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Le finencement des pme pour la création d'emplois et la réduction de la pauvreté

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par Khadim NGOM
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise  2011
  

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SECTION II : Création d'emplois au Sénégal :

L'équation des entreprises formelles1

Chaque année près de 100000 personnes trouvent un emploi au Sénégal. Or 3000 d'entre elles seulement déclarent un emploi stable occupé dans une entreprise formelle ou dans l'administration publique. Les autres travailleurs sont le secteur informel, ce qui n'est pas surprenant ni dans les campagnes ni dans les villes en raison de l'exploitation du commerce et des services domestiques.

Pourquoi n'y a-t-il pas davantage d'emplois créés par le secteur formel de l'économie sénégalaise ? Comment motiver ces entreprises à embaucher davantage ?

1) Une croissance économique déséquilibrée :

La première réponse pointant à l'esprit est que le faible développement de l'emploi dans le secteur formel provient du manque d'expansion de ses entreprises. Pourtant, au cours de la dernière décennie, leur croissance a dépassé en moyenne 4%, à savoir pratiquement autant que celle du secteur informel. Par conséquent, si les entreprises formelles sénégalaises n'ont guère embauché (pour chaque point de pourcentage de croissance, la hausse de l'emploi n'a été que de 0,06%), c'est quelles ont préféré investir dans de nouvelles machines et technologies, reflétant en cela la tendance de l'économie mondiale. En d'autres termes, la croissance, meme si elle est nécessaire, ne s'est pas avérée etre une condition suffisante pour créer de nombreux emplois formels au Sénégal.

Un examen plus attentif nuance quelque peu cette première impression pour au moins deux raisons. D'abord, l'emploi a montré, dans certains secteurs, une sensibilité relativement forte à la croissance ou plutôt au manque de croissance. C'est ainsi que la crise rencontrée dans le secteur industriel- restriction de la SONACOS et du secteur textile a entrainé des pertes d'emplois significatives dans le secteur formel au Sénégal.

La deuxième raison est que le développement de l'emploi mentionné plus haut masque deux
flux agissant en sens inverse. Chaque année, le marché du travail a été en mesure de créer
12500 nouveaux emplois formels, même si, en parallèle, 9500 disparaissaient. Contrairement

1 Source : extrait du magazine : « les échos de la Banque mondiale » n°6 novembre 2007.

à l'idée reçue, les travailleurs sont des mobiles, au travers d'un mécanisme de « création destructive », notamment dans les petites et moyennes entreprises (PME) où la mobilité apparait deux fois plus importante que dans les grandes entreprises. Ce n'est pas la mobilité au sein des PME qui distingue le Sénégal d'autres pays émergents, mais bien le poids marginal ne dépassant pas 20% aujourd'hui de ces dernières au sein de l'emploi formel. La politique de relance de l'emploi devrait donc viser la création de PME et leur développement par un allégement des contraintes administratives tout en facilitant leur accès au capital, à la technologie, à la formation et aux réseaux d'information.

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