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Le désengagement du gouvernement congolais face à  l'efficacité des politiques de développement des entités locales. Cas de la ville de Lubumbashi

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par Fréderic Kapongo Musalula
Institut supérieur interdiocésain Monseigneur Mulolwa (ISIM)  - planification de développement 2010
  

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3.3Aperçu sur la politique de Joseph Kabila et les cinq chantiers

L'avènement au pouvoir du Général-Major Joseph Kabila à la suite de l'assassinat du feu président LD Kabila, avait laissé penser aux ténors de la révolution du 17 mai qui avaient planifié cette succession aux allures monarchiques, à la continuité dans le changement.

En effet, la remise du pouvoir à Joseph Kabila par les compagnons de LD Kabila, s'il faut s'en tenir aux déclarations officielles, était perçue comme une capacité autorégulatrice du régime après la disparition inopinée de son concepteur à l'effet de préserver les acquis de la « révolution du 17 mai 1997 ».

Mais, force est de constater que de sa prise du pouvoir jusqu'à l'installation des institutions de la transition post dialogue (30 juin 2003), Joseph Kabila, sous la pression des événements et de la communauté internationale, a mené des actions marquant sa prise de distance vis -à--vis de l'orientation idéologico-politique de son prédécesseur.

Sa gestion du processus de paix, de l'économie et de la diplomatie démontre bien cette rupture.

Sur le plan interne, Joseph Kabila s'est engagé à consolider la « communion nationale » en normalisant la vie démocratique mises-en mal par son prédécesseur.

Concrètement sur le plan politique, KABILA joseph comptait donner un coup d'accélérateur aux négociations politiques qui semblaient être bloquées du règne de son prédécesseur.

Cependant, les problèmes politiques d'importance majeur, avait- il noté devraient trouver leurs solutions dans le cadre du dialogue inter congolais.

Aussi, a-t-il promis d'oeuvrer au renforcement de l'Etat de droit, de promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie par l'organisation des élections libres et transparentes sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.

Sur le plan des droits de l'homme, Joseph Kabila s'est engagé à garantir les droits de l'homme et la justice afin que toute congolaise, tout congolais tout étranger accueilli sur le sol congolais jouisse, dans le respect de la loi, de la liberté, de l'égalité, de la dignité, de la protection de sa personne et de ses biens.

Au niveau juridique et judiciaire, le nouveau chef de l'Etat prenait l'engagement de voir les organes et services de l'Etat à oeuvrer dans le respect de lois, afin que la sécurité juridique et judiciaire devienne une réalité, avec comme conséquence la sécurité des biens et des personnes sur toute l'étendue du territoire congolais. Dans le même ordre, la reforme de la justice militaire devrait être minée à terme et la compétence de la cour d'ordre militaire limité aux seuls infractions relatives aux codes et règlements de la justice militaire.

Pour y parvenir, il déclarera qu'il se rendra partout où l'on parlera de paix. Ce qu'il fit en rendant successivement aux Usa, en France puis en Belgique. Dès le 15 février 2001, il  prendra part au sommet de Lusaka sur le processus de paix en RDC...

3.3.1 Le défi de la reconstruction nationale

C'est ainsi que Joseph Kabila s'était résolu d'améliorer les rapports de coopérations avec les principaux partenaires de la RDC, à savoir l'Union européenne, les Etats-Unis, la France et la Belgique, en pansant, disait-il, les plaies causées par certaines incompréhensions qui ont prévalu entre ces partenaires et le régime de son défunt père. Car, estime-t-il, ces partenaires avaient un rôle important à jouer dans le développement du Congo. Il a pensé aussi renforcer les relations fraternelles qui existaient déjà entre la RDC la Chine, la Russie et les autres Etats d'Asie.

Au niveau africain, tout en appelant à la redynamisation de l'Union africaine dans l'esprit des pères fondateurs, Joseph Kabila avait plaidé pour une grande intégration dans le cadre de la SADC et du COMESA. C'est dans cette perspective qu'il promettait de s'impliquer personnellement pour la réussite de processus de paix au Burundi.

Ainsi, Joseph Kabila s'était fait fort de voir la RDC jouer un rôle plus actif dans les affaires internationales et de contribuer aux cotés des autres pays à des solutions adéquates devant la prolifération des guerres, l'aggravation de la pauvreté et de la mondialisation.53(*)

En définitive, et comme nous pouvons le constater, les propositions de solutions faites par Joseph Kabila pour relever les défis de l'heure suscitent des interrogations quant à son engagement d'inscrire son action dans « l'esprit et l'orientation politique » de LD Kabila, comme il n'a cessé de le rappeler dans ce discours d'investiture. Ces propositions de solutions, pour tout analyste averti, montrent plutôt sa volonté de rompre avec la ligne politique et idéologique de LD Kabila. Car, face à la gravité de la crise, Joseph Kabila a souligné qu'il n'avait plus droit à l'erreur (sous-entendues les erreurs commises par son père dans la conduite de la République).

C'est ainsi que dans ce même discours, en acceptant la magistrature suprême lui confiée par les Institutions de la République, il affirmait qu'il s'emploiera à réaliser des changements profonds et ce, dans tous les secteurs de la vie nationale. Ces changements profonds sous-entendaient une nouvelle manière de conduire les affaires publiques différente de celle de l'ordre ancien.

Sur le plan politique, institutionnel et des droits de l'homme, les avancés ne sont pas notables. Notons d'abord que Joseph Kabila a continué administré le pays sous le régime du décret-loi constitutionnel 003 qui pratiquement abolissait la séparation des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif.

Quant à la situation des droits de l'homme, elle est restée trop préoccupante. Dans le bulletin N° 042 de la MONUC, M.Gurane NDIAYE de la section droit de l'homme note que les arrestations des dirigeants politiques se poursuivent jusqu'à présent. Mais un fait est vrai la fréquence a diminué par rapport au temps de LD Kabila. Sur le plan de la sécurité juridique et judiciaire, les arrestations arbitraires continuent et l'administration de la justice se fait à la tête du client sauf, la cour d'ordre militaire qui a été instruite de dessaisir des dossiers relevant des juridictions du droits commun et de ne s'occuper que des infractions relatives aux code et aux règlements militaires, aujourd'hui des moins en moins des civiles comme justiciables. 54(*)

Au plan socio - économique, le gouvernement est loin de mobiliser toutes les forces vives dans la production afin d'améliorer par le travail, les conditions de vie des populations, les soins médicaux et l'éducation restent aléatoires. Néanmoins, des mesures ont été prises pour stabiliser l'économie en vue de sa relance.

La libéralisation des activités économiques a été effective, autant que la circulation concomitante des devises étrangères et des francs congolais. Le commerce de diamant et d'autres matières précieuses a été libéralisé. L'exécution des dépenses s'est fait sur base de caisse et le non recours à la planche à billets ont conduits à la stabilité relative des prix intérieurs et du taux de change. Ce qui a cassé la spirale de l'hyper inflation et amener le FMI, dans le cadre du programme intermédiaire renforcé (PIR), à donner son satisfecit.

Dans la foulée de la recherche des voies et moyens pour restaurer la paix en RDC, le Président Joseph Kabila avait sabordé ce que l'on peut qualifier d' « acquis » de la révolution du 17 mai que les compagnons de son défunt père et prédécesseur pensaient qu'il préserverait. Nous pouvons noter au passage la suppression des CPP, des FAP, de BNPS ; l'abandon jusqu'à la faillite totale des Cantines populaires, de la Réserve stratégique et de Service national. Il s'agit là des instruments mis en place par M'zee LD Kabila dans la perspective de la mobilisation des masses populaires, de l'autodéfense populaire et de l'autoprise en charge collective. Leur suppression symbolise la fin de la révolution du 17 mai.

* 53 Eder Kitapandi Luzau, « De Laurent Désire Kabila à Joseph Kabila. La désillusion d'un régime révolutionnaire en République Démocratique du Congo », mémoire, Université de Kinshasa, RDC - Licence en Sociologie

* 54 Eder Kitapandi Luzau, « De Laurent Désire Kabila à Joseph Kabila. La désillusion d'un régime révolutionnaire en République Démocratique du Congo », mémoire, Université de Kinshasa, RDC - Licence en Sociologie.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille