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L'influence de la politique tarifaire sur la croissance des entreprises publiques. Cas de la REGIDESO de 2005 à  2008

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par Alida Hervé NDONTONI NZENZO
Université libre de Kinshasa - Licence en gestion financière 2011
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE LIBRE DE KINSHASA

2010-2011

Faculté de Sciences Economiques et de Gestion

L'INFLUENCE DE LA POLITIQUE TARIFAIRE SUR LA CROISSANCE DES ENTREPRISES PUBLIQUES : Cas de la REGIDESO, de 2005 à 2008.

NDONTONI NZENZO Alida Hervé

Gradué en Sciences économiques et de Gestion

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences de Gestion

Option : Gestion financière

Directeur : Professeur Nicolas LOKOLE K. SHUNGU, Ph. D.

Rapporteur : C.T Joseph LUNGWNGU WANG NDAKABA

EPIGRAPHE

L'essentiel n'est pas ce qu'on a fait de l'homme, mais ce qu'il a fait de ce qu'on a fait de lui.

Adage

DEDICACE

A mes parents, NDONTONI NZENZO Emmanuel et NSIKU LANDU Marie Louise pour votre amour, et pour tant de souffrances endurées pour m'élever; que ce travail soit pour vous une consolation ;

A ma petite soeur NDONTONI MANGUDI Nancy, pour l'affection et l'assistance que tu n'as jamais cessé de manifester à mon égard.

A vous tous, je dédie ce modeste travail.

NDONTONI NZENZO ALIDA Hervé

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail qui couronne la fin de nos études universitaires, nous nous faisons le devoir d'exprimer, non par conformisme, mais bien du fond du coeur, notre gratitude à tous ceux dont la sagesse, la science et l'aide ont permis sa réalisation.

Nous remercions d'abord l'Eternel Notre Dieu pour les merveilles qu'il ne cesse d'opérer dans notre vie. C'est bien lui qui a voulu dans son amour gratuit, que notre vie soit ce qu'elle est avec ce qu'elle a pour sa gloire et le bien de l'humanité.

Nous remercions ensuite vivement le Professeur Nicolas LOKOLE KATOTO SHUNGU, Doyen de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université Libre de Kinshasa (ULK), pour avoir accepté de diriger ce travail en dépit de ses multiples occupations. C'est grâce à ses remarques, observations et rigueur scientifique que nous sommes parvenus à diriger ce mémoire.

Nous disons aussi grand merci au chef de travaux joseph LUNGWANGU WANG NDAKABA pour son encadrement.

Nos remerciements s'adressent à toutes les autorités académiques, aux Professeurs et Assistants de l'Université libre de Kinshasa pour les enseignements organisés et encadrement assuré à notre bénéfice.

Pour leur soutien tant moral, financier que matériel, nous remercions également notre très cher oncle NSIKU WA NSIKU Socrate célestin et son épouse Longo Odette,

Nos remerciements s'adressent aussi particulièrement à BISHIYA KAZADI Nicole pour son soutien.

Enfin, à tous ceux qui nous ont aidé d'une manière ou d'une autre à réaliser ce travail, mais dont les noms ne sont pas cités par oubli ou omission, trouvent également à travers ces lignes l'expression de nos sincères remerciements.

NDONTONI NZENZO ALIDA Hervé

LISTE DES ABREVIATIONS, TABLEAUX ET FIGURES

LISTE DES ABREVIATIONS

PR

Prix de revient

CD

Cout de distribution

ICA

Impôts sur le chiffre d'affaire

Cm

Cout marginal

OI

Instance officielle

CM

Cout moyen

RM

Recette marginale

m3

mètre cube

LISTE DES TABLEAUX

Implantation de la REGIDESO en RDC

Pages 67

Organigramme de la REGIDESO DG

Pages 69

Grille de tarif réglementaire et appliqué de 1998 à 2008 en $ US

Pages 77

Evolution du nombre d'abonnés de 2005 à 2008

Pages 81

 Evolution de quantité vendue en m3 par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

Pages 83

 L'Evolution de vente d'eau potable par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

Pages 85

 Résultat unitaire pendant la période allant de 2005 à 2008

Pages 87

 Résultat unitaire pendant positif par différents abonnés

Pages 88

 Résultat unitaire pendant négatif par différents abonnés

Pages 88

 Les indicateurs de croissance de la REGIDESO de 2005 à 2008

Pages 89

LISTE DES FIGURES

Théorie des prix sur des marchés de concurrences parfaite

Pages 26

Théorie des prix sur des marchés de concurrences imparfaite en équilibre en court terme

Pages 27

Théorie des prix sur des marchés de concurrences imparfaite en équilibre en long terme

Pages28

Organigramme de la REGIDESO

Pages 66

Manque à gagner ou écart entre le tarif réglementaire et

le tarif effectivement appliqué

Pages78

évolution du nombre d'abonnés de 2005 à 2008

Pages 82

 Evolution de quantité vendue en m3 par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

Pages 84

L'évolution de vente d'eau en FC potable par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

Pages 86

Evolution de la productivité de la REGIDESO

Pages 91

INTRODUCTION GENERALE

Dans ce travail, nous allons procéder à l'analyse de l'influence de la politique tarifaire sur la croissance des entreprises publiques : cas de la REGIDESO.

La présente introduction générale est subdivisée en huit points, à savoir :

1) Problématique ;

2) Hypothèses de travail ;

3) Choix et intérêt du sujet ;

4) Objet et objectifs de l'étude ;

5) Délimitation spatio-temporelle du sujet ;

6) Méthodes et techniques de recherche ;

7) Difficultés rencontrées ;

8) Canevas du travail.

0.1 Problématique

L'entreprise est la cellule économique de base, où se combinent les facteurs classiques de la production à savoir le travail, le capital et la terre ou ressources naturelles afin de créer des biens, de les vendre sur le marché, de faire circuler ou d'assurer des services. Son but est de couvrir ses coûts et de faire un bénéfice, afin de prospérer1(*).

En effet, toutes les entreprises ont principalement des objectifs généraux et spécifiques. Ceux des généraux varient selon la forme de l'entreprise dont nous pouvons citer : la rentabilité, la croissance et la qualité.

Cependant, toute entreprise qui se fait commerciale doit nécessairement et impérativement recourir à une bonne politique tarifaire de ses biens et services pour arriver à atteindre ses objectifs qu'il s'est assignés afin de pérenniser ses activités et assurer sa croissance.

Cette politique tarifaire étant une source indéniable des recettes générées par l'entreprise, est considérée comme étant un facteur déterminant non seulement sur le profit mais également sur la croissance de l'entreprise.

Pour ce qui est des entreprises publiques congolaises à caractère industriel et commercial, ces dernières se trouvent d'habitude confrontées aux sérieux problèmes d'instaurer à juste à prix une politique tarifaire cohérente pour favoriser leur croissance et maximiser leurs profits. Et cela est caractérisé par une mauvaise situation économique de notre pays qui affecte le pouvoir d'achat de la population d'une part entreprise publique d'autre part, laquelle a en principe pour mission de favoriser l'accès du public aux biens de première nécessité et services publics. S'agissant de la REGIDESO, sa mission consiste à favoriser le bien-être de la population en lui assurant une meilleure desserte totale et une entière distribution d'eau.

La Régie de Distribution d'Eau, « REGIDESO », en sigle est donc une entreprise publique qui a pour objet social la production et la distribution de l'eau potable à travers tous le pays.

Etant une entreprise publique commerciale, la REGIDESO se trouve souvent dans l'impossibilité d'instaurer une bonne politique tarifaire de générer suffisamment des recettes pour, non seulement réaliser de profits mais aussi favoriser sa croissance pour la simple raison que, l'Etat congolais intervient dans la fixation et l'homologation du tarif d'eau potable sur toute l'étendue de la République.

Au regard de ce qui précède, nous nous posons la question centrale suivante : « comment la politique tarifaire pratiquée par la REGIDESO qui jouit du monopole de distribution d'eau potable en RDC influence t-elle la croissance de cette entreprise ? »

Tout au long de cette étude nous allons essayer de répondre aussi aux questions spécifiques ci-après :

- La politique tarifaire telle que pratiquée à la REGIDESO permet - elle à l'entreprise de réaliser de profits ?

- La REGIDESO jouit-elle d'une liberté de gestion pour instaurer une politique tarifaire qui peut favoriser sa croissance ?

- Quels sont les indicateurs de croissance de la REGIDESO qui nous permettent d'apprécier la contribution ou l'influence de la politique tarifaire ?

- Une politique tarifaire discriminatoire telle que pratiquée à la REGIDESO a-t-elle influencé positivement ou négativement la croissance de la REGIDESO ?

0.2 Hypothèse de travail

Pour madeleine Grawitz, l'hypothèse est une proposition de réponse à la question posée. Elle tend à formuler une relation entre les faits significatifs, même plus ou moins précise, et à sélectionner les faits observés2(*).

De son coté, WINGENGA souligne que les hypothèses constituent les brèves et provisoires réponses »s sur un sujet de travail. Elles constituent le fil conducteur de la recherche3(*).

En guise de réponses aux questions posées, nous formulons les hypothèses de travail suivantes :

1. Comme dans toutes les entreprises industrielles et commerciales de la République Démocratique du Congo, compte tenu de l'importance majeure de la politique tarifaire dans une entreprise publique jouissant d'un monopole, le prix (tarif) a un double rôle : il faut le considérer comme permettant la réalisation de l'équilibre de l'entreprise et comme étant un élément déterminant de la stratégie de l'entreprise4(*).

2. La Régie de distribution d'Eau potable, dépend généralement de sa politique tarifaire pour la maximisation de ses recettes en vue de favoriser sa croissance.

3. La politique tarifaire telle que pratiquée à la REGIDESO ne lui permet pas de réaliser des profits substantiels compte du fait que les tarifs par catégorie d'abonnés sont souvent inférieur aux prix de revient unitaires.

4. Bien que la REGIDESO arrive tant soit peu à pérenniser ses activités, elle ne jouit de la liberté de mise en place d'une bonne politique tarifaire par rapport à ses objectifs, politique tarifaire qui pourrait lui permettre d'améliorer sa performance c'est-à-dire d'être efficiente, efficace et de générer de recettes en vue de faire face à ses charges.

0.3 Choix et intérêt du sujet

Nous avons choisi ce sujet pour des raisons de facilité dans la récolte des données et pour notre souci de contribuer tant soit peu au redressement de la politique tarifaire telle que pratiquée dans les entreprises publiques et plus spécialement à la REGIDESO.

Ce travail permettra également aux chercheurs de continuer des recherches à partir de la où nous nous sommes arrêtées avec les différentes pistes que nous venons d'ouvrir. Il permettra également des décisions sur une bonne politique tarifaire sur ses produits et services mis sur le marché par cette entreprise.

0.4 Objet et objectifs de l'étude

a) Objet

Cette étude a pour ambition l'étude de l'influence de la politique tarifaire sur la croissance de la REGIDESO.

Nous voulons, en d'autres termes, vérifier si la politique tarifaire discriminatoire appliquée par cette entreprise chargée de la distribution d'eau potable en RDC influence positivement ou négativement le chiffre d'affaires, les profits ou mieux la rentabilité économique de la REGIDESO.

b) Objectifs

Pour mieux appréhender l'influence de la politique tarifaire sur les indicateurs économiques pouvant nous permettre d'apprécier la relation entre la rentabilité économique et les tarifs effectivement appliqués par la REGIDESO, l'étude va analyser :

· les différents tarifs par catégorie d'abonnés ;

· la production d'eau vendue ;

· le nombre d'abonnés avec compteurs et sans compteurs ;

· les chiffres d'affaires réalisés durant la période sous études ;

· la valeur ajoutée dégagée dans le tableau de formation du résultat ;

· le résultat net d'exploitation ;

· la productivité du travail ; et

· les difficultés d'ordre administratif, financier et technique rencontrées par la REGIDESO et qui peuvent influencer négativement sa croissance.

0.5 Délimitation spatio-temporelle du sujet

Toute recherche scientifique exige qu'elle soit délimitée dans l'espace et dans le temps.

a) Dans l'espace

Compte tenu du temps et des moyens disponibles, nous limitons notre travail à l'étude de l'influence de la politique sur la croissance des entreprises publiques. Notre évidence empirique est tirée sur l'entreprise dénommée Régis de Distribution d'eau.

b) Dans le temps

Notre investigation couvre la période allant de 2005 à 2008, une période pendant laquelle les entreprises congolaises sont devenues suite à la réforme découlant de quatre arrêtés ministériels de 2008, totalement des entreprises commerciales.

0.6 Méthodes et techniques de recherche

Tout travail scientifique implique nécessairement l'application de certaines méthodes et techniques, qui constituent les moyens pratiques pour atteindre l'objectif de recherche.

Selon Paul Robert, le concept « méthode » désigne l'ensemble des démarches que suit l' et démontrer la vérité dans les sciences5(*).

Quant à Madeleine GRAWITZ et PINTO Roger, ce concept fait allusion à un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, quelle démontre et qu'elle vérifie6(*).

Tandis que le mot « technique », selon SHOMBA, est un ensemble de procédés exploités par le chercheur dans la phase de la collecte des données qui intéresse son étude7(*).

a) Méthodes

Les différentes méthodes qui vont nous servir pour élaborer notre travail sont entre autres :

· La méthode descriptive qui nous a permis d'appréhender le contenu de l'information et d'aboutir à des conclusions appropriées ; et

· La méthode comparative qui a permis de faire la comparaison des périodes précitées par rapport à la délimitation temporelle.

b) Techniques de recherche

En ce qui concerne les techniques de recherche, nous avons eu recours aux techniques documentaires et statistique, à l'interview et sans oublier la consultation à l'internet.

La technique documentaire nous a permis de lire certains ouvrages scientifiques en rapport avec la notion de prix ou tarif, mais surtout les états financiers de la REGIDESO, notamment les bilans et les tableaux de formation du résultat afin de calculer le prix de revient et le profit unitaire par catégorie d'abonnés. Cette technique nous a permis aussi de collecter un ensemble d'informations nécessaires à élaborer de la matrice conceptuelle de l'étude.

La technique statistique nous a permis de présenter certains tableaux et graphiques afin de mieux appréhender l'influence de la politique tarifaire sur la croissance de la REGIDESO ;

L'interview quant à elle a consisté à interroger quelques responsables de l'entreprise REGIDESO pour compléter les informations à notre disposition.

En fin, la consultation à l'internet nous a aidée de récolter les informations que nous n'avons pas pu trouver dans les bibliothèques où nous nous sommes rendus.

0.7 Difficultés rencontrées

Dans l'élaboration de ce travail, la principale difficulté à laquelle nous nous sommes butés est celle de la discrétion des agents de la REGIDESO qui pouvaient nous permettre de compléter les renseignements recherchés et bien rédiger notre travail.

0.8 Canevas du travail

Hormis cette introduction générale et conclusion générale, nous avons subdivisé notre étude en quatre chapitres dont la structuration est la suivante :

Le premier est consacré au cadre conceptuel sur la politique tarifaire dans une entreprise et donne quelques définitions des concepts clés et les relations entre ces concepts pouvant nous aider à mieux comprendre le sujet. Il s'agit des présenter la relation qui les lie et le modèle retenu dans l'étude.

Le deuxième chapitre présente quelques études empiriques sur la tarification dans les entreprises.

Dans le troisième chapitre, nous procéderons à la présentation du champ d'application de notre étude, à savoir l'entreprise publique dénommée « REGIDESO » et de la méthodologie utilisée.

Enfin, dans le quatrième et dernier chapitre, nous procéderons à l'analyse empirique de la relation entre la politique tarifaire et la croissance de la REGIDESO durant la période allant de 2005 à 2008.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL SUR LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DANS UNE ENTREPRISE

Le présent chapitre qui constitue notre fondement théorique aborde les concepts de base de notre recherche qui sont : l'entreprise, la politique tarifaire et la croissance a la relation qui les lie et le modèle retenu dans l'étude.

1. L'ENTREPRISE

I.1.1 Définition et importance

Selon VERHULST (A), l'entreprise est une cellule économique où sont combinés à l'initiative et sous la responsabilité de l'entrepreneur, les facteurs nature, travail et capital, en vue de la production des biens et services dans un but de lucratif.8(*)

L'entreprise est un groupe de production autonome disposant d'un patrimoine exerçant un effet d'attraction sur son environnement et dont le devenir dépend de la vente du produit de son activité.9(*)

Pour nous, l'entreprise est une cellule économique de base, où se combinent les facteurs de la production (le travail, le capital) afin de créer des biens, de les vendre sur le marché, de faire circuler ou d'assurer des services.

Son but est de couvrir ses couts et de faire un bénéfice afin de prospérer et de grandir.10(*)

Quelle que soit sa forme, l'entreprise étant une entité organisée répond aux caractéristiques essentielles ci-après :

- mobilisation des capitaux ;

- coordination des ressources humaines, matérielles et financière ;

- satisfaction des besoins économico-financiers et sociaux.

I.1.1 Objectifs et caractéristiques

L'objectif est, au contraire, un but concret et accessible sur un horizon déterminé. Plus précisément parce qu'il est concret et accessible, l'objectif a un effet mobilisateur sur les membres de l'entreprise. La mise en place des objectifs constitue donc une double technique de motivation et de coordination.

Les objectifs sont d'abord fixés au niveau de la direction générale qui peut adopter des objectifs stratégiques consistant à introduire un changement important pour agir sur l'environnement (création d'un produit nouveau, nouveau procédé de vente) ou des objectifs tactiques d'adaptation au changement imposé de l'extérieur (vendre sous emballage perdu pour répondre aux désirs de la clientèle). Au niveau de la direction générale, les objectifs sont à la fois quantitatifs (produit nouveau) et qualitatifs (rentabilité).

Dans une entreprise convenablement gérée, il doit y avoir une pyramide d'objectifs imbriqués les uns dans les autres. Les objectifs d'un échelon hiérarchique constituent un moyen de la réalisation de l'objectif du nouveau hiérarchique supérieur11(*).

Les caractéristiques de l'entreprise sont :

· Entreprises primaires : qui exploitent un élément naturel : agriculture, pêche, extraction hydrocarbure, carrières, mines, barrages, extraction forestière, etc.

· Entreprises secondaires : celles qui au départ de matières premières grâce à un processus de transformation

· Entreprises tertiaires : celles qui sont purement administratives ou qui produisent des services.

I.1.3 Typologie ou classification

Il existe trois types d'entreprise :

· Entreprises privées : dont les associés sont des personnes privées ;

· Entreprises mixtes : appartenant en partie à l'état ;

· Entreprises publiques ; appartenant à l'état à 100% (tous les offices, régies, concessions, sociétés).

I.1.4 Moyens d'actions et activités

L'économiste Colin CLARK distingue au sein de l'activité économique trois grands secteurs ci-après12(*) :

· le secteur primaire, formé par les entreprises utilisant, à titre principal, un facteur naturel. Il englobe principalement l'agriculture, l'élevage, la peche, la sylviculture, l'aquaculture.

· le secteur secondaire, constitué des activités de transformation des biens. Il recouvre l'ensemble de l'industrie.

· le secteur tertiaire, regroupant les prestations de services. Sa c est très hétérogène. Car il rassemble tout ce qui n'appartient pas aux deux autres secteurs c'est-à-dire des entreprises très différentes. Les activités de distribution, de transport, de loisir, de c sont de nature tertiaire.

2. LA POLITIQUE DE PRIX

I.2.1 Le prix (ou le tarif)

I.2.1.1 Définition et importance

T. SUAVET définit le prix d'un bien ou d'un service comme étant la quantité de monnaie que l'on peut obtenir13(*). Pour lui, le prix véritable doit être déterminé par l'ajustement des offres et des demandes sur le marché.

Dans le même ordre d'idée, le prix est le rapport entre deux quantités de marchandises proposées à l'échange ou ce qui revient au même, quantité d'un bien que l'on doit donner en échange d'une unité d'un autre bien, service ou facteur de production14(*).

Selon l'Encyclopédie ENCARTA, le prix, en économie est une valeur des biens estimée en fonction de ce que l'acquéreur est prêt à donner sur un marché pour les obtenir15(*).

Les prix sont généralement exprimés en monnaie, instrument d'échange et unité de compte. Toutefois, dans les systèmes fondés sur le troc, le prix pouvait être exprimé à travers l'échange de produits de base ayant une valeur comparable. Les prix de ces produits étaient ainsi définis les uns par rapport aux autres, sans que le moyen de règlement que constitue l'argent ne soit utilisé.

Pour notre travail, le prix est la quantité de monnaie que l'on doit donner en échange d'une unité d'un bien ou d'un service.

L'importance des décisions concernant le prix apparaît à la lumière des fais suivants :

- les prix retenu, influence directement le niveau d'activité.

- Un prix trop élevé ou trop faible peut compromettre, le développement du produit :

- le prix de vente influence la rentabilité de l'activité, non seulement par la marge bénéficiaire qu'il prévoit, mais aussi par les biais des quantités vendues en fixant les conditions dans lesquelles les charges de structure pourront être amorties dans l'horizon temporel fixé.

I.2.1.2 Typologie et éléments constitutifs

a) Typologie

a. le Prix ex magasin ou ex-usine

Il indique que le vendeur se charge a ses frais, risques et périls de mettre la marchandise à part et de les identifier comme faisant l'objet du contrat.

C'est à partir de ce moment que l'acheteur commence à supporter les frais, les risques et périls.

b. le prix de gros

Le prix de gros est le prix des marchandises d'un commerce qui s'effectue entre les producteurs et les négociants. Il ne porte que sur de grosse quantité des marchandises. Le négociant intermédiaire s'appelle grossiste.

c. Le prix demi-gros

C'est le prix des marchandises qu'on achète au grossiste ou lui achète des quantités considérables de marchandises destinés à être revendus aux détaillants.

d. le prix de détail

Commerçant détaillant et destinées à être revendues aux consommateurs finals. Il porte sur des petites quantités de marchandises16(*).

Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation.

Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs sont disposés à payer. Les prix vont donc permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et de quelle manière.

b) éléments constitutifs du prix

v La structure de prix d'un produit fabriqué par une entreprise industrielle comprend :

1° le coût de production qui comprend :

1) le coût d'achat des matières premières et des matières consommables (électricité, eau, combustibles...) qui interviennent dans la fabrication d'un produit ou dans la production d'un service.

2) Le coût de stockage des matières premières et des produits finis.

3) Les frais de fabrication qui comprennent : le coût de la main d'oeuvre, les amortissements, les frais généraux,

D'où la formule :

Coût de production = coûts des matières + coûts de la main d'oeuvre

+ Amortissement + Frais généraux

2° Le coût de distribution comprend

3° Le Prix de revient (PR)= CP + CD

4° Le Prix de vente = PR + Marge brute + ICA (Impôt sur le chiffre d'affaire)

5° Le prix des biens importés sont déterminés en monnaie nationale en fonction du taux de change.

Prix en FC = P$ (1+t)e

d'où P$ = prix en monnaie étrangère (dollar US par exemple)

Pfc = prix en monnaie étrangère (Franc congolais)

t= droits de douane (droits d'entrée)

e= taux de change

En situation de concurrence parfaite, l'entreprise ne détermine pas un prix de vente, mais elle vend ses produits aux prix de marché.

v Eléments constitutifs de prix des produits distribués par une entreprise commerciale

· Eléments constitutifs de prix de vente

1° coût d'achat = prix d'achat (éventuellement diminué des remises sur factures et augmenté des frais sur achat comme le transport ou les droits de douane)

2° coût de stockage des marchandises

3° coût de la main d'oeuvre (magasiniers et personnel de vente)

4° Frais administratifs (répartis : quote-part des frais administratifs)

5° Taxes et impôts (IVA ou TVA)

6° coût de distribution

Donc nous aurons :

· Prix de revient = (1+2+3+4+5+6)

· Prix de vente = PR + Marge bénéficiaire

Marge commerciale = prix de vente hors taxes - coût d'achat

Elle permet à l'entreprise de couvrir ces charges et de réaliser un bénéfice.

I.2.1.3 Modalités (systèmes) de calcul

Ce sont les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande qui déterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint.

En matière d'offre, les prix sont définis sur la base des coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation même de l'entreprise, telles que la loi des rendements décroissants, le coût du travail, etc.

Le producteur recourt généralement à une politique de prix à même de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus élevé.

D'autres objectifs du même type, repris dans la théorie de la firme, peuvent également entrer en ligne de compte.

La nature du marché a également son importance dans la mesure où, dans une situation de monopole ou d'oligopole, les prix peuvent grimper de manière considérable, car la concurrence est limitée. Les membres d'un cartel peuvent s'accorder sur les prix ; la stratégie à long terme d'une entreprise peut nécessiter que l'on pratique des prix inférieurs à la valeur marchande, voire aux coûts de revient d'un produit (stratégie dite de dumping).

La prise en compte des stratégies des autres entreprises peut avoir une influence sur les décisions de l'entreprise (problèmes étudiés par la théorie des jeux). Dans la pratique, les situations de concurrence parfaite sont rares sur les marchés et avantagent généralement les fournisseurs.

La demande correspond à la somme des décisions individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un marché déterminé alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'utilité disponible. Cela suppose, bien entendu, que les acheteurs effectuent des choix rationnels, choix que la publicité et le marketing modifient.

Les efforts déployés par l'entreprise pour influencer la demande peuvent, en grevant le coût du budget publicitaire, se répercuter sur les prix. Chacun décide ou non d'acheter un bien en fonction du prix de celui-ci.

Dans la réalité, toutefois, la demande ne détermine pas tant le prix que le nombre d'unités vendues pour un même produit, car la plupart des entreprises préfèrent fabriquer un nouveau produit plutôt que de laisser le prix de celui, déjà en place, dériver pour atteindre un niveau d'équilibre.

Pratiquer des prix bas ne constitue pas toujours la solution idéale dans la mesure où si l'on commercialise des produits de qualité à des prix défiant toute concurrence, les acheteurs potentiels risquent d'imaginer que ces biens ont des défauts, ou qu'ils ne sont pas vraiment novateurs.

La formation des prix, modélisée en économie, ne peut que rarement avoir lieu dans les économies modernes intégrées. Par conséquent, le rapport entre les prix et la demande est souvent beaucoup plus indirect que ne le laissent supposer les théories économiques.

I.2.1.4 Théorie des prix sur des marchés de concurrence parfaite

La concurrence parfaite est un modèle économique d'un marché possédant les caractéristiques suivantes : chaque agent économique agit comme si les prix étaient des données, le produit est homogène, les ressources sont parfaitement mobiles, ce qui signifie notamment la libre entrée et sortie des entreprises, et tous les agents économiques du marché disposent d'une connaissance complète et parfaite17(*).

Notons aussi que la concurrence parfaite est le terme utilisé par les économistes pour décrire une situation de marché où :

a) les offreurs et les demandeurs considèrent tous que le prix est donné sur le marché ;

b) les produits vendus sont homogènes, le produit d'un vendeur est identique à celui de tout autre vendeur ;

c) toutes les ressources sont parfaitement mobiles et peuvent instantanément entrer ou sortir du marché en réponse à des signaux monétaires et ;

d) les consommateurs, les producteurs et les propriétaires des facteurs de production possèdent une information complète et parfaite.

Ces hypothèses sont évidemment irréalistes et on n'a jamais observé de marché réunissant toutes ces conditions.

Néanmoins, le modèle est souvent utilisé par les économistes car les conclusions que l'on peut en tirer ont permis dans une large mesure d'expliquer et de prévoir les phénomènes réels.

Lorsque l'entreprise se trouve dans des conditions de court terme dans une branche en concurrence, elle considère le prix comme donnée et choisit le niveau de la production qui égalise le prix et le coût marginal. A ce niveau, les profits de court terme sont maximisés (ou les pertes minimisées).

Si, au niveau où le prix est égal au coût marginal, le revenu total est inférieur au coût variable total, l'entreprise arrêtera sa production et enregistrera une perte (minimale) de court terme égale aux coûts fixes.

Lorsque les prix des facteurs de production ne changent pas à la suite d'une variation de leur utilisation par la branche, la courbe d'offre de court terme d'une branche en situation de concurrence sera simplement égale à la somme des courbes de coût marginal des entreprises de la branche. (Notons cependant que si la prix est inférieur au coût variable moyen de chaque entreprise, la production de la branche sera nulle).

Lorsque les prix des facteurs changent à la suite d'une variation de leur utilisation par la branche, la courbe d'offre ne sera plus égale à la somme des courbes de coût marginal de toutes les entreprises. Dans ce cas, il est nécessaire de tenir compte des déplacements de la courbe de coût marginal de chaque entreprise lorsque la production de la branche croît pour obtenir la courbe d'offre de la branche18(*).

Graphique n°1.1 : Théorie des prix sur des marchés de concurrence parfaite

RM Cm

CM CM

A S B RM=P

PROFIT

D

O q Q

L'objectif de l'entreprise étant de maximiser le profit, le volume de production qui permet d'atteindre un tel objectif doit être recherché dans la zone de profit. Plus précisément, ce volume sera déterminé au point où le coût marginal sera égal à la recette marginale, soit « q ».

A ce niveau de production, le profit total maximum est représenté par la distance ABCD.

I.2.1.6 Théorie des prix sur des marchés de concurrence imparfaite

Un monopole pur existe lorsqu'il y a un seul vendeur sur un marché. Notons à ce niveau que c'est le cas par exemple de la REGIDESO que nous étudions dans le cadre de ce travail. En effet, cette société jouit d'un monopole de distribution d'eau potable en RDC.

La courbe de demande du marché est donc la courbe de demande au monopoleur. Cela signifie que pour accroître la quantité vendue, la courbe de demande étant donnée, le monopoleur doit abaisser le prix du produit. Comme le monopoleur est confronté à une courbe de demande dont la pente est négative, son revenu marginal est inférieur au prix, quel que soit le niveau de la production.

Le monopoleur tiendra compte de l'influence sur le prix (et donc sur le revenu total) des variations dans le niveau de la production pour déterminer la quantité produite et vendue qui correspond au maximum de profit. A court terme, le monopoleur fixera sa production au niveau où le coût marginal est égal au revenu marginal, aussi longtemps qu'à ce niveau le revenu total est supérieur au coût variable total. Si cette dernière condition n'est pas vérifiée, le monopoleur ne produira rien.

Graphique n°1.2 : Théorie des prix sur des marchés de concurrence imparfaite (équilibre de court terme)

R Cm CM

C D

L M K P

E

0 N B A Q

A long terme, le monopoleur produira et vendra la quantité pour laquelle le coût marginal de long terme est égal au revenu marginal(en supposant que pour cette quantité le revenu total n'est pas inférieur au coût total. L'établissement optimal à long terme est celui dont la courbe de coût moyen à court terme est tangente à la courbe de coût moyen à long terme au point correspondant au niveau de production d'équilibre. En ce point, le coût marginal de court terme est égal au revenu marginal.

Graphique n°1.3 : Théorie des prix sur des marchés de concurrence imparfaite (équilibre de long terme)

R CmLP

CMLP

E

0 Q

I.2.2 Politique des prix

I.2.2.1 Définition, importance et typologie

a) Définition

La politique de prix est un ensemble de décisions et d'actions réalisées pour déterminer la structure et le niveau de la tarification des biens et (ou) services proposés aux clients acquis ou à conquérir.19(*)

La politique de prix est un plan d'actions définies pour maintenir un certain niveau des ventes et marges de l'entreprise.20(*)

Pour notre travail, c'est l'ensemble des règles qui président au choix des prix de vente, à l'élaboration des tarifs (prix et remise, ristourne, barème d'écart), à la fixation des conditions de vente (crédit, livraison, emballage...) dans l'optique d'une rentabilité maximale21(*).

b) Importance

L'élaboration par une entreprise d'un programme de ventes et de production dépend non seulement de la conjoncture économique, mais également de la concurrence et du prix de vente des différents produits fabriqués par elle. La fixation du prix de vente, qu'elle soit ou non le fait de l'entrepreneur, conditionne toute la politique de l'entreprise en matière de vente et nécessite une étude très minutieuse des coûts de revient.

c) Typologie

1) Prix fixé librement par les entreprises

1° Le prix d'équilibre sur le marché est un compromis entre les productions et les consommateurs.

Notons d'abord que le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs sont disposés à payer.

2° Du côté de l'offre, le prix est fixé en fonction des coûts des facteurs de production.

En effet, ce sont les constitutifs de l'offre et de la demande qui déterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont définis sur base des coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation même de l'entreprise, telles que la loi des rendements décroissants, le coût du travail, etc.

Le producteur recourt généralement à une politique de prix à même de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus élevé.

3° Le prix est fixé librement en situation de monopole par le producteur

En effet, dans une situation de monopole ou d'oligopole, l'entreprise fixe librement les prix de ses biens au niveau qu'il veut, et par conséquent, les prix peuvent grimper de manière considérable, car la concurrence est limitée.

4° Accord sur le prix entre plusieurs entreprises

Rappelons d'abord qu'un cartel est en économie une entente, contractuelle ou non, réalisée entre des entreprises en vue de limiter ou de supprimer la concurrence sur un marché déterminé22(*).

Les membres d'un cartel peuvent s'accorder sur les prix ; la stratégie à long terme d'une entreprise peut nécessiter que l'on pratique des prix inférieurs à la valeur marchande, voire aux coûts de revient d'un produit (stratégie dite de dumping).

2) Prix administrés ou réglementés

Les prix administrés ou réglementés sont fixés par les pouvoirs publics après avis de la commission de régulation créé par celui-ci.

Dans les pays occidentaux par exemple, les Etats soutiennent certains secteurs économiques en maintenant artificiellement les prix dans ces secteurs ; c'est la cas aux Etats-Unis dans le domaine agricole et en Europe avec la politique agricole commune. L'Etat, en rachetant les surplus de production pour protéger les agriculteurs de l'Union européenne, contribue à maintenir un niveau de prix élevé.

Dans d'autres cas, tels que celui des services publics en période de privatisation, les bénéfices des entreprises de service public sont réduits afin de limiter le monopole dont ils bénéficient, les prix sont volontairement maintenus à des faibles niveaux.

Les gouvernements peuvent subventionner certaines industries et leur permettre ainsi de baisser leurs prix, ou imposer des droits de douane à l'importation et augmenter par là même le prix des produits importés de l'étranger.

En temps de guerre, les prix peuvent être gelés afin de maîtriser les effets perturbateurs des pénuries sur l'économie.

Le contrôle général des prix par l'Etat s'inscrit souvent dans une politique des prix et des salaires visant à maîtriser l'inflation, qui se traduit par une hausse continue des prix, entraînant une modification de la valeur de la monnaie plutôt que de celle des produits.

En effet, la monnaie est elle-même un produit assorti d'un prix, qui est déterminé par rapport à celui d'autres produits, et susceptible de baisser si le bien devient trop répandu (argument défendu par le monétarisme). Un excès de la demande par rapport à l'offre entraîne normalement une hausse des prix.

Si, toutefois, le gouvernement maintient artificiellement les prix à un faible niveau, l'inflation sera contenue mais le surplus de demande restera, aboutissant à des pénuries, qui conduisent au rationnement, à l'apparition de marchés noirs. La demande insuffisante de devises d'inflation dans la mesure où le cours de ces devises diminue par rapport à celui des autres devises, ce qui contribue à augmenter les prix à l'importation, à réduire le prix des exportations et à développer par là même les dites exportations.

Lorsque l'Etat désire rapidement modifier le niveau de structure de prix et lorsque son action indirecte risque de s'avérer inefficace, l'état peut agir de façon immédiate sur le niveau des prix ; selon la conjoncture, sa politique de prix se fait alors autoritaire ou contractuelle23(*).

A. La « politique autoritaire » de l'Etat consiste en la fixation impérative des prix. Elle repose sur plusieurs régimes dont les principaux sont les suivants :

1. la taxation est la fixation d'un prix maximum : le régime est couramment appliqué à un certain nombre de produits alimentaires ou agricoles à quelques produits industriels, à certains services publiques (eau, gaz, électricité) ou (loyers, taxis, analyses médicales).

2. Le prix imposé est la fixation d'un minimum de vente (cette pratique a été le fait des spécialités pharmaceutiques).

3. La liberté surveillé est un régime qui impose aux entreprises de déposes les prix ou les modifications de prix et éventuellement envisager un régime plus sévère.

4. L'action autoritaire de l'état peut s'éteindre à l'ensemble des biens. Elle consiste alors en un blocage général du niveau des prix. Théoriquement cette mesure est en fait, relativement exceptionnelle ; elle a surtout pour objet de faire face à une situation temporairement grave.

B. La « politique contractuelle » de l'état est beaucoup récente.

De façon à éviter les dérapages de prix trop importants, l'état a pris l'habitude de convoquer régulièrement les responsables de certaines professions dans le cadre de contrats a sur le blocage, des avantages essentiels : elle implique des rencontres continues, des échanges de vue, des promesses réciproques de l'administration et des professionnels. Ceux-ci retrouvent la liberté de fixer leurs prix dans le cadre de certaines limites à ne pas dépasser, sous peine de déséquilibrer l'ensemble de l'économie et moyennant le respect de certaines disciplines établies en fonction des objectifs du plan et de la conjoncture.

I.2.2.2 Objectifs et contraintes

a) Objectifs

Les décisions en matière de fixation des prix ne peuvent se faire qu'après avoir fixé les objectifs que l'entreprise souhaite poursuivre. L'entreprise doit d'abord clarifier les objectifs qu'elle s'efforce d'atteindre à travers la fixation de ses prix. L'objectif premier sera de fixer un prix tel que l'entreprise puisse vendre ses produits sur le marché tout en satisfaisant les contraintes.

La politique des prix poursuit deux objectifs à savoir commerciaux et financiers :

Ø Commerciaux : la pratique de prix plus ou moins bas permet un accroissement des ventes et des gains de parts de marché ; un prix élevé peut permettre d'écrémer le marché en étant synonyme de qualité ;

Ø Financiers : il faut assurer la rentabilité de l'entreprise, donc réaliser l'équilibre entre le prix et les quantités vendues qui permet de maximiser le profit24(*).

c) Les contraintes d'une politique de prix sont :

Ø La première des contraintes est interne, c'est le coût de revient du produit à couvrir. Néanmoins, le coût unitaire d'un produit n'est pas une constante, il varie en fonction des quantités produites.

Ø Les coûts de revient unitaire diminue du fait de l'effet de taille qui permet une répartition des charges fixes sur une plus grande quantité (économie d'échelle). Le prix dépend aussi de la prévision des ventes qui sera réalisée : les ventes prévues déterminent la quantité à produire et la capacité de production nécessaire donc le coût de revient unitaire.

Ø La concurrence : l'entreprise doit tenir compte de la façon dont ses concurrents réagiront à ses prix car la concurrence pousse l'entreprise à adapter sa politique de prix. Lorsque les produits concurrents sont sur le marché, l'entreprise ne peut pas ignorer leur prix avant de prendre une décision de fixation de prix.

Ø La demande : la demande est l'attitude des consommateurs ou des acheteurs vis-à-vis du produit considéré. L'intensité de la demande varie aussi en fonction d'autres variables telles que le pouvoir d'achat, les attitudes des consommateurs, ce qui rend les prévisions difficiles à réaliser.

Ø La législation : l'Etat peut prendre des mesures réglementaires ou législatives pour limiter le niveau des prix et la progression des prix. L'Etat intervient dans la fixation des prix sur le marché pour protéger les consommateurs ou les producteurs lorsque les intérêts de ces derniers sont menacés, et pour maîtriser l'inflation.

Selon le système comptable congolais, nous pouvons avancer la contrainte selon laquelle, le prix de revient (coût de production + coût de distribution) ne doit pas être inférieur au prix de vente des produits fabriqués par l'entreprise industrielle ou de services dont les chiffres d'affaires sont enregistrés au crédit du compte 71 (productions vendues) ;

Il en est de même du prix de revient (coût d'achat + coût de distribution) des marchandises vendues qui ne doit pas être inférieur aux coûts d'achats (prix d'achat + frais accessoires d'achats) de ces marchandises dont les chiffres d'affaires sont enregistrées au compte 70 (Vente de marchandises).

Ø les contraintes concurrentielles (prix et qualité des produits concurrents, information et psychologie des consommateurs) sont très fortes sur un marché banalisé.

Ø les contraintes institutionnelles se matérialisent par l'intervention possible des pouvoirs publics (contrôle de prix) par la réglementation en vigueur.

I.2.2.3 Pratiques

A. Fixation des prix à l'aide d'une marge

Cette forme de fixation est certainement l'une des plus employées ; c'est une pratique courante, ou tout au moins un point de repère dans beaucoup de petites entreprises.

Selon cette technique, le prix est déterminé par l'adjonction d'une marge (exprimée le plus souvent en %) au coût de production. Les modalités d'application sont extrêmement variables suivant que l'on se base sur les seuls coûts de production (ou prix d'achat) ou l'ensemble des coûts, c'est-à-dire si l'on incorpore tous les frais généraux.

Les marges varient bien évidemment d'un produit à un autre et de firme à firme. Nous repérons, ci-après, au moins huit facteurs influençant le choix de la marge. En effet :

a. La marge est fortement liée à la vitesse de rotation des stocks ; elle est d'autant plus faible que le produit sur lequel elle porte est un produit à achat répétitif. On comprend par exemple que la marge sur les meubles, qui sont des biens de consommation durable, doit être plus importante que la marge sur un litre de lait qui reste peu de temps sur les étagères dans les supermarchés.

b. Le degré de compétition dans le secteur a une influence directe sur la marge. Toutes choses étant égales par ailleurs, on peut admettre que la marge est d'autant plus faible que le nombre de compétiteurs augmente. La capacité d'imposer la marge souhaité dépend du pouvoir dont dispose la firme et ce pouvoir est inversement proportionnel au nombre de concurrents en présence.

c. Les marges peuvent également fluctuer grandement en fonction de l'état effectif de la concurrence. Ainsi qu'on l'a déjà dit, les oligopoles passent pour des phases de ``paix'' ou de ``guerre'' en termes de prix ou en termes de part de marché. A ces différents états vont correspondre différents niveaux de marge.

d. La marge brute dépend du coût des ventes du produit. Si la mise en marché est onéreuse, si les circuits de distribution ont des caractéristiques spécifiques ou si tout simplement on est dans un secteur où ``les règles du jeu'' imposent de fortes dépenses de publicité et de promotion, les marges brutes seront élevées.

e. La marge dépend du degré d'exclusivité du produit. Qi au produit est attaché un certain prestige et que jouent les effets de snobisme et de démonstration, le vendeur pourra imposer une marge de profit plus élevée. On peut remarquer ce phénomène dans les produits de luxe, fabriqués à peu d'exemplaires et dont la rareté relative constitue un attrait pour le consommateur.

Des exemples peuvent être trouvés couramment dans le secteur de l'habillement. On conviendra que cette marge plus élevée est justifiée par les coûts de production, d'exposition ou d'entreposage plus importants, sans que le vendeur puisse bénéficier des économies d'échelle liées à la vente de masse. Le vendeur aura d'autant plus le loisir d'agir ainsi que l'exclusivité lui donne un véritable pouvoir de monopole.

On comprend dés lors le soin jaloux avec lequel un vendeur cherche à se protéger des imitations, sur le produit lui-même ou sur sa marque de commerce.

f. Le risque encouru par le vendeur se reflète dans l'ampleur de la marge. Et cela est d'autant plus vrai que le produit est périssable, saisonnier ou sujet au changement dans les goûts et les préférences des consommateurs.

g. Reprenant en jeu les deux facteurs précédents, on peut dire que la marge dépend de la position du produit dans le ``cycle de vie du produit''.

Les marges sont d'autant plus importantes que le produit est relativement nouveau, elles ont tendance à se rétrécir quand le produit est largement accepté.

B. Fixation des prix par imitation

Dans bien des cas, les firmes choisissent leur prix par imitation ; elles prennent pour leur produit le prix du marché. Cette attitude qui semble assez passive est parfois imposée par les circonstances ou au contraire résulte d'une stratégie délibérée. Ce choix de fixation de prix peut être le seul qui se présente à la firme quand sa part du marché est faible et qu'elle n'a pas les moyens d'agir sur d'autres variables du marketing-Mix pour faire changer cet état de fait. Ceci sera particulièrement net dans les marchés de « Price leadership ». Cette implantation en matière de prix pourra en revanche être le résultat d'une stratégie délibérée consistant à ne pas perturber un certain ordre établi qui, à priori, semble convenir à l'ensemble des producteurs. Cette forme d'entente tacite sur les prix pourrait être rencontrée dans les marchés dits marchés à firme barométrique.

On notera de plus que le fait de choisir un prix soit semblable à celui des compétiteurs ne veut pas dire pour autant renoncer à la concurrence. Il est fréquent que dans le cas où sur un marché tous les produits sont vendus au même prix, la compétition porte sur d'autres domaines : le circuit de distribution, le service après vente, etc.

C. Choix du prix et pénétration sur un marché

Le choix d'un prix (ou d'une liste de prix), peut être grandement influencé par la volonté d'entrer sur un nouveau marché. Ceci est le cas quand la firme se lance dans une production nouvelle ou essaie de vendre dans une zone géographique où elle n'intervenait pas auparavant.

Plusieurs facteurs pousseront la firme à avoir une politique agressive en matière de prix pour pénétrer le marché :

1° Lorsque les conditions techniques de production sont telles qu'il est nécessaire de produire sur une grande échelle afin d'intérioriser les économies d'échelle pour produire de façon efficace.

2° Lorsqu'un prix très bas va décourager les concurrents actuels ou potentiels.

3° Lorsque la firme a besoin d'un élément majeur pour fixer l'attention du consommateur au moment où elle arrive sur marché où les habitudes et les fidélités aux marques semblent jouer un rôle primordial.

4° S'il est important de prendre rapidement une position dominante.

5° Enfin, la firme sera d'autant plus tentée d'utiliser une stratégie de prix très bas que l'élasticité prix est grande. En particulier, on se souvient que si l'on vend sur un marché où l'élasticité prix en valeur absolue est supérieure à 1, une diminution de prix est plus que compensée par une augmentation des quantités et donc choisir des prix bas augmentera le chiffre d'affaires.

D. La fixation à partir des coûts25(*)

C'est la démarche traditionnelle la plus courante. Elle repose sur l'idée simple, mais réaliste que la société ne peut pas survivre si le prix ne couvre pas les coûts et elle suppose que l'entreprise soit en mesure de connaître ses coûts.

Cette démarche engendre plusieurs difficultés techniques :

1° Le choix du coût à retenir comme base de calcul du prix : faut-il se baser sur le coût complet, coût direct, le coût marginal ? le choix d'un coût est en fait fonction de l'objectif poursuivi ;

2° La pertinence du calcul des coûts complets.

Cette démarche pose surtout un problème méthodologique dans le cadre du pilotage de l'entreprise. En effet, elle conduit à constater les coûts et à essayer de les imposer au marché par le prix choisi. L'intensité de la concurrence a conduit certaine société à définir le prix à partir du coût, mais à définir les coûts en fonction du prix cible déterminé sur le marché.

E. La fixation du prix à partir de la demande

Il s'agit d'intégrer la variabilité de l'entreprise par rapport au prix et de prendre en compte les phénomènes psychologiques et comportements aux acheteurs face au prix.

· L'élasticité de la demande

L'élasticité e la demande exprime le degré de sensibilité de la demande à une variation de prix. Le coefficient d'élasticité de la demande d'un produit par rapport à son prix égal au rapport des pourcentages de variation des quantités demandées et des prix.

Elasticité de la demande par rapport au prix :

· L'intégration des phénomènes psychologiques

· Le Seuil d'acceptation

Il est possible par des enquêtes de repérer pour un produit le prix maximum au-delà duquel les consommateurs ne veulent plus acheter et le prix minimum en deçà duquel les consommateurs pensent que le prix n'est pas en mesure de répondre à leurs attentes (qualité, image, etc.).

· Le prix psychologique

Il s'agit en général d'un prix « magique » définie en référence à un chiffre « rond » qui correspond à un seuil psychologique pour le produit considéré à une époque considérée et dans une monnaie considérée.

F. La fixation des prix à partir de l'offre

Outre la réaction de la demande et le niveau de ses coûts, l'entreprise doit tenir compte du comportement des autres offreurs pour fixés son prix de vente.

· L'état de la concurrence

La nature et l'intensité de la concurrence déterminent l'importance de la variable prix dans le positionnement de l'offre respective des entreprises.

L'entreprise décide de vendre plus cher, moins cher ou au même prix qu'une offre de référence sur le marché. Cette offre de référence peut être le prix moyen du marché, le prix principal concurrent en termes de positionnement ou le prix de l'entreprise considérée comme leader du marché.

Michael PORTER montre que le niveau des prix est une variable de l'action stratégique notamment pour les entreprises qui ont une position dominante et qui cherchent à bloquer l'arrivée de nouveaux compétiteurs en fixant des prix assez bas car ceux-ci considèrent soit le marché n'est pas rentable soit qu'ils ne sont pas en mesure de s'aligner sur tels prix bas.

La référence au prix moyen du marché sert souvent de base de raisonnement pour juger de la rentabilité du produit et affiner la stratégie de l'entreprise sur le segment considéré (domination par les coûts donc fixer un prix plus haut que le prix moyen du marché, etc.)

La référence au prix du marché est parfois utilisée quand les autres approches sont difficiles à mettre en oeuvre, notamment quand le calcul des coûts est trop délicat.

· L'existence de substituts

Même sans concurrence directe sur son marché, l'entreprise doit veiller à l'existence de produits substituables qui peuvent servir de référence au consommateur pour juger du prix ou contribuer à l'absorption du revenu disponible pour la consommation.

Les pratiques de fixation que l'on vient de présenter n'épuisent pas le sujet : il existe en effet d'autres formes de fixation et d'autres éléments rentrant en ligne de compte dans la politique d'une entreprise.

Notons aussi que les conditions de fixation des prix dépendent de l'évolution du cycle de vie d'un produit qui comprend les phases suivantes : lancement, croissance, maturité et déclin.

Dans les lignes qui suivent nous allons examiner les stratégies de détermination des prix dans les différentes phases du cycle de vie d'un produit.

I.2.2.4 La phase de lancement

Elle est marquée par un démarrage relativement lent des ventes et des bénéfices et cela pour trois grandes raisons :

· des problèmes de mise au point technologique peuvent se poser à l'entreprise qui ne maîtrise pas totalement les processus de fabrication du nouveau produit ; en outre, il peut y avoir encore incertitude sur le procédé ou sur la technologie qui l'emportera. De ce fait, l'entreprise ne peut ou ne veut alimenter le marché au rythme nécessaire.

· La distribution, particulièrement la grande peut se montrer en attentisme, réticence à référencer un produit qui n'a pas encore fait ses preuves et pratiquer un attentisme prudent, de même le distributeur industriel doit se familiariser avec le produit, ses caractéristiques techniques, ses applications principales ;

· Les acheteurs potentiels peuvent être lents à modifier leurs habitudes de consommation ou de production, seuls les plus réceptifs à l'innovation adopteront éventuellement le produit dans la mesure où ce groupe est informé de l'existence de l'innovation.

Au cours de cette phase, l'entreprise doit décider si elle souhaite adopter une stratégie d'écrémage, progressif, de pénétration massive ou de pénétration progressive.

En effet, l'entreprise peut choisir entre quatre stratégies de lancement en fonction de l'intensité de l'effort consenti en matière de prix et de communication.

· Une stratégie de pénétration rapide : consiste à lancer le produit à bon prix avec une forte communication ;

· Une stratégie d'écrémage rapide : consiste à lancer un produit à un prix élevé et avec une communication importante ;

· Une stratégie de pénétration progressive : consiste à lancer un produit à un « prix bas et peu de communication » ; cette stratégie encourage l'acceptation du produit lorsque le marché est vaste et les acheteurs sensibles au prix ;

· Une stratégie d'écrémage progressif (prix élevé, peu de communication) ; elle se justifie lorsque la taille de marché est relativement limitée et qu'il n'y a guère de menaces concurrentielle. Si le prix est accepté, le produit passe alors à la phase de croissance.

I.2.2.5 Phase de croissance

Elle est caractérisée par un développement rapide des ventes et des bénéfices. Les causes de cette croissance sont les suivantes :

· Les premiers utilisateurs satisfaits, respectent leurs achats et influencent les autres utilisateurs potentiels par une communication de bouche à l'oreille, le taux d'occupation du marché augmente rapidement ;

· La disponibilité du produit dans les points de vente lui donne une visibilité qui favorise aussi sa diffusion dans le marché.

· L'entrée des concurrents nouveaux a pour effet d'augmenter la pression marketing totale sur la demande au moment où celle-ci est expansive et fortement élastique.

Une caractéristique de cette phase est une baisse régulière des coûts du fait de l'expérience qui commence à se manifester. Les prix ont tendance à baisser, ce qui permet de couvrir progressivement la totalité du marché potentiel.

Les dépenses marketing se répartissant sur un chiffre d'affaires en forte expansion, le cash flow devient positif.

Sur le plan de la concurrence, la situation se caractérise par un nombre élevé d'imitateurs attirés par le potentiel de croissance et par la réduction de l'incertitude, le marché ayant été ouvert par l'entreprise innovatrice.

Tôt ou tard la croissance de la demande globale se ralentit pour se maintenir ensuite au rythme de croissance démographique. Au cours de cette phase, l'entreprise s'efforce d'améliorer le produit, de pénétrer des nouveaux segments de marché et circuits de distribution, et de réduire largement.

I.2.2.6 La phase de maturité

Elle marque un ralentissement de la croissance du fait que le produit est déjà bien accepté par le marché. Le bénéfice atteint son niveau maximal, puis commence à décroître en raison des dépenses marketing engagées pour soutenir le produit face à la concurrence.

Le responsable marketing dont le produit s'est installé en phase de maturité ne peut se contenter de défendre ses positions. Il doit faire preuve d'imagination. Trois grands types de stratégies s'offrent à lui ; la modification du marché, la modification du produit, et la modification du Marketing-mix.

· La modification du marché : on étudie les possibilités d'élargir son marché à partir de deux composantes de l'équation commerciale :

· La modification du produit : les responsables essaient également de redresser leurs ventes en apportant des modifications au produit susceptibles d'attirer de nouveaux utilisateurs ou d'entraîner une plus forte utilisation par les clients actuels. Elle peut prendre trois formes : l'amélioration de la qualité, l'adjonction de caractéristiques et la recherche de style.

· La modification du Marketing-mix : consiste à modifier un ou plusieurs éléments du Marketing-mix entre autres le prix, la distribution, la publicité, la force de vente et les services.

I.2.2.7 La phase de déclin

Elle est caractérisée par une inévitable décroissance structurelle de ventes et des profits pour l'une des raisons ci-après :

· Les nombreux produits performants font leur apparition et remplacent les produits existants pour la fonction. C'est l'impact du progrès technologique ;

· Les préférences, les projets, les habitudes de consommation se modifient avec le temps et rendent les produits démodés ;

· Les changements de l'environnement social, économique, politique, tels que des modifications en matière de sécurité, d'hygiène, de protection de l'environnement, ... rendent des produits obsolètes ou simplement interdits.

Au cours de cette période l'entreprise a pour tâche d'identifier les produits défaillants et de développer pour chacun d'entre-eux une stratégie de statu quo, de concentration, de révolte ou d'abandon, destinée à minimiser l'incidence de déclin sur les bénéfices de l'entreprise, les employés et ses clients.

3. LA CROISSANCE DE L'ENTREPRISE

I.3.1 Définition et importance

a) Définition

La croissance de l'entreprise est un mouvement de développement de son activité, développement qui peut se mesurer de manière quantitative (augmentation du chiffre d'affaires, de la part de marché, des effectifs employés et de ses ressources) et apprécier de manière qualitative (accroissement de la capacité d'influence de la firme sur son marché, élargissement de sa notoriété, développement son image etc.26(*)

Selon CONSO (P) HEMICI (F) la croissance de l'entreprise est définie comme étant une augmentation des volumes d'activité, du chiffre d'affaires. Elle est rendue possible par une meilleure utilisation de la capacité de production.27(*)

Pour nous, la croissance de l'entreprise peut être définie comme le processus d'augmentation de la taille de l'entreprise dans le temps28(*)

b) Importance

Les avantages liés à la grande taille qui expliquent le phénomène (constitue la cause principale) sont les suivants :

· recherche de complémentarité ;

· maîtrise des approvisionnements ;

· pénétration d'un nouveau marché ;

· élimination des concurrents ;

· maîtrise d'une technologie ;

· importance des frais de R & D (recherche et développement) et de l'investissement ;

· recherche de la taille critique (niveau de production optimale permettant d'éliminer les concurrents) et stratégie de diversification.

L'économie d'échelle, peut être définie en économie les facteurs entraînant une baisse des coûts moyens de production lorsque le volume de cette production augmente.

Les économies d'échelle constituent le principal gain attendu de la production en série. Par exemple, dans l'impression d'un livre, l'installation de la presse représente un important coût fixe initial, alors que lorsque la presse fonctionne le coût d'impression de chaque livre reste à peu près constant.

Les économies d'échelle internes demandent généralement un investissement important. Ainsi, pour augmenter la production et réduire les coûts (coûts fixes si l'entreprise recourt à l'automation et/ou au système de production assistée par ordinateur (PAO) ou à la robotisation ; et les coûts moyens), les constructeurs automobiles par exemple ont investi d'énormes sommes dans des chaînes de production intégrant des robots sophistiqués.

Mais les économies d'échelle ont toujours une limite. Il n'est pas rare, en effet, que de grandes sociétés deviennent difficiles à gérer en raison de leur taille, ce qui les rend vulnérables à la concurrence d'entreprises plus petites, plus innovantes et plus flexibles. Il convient également de garder à l'esprit que, lorsqu'une société a atteint la taille qui lui permet l'économie d'échelle maximale, elle doit trouver un marché pour son volume supplémentaire de production.

Outre les économies d'échelle internes, il existe également des économies d'échelle externes. Ces dernières naissent du développement de services auxiliaires, par exemple une revue commerciale qui permet à une entreprise de faire sa publicité à un faible coût.

I.3.2 Les objectifs de la croissance

Après l'étape de la création ou de reprise, il s'agit de mettre en oeuvre une stratégie agressive pour croître rapidement. Généralement les dirigeants visent trois objectifs29(*):

v Développer les ventes : au-delà de leur nécessité vitale pour toute organisation (procurer des ressources), les ventes sont les seuls indicateurs fiables de mesure de l'efficacité du développement. C'est le meilleur moyen pour mobiliser les énergies atteindre la taille critique et la rentabilité optimale.

v Protéger l'entreprise de la concurrence : devant la faiblesse des barrières légales, les barrières ``marches'' jouent un rôle considérable. Elles peuvent être liées aux usages locaux, aux positions de leadership, aux standards, à l'image...

v Valoriser l'entreprise : c'est un objectif naturel et permanent qui traduit un partage du pouvoir entre actionnaires et dirigeants. C'est le meilleur moyen pour mobiliser des capitaux et quelques fois, satisfaire l'ego des dirigeants.

I.3.3 Les différentes stratégies de croissance

Pour orienter et maîtriser la ``chance'' et les ``risques'', les dirigeants doivent mettre en oeuvre une stratégie de croissance et utiliser les nouvelles technologies et des nouveaux savoirs, plus rapidement que leurs concurrents. Il s'agit ici de trois stratégies de croissance.

Elles peuvent être appliquées seules, ou combinées entre elles lors de phases reparties dans le temps, mais elles sont rarement utilisées toutes les trois ensemble.

v La croissance par la duplication : il s'agit de reproduire son ``business model'' dans de nouvelles régions ou de nouveaux pays. Cette stratégie impose d'apprendre à connaitre les règles du marché local, d'utiliser le savoir pour adapter les produits, le marketing et la production est d'accepter une communication individualisée entre le management central et le management local.

v La croissance par ``build up'' : il s'agit de croître en sélectionnant et reprenant des entités ou des activités existantes. Bien maîtrisée, la croissance externe reste, sans nul doute, la façon la plus rapide d'atteindre une taille critique ou d'être présent sur tel ou tel marché.

v La croissance par la diversification : il s'agit de croître en ``faisant plus'' dans le domaine où l'entreprise est compétente. Pour cela, il faut investir de manière agressive et importante, standardiser sa production et engager le bon ``mix''

I.3.4 Les axes de la croissance

1° Croissance horizontale ou latérale

§ Stratégie d'expansion par pénétration du marché ou par développement du marché ;

§ Elle cherche à faire économie d'échelles et des effets de synergie.

2° Croissance verticale

§ Consiste à faire sous le même contrôle, des entreprises situées à des stades de production différents. Elle a comme objectif de réduire et maîtriser les coûts d'approvisionnement et de distribution ;

§ L'intégration est une logique de grande entreprise, disposant d'une surface financière suffisante.

3° Croissance conglomérale

§ Concerne des entreprises n'ayant aucun intérêt technologique commun ;

§ Se développe selon les opportunités de profit du moment ;

§ Concerne des entreprises de holding manage et finance, danger de sous évaluer le risque en investissant dans un secteur inconnu.

I.3.5 Modalités de la croissance

Quant aux modalités de cette croissance, les firmes dans leur évolution choisissent parallèlement ou concurremment d'évoluer par la croissance interne ou par la croissance externe.

I.3.5.1 La croissance interne

La croissance interne est la création par l'entreprise de capacités nouvelles. Elle résulte de l'augmentation de moyens de production, de recherche, de distribution crées grâce aux ressources humaines, financières et techniques de l'entreprise.

Elle représente l'auto développement de la firme par ses propres moyens industriels ou commerciaux, c'est-à-dire sans appel à des partenaires (industriel ou commerciaux) extérieurs30(*).

A. Cause de la croissance interne

§ Une forte demande des produits de l'entreprise l'amène à multiplier ses unités de production ;

§ Volonté de protéger l'identité de l'entreprise en évitant le rachat d'autres entreprises (avec nouvelles personnes, site...) ;

§ Dirigeant conserve le pouvoir.

B. Avantage de la croissance interne

§ L'entrepreneur garde la maîtrise ;

§ Génère des emplois et renforce le secteur ;

§ Climat social favorable avec espoirs promotion et sécurité emploi.

C. Limites de la croissance interne

§ Le développement des nouveaux équipements peuvent prendre beaucoup de temps ;

§ Risque de rigidité, pas d'innovation.

Sur ce, la croissance interne peut être financée par :

Ø par le financement interne (utilisation de la Capacité d'autofinancement (CAF) ;

Ø par le financement externe, soit par emprunts bancaires, soit sur le marché des capitaux.

I.3.5.2 La croissance externe

La croissance externe est l'acquisition de tout ou partie d'entreprises concurrentes ou complémentaires. Elle représente le développement concerté de la firme avec des partenaires industriels ou commerciaux. Cette concertation avec des partenaires extérieurs concrétise le phénomène de la concentration définie par le regroupement des ressources productives de deux ou plusieurs entreprises dont la finalité, quelques soient les moyens et les voies empruntées, est d'accroître le pouvoir de négociation de la firme vis-à-vis de ses clients comme de ses fournisseurs, et de manière plus générale de résister aux forces de la concurrence.

Elle est matérialisée par des investissements financiers en actions et donne lieu à la création d'un groupe de sociétés liées entre elles sous l'autorité de l'une d'entre elles, la société mère.

La création d'un groupe peut résulter de la « filiation » de certaines activités sans création de nouvelles capacités de production. On ne retiendra, sous l'expression de croissance externe que les opérations de développement de la capacité de production et des parts de marché.

D'une manière générale, la croissance externe a pour objet l'accélération de la croissance et l'élargissement de la zone d'influence. La procédure repose plutôt sur l'acquisition d'autres entreprises que sur la création ex nihilo de nouvelles activités sous formes de filiales31(*).

A. Causes de la croissance externe

§ Acquérir rapidement des parts de marché ;

§ Profiter effet de synergie (sur plan technique) ;

§ Avoir accès à des technologies de pointe ;

§ Pénétrer des marchés difficiles à conquérir ;

§ Assurer l'autonomie en matière d'approvisionnement et de commercialisation.

B. Avantages de la croissance externe

§ Croissance rapide de l'entreprise ;

§ Une taille suffisante atteinte plus rapidement permet de se maintenir et se développer sur un marché concurrentiel ;

§ L'entreprise peut saisir des opportunités de marché (particulièrement en cas de diversification).

C. Limites de la croissance externe

§ Le coût de l'opération peut être excessif.

§ Difficulté de trouver une entreprise à vendre dans le secteur intéressé ;

§ Risque d'affaiblissement du pouvoir du dirigeant devant l'arrivée des nouveaux partenaires ;

§ Difficultés lors de l'interrogation et des restructurations conflits sociaux, affrontements entre cultures d'entreprises différentes, licenciement pour postes redondants).

Quant aux modalités de cette croissance, les firmes dans leur évolution choisissent parallèlement ou concurremment d'évoluer par la croissance interne ou par la croissance externe. Dans le premier cas, la firme par le biais de l'investissement augmente ses capacités de production ajoute de nouvelles lignes de produits ou se lance dans des domaines nouveaux.

Dans le second cas, cette expansion se fait par l'acquisition de firmes déjà en place par le biais d'absorption ou de fusion en vue d'élargir sa zone d'influence.

4. RELATION ENTRE LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DE L'ENTREPRISE

Etant donné que la croissance d'une entreprise peut se mesurer en fonction de sa taille, de son chiffre d'affaires, de ses parts de marché, si la politique tarifaire varie à la hausse ou à la baisse, la croissance de l'entreprise sera affectée positivement ou négativement.

En effet, le chiffre d'affaires d'une entreprise peut être comptabilisé dans le compte 70 (entreprise commerciale) et dans le 71 (entreprise industrielle ou de services) ; il est obtenu en multipliant le prix (le tarif) par la quantité vendue (mètres cubes d'eau consommés par l'abonné de la REGIDESO par exemple)

Chiffre d'affaires = PQ

où P représente le tarif et

Q est la quantité vendue d'eau

a) Si le nombre de mètres cubes d'eau consommés par les abonnés augmente (?Q) et le tarif restant constant, le chiffre d'affaires de la REGIDESO augmentera ;

b) Si le nombre de mètres cubes d'eau consommés par les abonnés reste constant et que le tarif de la REGIDESO varie à la hausse, le chiffre d'affaires augmentera ;

c) Si le nombre de mètres cubes d'eaux consommées par les abonnés reste constant et le tarif reste aussi constant ou baisse, suite par exemple à une certaine intervention de l'Etat, le chiffre d'affaires de la REGIDESO n'augmentera pas ; donc sa croissance ne sera pas influencée par la politique tarifaire.

Notons que la REGIDESO jouit d'un monopole de distribution d'eau potable en RDC.

Toutefois, elle ne jouit pas de la liberté totale de fixation des tarifs car l'Etat congolais intervient en lui demandant de tenir compte de la situation macroéconomique et aussi du fait que l'eau étant un bien de première nécessité ne doit pas coûter cher pour les ménages (catégorie d'abonnés domestique).

C'est ainsi nous pouvons affirmer que le prix de l'eau ou mieux les tarifs sont administrés par l'Etat congolais.

Ainsi, du fait que les tarifs sont administrés par l'Etat congolais qui de ce fait ne tient pas compte des charges d'exploitation de la REGIDESO, et compte tenu aussi du fait que les prix de vente unitaire de l'eau par catégorie d'abonnés sont souvent inférieurs aux prix de vente unitaires, il en découle un manque à gagner qui influence de ce fait négativement la croissance économique de la REGIDESO.

5. MODELE RETENU DANS LA PRESENTE ETUDE

C'est ainsi que dans le cadre de cette étude, nous allons essayer d'examiner les variations subies par la politique tarifaire de la REGIDESO durant la période d'étude (2005 - 2008), et ses effets sur la croissance de la REGIDESO, entendu : la qualité d'eau distribuée, le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, la productivité du travail et sans oublier la rentabilité économique.

I.5.1 Formulation du modèle

Le modèle peut ainsi être exprimé de la manière suivante :

Le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, le volume d'eau distribuée, la productivité des agents de la REGIDESO et la rentabilité économique dépendent de la politique tarifaire.

I.5.2 Spécification du modèle.

Le modèle retenu dans cette étude vise à calculer la productivité et la rentabilité économique de la REGIDESO.

Ce point clôture le premier chapitre de notre travail. Dans les lignes qui suivent, nous aborderons notre deuxième chapitre consacré aux études empiriques sur la tarification dans les entreprises.

CHAPITRE II. ETUDES EMPIRIQUES SUR LA TARIFICATION DANS LES ENTREPRISES

Après le survol des considérations théoriques sur l'entreprise, la politique tarifaire de l'entreprise et la croissance de l'entreprise, tout au long de ce chapitre, il est question dans ce deuxième chapitre de notre travail de faire le point sur les études empiriques y relatives et la présentation d'un état des lieux sur la performance financière dans une entreprise.

Les études présentées dans ce chapitre porteront sur un échantillon de quelques travaux de fin de cycle de graduat et mémoires ayant trait à la tarification d'un produit (eau) dans une entreprise. Il s'agit précisément de ceux publiés au Congo et à l'étranger. Ce chapitre va nous servir de comprendre d'une manière générale la pratique de la tarification au sein d'une entreprise en faisant la particularité en ce qui concerne notre travail.

Dans cette section, nous avons dû sélectionner un mémoire défendu à l'Université de Kinshasa et deux travaux de fin cycle défendus à l'Université Libre de Kinshasa à la Faculté des Sciences Economiques et gestion.

Ces trois travaux parlent du tarif d'eau de la REGIDESO en RDC, mais à son profil spécifique, c'est-à-dire, chacun essaie d'étudier l'impact de la tarification sur un domaine précis. Ces études qui nous seront utiles pour dégager les particularités de notre travail sont présentées à travers les points ci-après :

· auteur et thème,

· définition de question de recherche,

· hypothèses du travail et

· Résultats.

1. ETUDES EMPIRIQUES SUR LES ENTREPRISES DE LA RDC

II.1.1. Etude de KUSU KANZA MALAMBA Blaise

« La politique de la facturation de la REGIDESO dans un environnement hyper-inflationniste » tel est le titre de l'étude menée par KUSU KANZA MALAMBA Blaise au titre de son travail de fin de cycle de graduat à l'Université Libre de Kinshasa dans la faculté des sciences économiques et gestion32(*).

II.1.1.1. Problématique

Les préoccupations de cet auteur sont les suivantes :

· l'importance de l'eau dans la vie quotidienne des hommes n'est pas à démontrer, cependant la question du prix de l'eau fait l'objet de nombreuses controverses et des diverses interprétations par les uns et les autres ;

· la structure du prix ou la tarification pratiquée par la REGIDESO, doit suivre l'évolution de l'environnement économique actuel et doit adapter sa stratégie à la tendance des paramètres économiques en cours.

Sous cet éclairage, il a été question tout au long de son étude, de vérifier si la tarification de la REGIDESO tient compte des paramètres économiques actuels et voir la réaction des consommateurs à des diverses fluctuations de prix de l'eau potable.

II.1.1.2. Hypothèses de travail

L'auteur a formulé l'hypothèse selon laquelle « la facturation par la REGIDESO suit le mouvement de l'inflation qui doit être maintenue dans les limites acceptables pour ne pas modifier le comportement des consommateurs de l'eau potable ».

II.1.1.5. Résultats

Les principaux résultats de l'étude consacrée à la politique de facturation de la REGIDESO dans un environnement hyper-inflationniste se présentent comme suit :

· la facturation par la REGIDESO suit le mouvement de l'inflation qui doit être maintenue dans les limites acceptables pour ne pas modifier le comportement des consommations de l'eau potable ;

· pour faire face à la grave crise économique que connaît le pays, caractérisé par une inflation aigue, la REGIDESO a, après une longue étude tarifaire initiée en 1992 en accord avec l'autorité publique et approuvée par la Banque mondiale, fixé le prix de l'eau en dollars américains par m3.

II.1.2. Etude de NSENGA MUKOKO

L'étude de cet auteur porte sur le «calcul du prix de revient dans une entreprise publique : cas de la REGIDESO au terme de son cycle de graduat à l'Université Libre de Kinshasa à la Faculté des Sciences Economiques et Gestion33(*).

II.2.1.1. Question de recherche ou problématique

L'auteur part du constat selon lequel, le système de prix a toujours constitué une préoccupation pour toute collectivité humaine. Ainsi, l'absence de la concurrence parmi les vendeurs serait à l'origine de beaucoup d'abus constatés dans la fixation des prix de plusieurs biens parmi lesquels, l'eau potable demeure un de facteurs principaux du développement socio-économique d'un pays.

Il est donc indispensable de comprendre le mode de calcul utilisé par la REGIDESO dans la fixation de son prix, d'où la question fondamentale ci-après : «quel est le mode de calcul du prix des factures des consommations d'eau potable distribuée par la REGIDESO ?»

Selon cet auteur, les matières premières les plus généralement importées par la REGIDESO pour rendre l'eau potable, jouent un rôle indispensable dans le mode de fixation de prix par cette entreprise.

Si tel est le cas, la diminution de l'importation desdites matières peut entraîner des conséquences néfastes tant sur la production que sur la distribution d'eau.

Pour comprendre le mode de calcul utilisé par la REGIDESO et ses problèmes d'importations des produits chimiques, l'auteur a cherché à répondre à la question spécifique suivante : «Que faire pour résoudre les problèmes d'importations des produits chimiques utilisées dans la purification de l'eau ? ».

Malheureusement, l'auteur n'a pas formulé des hypothèses de travail.

Mais l'auteur constate que :

· l'eau est un bien nécessaire à la santé et à la vie de toute personne ;

· il y a souvent des augmentations des prix de ce bien de première nécessité dont il faut chercher les déterminants ;

· l'Etat a confié à la REGIDESO un monopole dans le secteur de production et de distribution d'eau potable sur toute l'étendue de la RDC pour certaines raisons.

II.2.1.3. Principaux résultats

En ce qui concerne les principaux résultats de cette étude, l'auteur fait voir que la dépréciation monétaire ainsi que la conjoncture économique obligent la REIDESO à hausser le prix de l'eau potable ; ce qui oblige la REGIDESO à importer davantage des produits chimiques indispensables au traitement de l'eau.

Aussi, cette hausse des prix handicape notamment les abonnés domestiques.

Toutefois, malgré ces difficultés, la REGIDESO a fourni beaucoup d'efforts pour concilier d'une part, les préoccupations de sa clientèle, et d'autre part celles de l'Etat et ses propres préoccupations.

La tendance apparente du renchérissement des prix d'eau est plus l'oeuvre de la mauvaise conjoncture qu'une simple recherche de couverture des charges poursuite du profit.

II.1.3. Etude de BONI MUKARANSOY Huguette

L'étude de cet auteur porte sur Politique de tarification, de facturation et de recouvrement de la Régie de distribution d'eau « REGIDESO » pour les secteurs périphériques : Cas du secteur Masina II, de janvier 2005 à décembre 200634(*) »

II.1.3.1. Problématique

L'auteur s'est posé les questions suivantes :

· Quelle tarification la REGIDESO utilise-t-elle pour les secteurs périphériques populeux comme Masina II ?

· Cette tarification est-elle différente de celles des autres secteurs ?

· Quels sont les éléments qui entrent en ligne de compte dans la fixation de prix de l'eau consommée par ses clients ?

· Quelle est la périodicité de la facturation et de recouvrement, et quelles sont les sanctions ?

· Quel est le point de vue de l'habitant de Masina II sur les prestations de la REGIDESO ?

II.1.3.2. Les hypothèses de travail

Les réponses brèves données par l'auteur et qui constituent les hypothèses de travail sont les suivantes :

· Toute entreprise met en place une politique de prix afin de rentabiliser ses activités, ou sa survie ;

· En tant que variable permettant d'exprimer le comportement du consommateur, le prix d'un produit doit répondre au rapport qualité/prix afin d'éviter les incertitudes sur le produit consommé, faisant que les consommateurs font l'hypothèse qu'un prix élevé correspond à une qualité élevée ;

· Outre la qualité de l'eau, la REGIDESO prend en compte la position géographique du secteur, le revenu moyen par tête d'habitant du secteur et l'élasticité de la demande par rapport à l'offre de l'eau pour fixer ses tarifs ;

· Les facturations se font chaque mois et le paiement endéans 8 jours ;

· Les habitants de Masina sont très contents des différentes prestations de la REGIDESO.

II.1.3.3. Principaux résultats

L'auteur a vérifié ces différentes hypothèses et en est arrivé aux principaux résultats ci-après :

· En matière d'accessibilité d'eau sur toute l'étendue de la République, la situation demeure préoccupante avec seulement 30% de la population qui ont accès à l'eau potable, à moins de 100 m ou dans les 15 minutes ;

· Sur 14 ans, la population privée d'accès régulier à des points d'eau aménagés a évolué à l'encontre des objectifs du millénaire du développement. En effet, avec une proportion de 43% en 1990, la population privée d'accès régulier à

l'eau potable est évaluée à 46% en 2004. A Kinshasa la REGIDESO ne couvre non plus toute la ville, seule 85% de la population ont accès à l'eau à boire sur place dans leurs parcelles ou dans les 100 m.

· Avec une politique de tarification reposant sur un découpage territorial et des prix discriminatoires par catégorie d'abonnés, la REGIDESO utilise une tarification par tranche progressive qu'elle applique aux populations desservies. Cette politique est associée à la politique de facturation d'eau, qui est basée soit prélèvement des indexes à partir des compteurs, soit d'une manière forfaitaire.

· En ce qui concerne le recouvrement des créances dues à l'eau vendue à crédit, le paiement de la facture se fait uniquement au guichet de la REGIDESO endéans les 8 jours après réception de la facture, faute de se voir privé de l'eau ou de déterrement du raccordement selon qu'on accumulé les factures ou pas.

· Dans l'opinion des consommateurs du quartier périphérique de Masina II, seulement 11,47% des ménages estiment que l'eau fournie par la REGIDESO est de meilleure qualité. Quant à la facturation, la majorité de ménages soit 47,5% trouvent que les factures payées sont élevées, 31,15% les jugent assez élevées tandis qua 21,31% des ménages les trouvent normales c'est-à-dire acceptables.

· Avec des raccordements en majorité sans compteurs dont la tarification repose sur le forfait, les montants de la facture mensuelle de consommation d'eau reflète de loin la réalité des quantités consommées. Cela pèse sur les budgets ménagers des populations situées dans ce coin dont la majorité a un faible niveau de vie.

2.2. ETUDE EMPIRIQUE SUR L'ENTREPRISE D'AUTRES PAYS

II.2.1. Auteur : http://www.lesagencesdeleau.fr/francais35(*)

II.2.2. Thème : Combien coûte l'eau ?

II.2.3. Problématique

L'auteur s'est posé les questions suivantes :

- L'eau est-elle trop chère ?
- Le cycle des services de l'eau
-
Qui distribue l'eau ?
- Pourquoi le prix varie t-il d'une commune à l'autre ?
-
L'eau est-elle chère en France ?

II.2.4. Conclusion

Cette étude qui a été menée en France, a démontrée que :

Ø Il y a encore quelques années, la fourniture de l'eau n'était pas considérée comme un service à part entière. Aujourd'hui, ce n'est le plus le cas. La facture a tendance à augmenter et les tarifs pratiqués sont parfois très différents d'une commune à l'autre. Pour permettre à chacun de mieux comprendre sa facture et savoir ce qui se cache réellement derrière les chiffres, les agences de l'eau ont mis en place des observatoires du prix et des services de l'eau et de l'assainissement.

Ø Au cycle naturel de l'eau, il faut associer un cycle de services :

· prélevée dans les nappes souterraines, puis rendue potable, l'eau est envoyée dans le circuit de distribution.

· Une fois utilisée, cette eau est évacuée des habitations puis acheminée vers une station d'épuration qui la traite.

· L'eau est alors nettoyée avant d'être rejetée dans le milieu naturel. Comme on peut le constater, en France la facture ne paye pas seulement l'eau en tant

Ø que telle, mais rémunère aussi l'ensemble des services qui garantissent sa qualité. Ces services, placés depuis 1992 sous la responsabilité du Maire de la commune, nécessitent de nombreuses installations et l'intervention d'un personnel important. A la fois indispensables et coûteux, ils bénéficient d'un budget spécifique qui n'entre pas dans le budget de la commune. Autrement dit, aujourd'hui, « c'est l'eau qui finance l'eau ».

Ø Ce sont les communes qui fournissent l'eau potable à leur population. Elles peuvent s'associer avec des communes voisines pour gérer ce service ou faire appel à des entreprises spécialisées. Elles doivent assurer, en permanence, la bonne qualité de l'eau fournie aux consommateurs. Le prix de l'eau varie d'une commune à l'autre en fonction :

Ø du prix des investissements, de l'entretien des installations et les coûts d'exploitation, de traitement et de distribution de l'eau jusqu'aux compteurs des habitations.

Ø du prix de l'évacuation des eaux après utilisation et dépollution afin de protéger nos rivières et rivages.

En effet, constate l'auteur, si les lieux de prélèvement et de consommation sont éloignés ou si des traitements plus sophistiqués sont nécessaires pour la rendre potable, l'eau coûtera plus cher.

Et il ajoute en disant que le coût de la distribution de l'eau d'alimentation et de la collecte des eaux usées dépend également de la dispersion de l'habitat. Un habitat rural exige ainsi des investissements de distribution et de raccordement plus élevés. Enfin, les charges financières (emprunts, amortissements...) font varier le prix de l'eau d'une commune à l'autre.

Ø L'eau du robinet ou l'eau courante coûte rarement plus de 0.3 centimes d'€ le litre. Actuellement, en Europe, la France se situe à la sixième position derrière le Danemark (6,18€/m3), l'Allemagne (5,16€/ m3), les Pays-Bas (4,01€/ m3), la Belgique (3,58€/ m3) et le Royaume-Uni (3,49€/ m3). Le prix moyen de l'eau en France est de 3,01 € le m3. (Source: « Étude NUS Consulting sur le prix de l'eau en Europe en 2008 »).

Mais des variations peuvent aller de quelques euros à 6 euros le m3. En général, la facture d'eau du ménage ne représente que la moitié de la facture du téléphone ou un cinquième des dépenses consacrées à la voiture.

3. PARTICULARITE DE LA PRESENTE ETUDE

Par rapport aux études survolées dans les deux sections précédentes de ce chapitre, la particularité du présent réside sur l'accent mis sur l'influence de la politique tarifaire de la REGIDESO sur la croissance de cette entreprise. Donc nous allons mettre l'accès sur le rapport entre la politique tarifaire et la croissance.

A ce jour la question ne nous semble pas avoir été traité dans la littérature empirique en ce qui concerne la RDC et d'autres pays.

Ce point boucle notre deuxième chapitre. Dans les lignes qui suivent nous aborderons notre troisième chapitre consacré au champ d'application de notre travail.

CHAPITRE III. CHAMP D'APPLICATION ET METHODOLOGIE

Le présent chapitre consiste dans son ensemble à faire une présentation de la REGIDESO et de la méthodologie suivie dans le présent travail. Il est subdivisé en deux sections dont la première section porte sur le champ d'application et la deuxième présente la démarche méthodologique du travail.

3.1. CHAMP D'APPLICATION : PRESENTATION DE LA REGIDESO

3.1.1. Aperçu historique

a) Aperçu historique

La REGIDESO est une entreprise à caractère technique, industriel et commercial, dotée de la personnalité civile.

A l'origine, la distribution d'eau en République Démocratique du Congo est née de l'initiative privée.

Grandes sociétés industrielles dans les villes avec notamment la création de la société de la société de distribution d'eau de Léopoldville (Aujourd'hui Kinshasa) le 18 Novembre 1929, Société congolaise à responsabilité limitée avec siège social à Bruxelles.

Elle a été créée le 30 Décembre 1939 par décret royal sous la dénomination de régie de distribution d'eau et électrique du Congo-Belge et du Rwanda-Urundi et avait pour objet d'assurer l'exploitation, le développement et la modernisation des distributions d'eau des villes de BOMA, MATADI, MBANDAKA et KISANGANI, mais aussi l'exploitation de toute autre distribution d'eau dans la colonie.

La REGIDESO est soumise à une double tutelle. Elle est placée sous la tutelle technique du ministère de l'énergie d'une part, et la tutelle Administrative et Financière du ministère du portefeuille d'autre part.

Les grands événements ayant marqué la régie de distribution d'eau de la période allant de 1939 à 2000 sont les suivants.

v 1939 à 1949, il ya eu :

Ø La consolidation de l'organisation mise en place ;

Ø reprise des exploitations existences

Ø lancement des études et travaux de nouvelles adductions.

v 1950 à 1959 : celle-ci est une période célèbre à cause du plan décennal caractérisé par :

Ø Le rapide développement de l'activité dans les nouvelles usines de traitement d'eau.

Ø Le lancement de l'hydraulique rural dans le cadre du programme du fonds du bien être indigne.

v 1960 à 1969, période caractérisée par :

Ø Une baisse de l'activité consécutive à la détermination de l'environnement politique, social et économique.

Ø Privation de la gestion de l'entreprise à la suite de la convention de gestion conclue entre l'Etat et une société anonyme de droit belge : LACOMINIERE.

v 1970 à 1979, période couronnée par :

Ø Consolidation de la relance de l'activité annoncée sous la région COMINIERE.

Ø Dénonciation de la convention avec COMINIERE et remise de la Direction et gestion de l'entreprise aux nationaux ;

Ø Ouverture à la coopération internationale ;

Ø Lancement de grands chantiers ;

Ø Cession du secteur « Electricité » à la SNEL.

v 1980 à 1989, période marquée par :

Ø Lancement des programmes de réhabilitation, recyclage et perfectionnement des ressources humaines dans le cadre de la Direction du personnel.

Ø Développement de la coopération internationale et forte mobilisation des ressources intérieures à la mise en place d'une division de coordination des ressources financières ;

Ø Elaboration à la suite d'une planification de plan quinquennal national de développement Economique et social.

Ø Amorce de diversification des activités avec la création du CEMDAEP (centre d'étude multidisciplinaires pour le développement de l'alimentation en eau potable) et de TRAFOR (Direction des travaux et forage).

v 1990 à 2000 : période caractérisée par :

Ø Une nouvelle baisse de l'activité à la suite de la détérioration de l'environnement politique.

Ø Elaboration, dans le cadre du comité national de l'eau potable et de l'assainissement du plan bi-décennal (1996 à 2015).

A l'instar, la REGIDESO a connu plusieurs changements tant dans sa force juridique que dans son organisation à la suite de l'expansion de son activité et de l'environnement social, politique et économique du pays.

b) mission

Dans le cadre de la politique nationale de développement, la REGIDESO est chargée des missions suivantes :

Ø Exploitation des distributions d'eau et des installations annexes de captage, pompage, traitement des eaux à distribuer.

Ø Etude et exécution des travaux d'aménagement de distribution d'eau et des annexes (établissements des distributions nouvelles ou extension des distributions) ;

Ø Elle peut également effectuer toutes opérations se rattachant directement.

La mission de la REGIDESO est régie suivant les dispositions de l'ordonnance n°78-197 du 05 Mai 1978telles que revues et complétées à ce jour.

· Mode de gestion

La régie de distribution d'Eau de la République Démocratique du Congo à un mode de gestion décentralisé.

Les lieux d'implantation de la REGIDESO sont repris dans le tableau III.1. Ci-après :

Tableau III.1. Lieux d'implantation de la REGIDESO

KINSHASA

BAS-CONGO

BANDUNDU

EQUATEUR

KASSAI-OCC

KASSAI ORIENT

NORD-KIVU

SUD-KIVU

MANIEMA

KATANGA

PROVINCE ORIENT

Kinshasa nord

Kinshasa Sud

Kinshasa Est1

Kinshasa Est2

Kinshasa Ouest

DDK Est

DDK Ouest

DTE Est

DTE Ouest

Kinshasa Centre

Matadi

Boma

Mbanza-Ngungu

Kimpese

Lukula

Mfidi-Malele

Inkisi

Kasangulu

Lukula

Moanda

Tshela

Luozi

Bandundu

Kikwit

Kenge

Inongo

Massimanimba

Idiofa

Bulungu

Nioki

Ngungu

Bagata

Bolobo

Mangai

Mushie

Bibaye-lubwe

Mbandaka

Bumba

Gemena

Lisala

Gbadolité

Boende

Bansankusu

Bokungu

Ijela

Libenge

Kawele

Zongo

Kananga

Tshikapa

Mweka

Dimbelenge

Luebo

Mutondo-D

Ilebo

Demba

Luebo

Luiza

Mbuji-Mayi

Kabinda

Lusambo

Katanda

Muene-Ditu

Ngandajika

Lodja

Kole

Goma

Butembo

Beni

Walikale

Bukavu

Uvira

Kiliba

Kamituga

Kindu

Kasongo

Kabambare

Punia

Lubumbashi

Kolwezi

Kamina

Likasi

Kalemie

Malemba-Nkulu

Moba

Kasenga

Kabongo

Bukama

Sandoa

Kaniama

Dilolo

Kabalo

Kongolo

Kisangani

Isiro

Bunia

Buta

Watsa

Aketi

Ubundu

Opala

Iruma

Wamba

Source : Elaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

III.1.2. Structure et fonctionnement

III.1.2.1. Cadre institutionnel

La REGIDESO est régie conformément aux dispositions de la Loi n° 78-002 des 06.01.1978 portantes dispositions générales applicables aux entreprises publiques et l'ordonnance n° 78-197 du 05 mai 1978 portant statuts de l'entreprise publique dénommée « REGIDESO » par les principaux organes statutaires suivants :

III.1.2.1.1. Le Conseil d'Administration.

Le Conseil d'Administration est aux termes de la Loi n° 78-002 du 06 janvier 1978, l'organe de conception et d'orientation de la politique de l'Entreprise. Il est composé de 7 membres, appelés Administrateurs.

C'est un organe d'orientation et de décision de la politique de l'entreprise.

III.1.2.1.2 Comité de gestion

C'est un organe qui a pour mission de veiller à l'exécution des décisions du Conseil d'Administration et assure dans la limite des pouvoirs qui lui sont délégués par ce dernier, la gestion des affaires courantes de l'entreprise.

III.1.2.2. Organigramme

C'est un schéma qui a pour mission de préciser les relations de délégation des responsabilités et de l'autorité (pouvoir de décision) dans une organisation.

Schématiquement l'organigramme de la REGIDESO se présente comme suit :


FIGURE III.I ORGANIGRAMME DE LA REGIDESO

Conseil d'administration

Directions provinciales

Comité de gestion

Dir. De traite des eaux

Dir. De Distribution de Kinshasa

Directeur Informatique

Direct. Inspect & Surveillance

Dir. Contr. Gest. Organisation & strat

Dir. Méc

Dir. Form

Dir. Ress Hum

Dir. Compt

Dir. Trésor

Dir. Expl

Dir. Dev & Rech

Dir. Approv

Dir. Log

Dir Com

Adm. Directeur technique

Adm. Directeur financier

Direct. Audit interne

Secrétariat général

Catégorie (C)

D.P. NORD KIVU

D.P. BANDUNDU

D.P. MANIEMA

Catégorie (A)

DCK (N, S, B1 - E2, 0)

D.P. KATANGA

D.P ORIENTALE

D.P. BAS - CONGO

Catégorie (B)

D.P. SUD KIVU

D.P. KASAI OR & OCC

D.P. EQUATEUR

Centre d'exploitation

Source : DRH/REGIDESO-DG

III.2 Méthodologie

La méthodologie de notre recherche comprend les méthodes d'analyse et les techniques collecte des données y utilisée.

III.2.1 Méthodes d'analyse

Les différentes méthodes qui vont nous servir pour élaborer notre travail sont entre autres :

· La méthode descriptive qui nous a permis d'appréhender le contenu de l'information et d'aboutir des conclusions appropriées.

· La méthode comparative nous permet de faire la comparaison des périodes précitées par apport la délimitation temporelle.

III.2.2 Techniques de collecte des données

Quant aux techniques nous nous sommes intéressés aux techniques documentaires et d'interviews.

La première nous a permis, de collecter un ensemble d'informations nécessaires à élaboration de la matrice conceptuelle de l'étude et le deuxième a consister interroger les responsables de l'entreprise REGIDESO pour compléter les informations que nous disposons.

C'est sur ce point que clôturons notre chapitre et dans les lignes qui suivent nous aborderons le dernier chapitre qui constitue le noeud de notre travail consacré à l'analyse du lien ou de relation entre la politique tarifaire et la croissance la REGIDESO.

CHAPITRE IV. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DE LA REGIDESO, de 2005 à 2008.

Pour pouvoir étudier empiriquement la relation entre la politique tarifaire et la croissance de la REGIDESO, nous allons subdiviser ce chapitre en trois sections suivantes:

· données d'analyse,

· analyse de l'impact de la politique tarifaire sur la croissance de la REGIDESO;

· discussion des résultats.

IV.1. Données d'analyse

IV.1.1 Données sur la politique tarifaire

Autrefois, le prix résultait d'une négociation individuelle entre l'acheteur et le vendeur. Il jouait alors un rôle de premier plan dans le comportement d'achat.

Au fil des années, cependant, d'autres facteurs tels que la publicité, la promotion ou le vendeur ont vu leur importance s'accroître, mais le prix reste un élément fondamental notamment de par son impact sur la part de marché et la rentabilité des entreprises.

Dans les entreprises publiques, la politique de fixation des prix des produits et services publics appartient souvent à la direction générale, même si le ministère de tutelle fixe les grandes orientations.

IV.1.1.1 La politique générale de tarification

En générale, une entreprise ne fixe pas le prix de façon isolée, mais doit décider si elle tarife ou non au même prix dans les différents marchés.

Elle peut offrir le même produit à plusieurs prix sans que ces différences soient justifiées par des écarts de coût de production. C'est la politique des prix discriminatoires.

Le terme politique désigne l'ensemble des décisions majeures portant sur les buts à poursuivre et sur les moyens à mettre en oeuvre.

Notons que la politique des prix discriminatoires peut se présenter sous plusieurs formes.

IV.1.1.2 Catégories des formes discriminatoires

On distingue entre les catégories de clients36(*), les discriminations suivantes :

· la discrimination entre les clients qui intervient lorsque tous les clients ne paient pas le même prix pour un produit ou service donné.

· La discrimination entre les produits qu'on rencontre lorsque une entreprise vend à des prix différents des versions légèrement modifiées d'un même produit, sans que les écarts des prix soient proportionnels aux coûts marginaux.

· La discrimination d'image qui consiste à proposer le même produit sous des noms et à des prix différents.

· La discrimination selon le réseau de distribution qui consiste à faire payer un prix différent pour le même produit selon l'endroit ou le même système de service utilisé.

· La discrimination selon l'endroit qui consiste à pratiquer de la demande d'un bien.

· La discrimination en fonction du temps qui correspond au cas où la demande d'un produit varie en fonction de son cycle de vie.

IV.1.1.3 Conditions d'application des prix discriminatoires

On retient six conditions à remplir pour que les prix discriminatoires portent effet, notamment37(*) :

1) Le marché doit pouvoir être découper en segments correspondant différentes intensités de demande ;

2) Il faut que les clients qui paient le prix le mois élevé n'aient aucune possibilité de revendre le produit à ceux qui l'achètent plus cher ;

3) Il ne faut pas que la concurrence puisse s'implanter sur les segments correspondant aux prix les plus élevé ;

4) Le coût d'une segmentation par le prix ne doit pas excéder le revenu attendu de la politique de discrimination ;

5) Cette pratique ne doit pas créer un mécontentement au sein de la clientèle qui serait préjudiciable à la progression des ventes ;

6) Le recours à un prix discriminatoire doit bien sûr se faire le respect de la législation.

En matière de la tarification d'eau à travers le monde, les régies de distribution appliquent généralement trois politiques qui sont :

- la tarification en mode proportionnel ou monôme ;

- la tarification en mode binôme ;

- la tarification par tranche de consommation.

A. La tarification en mode proportionnel ou monôme

C'est un mode de tarification volumétrique. En d'autres termes, la facturation d'eau est le produit du prix du mètre cube par la consommation relevée au compteur.

Ce mode de tarification n'implique que le montant de la facture de l'abonné augmente avec la consommation d'eau.

B. La tarification en mode binôme

Suivant ce mode de tarification, la facturation repose sur deux parties :

- une partie fixe indépendante de la consommation mais fonction de l'importance du branchement.

- Une partie variable proportionnelle au volume d'eau consommé.

C. La tarification par tranche de consommation

C'est le mode de facturation par tranche de consommation s'articulant autour de deux systèmes où les abonnés paient le prix de la consommation d'eau en fonction de tranche, les abonnés paient un tarif plus élevé ou moins élevé jusqu'à ce qu'ils atteignent un second plateau et ainsi de suite jusqu'à la tranche supérieure.

On a donc :

· La tarification par tranches progressives (TTP)

· La tarification par tranche régressives (TTR)

De ces différents modes de tarification de consommation d'eau, il en ressort de la tarification par tranches progressives (TTP) que les ménages qui ne consomment qu'un faible volume d'eau dépensent plus d'argent lorsqu'ils n'épuisent toute la quantité prévue dans la tranche. Une telle tarification ne reflète nullement la réalité.

IV.1.1.4 Cadre réglementaire de fixation des tarifs de la REGIDESO

Etant donné que l'eau ne relève pas d'un marché où doivent s'affronter l'offre et la demande et surtout suite au caractère social accordé l'eau dans notre pays, son tarif est administré. Il est fixé par le Ministère de l'économie qui a le contrôle des prix intérieurs dans ses attributions.

Pour mieux assurer le suivi dans ce secteur, l'Etat a mis sur pied le comité de suivi des tarifs d'eau et d'électricité (COSU). Ce dernier est un organe consultatif du Gouvernement créé par arrêté Ministériel n°004/CAB/MENIMPME/96 du 07 février 1996 du Ministre de l'économie Nationale. Il est composé de représentants des ministères et organismes suivants : Economie Nationale, Finances, Budget, Plan, Portefeuille, Energie, REGIDESO et SNEL.

a) Politique de péréquation

Les abonnés REGIDESO sont repartis en 6 catégories selon l'activité exercée par l'abonné de manière à tenir compte de leur pouvoir d'achat :

1. bornes fontaines ;

2. les abonnés domestiques (ménages);

3. les abonnés intermédiaires (activités sociales ou agropastorales);

4. les abonnés commerçants

5. les abonnés industriels (par exemple les sociétés brassicoles);

6. les instances officielles (par exemple les administrations publiques....).

Dans le cadre de la politique sociale, l'Etat a voulu que les ménages paient un tarif préférentiel en raison de leur moyen dégagé dans la détermination du prix de l'eau potable n'est pas appliqué indistinctement toutes les catégories d'abonnés. Les abonnés domestiques paient un prix en m 3 supérieur au prix de vente tandis que les autres abonnés paient le prix au m 3 supérieur au prix de vente (les abonnés qui ont plus de revenu faible supportent ceux qui ont un revenu élevé) : c'est la politique de péréquation.

En effet, il s'agit dans cette politique de SUBVENTIONNER les consommations des abonnés domestiques par les paiements effectués par d'autres catégories d'abonnés tout en gardant l'équilibre d'exploitation.

La tarification de la REGIDESO est appliquée par tranches progressives (TTP), dans sa politique de tarification, le tarif de consommation d'eau pour usage domestique est réparti suivant les tranches ci-après :

· 1 - 10 m3

· 11 - 25 m3

· 26 - 40 m3

· + de 40 m3

Le prix de consommation d'eau est alors lié aux tranches tarifaire sus-indiquées.

Notons que suite à la dollarisation de l'économie, la REGIDESO avait connu un sérieux problème de trésorerie suite au tarif payé par les abonnés en dollars américains au taux parallèle. Après négociation entre le gouvernement, la FEC (fédération des entreprises du Congo) et la REGIDESO, l'Etat a autorisé la REGIDESO d'instaurer un tarif intermédiaire dans la catégorie des abonnés domestique qui comprend quatre rangs liés aux tranche sus-évoquées.

Le tarif de la REGIDESO n'a pas connu de modification durant la période allant de 1998 à 2004. De 2005 à 2009 le tarif appliqué est légèrement différent du tarif réglementaire tel que repris dans le tableau ci-après :

Signalons ici que cet ajustement n'a pas assez résolu le problème parce que la REGIDESO vendait toujours l'eau en deçà du prix de vente.

Le tarif réglementé par l'Etat a pour fondement juridique l'Arrêté ministériel N°003/CAB/MINIEP/98 DU 19 MARS 1998 PORTANT FIXATION DES TARIFS DE VENTE D'EAU POTABLE DE LA REGIDESO et la note n° 0675/CAB MENI/0194 du 31 mars 1994.

Ci-après, nous présentons la grille tarifaire et le graphique du tarif domestique pratiqué par la REGIDESO.

Tableau n°IV.1. Grille de tarif réglementaire et appliqué de 1998 à 2008 en $ US

 

Grille de tarif réglementaire et appliqué de 2005 à 2008

Catégories d'abonnés

 

1998

Tarif appliqué de 2005 à 2008

Ecarts ou manque à gagner

 

Quantité (m3)

RANG4

RANG3

RANG2

RANG1

RANG4

RANG3

RANG2

RANG1

RANG4

RANG3

RANG2

RANG1

Bornes fontaines

 

0,23

0,49

0,49

0,61

 
 
 
 
 
 
 
 

Domestiques

b1 de 1-10 m3

0,23

0,49

0,49

0,61

0,15

0,24

0,34

0,43

0,08

0,25

0,15

0,18

 

b11 de 25 m3

0,42

0,49

0,61

0,73

0,24

0,24

0,34

0,43

0,18

0,25

0,27

0,3

 

b26 de 40 m3

0,54

0,61

0,73

0,85

0,34

0,34

0,34

0,43

0,2

0,27

0,39

0,42

 

sup 40 m3

0,61

0,73

0,85

0,98

0,43

0,43

0,43

0,43

0,18

0,3

0,42

0,55

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Intermédiaires

C1 Sociale

1,11

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

agro-pastorale

1,24

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

C3 Autres

1,31

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Commerciales

d1 de 1 à 100 m3

2,12

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

d2 de 1 à 1000 m3

2,54

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

d3 plus de 1000 m3

2,98

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Industriels non conventionnels

E

3,8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Instances officielles

F

0,85

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : Elaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

Graphique n°IV.1. Manque à gagner ou écart entre le tarif réglementaire et le tarif effectivement appliqué

Source : Elaborer par nous même sur base des données

Commentaire

Cette comparaison entre la grille réglementaire et celle effectivement appliquée aux abonnés domestiques nous montre une manque à gagner considérable durant toute la période par tranche progressive.

b) But de la politique tarifaire de la REGIDESO

Selon les études menées par la REGIDESO (mars 1992), la REGIDESO pratiquait le tarif pour lui assurer l'autonomie et l'équilibre financier. La REGIDESO applique un tarif qui lui permet de :

- Couvrir les charges d'exploitation ; et

- Rémunérer les investissements par la réalisation de TRI (taux de rentabilité d'investissement).

c) Système de facturation

Depuis plusieurs années, la tarification de la REGIDESO repose sur deux systèmes qui permettent d'évaluer la consommation mensuelle des abonnés :

d) Par comptage

La détermination de la quantité d'eau consommée se fait par prélèvement des index du compteur. Ce prélèvement se fait tous les deuxièmes jours du mois.

Le responsable de vente du secteur analyse les index avant de les transmettent pour saisie, la tarification.

e) Par forfait

La facturation forfaitaire est réservée aux abonnés qui n'ont pas de compteur ou ceux qui ont de compteurs qui ont cessé d'enregistrer.

Pour dégager la consommation mensuelle de ces abonnés, la REGIDESO procède par estimation déterminée par la moyenne de la consommation comptée du quartier aux abonnés sans compteur.

Cette détermination forfaitaire se fait conformément aux dispositions de l'article 22 du règlement d'exploitation de la REGIDESO qui stipule : « Lorsque la REGIDESO constate qu'un compteur a cessé d'enregistrer, le volume d'eau fourni pendant la période d'arrêt sera déterminé par la moyenne des deux dernières factures exactes.

L'édition de la facture forfaitaire ne comporte pas la quantité d'eau du mois concerné.

IV.1.1.2 Données sur la croissance

Ici il faut entendre l'opération qui consiste à passer les réponses qui sont recueillies à des données analysées. Une donnée à savoir n'est rien d'autre qu'une représentation conventionnelle d'une information que l'on peut facilement déchiffrer.

Sur ce, nous allons utiliser les données telles que :

· Les volumes d'eau distribuée aux abonnés ;

· L'évolution du chiffre d'affaire ;

· L'évolution de la valeur ajoutée ;

· Le résultat net ;

· L'évolution des effectifs du personnel de la REGIDESO ; et

· L'évolution de la productivité de la REGIDESO.

IV.1.3 Autres données

Hormis les données évoquées ci-haut, dans cette section, nous allons analyser les tableaux des ventilations des ventes d'eau repartissent par catégorie d'abonnés, l'évolution des résultats, l'arrêté ministériel N°003 du 19 mars 1998 portant fixation des tarifs de vente d'eau potable de la REGIDESO ainsi que le document d'analyse des termes et du contenu des différentes catégories d'abonnés de grille tarifaire pour la période allant de 2005 à 2008.

IV.2 Analyse de l'impact de la politique tarifaire sur la croissance

L'interprétation des différentes données que nous avons choisi ci-haut pour faciliter notre analyse consiste plus précisément d'apprécier les résultats issus de l'analyse en fonction des théories existantes.

Tout au long de cette analyse, nous allons procéder à la confrontation des différents indicateurs choisis pour mieux nous appréhender l'influence de ces indicateurs sur la croissance de la REGIDESO sous les aspects suivants : rentabilité, profits, production d'eau potable et valeur ajoutée.

1. L'évolution du nombre d'abonnés de la REGIDESO de 2005 à 2008

Tableau IV.2 Evolution du nombre d'abonnés de 2005 à 2008

 

Evolution du nombre d'abonnés de 2005 à 2008

2005

%

2006

%

2007

%

2008

%

Bornes fontaines

853

0,33

1053

0,042

1446

0,33

1405

0,51

Nombre d'abonnés domestiques

244133

94,72

233569

94,32

416373

95,24

257228

93,99

Intermédiaires

2116

0,82

2161

0,87

3041

0,69

2689

0,98

Commerçants

3383

0,81

3288

1,33

6561

1,50

4414

1,61

industriels

550

0,11

516

0,21

900

0,20

541

0,20

Service REGIDESO

273

0,11

271

0,11

257

0,6

279

0,10

Agents REGIDESO

2878

1,12

2784

1,12

2960

0,68

2495

0,91

Etat

3536

1,4

3970

1,60

5624

1,29

4619

1,69

Gratuité ROCE

10

0,0039

13

0,053

13

0,003

14

0,005

TOTAL

257732

100%

247625

100,00%

437175

100,00%

273684

100,00%

Source : élaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

Tableau n°IV.2 : Evolution du nombre d'abonnés de 2005 à 2008

Source : élaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

Commentaire :

Au regard du tableau précédemment présenté ci-haut, il ressort clairement que le total de nombre d'abonnés qui, en 2005 se chiffrait à 257.732 dont 94,72% d'abonnés domestiques, a connu une baisse en 2006 se situant à 247.625 dont 94,32% d'abonnés domestiques. La REGIDESO a enregistré une hausse en 2007 avec un total de 437.175 dont 95,24% d'abonnés domestiques. Une autre baisse a été enregistrée en 2008 avec un total de 273.684 d'abonnés dont 93,99% d'abonnés domestiques.

Signalons ici que le total de nombre d'abonnés calculé ci-dessus concerne aussi les abonnés avec compteurs sont plus importants que les autres catégories d'abonnés.

2. Le volume de quantité vendu par chaque catégorie d'abonné

Le volume de quantité d'eau vendu par catégorie d'abonnés est repris dans le tableau IV.3 ci-après :

Tableau n°IV.3 : Evolution de quantité vendu en m3 par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

 

QUANTITE VENDUE EN m3

2 005

%

2006

%

2007

%

2008

%

Bornes fontaines

662 355

0,48

894 427

0,62

1 052 237

0,73

1 329 620

0,90

Nombre d'abonnés domestiques

76 561 745

55,86

81 875 251

56,71

76 131 895

53,41

88 543 748

60,05

Intermédiaires

1 888 506

1,38

1 998 279

1,38

1 903 938

1,33

2 156 929

1,46

Commerçants

3 583 098

2,61

3 785 428

2,62

3 998 472

2,80

4 448 100

3,02

Industriels

7 728 521

5,64

7 221 670

5

7 877 860

5,53

7 751 516

5,23

Service REGIDESO

1 617 149

1,18

1 646 029

1,14

1 282 484

0,90

1 604 580

1,1

Agents REGIDESO

2 249 872

1,64

2 226 424

15,4

2 053 201

1,44

2 060 784

1,4

Etat

42 731 522

31,19

44 284 955

30,7

47 752 506

33,50

39 092 219

26,51

Gratuité ROCE

29 568

0,021

439 393

0,3

474 089

0,33

456 055

0,31

TOTAL

137 052 336

100%

144 371 856

100%

142 526 682

100%

147 443 551

100%

Source : Elaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

Etat et gratuité ROCE : concerne les instances officielle (I.O)

Tableau n°IV.3 : Evolution de quantité vendu en m 3 par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

Source : Elaborer par nous même sur base du tableau n°IV.3

Commentaire 

La lecture du tableau repris ci-haut relève qu'en 2005 la catégorie d'abonnés domestiques bas le record de consommation d'eau avec 55,86% suivi par l'Etat congolais avec 31% de consommation d'eau distribuée par la REGIDESO.

En 2006, 2007 et 2008 la consommation des abonnés domestiques s'était élevée à 56,71%, 53,41% et 60,5% qui est toujours suivie par l'Etat avec 30,7% ; 33,50% et 26,51%.

De ce qui précède, nous remarquons que la catégorie domestique consomme près de 53% de la moyenne de la production d'eau potable de la REGIDESO.

3. Vente d'eau potable en FC par chaque catégorie d'abonné

Par catégorie d'abonné la vente d'eau potable en FC se présente comme indique dans le tableau IV.4. Ci-après :

Tableau n°IV.4. L'évolution de vente d'eau potable en FC par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

 

VENDUE EAU EN FC

2005

%

2006

%

2007

%

2008

%

Bornes fontaines

3 318 36205

0,73

430 840 879

9,51

569 958 811

1,04

750 547 265

1,31

Nombre d'abonnés domestiques

11 060 064 321

26,6

12 934 162 965

28,51

14 319 100 088

26,26

17 931 738 475

31,3

Intermédiaires

1 175 317 192

2,82

1 290 220 810

2,83

1 416 377 248

2,6

1 625 920 797

2,84

Commerçants

3 809 918 982

9,15

4 185 736 708

9,19

5 191 937 989

9,52

6 012 031 718

10,49

Industriels

6 907 477 207

15,6

7 271 028 833

16

893 2125 396

16,38

10 029 858 246

17,5

Service REGIDESO

426 811 051

1,02

457 134 933

1

371 429 725

0,68

644 856 190

1,12

Agents REGIDESO

385 001 053

0,92

409 489 992

0,9

445 099 096

0,82

476 682 835

0,83

Etat

17 564 428 392

42,18

18 462 763 578

40,6

23 162 301 149

42,48

19 729 286 135

34,42

Gratuité ROCE

5 067 820

0,012

76 063 142

0,17

118 312 961

0,22

124 277 605

0,22

TOTAL

41 639 404 380

100,00%

45 517 441 840

100,00%

54 526 642 463

100,00%

57 325 199 266

100,00%

Source : Elaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

Graphique n°IV.4. : L'évolution de vente d'eau potable en FC par chaque catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008

Source : Elaborer par nous même sur base du tableau précédent

Commentaire

Au regard de ce tableau n°IV.4, l'évolution de vente d'eau potable en FC a connu une tendance à la hausse pendant toute la période de l'étude.

En 2005, la vente qui était de 41.639.404.380 FC ; elle est passée en 2006 à 45.517.441. 840 FC, tandis qu'en 2007 et 2008 respectivement à 54.526.642.463 FC et 57.325.199.266 FC.

Signalons à présent que les créances des instances officielles (Etat et gratuité ROCE) représentent en moyenne 40% du total des chiffres d'affaires de la REGIDESO pendant toute la période de l'étude (de 2005 à 2008). Les créances des abonnés domestiques quant à elles ne représentent que 28,17% du chiffre d'affaire pendant toute la période indiquée. Par contre les créances des abonnés industriels, représentent seulement à 16,37%.

4. Résultat unitaire pendant la période allant de 2005 à 2008

Les renseignements y relatifs sont repris dans le tableau IV.5. Ci-après :

Tableau n°IV.5. : Résultat unitaire pendant la période de 2005 à 2008

 
 

Tarif

Prix de vente unitaire

Coût de revient unitaire

Résultat unitaire

 
 

2005

2006

2007

2008

2005

2006

2007

2008

2005

2006

2007

2008

Bornes fontaines

 
 
 

481,62

541,66

564,48

283,37

383,22

357,1

457,51

20,45

98,4

184,56

106,97

Nombre d'abonnés domestiques

 
 
 

152,97

188,08

202,52

284,37

384,22

358,1

458,51

0

-222,25

-169,02

-254,99

Intermédiaires

CI Sociale

1,11

 
 
 
 
 
 
 
 

0

0

0

0

 

CI agro-pastorale

1,24

 
 
 
 
 
 
 
 

0

0

0

0

 

CI Autres

1,31

 
 
 
 
 
 
 
 

0

0

0

0

S/Total Nombre abonnés Intermédiaire

 
 
 

645,67

743,92

753,81

283,37

383,22

357,1

457,51

0

262,45

386,82

296,3

Commerçants

D1 de 1 à 100 m3

2,12

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

0

 
 

D2 de 1 à 1000 m3

2,54

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

0

 
 

D3 plus de 1000 m3

2,98

 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

0

 

S/Total Nombre abonnés commerçants

 
 
 

1105,8

1298,48

1351,6

283,37

383,22

357,1

457,51

0

722,53

941,38

894,09

Industriels

 
 
 

1006,8

1133,83

1293,92

283,37

383,22

357,1

457,51

0

623,61

776,72

836,41

Service REGIDESO

 
 
 

277,72

289,62

401,88

283,37

383,22

357,1

457,51

0

-105,5

-67,49

-55,63

Agents REGIDESO

 
 
 

183,92

216,78

231,31

283,37

383,22

357,1

457,51

0

-199,3

-140,32

-226,2

S/Total. Nombre abonnés privés

 
 
 

270,74

331,35

347,3

283,37

383,22

357,1

457,51

0

-112,48

-25,76

-110,21

Industriels non conventionnels

 

3,8

 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 

Instances officielles

 

0,85

 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 

État

 
 
 

416,91

485,05

497,06

283,37

383,22

357,1

457,51

0

33,69

127,95

39,55

Gratuité ROCE

 
 
 

173,11

949,56

272,51

283,37

383,22

357,1

457,51

0

-210,11

-107,55

-185

S/Total Institutions O.

 
 
 

414,51

 

494,51

283,37

383,22

357,1

457,51

0

31,29

125,63

37

TOTAL GENERAL

 
 

303,82

315,27

 

387,22

283,37

383,22

357,1

457,51

20,45

-67,95

25,47

-70,29

Source : Elaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

Dans le tableau IV.6. Ci-après nous retenons le résultat unitaire par catégorie d'abonnés :

Tableau n°IV.6 : résultat unitaire positif par différents abonnés

 

Résultat Unitaire

2005

2006

2007

2008

Bornes fontaines

20,45

98,4

184,56

106,97

S/Total Nombre abonnés Intermédiaire

0

262,45

386,82

296,3

S/Total Nombre abonnés commerçants

0

722,53

941,38

894,09

Industriels

0

623,61

776,72

836,41

S/Total Institutions O.

0

31,29

125,63

37

Source : Elaborer à partir du tableau précédent

Commentaire 

L'analyse du tableau ci-dessous nous montre que durant la période allant de 2005 à 2008, les résultats unitaires positifs sont enregistrés pour les catégories d'abonnés bornes fontaines, intermédiaire, commerciale, industrielle et services publics dont la rentabilité de l'entreprise s'y trouve.

Tandis que les résultats unitaires négatifs sont enregistrés dans le tableau n°IV.7. pour les catégories d'abonnés suivants :

Tableau n°IV.7 : Résultat unitaire négatif par différents abonnés

 

Résultat Unitaire

 

2005

2006

2007

2008

Nombre d'abonnés domestiques

0

-222,25

-169,02

-254,99

Service REGIDESO

0

-105,5

-67,49

-55,63

Agents REGIDESO

0

-199,3

-140,32

-226,2

S/Total Nombre abonnés privés

0

-112,48

-25,76

-110,21

Source : Elaborer à partir du tableau n°IV.5.

Commentaire

L'analyse des résultats unitaire réalisés pendant la période allant de 2005 à 2008 pour les catégories d'abonnés démontrent que les résultats ont toujours été négatifs pendant que les domestiques a eux seuls à consommer en moyenne plus de 56% de la production, le service REGIDESO est en moyenne 1,08% et Agents REGIDESO est de 5%.

Nous constatons dans la catégorie domestique que bien que eux même consomment en moyenne 56%, la contribution des domestiques à la rentabilité de l'entreprise reste largement négative, conséquence directe du tarif administré, non rémunérateur.

Et pourtant au point de vue nombre d'abonnés par catégorie, nous constatons que c'est la catégorie d'abonnés domestique qui comprend le plus grand nombre d'abonnés de la REGIDESO et qui consomme plus de 50% du volume d'eau distribué. (cfr le tableau n°IV.2 : Evolution du nombre d'abonnés de 2005 à 2008).

5. Les indicateurs de la croissance de la REGIDESO pendant la période allant de 2005 à 2008

Dans cette section, il s'agira de faire ressortir les différents volumes d'eau distribué en m 3, les chiffres d'affaires, les valeurs ajoutées et de l'effectif du personnel de la REGIDESO qui nous servira de calcul de la productivité du travail par les agents en fin d'analyser l'évolution de ses indicateurs de la croissance de la REGIDESO.

Tableau n°IV.8 : les indicateurs de la croissance de la REGIDESO de 2005 à 2008

 

Indicateurs de la croissance de la REGIDESO de 2005 à 2008

2005

2006

2007

2008

1. Volume d'eau distribuée aux abonnés (m3)

137 052 336

144 371 856

142 526 682

148 043 551

2. Nombre d'abonnés

257 732

247 625

437 175

273 684

3. Chiffre d'affaires en CDF (production vendue)

42 431 374 748

46 220 635 937

55 536 265 067

58 632 159 077

4. Valeur ajoutée en CDF

27 991 021 473

32 236 670 117

39 095 661 862

38 662 525 845

5. Résultat net

-4 474 689 088

-13 171 259 896

-24 188 007 337

-18 308 092 780

6. Effectifs

4 621

4 901

4 839

4 783

7. Productivité du travail= (1)/(2)

531,76

583,026

326,01

540,92

Source : Elaborer par nous même sur base des données de la REGIDESO

Commentaire

Après la lecture du ci-haut, nous constatons que :

· Les chiffres d'affaires pendant toute la période de l'étude (2005 à 2008) bien que pas considérable mais elles sont nettement en progression. Dont 42.431.374.748 FC en 2005, pour passer à 46.220.635.937 FC ; à 55.536.265.067 FC et à 58.632.159.077 FC respectivement en 2006, 2007 et 2008.

· S'agissant de la valeur ajoutée, nous avons également constaté une nette augmentation de 2005 à 2007 respectivement de 27.991.021.473 FC, 32.236.670.117 FC et 39.095.661.862 FC pour subir une légère baise en 2008 de 38.662.525.845 FC.

· Le résultat de l'exercice 2005, quoique déficitaire de 4.474.689.088 FC s'est amélioré par rapport à celui de 2004 qui était de 35.157.261.438 FC. Cette amélioration s'explique par l'augmentation du chiffre d'affaires contre un amenuisement observé au niveau des charges d'exploitation. Le résultat de l'exercice 2006 est déficitaire de 13.171.259.896 FC contre un déficit de 4.474.689.088 FC à la fin 2005 : il s'observe une détérioration due essentiellement aux effets pervers de l'environnement macro-économique du pays non encore assaini qui influent négativement sur les comptes de l'entreprise.

Le résultat de l'exercice au 31/12/2007 s'est soldé par un résultat net déficitaire de 24.188.007.337 FC. Cette contre-performance est expliquée notamment par :

- la charge fiscale : 26.981.433.872 FC ;

- la provision sur créances douteuses de l'Etat : 1.647.347.489 FC ;

- la provision sur créance douteuses abonnés privés : 5.590.978.183 FC ;

- le mali de change : 4.874.762.183 FC

L'exercice clos au 31/12/2008 s'est soldé par un résultat net déficitaire de 18.308.092.780 FC. Cette contre-performance est expliquée notamment par :

- la charge fiscale : 7.157.301.163 FC ;

- la provision sur créances douteuses de l'Etat : 32.230.028.252 FC ;

- la provision sur créance douteuses abonnés privés : 6.931.242.271 FC ;

- le mali de change : 27.431.941.353 FC.

Sur ce, suivant l'évolution de ce deux indicateurs de la croissance examiné ci-haut, nous pouvons dire que durant la période allant de 2005 à 2007, nous avons constaté une augmentation de ce deux indicateurs sauf qu'en 2008 la valeur ajoutée à connu une baisse par contre le chiffre d'affaire a toujours évoluer positivement. Cette baisse de » la valeur ajoutée constatée en 2008 est causée par un résultat négatif des consommations intermédiaires.

Graphique n°IV.5 : Evolution de la productivité de la REGIDESO

Source : Elaborer par nous même sur base du tableau n°IV.8

Commentaire

Nous remarquons que l'évolution de la productivité durant la période allant de 2005 à 2006, la productivité à connu une augmentation successive de 531,76 et 583,026. Mais a connu une baisse de 326,01 en 2007 pour connaître une augmentation en 2008.

Signalons que la baisse constatée en 2007 de la productivité est du a une baisse du volume d'eau constaté à une même année.

Rappelons qu'une entreprise n'est économiquement viable que si le produit généré par son activité est supérieur aux charges de celle-ci ; en d'autres termes, si son prix de vente est supérieur à son prix de revient.

Après analyse de l'activité de la REGIDESO, à travers sa politique tarifaire, nous avons un aperçu général sur la viabilité de ses activités.

Suivant l'analyse des différents tableaux ci-dessous, nous pouvons affirmer que la rentabilité de l'entreprise durant la période allant de 2005 à 2008, la rentabilité de la REGIDESO a toujours été négative. (cfr les tableaux des calculs des ratios en annexe).

3. Discussion des résultats

Cette dernière section de ce chapitre est consacrée à la discussion des résultats.

Commençons par rappeler qu'en début de la recherche nous nous posons la question centrale suivant : « comment la politique tarifaire pratiquée par la REGIDESO qui jouit du monopole de distribution d'eau potable en RDC influence-t- elle la croissance de cette entreprise ? »

A cette préoccupation majeure, nous avons essayé de répondre aussi aux questions spécifiques ci-après :

- La politique tarifaire telle que pratiquée à la REGIDESO permet - elle à l'entreprise de réaliser de profits ?

- La REGIDESO jouit-elle d'une liberté de gestion pour instaurer une politique tarifaire qui peut favoriser sa croissance ?

- Quels sont les indicateurs de croissance de la REGIDESO qui nous permettent d'apprécier la contribution ou l'influence de la politique tarifaire ?

- Une politique tarifaire discriminatoire telle que pratiquée à la REGIDESO a-t-elle influencé positivement ou négativement la croissance de la REGIDESO ?

En guise de réponses aux questions posées ci-dessus, nous avons formulé les hypothèses de travail suivantes :

· La Régie de distribution d'Eau potable, dépend généralement de sa politique tarifaire pour la maximisation de ses recettes en vue de favoriser sa croissance.

· La politique tarifaire telle que pratiquée à la REGIDESO ne lui permet pas de réaliser des profits substantiels compte du fait que les tarifs par catégorie d'abonnés sont souvent inférieur aux prix de revient unitaires.

· Bien que la REGIDESO arrive tant soit peu à pérenniser ses activités, elle ne jouit de la liberté de mise en place d'une bonne politique tarifaire par rapport à ses objectifs, politique tarifaire qui pourrait lui permettre d'améliorer sa performance c'est-à-dire d'être efficiente, efficace et de générer de recettes en vue de faire face à ses charges.

Les résultats obtenus ci-dessus prouvent à suffisance qu'il existe une relation entre la tarification et les indicateurs des principaux résultats de la croissance de la REGIDESO.

En effet, nous sommes en présence des principaux résultats suivants :

· Les chiffres d'affaires pendant toute la période de l'étude (2005 à 2008) bien que pas considérable mais elles sont nettement en progression. Dont 42.431.374.748 FC en 2005, pour passer à 46.220.635.937 FC ; à 55.536.265.067 FC et à 58.632.159.077 FC respectivement en 2006, 2007 et 2008.

· S'agissant de la valeur ajoutée, nous avons également constaté une nette augmentation de 2005 à 2007 respectivement de 27.991.021.473 FC, 32.236.670.117 FC et 39.095.661.862 FC pour subir une légère baise en 2008 de 38.662.525.845 FC.

· Toutefois, les résultats des exercices (Résultats nets avant impôts) de 2005, 2006, 2007 et 2008 sont tous négatif ; en 2005 : -4.474.689.088 FC ; en 2006 : -13.171.259.896 FC ; en 2007 : -24.188.007.337 FC  et, en 2008 : -18.308.092.780 FC

Ce point marque la fin de ce quatrième et dernier chapitre de notre étude.

Dans les lignes qui suivent nous présentons la conclusion générale de notre travail.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude, rappelons que celle-ci a été intitulé «  l'influence de la politique tarifaire sur la croissance des entreprises publiques : cas de la REGIDESO, de 2005 à 2008 ».

Ce travail avait pour ambition d'étudier l'influence de la politique tarifaire sur la croissance de la REGIDESO. Nous cherchions à vérifier si la politique tarifaire discriminatoire appliquée par cette entreprise chargée de la distribution d'eau potable en RDC influence positivement ou négativement à travers sa croissance économique le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, la productivité du travail ou mieux la rentabilité.

La suite de cette conclusion générale s'articule autour de quatre points ci- après :

· synthèse de l'étude,

· principaux résultats et vérification des hypothèses,

· suggestions,

· axes de recherche et épilogue.

1. Synthèse de l'étude

Nous avons commencé cette recherche par une introduction générale dans laquelle nous avons énoncé nos préoccupations (problématique) et posé la question centrale suivante : « comment la politique tarifaire pra tiquée par la REGIDESO jouit du monopole de distribution d'eau potable en RDC influence-t-elle la croissance de cette entreprise ? »

Les questions spécifiques auxquelles nous avons essayé de répondre tout au long des développements qui précédemment sont les suivantes :

- La politique tarifaire telle que pratiquée à la REGIDESO permet - elle à l'entreprise de réaliser de profits ?

- La REGIDESO jouit-elle d'une liberté de gestion pour instaurer une politique tarifaire qui peut favoriser sa croissance ?

- Quels sont les indicateurs de croissance de la REGIDESO qui nous permettent d'apprécier la contribution ou l'influence de la politique tarifaire ?

- Une politique tarifaire discriminatoire telle que pratiquée à la REGIDESO a-t-elle influencé positivement ou négativement la croissance de la REGIDESO ?

En guise de réponses aux questions posées ci-dessus, nous avons formulé les hypothèses de travail ci-après :

· La Régie de distribution d'Eau potable, dépend généralement de sa politique tarifaire pour la maximisation de ses recettes en vue de favoriser sa croissance.

· La politique tarifaire telle que pratiquée à la REGIDESO ne lui permet pas de réaliser des profits substantiels compte du fait que les tarifs par catégorie d'abonnés sont souvent inférieur aux prix de revient unitaires.

· Bien que la REGIDESO arrive tant soit peu à pérenniser ses activités, elle ne jouit de la liberté de mise en place d'une bonne politique tarifaire par rapport à ses objectifs, politique tarifaire qui pourrait lui permettre d'améliorer sa performance c'est-à-dire d'être efficiente, efficace et de générer de recettes en vue de faire face à ses charges.

Pour mener à bien cette étude, nous l'avons subdivisé en quatre chapitres qui s'articulent de la manière suivante :

· Le premier était consacré au cadre conceptuel sur la politique tarifaire dans une entreprise et donne quelques définitions des concepts clés et les relations entre ces concepts pouvant nous aider à mieux comprendre le sujet. Il s'agit des présenter la relation qui les lie et le modèle retenu dans l'étude.

· Le deuxième chapitre a présenté quelques études empiriques sur la tarification dans les entreprises.

· Dans le troisième chapitre, nous procédé à la présentation du champ d'application de notre étude, à savoir l'entreprise publique dénommée « REGIDESO » et de la méthodologie utilisée.

· Enfin, dans le quatrième et dernier chapitre, nous procédé à l'analyse empirique de la relation entre la politique tarifaire et la croissance de la REGIDESO durant la période allant de 2005 à 2008.

2. Principaux résultats et vérifications des hypothèses

Dans cette investigation, il se dégage que les principaux résultats ont porté sut les paramètres suivants :

· les différents tarifs par catégorie d'abonnés ;

· la production d'eau vendue ;

· le nombre d'abonnés avec compteurs et sans compteurs ;

· les chiffres d'affaires réalisés durant la période sous étude ;

· la valeur ajoutée dégagée dans le tableau de formation du résultat ;

· les résultats nets avant impôts ;

· la productivité du travail ;

· les difficultés d'ordre administratif, financier et technique rencontrées par la REGIDESO et qui peuvent influencer négativement sa croissance.

Les abonnés de la REGIDESO sont répartis en 6 catégories selon l'activité exercée par l'abonné de manière à tenir compte de leur pouvoir d'achat :

1. bornes fontaines ;

2. les abonnés domestiques (ménages);

3. les abonnés intermédiaires (activités sociales ou agropastorales);

4. les abonnés commerçants ;

5. les abonnés industriels (par exemple les sociétés brassicoles);

6. les instances officielles (par exemple les administrations publiques....).

La tarification de la REGIDESO est appliquée par tranches progressives (TTP), dans sa politique de tarification, le tarif de consommation d'eau pour usage domestique est répartis suivant les tranches ci-après : de 1 à 10 m; de 11 à 25 m; de 26 à 40 m3 et de plus de 40 m3.

Les tarifs appliqués effectivement de 2005 à 2008 sont inférieurs aux tarifs établis en 1998 dégageant un manque à gagner moyen pour les abonnés domestiques de : 0,16$, 0,25$, 0,32$ et 0,3625$ par tranche progressive.

· le total de nombre d'abonnés qui, en 2005 se chiffrait à 257.732 dont 94,72% d'abonnés domestiques, a connu une baisse en 2006 se situant à 247.625 dont 94,32% d'abonnés domestiques. La REGIDESO a enregistré une hausse en 2007 avec un total de 437.175 dont 95,24% d'abonnés domestiques. Une autre baisse a été enregistrée en 2008 avec un total de 273.684 d'abonnés dont 93,99% d'abonnés domestiques.

· l'évolution de vente d'eau potable en FC a connu une tendance à la hausse pendant toute la période de l'étude. En 2005, la vente qui était de 41.639.404.380 FC ; elle est passée en 2006 à 45.517.441. 840 FC, tandis qu'en 2007 et 2008 respectivement à 54.526.642.463 FC et 57.325.199.266 FC.

Signalons à présent que les créances des instances officielles (Etat et gratuité ROCE) représentent en moyenne 40% du total des chiffres d'affaires de la REGIDESO pendant toute la période de l'étude (de 2005 à 2008). Les créances des abonnés domestiques quant à elles ne représentent que 28,17% du chiffre d'affaire pendant toute la période indiquée. Par contre les créances des abonnés industriels, représentent seulement à 16,37%.

· Les chiffres d'affaires pendant toute la période de l'étude (2005 à 2008) bien que pas considérable mais elles sont nettement en progression. Dont 42.431.374.748 FC en 2005, pour passer à 46.220.635.937 FC ; à 55.536.265.067 FC et à 58.632.159.077 FC respectivement en 2006, 2007 et 2008.

· S'agissant de la valeur ajoutée, nous avons également constaté une nette augmentation de 2005 à 2007 respectivement de 27.991.021.473 FC, 32.236.670.117 FC et 39.095.661.862 FC pour subir une légère baise en 2008 de 38.662.525.845 FC.

Sur ce, suivant l'évolution de ce deux indicateurs de la croissance examiné ci-haut, nous pouvons dire que durant la période allant de 2005 à 2007, nous avons constaté une augmentation de ce deux indicateurs sauf qu'en 2008 la valeur ajoutée à connu une baisse. Par contre le chiffre d'affaire a toujours évoluer positivement. Cette baisse de la valeur ajoutée constatée en 2008 est causée par un rapport négatif des consommations intermédiaires.

· Nous remarquons aussi que l'évolution de la productivité durant la période allant de 2005 à 2006, la productivité à connu une augmentation successive de 531,76 et 583,02. Mais elle a connu une baisse de 326,01 en 2007 pour connaître une augmentation de 2008.

Signalons que la baisse constatée en 2007 de la productivité est du a une baisse du volume d'eau constaté à une même année.

· Dans le tableau ci-après nous retenons le résultat unitaire par catégories d'abonnés ci-après :

 

Résultat Unitaire

2005

2006

2007

2008

Bornes fontaines

20,45

98,4

184,56

106,97

S/Total Nombre abonnés Intermédiaire

0

262,45

386,82

296,3

S/Total Nombre abonnés commerçants

0

722,53

941,38

894,09

Industriels

0

623,61

776,72

836,41

S/Total Institutions O.

0

31,29

125,63

37

L'analyse du tableau ci-dessous nous montre que durant la période allant de 2005 à 2008, les résultats unitaires positifs sont enregistrés pour les catégories d'abonnés bornes fontaines, intermédiaire, commerciale, industrielle et services publics dont la rentabilité de l'entreprise s'y trouve.

Tandis que les résultats unitaires négatifs sont enregistrés pour les catégories d'abonnés suivants :

 

Résultat Unitaire

 

2005

2006

2007

2008

Nombre d'abonnés domestiques

0

-222,25

-169,02

-254,99

Service REGIDESO

0

-105,5

-67,49

-55,63

Agents REGIDESO

0

-199,3

-140,32

-226,2

S/Total Nombre abonnés privés

0

-112,48

-25,76

-110,21

L'analyse des résultats unitaire réalisés pendant la période allant de 2005 à 2008 pour les catégories d'abonnés démontrent que les résultats ont toujours été négatifs pendant que les domestiques a eux seuls à consommer en moyenne plus de 56% de la production, le service REGIDESO est en moyenne 1,08% et Agents REGIDESO est de 5%.

Nous constatons dans la catégorie domestique que bien que eux même consomment en moyenne 56%, la contribution des domestiques à la rentabilité de l'entreprise reste largement négative, conséquence directe du tarif administré, non rémunérateur.

Et pourtant au point de vue nombre d'abonnés par catégorie, nous constatons que c'est la catégorie d'abonnés domestique qui comprend le plus grand nombre d'abonnés de la REGIDESO et qui consomme plus de 50% du volume d'eau distribué.

A notre avis, nos différentes hypothèses sont vérifiées. En effet, les résultats obtenus concernant le chiffre d'affaires, le nombre d'abonnés, la productivité, la valeur ajoutée dégagent une tendance prouvant ainsi l'influence positive de la politique tarifaire sur les indicateurs de la croissance de la REGIDESO.

3. Suggestions

A la lumière des résultats sus décrits, nous suggérons ce qui suit :

Bien qu'il y ait un manque à gagner sur les prix de vente aux abonnés domestiques, l'eau étant un bien de première nécessité ne doit pas coûter cher aux ménages congolais dont le seuil de pauvreté est compris entre 1 à 2 dollars US par jours.

Au gouvernement :

A notre avis, nous pensons que songer à la privatisation de la REGIDESO est une mauvaise politique économique car elle affecterait la consommation d'un bien de première nécessité ; les sociétés privées ne seront plus influencées par l'Etat en cette matière, lequel les laissera fixer librement les prix de l'eau.

Aussi, nous suggérons à l'Etat congolais de ne pas privatiser cette entreprise.

L'Etat congolais doit faire des efforts pour apurer ses dettes envers la REGIDESO en budgétisant l'apurement au cours des exercices à venir.

A ce stade de notre recherche, nous ne pouvons que remercier les bailleurs de fonds pour avoir financé la construction de certaines unités industrielles de traitement de l'eau en RDC. Nous les invitons à ne pas cesser de venir en aide à la RDC dont l'accès de plus de 70% de la population à l'eau potable nécessite un financement de l'ordre de plus de 14 milliards de $ US selon certaines études.

4. Axes de recherche

L'analyse de l'influence de la politique tarifaire sur la croissance économique d'une entreprise de distribution de l'eau potable qui est un bien de première nécessité est une matière délicate dès lors que l'Etat intervient pour ne pas laisser l'entreprise qui jouit du monopole de distribution d'eau potable augmenter les prix pour couvrir ses charges d'exploitation.

A ce stade d'investigation, nous ne pouvons pas prétendre avoir épuisé la matière à traiter. Il appartient donc aux futurs chercheurs de nous compléter.

5. Epilogue

Toute oeuvre humaine est perfectible. Cet adage célèbre ne nous échappe pas. Notre modeste travail contiendrait certainement des lacunes et omissions inhérentes à la nature humaine. Que nos lecteurs ne nous en tiennent pas rigueur. Leurs suggestions seront les bienvenues pour l'amélioration de nos futures recherches.

C'est pourquoi nous sollicitons leur indulgence pour toutes les insuffisances éventuelles qu'ils pourraient relever dans cette oeuvre.

BIBLIOGRAPHIE

1. BRESSY (G) et KONKUYT (c), Management et économie des entreprises, 9é éditions DALLOZ, Paris, 2008

2. CONSO (P) HEMICI(F), L'entreprise en 20leçons, 3èédition, DUNOD, Paris, 2003

3. CHARRON (J.L) SEPARI (S), Organisation et gestion de l'entreprise, 2èédition DUNOD, Paris, 2001

4. DARBELET (M) et LAUGINIE (J.M), Economie de l'entreprise, Tome1, les éditions FOUCHIER, France, 1984

5. DAYAN. (A) et al, Manuel de gestion, Ellipses édition Marketings. A, Paris, 2001

6. GRAWITZ. (M), Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1993

7. GRAWITZ. (M) et PINTO, Méthodes des sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1970

8. GOULD (J.P). & FERGUSON (C.E)., Théorie microéconomique, Ed. ECONOMICA, Paris, 1982

9. KOTLER et DUBOIS, Marketing management, 11ème édition, Pearson Ed, Paris, 2003

10. LAMBIN (J.J), Le marketing stratégie, édition Me Gralu Hill, Paris, 1989

11. LEROUX (F), Introduction à l'économie de l'entreprise, Gaëtan Mourin & Associés Ltées, Québec, 1980

12. MATHIEU. (G), vocabulaire de l'économie, Editions Universitaires, Paris, 1970

13. MORVAN (Y), économie générale1, Sirey, Paris, 1971

14. SHOMBA (K), Méthodologie de la recherche scientifique, Ed. M.E.S., 1995

15. VERHULST. (A), Cours d'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984

WEBOGRAPHIE

1. www.acting-finances.com

2. www.ac-versailles.fr

3. www.lesagencesdeleau.fr/francais/2008

4. www.wikipédia.com

5. www.wikipédia.org/wiki/politique de prix

NOTES DE COURS, MEMOIRES ET AUTRES

1. BONI MUKARANSOY (H). Politique de tarification, de facturation et de recouvrement de la Régie de distribution d'eau (REGIDESO) pour les secteurs périphériques : Cas de secteur Masina II, de janvier 2005 à décembre 2006, UNIKIN, 2005-2006

2. ENCARTA/2009/prix

3. KUSU KANZA MALAMBA (B), la politique de la facturation de la REGIDESO dans un environnement hyper-inflationniste, TFC/ULK, inédit, 1997-1998.

4. Lexique d'économie, 11é éditions DALLOZ, Paris, 2010

5. MICROSOFT ENCARTA/Cartel/2009

6. NSENGA MUKOKO, Calcul du prix de revient dans une entreprise publique, cas de la RE3GIDESO, TFC/ULK, inédit, 97-98

7. WINGENGE (J), Cours d'initiation à la recherche scientifique, G1 Eco/ULK, 2006-2007, p.4, Inédit.

8. ROBERT. (P), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Edit Dictionnaire le Robert, Paris, 2007

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE.........................................................................................................................................................................2

DEDICACE............................................................................................................................................................................3

REMERCIEMENTS............................................................................................................................................................4

LISTE DES ABREVIATIONS, TABLEAUX ET FIGURES........................................................................................6

INTRODUCTION GENERALE 8

PROBLÉMATIQUE 8

HYPOTHÈSE DE TRAVAIL 10

CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET 11

OBJET ET OBJECTIFS DE L'ÉTUDE 11

DÉLIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET 12

MÉTHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE 13

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 14

CANEVAS DU TRAVAIL 14

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL SUR LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DANS UNE ENTREPRISE 16

1. L'ENTREPRISE 16

I.1.1 Définition et importance 16

I.1.1 Objectifs et caractéristiques 17

I.1.3 Typologie ou classification 17

I.1.4 Moyens d'actions et activités 18

2. LA POLITIQUE DE PRIX 18

I.2.1 Le prix (ou le tarif) 18

I.2.1.1 Définition et importance 18

I.2.1.2 Typologie et éléments constitutifs 19

I.2.1.3 Modalités (systèmes) de calcul 22

I.2.1.4 Théorie des prix sur des marchés de concurrence parfaite 24

I.2.1.6 Théorie des prix sur des marchés de concurrence imparfaite 26

I.2.2 POLITIQUE DES PRIX 28

I.2.2.1 Définition, importance et typologie 28

I.2.2.2 Objectifs et contraintes 32

I.2.2.3 Pratiques 34

Dans les lignes qui suivent nous allons examiner les stratégies de détermination des prix dans les différentes phases du cycle de vie d'un produit. 40

I.2.2.4 La phase de lancement 41

I.2.2.5 Phase de croissance 42

I.2.2.6 La phase de maturité 43

I.2.2.7 La phase de déclin 43

3. LA CROISSANCE DE L'ENTREPRISE 44

I.3.1 Définition et importance 44

I.3.2 Les objectifs de la croissance 46

I.3.3 Les différentes stratégies de croissance 46

I.3.4 Les axes de la croissance 47

I.3.5 Modalités de la croissance 48

I.3.5.1 La croissance interne 48

I.3.5.2 La croissance externe 49

4. RELATION ENTRE LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DE L'ENTREPRISE 51

5. MODELE RETENU DANS LA PRESENTE ETUDE 52

I.5.1 Formulation du modèle 53

I.5.2 Spécification du modèle. 53

CHAPITRE II. ETUDES EMPIRIQUES SUR LA TARIFICATION DANS LES ENTREPRISES 54

1. ETUDES EMPIRIQUES SUR LES ENTREPRISES DE LA RDC 54

2.2. ETUDE EMPIRIQUE SUR L'ENTREPRISE D'AUTRES PAYS 60

3. PARTICULARITE DE LA PRESENTE ETUDE 62

CHAPITRE III. CHAMP D'APPLICATION ET METHODOLOGIE 63

3.1. CHAMP D'APPLICATION : PRESENTATION DE LA REGIDESO 63

3.1.1. Aperçu historique 63

III.1.2. Structure et fonctionnement 68

III.1.2.2. Organigramme 68

III.2 Méthodologie 70

CHAPITRE IV. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DE LA REGIDESO, DE 2005 À 2008. 71

IV.1. Données d'analyse 71

IV.1.1.2 Données sur la croissance 79

IV.1.3 Autres données 80

IV.2 Analyse de l'impact de la politique tarifaire sur la croissance 80

5. Les indicateurs de la croissance de la REGIDESO pendant la période allant de 2005 à 2008 89

CONCLUSION GENERALE 95

1. SYNTHÈSE DE L'ÉTUDE 95

3. SUGGESTIONS 101

4. AXES DE RECHERCHE 101

5. EPILOGUE 102

BIBLIOGRAPHIE 103

TABLE DES MATIERES 105

* 1 MATHIEU. (G), vocabulaire de l'économie, Editions Universitaires, Paris, 1970, P. 111

* 2 GRAWITZ. (M), Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1993, p. 345.

* 3 WINGENGE (J), Cours d'initiation à la recherche scientifique, G1 Eco/ULK, 2006-2007, p.4, Inédit.

* 4 LEROUX (F), Introduction à l'économie de l'entreprise, Gaëtan Mourin & Associés Ltées, Québec, 1980, p. 194

* 5 ROBERT. (P), Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Edit Dictionnaire le Robert, Paris, 2007, p. 1586

* 6 GRAWITZ. (M) et PINTO, Méthodes des sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1970, p. 1020.

* 7 SHOMBA (K), Méthodologie de la recherche scientifique, Ed. M.E.S., 1995, p.32

* 8 VERHULST. (A), Cours d'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984, p.9

* 9 DAYAN. (A) et al, Manuel de gestion, Ellipses édition Marketings. A, Paris, 2001, p.791

* 10 MATHIEU. (G), Op.cit, Paris, P.111

* 11 DARBELET (M) et LAUGINIE (J.M), Economie de l'entreprise, Tome1, les éditions FOUCHIER, France, 1984, p. 20

* 12 DARBELET (M) & LAUGINIE (JM), op.cit., p.25

* 13 LAMBIN (J.J), Le marketing stratégie, édition Me Gralu Hill, Paris, 1989, p.352

* 14 Lexique d'économie, 11é éditions DALLOZ, Paris, 2010, p.666

* 15ENCARTA/2009/prix

* 16 NSENGA MUKOKO, calcul du prix de revient dans une entreprise publique, cas de la REGIDESO, TFC/ULK, Inédit, 97-98

* 17GOULD I.P. & FERGUSON C.E., Théorie microéconomique, Ed. ECONOMICA, Paris, 1982, p. 247

* 18GOULD (I.P). & FERGUSON ( C.E)., op. Cit. p. 278

* 19 www.wikipédia.com

* 20 Fr.wikipédia.org/wiki/politique de prix

* 21 DARBELET (M) & LAUGINIE (J.M), Op.cit, p. 287

* 22 MICROSOFT ENCARTA/Cartel/2009

* 23 MORVAN (Y), économie générale1, Sirey, Paris, 1971, p.340

* 24 BRESSY (G) et KONKUYT (C), Management et économie des entreprises, 9é éditions DALLOZ, Paris, 2008, p.

* 25 CHARRON (J.L) SEPARI (S), Organisation et gestion de l'entreprise, 2èédition DUNOD, Paris, 2001, p.150

* 26 www.ac-versailles.fr

* 27 CONSO (P) HEMICI(F), L'entreprise en 20leçons, 3èédition, DUNOD, Paris, 2003, p.300

* 28 LEROUX (F), Op.cit, p.269

* 29 www.acting-finances.com

* 30 www.ac-versailles.fr

* 31 CONSO (P) HEMICI (F), Op.Cit, p.301

* 32 KUSU KANZA MALAMBA (B), la politique de la facturation de la REGIDESO dans un environnement hyper-inflationniste, TFC/ULK, inédit, 1997-1998.

* 33 NSENGA MUKOKO, Calcul du prix de revient dans une entreprise publique, cas de la RE3GIDESO, TFC/ULK, inédit, 1997-1998

* 34 BONI MUKARANSOY (H). Politique de tarification, de facturation et de recouvrement de la Régie de distribution d'eau (REGIDESO) pour les secteurs périphériques : Cas de secteur Masina II, de janvier 2005 à décembre 2006, UNIKIN.

* 35 www.lesagencesdeleau.fr/francais/2008

* 36 KOTLER et DUBOIS, Marketing management, 11ème édition, Pearson Ed, Paris, 2003, p.426

* 37 KOTLER et DUBOIS, Op.cit, p.503






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway