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Le corps du schizophrène face à l'injection de neuroleptique

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par Sylvie D'HULST
IFSI Pamiers - I.D.E. 2008
  

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2.3 L'injection de neuroleptiques

2.3.1 L'infirmier et le cadre législatif

Dans le cadre de son rôle prescrit, l'infirmier a les compétences pour administrer un traitement injectable (code de la santé publique article R.4311-7).

Il se doit lors d'un soin technique ou relationnel de prendre en compte la personnalité du patient, «...dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle »(Ibid.), ceci afin de promouvoir sa santé physique et mentale, son autonomie ainsi que son insertion ou sa réinsertion familiale et sociale. Il se doit également, « ...de contribuer à la mise en oeuvre des traitements en participant à la surveillance clinique et à l'application des prescriptions médicales [...]»(Ibid.)

Dans le cadre de son rôle propre, il a compétence pour surveiller les traitements administrés, pour aider et soutenir les patients, observer et surveiller les troubles du comportement (article R.4311-5) ainsi que plus spécifiquement pour l'infirmier en santé mentale surveiller et évaluer les « engagements thérapeutiques qui associent le médecin, l'infirmier ou l'infirmière et le patient » (article R.4311-6). C'est dans ce cadre que l'infirmier est habilité à administrer un traitement neuroleptique, à en surveiller l'efficacité et les effets secondaires, et à assurer une prise en charge globale du patient tant sur le plan somatique que psychique.

Enfin, la loi de bioéthique du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain insiste sur l'obligation de respect du corps humain, l'inviolabilité de ce dernier, tout en précisant qu'il « ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité thérapeutique pour la personne. » (Article 16-3 du code civil. Loi bioéthique n°94-653 du 29 juillet 1994, relative au respect du corps humain). L'article précise alors que des soins peuvent-être prodigués à des patients dont l'état nécessiterait ce type de prise en charge et qui ne seraient pas à même de donner leur consentement (en cas d'anosognosie).

2.3.2 Qu'est-ce qu'un neuroleptique ?

Les neuroleptiques, appelés aussi antipsychotiques, ont fait leur apparition en 1951. Ils ont permit à beaucoup de malades de « sortir » des hôpitaux psychiatriques et de réintégrer la société en diminuant les symptômes handicapants des psychoses tels le délire, les angoisses de morcellement par exemple. Ils agissent sur le taux de dopamine (élevé dans les psychoses). Ils sont dits anti dopaminergiques. Les neuroleptiques dits de nouvelle génération, appelés également atypiques, dont fait partie le Risperdal® utilisé dans la situation que j'ai décrite, sont également anti sérotoninergiques, et agissent ainsi sur les symptômes négatifs (tel le retrait), et dans une moindre mesure sur la dissociation.

On peut distinguer les neuroleptiques à action immédiate, et les neuroleptiques dits « retards », ou NAP (Neuroleptique à Action Prolongée) ; ces derniers permettent une diffusion progressive de la molécule dans l'organisme. Ils sont administrés en intramusculaire. Il s'agit le plus souvent d'une injection dans le muscle fessier, dans le quadrant supéro-externe de la fesse, ou dans le muscle deltoïde (nouveauté pour le RisperdalConta®). Les produits sont souvent huileux (bien que les nouveaux neuroleptiques le soient moins), et dans ce cas peuvent provoquer des douleurs si injectés trop rapidement. Leur durée d'action varie de deux à quatre semaines. Ainsi, au bout de ce délai, leur effet diminue progressivement et le patient peut avoir des symptômes plus marqués qu'en début de traitement. Cela aura un impact au moment de l'injection suivante (réapparition de la symptomatologie).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand