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L'économie nationale et les structures des prix dans le petit commerce. Cas du marché central de Mwene Ditu (RDC)

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par Léonard KAYUMBI KAYUMBI
Université de Lubumbashi - Graduat 2010
  

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CHAPITRE DEUXIÈME : LA THÉORIE GÉNÉRALE DES PRIX

La lumière étant déjà jetée sur les termes de notre sujet et son cadre bien porté à votre auguste, le cours des événements a voulu que l'on parle de ce qui est fait au Marché Central de Mwene-Ditu en ce qui concerne les prix. La notion des prix implique celle de résultat.29(*) Donc, les activités commerciales sont au centre d'un marché et la recherche du lucre, bénéfice en est le socle !

Comment les choses se font-elles ?

SECTION 1 : DÉTERMINATION DES PRIX

2.1.1. Méthodes de détermination des prix

Nous évoquons ici trois des méthodes de détermination des prix, mais nous avons plus centré notre travail sur l'une d'entre elles :

a) Les méthodes à partir des coûts

C'est à cette méthode comportant d'ailleurs trois façons de calculer et surtout à sa première façon que nous nous sommes plus intéressés :

1. Le prix de revient complet plus la marge ou taux de marque

Une chose étant sûre, avant de définir le prix d'un produit, il faut en connaître le coût. Ainsi, il vaut mieux déterminer un prix qui couvre tous les coûts et qui permette de dégager un bénéfice.

Ici, il sied de dire que le prix de vente est égal au coût de revient plus la marge. PV = CR + Marge30(*)

Exemple : Prix d'achat = 10, Prix de Vente = 30, Marge brute = 20, Marge brute s/PV = 67%, Taux de marque = Prix d'achat x 3

Le taux de marque indique la marge bénéficiaire obtenue sur le coût d'achat des marchandises vendues, autrement dit, il indique ce que rend en termes de bénéfices 1Fc de dépenses engagées.31(*)

2. Le calcul du point mort (point d'équilibre)

Sous ce point, l'objectif est de rechercher l'équilibre entre les recettes et les coûts. Il faut donc atteindre une certaine quantité de produits vendus. Ce volume nécessaire pour atteindre le point mort ira néanmoins en diminuant, il s'agit de la courbe d'expérience.

La théorie de la courbe d'expérience représente l'évolution des coûts unitaires par rapport à la production cumulée qui en est l'expérience.

Exemple : de la courbe d'expérience32(*) :

Coût unitaire

Production cumulée

100.000

200.000

400.000

120Fc

100Fc

150Fc

135Fc

3. La fixation par l'aval ou coût cible

Ici, on fixe un prix acceptable pour le marché puis on détermine le coût de fabrication afin de ne pas dépasser le prix-cible majoré de la marge.

b) Le prix de vente déterminé par rapport à l'offre

Dans cette méthode, l'objectif est de prendre en compte le prix pratiqué par la concurrence, c'est le prix du marché. Ainsi, la fixation du prix dépende de :

a La structure du marché (monopolistique, concurrentiel, ...),

a La place de l'entreprise sur son marché (leader, suiveur, ...),

a La nature du marché (sensibilité plus ou moins forte au prix)33(*)

c) La fixation des prix par rapport à la demande

Théoriquement dans cette méthode, il faut retenir que la demande augmente quand le prix baisse. C'est la théorie de l'élasticité de la demande par rapport aux prix. D'où, la formule ci-dessus34(*) :

La demande peut être très élastique (e > 1) ou inélastique (e < 1)

D'autres phénomènes ne sont pas à négliger comme :

a Le snobisme (effet VEBLEN), l'effet GIFFEN, ou le fait que la variation de la demande d'un produit A puisse dépendre de la variation d'un prix produit B.

a Aussi que le client peut se méfier des produits trop bon marché et ne pas acheter s'il craint pour la qualité. Il est donc intéressant de savoir quel prix maximum et quel prix minimum le client est prêt à payer.

A cause de l'universalité de la science, nous avions à titre indicatif et théorique cité les méthodes (a2, a3, b et c), celle qui intéresse notre dissertation est la méthode du calcul à partir des coûts (a1), donc, le prix de revient complet majoré de la marge bénéficiaire.

Le prix de revient est entendu comme « tout ce qu'a coûté un objet, une prestation de service, un groupe d'objet ou de prestations de services, dans l'état où il se trouve au stade final » (Plan comptable général, France, 1957).

Pour A RAPIN et V. VERBEKE : « le prix de revient d'un objet, une prestation de service, d'un groupe d'objets est constitué par le total des coûts relatifs à cet objet, cette prestation de service, ce groupe d'objets ou de prestation de service parvenus au stade final de la livraison aux clients.35(*)

Le prix de revient permet de fixer le prix de vente des objets ou des services. Il permet de décider de la poursuite ou de l'arrêt de la vente ou de la fabrication, en fonction du prix de vente lorsque celui-ci est imposé.

En RDC, l'Arrêté Ministériel 017/CAB/MENI-PME/96 portant mesures d'exécution du décret-loi du 20 mars 1961 relatif au prix, du Ministère de l'Economie et Industrie, en son article troisième, dit : « Le prix de revient d'un produit importé s'obtient en ajoutant à son prix d'achat, le coût des éléments ci-après :

a) Dans la mesure où ils ne sont pas supportés par le fournisseur :

1. Les frais d'emballages ;

2. Les frais de transport, de manutention, d'assurance, de dépôt, de courtage et similaires, depuis le lieu d'enlèvement du produit jusqu'au lieu de destination au Zaïre (ancienne appellation du pays) ;

3. Les droits et taxes à l'exportation du pays de départ, les droits et taxes de transit, les droits et taxes à l'importation au Zaïre, ainsi que les charges d'effet équivalent ;

4. Les frais afférents au dédouanement, à l'exportation au transit et à l'importation, y compris les frais d'entreposage sous douane ;

5. Les redevances effectivement versées à l'office zaïrois de contrôle (OZAC, aujourd'hui OCC) ou à ses correspondances à l'étranger ;

b) Dans la mesure où elles ne sont ou ne seront pas indemnisées, et pour autant qu'elles aient été dûment constatées, quantifiées, les pertes subies par suite d'avarie, d'accident, de coulage, de vol ou de circonstance de force majeure ;

c) Les frais d'assurance locale, réellement payés ;

d) Les frais de transport du lieu de dédouanement au lieu de destination au Zaïre, ainsi que les débours pour les prestations de l'ONATRA et des transitaires ;

e) Les frais bancaires, intérêts exclus, plafonds 4,25% de la valeur CIF pour les importations SAD et à 10% de la valeur CIF pour les importations par crédit documentaire ou par crédit ;

f) Les frais d'amortissement fixés forfaitairement à 2% de la valeur CIF ;

g) Les autres supportés par l'importateurs et fixés forfaitairement à 0,20% de la valeur CIF

Ce calcul est fait pour le produit importé, qui selon l'article premier du même arrêté est entendu de tous les produits après leur entrée sur le territoire national, font l'objet des transactions commerciales sans subir au préalable une quelconque transformation.

Pour les marchandes et marchands du Marché de Mwene-Ditu, le prix de revient du détaillant vendant un produit importé s'obtient par l'addition des éléments suivants :

a Prix d'achat au grossiste ;

a Frais de transport et de manutention à partir du lieu d'achat jusqu'au lieu de destination ;

a Frais de coulage ;

a Frais d'assurance ;

a Frais d'amortissement fixés forfaitairement à 2% du prix d'achat (article quatrième du même arrêté)

Au cinquième article, il est dit : « L'incorporation des frais cités aux articles troisièmes et quatrième doit être justifié par des pièces comptables »36(*)

* 29 http://www.academie-des-scinces-commerciales.fr, Op Cit

* 30 I. PITON, Cours d'initiation au Marketing, chapitre III, Point D

* 31 Freddy MUTOMBO, Cours d'analyse financière, G3 ECO, CUMD, Cours inédit, 2010-2011

* 32 ISABELLE PITON, Op Cit

* 33 Idem

* 34 Ibidem

* 35 A. VERHULST, Comptabilité analytique d'exploitation, Ed. Centre des Recherches Pédagogique, Kin 1984, p. 38

* 36 Arrêté Ministériel 017/CAB/MENI-PME/ Mesures d'exécution, articles 1er, 3, 4, 5

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard