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Les constructions anarchiques dans les quartiers Kimbangu I et Yolo-Nord III le long de la rivière Kalamu:étude d'impact environnemental et social

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par Joėl KYANA
Institut du bà¢timent et des travaux publics  - Gradué en urbanisme 2010
  

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CHAPITRE II. CROISSANCE URBAINE DE KINSHASA ET PROBLEMATIQUE DES INONDATIONS

II.1. Bref historique de l'occupation Urbanistique de Kinshasa

Lorsqu'il avait atteint pour la première fois le pool Malebo en 1877, à la tête d'une caravane de porteurs lassés par des mois de marche harassante à travers le Bas-Congo, Henry Morton STANLEY, journaliste reporteur, d'origine irlandaise, naturalisé américain et au service du souverain Belge Léopold II, avait découvert une région habitée et en plein activité et non « un continent des ténèbres ». Contrairement à ce que l'on racontait, il y existait des structures stables et bien articulée ayant permis à Stanley de voyager de l'océan à la source du Congo sans être « bouffé » et sans s'égarer. Le point d'intersection choisie par Stanley reliait la partie navigable du fleuve Congo où s'exerçait depuis des lustres un commerce florissant entre des peuples en amont et en aval, notamment les LELE, les TIO, les NGALA, les TEKE, etc.

Autour du marché appelé MPUMBU, s'aggloméraient des villages tels que INSASA, INTAMBO, INGABUA, NKUNGA, NGOMBE, MBANZA-LEMBA,... Ces villages s'étendraient le long du fleuve que couvraient les palmiers borassus (ou MALEBO) qui donneront le surnom à la ville (Kin MALEBO) et le nom Pool (MALEBO). Le site était idéal pour que Stanley y plante, à son deuxième voyage une station coloniale.

Revenu donc en 1881, il conclut un pacte avec le maitre du lieu, le chef Ngaliema qui régissait la rive gauche. Stanley s'installa à INSASA ou NSASA, situé au flanc de coteau du Mont NKONZO NKULU (devenu plus tard Mont Stanley et aujourd'hui Ngaliema) ; situé par 4°19'' latitude sud et 15°18 longitude et, la cité s'étendait en 1889 sur 115 ha et comptait plus ou moins 500 habitants. L'ethnie dominante était celle des BATEKE. Il y avait aussi les HUMBU (BAHUMBU) et les BAFUNGA.5(*)

Jaloux de leur race, les BATEKE n'admettaient la présence d'éléments étrangers. Ainsi pour la création, l'exploitation et l'entretien du poste, Stanley et ses collaborateurs durent recourir aux Zanzibarites, Sénégalais et Costmes (ouest africains) amenés comme porteurs. Les « Ouestafs » vont s'installer à la lisière de la cité européenne, à Barumbu (CITAS) où ils développèrent une culture et un mode de vie propre (islam, commerce, etc.) différents des autochtones.

La ville s'installa petit à petit à la station. Un événement capital donna une impulsion à cette occupation. Il s'agit de l'inauguration en 1898 du chemin de fer Matadi-Léopold ville avec l'arrivée à la gare d'Usoke de la locomotive pilotée par Nicolas CITO après un parcours héroïque de 4-5 jours. Cet exploit mit fin à des années de portage à dos d'hommes. Le premier tracé des rails à Léopoldville, venant du Bas-Congo passait par la chaussée de Kimwenza à Yolo où fut installé un camp d'OTRACO (Kauka) puis par l'avenue de l'université, Limete, Ndolo et la gare de Kilosa à la cité. En ville, le tracé avait suivi le Boulevard du 30 juin actuel jusqu'à Kintambo (Léo II), à partir de l'Hotel Régina, jusqu'en 1932.

En 1884, les missionnaires protestants avaient bâtis les maisons sur pilotis au bord du fleuve où l'on retrouve un reste d'épave du bateau de Stanley « En avant » et en 1887 leur premier temple « SIMS ». De 1907 à 1912. Le commissaire de District G. MOULAERT réunit les agglomérations de Léo, Kalina, et Ndolo en traçant les routes : Avenue VANGELE(Lukusa), VALKE (de la Justice), ENGELS (Colonel MONDJIBA).

En 1909 fut construite la première Banque du Congo sur l'avenue du Ring. En 1920 fut construit le premier aérodrome situé alors sur les deux allées qui logent le bâtiment de la Fonction Publique en face du Mausolée Laurent Désiré KABILA.

En 1921, MOULART créa le port de Kinshasa. Avec le port, l'aérodrome et le rail se développent les activités de la ville. Suite au premier accident d'avion survenu en 1921, en face de l'actuel OCC (Avenue des Aviateurs), l'aérodrome fut déplacé quelques années plus tard vers le site de Ndolo. Pour amener les pilotes blancs de Ndolo au camp Léopold où ils résidaient, on construit la première route asphaltée de la cité Indigène, Kabinda qui délimité la cité, du cimetière (voix du peuple).

Entre 1920 et 1950 furent construits plusieurs bâtiments publics. Mentionnons le premier Hôtel en 1930 appelé ABC (Appartement à l'alimentation du Bas-Congo en sigle), repris plus tard par l'OTRACO (ONATRA), construit sur le modèle des arcades métalliques rappelant la tour Eiffel de Paris (France). En 1946 fut inauguré le premier building d'Afrique centrale, FORESCOM (NIOKI) avec 9 étages dominés par des cloisonnements de bois congolais. Il est l'oeuvre du grand Architecte Urbaniste Français le Corbusier.

A proximité fut creusé le grand collecteur central destiné à recueillir les eaux de pluie et de ménage de l'ensemble de la cité européenne et des environs. Il fut relié au second collecteur creusé sur l'actuel site du bâtiment central du camp Lufungula dans la commune de Linguala.

Le premier marché des blancs s'installa sur le Boulevard, celui des indigènes était placé dans le site « African lux », à proximité de l'Hôtel de ville. A l'autre bout des rails, à Kintambo fut construit un hôpital pour les blancs (Actuel « commune de Ngaliema), un autre hôpital pour les noirs (actuel hôpital de la rive) ainsi que des bâtiments administratifs et résidentiels (à proximité de l'IBTP). Toujours aux alentours de 1920, quelques cités indigènes vinrent le jour. Notamment les camps des travailleurs de l'OTRACO (camp OLSEN à Barumbu), camp CITO à Kauka, etc., les HCB (Huileries du Congo Belges) à Linguala, camp TEXAF, TISSACO, CHANIC (à Kitambo) et autres.

Les cités ont commencé à se peupler à Barumbu, Kinshasa et Linguala appelé «  ancienne cité ». La première voie traversant la cité fut l'avenue des palmiers (devenue le deuxième voie asphaltée de la cité sous le nom d'avenue « prince Baudouin » aujourd'hui avenue KASA-VUBU). Au départ, cette voie était destinée à faciliter l'accès des prêtres de la paroisse Saint Anne (Ville) à la nouvelle paroisse Saint Pierre sur l'avenue Kongolo dans la commune de Kinshasa. Durant cette période fut construite le deuxième stade appelé «  Reine Astrid », après le stade « Vélodrome » de Léo II. « Reine Astrid » fut inauguré en 1946 à l'occasion de l'ordination des premiers prêtres kinois Albert MALULA et Eugene MOKE. Ce dernier reçut la direction de la nouvelle école primaire construite en étage au camp OLSEN (Barumbu) en 1953. Le stade Roi Baudouin (du 20 mai, Tata Raphaël) vit le jour en 1954. Il fut l'oeuvre du Révérend Père Raphaël de la Kéthule, fondateur aussi du collège Saint Anne (collège Elykia) et bâtisseur du stade Reine Astrid (aujourd'hui Stade Cardinal MALULA).

Après 1954, la population kinoise a connu un boum spectaculaire. Un quartier commercial fut construit à la nouvelle cité avec le Fon social belge (FONCOBEL, actuel Kimbangu).6(*)

L'accroissement rapide de la population amena l'autorité colonial à construire des logements standards après le lotissement des nouvelles cités construites par les Fond d'Avance à DENDALE (Kasa-Vubu), Ngiri-Ngiri et N'djili. Les nouvelles constructions standards édifiées par l'office des Cites Africaines (OCA) et l'Office des Cités Indigènes (OCI) furent : Renkin(Matonge), Bandalungwa, Lemba Matete. Ce qui amena le législateur à ériger Léopold, au statut de Ville avec personnalité civil et des zones annexes. En 1956 fut la construction de l'Université Lovanium et du Petit séminaire de Mikondo en 1957. En cette année furent organisées les premières élections communales avec 11 communes dont Léopoldville, Barumbu, Saint-Jean(Lingwala), Dendale, Ngiri-Ngiri, Ngaliema, etc. Les élections ont révélées quelques noms des bourgmestres tels que Joseph Kasa-Vubu, Arthur Pinzi, Pierre Canon, Petit Petit, Albert Delvaux, Gaston Diomi.

En 1959 furent créées les communes de Matete et de N'djili. Les troubles de 1959 avaient amené la population à envahir des terrains, provoquant l'émergence des cités satellites mal squattées : Camp luka, makala, selembao, kitokimosi.

On reproche à la ville de Kinshasa de concentrer les services administratif, grand marché et centre commercial dans un seul site ; ce qui complique aujourd'hui les transports.

La résidence du gouverneur était située à l'actuel Hôtel du Gouvernement ou Primature. La Banque centrale occupait l'actuel Bibliothèque National. Vers 1958 débuta la construction du palais de la Nation au départ destiné à recevoir le Prince Albert pour ses vacances à la colonie. Avec la vague de l'indépendance, il devint siège du Parlement.

Le bureau de gestion des indigènes appelé « population noire » était (et existe encore) à la place où se dresse le Stade des Martyrs, près du pont Kasa-Vubu (ex. CABU).

* 5 Lumenganeso

* 6 Kolonga Molei (Kinshasa, ce village d'hier)

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery