Ce taux varie selon les branches d'activités et les années. Quelle que soit l'année, le taux moyen de VA de l'industrie extractive est le plus élevé : 21 ,68% en2003, environ 31% en 2004 et 2005. Les industries manufacturières ont leur taux le plus élevé en 2004(en moyenne 24,39%) et le plus bas en 2003 (18,75%). Le taux le plus bas en 2003 de ces industries est lié à ceux des activités de travail de cuir, des activités de fabrication d'articles de voyage et de chaussures (0,0% en 2003 et 2004) et à la Fabrication de papier, de carton et d'articles en papier ou carton (6,21%). Notons également que les activités de fabrication de produits alimentaires, de boissons et de tabac et celles liées au textile ont des taux peu élevés en 2003 (tableau15).

La performance des industries manufacturières en 2004 est dûe essentiellement à celle de la Fabrication d'autres matériels de transport (89,52%). Pour la production et distribution d'électricité, de gaz et eau ; le taux moyen est moins de 20% pour les années 2003 et 2005, il est de 26,5% en 2004.

Tableau15 : Répartition du taux moyen de VA (VA/CA) par branche d'activité (%)

Branches d'activités

Tx moyen

2003

Tx moyen

2004

Tx moyen

2005

Activités extractives

21,68

31,01

31,44

Production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau

19,48

26,45

18,33

Edition, imprimerie et reproduction d'enregistrement

24,58

25,56

27,53

Fabrication d'autres matériels de transports

26,97

89,52

21,62

Fabrication de machines et de matériels électriques

23,79

22,78

20,98

Fabrication de meubles ; activités de fabrication

16,44

18,86

14,94

Fabrication de papier, de carton et d'articles en papier ou en carton

6,21

6,31

6,12

Fabrication de produits alimentaires, boisson et de tabac

12,98

15,62

21,29

Fabrication de produits chimiques

27,01

25,76

18,52

Fabrication de produits en caoutchouc ou en matières plastiques

29,50

31,19

32,61

Fabrication de textiles et d'articles d'habillement

16,48

21,71

17,60

Fabrication de verres, poteries et matériaux de constructions

22,46

21,50

27,58

Fabrication d'ouvrages en métaux et travail des métaux

25,49

26,69

24,36

Métallurgie ; fonderie

11,88

11,61

17,65

Fabrication du cuir, fabrication d'articles de voyage ; de chaussures

0,00

0,00

16,26

Total

17,07

19,67

22,38

Source : recensement industriel 2006 (CPS industrie commerce).

b. Calcul des productivités marginales et moyennes :

La productivité moyenne est la capacité de production relative d'un facteur de production dans la production totale. Elle est obtenue en faisant le rapport de la production réalisée par les facteurs de production (capital, travail). Nos calculs de productivité moyenne se limiteront à celle la main d'oeuvre car on n'en dispose pas d'information pour évaluer le facteur capital ayant servi à la production.

PMl = PT / L ; Pme =PT/E ou

{PMl : productivité moyenne du travail,

PMe : productivité moyenne l'emploi,

PT : production totale 

E : emploi

L : travail (main d'oeuvre)

- La productivité marginale est le supplément de production découlant de l'utilisation d'une unité supplémentaire des facteurs de production (capital, travail). Sa formule est la suivante : Pmk= ÄPt /Äk et Pme= ÄPt/Äe

ÄPT : variation de la production totale

ÄK : variation du capital investi

ÄE : variation de l'emploi

Pmk : productivité marginale du capital

Pme : productivité marginale de l'emploi

 

Tableau 16 : Calcul de la Productivité moyenne de la main d'oeuvre en million de FCFA / personne.

Activités

2003

2004

2005

Activité extractive

311,69

217,19

296,19

Production et distribution d électricité de gaz et d'eau

47,21

53,74

66,64

Activité de fabrication manufacturière

25,19

30,35

22,13

Source : calculer

Le tableau ci-dessus montre que la productivité moyenne de la branche extractive est de loin la plus élevée. Elle est de 311,69 en 2003 ; 217,19 en 2004 ; et 296,9 en 2005. Par contre l'activité de fabrication manufacturière enregistre la plus faible productivité moyenne entre 2003 et 2005. Soit 25,19 en 2003 ; 30, 35 en 2004 et 22,13 en 2005.

Tableau 17 : Calcul de la productivité marginale du travail

Activités

2003

2004

2005

Activité extractive

24 ,92

-56,52

766,66

Production et distribution d électricité de gaz et d'eau

4250

6500

-81,81

Activité de fabrication manufacturière

5750

800

-45,45

Source : calculer

En 2004 la productivité marginale du travail est négative, de même pour les branches production et distribution eau- gaz et fabrication manufacturière en 2005.

Tableau 18 : Calcul de la productivité marginale du capital

Activités

2003

2004

2005

Activité extractive

96,51

-2,39

-191,66

Production et distribution d électricité de gaz et d'eau

-54,83

43,33

-10,34

Activité de fabrication manufacturière

29,87

141,17

142,85

Source : calculer

Le tableau ci-dessous montre qu'en 2004 et 2005 la productivité marginale du capital est négative pour la branche extractive ; et cette baisse s'explique par la baisse du cours de l'or sur le marché mondial que d'une non rentabilité des investissements dans les facteurs de production. L'activité de production et distribution d'électricité eau- gaz a connue en 2003 et en 2005 une baisse qui est due à la non rentabilité des investissements.

L'analyse de la première partie du thème a permis de dégager la structure de l'industrie malienne et leur poids dans le PIB.

Maintenant il importe d'étudier les actions entreprises en faveur du développement industriel. Ceci fera l'objet de la deuxième partie.

DEUXIEME PARTIE :

LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE AU MALI

La deuxième partie analysera la politique industrielle et les perspectives du développement industriel au Mali.

Chapitre I : La politique industrielle et les retombées économiques.

Les approches d'industrialisation utilisées jusqu'à ce jour par notre pays n'ont pas permis d'assurer un essor industriel durable. A titre de rappel, on retiendra que pendant les premières années de l'indépendance, l'industrialisation du pays a été fortement marquée par la création des Sociétés et Entreprises d'Etat pour les secteurs vitaux de notre économie (ciment, huile, tabac, sucre, peaux et cuirs, textiles, fruits et légumes, ...etc.). L'activité industrielle qui se définit par l'ensemble des activités économiques qui produisent des biens matériels par la transformation et la mise en oeuvre des matières premières était à cette époque, tournée vers la satisfaction des besoins de nos populations et décentralisée dans les régions économiques du pays (Kayes, Bamako, Sikasso, Ségou). Pendant leur démarrage, ces unités industrielles, propriété exclusive de l'Etat, ont contribué à la création d'un tissu industriel pourvoyeur d'emplois et de richesse nationale. Il est utile de noter qu'à coté de ces entreprises d'Etat et à la faveur du libéralisme économique prôné au début des années 1970, quelques rares opérateurs privés dont la figure emblématique a été feu Mamadou Sada DIALLO se sont lancés, mais timidement dans la création d'unités industrielles.

Au milieu des années 1970, les Sociétés et Entreprises d'Etat ont rencontré des difficultés au plan technique, financier et de gestion des ressources humaines, hypothéquant leur survie. Cette situation a amené l'Etat au début des années 80 à établir le diagnostic de ces unités et à conclure en 1987 avec les institutions de Bretton Woods un programme d'ajustement du secteur des entreprises publiques. En substance, le programme d'ajustement susvisé s'inscrivait dans le cadre du désengagement progressif de l'Etat du secteur productif au profit des privés (nationaux ou étrangers). Au début des années 90, l'Etat a résolument opté  pour un développement industriel basé sur l'initiative privée en limitant son rôle à la réglementation et à la création d'un cadre propice aux affaires.

Actuellement, la contribution du secteur industriel, malgré les atouts et les potentialités du pays dans le domaine agro-industriel, demeure encore faible dans la création de la richesse nationale. En effet, d'après les résultats du recensement industriel de 2003, ce secteur représentait 11% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2002 et seulement 6% ont été réalisés par les entreprises manufacturières. Cette situation dénote la fragilité de notre économie, car fortement tributaire des perturbations économiques internes et externes.

De ce recensement, on retiendra également que le parc industriel compte 243 entreprises industrielles en activité dont 79% sont détenues par les nationaux, 9% par les étrangers et 12% par les nationaux associés aux étrangers. Ceci dénote la faiblesse des investissements directs étrangers.

Le secteur industriel y compris la CMDT et les sociétés d'exploitation minières, dominé à 48% par les industries alimentaires, a réalisé en 2002 un chiffre d'affaires d'environ 616 milliards de F CFA et une valeur ajoutée de 241 milliards de F CFA. Le secteur emploie 13.127 personnes pour une masse salariale de l'ordre de 51 milliards de F CFA.

Par ailleurs, sur 653 projets agréés au Code des Investissements pendant la période (1998-2003), 338 relèvent du secteur industriel. Sur ces 338 projets d'investissement industriel, seulement 78 ont été réalisés.

La faiblesse des investissements industriels privés, notamment étrangers dans notre pays, est fortement liée au cadre des affaires peu attractif. Ce cadre se caractérise entre autres par :

- l'absence de zones industrielles viabilisées ;

- le manque d'infrastructures routières nécessaires à la distribution de la production ;

- l'état encore précaire du réseau ferroviaire indispensable à l'acheminement de certaines matières premières jusqu'à l'usine, et à l'évacuation de la production vers les grands centres de consommation ;

- une alimentation électrique insuffisante, notamment en terme de puissance et de disponibilité ;

- l'étroitesse et les difficultés d'accès au marché.

On notera également que les investissements industriels n'ont pas accru à cause notamment des coûts élevés des facteurs de production, de l'absence au niveau de l'administration publique d'une véritable culture de développement du secteur industriel et enfin de l'état ou de l'absence d'infrastructures de base.

Ces résultats à ce jour ont certainement peu varié au regard de la persistance des difficultés structurelles qui empêchent la relance de ce secteur et cela, malgré certains avantages accordés par le Code des Investissements, les efforts entamés dans la simplification des procédures administratives et un climat politique apaisé...etc.

Pour changer qualitativement cette situation et inverser la structure de notre économie au profit d'un secteur industriel fort, le Président de la République a instruit, entre autres au Gouvernement, à travers la lettre de cadrage du 23 octobre réactualisée et complétée par la feuille de route du 5 mai 2004, la mise en oeuvre d'une industrialisation rapide et soutenue sur la base de productions agro-sylvo-pastorales et cela pendant les quatre années à venir. La Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre du 10 juin 2004 devant les élus de la nation a précisé les objectifs opérationnels à atteindre pour la réalisation de cette directive présidentielle pendant la période susvisée.

Le présent document de politique d'industrialisation s'inscrit dans le cadre de ces différentes orientations et propose au Gouvernement les stratégies appropriées et les mesures à prendre pour atteindre efficacement les objectifs visés.

I- Objectifs et Stratégies :

Pour atteindre l'objectif global fixé, à savoir un développement industriel ordonné, rapide et durable permettant de créer 6.000 emplois industriels et faire passer la part du secteur manufacturier de 6% à 10% du PIB de 2004 à 2007, il est retenu les objectifs spécifiques suivants :

- la réalisation d'unités industrielles privées compétitives et porteuses de croissance rapide et d'emplois durables. Ceci se traduira par la création de trois (03) unités textiles, d'une sucrerie de 165.000 tonnes et d'autres entreprises pour 5.000 emplois permanents pendant la période susvisée ;

- la mise à niveau des entreprises industrielles existantes et la réhabilitation de celles en difficulté, entraînant la création de 1.000 nouveaux emplois industriels.

Dans le contexte actuel de la mondialisation, l'approche d'industrialisation la plus appropriée demeure sans doute celle qui permet la pénétration des marchés extérieurs et cela pour renforcer la compétitivité de notre économie.

Au regard des objectifs à atteindre, l'industrialisation rapide du pays reste possible en se référant à la stratégie de décollage industriel développée par certains pays, dont les conditions économiques étaient similaires aux nôtres. Certains de ces pays non producteurs de coton et souvent sans tradition culturelle dans le domaine du tissage, ont amorcé leur industrialisation sur les exportations des textiles.

A ce jour, le plan d'action sur les filières prioritaires (fruits et légumes, céréales, oléagineux, bétail et viande, cuirs et peaux, lait, coton, poisson, avicole), adopté en juillet 2001, rencontre des problèmes de mise en oeuvre en raison de la faiblesse des moyens financiers et surtout de l'immensité des actions à mener au regard du nombre élevé des produits à développer dans le temps imparti. C'est pourquoi, notre pays doit se consacrer au développement de quelques produits de ces filières notamment, ceux pouvant rapidement disposer d'un avantage réel de compétitivité. Cette discrimination positive est nécessaire, d'une part, en raison des exigences liées à l'ouverture actuelle des marchés et d'autre part, pour tirer un meilleur avantage des facilités d'accès aux marchés des pays développés. Ces facilités sont par ailleurs limitées dans le temps.

Compte tenu de l'étroitesse du marché local et des facilités d'accès actuelles, notre pays dans sa stratégie d'industrialisation doit axer ses efforts sur le développement des filières agro-industrielles qui assurent des revenus d'exportations significatifs. Autrement dit, il s'agit de pouvoir écouler sur les marchés extérieurs des produits manufacturés compétitifs. La réalisation de cet objectif de compétitivité se traduira également par la reconquête du marché national.

Pour ce faire, la stratégie à adopter pour une industrialisation rapide et soutenue, basée essentiellement sur la réalisation d'investissements productifs privés (nationaux et/ou étrangers) et un meilleur accompagnement de l'Etat, se résume comme suit :

A court et moyen termes, il s'agira de :

- développer les filières riz, sucre, viande, mangues, pour l'exportation vers les marchés des pays voisins et ceux de la Méditerranée ;

- susciter l'émergence d'entreprises industrielles d'exportation réalisées à partir d'investissements étrangers directs en vue de mieux tirer profit des avantages des facilités actuelles d'accès aux marchés de l'Union Européenne, des Etats-Unis d'Amérique, du Canada ...etc. A cet effet, les filières à développer demeurent les textiles, les fruits et légumes et le karité ;

- promouvoir la création d'unités de valorisation des ressources du sous-sol comme la cimenterie, l'usine d'engrais, en vue de leur substitution aux importations;

- poursuivre avec efficacité les programmes et reformes en cours (justice, éducation, transports, énergie, zones industrielles, financement,...etc.). Il conviendrait également de veiller à l'élaboration et à la mise en oeuvre des mesures sectorielles de l'UEMOA prévues en accompagnement de l'application du Tarif Extérieur Commun (TEC). Les initiatives doivent porter aussi sur le NEPAD pour l'amélioration des infrastructures ;

- garantir un approvisionnement régulier des industries en matières premières locales ( en quantité et en qualité ) et assurer une relative stabilité de leur prix ;

- mettre un accent particulier sur les programmes de mise à niveau des entreprises industrielles et de certification de conformité des produits aux normes. Egalement, il conviendrait de renforcer la formation professionnelle et de promouvoir les technologies appropriées auprès des industriels ;

- l'industrialisation doit s'accompagner de la lutte efficace contre la fraude, la contrefaçon et la concurrence déloyale.

De façon spécifique, pendant cette période, le portefeuille des projets retenus pour être réalisés est le suivant :

- un complexe sucrier à Markala

- une fabrique d'engrais phosphatés

- une fabrique de fertilisants bactériens (engrais organique)

- une cimenterie

- deux filatures

- une unité de confection de vêtements

- cinq unités de production de concentré de tomates et jus de fruits

- deux rizeries modernes

- trois unités de transformation d'amandes de cajou et de sésame

- trois unités de transformation de la viande rouge

- deux unités de production d'aliment bétail

- une fabrique d'articles en cuir.

Les réflexions en cours au niveau du Ministère de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille permettront de déterminer les unités de transformation du karité à créer.

A long terme, il s'agit après les quatre ans de renforcer la base industrielle à travers les stratégies retenues dans le cadre du projet « Sources de Croissance » en cours d'élaboration.

II- Les résultats obtenus et les Contraintes :

Le développement industriel de notre pays, malgré les efforts continus d'amélioration du cadre des affaires, demeure confronté à des contraintes objectives qui sont à la base du peu d'attrait des investisseurs, notamment étrangers pour notre pays. Ces contraintes sont essentiellement dues à la qualité des facteurs de production, liée notamment à l'état des infrastructures. Le pays, à travers divers programmes en cours, est entrain d'améliorer lesdits facteurs et le cadre des affaires (énergie, communication, transports, financement, zones industrielles, assainissement, formation, santé justice, simplification des procédures administratives, dialogue Etat/Secteur Privé). Toutefois, les résultats tangibles de ces différentes réformes ne seront pas perceptibles à court terme. C'est pourquoi, pour la réalisation des objectifs d'industrialisation fixés pour les quatre années à venir, il conviendrait, tout en poursuivant de façon efficace les programmes et reformes en cours, de trouver la solution relative à la disponibilité de terrains industriels disposant au moins d'électricité, d'eau, de téléphone.

A cela s'ajoutent de façon spécifique, les difficultés dans l'approvisionnement en matières premières locales. A ce titre, on peut citer le cas de la fibre et de la graine de coton dont les prix sont instables et l'approvisionnement peu rassurant en quantité suffisante dans le contexte de la libéralisation en cours de la filière coton. Cette contrainte décourage les promoteurs industriels intéressés par ce secteur.

Les autres contraintes auxquelles les entreprises existantes sont confrontées sont d'ordre interne et/ou relèvent de l'environnement externe. Les contraintes internes identifiées peuvent se résumer comme suit :

- la mauvaise gestion d'entreprise ;

- l'absence le plus souvent de politique de qualité dans les entreprises et la faible qualité des produits manufacturés ;

- la méconnaissance des marchés des pays développés et des opportunités offertes par les accords multilatéral et bilatéral ;

- les équipements de production le plus souvent vétustes et par ailleurs insuffisamment entretenus.

Pour les contraintes de l'environnement externe entravant la compétitivité des entreprises existantes, on peut retenir :

- le coût élevé des facteurs de production (électricité, eau, télécommunications, transport ...etc.) ;

- l'absence de structures de certification des normes ;

- le faible niveau de qualification de la main d'oeuvre ;

- l'accès difficile au financement ;

- la fraude, la concurrence déloyale et la contrefaçon.

Chapitre II : Les orientations actuelles du développement industriel

Déjà, les perspectives au-delà de 2007, dans les domaines de l'énergie, de l'éducation, de la formation professionnelle, des transports, des télécommunications, de l'agriculture et de la santé, permettent de fonder un optimisme en ce qui concerne l'amélioration des conditions de compétitivité de nos entreprises, autrement dit offrir un meilleur environnement à nos entreprises industrielles pour les rendre plus compétitives dans un contexte de mondialisation .

-Dans le domaine de l'énergie :

Au delà de 2007, le programme de raccordement de la Société Energie Du Mali envisage la réalisation des lignes 225 KV Sikasso-Bougouni-Ouélessebougou-Kodialani (2nde phase du projet d'interconnexion Mali Côte d'Ivoire), la ligne moyenne tension Ansongo-Bourem-Gao qui permettra d'alimenter l'usine d'engrais à partir de la future centrale hydroélectrique de Toussa, la ligne Kéniéba-Sadiola.

-Dans le domaine de l'éducation et Formation Professionnelle :

La 3ème phase du Programme d'Investissement Sectoriel de l'Education (PISE) s'étalera de 2008 à 2010 ; parmi les axes prioritaires figurent l'enseignement professionnel adapté aux besoins de l'économie, un enseignement secondaire général et technique rénové et performant, un enseignement supérieur de qualité, répondant à des besoins prioritaires et aux coûts maîtrisés.

En ce qui concerne les impacts attendus du Programme Décennal de Développement de l'Education, le taux de réussite au DEF devra varier de 32% en 2004 à 44% en 2008 tandis que le taux de redoublement variera de 22% à 13%.

S'agissant de la formation professionnelle, il est prévu la disponibilité d'une main d'oeuvre qualifiée aux normes internationales, un atout important dans l'attraction des investisseurs, notamment étrangers.

Les besoins des différentes unités seront examinés par le Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle en collaboration avec le Ministère chargé de l'Industrie et les autres départements concernés.

-Dans le domaine des télécommunications :

La concurrence dans le secteur est aujourd'hui une réalité dans notre pays depuis l'avènement du second opérateur privé, Ikatel. De janvier 2003 à nos jours, la SOTELMA a consenti des réductions sensibles des tarifs de communications sur son réseau fixe et mobile.

Des baisses de tarifs, d'un taux allant jusqu'à 10% par an, sont envisagées.

Pour l'ensemble des projets d'industrialisation retenus pour la période 2004 - 2007, il faut noter que des infrastructures de télécommunications existent dans toutes les localités retenues pour leurs implantations.

-Dans le domaine de l'agriculture :

Le schéma directeur de développement de l'Office du Niger prévoit l'augmentation des superficies de 120.000 ha d'ici l'an 2020. Les projets agricoles au-delà de 2007 sont notamment : le Projet de Développement Agricole le long de l'axe routier Konna-Korientzé-Tonka; le Projet de Mise en Valeur du Système du Faguibine, le Projet TAOUSSA. La plupart de ces projets visent l'accroissement de la production de riz, ce qui favorise l'implantation de rizeries modernes.

-Dans le domaine de la santé :

Dans le domaine de la santé, les stratégies visent à réduire en moyenne le taux de mortalité infantilo-juvénile de 20% entre 2001 et 2008, celle maternelle de 43%.

I- Mesures à prendre :

Pour l'atteinte des objectifs fixés et la mise en oeuvre des stratégies formulées ci-dessus, les mesures à prendre pour une industrialisation rapide sont :

1-Mesures générales :

A court et moyen termes, on peut retenir ;

- les exonérations sur les droits de douanes, le renoncement à la TVA pour les équipements et les matériaux de construction des projets industriels. A titre de rappel, les projets agréés au régime de la zone franche du Code des Investissements dont 80% au moins de la production est destinée à l'exportation, bénéficient déjà de ces avantages. Les autres projets industriels en bénéficient également mais à la demande des promoteurs en ce qui concerne les équipements. Au regard de l'orientation stratégique retenue portant sur la promotion des entreprises notamment textiles tournées principalement vers les exportations, l'incidence financière de cette mesure est peu significative pour l'Etat.

Les exonérations supplémentaires qui devront être accordées par l'Etat aux projets retenus pour la période 2004 - 2007 ont été évaluées à 29 017 527 352 FCFA dont 6 308 158 120 FCFA en droits de douane, et 22 017 527 352 FCFA au titre de la TVA. Cependant, dès le premier exercice de leur exploitation, ces unités verseront à l'Etat, un montant total d'impôts et taxes équivalant à 27 476 015 876 FCFA, soit un écart de 1 541 511 476 FCFA. En clair, dès la 2eme année, l'Etat encaissera des recettes fiscales très importantes de ces projets (Voir tableaux en annexe).

- la mise en place par l'Etat de mécanismes garantissant l'approvisionnement correct des unités en matières premières locales et à l'acheminement de la production vers les marchés. Le transport constitue un élément important du développement et de la compétitivité de l'économie. A cet effet, la politique des transports du Mali vise le désenclavement aussi bien intérieur, qu'extérieur. Le résultat escompté est l'amélioration de l'état des infrastructures existantes (routières, ferroviaires et aéroportuaires).

- Les activités du Projet d'Amélioration des Corridors de Transport débutera en octobre 2004 pour prendre fin en 2008. Ce projet vise le renforcement des transports internationaux en améliorant les couloirs de transport ferroviaire et routier entre le Mali et les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest et à maintenir l'accessibilité aux régions situées dans la partie nord de notre pays. A l'horizon 2008, Bamako sera reliée aux ports d'Abidjan, de Dakar, de Conakry et de Nouakchott par des routes bitumées facilitant du coup l'approvisionnement.

- Les travaux de réhabilitation de la route Kayes - Diamou - Bafoulabé, longue de 150 Km sont inscrits dans un programme prioritaire. Le coût global du projet s'élève à 26,970 milliards de FCFA. La réalisation des ces travaux permettra le démarrage de la réalisation de la cimenterie de Diamou longtemps bloquée pour manque d'infrastructures de transport. Le démarrage des travaux est prévu pour juin 2005 pour un délai d'exécution de 24 mois ;

- la conclusion avec les opérateurs économiques des conventions d'approvisionnement ainsi que la promotion des indications géographiques dans le cadre de la propriété industrielle ;

- la lutte efficace contre fraude, la concurrence déloyale et la contrefaçon ;

- la conduite efficace du Cadre Intégré pour le Commerce et l'accès aux marchés internationaux. En effet, le Cadre Intégré est le seul référentiel autour duquel l'ensemble des partenaires techniques et financiers (CCI, CNUCED, BM, FMI, OMC, PNUD, USAID) s'accordent à assister le développement du commerce dans le pays. Avec ce programme, les financements bilatéraux et multilatéraux sont facilement mobilisables ;

- la reprise effective des activités du Centre de Recherche et de Formation pour l'Industrie Textile, dénommé CERFITEX (ex ESITEX) et la pérennisation du FAFPA dans le cadre du renforcement de la formation professionnelle, la mise en place d'un fonds de promotion des investissements, l'adaptation et la modernisation du secteur des transports des marchandises, la réalisation des zones industrielles sur une superficie de 175 hectares dont 50 dans la zone de Dialakorobougou à 30 km de Bamako, la réalisation de 5.000 plates-formes multifonctionnelles, ( véritable infrastructure de base rurale) et la mise en oeuvre diligente des programmes décennaux en cours constituent des actions à entreprendre avec diligence ;

- la mise en oeuvre des programmes UEMOA en matière de mise à niveau de l'industrie, d'accréditation, de certification, de normalisation et de promotion de la qualité, l'élaboration de 200 normes nationales et la promotion accrue de la gestion de la qualité dans les entreprises. Le programme sous-régional permettra de doter notre pays de laboratoires accrédités pour la certification de conformité de nos produits aux normes et favorisera l'accès de nos entreprises aux marchés local et international ;

- enfin, le recentrage et l'actualisation du plan d'action des filières adopté en juillet 2001, autour de celles à développer dans le présent document.

A long terme, on peut noter le développement opportun des filières en fonction des résultats perceptibles des réformes entreprises et poursuivies pendant les quatre premières années, des exigences de l'environnement international et des stratégies retenues dans le projet « Sources de Croissance » .

A ce titre, nous pouvons déjà noter que notre pays avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers a mis en oeuvre un vaste programme de développement de l'Education à travers un Programme d'Investissement Sectoriel (PISE) pour une période de 10 ans. La 1ère phase se réalise de 2001 à 2004, la 2 ème de 2005 à 2007.

2- Mesures spécifiques :

Les mesures spécifiques concernent celles relatives à chaque filière. Il est important de noter que la gestion par filière implique tous les acteurs des maillons de la chaîne, de la production à la commercialisation. En effet, la filière relative à un produit constitue l'ensemble des activités y afférentes, jugées rentables pour les acteurs qui les exercent et génératrices de croissance et d'emplois. Les filières à développer sont les suivantes :

- la filière textile : elle demeure celle dont le développement urge au regard de la place du coton dans l'économie nationale et des difficultés y afférentes, de la faiblesse du niveau de transformation ( moins de 1%) et surtout du rôle de locomotive des unités textiles en matière d'industrialisation. . Il s'agira principalement à court et moyen termes de promouvoir l'implantation des filatures et à long terme celle des unités de tissage et de confection. Ces différentes réalisations s'inscrirons dans le cadre de l'exploitation des facilités de l'AGOA. Pour relancer cette filière, une des mesures incitatives à prendre à court et moyen termes est l'octroi d'une facilité visant à compenser le peu de compétitivité de nos coûts des facteurs de production ;

- la filière sucre : la 3ème sucrerie en cours de réalisation à Markala est à la phase des essais variétaux de canne. Le projet poursuit ses activités de recherche d'investisseurs pour sa réalisation. Cette nouvelle sucrerie constituera un véritable pôle de développement dans sa zone d'implantation. En effet, il est attendu du projet sucrier de Markala, le plus gros investissement agro-industriel avec 120 à 150 milliards F CFA, la création de 3.000 à 8000 emplois et le développement de plusieurs activités connexes pourvoyeuses d'emplois ruraux. Il s'agit par la réalisation de ce projet de satisfaire les besoins locaux et d'offrir une opportunité réelle de pénétration des marchés des pays voisins ;

- la filière riz : elle est inscrite dans les priorités en matière agricole avec l'aménagement de 50.000 hectares sur la période 2003-2007. Le programme quinquennal d'aménagement hydro - agricole met un accent particulier sur la maîtrise totale de l'eau pour l'irrigation. Il a été conçu pour satisfaire les besoins de notre pays en riz à l'horizon 2007. Pour une population estimée à environ 12 millions en 2007, ces besoins sont évalués à 528 000 tonnes, soit 765 217 tonnes de paddy (dont 10% pour les semences). A ce jour, 70% des financements nécessaires pour exécuter le programme sont acquis.

Cette croissance de la production doit s'accompagner d'un tissu industriel de transformation de cette céréale dans le but de le substituer aux importations mais également de le mettre sur le marché sous régional. Les mesures spécifiques consisteront à améliorer la qualité du riz des décortiqueuses privées, la réhabilitation des rizeries de l'Officie du Niger et de l'Office Riz de Ségou et de Mopti ;

- la filière bétail/viande : elle doit être développée en vue de l'exportation de la viande sur le marché sous-régional et dans les pays de la Méditerranée. Ceci nécessitera en amont un élevage de qualité. Au plan industriel, il s'agira pour l'Etat de promouvoir les investissements dans ce secteur. Le développement de cette filière s'accompagnera de la valorisation des cuirs et peaux dont la transformation en produits vestimentaires et en chaussures demeure une opportunité à promouvoir parallèlement ;

- la filière des oléagineux : elle sera axée à court et moyen termes sur la valorisation du karité qui recèle de beaucoup d'opportunités d'exportation. Une promotion efficace de ce produit est nécessaire en vue de son exportation aux Etats-Unis dans le cadre de l'AGOA ;

- la filière des fruits et légumes : elle doit être renforcée vers les marchés notamment de l'Union Européenne. En la matière, l'expérience de l'Agence pour la Promotion des Filières Agricoles (APROFA) doit être capitalisée. Les actions à entreprendre porteront sur la tracabilité des produits de cette filière ainsi que la mise en oeuvre des indications géographiques. Egalement, une attention particulière sera accordée aux questions de qualité, notamment en matière phytosanitaire ;

- les projets d'autres filières comme la cimenterie, les engrais en cours de promotion actuellement, pourront être concrétisés à travers la coopération avec certains de nos partenaires au développement.

II- Matrice de la mise en oeuvre de la politique d'industrialisation

(Voir l'annexe pour les tableaux)

Cette matrice fait ressortir au 31 décembre 2006 le point de la mise en oeuvre de la politique industrielle de notre pays adoptée par le Gouvernement le 17 novembre 2004.

A- Les composantes de la politique industrielle :

Toutes les actions contenues dans la matrice de mise en oeuvre de la politique industrielle visent à mettre à la disposition des intervenants dans le secteur un environnement saint afin de promouvoir les investissements dans les domaines porteurs de croissance. L'accent est aussi mis sur le maintient de l'existant par la réhabilitation des entreprises en difficulté.

Les principaux objectifs visés sont :

1- Réalisation d'unités industrielles compétitives et porteuses de croissance rapide et de création d'emplois durables ;

2- Mise à niveau des entreprises existantes et réhabilitation des entreprises en difficultés.

B- L'analyse de la politique industrielle :

L'industrialisation du pays, telle que souhaitée par les autorités, exige comme préalable la mise à disposition d'infrastructures et des facteurs de production les plus compétitifs. A l'état actuel des choses ce préalable est loin d'être réalisé :

Ø La non disponibilité de l'électricité pour les entreprises et son cout élevé ;

Ø Le cout de revient des consommations intermédiaires élevé à cause de la continentalité du pays ;

Ø Et la faiblesse de l'investissement.

Dans la matrice, les investissements sont surtout orientés vers les secteurs ayant connu des difficultés ou qui sont entrain de vivre des jours difficiles. C'est le cas de certaines unités du textile (COMATEX ,l'ITEMA, la CMDT) ; sucrières (SUKALA) , les usines de Diamou, de Bourem...

Des études approfondies sur le degré de compétitivité dans ces secteurs doivent être menées avec minutie avant tous nouveaux investissements pour ne pas connaître les mêmes sorts.

L'administration doit avoir une véritable culture de développement industriel. L'Etat doit se charger de l'amélioration des infrastructures et des incitations nécessaires à l'industrialisation. Le rôle du secteur privé national ou étranger consistera à mobiliser le financement nécessaire à la réalisation des projets industriels. Dans le contexte actuel où les facilités accordées aux pays en développement s'amenuiseront au fur et à mesure, une industrialisation rapide autour de produits manufacturés destinés à l'exportation paraît la voie la mieux indiquée. Cela permettra au Mali de ne pas être uniquement un marché de consommation pour les autres pays. Pour y arriver, le maître mot demeure le développement de l'esprit d'efficacité contributive de chaque intervenant pour la compétitivité de la filière.

Pour conclure cette deuxième partie du thème, nous dirons que les questions d'infrastructure dont souffrait le secteur industriel malien depuis ses 1ères heures sont toujours d'actualité. Une solution rapide doit être apportée à cette question pour que l'industrie malienne pusse être plus compétitive sur le marché régional et mondial. L'exploitation judicieuse des accords bilatéraux et multilatéraux (AGOA, NEPAD, la CEDEAO et l'UEMOA...) dépendra de la mise oeuvre de ces infrastructures.

La politique volontariste qui a prévalue jusque là doit céder la place à une politique d'investissement orientée vers les secteurs où les branches ayant une véritable chance de s'imposer dans le commerce mondial, car la vente doit couronner l'action de toute entreprise qui veut survivre.

CONCLUSION :

L'industrie malienne malgré son état encore embryonnaire ; Contribue énormément à l'économie nationale. En 2003 la part de l'industrie est estimée à 12% contre 11% en 2002, 2004 ; et 10% en 2005. La part des industries manufacturières dans le PIB est passée de 6% en 2002 à environ 3% de 2003 à 2005 De 2002 à 2006, les emplois permanents sont passés de 13.127 à 17.593 soit 4.466 nouvelles créations d'emplois. Les emplois permanents féminins représentent 7,3% en 2006 contre 8,8% en 2002 et l'investissement moyen par entreprise est supérieur à un milliard de FCFA dans les « Branches Activités Extractives et  Production et Distribution d'électricité-eau-gaz »durant la période 2003-2005.

La politique d'industrialisation aussi dans sa mise en oeuvre à permis d'enregistrer des progrès notables, notamment en ce qui concerne :

- L'amélioration des infrastructures de base ;

- L'octroi des avantages pendant la période d'investissement avec la modification introduite dans le code des investissements ;

- La révision du cadre institutionnel d'appui aux investisseurs par la création de l'agence de promotion.

Malgré les progrès sus- visés, force est de reconnaître que certains problèmes persistent et ils s'agissent :

v D'une part ;

Les problèmes environnementaux du secteur industriel sont préoccupants au Mali. Cela est dû à un mode de gestion inadapté des déchets industriels qui continuent de polluer l'eau du fleuve, l'air et même le sol engendrant ainsi, des risques graves pour la santé humaine, animale et végétale. Il semble que la loi n°01-020 du 30 mai 2001 relatives aux pollutions et nuisances visant en l'amélioration de la gestion des déchets industriels n'est pas bien appliqué au Mali.

Les entreprises dans l'exercice de leurs activités éprouvent d'énormes difficultés dont plus fréquemment cités sont :

-Le coût élevé de l'électricité

-Le coût élevé des matières premières

- La concurrence, la fraude et la lourdeur administrative.

v D'autre part

- Le problème de financement des entreprises et projets industriel

- La mise en oeuvre sélective par l'administration des avantages octroyés aux projets industriels

- Le non démarrage des activités de l'Agence de promotion des Investissements

- L'appui insuffisant au secteur textile, notamment la non généralisation de la décote sur le prix du coton fibre en faveur des industriels du textile et la non mise en oeuvre de valeur de référence instituée sur les tissus à l'exportation.

Recommandations :

Pour permettre au secteur industriel de répondre pleinement aux attentes et de participer à hauteur de souhait à l'essor économique nationale certaines dispositions doivent être prises. On peut citer entre autres :

D'une part :

- Des mesures à encourager l'investissement privé sont à prendre malgré la récente révision du code des investissements. Il s'agit entre autre de la mise en place des zones viabilisées et faciliter l'accès des entreprises au financement ;

- D'asseoir un tarif préférentiel d'électricité plus soutenable pour les industries ;

- D'assouplir d'avantage la lourdeur administrative ;

- La Création des zones industrielles aménagées et équipées d'outils de traitement de déchets industriels tels que les stations d'épuration des eaux usées ;

- La mise en place d'un mécanisme efficace de suivi et évaluation des questions environnementales du secteur industriel ;

- L'application de la loi n°01-020 du 30 mai relative aux pollutions et nuisances ;

- La sensibilisation des entreprises sur la nécessité d'une gestion approprié de leurs déchets (solides et liquides) industriels ;

- L'utilisation des moyens de protection adéquats par le personnel des entreprises industrielles contre les risques de pollution industrielle.

Et d'autre part pour terminer, un changement qualitatif dans le traitement des dossiers industriels doit être urgemment entrepris en y accordant toute l'attention requise pour inverser la tendance timide de la situation actuelle d'un secteur industriel.

BIBLIOGRAPHIE

1. Les ouvrages généraux :

- G. ABRAHAM-FROIS : Economie politique, 5° édition, Economica, 1992 ;

- LEXIQUE : Economie, 5° édition, Dalloz, 1995 ;

- G. ABRAHAM-FROIS : Micro-Économie, 2° édition, Economica ,1989 ;

- G. ABRAHAM-FROIS : Nouvelles perspectives, Economica ,1984.

2. Les rapports et manuels :

-COMPTE ECONOMIQUE DU MALI (Séries révisées 1994-2004, Résultats provisoires 2005, Résultats prévisionnels de 2006 et 2007) ;

- RECENCENSEMENT INDUSTRIEL 2006 : RAPPORT FINAL ;

-NOTE DE CONJONCTURE DE LA DNSI ;

- BULLETIN DE CONJONCTURE DE LA DNSI ;

-DOCUMENTS DE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE DU MALI ;

- DOCUMENTS DE COISSANCE ET FLUCTUATION.

ANNEXE

II- Annexe : Matrice de la mise en oeuvre de la politique d'industrialisation du Mali en 2006

1- Objectifs N°1 : Réalisation d'unité industrielle compétitive et porteuse de croissance rapide et de création d'emplois durable

MESURES A PRENDRE

INDICATEURS

NIVEAU D'EXECUTION AU 31 DECEMBRE 2006

OBSERVATIONS

Promouvoir la création d'usines textiles (filature et tissage), la réalisation du projet sucrier, d'usines d'engrais et de ciment, la transformation du riz, des fruits et légumes, de la viande et du karité. ;

-1 complexe sucrier à Markala ;

-1 fabrique d'engrais phosphatés ;

-1 fabrique de fertilisants bactériens ;

-2 filatures ;

-1 unité de confection de vêtements ;

-5 unités de production de concentré de tomates et de jus de fruits ;

-2 rizeries modernes ;

-1 unité de transformation d'amandes de cajou et de sésame ;

-3 unités de transformation de viande rouge ;

-2 unités de productions d'aliment bétail ;

-1 fabrique d'article en cuir.

- karité

-1 cimenterie

1. Nouvelles création :

- Le groupe ILLOVO SUGAR LTD a été choisi comme partenaire stratégique du projet. La convention déterminant la participation de différents actionnaires à été signé le 23 juillet 2005 à Bamako.La SOSUMAR à adopté son business plan le 19 janvier 2006. Les travaux d'extensions des pépinières (volet agricole), démarrés en mars 2006 se poursuivent dans la zone de sansading. Trente cinq hectares sont actuellement sous pivot. La recherche de financement se poursuit également auprès des bailleurs de fonds.L `usine aura une capacité de 180000 tonnes et le projet permettra de créer environ 10000 emplois. Le coût prévisionnel du projet est de 250,5 millions de dollars US soit environ 137 775 000 000 de FCFA, le capital social, 57 millions de dollars US soit environ 31 350 000 000 de FCFA. Plus 5 000 emplois permanents et saisonniers seront créés.

-Un accord a été obtenu pour le financement par EXIM BANK de chine d'une 3ème sucrerie de SUKALA SA. Le protocole d'accord de financement a été signé le vendredi 17 -11-2006. La capacité de production sera de 100 000 tonnes.

Pour la réalisation de l'usine d'engrais phosphates de Markala, des doutes ont été révélés quant a la capacité du partenaire chinois de l'Usine d'Engrais Chimique de Liaoyang, suite à la visite en chine du secrétaire général du Ministère de l'Industrie et du Commerce.A la demande de la Direction chinoise de la Coopération une note à été transmise à l'Ambassade du Mali à Pékin pour la recherche d'une autre partenaire.

Des partenaires potentiels parmi lesquels des Libyens et une société de droit Britannique CAMEC ont été également exprimés leur intérêt pour ce projet.

-Les équipements pour la réalisation d'une usine d'engrais par la société MARLAN'S Fertilizer Industrie Mali-SA ont été acheminé sur le site à ségou. Le permis environnement e été délivré par Ministère de l'Environnement de l'Assainissement.

- la Convention relative à l'implantation à Kati d'une unité de transformation du coton par la société COTEMA -SA a été signée le 26 mai 2006.

Suite à une requête soumise par COVEC-Chine en vue d'obtenir un financement préférentiel pour la réalisation d'une Industrie de Confection de vêtements du Mali (ICOMA) à Ségou, le Gouvernement Chinois a demandé d'élever le niveau des contacts entre les 2 pays pour l'aboutissement de la dite requête en vue de la réalisation de ce projet. Les emplois permanents à créer sont de l'ordre de 143 pour 14,5000milliars de FCFA d'investissements. En moyenne, 4000 à 5000 tonnes de coton fibre pourront être transformées par an.

Aucune réalisation

Aucune réalisation

- En collaboration avec l'Institut Royal des Tropiques des Pays-Bas, l'IER a mis en place un programme de transformation des produits agricoles dans la région de Mopti pour les filières échalotes, lait, poisson et sésame. Les locaux ont été inaugurés en mai 2006.

Aucune réalisation

- Les travaux pour la réalisation du projet SANA (Société Africaine de Nutrition Animal) à Fana précédemment à l'arrêt suite à des difficultés financières (surcoûts), ont repris. La production débutera en avril 2007 avec une capacité de production de 100 0000 tonnes par an.

-Une unité de production d'aliment bétail et d'huile de graine de coton implantée par la société AGROMA SA a démarré en avril 2005 sa production à Kita. Elle est le fruit d'un partenariat entre un privé Malien et un Indien. L'usine emploie environ 100 agents.

-La tannerie ADEBORIA Sahel est encours de réalisation à Ségou. Sa capacité de traitement est d'environ 7000 peaux par jour ;

-La tannerie Mamadou Keita est également en cours de réalisation à Bamako avec une capacité de traitement de 4000 FCFA.

- Une unité de transformation de karité a été enregistré à Doila et est fonctionnel. En outre, des actions de formation de groupements féminins et de sensibilisation des populations sont en cours dans les régions où des localités ont été identifiée : Kayes (Kita), Koulikoro (Bancoumana), Sikasso (kadiolo, Sikasso), Ségou (San, Bla, Ségou), Mopti (Djenné, Bankass) en vue de la mise en place des centres des collecte et transformation du karité et dérivés.

-A Niagdina (Kati), l'Association Mali Muso et une localité Française (Les Montils dans le Loire et Cher) ont signé une convention le 3 février 2006 pour la mise en oeuvre d'un projet pour la production du beurre de karité. La 1ère pierre de l'édifice devant abriter l'unité a été posée le 5 février 2006. La construction des locaux est terminée. Les équipements sont déjà acheminé sur le site seront bientôt installés

-Un permis d'exploitation et un permis environnemental pour la réalisation d'une cimenterie d'une capacité de production d'environ 600.000 tonnes dans la zone de Diamou ont été délivrés à la société WACEEM. Des négociations sont en encours pour la conclusion d'une convention d'établissement.

-LAFARGE Maroc a également présenté au MPIPME une étude pour la réalisation d'une cimenterie à Diamou.

2. Réhabilitation :

L'ex ITEMA a été réhabilitée par un opérateur économique Malien et est fonctionnelle depuis mars 2004 sous l'appellation BATEX-CI-SAU. 9 milliards d'investissements sont prévue sur 5 ans ainsi que la création de 777 emplois d'ici 2009. A ce jour , selon le promoteur plus de 7 milliards de FCFA ont été investis et environ 400 personnes sont employés.

Le promoteur de cette entreprise à également réhabilité au sein de son entreprise la filature.

3. Autres projets :

- Un projet relatif à l'installation d'une usine de production d'électricité a partir des résidus et balles de riz dans la zone Office du Niger (Ségou) est en cours de discussion entre le MIC, le MMEE, et le groupe Américain Schauffer et associâtes International LLC. Une étude de préfaisabilité est disponible. La CCIM s'est engagée a faire la promotion de ce projet afin d'y trouver un promoteur qui procédera a l'étude de faisabilité. Les équipements techniques sont disponibles. Ce projet pourra sentir de pole de développement pour les rizeries modernes

- Vingt sept huileries ont été créées à travers le pays, en majorité issues de délocalisation.

4. Actions de promotion industrielle :

-Les textes relatifs à la création de l'Agence de promotion des investissements (API) ont été adoptés par le Gouvernement en août 2005. Un appel à la candidature a été lancé pour le recrutement d'un directeur.

-Plusieurs délégations reçues au MIC et MPIPME ont manifestés leur intérêt pour la création d'entreprises industrielles au Mali et une douzaine de projets ont été agrées dans le domaine de l'agro-industrie.

La pose de la 1ere pierre de l'usine est prévue pour mars 2007.

La pose de la 1ere pierre de l'usine ést également prévue pour mars 2007.

-Dans le cadre del'augmentation du taux de transformation du coton produit au Mali,

La COVEC a été invité à présenter un étude actualisée de ce projet en vue de son financement sur la ligne de crédit de la BOAD par la Chine.

Environ 300 emplois directs et indirects seront crées.

-18 projets de petites unités d'aliments bétail ont été crées

Des dossiers relatifs à la transformation de peaux et cuirs bien ficelés se trouvent au Ministère de l'élevage et de la pêche

- L'entreprise Chinoise COVEC a , par lettre S/N du 16 août 2005 adressé à l' Ambassadeur du Mali à Pékin réitéré sa disponibilité pour la reprise et la relance de SOCIMA et UMPP.

Une mission conduite par le MIC a permis de dégager que l'huile produite par la majorité des huileries n'est pas raffinée et est impropre à la santé. Le rapport de ladite mission a été transmis au Premier Ministre pour suite à réserver

Accordé les exonérations (DD et TVA) sur les équipements et les matériaux de constructions des projets non agrées au régime de la zone franche.

 

La loi N°05-050 du 19 août 2005 a modifiée dans ce sens celle N°91-048 /AN-RM du 26 février 1991 portant Code des investissements. Elle est rentrée en vigueur depuis mai 2006. Elle permet d'exoré les droits et taxes sur les équipements et les matériaux de construction, d'allonger la période d'exonération de la contribution des patentes et l'impôt sur le bénéfice industriel et commercial

Des difficultés d'application sont constatées quant à l'exonération des droits et taxes sur les matériaux de constructions et des pièces de rechanges.

Mettre en place le fond de promotion des investissements.

 

L'étude pour la mise en place d'un fond de garantie a été validée. Le rapport est déposé au prés du Ministère de l'économie et des Finances en vue de son approbation par le comité macro-économique. L'étude pour la création d'un fonds National d'Investissements a été transmise pour examen

Par une réunion inter ministérielle.

 

Contrôler la qualité des équipements pour éviter l'importation de technologies polluantes

Tout équipement est soumis avant exploitation à la réglementation sur l'environnement.

Les décrets n°514/P-RM du 9/11/04 et n°516/P-RM du 9/11/04 prennent compte cette préoccupation. Un décret portant réglementation de l'importation, de la commercialisation, de l'utilisation et de la réexportation des substances qui appauvrissent la couche d'ozone et des équipements les contenant a été adopté par le conseil des Ministres du 15/11/06 pour renforcé cette disposition.Un comité National d'Ozone sera crée pour appuyer le Ministère de l'environnement dans sa mise en oeuvre. Dans le cadre du contrôle des technologies polluantes, les actions du Bureau Ozones du MEA ont permis de reconvertir des équipements de FOFY Industrie.

Des dispositions devront être prises pour équiper les services compétents pour ce contrôle.

Renforcer la formation professionnelle.

Système de formation professionnel adopté aux besoins du développement industriel.

- Le CERFITEX est entrain de renforcer la formation professionnelle à travers son programme de formation :

*Promotion 2004/2005 : cycle ingénieur 1, cycle technicien supérieur 3, cycle brevet de technicien 2 ;

*Promotion 2005/2006 : cycle technicien supérieur 2, cycle brevet de technicien 2.

- Dans le cadre de l'élaboration de la phase 2 du programme d'Investissement sectoriel de l'Education (PISE), un avant projet de document de politique nationale de l'enseignement technique et de la formation professionnelle avec un accent particulier sur l'enseignement professionnel adapté aux besoins locales et nationale a été adopté et le projet lancé les 12 et 13 septembre 2006.La création de nouvelle filière est prévue pour l année scolaire 2006-2007 dans le domaine de l'Industrie et des Mines.

-Au niveau du Ministère en charge de la formation professionnelle, des programmes de formation professionnelle par apprentissage ont été validé.Plusieurs sessions de formation ont été organisées par le FAFPA, ANPE et les UFAE et plus de 475 agents et cadre ont été formées dans différent domaine

-Le FAFPA aide à promouvoir l'ingénierie de la formation au sein des entreprises, assure la formation continue des directeurs/responsables chargés des ressources humaines dans les entreprises. Elle donne maintenant la possibilité aux entreprises de pré financer leur formation une fois leur dossier accepté.

-Le Ministère de l'Industrie et du Commerce est membre du Comité d'Orientation de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (ETFP) qui est chargée du pilotage des activités d'élaboration du document de politique de cette instance en vue d'une meilleure prise en compte des préoccupations des industriels en matière de formation.

Réaliser le cadre intégré sur le Commerce et mettre en oeuvre le plan d'actions

Des bailleurs de fonds de novembre 2004 (BM, FMI, PNUD, OMC, CCI, CNUCED, USAID).

La matrice d'action du cadre intégré a été adoptée en décembre 2004.

Trois projets pilotes sont en cours d'exécution depuis mai 2005.

-le projet d'appui à amélioration de la qualité de la mangue à l'exportation ;

- le projet d'appui aux exportateurs de mangue ; 

- le projet d'appui à l'industrie culturelle.

Pour sa phase pilote, les zones d'intervention du projet sont Bamako, Sikasso Bougouni et Yanfolila. Au total 611 vergers ont été traités pour une superficie de 2000ha. Ce traitement a facilité les récoltes qui étaient inaccessibles à cause des organismes nuisibles.

-En 2005, la campagne d'exportation des mangues a enregistré 1722 tonnes exportées par voie maritime contre 1386 en 2004. Pour la campagne d'exportation de la pomme de terre, 1733 tonnes ont été exportées contre 1206 en 2004.

- En 2006, la campagne d'exportation a enregistré 1.437 tonnes de pommes de terre et 3.870 tonnes de mangues.

Le groupe d'exportateurs de mangues TEM basé à Sikasso a reçu la certification d'EurepGap pour la saison 2005-2006. 

Des formations ont été dispensées dans la filière riz, pomme de terre, mangue et anise.

Six (06) autres projets ont été retenus : le projet « Tourisme et NTIC », le projet « Industrie Créatives » et le projet « Mesures Sanitaires et Phytosanitaires ».

Une table- ronde des bailleurs de fonds a été organisée le 15 novembre 2006 en vue de valider ces projets.

Actualiser et relancer le programme de coopération avec l'ONUDI.

 

Le programme a été actualisé et adopté par le gouvernement du Mali le 7 septembre 2004.

- Par Ce programme, l'ONUDI a réalisé un centr. de transformation du karité inauguré le 15 octobre 2005 à Doila et un centre de transformation de fruits et légumes à Sikasso.

Des légumes ont été formées à l'utilisation des équipements et le centre est opérationnel.

-Deux métiers à tisser ont été mis à la disposition d'artisans (associations) qui ont été formés.

- Un microcentrale hydroélectrique est en cous de réalisation à Sirakorobougou (Sikasso)

-Un centre de transformation de fruits et légumes est en cours de réalisation à Ségou

 

Développer la compétitivité et soutenir la promotion commerciale des filières textiles, fruits et légumes.

Accès aux marchés sous régional, de l'UE des USA et du Canada

- Le MIC à travers le projet « Cadre Intégré pour le Commerce » oeuvre dans ce sens et de nouveaux projets élaborés pour l'amélioration des exportations.Le document du projet « Réduction de la pauvreté par l'exportation » a été finalisé. Les « journées mangues » ont été organisées les 12 et 13 septembre 2006 à Bamako, les « journées pommes de terre »à Bamako.

-La 1 ère pierre pour la réalisation d'un centre de conditionnement pour l'exportation des fruits et légumes a été posée à Yanfolila le 21 mai 2006 et les travaux de réalisation des bâtiments devant l'abriter sont en cours..

- La table ronde des pays francophones et lusophones éligibles à l'AGOA s'est tenue à Bamako en septembre 2005. A ce jour, 5 agréments à l'AGOA ont été délivrés.

Un atelier pour le renforcement des capacités des exportateurs maliens de textiles a été organisé à Bamako en septembre 2006. Aussi, le Mali a participé en août 2006 à Accra à un atelier de formation des centres de ressources de l' AGOA et à la Foire Textiles des pays couverts par le WATH (West Arica Trade Hud).

Pour le visa categorie9, des fiches techniques ont été élaborées et déposées auprès de l'USAID.

-l'étude relative à l'accès aux marchés dans les accords de partenariat économique APE/UE/ACP est disponible. Le Mali participe aux rencontres du Comité de Suivi des Négociations APE dont la dernière s'est tenue à Niamey le 6 octobre 2006.

- La 4 ieme édition des journées Maliennes de la Qualité et de la Normalisation s'est tenue du 20 au 21 décembre 2005 à Bamako. L'avis pour les compétitions au titre de 2006 a été lancé.

-Le Salon des Inventions et Innovations Technologiques a été organisé du 13 au 15 septembre 2005. Des prix dont ceux du meilleur inventeur et du plus jeune inventeur ont été attribués.

L'UEMOA Aa apporté son appui pour l'accréditation de 3 laboratoires..

Le représentant du MIC participe activement aux réunions du comité de suivi de l'agenda pour l'amélioration de la compétitivité de la filière coton dans l'UEM

Adopter une politique approprié de pénétration du marché de de l'Union Africaine en riz, sucre, viande et fils

Exportation effective du riz, du sucre, de la viande et des fils

Pour ses exportations, la COMATEX-SA a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires (fil et tissu) de 522 500 000 FCFA et 203 000 FCFA au 31 octobre 2006.

-FIFTINA-SA a exporté du fil en 2005 pour un chiffre d'affaire de 120 895 812 FCFA et 2006 pour 143 466 711 FCFA.

-Pour BATEX-CI-SAU, ces montants ont été de 20 000 000 FCFA en 2005 et 22 799 909 FCFA (tissu).

Le MIC et le MPIPME encouragent toute initiative tendant à favoriser la pénétration de nos produits sur le marché de l'UEMOA

Moderniser et adapter les moyens de transport des marchandises et réaliser effacement la concession des Aéroports du Mali

Aéroport du Mali concédés, professionnalisation des transporteurs routiers.

Le financement de la route Kayes-Bafoulabé pour un montant total de 26,970 milliards de FCFA est bouclé. Les résultats de l'appel d'offre pour les travaux ont été soumis à l'avis des bailleurs de fonds. Le démarrage des travaux est prévu pour le 4eme trimestre 2006.

-Au total, 1005 véhicules ont été acquis à des conditions favorables accordées par l'Etat dans le cadre du renouvellement du parc des transporteurs routiers.

-La distribution de cartes professionnelles pour les transporteurs se poursuit.

-La concession de l'aéroport des Aéroports du Mali n'a plus été retenue.

-les préparatifs pour la mise en place du Conseil Malien des transporteurs Routier prévue pour décembre 2006 sont en cours.

Assurer avec la régulation du secteur des télécommunications.

Maîtrise des tarifs de communication.

Le Comité de régulation des télécommunications, conformément à ses prérogatives s'assure régulièrement que les tarifs appliqués sont conformes à la réglementation en vigueur et tient compte des intérêts des consommateurs.

La décision n°005--002 : MCNT-CRT du 3/2/2005 a fixé les nouveau tarifs d'interconnexion sur la base desquels les récentes baisse des tarifs ont été déterminés.

Une étude a été lancé par le MCNT pour recueillir des informations relatives l'appréciation du niveau de satisfaction des consommateurs et utilisateurs GSM dans le secteur des télécommunications.

 

Réaliser des zones industrielles viabilisées et réhabiliter la zone industrielle de Sotuba.

Réalisation de 200 ha à Dialakorobougou, des 175 ha dont 50 en zone franche de la zone industrielle de l'Aéroport de Bamako-Senou et création d'une station de traitement des eaux usées à Sotuba.

Dans le cadre de la réalisation des zones industrielles, les travaux ci après ont été effectués :

Zone industrielle de Dialakorobougou :

-Les études d'aménagements et de viabilisation, délimination, bornage, balisage et travaux topographiques sont terminées. Le plan a été approuvé et appliqué. Un titre foncier de 200 ha a été crée et les travaux de viabilisations débuteront en janvier 2007.Le dossier d'indemnisation des personnes touchés par les travaux en cours d'examen par le Gouvernement.Ce pendant, dans le cadre du projet « Source de Croissance », une nouvelle étude de faisabilité sera effectué avec l'appui de la Banque Mondiale pour voir si cette zone industrielle sera opportune en plus de celle aéroportuaire de Bamako-Senou.

Zone aéroportuaire de Bamako-Senou :

La délimination et bornage de cette zone (175 ha) sont terminés. Le recrutement d'un consultant chargé des études d'aménagements de cette zone est en cours.

Station de traitement des eaux usées à Sotuba :

Les travaux de station d'épuration des eaux usées de la zone industrielle de Sotuba démarré en juillet 2004 sont terminés. Deux entreprises (SONAP et PEM) ont été déguerpies ; elles ont reçu chacune 500 millions de FCFA comme 1ére tranche du montant de leur indemnisation.

La mise en exploitation de la station est prévue pour janvier 2007.

 

Etendre le projet plate forme Multifonctionnelle aux autres régions du pays.

Réalisation de 500 plates formes multifonctionnelles.

Le nouveau programme pour les plates formes multifonctionnelles par le conseil des Ministre du jeudi 21/12/2005 a pris en compte l'extension souhaitée. Ce projet couvre présentement les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti, Gao et Tombouctou.

 

Promouvoir la création des abattoirs et des entrepôts frigorifiques à Kayes, Sikasso, Bamako, Gao.

 

L'entrepôt frigorifique de l'aéroport de Bamako-Senou a été réhabilité et est fonctionnel depuis janvier 2006. La construction des annexes est en cours. Un mini abattoir a été aménagé à Tènin (Sikasso). En matière de volailles, 5 chambres froides ont été réalisées dont1 à Kayes, 1 à Kati, 1 à Sikasso, 1 à Ségou et 1 à Mopti

L'abattoir de Kidal en mauvais état devra etre réhabilité.

Renforcer les équipements des installations des entrepôts Maliens.

Baisse des coûts des prestations portuaires

La réception provisoire des travaux d'extension de la plate-forme de stockage, des quais de chargement, ponts-bascules des Entrepôts Maliens au Sénégal a été prononcée le 26 août 2005. Un aménagement supplémentaire de 5 000 m2 est en cours de réalisation. Les travaux de clôture et de dallage d'un parcelle de 5 992 m2 octroyée au Mali par le Gouvernement du Ghana au niveau du domaine portuaire ont démarré en août 2005. Le financement des travaux (Fonds TRIE de la CCIM) est bloqué présentement à cause de la crise qui sévit à la CCIM.

La construction de la clôture du domaine des Entrepôts Maliens du Togo est terminée.

Les travaux d'extension de la plate de la plate forme de stockage des Entrepôts Maliens au Sénégal (EMASE) sont terminés y compris l'utilisation des ponts bascules et des quais de chargements. Un aménagement supplémentaire de 5000 m2 est en cours.

 

Interconnecter au réseau d'électricité Sikasso, Bougouni et koutiala.

 

Les localités actuellement desservies par EDM-SA en réseau inter connecté sont : Bamako, Kati, Koulikoro, Doila, Fana, Yanfolila, Kalana, Sélingué, Ségou, Markala, Kayes, Kita et Manentali.

L'étude relative à l'extension du réseau EDM à Sikasso, Bougouni et Koutiala est très avancée.

L'inter-connection Mali Cote d'Ivoire a pris du retard à cause de la crise Ivoirienne. Une mission de L'EDM se rendra dans les prochains jours en RCI afin de « réchauffer » ce dossier.

La réalisation de la ligne Kayes Diamou Sadiola a fait l'objet de plusieurs réunions au cours desquelles des progrès considérables ont été réalisés et des consensus dégagés sur de nombreux points dont le tracé de la ligne, les caractéristiques techniques de la ligne de 150KV gérable en 90KV, la répartition de la prise en charge des parties de l ouvrage entre EDM et la Mine d'or de Sadiola, le préfinancement de la réalisation de la ligne par Sadiola et les conditionnalités de remboursement.

Assurer le raccordement de toute entreprise dans les filières retenues, situées dans le périmètre de la concession de EDM

 

Un poste est prévu à Diamou

 

Mettre en oeuvre de façon efficiente les programmes décennaux de la justice, de l'éducation et de la santé.

 

Le lancement officiel du CD- rom portant code et textes usuels du Mali a été effectué suivi de sa distribution gratuite. Un grand pas a été ainsi franchi dans l'accès et la maîtrise des lois, l'amélioration du traitement des dossiers et de la qualité des décisions de justice.

Le taux de couverture sanitaire : le nombre de CSCOM est passé de 605 (2002) à 751 (en mars 2006). Le taux de consultations prénatales est passé de 54% à 74%.

 

Etendre à tous les promoteurs d'usines textiles des avantages spécifiques.

 

Par la lettre N°0973/MEF-SG, du 25 octobre 2006 le Gouvernement a accordé à BATEX-CI-SAU une décote de 30% à l'image de FITINA SA.

FITINA SA bénéficie déjà d'une décote de 30%.

Une mesure d'ordre général n'a pas encore été prise dans ce sens.

2- OBJECTIFS N°2 : Mise en niveau des entreprises existantes et réhabilitation des entreprises en difficultés.

MESURE A PRENDRE

INDICATEURS

NIVEAU D'EXECUTION AU 31 DECEMBRE 2006

OBSERVATIONS

Finaliser et faire adopter le programme réhabilitation et mise à niveau des entreprises

Le programme réhabilitation et mise à niveau des entreprises mis en oeuvre.

Le programme de réhabilitation et mise à niveau des entreprises industrielles a été lancé le 6 mai 2005. Le comité de pilotage a été mis en place et est opérationnel. L'ONUDI et le CDE participent au financement de sa mise en oeuvre.

Plusieurs entreprises ont déjà transmis au Coordinateur leur demande d'adhésion et 7 ont été sélectionnées pour suivre une formation qui a démarré le 6 novembre 2006, assurée par Consorptuim EUROCONSULT/BEFACO.

 

Renforcer l'information technologique des unités industrielles

 

-Au niveau du MCNT, le renforcement de l'information technologique des unités industrielles est pris en compte par l'Agence des Technologies de l'Information et de la Communication (AGETIC) créée par la loi n°05-002 du 10/01/2005 et le décret n°05-50/P-RM du 08 février 2005.

-La Cellule d'Information Technique créée au CNPI en fait aussi est une tache quotidienne.

- Le salon des inventions et innovations technologiques s'est tenu à Bamako en septembre 2005.

 

Assurer la pérennisation du FAFPA, redémarrer le CERFITEX et promouvoir les centre de formation en technologie

Formation continue des agents assurée.

Le FAFPA en tant qu'EPA est une structure pérenne qui assure cette formation. Des actions du Gouvernement ont permis le renforcement des capacités de financement de ce fonds.

Le CERFITEX a été créé en janvier 2004 en remplacement de l'ESITEX a déjà démarré.

 

Mettre en place des produits financiers adaptés au financement des entreprises.

 

Le fond de garantie « Crédit Initiatives » a été mis en place.

La mise en place d'un Fonds National de Garantie est en cours.

 

Identifier la lutte la fraude et la concurrence déloyale sous toutes ses formes

Marché assaini.

-Le Comité Interministériel d'Orientation et de Suivi des Actions de Lutte contre la fraude et les pratiques de concurrence Deloyable a été crée le 5 février 2005.

-La Commission Nationale de Lutte contre la Fraude et Pratique de concurrence Deloyable a été crée le 25 avril 2005 et un plan d'actions a été adopté. Des sketchs de sensibilisation ont été élaborés et diffus à la télé .Elle a instruit aux services techniques, des actions concernant plusieurs produits dont le tissu fancy, les piles, les cigarettes, les pattes dentifrice, les cassettes audio, les produits pharmaceutiques et les conserves. Elle dépose chaque trimestre un rapport d'activités.

Des commissions régionales de lutte contre la fraude ont été créées.

- Dans le cadre de leurs missions habituelles, les services de la DNCC et de la Douane ont effectué d'importantes saisies de produits frauduleux, périmés ou avariés.

 

Tableau : Indice Harmonisé de la Production Industrielle de 2003 à 2007

Trimestres

Ensemble

Extractive

Agro-aliment, et tabac

Textile et cuir

Bois et meuble

Papier-carton-édition-imprim

Pétrolière-chim-caout- plastiq

Verre,céramiq, matérieux const.

Industries métalliques

Fab-machines matériels tous typ,

Electricité, gaz et eau

Pondé.

10000,0

5519,4

1304,7

1550,2

17,0

10,4

206,8

1,7

349,2

251,9

251,9

T1-03

143,6

117,2

113,8

283,1

113,7

123,1

222,3

1026,8

111,9

79,8

116,0

T2-03

113,0

114,7

95,7

94,2

172,4

122,0

198,4

1807,4

120,6

106,7

137,9

T3-03

92,5

105,1

77,4

6,2

98,4

124,9

282,8

164,1

153,0

111,4

114,7

T4-03

110,4

81,9

101,5

195,2

88,6

129,5

180,2

999,4

128,1

103,6

131,7

T1-04

124,0

80,3

118,5

281,5

100,6

273,4

218,4

1721,9

89,2

94,9

124,5

T2-04

114,2

73,7

122,9

193,5

101,5

229,3

321,4

1713,9

152,5

107,2

153,7

T3-04

79,3

69,2

97,6

51,1

50,1

220,4

156,2

1238,9

109,5

98,7

131,7

T4-04

128,6

112,5

115,8

192,9

81,4

225,0

126,9

 

127,0

106,2

145,0

T1-05

133,6

96,8

121,9

271,2

73,7

224,6

212,0

 

125,3

71,2

143,1

T2-05

116,2

92,5

107,0

178,7

48,9

258,4

137,0

 

127,8

96,4

169,6

T3-05

88,0

93,9

109,9

5,2

68,1

237,2

121,0

 

117,7

107,4

143,8

T4-05

131,8

98,2

141,8

225,7

39,7

229,6

220,3

 

121,1

102,0

158,6

T1-06

138,7

96,6

165,4

263,0

19,7

169,1

166,8

 

144,4

98,7

149,9

T2-06

119,5

103,4

145,5

109,2

27,7

245,2

173,2

 

155,3

111,7

182,7

T3-06

92,7

95,0

122,0

4,3

25,3

182,9

173,6

 

123,4

118,0

160,2

T4-06

119,7

92,6

141,0

168,7

25,0

433,9

231,0

 

107,6

87,6

162,7

T1-07

133,8

79,0

177,5

269,6

23,0

377,9

248,6

 

131,0

86,2

164,0

T2-07

89,8

69,0

112,5

40,9

19,6

137,3

478,6

 

156,4

88,0

164,6

T3-07

88,2

85,2

125,0

5,5

15,3

153,5

261,7

 

136,4

78,0

148,7

T4-07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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