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Attributions des prénoms nouveaux en RDC:cas des enfants nés au cours de la guerre civile de décembre 1998 à  novembre 2000

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par Anouar Jodel Givner Bouamoutala Samba
Université Marien Ngouabi du Congo-Brazzaville  - Maà®trise 2010
  

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II.1.2. L'entente comme obligation

En se plaçant au centre des problèmes qui préoccupent la prénomination, nous pouvons mesurer un problème délicat qui dépend beaucoup plus de l'entente entre deux parents. Un sentiment tient la volonté des parents géniteurs d'aboutir à un prénom issu d'une entente pour arriver à un sentiment consensuel, qui leur permettra d'éviter des prénoms plus répandus. Ce phénomène est considéré comme un des premiers moyens qui a permis aux parents de prénommer leurs enfants en tenant compte de l'histoire vécue, la plupart des prénoms tournent pratiquement autour d'un phénomène de crise comme la guerre civile, souvent les enfants nés au cours de cette période peuvent porter les prénoms qui se prononcent de la même manière, mais s'écrivant de façon différente. C'est le cas de "Ça-Ira" et "Sayira" qui est un cri d'espoir qui veut dire même si aujourd'hui ça ne marche pas, l'avenir réserve des bonnes et grandes choses.

Partant des changements brutaux qui surgissent dans le système de prénomination, nous constatons l'apparition des nouveaux prénoms qui servent de comparaison aux anciens. Cette différence nous la faisons par rapport au système du passé qui nous a offert la possibilité de mieux visualiser le nouveau système de prénomination. Un autre problème pour les parents est celui qui vise à situer les phénomènes qui servent de prénomination dans un contexte plus long, à la fois religieux et générationnel.

II.1.3. L'influence des prénoms chrétiens

Pendant la période coloniale, le nouveau-né portait au moins deux noms. De ces noms, il y avait toujours un qui symbolisait soit la lignée, soit le vécu ou le ressouvenir; ce nom était lié à la tradition des géniteurs. Le nom qui jouait le second rôle celui que nous appelons prénom, était typiquement étranger, notamment chrétien. La colonisation comme l'évangélisation étaient des moyens qui ont permis aux blancs d'imposer leurs prénoms aux autochtones par le biais du baptême. Au cas où il s'agissait d'un nouveau-né, ces prénoms étaient attribués beaucoup plus par ceux qui sont issus des mariages chrétiens. La croissance et le développement du christianisme dans la société congolaise, ont modifié ce comportement. Ces prénoms n'étaient plus l'apanage des couples ayant fait des mariages religieux, mais de tous. Dans les représentations congolaises d'autrefois, même d'aujourd'hui dans une certaine mesure, porter le prénom chrétien signifie non seulement que la famille à laquelle on est issu où appartient le nouveau-né est une famille qui connaît et qui respecte les valeurs religieuses, mais aussi une manière devenue comme référentielle pour les Congolais car les prénoms chrétiens sont avant tout européens.

.Il faut reconnaître que ce système de prénommer a vu le jour grâce au contact qu'il y a eu entre l'Européen et l'Africain. A travers la signification de ces prénoms, nous lisons l'influence de l'évangile comme celle de la culture occidentale. Les entretiens que nous avons eus avec certains individus ayant la connaissance de l'histoire coloniale ou qui ont vécu à cette époque, nous révèlent que le prénom chrétien jouait un rôle protecteur qui était assuré par le Dieu, le Père, le créateur. Par contre, les autochtones non chrétiens qui acceptaient de donner les prénoms chrétiens à leurs enfants les " auraient exposé aux malédictions" et subissaient des injures auprès des missionnaires. Autrefois, ce climat était entretenu par le missionnaire qui rendait obligatoire le baptême, la conversion au christianisme avant de donner un prénom chrétien à l'enfant.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld