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Estimation de la quantité de carbone stockée par une forêt en reconstitution. Cas d'une jeune jachère dans la forêt classée de la Mondah au Gabon

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par Dany TOUNG
Ecole nationale des eaux et forêts du Cap- Estérias (Gabon ) - Ingénieur des techniques des eaux et forêts 2010
  

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    Introduction

    Le Gabon est sur le plan botanique l'un des pays les plus diversifiés d'Afrique tropicale (Pomeroy., 1993). Avec une superficie de 267660 Km², il héberge environ 6000 à 10000 espèces végétales (Breteler., 1989 ; Christy et al., 2003). Signataire de la Conférence de Rio de Janeiro en 1992, le Gabon, qui l'oblige à conserver sa ressource naturelle renouvelable. Ainsi, va-t-il initier, dans sa politique intérieure, la création d'espaces de terre pour planter des arbres provenant de Libreville et d'autres régions du monde. C'est dans ce contexte que la station expérimentale de Sibang ou Arboretum de Sibang a été dans les années 1930.

    Aussi, dans le cadre du partenariat entre l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts et l'Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle, un stage professionnel en entreprise a été organisé du 03 août au 02 octobre 2009 par Norbert GANGA, chef de département Aménagement des Forêts et Environnement au sein de la station expérimentale de l'Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle sur la connaissance de la flore arborescente plantée et spontanée de l'Arborétum de Sibang.

    Ce stage avait pour objectif général l'évaluation de la flore arborescente de l'Arboretum de Sibang tandis que l'objectif spécifique visait l'observation de l'évolution de la flore arborescente présente dans dix parcelles proches du layon principal.

    Pour atteindre cet objectif, nous avons tout d'abord identifié des arbres ayant des diamètres supérieurs ou égaux à 10 cm ; Ensuite, pour les arbres que nous ne parvenons pas à identifier in situ, nous récoltons et nous montons leurs organes.

    Première Partie

    Présentation Générale de l'Etablissement

    1.1- Présentation de l'IPHARMETRA.

    1.1.1- Historique

    L'Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle, dénommé IPHAMETRA a été créé en décembre 1976 au sein du Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CENAST) par le décret n°11. Placé sous la tutelle du Ministère chargé de la Recherche Scientifique et de celui en charge de la santé publique.

    1.1.2- Responsables

    L'Institut est dirigé par un Directeur, Dr. Alain SOUZA assisté d'un Directeur adjoint, Dr. LAMIDI Maroufath. Ils sont tous deux chercheurs.

    1.1.3- Départements

    L'IPHAMETRA compte trois départements et une station expérimentale forestière:

    · PHARMACOGNOSIE

    · MEDECINE TRADITIONNELLE

    · HERBIER NATIONAL DU GABON (HNG)

    · ARBORETUM DE SIBANG

    1.1.4- Missions

    Les missions de l'IPHAMETRA sont généralement les suivantes :

    · Etudier les herbes et les plantes médicinales, alimentaires et toxiques; les produits et procédés utilisés en médecine traditionnelle.

    · Etablir la liaison et la coordination entre la médecine conventionnelle et la médecine traditionnelle.

    · Promouvoir une collaboration étroite entre les praticiens des deux médecines.

    · Apporter un soutien aux tradithérapeutes.

    · Exploiter et contribuer à la conservation de la flore du Gabon par des études scientifique multidisciplinaires.

    1.1.5 - Organigramme de l'IPHAMETRA :

    DIRECTEUR

    DIRECTEUR ADJOINT

    Agent comptable

    HERBIER NATIONAL

    Conservateur

    DEPARTEMENT DE PHYTOCHIMIE

    Chef de département

    DEPARTEMENT MEDECINE

    TRADITIONNELLE

    Chef de département

    ARBORETUM DE SIBANG

    Conservateur

    Secrétaire particulière

    LABORATOIRESChercheurs et

    Techniciens

    LABORATOIRES

    Chercheurs et Techniciens

    LABORATOIRES

    Chercheurs et Techniciens

    Surveillance

    Employés

    Source : réalisation personnelle de l'étudiant TOUNG.

    1.2- Présentation l'Arboretum de Sibang.

    1.2.1-Historique

    L'Arborétum de Sibang couvre une superficie de 16 hectares divisés en allées espacées de 50 mètres par des chemins perpendiculaires distants de 50 mètres. Les layons délimitent des quadrats d'environ 600 m2, plantés d'une, deux, trois ou  quatre essences. De 1933 à 1953, l'Arborétum a été enrichi par de nouvelles plantations. La plupart des plantes ayant été repiquées, ont été semées en pépinières quelques mois auparavant. Les données sur la croissance, la santé des plantes ont été soigneusement notées et consignées dans un document appelé Parcellaire.

    Les premiers travaux d'aménagement de l'Arborétum de Sibang ont eu lieu en 1931 par la Section de Recherche Forestière devenue par la suite, Section CTFT/GABON (Centre Technique Forestier Tropical). A cette époque, l'emplacement de l'Arborétum était occupé par des formations secondaires diverses plus ou moins jeunes, d'origine vivrière. Mais son existence légale interviendra quelques années plus tard lorsque l'administrateur en chef des colonies, L. Bovin, fait procéder aux travaux de délimitation et de bornage par décision N°315 du 31 mars 1934. Ainsi naît la station expérimentale forestière de Sibang. Depuis 1953 aucune intervention d'importance n'a eu lieu, si ce ne sont des travaux de nettoyage de sous-bois et d'entretien des layons. La plupart des essences de la station proviennent de la région de Libreville. Cependant, on peut rencontrer à l'Arborétum de Sibang :
    - Des limbas (Terminalia superba Engl. &Diels) (Combretaceae) grand arbre des forêts du Sud, de l'Est et du Nord du Gabon ;
    - Des framirés (Terminalia ivorensis A.Chev.) (Combretaceae) d'Afrique de l'Ouest ;
    - Des tecks (Tectonia grandis L.) (Verbenaceae) originaires d'Asie. Des tentatives d'introduction d'arbres d'Amérique du Sud et du Centre se sont soldées par des échecs.

    Depuis l'indépendance du Gabon, l'Arborétum est passé d'abord sous la tutelle de l'Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) puis, sous la responsabilité, de l'Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelles (IPHAMETRA). Ces deux Instituts font partie intégrante du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CENAREST) qui lui, est sous la tutelle du Ministère chargé de la Recherche Scientifique.

    1.2.2-Situation géographique et caractéristiques physique.

    L'Arborétum de Sibang, écosystème forestier est situé en plein coeur de Libreville entre les quartiers de Nzeng-Ayong et PK8.

    Ses coordonnées géographiques sont : 0°25'N et 9°29'E.

    Ses limites sont : le lotissement de Nzeng-Ayong I au Nord-Ouest ; la route Libreville- Kango au Sud ; la rivière Adoung à l'Est ; le lac de l'ancienne carrière de la SOGATRA et le relais Hertzien du Mont Nkol-Ngoum à l'Ouest.

    La Station de Sibang a un climat équatorial de transition avec quatre saisons : une petite saison sèche allant de mi-décembre à fin janvier; une grande saison sèche allant de mi-mai à mi-septembre; une petit saison de pluies de mi-septembre à mi-décembre; une grande saison de pluies de février à mi-mai.

    La pluviométrie (entre 2500 à 3200 mm de pluies par an) et les températures variables (entre 22° et 32°C).

    1.2.3- Plan de l'Arborétum de Sibang

    Photo n°2 : Plan de reconnaissance d'implantation des plantes des parcelles d'arbres.

    Source : cliché de M.TOUNG (le 03/11/2009 à 12h00min)

    1.2.4- Activités de l'Arboretum de Sibang

    Au sein de cet Institut, il existe des activités variées, toutes construites sur la base des potentialités, mais surtout de ses vocations. Autrement dit, l'IPHAMETRA est d'abord un Institut dont la vocation première est la recherche scientifique, associée à la conservation de la biodiversité. La seconde est la valorisation de la pharmacopée et accessoirement l'écotourisme. Il convient par conséquent de scinder les activités de l'Institut en quatre groupes à savoir :

    1.2.4.1- Activités scientifiques

    Depuis plusieurs années, l'Arboretum de Sibang accueille de nombreux chercheurs et stagiaires qui réalisent des inventaires sur la flore forestière. Cette activité qui se poursuit actuellement vise à inventorier de façon plus détaillée la flore des différentes parcelles en vue d'une meilleure connaissance botanique du site.

    En effet, la collection de plantes de l'Arboretum revêt un intérêt scientifique majeur, car de nombreux taxons présents sont caractéristiques de la forêt gabonaise.

    1.2.4.2- Activités culturelles et éducatives

    Ces activités visent la promotion de l'éducation environnementale des populations et des jeunes en particulier, par la sensibilisation sur la protection et la gestion durable de la biodiversité.

    Dans le cadre de ces activités, plusieurs visites guidées sont organisées en faveur des élèves de différents établissements, les populations, ainsi que les hautes personnalités et organismes tant nationaux qu'internationaux.

    1.2.4.3- Activités écotouristiques

    La forêt de Sibang abrite de nombreux sites qui constituent aujourd'hui de véritables curiosités pour les visiteurs à l'exemple de l'arbre à cadenas ou encore de nombreuses anastomoses rencontrées chez l'Okoumé et le Moabi. Cette valorisation de ces sites et d'autres permet d'organiser plusieurs visites guidées qui font et feront entrer des devises à cette Institut.

    1.2.4.4- Activités pédagogiques

    L'Arboretum de Sibang est un lieu idéal pour les cours pratiques de forestérie dans plusieurs disciplines. En effet, il arrive que les étudiants de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) du Cap-Estérias dans le cadre des travaux pratiques en botanique systématique et en forestérie urbaine utilisent la forêt de Sibang comme endroit approprié notamment pour l'apprentissage à l'identification des arbres sur pied et pour constater les différents rôles joués par la forêt en ville.

    Deuxième partie

    Activités du Stage

    2.1- Méthode d'étude de travail

    2.1.1-Difficultés rencontrées

    Nous avons rencontré quatre difficultés majeures lors de notre stage à savoir :

    § L'absence de techniciens car la période où nous débutions notre stage a coïncidé avec le départ en vacances du personnelles d'IPHAMETRA dont les techniciens faisaient partie ;

    § Le non fonctionnement des services lié à la publication tardive des résultats de l'élection présidentielle ;

    § La présence d'une grande concentration de moustiques dans l'Arboretum de Sibang qui nous obligé à avoir une tenue adaptée pour la forêt ;

    § L'accès très difficile au matériel didactique de l'administration de l'IPHAMETRA.

    2.1.2-Matériels utilisés

    Pour réaliser ce travail, nous avons disposé de :

    § Une (1) machette pour nous permettre de mieux identifier les espèces végétales grâce à l'entaille au niveau du tronc et comme marquage des arbres identifiés ;

    § Deux (2) sécateurs pour le prélèvement des échantillons botaniques ;

    § Un (1) ruban dbh pour prendre les diamètres à hauteur de poitrine des arbres ;

    § Deux (2) rubans adhésifs de polyester entrecoupés rouge et blanc pour marquer les arbres sur pied qui n'ont pas pu être identifiés et le marquage du point de départ de notre inventaire ;

    § Une (1) tenue adéquate ;

    § Un (1) carnet de notes et un crayon.

    2.1.3- Méthodologie

    Pour faire ce travail de terrain où nous étions un groupe de sept (7) personnes, notamment quatre (4) étudiantes de l'Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), deux (2) étudiants de l' Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) et un technicien de recherche de l'IPHARMETRA, nous nous sommes organisés comme suit :

    Une étudiante de l'USTM s'occupait de prendre les diamètres à hauteur de poitrine des arbres et communiquer la mesure. Une autre étudiante de l'USTM marquait les arbres identifiés tandis que les autres étudiants prenaient des notes. La détermination du nom de l'arbre se fait part l'ensemble des étudiants sous le contrôle du technicien. Tout ceci dans l'objectif d'observer l'évolution de la flore arborescente présente dans certaines parcelles proche du layon principal de la forêt de Sibang. Il s'agissait d'observer dans les parcelles choisies les espèces qui ont poussé spontanément tout en se basant sur des espèces plantées à la création de l'Arborétum de Sibang.

    En effet, beaucoup d'espèces n'ont pas été plantées à l'origine. Ainsi la forêt de Sibang qui compte environ trentre trois (33) parcelles, a aujourd'hui une diversité floristique étonnante. Notre travail a concerné seulement dix (10) parcelles, qui ont été choisies compte tenu de notre temps de stage jugé insuffisant.

    Le choix a été fonction de l'importance que nous accordions à différentes familles. Nous avons choisi les parcelles contenant les familles suivantes : Anarcardiceae, Annonaceae,Apocynaceae,Burseraceae,Cesalpiniaceae,Ebenaceae,Euphorbiaceae,Flacoutiaceae,Guttiferae,Irvingiaceae,Lecythiaceae,Mimosaceae,Moraceae,Myristicaceae,Olacaceae,Papillionaceae,Rhamnaceae et Tyliaceae.

    Nous avons évalué progressivement dans chaque parcelle pour identifier chaque espèce nouvelle par rapport aux données du plan de reconnaissance d'implantation des plantes de parcelles d'arbres. Pour chaque espèce, nous avons pris les individus à partir d'un diamètre supérieur ou égal à 10cm (DHP). Certaines espèces ont été identifiées sur pied par contre pour les cas douteux, les échantillons ont été récoltés et comparés avec ceux de la collection de l'Herbier National du Gabon.

    2.2- Résultats et Discussion

    2.2.1- Résultats

    · Composition floristique des parcelles

    Nos résultats montrent dans l'ensemble, la prédominance de quelques espèces telles que : Plagiostyles africana (Euphorbiaceae), Hylodendron gabunense (Cesalpiniaceae), Pycnanthus angolensis (Myristicaceae), Scyphocephalium ochocoa (Myristicaceae), Aucoumea klaineana (Burseraceae), Pentaclethra macrophylla (Mimosaceae), Irvingia gabonensis (Irvingiaceae).Voire figures 1 et 2.

    Dans la parcelle B'2, nous avons une dominance d'Aucoumea klaineana (43 individus), Hylodendron gabunense (18 individus).

    Dans la parcelle B'3, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (16 individus), Hylodendron gabunense et Pentaclethra macrophylla (4 individus).

    Dans la parcelle B'4, nous avons une dominance de Dacryodes macrophylla (21 individus), Annickia chlorantha (8 individus), Dacryodes édulis et Hylodendron gabunense (5 individus chacun).

    Dans la parcelle B'5, nous avons une dominance d'Irvingia gabonensis (38 individus), Desbordesia glaucescens (13 individus), Cola nitida (9 individus).

    Dans la parcelle B'6, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (34 individus) et Coelocaryon preusii (14 individus).

    Dans la parcelle B'7, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (24 individus) et Aucoumea klaineana (12 individus).

    Dans la parcelle B'8, nous avons une dominance de Pycnanthus angolensis (41 individus), Hylodendron gabunense (17 individus) et Scyphocephalium ochocoa (15 individus).

    Dans la parcelle B'9, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (30 individus) et Hylodendron gabunense ((19 individus).

    Dans la parcelle C'7, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (15 individus) et Scyphocephalium ochocoa (13 individus).

    Dans la parcelle C'8, nous avons une co-dominance de Plagiostyles africana et Scyphocephalium ochocoa (12 individus chacun).

    Tout cela est résumé dans le tableau n°1 de la page suivante, dans lequel est dressée la liste floristique des espèces rencontrées dans les dix (10) parcelles choisies de l'Arboretum de Sibang entre Août-Septembre 2009.

    · Densité relative des familles les plus représentatives

    Figure 1 : Camembert des Familles botaniques des dix parcelles choisies.

    Au regard de la répartition des familles de l'échantillon récolté, nous pouvons constater que les Anarcardiacées, Euphorbiaceae et Mimosaceae sont les plus résentatives avec un pourcentage de 10% devant les Burseraceae et Myristicaceae (8%) ; les Olacaceae (6%) ; les Guttiferae, Irvingiaceae, Moraceae, Rhamnaceae et Sterculiaceae (4%), Ebenaceae, Flacoutiaceae, Lecythiaceae, Papillionaceae et Tyliaceae (2%).

    Nous pouvons donc dire que notre site était à dominance des familles Anarcardiaceae, Euphorbiaceae et Mimosaceae.

    · Densité relative des espèces dans les dix parcelles

    Figure 2 : Histogramme des espèces prédominantes les dix parcelles Choisies.

    Cet histogramme montre la variation des quantités présentes en fonction des espèces. Nous observons une grande quantité de Plagiostyles africana (Euphorbiaceae) de 154 individus suivi d'Hylodendron gabunense (Caesalpiniaceae) de 90 individus, par contre une petite quantité d'Irvingia gabonensis (Irvingiaceae) de 44 individus dans l'ensemble de nos parcelles. C'est dire que dans nos parcelles nous avons un développement spontané plus marqué chez les Plagiostyles africana que chez d'autres espèces.

    · Densité relative des espèces par parcelle

    Figure 3 : Nombres d'espèces par parcelle.

    L'histogramme de la figure 3 présente la variation du nombre d'espèces en fonction des parcelles. Nous avons observé une grande richesse d'espèces dans les parcelles B'3, B'7, B'8 et B'9 ;  alors que la parcelle B'4 montre une faible richesse d'espèces.

    De tout ce qui précède, nous pouvons dire que les parcelles B'4, B'7, B'8 et B'9 sont plus diversifiées et riche que les autres parcelles en terme d'espèces botaniques

    2.2.2- Discussion

    Après l'analyse de nos résultats, nous nous posons la question de savoir pourquoi dans la plupart des parcelles choisies les espèces plantées à l'origine ont disparu pour certaines au détriment des espèces plus dynamique et ayant poussé spontanement ?

    A cet effet, plusieurs hypothèses peuvent être avancées :

    § Manque d'entretien de la forêt de Sibang car la plantation d'arbres créée par la GTFT/ GABON a été très tôt abandonnées depuis les années 1953.

    § Conditions du milieu inadaptées pour certaines espèces dans la mesure où quelques arbres exotiques et de nombreuses espèces locales ne se sont pas intégrés.

    § La pression anthropique des riverains car ils coupent et écorcent les arbres.

    De la figure 2, il ressort que les Plagiostyles africana et Hylodendron gabunense sont en grande quantité dans les parcelles que nous avons choisies lors de notre travail. De ce fait, nous pouvons nous demander si ces espèces n'ont pas laissé sur pied pendant les travaux d'aménagement de l'Arborétum de Sibang dans les années 1953. Par ailleurs, nous savons que les deux espèces citées plus haut ont une croissante très lente et qu'on sein de ces espèces ainsi que chez d'autres, nous avons observé différentes classes de diamètre. Cela peut s'expliquer par le fait qu'à l'intérieur de la forêt des arbres qui font office de porte-graines ou semenciers, c'est le cas des espèces comme Ricinodendron heudelotii (114,5 cm),Aucoumea klaineana (100 cm),Pseudospondias longifolia (99,2 cm), Hylodendron gabunense(80cm),etc.

    Conclusion et Perspectives

    Au terme de notre stage d'entreprise, nous avons retenu comme objectif l'évaluation de la flore arborescente présente dans dix (10) parcelles proche du layon principal de l'Arborétum de Sibang. Pour cela, nous avons mené deux activités, notamment l'identification des arbres sur pied, la récolte et le montage des échantillons botaniques provenant des différentes parcelles choisies.

    La forêt de Sibang qui nous a servi de site de travail, est exposée à de nombreuses menacés sur les espèces qu'elle héberge. Face à cette situation, des mesures d'urgence doivent être prises dans le sens de la mise en place d'une barrière additionnée avec le renforcement de l'équipe des travailleurs. Il faut aussi éduquer et informer les populations environnantes sur l'intérêt et le bien fondé d'avoir un Arborétum comme celui de Sibang à Libreville.

    De tout ce qui précéde, nous avons formulé quelques remarques à savoir :

    § Le manque de travaux relatifs aux Inventaires floristiques, fauniques, etc. 

    § L'absence de cartographie de la végétation et d'entretien des layons de l forêt de Sibang ;

    § L'inexistence actuelle du parcellaire de l'Arborétum de Sibang.

    Ainsi, dans la continuité de ce travail, nous allons nous pencher dans la détermination des différentes diaspores des arbres recensés et étudier le phénomène de dissémination de ces derniers.

    Bibliographie

    § AWORET S, R, R., 2003. Contribution a l'étude d'une plante traditionnellement utilisée comme poison d'épreuve au GABON. Libreville : IPHAMETRA .64p.

    § BOUROBOU BOUROBOU H., 2002.Flore et végétation de RABI KUNGA. Libreville : Herbier National du Gabon.168p.

    § EKOME MENGUE NGOUA N., 1983.L'homme et la forêt.Cap-Estérias. 35p.

    § KADINA R.P., 2006.Intérêt médicinal de l'Arboretum de Sibang. Cap-Estérias : IPHAMETRA. 54p.

    § MAGOSSOU MAGOSSOU R, F. , 2OO5 .Traitement après récolte des échantillons botaniques destinés à l'Herbier National du Gabon. Cap-Estérias : Herbier National du Gabon.18p.

    § MAYOSSA A., 2005.Récolte des échantillons botaniques. Cap-Estérias : Herbier National du Gabon.17p.

    § MOUELE R, L., 2005.Classement et conservation des échantillons botaniques à l'Herbier National du Gabon. Cap-Estérias : Herbier National du Gabon.15p.

    § NGUI-NDONG E., 2008. Analyse diagnostic de l'apiculture dans les zones périurbaines de Libreville (contraintes et perspectives). Libreville : IPHAMETRA. 13p.

    § NZABI T., 1997.L'Histoire de la forêt de Sibang. Cap-Espérias : ENEF.16P.

    § SOUZA A., 2008. Diapositive 1(Présentation Arboretum de Sibang).Libreville: Microsoft PowerPoint (2, 64Mo).23h16.

    § TSHIBOLA MBUYI M, L et al. , 2009. Inventaire Systématique de dix (10) parcelles dans l'Arboretum de Sibang. Libreville : IPHAMETRA. 44p.

    ANNEXES

    Annexe 1 : Tableau d'exploitation

    Tableau 2 : La liste des plantes qui ont été planté dans l'Arboretum de Sibang de 1933 à 1953.

    Parcelles

    Essences présentes

    Parcelle B'2

    Aucoumea klaineana (01/36)

    Parcelle B'3

    Aucoumea klaineana (22/03/35),

    Teck (09/02/35).

    Parcelle B'4

    Santiria trimera (05/12/35), Abeul (1937), Dacryodes buttnerii (10/10/36), Dacryodes edulis (03/34).

    Parcelle B'5

    Ongokea gore (10/35), Coula edulis (1933),

    Desbordesia glaucescens (12/11/35) et

    Irvingia gabonensis (13/11/35).

    Parcelle B'6

    Plagiostyles africana (14/11/35), Mammea africana (18/03/36), Symphonia globulifera (28/11/34).

    Parcelle B'7

    Cassia siamea (01/41)

    Parcelle B'8

    Cassia siamea (04/43)

    Parcelle B'9

    Aucune

    Parcelle C'7

    Aucune

    Parcelle C'8

    Aucune

    Source : Plan de reconnaissance d'implantation des plantes des parcelles d'arbres

    Annexe 2 : Photographies de stage

    Photo 3 : Présentation du layon principal de parcelle de l'Arboretum de Sibang.

    Source : cliché de MM. TSHIBOLA MBUYI M, L.

    Photo 4 : Panneau indiquant les noms de l'arbre.

    Source : cliché de M .TOUNG.

    Photo 6 : Prise de diamètre à hauteur de poitrine.

    Source : cliché de M.NSOME.






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo