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L'action humanitaire et la reconstruction: le cas du tsunami indonésien de 2004 et du séisme haitien de 2010

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par Pierre Thibaut BATA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master 2011
  

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Si on parle d'abord de la réponse à ce type de catastrophe, il est évident de remarquer que tout le monde a occulté le fait que les secours les plus efficaces dans les heures suivant la

L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami indonésien de 2004 et du Séisme
haïtien de 2010

catastrophe avaient été locaux. Les vies sauvées l'ont été par les voisins et les proches, par les médecins et les secouristes des régions et des pays frappés par la tragédie. Si, dans les premières heures, les autorités nationales ont certes été désorganisées et confrontées à des difficultés logistiques pour atteindre les zones affectées, leur mobilisation a été réelle pour faire face à l'urgence de la situation. Certains pays comme l'Inde ont refusé le déploiement des secouristes internationaux, appelant les ONG à un peu de modestie devant ses propres capacités de réponse à la tragédie.

« Le tsunami a permis ainsi de rappeler une autre évidence: les humanitaires, pris ici dans un sens large, n'interviennent jamais sur des territoires vierges Le premier niveau de dialogue et de négociation dans ce type de catastrophe doit donc avoir lieu au plus près de la tragédie, sur le terrain, en lien avec les autorités publiques et les communautés concernées »189. En effet, au lieu de seulement penser à mobiliser mécaniquement les secours étrangers et à les projeter vers les zones de la tragédie, il est tout aussi efficace de s'appuyer sur les capacités de réponse locales et régionales aux catastrophes, quand elles existent. Et si ce n'est pas le cas, il serait judicieux de les renforcer ou de les développer avant de nouvelles tragédies. A côté d'initiatives multiples déjà lancées dans ce sens par les ONG, c'est l'objectif que se sont assignées depuis 2005 les Nations Unies au travers notamment de la Stratégie Internationale de Prévention des Désastres (ISDR)190, un sous-secrétariat des Nations Unies basé à Genève. Il reste à voir si ce dispositif sera efficace, mais l'initiative mérite d'être suivie.

B- Bénéficiaires et partenaires : quels rôles pour les populations dans la mise en

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D'après un constat de François GRÜNWALD Président du Groupe URD, dans les situations de crises, « les humanitaires comprennent en général mal les stratégies de survie des populations et sous-utilisent de façon quasi systématique les capacités desdites « victimes »a et le rôle qu'elles jouent ou peuvent jouer dans leur propre survie »192 (nous étendons meme l'action jusqu'à leur propre reconstruction). Dès lors poursuit-il, « la

189Pierre SALIGNON, « Quelles leçons tirer du Tsunami ? » disponible sur

http://www.youphil.com/fr/article/01417-quelles-lecons-tirer-du-tsunami-de-2004?ypcli=ano, décembre 2009, (Consulté le 12 mars 2011).

190 http://www.unisdr.org/eng/public_aware/world_camp/2006-2007/iddr/2007-iddr-fr.htm (Consulté le 15mai 2011).

191 Ce titre est inspiré par un ouvrage du groupe URD..intitulé Bénéficiaires ou partenaires ; quels rôles pour les populations daQMactiKVhumDJIaire ?, François GRUNWALD (dir.), Paris, Editions KARTHALA, 2005 p. 1.

192 François GRÜNWALD, Bénéficiaires ou partenaires ; quels rôles pour les populations dans l'action humanitaire ?, Paris, KARTHALA, 2005, p. 7.

L'action humanitaire et la reconstruction : Le cas du Tsunami indonésien de 2004 et du Séisme
haïtien de 2010

possibilité d'impliquer ces populations en détresse dans les programmes d'action humanitaire est souvent éludée, les opportunités que cela offrirait sous estimées et la question des impacts potentiels de cet engagement mal traités »193. Malgré la pluralité de textes en
action humanitaire qui soulignent l'importance de la participation194, « celle-ci sur le plan pratique est moins évidente. En effet, dans les interventions humanitaires, les acteurs tiennent

très peu compte des populations sur le terrain. Considéré parfois comme un marché »195, le
champ de l'humanitaire par le biais de ses acteurs va représenter un exutoire pour ces derniers. Matériel sophistiqué, technologie de pointe parfois en inadéquation avec le contexte. Aussi, voit-on souvent des contrats (à des coûts exorbitants) qui sont passés entre des sociétés étrangères et les ONG humanitaires. La main d'oeuvre dans ce cas est généralement étrangère. Les erreurs du tsunami en Indonésie il y a six ans ne doivent plus se reproduire en Haïti. La reconstruction c'est pour les haïtiens et avec les haïtiens. Cette participation peut donc prendre plusieurs formes. Elle peut donc etre passive, via un apport d'information, par la consultation, via l'apport de matériel et de main d'oeuvre par des initiatives locales et interactives avec à chaque niveau du processus la forte présence des populations locales. Pour que la reconstruction soit une réussite, elle a besoin de financements. Ceux-ci proviennent pour la plus part du temps des promesses faites par les Etats. Le respect de ces engagements contribuera donc certainement à la bonne marche de la reconstruction. Par ailleurs, les médias en ne cédant pas à la logique de l'instantané pourraient etre d'une aide fondamentale.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera