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Ouverture, capital humain et croissance économique dans la zone MENA (Middle East and North Africa)

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par Abderraouf MTIRAOUI
Université de Sousse de Tunis - Master  2009
  

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3.1.3. Le lien ouverture- croissance

Selon les critères de Sachs et Warner, une économie est considérée comme ouverte si elle l'a été sur l'ensemble de la période. Pour un pays donné, l'indice dichotomique d'ouverture garde donc une valeur constante (0 ou 1) entre 1970 et 1989.

Selon ces auteurs, les PED ouverts ont enregistré un taux de croissance de 4,49 % par an (contre 0,69 % pour les PED fermés. Au sein du groupe des économies ouvertes, les PED ont crû plus vite que les pays développés (4,49 % contre 2,29 % par an). Ces résultats amènent Sachs et Warner à affirmer : « Ceci suggère qu'au sein du groupe des économies ouvertes, tant développées qu'en développement, on devrait tendre à observer une convergence économique (...) Les données suggèrent que l'absence de convergence globale dans l'économie mondiale au cours des dernières décennies pourrait bien être la conséquence des régimes fermés pratiqués par la plupart des pays pauvres ».

D'une manière générale, cette étude, ainsi que les autres travaux économétriques de ce type portant sur le lien entre ouverture et croissance35 butent sur au moins quatre types de problèmes (Winters, 2004 ; McCulloch et McKay, 2004) :

Ainsi, les indicateurs d'ouverture utilisés reposent largement sur des questions hors du domaine de la politique commerciale ; ainsi Rodriguez & Rodrik (2000) montrent que l'effet de l'ouverture sur la croissance mis en évidence par Sachs & Warner recouvre en fait l'influence de facteurs géographiques.

3.1.4. Le débat de protection de libre -échange

34 (voir Bouët et al. 2002)

35 (voir en particulier Edwards, 1998 ; Serranito, 2001)

Tout durcissement de la politique commerciale fait repasser l'esprit d'un reflux autarcique et fait l'objet d'une correction de principe.

Historiquement, la protection est la règle et le libre échange l'exception. Les théories protectionnistes ne peuvent pas, en définitive, être interprétées comme des approches qui prônent l'insertion dans l'échange international.

Les approches protectionnistes nous semblent attirer l'attention sur le contrôle du rythme de l'ouverture et la nature de celle-ci. Au débat protection versus libre échange doit se substituer une interrogation sur la détermination d'une bonne politique commerciale, c'est-àdire une politique assez active pour préserver la cohésion sociale interne, rechercher un équilibre entre les forces sociales mais aussi assez souple pour préserver une dynamique internationale d'ouverture.

Une littérature théorique abondante s'est développée dans cette direction. Elle étudie la relation ouverture-croissance économique. Les résultats des analyses sont variables selon la structure des modèles, l'origine de la croissance, les dotations et les conditions initiales des pays ou encore selon que les connaissances technologiques sont communes à tous les pays où qu'elles sont purement nationales.

En effet, dans les modèles de croissance avec apprentissage par la pratique, les travaux ont montré que la situation initiale d'un pays détermine la nature de sa spécialisation dans le long terme et par conséquent son taux de croissance après l'ouverture [Krugman, (1987), Lucas(1988), Young (1991)...].

La situation initiale peut conduire alors à une mauvaise spécialisation d'une petite économie et peut l'enfoncer dans le sous-développement. Dans ce cadre, les travaux préconisent des politiques commerciales protectionnistes, au moins temporairement, pour protéger les industries au stade de l'enfance.

En revanche d'autres travaux considèrent l'innovation comme source de croissance et encouragent une politique d'ouverture [Rivera-Batiz et Romer (1991a), (1991b), Grossman et Helpman (1990), (1991a), (1991b), Feenstra (1990)...].

Au totale, dans cette littérature les résultats montrent que l'intégration complète de deux pays identiques permet de doubler leurs taux de croissance par rapport à ceux de l'autarcie. Ainsi, l'existence de tarifs douaniers réciproques agit négativement sur la croissance dans la mesure où ils ne font qu'encourager l'activité d'imitation. Cette dernière

occupe une partie du capital humain, qui devrait être consacré à la R&D ; elle diminue par conséquent le taux de croissance économique.

On s'intéresse, dans la suite de développement théorique, d'étudier la relation entre les deux facteurs dans la zone M.E.N.A

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