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La sédation au protoxyde d'azote en cabinet dentaire de ville en 2010

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par Vincent Docteur LE BAS
Université de Montpellier - Expertise Maxillo-faciale et bucco-dentaire 2010
  

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    Diplôme Universitaire d'Expertise

    Maxillo-Faciale et Bucco-dentaire

    « La sédation au protoxyde d'azote en cabinet

    de ville en 2010 »

    Docteur Vincent Le Bas
    08/09/1958

    Université de Montpellier : 2009-2010 Directeur de l'enseignement : Docteur Patrick Jammet

    Table des Matières

    PARTIE 1 : LE MEOPA

    P 3

    Définition ,Historique, Principe

     

    Mode d'action ,Interactions

     

    Effets cliniques , Effets Indésirables

    « « « « ............P 6

    Indications Contre Indications ,Surdosage

     

    Modalités d'administration

    ««««............P 9

    PARTIE 2 : Qu'en pensent les Anesthésistes ? P 11

    PARTIE 3 : OBLIGATIONS ET IMPLICATIONS DUES A LA SORTIE DE LA RESERVE HOSPITALIERE

    Formation - Cahier des charges

    P 13

    Obligations juridiques - responsabilité civile professionnelle

     

    Risques professionnels - réglementation

    « « « ..........P 17

    Pollution

     

    Détournement Mésusage

     

    Précautions

     

    Aspect économique

     

    CONCLUSION

    « « « P 25

    ANNEXES

    ««« P 26

    BIBLIOGRAPHIE

    « « « P 41

    PARTIE 1 : LE MEOPA

    Introduction

    Utilisée dans de nombreux pays d'Europe et aux Etats Unis, la sédation consciente au protoxyde d'azote était jusqu'au mois de novembre 2009 réservée à un usage hospitalier ;

    L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a autorisé l'utilisation du mélange équimolaire d'oxygène et de protoxyde d'azote (MEOPA) en sédation consciente au cabinet de ville ,grâce à une modification de l'AMM

    Nous aborderons les principales implications de cette nouvelle AMM après avoir passé en revue les indications et mode d'application du MEOPA

    Définition :

    M.E.O.P.A : Mélange Equimolaire Oxygène et Protoxyde d'Azote

    Historique : le protoxyde d'azote

    ° En 1772 : découverte par Joseph Priestley comme « gaz hilarant » avec une utilisation récréative jusqu'au milieu du XIXème siècle ; c'est l'agent le plus ancien utilisé en anesthésie ;

    ° La première utilisation date de 1844 par le Docteur Morton, dentiste de Boston, qui l'utilise après l'éther pour des extractions dentaires, mélangé à de l'oxygène ;

    ° A partir de 1887 : L'utilisation du protoxyde d'azote en association avec de l'oxygène a été développée pour limiter le niveau de la sédation et afin d'éviter l'hypoxie ;

    ° Depuis les années 50, seuls les effets analgésiques et sédatifs ont été recherchés en dentisterie pour des patients non coopérants ;

    ° En 1961, en Grande Bretagne un mélange par inhalation 50% oxygène 50% protoxyde d'azote a été utilisé en dehors du bloc opératoire en analgésie obstétricale ;

    ° En 1965 le MEOPA est apparu : mélange 50% oxygène ,50% protoxyde d'azote surtout conditionné dans une seule bouteille garantissant la sécurité du mélange ;

    ° En 1994 selon l'AFSSAPS, les gaz médicaux étant des médicaments doivent disposer d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) ;

    ° En 1998 une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) a été délivrée

    ° En mars 2000 l'ANAES recommande l'utilisation du MEOPA pour la prise en charge de la douleur aigue en ambulatoire chez l'enfant dans tous les services de pédiatrie et d'urgences ; (4)

    ° En 2001 l'AMM réserve d'abord l'usage aux anesthésistes puis inclus l'odontologie dans l'AMM, à usage hospitalier exclusivement en précisant les domaines d'utilisation : soins d'urgence en médecine et chirurgie, examens douloureux et invasifs ;

    ° En 2009 (novembre)modification de l'AMM qui autorise la sortie du MEOPA de la réserve hospitalière pour les soins dentaires en cabinet de ville dans des indications précises pour les enfants, les patients anxieux ou handicapés ;(Plan de Gestion des Risques : PGR Afssaps : voir annexe page (27)

    ° Actuellement le MEOPA est commercialisé sous les dénominations KALINOX °135 (air liquide santé France) et MEDIMIX°.

    Principe :

    C'est une analgésie de surface par inhalation d'un mélange gazeux composé d'oxygène (50%) et de protoxyde d'azote (50%).

    Le protoxyde d'azote est un gaz stable, incolore, au goût douceâtre très légèrement sucré, non inflammable, non irritant pour les voies aériennes, plus lourd que l'air (1).

    Il diffuse rapidement dans les cavités aériques creuses, peu soluble dans le sang et les tissus; il s'élimine rapidement par voie pulmonaire (5 minutes).

    Permet d'obtenir un effet sédatif : « sédation consciente » avec

    conservation de la conscience, relaxation et coopération du patient, maintien de la ventilation et des réflexes de protection des voies aériennes supérieures ; le patient n'est donc pas obligé d'être à jeun ;

    Les effets sont réversibles à l'arrêt de l'inhalation en quelques minutes ;

    Le personnel médical et paramédical doit être formé à la technique.

    Mode d'action :

    Le protoxyde d'azote franchit rapidement la barrière alvéolocapillaire et diffuse dans l'organisme sans se dissocier; il est transporté uniquement sous forme dissoute mais est très peu soluble dans le sang et les tissus, d'ou sa faible action anesthésiante .

    Il agirait au niveau des récepteurs morphiniques, soit directement, soit en libérant des médiateurs opiacés en stimulant la sécrétion des endomorphines.

    Non métabolisé ou transformé par l'organisme, ne s'accumule pas dans l'organisme. Il est éliminé par voie pulmonaire inchangé, avec une cessation rapide des effets en cinq minutes y compris après une administration prolongée.

    Interactions :

    Dépression du système nerveux central en fonction des concentrations inhalées ; sédation légère avec le MEOPA (50/50) ;

    Ne modifie pas la pression intra crânienne, mais peut entrainer une diminution du débit sanguin cérébral ;

    Peu d'effets sur le système cardio-vasculaires aux concentrations utilisées ;

    Risque d'augmentation de la dépression respiratoire chez les patients sous benzodiazépines ou morphiniques ;

    Rarement hypoxie de diffusion à l'arrêt de l'administration avec céphalées nausées ;

    Pas d'irritation bronchique ;

    Pas d'effets secondaires digestifs ; Pas d'effets sur la fonction rénale ;

    Ne modifie pas la coagulation mais inhibe la synthèse de la méthionine synthétase enzyme nécessaire au métabolisme de la vitamine B12; entrainant une perturbation de la synthèse de l'ADN et de myéline (21).

    Passe la barrière placentaire ;

    Peut entrainer une augmentation de pression dans l'oreille moyenne.

    Effets cliniques :

    Les effets cliniques du MEOPA en font un médicament de choix dans la prise en charge de la douleur ;il permet d'obtenir :

    - une analgésie de surface permettant la réalisation de l'anesthésie locale nécessaire aux soins ;

    - une sédation consciente : patient conscient mais relaxé, détendu, capable de dialoguer avec l'entourage ; mais perceptions sensorielles modifiées : hypoacousie, vision floue, paresthésies,

    - diminution de l'anxiété avec parfois euphorie (gaz hilarant) ; - parfois amnésie ;

    - effet obtenu en deux à trois minutes réversible à l'arrêt en cinq minutes ;

    Effets Indésirables : lors de l'administration

    Ils sont rares et réversibles à l'arrêt de l'inhalation : - nausées, vomissements,

    - euphorie, rêves,

    - céphalées, excitation chez certains patients nécessitant l'arrêt de l'inhalation,

    - sensation de malaise, risque de sédation plus profonde en cas de médication associée (benzodiazépines).

    Indications :

    Se référer au plan de gestion des risques publié par l'Afssaps :

    Soins dentaires chez des patients dont la coopération est insuffisante ; l'indication devra être prise en fonction des catégories de patients et non en fonction des actes à réaliser.

    - enfants,

    - patients anxieux

    - patients handicapés

    Surtout indiqué chez l'enfant à partir de 4 ans ; avant cet âge, la coopération est plus difficile à obtenir.

    Contre Indications :

    Elles sont importantes à connaître, en raison de la pénétration du protoxyde d'azote dans les cavités aériennes et pouvant être à l'origine d'une augmentation de pression :

    Contre indications absolues :

    - pneumothorax non drainé - embolie gazeuse

    - hypertension intra crânienne - bulles d'emphysème

    - accident de plongée

    - distension abdominale

    - insuffisance cardiaque

    - intervention ophtalmique récente en raison de la présence de gaz : Patient ayant reçu récemment un gaz ophtalmique (SF6, C3F8, F6) utilisé dans la chirurgie oculaire tant que persiste une bulle de gaz à l'intérieur de l'oeil et au minimum pendant une période de 3 mois. Des complications post-opératoires graves peuvent survenir en rapport avec l'augmentation de la pression intra-oculaire.

    - traumatisme facial interdisant l'application du masque - premier trimestre de la grossesse

    Contre indications relatives :

    - obstacle anatomique interdisant la respiration nasale (par exemple : déviation du septum)

    - toute altération de l'état de conscience

    - patients sous benzodiazépines ou morphiniques : risque de dépression respiratoire accru, somnolence, chute tensionnelle.

    Contre indications liées à l'acte :

    - durée d'intervention trop longue

    - non coopération du patient

    - interventions répétées à intervalle court

    Surdosage

    - Un surdosage peut survenir en cas de stockage inapproprié à une température inférieure à 0°C : les deux gaz peuvent alors se dissocier, exposant le patient au risque de surdosage en protoxyde d'azote, et donc d'anoxie.

    - Si une cyanose apparaît lors de l'administration, il est impératif d'arrêter immédiatement le traitement, et de ventiler le patient avec un ballon manuel rempli d'air ambiant.

    Modalités d'administration du MEOPA :

    1)Matériel :

    1 obus KALINOX bouteille blanche à rayures bleues (5 litres sur chariot à roulettes)

    1 mano - détendeur - débitmètre réglable de 0 à 15 litres ;pression supérieure à 50 bars

    1 tuyau reliant la bouteille au dispositif d'administration

    1 masque de taille adaptée (pour les enfants, le masque peut être parfumé) ou embout buccal

    1 valve

    1 ballon de 2 litres

    1 filtre anti - bactérien à usage unique

    2) Déroulement de l'acte :
    - Avant le geste douloureux :

    --- Expliquer le geste douloureux et l'utilisation du MEOPA au
    patient, à l'enfant et à ses parents, de préférence lors d'une
    consultation précédente : décrire avec des mots simples les

    différentes phases du soin. Prévenir des différentes sensations qui peuvent être ressenties, sans les minimiser, laisser le patient ou les parents poser des questions, avoir son accord (5),

    --- Préparer le matériel pour l'analgésie ainsi que le matériel pour le soin douloureux : vérifier la pression restant dans la bouteille, veiller à changer le filtre antibactérien à chaque patient, prévoir un masque adapté à la morphologie,

    --- Patient confortablement installé, favoriser sa participation active, utiliser le jeu pour lui faire accepter le matériel et en particulier le masque. L'enfant n'a pas besoin d'être à jeun,

    ---Débuter l'inhalation du MEOPA en demandant au patient de respirer normalement,

    ---Attendre un délai de 3 minutes au moins avant de réaliser le geste douloureux. Masque parfaitement étanche (efficacité analgésique).

    - Pendant le geste :

    --- Poursuivre l'administration du MEOPA pendant toute la durée du geste,

    --- Garder le contact verbal pendant toute la durée de l'acte douloureux : le patient doit à la fois être détendu et répondre à des questions simples,

    ---l'administration du MEOPA nécessite une surveillance continue ;la présence d'une personne dédiée uniquement à la technique est souhaitable .

    --- Si le contact verbal disparaît, retirer le masque et maintenir le dialogue.

    - Après le geste :

    ---Laisser le patient au repos au moins 5 minutes jusqu'au retour à

    un état de vigilance habituel et à la disparition totale des effets indésirables éventuellement survenus ;

    ---Fermer la bouteille

    ---Aérer la salle de soins

    ---Décontaminer le matériel ---Remplir la fiche de traçabilité

    PARTIE 2 :QU'EN PENSENT LES ANESTHESISTES ?

    selon Stéphanie TAMBURINI juriste à la MACSF

    L'analgésie sédation est elle réservée aux seuls médecins anesthésistes ?

    Le MEOPA est un produit pharmaceutique, son utilisation nécessite une prescription médicale.

    L'administration du MEOPA ne fait pas partie des techniques d'anesthésie générale car ce mélange gazeux ne permet qu'une analgésie de surface sans perte de conscience. Les contraintes de l'anesthésie générale ne lui sont donc pas applicables : consultation d'anesthésie, jeûne, monitorage, passage du patient en salle de soins post interventionnelle.

    Les recommandations de l'AMM précisent que l'administration doit être faite par un personnel médical et paramédical spécifiquement formé et dont les connaissances sont régulièrement réévaluées.

    Depuis des années la réalisation d'une analgésie sédation incombait au seul médecin anesthésiste réanimateur ; D'autres praticiens pouvaient la pratiquer dans des contextes bien définis :soins d'urgences ,soins douloureux, interventions d'urgence en extra hospitalier SMUR ;

    En 1999 : la société française d'Anesthésie Réanimation (SFAR) a réuni des experts :

    Ces experts avaient conclu que « la pratique de techniques d'anesthésie réanimation par des médecins non anesthésistes, dans le contexte particulier de l'urgence, peut se concevoir, à condition de la réaliser dans le respect de la réglementation (pratique de l'anesthésie, modalités d'utilisation et de contrôle du matériel d'anesthésie, matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux) et des recommandations de la SFAR, et après avoir bénéficié d'une formation théorique et pratique délivrée par des médecins anesthésistes réanimateurs, notamment au bloc opératoire. »

    La possibilité offerte à des non anesthésistes de pratiquer l'analgésie sédation en phase pré ou extra hospitalière se justifiait par le fait que les anesthésistes réanimateurs, peu nombreux, étaient souvent absents des équipes d'intervention.

    A quelles conditions un non anesthésiste peut-il pratiquer ces techniques?

    Elles sont énumérées dans la Conférence d'Experts de la SFAR :

    - formation théorique et pratique par des anesthésistes réanimateurs

    dans le cadre de la capacité de médecine d'urgence, mais aussi formation continue labellisée et accréditée par le collège français des anesthésistes réanimateurs ;

    - application de procédures et de protocoles qui auront été établis par

    un anesthésiste réanimateur au SMUR ou au SAMU ;

    - vérification du matériel avant chaque usage par le biais de check lists

    signées et archivées ;

    - rédaction d'une fiche qui sera annexée au dossier médical, indiquant

    les produits utilisés et les paramètres de surveillance.

    Analgésie sédation : Quelle responsabilité en cas de dommage au patient ?

    Une faute serait évidemment retenue s'il s'avérait que l'opérateur a utilisé une technique hasardeuse ou injustifiée, ou encore s'il n'a pas exercé une surveillance suffisante du patient.

    Sur ce plan, la responsabilité du praticien ne diffère pas de celle encourue par l'anesthésiste qui n'aurait pas correctement réalisé et surveillé une analgésie.

    Mais d'autres éléments, pourraient être pris en compte, comme par exemple :

    - une formation insuffisante ;

    - un défaut d'appel à un renfort plus spécialisé si cela était possible ;

    - une analgésie non justifiée au regard du rapport bénéfices/ risques.

    Stéphanie TAMBURINI, Juriste - Mis à jour le 22/05/2008

    PARTIE 3 : OBLIGATIONS ET IMPLICATIONS DUES A LA SORTIE DE LA RESERVE HOSPITALIERE.

    Quelles sont les nouvelles obligations auxquelles sont soumis les praticiens ?

    Il en existent plusieurs ; obligation de formation, obligation de gestion du matériel et de l'installation professionnelle , obligation de déclarations, obligation de gestion des risques professionnels pour le personnel et le praticien, obligation de sécurisation du matériel ;

    1 . Formation :

    La sédation consciente au MEOPA est effectuée par un personnel médical ou paramédical spécifiquement formé et dont les connaissances sont régulièrement réévaluées ;

    Les formations sont actuellement de niveaux et d'obligations très inégales (annexes page 30) ;

    Différents formations existent déjà et sont proposées :

    Attestation d'études universitaires en sédation consciente : Marseille Nice

    3 jours de formation (17 heures)

    Stage clinique : 8 vacations obligatoires

    Réservé aux praticiens, langue française parlée et écrite, titulaire d'une Attestation de formation aux gestes et soins d'urgence de niveau 2.

    Diplôme Universitaire et Clinique de « sédation pour les soins dentaires »

    Faculté de Reims Champagne Ardennes

    -43 h d'enseignement théorique

    -27 h de travaux dirigés

    -60 h de stages cliniques

    Diplôme inter universitaire de soins bucco dentaires sous sédation chez l'enfant

    --Bordeaux, Lille, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris, Toulouse.

    -- Formations des docteurs en chirurgie dentaire désireux d'exercer leur thérapeutique sur des patients en dehors du seul cadre vigile.

    --7 séminaires de 16h

    --8 vacations de 6 h

    Diplôme d'université

    Strasbourg Nancy en coordination avec Bruxelles

    -- «Sédation consciente pour les soins dentaires »

    -- Année universitaire2009/2010

    -- 120 H d'enseignement théorique et pratique

    Diplôme d'université UNIVERSITE PARIS DESCARTES

    --U.F.R D'ODONTOLOGIE

    -- D.U. : La sédation consciente pour les soins dentaires : approche clinique, pharmacologique et relationnelle

    -- Contenu identique : 120h de cours

    Objet de la formation et du diplôme :

    -- Ce diplôme s'inscrit dans une démarche de santé publique. Il s'adresse plus précisément aux chirurgiens-dentistes qui exercent ou qui vont exercer auprès de patients en échec de soins dentaires dans le cadre de la pratique générale.

    -- Il a pour but d'assurer le besoin de formation à la sédation, non seulement pour les praticiens hospitaliers mais aussi pour praticiens libéraux dans la mesure où l'extension de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) au secteur privé voit le jour

    - L'AMM a été modifié avec la sortie de la réserve hospitalière depuis novembre 2009

    2 . Cahier des charges du Conseil de l'Ordre des Dentistes :

    « A son initiative, l'Ordre national des chirurgiens-dentistes reconnaîtra l'aptitude des chirurgiens-dentistes à l'utilisation en cabinet de ville, au regard d'une liste de formations établie par un Comité scientifique. »

    Un cahier des charges est proposé par le conseil de l'ordre des dentistes mais diffère des formations existant déjà, en ne proposant que 4 demi-journées de formation ;(annexe page 27)

    Le(s) responsable(s) est(sont) chirurgien(s)-dentiste(s) ou médecins titulaire(s) d'un DU de sédation par MEOPA ou un médecin anesthésiste

    Le candidat devra présenter une « attestation de formation aux soins d'urgences » datant de moins de 5 ans : AFGSU niveau 2 avec le programme suivant

    -- Urgences vitales : Réanimation cardio-pulmonaire(RCP) avec matériel, appareils de surveillance, maintenance et matériovigilance : 3 h de cours

    -- Urgences potentielles, immobilisation, retrait du casque, relevage, brancardage, accouchement inopiné, protection face à un risque infectieux 3 h de cours

    - Risques collectifs : plans sanitaires, plans de secours et plans blancs, plans NRBC : Nucléaire, Radiologique, Bactériologique, Chimique

    Question : L' Assistante Dentaire doit-elle être formée ?

    L'AMM évoque les personnels médicaux et para-médicaux. Mais l'Assistante dentaire ne fait pas encore partie règlementairement des personnels para-médicaux. Cela aurait du être validé avec la loi HPST.

    Le praticien peut-il déléguer l'administration du MEOPA à son assistante ? En l'état actuel de la législation : Non c'est le praticien qui a suivi la formation et non l'assistante.

    3 . Obligations juridiques :

    Vis à Vis du patient :

    Information :

    Il est important et obligatoire d'informer le patient et son entourage sur le déroulement des séances de soin, et notamment sur le fait que le patient ne doit pas être à jeun.

    L'utilisation du protoxyde d'azote est indissociable d'une évaluation comportementale du patient qui, malgré les effets anxiolytiques du mélange oxygène protoxyde d'azote, doit être rassuré en particulier par la parole. Dans cette optique, un "contrat de confiance" doit être établi avec le patient.

    L'information doit être « simple, approximative, intelligible et loyale».

    Fiche d'information de l'association « sparadrap » (voir annexes)

    Recueil du consentement éclairé : obligatoire

    Article 36 du code de déontologie : « Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas.

    Lorsque le malade, en état d'exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposé, le médecin doit accepter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences.

    Si le malade est hors d'état d'exprimer sa volonté, le médecin ne peut intervenir sans que ses proches aient été prévenus et informés, sauf urgence ou impossibilité. »

    Ne sont pas totalement aptes à consentir les mineurs et les incapables majeurs.

    L'information s'adresse alors aux ayant droits. L'information orale peut suffire, et doit se faire si possible devant deux témoins.

    L'écrit reste le moyen le plus sür, mais sa validité dépend de trois éléments : son contenu doit être explicité au patient, il n'exonère pas obligatoirement le praticien, le tribunal peut toujours examiner le fond de l'écrit et les conditions dans lesquelles il a été rédigé.

    Retenons que le défaut de consentement constitue une faute dans les domaines civil, administratif, et ordinal de responsabilité.

    Fiche d'information dans le dossier médical : fiche de suivi opératoire

    Notification indiquant notamment la dose utilisée, le temps d'inhalation, la durée de l'intervention le type d `intervention et toute information utile en relation directe avec l'utilisation du MEOPA.

    4 . Responsabilité civile professionnelle

    Aucun cas de jurisprudence n'est actuellement publié mais :

    Il y a eu une condamnation d'un service hospitalier pour « non respect des recommandations de la prise en charge de la douleur dans les soins » (3).

    Le praticien doit notifier à son assureur son intention de pratiquer l'usage du MEOPA dans son cabinet en lui fournissant son attestation AFSGU ,son attestation justifiant son obligation de formation a l'utilisation du MEOPA et l'attestation d'aptitude fournie par le conseil de l'ordre l'autorisant à s'en servir.

    Aucune surprime n'est actuellement prévue. (d'après les contacts pris auprès des services RCP et Juridique des principaux assureurs de la profession).

    5 . Risques professionnels du MEOPA

    L'exposition chronique concerne le personnel formé à

    l'administration, à des doses faibles mais prolongées dans le temps ;

    De nombreux risques ont été identifiés et argumentés dans la littérature, imposant de les prendre en considération au moment de la décision d'utilisation du MEOPA :

    -baisse de la fertilité constatées chez les assistantes dentaires exposées à des concentrations élevées de protoxyde d'azote si exposition chronique dans des locaux mal ventilés (13).

    - augmentation des avortements spontanés et des malformations foetales non prouvées (12).

    - atteinte de l'hématopoïèse,

    - atteinte du système nerveux

    - inactivation de la vitamine B12

    - anémies mégaloblastiques avec leucopénie

    - troubles neurologiques de type myéloneuropathie ;

    - effet tératogène chez le rat mais non retrouvé chez l'homme :
    par principe le premier trimestre de la grossesse est à éviter ;

    - le protoxyde d'azote est classé actuellement non cancérogène pour l'homme : Groupe 4 du Centre international de Recherche contre le Cancer

    6 . Réglementation :

    Plusieurs articles détaillés ci dessous réglementent l'utilisation de produits chimiques dangereux.

    Décret n° 2003-1254 du 23 décembre 2003

    Art.R.231-54-6

    Le risque que présente un agent chimique dangereux pour la santé et la sécurité des travailleurs doit être supprimé. En cas d'impossibilité, le risque est réduit au minimum par substitution du produit ou du procédé, une nouvelle conception du procédé, une mise en place collective et/ou individuelle.

    Art.R.231-54-15

    L'employeur tient à jour une liste actualisée des travailleurs exposés aux
    agents chimiques dangereux très toxiques, nocifs, corrosifs, irritants,

    sensibilisants ainsi qu'aux agents cancérogènes , mutagènes et toxiques pour la reproduction(nature de l'exposition, sa durée, son degré) ;

    Il établit pour chacun des ces travailleurs une fiche d'exposition (nature du travail effectué, caractéristiques des produits, périodes d'exposition, durée et importance des expositions accidentelles);Le double de la fiche doit être transmise au médecin du travail (annexe page 34).

    L'Afssaps rappelle que tout effet indésirable grave ou inattendu susceptible d'être lié à l'usage de ces gaz médicaux doit être déclaré par les professionnels de santé au Centre de Pharmacovigilance (CRPV) dont ils dépendent géographiquement (annexe page 37).

    7 . Document Unique

    L'utilisation du MEOPA impose la détention du « Document Unique » et sa mise à jour.

    L'article R.4121-1 du Code du Travail oblige l'employeur à transcrire et mettre à jour dans un Document Unique les résultats de l'évaluation des risques comportant "un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l'entreprise ou de l'établissement" et précise les conditions de mise à jour et de mise à disposition de ce document.

    L'article R.4741-1 du Code du Travail, entré en vigueur le 7 novembre 2002, précise les sanctions pénales qui punissent "le fait de ne pas transcrire ou de ne pas mettre à jour les résultats de l'évaluation des risques" d'une contravention de 5ème classe, soit une amende de 1 500 € (3 000 € en cas de récidive).

    - La jurisprudence qui s'établit impose à l'employeur une obligation de résultat en matière de sécurité et donne au manquement à cette obligation le caractère d'une faute inexcusable

    (source : Code du Travail Dalloz, édition 2003, page 427).

    - De récentes décisions de la cour de cassation ont profondément modifié ce cadre juridique :

    Désormais, c'est une présomption de responsabilité qui pèse sur l'employeur qui est tenu d'une obligation de sécurité de résultat à l'égard de ses salariés.

    La survenance d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle est de nature à engager sa faute inexcusable, sauf s'il apporte la preuve qu'il a pris toutes les précautions nécessaires pour les

    éviter ou qu'il ne pouvait avoir conscience du danger auquel était exposé son employé ou que l'origine en est due à une cause étrangère.

    - L'absence ou l'insuffisance du document unique établit automatiquement la faute inexcusable de l'employeur.

    8 . Médecine du Travail

    Les salariés exposés aux gaz type MEOPA doivent être déclarés en SMR : surveillance médicale renforcée.

    Article R. 4624-17 du code du travail (ancien article R. 241-49 II). «Les examens périodiques pratiqués dans le cadre de la surveillance médicale renforcée définie à l'article R. 4624-19 sont renouvelés au moins une fois par an

    L'employeur doit fournir à la médecine du travail une attestation d'exposition.

    Modèle d'attestation d'exposition établie conformément à l'article R.231-54 (Agents chimiques dangereux) et à l'article R.236-56-11 (agents cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction) du code du travail. (voir annexe page 34 )

    9 . Pollution en salle de soins

    L'utilisation du MEOPA peut aboutir à des concentrations élevées dans la salle de soins

    - si l'administration se fait au masque facial (risque de fuites latérales),

    - si la ventilation et le renouvellement de l'air sont insuffisants, - et s'il y a absence de système anti pollution efficace; (11)

    Les recommandations pour éviter ce problème existent et la sécurisation peut être améliorée par la mise en place de mesures de protection et de prévention:

    - utilisation de masque nasal, de valves à la demande

    - respect des normes de ventilation (l'ouverture sur l'extérieur semble une mesure insuffisante car on ne travaille pas dans une salle de soins avec la fenêtre ouverte

    - récupération des gaz à l'extérieur du bâtiment ;

    - mise en place d'un kit de protection assurant la sécurité du patient et du personnel soignant : valves anti retour, connexion à un système d'évacuation des gaz anesthésiques (SEGA), filtres; ce kit est conçu pour 15 utilisations ;

    - traçabilité avec fiche de suivi (ex : annexe page 36) ;

    - usage réfléchi de la technique en respectant ses indications ;

    - nécessite de formation du personnel utilisant le MEOPA et réévaluation régulière des connaissances ;

    10. Pollution atmosphérique

    La libéralisation de l'utilisation du MEOPA va obligatoirement engendrer une difficulté de contrôle du respect des normes de sécurité ;

    Le protoxyde d'azote participe à la destruction de la couche d'ozone et favorise l'effet de serre (300 fois plus puissant que le CO2);

    Il participe donc au réchauffement climatique même si la pollution principale (90%) vient de l'agriculture intensive et de l'industrie chimique ;

    La pollution due à l'utilisation médicale représente 10% de la pollution totale au protoxyde d'azote : cette pollution augmentera obligatoirement avec la sortie de la réserve hospitalière.

    La connaissance de cette pollution atmosphérique doit être prise en compte dans le développement de la technique ;

    11. Détournement, Mésusage :

    Le protoxyde d'azote est un gaz très volatil parfois utilisé de façon détournée dans un cadre de toxicomanie ou à usage « récréatif »

    Un cas de pneumothorax spontané est décrit dans la littérature chez un toxicomane (9)

    Plusieurs cas de troubles de l'hématopoïése ont été décrits chez des dentistes également toxicomanes ;

    Les premiers cas de mésusage et d'utilisation détournée ont été signalés au Centre antipoison de Marseille en 1996, puis au réseau des Centres d'Evaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance en 1998, souvent en association à d'autres drogues (cannabis, ecstasy, cocaïne...) (20)

    Le protoxyde d'azote est proposé pour ses propriétés euphorisantes sous formes de ballons à inhaler lors de soirée ou de « rave-parties » Il est consommé soit seul, soit comme produit de régulation afin de moduler les effets de l'ecstasy et du LSD.

    Il peut s'agir également de cartouches alimentaires déviées de leur utilisation initiale.

    Plusieurs cas de vol d'obus de MEOPA ou de protoxyde d'azote ont été déclarés par les cliniques ou les hôpitaux ;entre 1999 et 2001 :34 déclarations de vol ont été notifiées à l'afssaps ; 23 entre 2001 et 2006

    Le plan gestion des risques de l'afssaps oblige en cas de découverte d'abus ou de pharmacodépendance la déclaration au Centre d'Evaluation et d'Information sur la pharmacodépendance et d'addictovigilance (CEIPAddictovigilance)

    Concernant le protoxyde d'azote médical, la CNSP (commission nationale des stupéfiants et des psychotropes) a proposé en 1999 que :

    - la déclaration aux autorités sanitaires des vols de protoxyde

    d'azote médical soit rendue obligatoire.

    Cette proposition a été rendue effective par la publication de l'arrêté du 21 décembre 2001 portant application de la réglementation des stupéfiants aux médicaments à base de protoxyde d'azote ;

    - et que l'Afssaps soit informée par les autorités répressives sur la nature des obus vides retrouvés sur la voie publique et en particulier sur les lieux des « Rave-Party ».

    12. Autre cas de détournement à surveiller : publicité

    Aujourd'hui, plusieurs cabinets dentaires en France font état de l'utilisation du MEOPA sur leur site internet pour certains sans justification de la détention du certificat d'aptitude à l'utilisation et pour d'autres le

    comparant à l'anesthésie générale et généralisant ses indications ;

    Cette pratique est condamnable et devra être surveillée et contestée par le Conseil de l'Ordre :les exemples ci dessous sont de nature à tromper le patient

    Ex 1: « le cabinet dentaire du Dr A. R. , chirurgien dentiste Paris 15ème est heureux de vous accueillir sur son site Internet destiné à vous communiquer les meilleures informations de prévention et de santé bucco-dentaire : implant dentaire, blanchiment dentaire, laser dentaire, invisalign, cerec, facettes ,... urgence dentaire acceptée.

    Nouveauté: sédation vigile

    (fini la peur du dentiste, soins dentaire sans douleurs grâce à l'anesthésie par le gaz MEOPA ) »

    Ex 2 : « le cabinet dentaire vous propose depuis le 01 mai 2010, la sédation consciente au gaz MEOPA(Kalinox) confort, efficacité, sécurité absolue ; Les avantages de l'anesthésie générale sans les inconvénients «

    13 . Précautions indispensables concernant les gaz médicaux:

    Le MEOPA est un gaz médical et la réglementation s'applique selon la Circulaire DGS/3A/667 bis du 10 octobre 1985 :

    « Les conditions de stockage, d'installation et de fonctionnement des gaz médicaux doivent être conformes aux dispositions de la norme française NF EN 737-3 relative aux réseaux de distribution de gaz médicaux non inflammables.

    oxygène ; protoxyde d'azote ; air à usage médical ; azote ; hélium ; dioxyde de carbone ; mélanges spécifiés des gaz précédents ;

    aspiration médicale.

    Les récipients mobiles doivent être protégés contre les chocs et les risques de chute
    par des moyens appropriés tels que barrières, crochets, chaînes, etc. Ils doivent être

    protégés des températures excessives dues à l'action du soleil ou à la proximité des surfaces chauffantes, radiateurs et canalisations de vapeur notamment, ainsi que des risques de corrosion accidentelle.

    Des consignes très strictes doivent être données et rappelées périodiquement à tout le personnel pour attirer son attention sur les dangers qu'il y a :

    de graisser les organes de distribution et d'utilisation ;

    de mettre en contact l'oxygène avec les graisses de toutes origines ;

    de fumer et d'utiliser, à proximité des appareils de traitement, des flammes (lampes à alcool, allumettes, réchauds) et des appareils électromédicaux comportant des parties incandescentes nues ou des parties susceptibles de produire des étincelles ;

    de manipuler les récipients sans précaution, de les soumettre à des chocs violents ou de les déposer à proximité des sources de chaleur.

    Ces consignes doivent être rappelées par affiches apposées à proximité de tout dépôt ; chaque appareil de traitement doit comporter une étiquette très visible précisant l'interdiction de fumer et de graisser les organes de distribution et d'utilisation.

    Quelques précautions à retenir :

    -fixer les bouteilles pendant les transports,

    -ne jamais tenter de dissocier le manomètre et le détendeur,

    -ne jamais utiliser d'oxygène ou de gaz enrichi en oxygène à proximité d'un point d'ignition ou de matière organique facilement inflammable telle que graisses ou huiles de lubrification...,

    -toujours n'ouvrir que très progressivement la vanne des bouteilles, de façon que la montée en pression s'étale sur plusieurs secondes ; de la sorte, les compressions trop brutales en aval seront évitées.

    Seul le respect des consignes de maintenance et d'utilisation des bouteilles de gaz comprimés et des détendeurs qui les équipent, est de nature à maîtriser les risques qui sont inévitablement liés à leur usage. »

    14. Aspect économique du MEOPA

    Avec un coût de 35-40 euros pour un geste d'une dizaine de minutes, une facturation variable en fonction des distances d'approvisionnement d'environ 250 euros pour une bouteille de 5 litres et une location d'environ 35 euros par mois, le MEOPA se révèle assez onéreux et risque d'empêcher le développement de cette technique ;

    Un premier investissement d'environ 1000 euros est nécessaire pour démarrer la technique

    Aucune prise en charge par l'assurance maladie n'existe actuellement Annexe : bon de commande Air Liquide

    CONCLUSION :

    La sortie de la réserve hospitalière du MEOPA peut permettre une meilleure prise en charge de certains soins douloureux chez des patients sélectionnés (enfants, patients anxieux, handicapés);

    La sédation consciente par inhalation de MEOPA est une technique sûre et efficace qui peut apporter une aide appréciable au praticien qui la met en oeuvre.

    Son champ d'utilisation se limite à des actes ponctuels et des séances de soins courtes.

    Il n'existe pas à ce jour de prise en charge de la technique par les organismes d'assurance maladie, ce qui pose le problème du coût économique

    Enfin cette technique implique des nouvelles exigences et obligations des praticiens :

    - Formation

    - Cadre juridique strict ; droit du travail ;

    - Protection du personnel : déclaration à la médecine du travail - Respect des règles d'aménagement des locaux

    - Respect des indications

    - Surveillance des dérives

    ANNEXES

    - Afssaps : plan de gestion des risques

    - Conseil de l'Ordre des Chirurgiens Dentistes : Cahier des charges des Formations dédiées à l'utilisation du MEOPA

    - Programmes et références des Formations existantes en France - Modèle d'attestation d'exposition

    - Fiche de recueil des données pour l'enquête des CAP/CTV. - Bon de commande Air liquide

    - Kit MEOPA

    - Exemple de Fiche de traçabilité

    - Fiche de l'association « sparadrap » avec l'aimable autorisation de l'association

    BIBLIOGRAPHIE :

    1. Annequin D, Carbajal R, chauvin pet al .Fixed 50% nitrous oxide oxygen mixture for painfuk-l procédures : a french survey. Pediatrics 2000; 105 : e47

    2. Hennequin M, Maniere MC, Berthet A, Tardieu C, Lemaire M, Onody, P. Cadre médico légal des indications de sédation par inhalation de protoxyde d'azote en odontologie. Information dentaire 2002 ; 25-1727- 1735.

    3. Leveque C, Mikaeloff Y, Hamza J et al. Efficacité et sécurité de l'inhalation de MEOPA pour la pratique d'actes invasifs à visée diagnostique en neuropédiatrie. Arch. Pediatr. 2002 ; 9 : 907-12.

    4. Gauvain-Picquard A. Évaluation et stratégies de prise en charge de la douleur aiguë en ambulatoire chez l'enfant de 1 mois à 15 ans. Recommandations pour la pratique clinique. ANAES 2000.

    5. le MEOPA pour avoir moins mal ; Fiche éditée par l'association sparadrap, janvier 2006 ; www.sparadrap.org

    6. Lelievre N. Absence de prise en charge de la douleur et responsabilité d'un centre hospitalier. Douleurs 2008 ; 8 (6) : 342.

    7. Bulletin de Pharmacovigilance de basse Normandie; CHU de CAEN n°11, septembre 2009

    8. Afssaps : plan de gestion des risques concernant la sortie de la réserve hospitalière de certaines spécialités à base de mélange équimolaire d'oxygène et de protoxyde d'azote (MEOPA); AFSSAPS : Janvier 2010 ; www.afssaps.santé.fr.

    9. Garbaz L, Mispelaere D, Boutemy M, Jounieaux V, Pneumothorax et inhalation volontaire de protoxyde d'azote. Revue des maladies Respiratoires Vol 24 ,N° 5 - mai 2007 .pp 622-624.

    10. Boulland P., Favier J.C., Villevieille T., Plancade J., Nadaud J., Ruttiman J. : mélange équimolaire oxygène-protoxyde d'azote (MEOPA), rappels théoriques et pratiques d'utilisation ; Annales françaises anesthésie réanimation 2005 24 : 1305-1312.

    11. Hennequin M, Onody P. Pollution lors de la sédation par inhalation d'un mélange équimolaire de N2O/O2 : comparaison de deux systèmes d'administration. Annales françaises anesthésie réanimation 2004 ; 23 :959-65

    12. Rowland AS, Baird DD, Shore DL, Weinberg CR, Savitz DA, Wilcox AJ. Nitrous oxide and spontaneous abortion in female dental assistants ; Am j Epidemiol 1995 ;141 :531-8

    13. Rowland AS, Baird D.D., Shore D.L. , Weinberg C.R. ,Shy C.M., Wilcox A.J. reduced fertility among women employed as dental assistants exposed to High levels of nitrous oxide . N Engl J Med 1992 ; 327 : 993-7

    14. Derbanne M., Landru M.M., Le protoxyde d'azote en odontologie pédiatrique ; Bull. Acad Natle Chir Dent, 2006, 49

    15. Giraud C, Galene E., Begue D., Tixier C., Clement P. Utilisation et effets indésirables du mélange analgésique protoxyde d'azote/oxygène 50/50 (mole/mole) : évaluation du suivi de l'ATU de cohorte du laboratoire pharmaceutique SOL France. J. Pharm Clin 2004;23:1-14.

    16. Philippart F., Roche Y. La sédation consciente au protoxyde d'azote en odontologie, Editions Cdp, 2004.

    17. Annequin D., Méconnaissance, négligence, maltraitance ? 15e Journée de l'enfant .Quelles réponses ? décembre 2008

    18. Meymat Y., Guillaume M., Meopa et analgésie chez l'enfant ; Journées d'Anesthésie-Réanimation Chirurgicale d'Aquitaine 2005

    19. Maudier-Rocle C., La prise en charge de l'enfant en odontostomatologie : une méthode efficace : soins sous sédation consciente ; J. Odontostomatol Pediatr 2003 ; 2 :77-82

    20. Garnier R., Saviuc P., Déviation d'utilisation du protoxyde d'azote. Rapport du Comité de Coordination de Toxicovigilance. février 2007

    21. Cohen-Aubart F., Sedel F., Vicart S., Lyon-Caen O., Fontaine B., Troubles neurologiques par carence en vitamine B12 déclenchés par le protoxyde d'azote. Revue Neurologique 2007 volume 163, issue 3 : 362-364

    22. Boutron C, Mathieu-Nolf M, Pety N., Deveaux M. Utilisations détournées du protoxyde d'azote. Ann Toxicol Anal 2000 ; 12 (3) 208-213






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault