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Education environnementale des jeunes pour la protection des ressources naturelles de la réserve de biosphère de la Pendjari: cas de Tanongou et Batia (Bénin)

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par G. Stanislas Jules LANDJOHOU
Université d'Abomey Calavi- Bénin - Maà®trise en sciences et techniques des activités socio-éducatives option développement communautaire 2008
  

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2.1.2. Clarification de concepts.

~ L'éducation environnementale.

L'histoire de l'éducation à l'environnement est relativement récente. « Elle débute dans les années 1970, et plus précisément à Stockholm, en 1972, lors de la première conférence des Nations Unies sur l'environnement humain, au cours de laquelle il a été reconnu nécessaire d'accorder à l'éducation un rôle primordial dans le règlement des différents problèmes soulevés par la détérioration de l'environnement. ». (BERLIN, 2002). « Mais c'est la déclaration de Tbilissi, première conférence intergouvernementale consacrée à l'éducation environnementale, qui définit les principes de base qui serviront à l'élaboration de tous les programmes dans ce domaine ». (TOHME, 1991 in BERLIN 2002). Depuis lors, l'importance de la prise en compte de l'éducation environnementale et ses principes ont été depuis repris dans de nombreuses conférences internationales. « Plus qu'un simple domaine technique, l'éducation environnementale est devenue l'emblème d'un véritable projet de société pour le XXIème siècle. » (CASSIO, 2001 in BERLIN, 2002).

Le but de l'éducation environnementale est de former une population mondiale consciente et préoccupée de l'environnement et des problèmes qui s'y rattachent, une population qui ait les connaissances, l'état d'esprit, les motivations et le sens de l'engagement qui lui permettent de travailler individuellement et collectivement à résoudre les problèmes actuels, et à empêcher qu'il ne s'en pose de nouveaux. (UNESCO, 1977). Mais « L'éducation à l'environnement n'est pas seulement chargée de faire connaître et de faire comprendre. Elle est une éducation au sens fort du terme, et à ce titre, chargée de transmettre des valeurs de base, comme celles de la responsabilité et du respect.» (SADRAGUES BROCHE, 2004).

Il est vrai que « derrière ce nouveau concept se cachent des enjeux d'apprentissage des concepts scientifiques et techniques, afin de permettre aux populations de résoudre des problèmes concrets pour l'amélioration de leur qualité de vie et de développement durable, considérant que les atteintes à l'environnement sont liées à la pauvreté et à un manque de connaissances » (GAGLIARDI, 1996 in BERLIN 2002). Mais au-delà de ces considérations, il s'agit de former des citoyens capables de développer une éthique de la Réserve de Biosphère, centrée sur la solidarité avec l'ensemble de la population et les générations futures. C'est ainsi que l'éducation environnementale doit permettre aux jeunes riverains de se confronter à la complexité du monde. « Il s'agit alors de dépasser les approches sectorielles,

propre à la démarche scientifique, qui divise, parfois jusqu'au cloisonnement, la nature en domaine » (BERLIN, 2002) pour promouvoir une approche transversale complexe, interdisciplinaire. L'éducation à l'environnement doit donner aux populations en générale et aux jeunes en particulier, les outils conceptuels et techniques leur permettant de comprendre les relations de l'homme à son environnement, de réfléchir à leur avenir et d'en décider. En définitif, l'éducation environnementale doit inciter les jeunes à concilier les activités génératrices de revenus auxquelles ils s'adonnent et la protection des ressources naturelles.

~ La Réserve de Biosphère

Le programme sur l'homme et la biosphère (MAB) a été lancé par l'UNESCO en 1971. En 1976 un réseau de réserves pilotes a été créé dans lequel une harmonisation de la protection des espèces et sites naturels ainsi que l'exploitation de la nature sont envisagées. Les Réserves de Biosphères ne font pas l'objet d'une convention internationale mais obéissent à des critères communs qui leur permettent de remplir leur fonction, à savoir la conservation de la biodiversité, le développement régional et l'appui logistique au réseau international de recherche de surveillance continue.

Depuis la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED), tenue à Rio en 1992, les efforts du programme MAB comprennent aussi la mise en oeuvre de la convention sur la diversité biologique en conciliant la conservation de la biodiversité et des ressources biologiques avec leur utilisation. Les principes du programme MAB correspondent à la nouvelle politique de gestion des Aires Protégées au Bénin qui privilégie la prise en compte de l'homme dans la conservation.

Chaque Réserve de Biosphère fait l'objet d'un examen périodique tous les dix ans, sur la base d'un rapport que l'autorité compétente établit en se référent aux critères de la « stratégie de Séville » et que l'Etat concerné adresse au secrétariat du réseau des Réserves de Biosphère assuré par l'UNESCO. Si le Comité International de Consultation (CIC) estime que la Réserve ne remplit plus les critères, il peut recommander que cet Etat prenne des mesures pour assurer la conformité avec les dispositions de ladite stratégie. Le CIC indique au secrétariat ce qu'il devrait faire pour aider à mettre en oeuvre ces mesures.

Au niveau de la Réserve de Biosphère de la Pendjari, le principe de base a été donc de définir les objectifs des différentes zones de conservation pour une gestion appropriée, de définir les normes et règles d'exploitation par les populations et de définir des objectifs et modalités de développement et de gestion des zones riveraines. En effet, pour être reconnue comme Réserve de la Biosphère par l'UNESCO, l'aire protégée doit contenir trois zones :

® Une ou plusieurs aire(s) centrale(s) : une zone de protection intégrale où les activités humaines sont restreintes à la recherche et à la surveillance ;

(c) Une zone tampon2 où certaines activités de gestion, en particulier le tourisme, sont possibles ;

® Une aire de transition ou zone de développement où une utilisation durable et contrôlée des ressources naturelles est possible. Les différentes zones ne forment pas nécessairement des ensembles entiers et contigus, mais peuvent constituer une mosaïque de plusieurs aires.

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