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Diagnostic financier d'une entreprise de télécommunication. Cas de Bénin Télécoms S. A

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par Goni MALLOUM KOLLO
Université africaine de technologie et de management UATM - Gasa Formation - Licence professionnelle en finance comptabilité et audit 2009
  

Disponible en mode multipage

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IDENTIFICATION DU JURY

PRESIDENT :

VICE-PRESIDENT :

MEMBRES :

L'un des aspects les plus enthousiastes de l'évolution scolaire et universitaire est sans doute le rapprochement ou la synergie université-entreprise. Ceci est un complément de formation qui est impossible à donner dans un contexte scolaire ou universitaire. C'est pour se conformer à cette exigence qu'après trois (03) années d'études universitaires, nous nous sommes rapprochés de différentes entreprises et institutions publiques comme privées pour solliciter leur accord pour un stage pratique de deux (02) mois au sein de leur structure. Bénin Télécoms S.A. a répondu très tôt et favorablement à notre demande .Ce stage a pour nous une très grande importance, car il nous a permis d'être confrontés à la réalité de l'entreprise avec ses problèmes et une multitude de solutions pour les résoudre parmi lesquelles, il faut choisir la meilleure ou la moins mauvaise.

Nous espérons qu'à travers ce travail, nos camarades étudiants et chercheurs trouverons des réponses à leurs inquiétudes et si possible poursuivront l'oeuvre entamée, toute oeuvre humaine n'étant parfaite.

Je dédie ce travail :

(1) A ma mère Mariam ABOUBAKAR, pour ses sacrifices et conseils inoubliables, son soutien financier, moral et son amour, tu demeures une mère qui oeuvre pour le bonheur de ses enfants, l'amour d'une mère que nul n'oublie, que Dieu te comble de ses grâces ;

(2) A mon feu père Malloum GONI, qui a su m'inculquer le sens de la rigueur et l'amour du travail bien fait. Puisse le présent travail combler tes attentes, Que la paix de Dieu soit sur toi, repos à ton âme ;

(3) A mes frères et soeurs pour leur assistance morale ;

(4) A mes parents, ami(e)s et tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail. Qu'ils trouvent à travers ce document le témoignage de ma profonde gratitude.

A travers ce modeste travail, je tiens à remercier toute personne ayant contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

C'est ainsi que j'adresse mes sincères remerciements :

(1) A Monsieur Patrick O.BENON Directeur Général de Bénin Télécoms SA. Vous m'avez permis d'effectuer mon stage académique dans l'Institution dont vous avez la charge. Recevez mes sincères remerciements ;

(2) A Monsieur Théophane AYI, Directeur Général de l'UATM/GASA-FORMATION à qui j'exprime tous mes reconnaissances ;

(3) A Monsieur Kossi M. NABIA mon maître de mémoire pour sa rigueur et sa disponibilité, qui n'a ménagé aucun effort pour mettre à ma disposition toute la documentation nécessaire ;

(4) A Monsieur Donatien CAKPO-CHICHI chef Division Budget et Fiscalité à BT-SA, mon maître de stage pour sa disponibilité et son encadrement ;

A tout le personnel de la Direction Financière et Comptable (DFC) en particulier Messieurs Serge AGBOGLO, Prudence AKPOLY et Mesdames Christelle DEGBOE, Josiane ADINGNIDE, Olga SAVI, Judith AGBANGLA, Sylvie HOUENOU, Lucia DJOSSOU, Félicité AGBANHOUNDE, pour l'oreille attentive qu'ils ont toujours prêtées à mes préoccupations et aussi pour leurs précieux conseils ;

(5) A tout le corps professoral de l'UATM/GASA-FORMATION pour leur contribution à notre formation et à notre réussite.

Infiniment Merci !

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACTEL : Agence Commerciale de Télécommunications

BT-Mobile : Direction de Bénin Télécoms Mobile

BT-SA : Bénin Télécoms Société Anonyme

CCB : Centre de Contrôle des Bureaux

CDMA : Code Division Multi Access

DA : Direction de l'Administration

DACI : Direction de l'Audit et du Contrôle Interne

DCom : Direction Commerciale

DC : Division Comptabilité

DFC : Direction Financière et Comptabilité

DG : Direction Générale

DGA : Direction Générale Adjoint

DIM : Direction de l'Informatique et du Multimédia

DIRI : Direction de l'Interconnexion et du Réseau International

DR : Direction des Réseaux

DSM : Direction de la Stratégie et du Marketing

DTGF : Direction Trésorerie et Gestion Financière

GSM: Global System for Mobil communication

OPT: Office des Postes et Télécommunications

PTT : Poste, Télégraphique et Télécommunications

SCA : Section Comptabilité Analytique

SCBSCM : Section Contrôle Budgétaire et Suivi des Contrats et Marché

SCG : Section Comptabilité Générale

SFB : Section Fiscalité et Budget

SRB : Section Règlement des Dépenses

SSCEF : Section Suivi des Comptes et Etudes Financières

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU N°1 : Evolution de la télé densité......................................................................5

TABLEAU N°2 : Effectif du personnel permanent par catégorie professionnelle........................................................................................................................12

TABLEAU N°3 : Bilans financiers de Bénin Télécoms SA de 2006 à 2008....................42

TABLEAU N°4 : Bilans financiers condensés de 2006 à 2008........................................44

TABLEAU N°5 : Agrégats de l'équilibre financier............................................................46

TABLEAU N°6 : Ratios de structure financière................................................................48

TABLEAU N°7 : Soldes significatifs de gestion de 2006 à 2008....................................51

TABLEAU N°8 : Evolution des ratios d'activité................................................................52

TABLEAU N°9 : Evolution de la CAFG...............................................................................54

TABLEAU N°10 : Evolution de l'AF....................................................................................55

TABLEAU N°11 : Evolution de l'ETE..................................................................................56

TABLEAU N°12 : Evolution de la rentabilité économique.............................................58

TABLEAU N°13 : Evolution de la rentabilité financière.................................................58

TABLEAU N°14 : Calcul de l'effet de levier......................................................................59

TABLEAU N°15 : Analyse de la liquidité...........................................................................60

TABLEAU N°16 : Evolution du ratio de la solvabilité générale.................................... 62

Liste des graphiques

Graphique n°1 : Evolution des postes du bilan............................................................45 GRAPHIQUE N°2 : Evolution des trois agrégats de l'équilibre financier de BT-SA......47

GRAPHIQUE N°3 : Evolution des ratios de structure financière....................................49

GRAPHIQUE N°4 : Evolution des ratios d'activité............................................................53

GRAPHIQUE N°5 : Evolution de la CAFG...........................................................................55

GRAPHIQUE N°6 : Evolution de l'AF..................................................................................56

GRAPHIQUE N°7 : Evolution de l'ETE.................................................................................57

GRAPHIQUE N°8 : Rentabilité économique, rentabilité financière et effet de levier.........................................................................................................................................59

GRAPHIQUE N°9 : Evolution des ratios de liquidité........................................................61

GRAPHIQUE N°10 : Evolution du ratio de la solvabilité générale..................................62

Glossaire de l'étude

Analyseur de trafic : l'analyseur de trafic est un appareil qui permet de retracer les opérations effectuées sur le réseau téléphonique.

Câbles : Ce sont des faisceaux de fils conducteurs protégés par des gaines isolantes assurant le transport et la distribution de l'énergie électrique ainsi que les liaisons par télécommunications.

Central numérique : C''est un central piloté par un ordinateur.

Fibre optique : C'est un conducteur très performant qui sert à acheminer les communications des centraux numériques. Elle permet d'acheminer à haut débit les communications téléphoniques entre deux points.

Interurbain : C'est une communication établie entre deux villes différentes.

Liaison par satellite : Ce sont des fibres exclusivement destinés aux communications internationales.

Point de concentration : C'est l'ensemble des boîtes qui sont sur les poteaux d'où on tire les câbles pour l'installation des abonnés.

Publiphone : C'est une cabine téléphonique publique.

Télé centre : C'est un lieu où on vend des produits et services de télécommunications.

Télé commerce : C'est un centre qui a pour rôle de proposer les services et les produits de télécommunications aux usagers et de fournir à ces derniers les informations nécessaires.

Télé médecine : C'est l'un des apports des NTIC qui permet de diagnostiquer les maux dont souffre un malade à distance par le biais d'une communication téléphonique.

Télé travail : C'est le fait pour un individu de fournir les prestations de travail à travers une communication téléphonique.

Télé densité : On appelle télé densité, le taux d'abonnement au téléphone pour mille habitants.

Visiophonie : C'est un appareil qui permet de voir son interlocuteur à travers une communication téléphonique.

FICHE SIGNALETIQUE DE BT-SA

Raison social

BENIN TELECOMS S.A.

Date de création

05 Mai 2004

Date de démarrage

Mars 2005

Forme juridique

Société Anonyme (S.A.)

Nationalité

Béninoise

Capital social

500 000 000 FCFA

Adresse

Zone Commerciale GANHI 01 BP 5959

Cotonou

Téléphone

21-31-20-45 / 21-31-20-49

Fax

(00229) 21-31-38-43

Siège social

Cotonou

E-mail

Spdgb télécoms@intnet.bj

Effectif

1085

Activités

Télécommunications

CNSS

4512

INSAE

2917200245534

Registre de commerce

B 11111

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE

SECTION 1 : PRESENTATION DE BENIN TELECOMS SA ET MECANISME DE FONCTIONNEMNET DE LA DIRECTION FINANCIERE ET COMPTABLE

SECTION 2 : PRESENTATION DES ACTIVITES ET DES PRODUITS DE BENIN TELECOMS SA

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE

SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

CHAPITRE III : DIAGNOSTIC FINANCIER DE BENIN TELECOMS SA ET SUGGESTIONS

SECTION 1 : ANALYSES DE LA SITUATION FINANCIERE DE BENIN TELECOMS SA

SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS

CONCLUSION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

Au cours de ces dernières années, la recherche de la compétitivité a suscité dans la plupart des pays de la sous-région une importante vague de privatisations. On a assisté ainsi à une libéralisation de tous les secteurs de l'économie avec pour corollaire l'amplification de la concurrence entre les entreprises. Dans un tel contexte de rivalité, les derniers bastions de souveraineté nationale se doivent d'être gérés de façon saine en vue de leur survie.

Le secteur des télécommunications, secteur clé dans toute économie, mérite une attention assez particulière. En effet, l'importance des télécommunications s'explique tout simplement par le fait qu'aucune économie ne peut fonctionner sans communication entre les agents économiques qui la composent. Depuis quelques années, ce secteur connaît au sein des économies actuelles une mutation profonde caractérisée par la privatisation totale ou partielle des opérateurs publics des télécommunications et la refonte des réglementations relatives à l'accès aux marchés des télécommunications, à la fourniture des services aux usagers et aux systèmes de tarification. Cette réforme institutionnelle et réglementaire, généralement suscitée par l'évolution rapide des techniques de télécommunication et de la structure de la demande de services de télécommunication, a pour ainsi dire éliminé les conditions monopolistiques naturelles et donc permis à de nombreux exploitants de fournir profitablement ces services aux consommateurs. Le nouvel environnement, à son tour, influence notablement la structure et l'organisation du secteur.

Depuis son accession à l'indépendance, la gestion des télécommunications au Bénin a été assurée par l'Etat Béninois à travers l'Office des Postes et Télécommunications (OPT). Cet établissement public assurait l'exploitation du service public des postes et télécommunications jusqu'en 1999, année d'ouverture de ce secteur stratégique de l'économie béninoise aux opérateurs privés. Cette ouverture s'est opérée dans le cadre d'une série de réformes globales du secteur qui prévoyaient la création d'un nouveau cadre légal et réglementaire pour doter le Bénin d'un réseau moderne de télécommunication, disponible et accessible au plus grand nombre de Béninois. Ces réformes qui découlent de la « Note de stratégie du secteur des télécommunications » adoptée par le Conseil des Ministre du 9 juin 1999 incluaient entre autres la scission de l'OPT prévue courant 2000 en deux entités, l'une des télécommunications et l'autre de la poste, l'ouverture à hauteur de 30% du capital de l'entité des télécommunications au privé et la création d'un organe autonome de régulation du secteur des télécommunications.

Ces mesures venaient en complément de la décision du gouvernement, prise au début de l'année 1999, de libéraliser le secteur de la téléphonie, en ouvrant celui-ci à la technologie GSM et en attribuant deux licences à des opérateurs privés et une à l'opérateur public. Suite à ces mesures, nous assisterons à la scission effective de l'OPT en 2005 de laquelle naîtront la poste du Bénin S.A. et Bénin Télécoms S.A. En outre, soulignons que le Bénin compte déjà à ce jour quatre opérateurs privés de GSM à savoir Moov, MTN, Bell Bénin Communications et Globa Com qui partagent le marché des GSM avec l'opérateur public Libercom qui n'est qu'un détachement de Bénin Télécoms. Cependant, Bénin Télécoms se trouve confrontée depuis sa naissance à de nombreuses difficultés qui entravent sa rentabilité. Ces difficultés sont essentiellement liées au laxisme observé dans la gestion de la société, aux multiples crises traversées auparavant par la société ainsi qu'aux conséquences des relations mal définies existant entre l'opérateur public et les opérateurs privés.

Pour remédier à cet état de choses, il importe donc de soumettre la société à un diagnostic complet. C'est pourquoi nous avons choisi de mûrir notre réflexion sur le thème « Diagnostic financier d'une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms S.A » afin d'apporter notre contribution à l'amélioration de la gestion financière de ladite société.

Cette étude se fera sur une période de référence de trois ans et s'articulera autour de trois chapitres. Le premier chapitre sera consacré au cadre de l'étude. Dans le deuxième chapitre, nous présenterons le carde théorique de l'étude et à la méthodologie de recherche et le troisième chapitre pour finir, sera consacré au diagnostic financier de Bénin Télécoms S.A. au moyen des données issues des états financiers et des informations issues des divers entretiens et pour finir, à la proposition de quelques actions susceptibles d'améliorer les performances de l'entreprise.

Ce chapitre sera consacré à la présentation de Bénin Télécoms SA ainsi que de ses activités et produits.

Section 1 : Présentation de Bénin Télécoms SA et mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable

Paragraphe 1 : Présentation de Bénin Télécoms SA

I - Historique, objectifs et structure organisationnelle de BT-SA

A - Historique et objectifs

1 - historique

Comme toute entreprise, BT-SA a une histoire, laquelle débuta avec la création du service des Postes, Téléphones et Télégraphes (PTT) le 1er juillet 1890, par l'administrateur français, chargé des établissements du Golfe du Guinée, Monsieur VICTOR BALLOT.

Ce service fut ensuite transféré à l'Etat du Dahomey, peu après la conférence marquant le début de l'Afrique Occidentale Francophone (AOF), par décret n° 80PCT/MT du 30 juin 1959. Il devint quelques mois plus tard l'Office des Postes et Télécommunications (OPT).

L'OPT était donc un établissement à caractère industriel et commercial, créé par la loi N°59-32 du 19 décembre 1959 et jouissant d'une personnalité juridique et d'une autonomie financière.

Avec cette autonomie financière, l'OPT fonctionnait comme une société privée alors que son caractère industriel était né de la volonté de produire sur place les biens d'équipement à lui nécessaire pour les services qu'il propose.

Régi par les dispositions de la loi N°88-05 du 26 avril 1988 portant création, organisation et fonctionnement des entreprises publiques, semi-publiques et celles du statut approuvé par le décret N°89-156 du 25 Avril 1989,l'OPT, par le biais de ses deux directions, assurait l'exploitation du service public des Postes et Télécommunications et l'exécution de ses programmes d'équipement. Il s'agissait de :

(1) La direction des services postaux qui était chargée de la vente des timbres, du transfert et de la distribution des courriers ;

(2) La direction des télécommunications qui offrait les prestations de services de télécommunication.

Ces deux directions, dans l'accomplissement de leurs missions respectives, avaient permis à l'office d'avoir un succès incontestable, ceci après la signature de conventions de prêts et de subventions avec les bailleurs de fonds, à savoir :

-La Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE),

-le Fonds d'Aide à la Coopération (FAC),

-l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI).

Ce succès s'est même soldé par un nouvel ajustement en avril 2004 permettant d'atteindre de nouvelles performances, ce qui conduira à la scission de l'Office des Postes et Télécommunications en Poste du Bénin S.A et en Bénin Télécoms S.A.

Ainsi, Bénin Télécoms S.A a été créé par le décret N°2004-200 du 5 Mai 2004 et est une société anonyme bénéficiant de son propre budget et de son programme d'action. Son capital social est fixé à la somme de cinq cent millions de FCFA (500.000.000) ; lequel sera augmenté après l'évaluation de l'apport des biens à son siège social à Ganhi, avenue CLOZEL. Il dispose également d'un Conseil d'Administration composé de sept (7) membres.

Dans sa nouvelle dynamique BT-SA s'est fixé de nombreux objectifs.

2 - Objectifs

BT-SA, issu de la scission de l'OPT, occupe aujourd'hui une place prépondérante dans l'économie nationale. Dès lors, elle se doit d'être efficace et efficiente, d'une part pour satisfaire au mieux les espérances de sa clientèle et d'autre part, pour se différencier de ses concurrents. Pour ce faire, BT-SA met en oeuvre une stratégie pour atteindre ses objectifs bien définis aussi bien à long, moyen et court terme.

L'un des objectifs à long terme consiste à porter la télé densité sur la période allant de 2001 à 2010 à 800.000 lignes dont l'évolution peut être présentée dans le tableau ci-dessous :

Tableau N°1 : Evolution de la Télé Densité

Années

Nombres de lignes

2001

65.000

2007

105.000

2008

800.000

Sources : Documents de BT-SA

Ce tableau nous permet de constater que BT-SA a pu atteindre son objectif avant le terme fixé.

Un autre défi pour BT-SA réside dans l'équipement des villages d'un ou plusieurs publiphones télé centres communautaires afin de permettre, d'ici l'an 2010, à tout habitant du Bénin de ne plus parcourir une distance de plus d'un (01) Km avant d'accéder au téléphone public.

Toujours dans le souci d'assurer une garantie de sécurité, de fiabilité, de rapidité et d'accessibilité au plus grand nombre des opérateurs économiques et ses plus gros clients, BT-SA s'est fixé d'autres objectifs qui peuvent être énumérés comme suit :

(5) développer les infrastructures des TIC et promouvoir de nouveaux services à valeur ajoutée, en vue de mieux satisfaire les besoins et attentes de la clientèle ;

(6) rentabiliser les investissements consentis au niveau des projets ;

(7) assainir la gestion financière ;

(8) renforcer la capacité managériale des ressources humaines et ;

(9) accroître le chiffre d'affaires.

B - Structuration générale de BT-SA

BT-SA est placée sous la tutelle du Ministre Délégué auprès du Président de la République Chargé de la Communication et des Technologies de l'Information et de la Communication. Son organigramme (Annexe1) peut se résumer de la façon ci-après.

(6) Le Conseil d'Administration (CA)

Composé de sept (7) membres, il est l'organe suprême de prise de décision. Il a pour mission essentielle de voter le budget annuel et d'approuver le bilan d'exécution dudit budget.

(7) La Direction Générale (DG)

Elle est assurée par le Directeur Général assisté d'un Directeur Général Adjoint. Le Directeur Général assure la direction technique administrative et financière de Bénin Télécoms SA dans la limite des pouvoirs qui lui sont conférés par le Conseil d'Administration en matière de planification, de mise en oeuvre et de contrôle des programmes, des politiques, du budget et de l'utilisation des ressources humaines et matérielles de la société.

Le Directeur Général Adjoint est le suppléant de droit du Directeur Général. Il le remplace en cas d'absence dans les réunions, comités, commissions extérieures ou dans les réunions internationales.

Le Directeur Général a sous son autorité toutes les Directions ci-après :

(8) La Direction des Réseaux (DR)

Elle est chargée de la définition de la politique de maintenance des réseaux et de sa mise en oeuvre ; de la conception et de la mise en oeuvre du plan de développement des réseaux ainsi que de l'organisation des structures d'appui à la maintenance d'envergure nationale, notamment en ce qui concerne la commutation, la transmission, les réseaux d'accès, l'énergie, l'environnement et les plates-formes de prépaiement.

(9) La Direction Commerciale (DC)

Cette direction est chargée de la vente des produits et services du réseau téléphonique fixe, de l'organisation du réseau des agences commerciales des télécommunications et de l'organisation des services régionaux de la production, de l'exploitation et de la maintenance.

(10) La Direction de l'Interconnexion et du Réseau International (DIRI)

La DIRI a pour attributions essentielles l'organisation de la gestion technique et administrative de l'ensemble des centres et équipements de télécommunication internationale ainsi que les plates-formes d'interconnexion.

Elle est également chargée de la conception et de la mise en oeuvre de la politique de tarification du trafic international et de l'interconnexion ainsi que de l'organisation de la gestion commerciale et financière des trafics internationaux et d'interconnexion.

(11) La Direction de la Stratégie et du Marketing (DSM)

Cette direction est essentiellement chargée de la conception et de la mise en oeuvre des orientations stratégiques après analyse et évaluation des différentes composantes du marché des produits et services du réseau téléphonique fixe de Bénin Télécoms. Elle a également pour mission l'élaboration de la politique commerciale de BT-SA et du plan d'action et de réalisation des objectifs commerciaux à court, moyen et long terme de même que la détermination des tarifs des services et produits de BT-SA.

(12) La Direction de l'Informatique et du Multimédia (DIM)

Sous l'autorité du Directeur Général, cette direction est chargée de la définition, de l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique informatique et du développement du multimédia de BT-SA en collaboration avec les autres directions techniques.

Cette direction gère les divisions telles que la division développement et application ; la division des services informatique et maintenance et la division multimédia.

(13) La Direction de l'Administration (DA)

Cette direction est chargée entre autres de la définition et de la mise en oeuvre de l'ensemble de la politique des ressources humaines de l'entreprise ; du suivi des affaires à caractère juridique et/ou contentieux de Bénin Télécoms SA ; de l'organisation de la défense des intérêts de Bénin Télécoms SA et de l'assistance au Directeur Général dans le domaine administratif.

(14) La Direction Financière et Comptable (DFC)

Il sera mis un accent particulier sur l'organisation de cette direction car elle est le lieu où s'est déroulé notre stage .La DFC assure l'élaboration du budget et le suivi de son exécution, la tenue des différentes comptabilités et l'établissement des états financiers, l'élaboration des tableaux de bord financiers, le suivi de la trésorerie et de la gestion financière, le suivi de la gestion des menues dépenses et le suivi de la fiscalité.

Elle est composée de :

(1) La Division Comptabilité

Elle assure la tenue des comptabilités générale et analytique de l'entreprise et comprend plusieurs sections.

(1) La Section de la Comptabilité Générale

Sous l'autorité de la division comptabilité, cette section est chargée de la tenue de la comptabilité générale des opérations réalisées par l'entreprise suivant les plans et normes comptables en vigueur, de l'analyse en liaison avec les régies financières des soldes de leurs comptes, du contrôle du salaire et autres émoluments du personnel et de la préparation des statistiques mensuelles de la section.

(2) La Section de la Comptabilité Analytique

Sous l'autorité du chef Division Comptabilité, cette section a pour mission la tenue et la mise à jour des comptes analytiques, l'élaboration des états analytiques, la comptabilisation des coûts et des prix de revient ainsi que de la gestion comptable des immobilisations.

(2) La Division Budget et Fiscalité

Elle est chargée de proposer des méthodes de prévision budgétaire, d'élaborer le budget et de suivre son exécution. Elle assure les relations avec les services de l'administration fiscale, du Trésor public et des caisses de cotisations sociales. Elle comprend une section Budget et une section Fiscalité.

(3) La Section Budget

Sous l'autorité du chef division budget et fiscalité, la section budget doit procéder à la collecte et à la centralisation des besoins exprimés par les structures de l'entreprise dans le cadre de l'élaboration du budget, à la préparation de tous les documents budgétaires, au suivi de l'exécution du budget, au contrôle de toutes les imputations budgétaires, à la saisie de tous les engagements budgétaires, au suivi de l'exécution financière des marchés et contrats ainsi qu'à la tenue à jour de tous les dossiers financiers y relatifs.

(4) La Section Fiscalité

Cette section a pour but de suivre les relations de BT-SA avec les services de l'administration fiscale, du trésor public et des caisses de cotisations sociales, d'établir, sur la base des dispositions fiscales, un répertoire des impôts à payer et du suivi de leur règlement dans les délais impartis, de recenser et de diffuser au sein de l'entreprise les mesures fiscales prises par le Gouvernement, de préparer les statistiques mensuelles de la section et de suivre le processus d'imposition de l'entreprise tout en veillant au respect des dispositions fiscales en vigueur.

(3) La Division Trésorerie et Gestion Financière

Cette division est chargée de la gestion financière de l'entreprise, du suivi de la trésorerie et du règlement des dépenses. Les tâches découlant de ses attributions sont exécutées par différentes sections.

(5) La Section Trésorerie

Sous l'autorité du chef Division Trésorerie et Gestion Financière, la Section Trésorerie est chargée du contrôle de tous les documents présentés au paiement, de la notification des paiements aux fournisseurs, opérateurs et partenaires, de l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique de l'entreprise en matière de gestion de trésorerie, de la participation aux travaux de rapprochement des soldes en relation avec la Section Comptabilité Générale ainsi que du suivi des comptes bancaires et des relations avec les banques.

(6) La Section Gestion Financière

Egalement sous l'autorité du chef Division Trésorerie et Gestion Financière, cette section est chargée de l'établissement du budget de trésorerie de BT-SA en rapport avec les prévisions budgétaires, de la tenue à jour de tous les documents financiers et comptables, du suivi du niveau d'endettement de l'entreprise avec avis au supérieur sur les actions à mener, du suivi des échéanciers de règlement des dettes, de la réalisation de toutes les études économiques et financières sur demande du Directeur Général et pour finir, du contrôle et de la vérification périodique des caisses.

(15) La Direction de l'Audit et du Contrôle Interne (DACI)

Elle a pour rôle l'organisation de toutes les activités relatives au contrôle du respect des règles d'exploitation et des modes opératoires en matière de maintenance technique, de gestion commerciale, administrative et comptable, la définition, l'élaboration et la mise en place des tableaux de bord et le contrôle de gestion des structures de la société.

(16) La Direction de Bénin Télécoms Mobile (D-BTM)

Sous l'autorité du Directeur Général, la Direction de Bénin Télécoms Mobile est chargée de la gestion technique, commerciale, administrative et financière du réseau mobile, la conception et la mise en oeuvre de la politique commerciale de Bénin Télécoms Mobile, le développement et la commercialisation des produits de Bénin Télécoms Mobile ainsi que la conception et la mise en oeuvre du plan de développement du réseau mobile.

II - Etude de l'environnement

L'environnement est un ensemble d'éléments gravitant autour ou dans l'entreprise et qui influence ses actions. Il est constitué d'une multitude de sous-ensembles en perpétuelle évolution. Les composantes de l'environnement d'une entreprise déterminent dans une certaine mesure le choix des politiques de développement à mettre en oeuvre.

L'écoute de l'environnement est donc primordiale pour toute entreprise qui veut se préparer efficacement aux brusques changements de son environnement. Nous distinguons pour l'essentiel deux (02) grandes rubriques à savoir : le micro-environnement et le macro-environnement.

A - Le micro-environnement DE BT-SA

Il est constitué des facteurs que l'entreprise peut modifier ou influencer à sa guise pour en tirer le meilleur parti. Il regroupe tous les acteurs du marché de l'entreprise tels que la clientèle, les fournisseurs, les distributeurs et la concurrence dont les décisions restent contrôlables et modifiables.

(17) La clientèle

Elle représente le marché amont de l'offre. La clientèle de BT-SA regroupe l'ensemble des consommateurs réels et/ou potentiels qui s'approvisionnent auprès de la société. Elle est un élément principal du micro-environnement, toutes les décisions commerciales ne tenant pas compte des désirs et attentes de celle-ci étant à priori vouées à l'échec. Celle de BT-SA est très étendue et est divisée en différents groupes : administrations, collectivités locales, gros comptes, retraités fonds national, ambassades et organismes privés d'affaires, sociétés d'Etat, et ménages.

(18) Les fournisseurs

Ils peuvent être regroupés en trois (3) catégories.

(4) Les équipementiers

Ce sont des sociétés qui fournissent à Bénin Télécoms SA des moyens de production à savoir : centraux téléphoniques, postes téléphoniques, poteaux, etc. Ces fournisseurs résident pour la plupart à l'extérieur de Bénin Télécoms. On peut citer entre autres : ALCATEL, SIEMENS, DATA, SARITEZ, STA et ZTE.

(5) Les fournisseurs des cartes téléphoniques

La fourniture des cartes téléphoniques (Télé plus, Nova plus et Télé cash) est assurée par les sociétés MIKKEM et TOYEBITECH.

(6) Les prestataires de services

Les prestations relatives à la vente de matériels, mobiliers et fournitures de bureau sont généralement exécutées par des fournisseurs nationaux.

(19) Les distributeurs

Parmi les distributeurs de BT-SA, on peut citer :

(7) Les télécommerces

L'objectif de ces derniers est d'offrir à la clientèle des produits de télécommunication notamment :

(7) des cabines téléphoniques libre service assurant un accès automatique au réseau national et international ;

(8) un service messagerie pour la transmission et la réception des documents ;

(9) un service de vente de toutes les cartes.

(8) Les agences commerciales des télécommunications (ACTEL)

Les ACTEL ont été ouvertes pour permettre à la clientèle des localités concernées de répondre à ses besoins en matière de communication.

(9) Les télécentres privés

Ils jouent non seulement un rôle de revendeurs mais aussi celui d'indicateurs à la consommation du produit «  téléphone » et se révèlent ainsi comme une véritable force de vente.

(20) Les travailleurs

Ce sont les employés de Bénin Télécoms SA ayant pour mission d'assurer sa bonne marche à travers les différentes tâches auxquelles ils sont affectés. Ils sont sous l'autorité du Directeur Général, principal coordinateur. Le tableau suivant présente la répartition du personnel par catégorie professionnelle.

Tableau N°2 : Effectif du personnel permanent par catégorie professionnelle au 31/12/2008

Catégories

Effectifs

Fréquences(en%)

Cadres

305

28

Agents de maîtrise

373

34

Agents d'exécution

407

37

Total

1085

100

Sources : Documents de BT-SA

Ce tableau témoigne du fait que BT-SA ne souffre d'aucune carence en ressources humaines puisque l'effectif du personnel de l'entreprise est assez important.

(21) La concurrence

La société Bénin Télécoms SA a perdu son intégral statut de monopole du fait de la libéralisation du secteur de la téléphonie au Bénin. Ainsi, en matière de téléphonie, la société est confrontée à une rude concurrence de la part des opérateurs de réseaux GSM tels que : Moov-Bénin, MTN, Bell Bénin et Globa Com.

B - Le macro-environnement de BT-SA

C'est l'environnement externe à l'entreprise sur lequel elle n'a aucune influence. Il comprend l'environnement technologique, l'environnement démographique et l'environnement économique.

1 - L'environnement technologique

Autrefois, apanage des seules industries de pointe, la technologie est devenue l'une des clés de voûte pour toute entreprise qui se veut compétitive et meilleure.BT-SA, n'est donc pas restée en marge des technologies nouvelles.

Aussi est-elle passée progressivement, à partir de 2002, du réseau analogique au réseau numérique. En outre, le secteur des télécommunications a connu un essor ces dernières années grâce à l'avènement des technologies telles que le GSM et la voie IP (Téléphonie par Internet).

2 - L'environnement démographique

La population béninoise, à travers les divers recensements qui on eu lieu, a connu une évolution régulière. En effet, de 4.915.555 habitants en 1992, elle est passée en 2002 à 6.752.659 habitants, soit un accroissement de 27,27% en 10 ans (sources : INSAE).Cette tendance garantit donc des clients potentiels au secteur des télécommunications.

3 - L'environnement économique

Ce n'est pas seulement le nombre de consommateurs qui fait un marché mais aussi leur pouvoir d'achat. Le pouvoir d'achat est donc l'un des éléments fondamentaux de définition du marché.

Au Bénin, les ménages se composent de plusieurs personnes, ce qui multiplie les dépenses des chefs de famille. Avec leurs revenus moyens, ces derniers se préoccupent plus du vécu quotidien que d'un investissement à long terme. Les responsables de BT-SA devront donc prendre en compte les composantes de ce pouvoir d'achat à savoir : le revenu, le prix, l'épargne et le crédit.

Une fois l'environnement économique de BT-SA défini, il importe d'expliquer le mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable.

Paragraphe 2 : Mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable

Nous présenterons ici le mécanisme de fonctionnement de la Direction Financière et Comptable à partir de ses divisions.

I - Division Comptabilité

A - Comptabilité générale

Elle procède à l'enregistrement comptable de tous les faits marquants de la vie de la société. La comptabilisation est assurée grâce au logiciel de comptabilité « SUN ACCOUNT ».L'inconvénient du système de gestion comptable et financière est qu'il n'existe pas de logiciel intégré. Cette situation entraîne la reprise des saisies de données, ce qui multiplie les risques d'erreur et le retard dans la confection des états financiers. On note également au niveau de cette division un manque de matériels informatiques de pointe pour l'exécution des tâches.

B - Comptabilité analytique

Elle assure la tenue de la comptabilité analytique, l'élaboration des états financiers analytiques et des relations avec les structures de l'Etat en matière de fiscalité. Compte tenu de la complexité de l'analyse différentielle des charges de BT-SA, cette division n'est pas encore arrivée à élaborer les états analytiques. On remarque un caractère non performant de la comptabilité analytique. Quant à la fiscalité, BT-SA assiste aujourd'hui à un acharnement des receveurs, ce qui fait qu'elle paie énormément d'impôts suite à la décentralisation et à son nouveau statut qui est désormais celui d'une société anonyme.

II - Autres Divisions

A - Division Budget

S'agissant de la préparation du budget, la division budget centralise les propositions de budget faites par tous les services de l'entreprise. Ces propositions font l'objet de discussions en rapport avec les programmes d'action au sein d'une commission budgétaire présidée en personne par le Directeur Général afin d'arrêter les prévisions à soumettre au Conseil d'Administration de l'Entreprise.

Le suivi de l'exécution du budget se fait à la fin de chaque mois à travers les états mensuels de suivi budgétaire, ce système de contrôle à posteriori ne permet pas d'éviter ou de prévoir les dépassements de crédits budgétaires.

B - Division Trésorerie et Gestion Financière

Division pivot au sein de la Direction Financière et Comptable(DFC) en matière de gestion des flux financiers, elle assure le suivi des comptes bancaires. Cela se fait à travers le rapprochement des informations collectées chaque matin au sein de l'entreprise et au niveau de la banque.

Les titres de paiement déposés aux différents guichets de BT-SA sont périodiquement acheminés vers la DFC. Au sein de cette Direction, seules les sections Trésorerie et Tenue des comptes sont habilitées à procéder à leur remise à l'encaissement.

En effet, les animateurs de cette section préparent des bordereaux de remise à leur disposition par les banques qu'ils font signer par le Directeur Financier et Comptable après avoir recueilli respectivement les visas du chef section et du chef Division. Ce dossier est ensuite transmis à la banque pour le positionnement des comptes. Le règlement des dépenses de l'entreprise est assuré par cette division et intervient après avis favorable d'une réunion de trésorerie tenue hebdomadairement.

Les intentions d'achat sont exprimées par les services bénéficiaires conformément au budget de l'exercice et exécutées par la Direction de l'approvisionnement et de la logistique. La plupart du temps, on aboutit à une situation où les engagements arrivés à échéance dépassent largement les ressources disponibles de l'entreprise et cela entraîne indubitablement une trésorerie déficitaire. Ceci concerne aussi le rançonnement des emprunts qui se fait suivant un échéancier préétabli et arrêté de commun accord avec les bailleurs de fonds.

Cette situation confirme la mauvaise planification des dépenses.

Remarquons aussi que les produits bancaires offerts à BT-SA par les banques étaient mal choisis. Ce qui entraînait des charges financières énormes au lieu de rapporter des produits. Tout ceci à un impact sur le résultat et un mauvais choix des produits bancaires.

Section 2 : Présentation des activités et des produits de Bénin Télécoms SA

Il s'agira dans la présente section de mettre un accent sur les différentes activités et produits de la société.

Paragraphe 1 : Présentation des activités

Bénin Télécoms SA est une société d'Etat dont la survie passe d'abord par l'ouverture de son capital au privé et son aptitude à augmenter sa part de marché à travers la qualité de ses produits et des activités qu'elle exerce.

Au nombre de ses activités, nous pouvons citer :

(1) la conception, l'installation, l'exploitation et la maintenance des réseaux de télécommunication fixe et mobile ;

(2) la fourniture des services liés aux technologies de l'Information et de la Communication.

Il faut remarquer que BT-SA a une grande réputation dans la  télécommunication au Bénin et dispose également d'un monopole de fourniture d'accès aux réseaux de télécommunication. Aussi, met-elle tout en oeuvre pour le développement des Technologies de l'Information et de la Communication. La Direction Commerciale propose à la population un large portefeuille de produits dont la téléphonie fixe.

Paragraphe 2 : Présentations des produits

I - La téléphonie fixe

Elle comprend le téléphone conventionnel fixe et le téléphone sans fil « Zékédé ».

A - Le téléphone conventionnel fixe

Il englobe tous les services téléphoniques fournis par BT-SA à partir du réseau câblé. Il intègre aussi bien le service téléphonique offert aux abonnés que tous les produits qui accompagnent l'utilisation du téléphone, notamment les différentes cartes prépayées et la carte de téléphone des redevances d'abonnement « TELE CASH ».Signalons que BT-SA couvre la quasi-totalité du territoire national par le téléphone fixe. Mais en se référant à la statistique des demandes en instance, on constate que de nombreuses demandes de lignes sont restées insatisfaites au fil des années pour des problèmes de saturation du réseau et de manque de matériels.

1 - Les cartes prépayées

Ce sont des cartes téléphoniques qui offrent aux utilisateurs l'avantage de contrôler leur budget téléphonique et de joindre leur correspondant à partir d'un poste téléphonique de BT-SA :

(1) la carte nova plus

C'est une carte à code secret accessible sur le réseau numérique, lancée le 17 mai 2004. Elle est destinée aux télécentres privés et aux entreprises.

(2) la carte télé plus

C'est une carte à code secret accessible sur le réseau numérique lancée le 18 septembre 1999 et qui convient aussi bien aux appels nationaux qu'internationaux en ce qui concerne le coût d'appel.

2 - La carte télé cash

Née de la dernière innovation de BT-SA, c'est une carte de télépaiement qui permet de payer la redevance d'abonnement téléphonique. Il s'agit en fait d'un guichet électronique de paiement qui est ouvert pendant une période déterminée.

L'usage de cette carte ne permet que le paiement d'un seul mois de redevance d'abonnement. Tout cela montre l'esprit d'innovation de BT-SA.

B - Le téléphone Zékédé

Le nouveau produit de BT-SA qui était connu sous le nom technique de CDMA, Code Division Multi Accès, connaît une nouvelle appellation depuis le 31 juillet 2007.

Dès lors le nom commercial donné à ce produit est Zékédé. C'est un système à boucle local radio qui consiste à payer le poste sans autres installations. Le téléphone fixe sans fil Zékédé est une famille qui comprend :

(3) Zékédé cabine,

(4) Zékédé Gota ou talkie Walkie et

(5) Zékédé Internet

C'est un produit qui crée des services à valeur ajoutée notamment la conférence à plusieurs, l'envoi des sms, la consultation de crédit. Pour sa mise en oeuvre, BT-SA a installé dans chaque région des mini-stations qui aident au fonctionnement du système, ce dernier étant conçu à base de fibres optiques.

Nous remarquons qu'il y a une insuffisance des actions commerciales à l'endroit du client et une inefficacité du système de veille concurrentielle.

II - Autres produits

A - L'Internet

C'est une liaison de transmission de données entre deux ou plusieurs ordinateurs interconnectés. Pour que ce service fonctionne, il faut avoir une ligne conventionnelle, un ordinateur et un modem. Il comprend deux éléments à savoir :

(1) l'ADSL qui fonctionne à base de fibres optiques et

(2) le RTC qui fonctionne à base de codes ou de numéros.

Remarquons que BT-SA est le principal fournisseur des services Internet.

B - Les liaisons Spécialisées

Les liaisons spécialisées représentent un système de communication interne au sein d'une entreprise. Elles permettent ainsi de joindre tous les bureaux de l'entreprise grâce à des équipements appelés autocommutateurs tels que les p40 à BT-SA.

Ce chapitre sera consacré dans une première section à la présentation de la problématique, des objectifs et des hypothèses de l'étude, et dans une seconde section à la revue de littérature et à la méthodologie de recherche.

Section 1 : Cadre théorique

La présente section sera consacrée à la problématique, aux objectifs ainsi qu'aux hypothèses de notre étude.

Paragraphe 1 : Problématique

Née en mai 2004 de la scission de l'Office des Postes et Télécommunications, Bénin Télécoms SA, dont l'Etat béninois reste l'unique actionnaire, est devenu l'opérateur public des télécommunications au Bénin. Cette société a hérité d'une situation financière déséquilibrée, due notamment à une gestion financière peu orthodoxe ainsi qu'à l'inefficacité de certaines décisions stratégiques aux plans commercial et technique qui l'empêchent de se mettre au diapason des défis actuels du secteur des télécommunications au Bénin. En effet, depuis 2000 où l'on a assisté à l'éclosion des GSM au Bénin avec l'arrivée progressive d'opérateurs privés tels que Moov, MTN, Bell Bénin Communication, Bénin Télécoms SA s'est désormais vue placée dans un environnement très concurrentiel. Face à ces nouvelles contraintes, Bénin Télécoms SA se doit donc pour survivre, de faire preuve de compétitivité. Cependant, les nombreuses difficultés auxquelles doit faire face l'entreprise au regard de sa gestion l'empêchent de faire une gestion optimale de ses ressources.

Les difficultés actuelles de l'opérateur public des Télécoms au Bénin résultent d'une conjugaison de plusieurs crises. La première remonte aux années 1986-1990 où, dans le contexte de marasme économique généralisé qu'à connu le Bénin, cette entreprise a sombré dans un quasi-dépôt de bilan au même titre que plusieurs autres sociétés d'Etat. A l'époque, les plus gros handicaps de la société étaient la vétusté du réseau téléphonique due à une absence d'investissement, la fusion du compte de l'OPT avec celui du trésor public et le faible taux de recouvrement des redevances téléphoniques notamment auprès des structures publiques, ses plus gros débiteurs.

A la faveur de la conférence nationale, des mesures ont été prises entre 1994-1997 pour tenter de remettre la société en selle. Malheureusement, à cause de projets peu rentables et mal exécutés et de partenariats aux contours juridiques imprécis, la société n'a pas pu atteindre les résultats escomptés. Le cas le plus saillant a été celui du contrat avec le groupe Titan où un important prêt de douze (12) milliards contracté auprès de la BOA (Bank of Africa) et la Belgolaise dans le cadre de l'extension du réseau cellulaire mobile Libercom n'a plus été utilisé à cette fin et les relations entre les deux sociétés ont fini par être rompues. La gestion du projet a été faite dans des conditions douteuses et les termes du partenariat ne sont pas bien connus.

L'OPT avait également signé certains partenariats aux contours flous. C'est le cas notamment du contrat signé en 2002 avec L Télécoms qui est perçu par les autorités actuelles comme une pure cession des activités de Bénin Télécoms à cette société. Ce contrat n'a pas clairement fait état des prestations dues par L à la société d'Etat. En mai 2006, l'opérateur public a estimé à plus de deux (2) milliards de francs CFA les créances impayées sur L.

Aussi, les relations entre Bénin Télécoms et les opérateurs privés ne sont pas clairement définies, ce qui occasionne d'importantes pertes pour la société. En effet, Bénin Télécoms a évalué à 12 milliards de francs CFA par an les pertes relatives aux appels internationaux facturés par les opérateurs étrangers. La société n'arrive pas à recouvrer les redevances auprès des opérateurs privés locaux, faute d'équipements techniques pour tracer les flux du trafic à l'international. Or, ces équipements ne coûteraient que 800 millions de francs CFA.

De plus, la qualité des services offerts aux clients s'est fortement dégradée à cause de l'obsolescence et de l'insuffisance du matériel d'une part, et d'autre part, de la saturation en matière de téléphonie mobile il ya encore quelques temps. La non maîtrise des flux du trafic, lié à l'interconnexion, constitue également une difficulté importante. En septembre 2006, le point comptable de la société a fait ressortir un endettement global de 166 milliards de francs CFA et une insuffisance de fonds de roulement de 63 milliards de francs CFA. Pour finir, soulignons que depuis la naissance de Bénin Télécoms SA, les états financiers de la société affichent d'importants résultats déficitaires s'élevant respectivement à 15.195.059.996,6.146.392.668 et 483.799.621 FCFA en 2006,2007 et 2008 (source : Etats financiers de Bénin Télécoms SA)

Au regard de toutes ces difficultés, il apparaît évident que Bénin Télécoms SA a besoin d'un diagnostic profond en vue d'un assainissement de sa gestion, et pour y contribuer, nous nous sommes donnés pour mission d'effectuer un diagnostic de la société sur le plan financier en vue de répondre à la question fondamentale suivante : « Quels sont les dysfonctionnements, performances et contre-performances qui caractérisent l'activité et le financement de Bénin Télécoms SA ? »

De façon spécifique :

(10) existe-t-il des déséquilibres dans le financement des activités de Bénin Télécoms SA et comment peut-on les expliquer ?

(11) l'exploitation de l'entreprise présente-t-elle des dysfonctionnements, sa rentabilité des contre-performances ?

(12) l'entreprise arrive-t-elle à honorer ses engagements vis-à-vis de ses créanciers ?

Paragraphe 2 : Objectifs et hypothèses de l'étude

I - Objectifs de l'étude

Nous pouvons décomposer les objectifs poursuivis en objectifs général et en objectifs spécifiques.

A - Objectif général

L'objectif général de cette étude vise est d'expliquer les dysfonctionnements, performances et contre-performances qui caractérisent l'activité et le financement de Bénin Télécoms SA au moyen d'un diagnostic financier de l'entreprise.

B - Objectifs spécifiques

Partant de l'objectif général, nous nous sommes fixés trois(03) objectifs que sont :

(22) analyser l'équilibre financier de Bénin Télécoms SA ;

(23) apprécier l'évolution de l'activité et de la rentabilité de l'entreprise ;

(24) analyser la liquidité et la solvabilité de l'entreprise.

II - Hypothèses de l'étude

Pour atteindre ces objectifs, nous axerons nos recherches sur les hypothèses suivantes :

(10) Bénin Télécoms SA n'est pas financièrement équilibré ;

(11) l'activité de l'entreprise présente des dysfonctionnements, ce qui engendre des contre-performances au niveau de sa rentabilité ;

(12) Bénin Télécoms SA n'arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis de ses créanciers.

Section 2 : Revue de littérature et démarche méthodologique

Cette section présente dans son premier paragraphe la revue de littérature puis le second paragraphe sera consacré à la démarche méthodologique de l'étude.

Paragraphe 1 : Revue de littérature

Il s'agit ici d'avoir recours aux études antérieures pouvant nous aider à mieux cerner certaines notions indispensables pour le développement de ce thème. Mais il importe d'abord de maîtriser quelques concepts fondamentaux en matière de gestion financière, et plus précisément en diagnostic financier.

I - Concepts fondamentaux

A - Concepts de diagnostic financier

Le mot diagnostic vient du grec « diagnosticos ».Il était initialement réservé au domaine médical et désigne la partie de la médecine qui s'attache à connaître les maladies d'après leurs symptômes.

Selon P.CHARPENTIER (1997), le diagnostic financier est une démarche qui comporte trois dimensions :

(10) une dimension descriptible correspondant à une «  mise à plat » de l'existant ;

(11) une dimension analytique consistant à identifier les faiblesses qu'il conviendra de corriger pour accroître l'efficacité de l'entreprise, et les forces qu'il faudra mettre en valeur et/ou améliorer.

(12) une dimension prescriptible consistant enfin à proposer des actions relatives au développement de l'entreprise.

Selon le même auteur, le diagnostic financier est une démarche consistant :

(3) à mettre en relief les dysfonctionnements ou les éléments défavorables dans la situation financière de l'entreprise ;

(4) à identifier les causes des difficultés présentes ou futures de l'entreprise ;

(5) à présenter les perspectifs d'évolution probables de l'entreprise afin de redresser ou d'améliorer la situation et les performances de l'entreprise.

LANGLOIS et MOLLET (1994) estiment quant à eux que le diagnostic financier permet au chef d'entreprise de trouver des réponses à des questions telles que : l'appréciation de la solvabilité, la mesure des performances de l'entreprise, l'appréciation de la croissance et des risques.

« Le diagnostic financier consiste dans l'examen et l'appréciation critique de la situation, des opérations et des résultats financiers de l'entreprise » COHEN(2001).

Le diagnostic financier n'est donc qu'une réflexion permettant de connaître les problèmes financiers de l'entreprise et d'y apporter un jugement.

C'est une phase d'analyse qui aboutit à la détection des forces et faiblesses suscitant des réflexions en vue d'une amélioration. Son principal objectif est d'apprécier les conditions d'équilibre financier, la rentabilité économique de l'entreprise et celle des capitaux investis. Il importe de faire le lien entre le diagnostic financier et le diagnostic général.

Le diagnostic financier est une partie importante du diagnostic général, c'est le but même de l'analyse financière. Quant au diagnostic général, il est tout simplement le diagnostic fonctionnel, c'est-à-dire qu'il porte sur les différentes fonctions de l'entreprise.

Notons que la dégradation financière d'une entreprise ne se réalise jamais brutalement, mais de façon progressive dans le temps. Elle provient des causes profondes qu'il convient d'analyser en vue de leur éradication.

Ainsi, le diagnostic financier peut se réaliser aussi bien dans une entreprise en difficultés que dans une entreprise en bonne santé.

Dans le premier cas, il, apparaît comme une nécessité alors que dans le second, il est un outil de gestion en vue d'accroître les performances de l'entreprise.

B - Concept de l'analyse financière

L'analyse financière se définit comme « une étude méthodique utilisant des instruments et des moyens appropriés, des informations comptables et financières des entreprises afin de porter une appréciation sur les risques présents, passés et futurs découlant de la situation financière et des performances de ces entreprises ».

On distinguera ainsi l'analyse financière du diagnostic financier qui possède un sens plus restreint.

C - Concepts de rentabilité et de performance

La rentabilité est l'aptitude de l'entreprise à dégager un excédent de ressources par rapport aux moyens utilisés.

(6) La rentabilité financière

C'est la rentabilité des capitaux propres de l'entreprise. Elle intéresse le plus souvent les associés, dans la mesure où si elle est supérieure au taux d'intérêt pratiqué sur le marché financier, l'entreprise n'aura pas de difficultés quant à l'augmentation des capitaux propres au moment opportun.

(7) La rentabilité économique

Elle exprime la performance de l'exploitation et doit permettre des comparaisons dans le temps et dans l'espace. MBANGALA (2002) la définit comme étant « la capacité bénéficiaire de l'entreprise en neutralisant la rémunération du capital investi, qu'il s'agisse de fonds propres ou de fonds de tiers ».

Dans le langage courant, la performance est un résultat particulièrement remarquable.

Selon le dictionnaire universel, le mot performance signifie le résultat chiffré obtenu par un sportif lors d'une compétition ou d'une exhibition. C'est le résultat obtenu par un matériel de haute technologie. C'est un mot utilisé couramment pour désigner les qualités de certains objets tels les voitures.

La performance désigne également la capacité à atteindre un objectif avec une utilisation optimale des ressources disponibles. Elle inclut donc à la fois l'efficacité et l'efficience.

En effet, l'efficacité se définit comme la capacité à atteindre un objectif donné, mais l'efficience quant à elle implique aussi une minimisation des ressources utilisées pour atteindre l'objectif visé.

D - Concept d'effet de levier

L'effet de levier représente l'impact de l'endettement sur le taux de rentabilité des capitaux propres.

En d'autres termes, l'effet de levier constitue la différence entre la rentabilité financière et la rentabilité économique de l'entreprise. Il permet de savoir si l'endettement est bénéfique ou non pour l'entreprise. L'effet de levier est positif lorsque la rentabilité financière de l'entreprise surpasse sa rentabilité économique. Dans le cas contraire, il est négatif. L'effet de levier se détermine de la manière suivante :

Effet de levier = Rentabilité Financière - Rentabilité Economique

E - Quelques définitions

(3) La solvabilité

La solvabilité d'une entreprise traduit « son aptitude à assurer le règlement de ses dettes lorsque celles-ci viennent à échéance ».

(4) La liquidité

La liquidité est la capacité d'une entreprise à faire face à ses échéances à court terme à l'aide des sommes issues de la vente de ses actifs à court terme.

On dit que l'entreprise est liquide lorsque son actif à court terme est supérieur à son passif à court terme.

(5) Le ratio

G.LANGLOIS et M.MOLLET (1994) définissent le ratio comme « un rapport entre deux grandeurs caractéristiques de l'activité, de la situation économique ou des performances d'une entreprise ». Les ratios sont utilisés pour comparer la situation actuelle de l'entreprise étudiée, soit aux situations antérieures de la même entreprise soit à la situation actuelle d'autres entreprises.

Le diagnostic financier a pour outils la représentation graphique (diagramme à barres, graphique circulaire) et les ratios.

II - Etudes antérieures

Nous nous sommes rapprochés de bibliothèque de l'Université Africaine Technologie et de Management UATM/GASA-FORMATION. Ainsi, nous avons constaté que l'idée d'amélioration des prestations, et donc de la gestion d'une entreprise publique n'est pas récente. Cela a déjà été l'oeuvre de certains étudiants.

En effet, Nadège ADISSO et Nadia ADISSO (2001) ont analysé l'activité des télécommunications de l'OPT à travers un diagnostic financier sur une période de trois(03) ans (1998 à 2000).

Elles ont constaté une défaillance dans la gestion de l'OPT du fait que celle-ci ne respecte pas rigoureusement ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs.

Aussi ont-elles constaté que la procédure de décaissement mise en oeuvre par l'office est très longue et sa situation financière est très critique.

Aussi, DJINADOU Kamel-Dine (2003) a pu conclure après un diagnostic financier de la Société Béninoise de Brasserie (SOBEBRA), que celle-ci jouissait d'une situation financière satisfaisante. La démarche dont il a usé pour la réalisation dudit diagnostic nous a inspiré dans la réalisation du présent diagnostic.

III - Démarche du diagnostic financier

Le diagnostic financier étant fait à partir des informations comptables et financières fournies par les états financiers, il est nécessaire voire indispensable d'effectuer des travaux préalables d'ajustement puisque les principes et les règles comptables ne répondent pas toujours à ceux de l'analyste financier. Ces travaux préalables sont appelés les retraitements et les reclassements et permettent de corriger les insuffisances inhérents aux documents comptables afin d'assurer l'homogénéité de l'analyse financière.

A - Les retraitements et les reclassements

Les retraitements et reclassements concernent essentiellement les éléments de l'actif et du passif du bilan.

1 - Eléments de l'actif

(3) Actif Immobilisé

Les immobilisations incorporelles et corporelles ont été inscrites dans l'actif immobilisé à leurs valeurs réelles, de même que les immobilisations financières dont l'échéance est d'au moins 1 an.

Il est à retenir que les plus-values et les moins-values viennent respectivement en augmentation et en diminution des capitaux propres.

(4) Actif Circulant et Trésorerie-Actif

L'ensemble des stocks (marchandises, matières premières et fournitures) de BT-SA représente un stock flottant, et par conséquent ils seront inscrits dans l'actif circulant à leur valeur réelle.

Les écarts de conversion actif sont supprimés du bilan et retranchés des capitaux propres.

2 - Eléments du passif

(5) Capitaux Propres et Dettes Financières

Les écarts de conversion passif viennent en augmentation des capitaux propres.

Les emprunts seront répartis selon leur échéance dans le passif circulant ou dans les dettes financières.

(6) Passif Circulant et Trésorerie-Passif

Les éléments du passif dont l'échéance est à court terme sont conservés dans le passif circulant.

Les découverts et concours bancaires sont à court terme, donc maintenus dans la trésorerie passif.

Tous ces retraitements et reclassements nous permettront d'obtenir le bilan financier.

B - Description des outils d'analyse

1 - Le concept du bilan financier

Le bilan financier est le bilan comptable restructuré pour permettre d'effectuer un diagnostic financier répondant au principe de l'équilibre financier de l'entreprise. Trois agrégats du bilan permettent de vérifier si le principe de l'équilibre financier est respecté. Il s'agit du Fonds de Roulement Net (FRN), du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et de la Trésorerie Nette (TN).

(7) Le Fonds de Roulement Net (FRN)

Encore appelé Fonds de Roulement Financier, il constitue un paramètre essentiel dans l'analyse financière classique. La règle d'or de l'équilibre financier impose que l'entreprise utilise des ressources stables pour financer des emplois stables. Le Fonds de Roulement Net n'est rien d'autre que l'excédent des ressources stables sur l'actif immobilisé. Il constitue une ressource structurelle essentielle ou prépondérante qui doit permettre de financer le cycle d'exploitation de l'entreprise.

(8) Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

Encore appelé Besoin de Financement Global, il constitue la part de l'actif circulant non financée par le passif circulant.

(9) La Trésorerie Nette (TN)

La trésorerie nette est la différence entre les disponibilités (trésorerie actif) et les découverts ou concours bancaires courants (trésorerie passif).C'est aussi la différence entre le Fonds de Roulement Net et le Besoin en Fonds de Roulement.

Une meilleure gestion de la trésorerie doit en principe amener l'entreprise à tendre vers une trésorerie zéro.

2 - Le concept du résultat

Ø Le compte de résultat

Le compte de résultat est un document comptable de synthèse et un outil d'analyse. Il présente un double intérêt :

(10) la détermination d'un résultat global et la formulation d'une appréciation d'ensemble sur les performances commerciales, économiques, sociales et financières de la période ;

(11) la récapitulation exhaustive des éléments de produits et de charges qui ont contribué à la réalisation du résultat et l'identification des facteurs favorables et défavorables qui l'ont influencé.

Quantitative de l'activité, le compte de résultat est le document central, à partir duquel sont calculés, notamment, les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG) et la Capacité d'Autofinancement Global (CAFG).

Ø Les soldes intermédiaires de gestion

La marge brute sur marchandises

Marge Brute sur Marchandises = Vente de marchandises- Achat de marchandises

+/- variation des stocks de marchandises

C'est un solde qui est calculé dans les entreprises qui achètent et revendent des biens en l'état ou dans les entreprises à caractère mixte (commerciale et industrielle).Indicateur de performance, la marge brute sur marchandises permet d'apprécier la stratégie commerciale de l'entreprise. Si ce solde présente des intérêts indéniables pour la gestion, sa portée est limitée.

La Marge Brute sur Matières (MBM)

Ce solde est calculé en faisant la différence entre la production de la période et le prix d'achat des matières, corrigée de la variation des stocks.

La production de la période s'obtient en ajoutant à la production vendue, la production stockée ou déstockée de produits finis ou en cours de fabrication, et la production immobilisée qui correspond au coût de production des produits fabriqués par l'entreprise pour elle-même.

Rappelons que la production vendue est évaluée au prix du marché, les productions stockées et immobilisées sont évaluées au coût de production.

La marge brute sur matières premières permet d'apprécier la performance industrielle de l'entreprise.

La valeur Ajoutée (VA)

La valeur ajoutée représente la richesse créée par l'entreprise du fait de ses opérations d'exploitation. Elle mesure le « poids économique » de l'entreprise et constitue le critère de taille le plus pertinent. La VA est mesurée par la différence entre la production de la période et les consommations de biens et services nécessaires à cette production.

D'un exercice à un autre, le pourcentage de variation de la valeur ajoutée est un bon indicateur de la croissance de l'entreprise. Aussi, le ratio « valeur ajoutée/production de l'exercice » donne une idée du degré d'intégration de l'entreprise.

L'Excédent Brut d'Exploitation (EBE)

L'EBE est ce qui reste de la VA après règlement des charges de personnel. L'EBE correspond ainsi à la ressource qu'obtient l'entreprise du seul fait de ses opérations d'exploitation. En effet, l'EBE est indépendant du mode de financement, des modalités d'amortissement, des produits et charges hors exploitation, de l'impôt sur les bénéfices. Il ne dépend que des opérations de production et de commercialisation et, de ce fait, constitue un bon critère de mesure de la performance industrielle et commerciale de l'entreprise.

Le Résultat d'Exploitation (RE)

Il représente le résultat généré par l'activité qui conditionne l'existence de l'entreprise. Il s'obtient en corrigeant l'Excédent Brut d'Exploitation (EBE) des dotations et reprise aux amortissements et aux provisions d'exploitation.

Le résultat d'exploitation constitue un résultat économique qui permet de mesurer la performance industrielle et commerciale de l'entreprise indépendamment de sa politique financière.

Le Résultat Financier (RF)

Il procède d'une confrontation des charges et des produits spécifiquement liés aux opérations financières. Il permet d'apprécier l'opportunité de la politique financière de l'entreprise. Le calcul de ce solde est primordial pour l'entreprise car il apparaît comme la sanction spécifique de la gestion financière de l'entreprise.

Le Résultat des Activités Ordinaires (RAO)

C'est le résultat courant de l'exercice avant détermination de l'impôt. Il mesure la performance de l'activité économique et financière de l'entreprise. Le résultat des activités ordinaires s'obtient par la somme algébrique du résultat d'exploitation et du résultat financier de l'exercice. Il est intéressant de le comparer au résultat d'exploitation pour analyser l'incidence de la politique financière sur la formation du résultat.

Le Résultat Hors Activités Ordinaires (RHAO)

Il s'obtient par la confrontation des charges et produits exceptionnels, c'est-a-dire ne provenant pas de l'activité habituelle de l'entreprise. Le calcul de ce solde est opportun en ce sens qu'il reflète l'incidence sur l'entreprise, d'événements exceptionnels favorables ou défavorables générateurs de résultats et sur lesquels elle ne dispose le plus souvent que d'une possibilité de contrôle limitée.

Le Résultat Net (RN)

Il procède d'une confrontation globale de l'ensemble des charges et de l'ensemble des produits de l'entreprise. Il indique ce qui reste à la disposition de l'entreprise après versement de la participation des salariés et paiement de l'impôt sur les sociétés, ou encore le revenu des associés après impôt. C'est à partir de ce résultat qu'est calculée la rentabilité des capitaux propres.

Ø La CAFG, l'AF et l'ETE

La Capacité d'Autofinancement Global (CAFG)

La CAFG est un surplus monétaire global dégagé sur l'ensemble des aspects de l'activité. Elle prend en compte aussi bien les opérations d'exploitation que les opérations financières et exceptionnelles.

Elle permet de financer totalement ou partiellement de nouveaux investissements, de renforcer le fonds de roulement, de rembourser les dettes financières et de distribuer des dividendes.

Il existe deux modes de calcul de la CAFG à savoir :

Calcul « descendant » ou soustractif de la CAFG

CAFG = EBE

+ Transfert de charges + Autres produits d'exploitation

+/- Quote-part de résultat sur opérations faites en commun

+ Produits financiers - Charges financières - Autres charges d'exploitation

+ Produits exceptionnels (sauf produits des cessions d'immobilisation)

Participation des salariés - Impôts sur les bénéfices

Calcul «  ascendant » ou additif de la CAFG

CAFG = Résultat de l'exercice (après impôt)

+ Dotations de l'exercice aux amortissements et aux provisions

+ Valeurs comptables des éléments d'actifs cédés

Produits de cessions des éléments d'actif

Reprises sur amortissements et provisions

Quote-part de subvention d'investissement virée au compte de résultat

L'Autofinancement (AF)

Il représente la ressource de financement propre générée par l'entreprise en raison de son activité. Il sert au financement des investissements de l'entreprise. L'autofinancement est le reliquat de la CAFG après paiement des dividendes.

Autofinancement = CAFG - Dividendes distribués

Il s'agit ici des dividendes de l'exercice précédent et des acomptes sur dividendes de l'exercice considéré mis en paiement au cours de l'exercice considéré

- L'Excédent de Trésorerie d'Exploitation (ETE)

L'ETE représente la trésorerie dégagée ou générée ou encore consommée par l'ensemble des opérations d'exploitation de l'entreprise. Il doit permettre de financer les investissements d'exploitation, de rembourser les emprunts, de payer les intérêts, les dividendes et les impôts.

Si l'ETE est négatif, cela signifie que l'activité de l'entreprise consomme de la trésorerie traduit une rentabilité insuffisante.

Si l'ETE est positif, cela signifie que l'activité de l'entreprise dégage ou génère de la trésorerie. Il se calcule comme suit :

ETE = EBE - variation du BFE - production immobilisée

3 - Les Ratios

Un ratio peut être défini comme étant le rapport entre deux grandeurs susceptibles de donner une indication, une explication sur la situation financière de l'entreprise.

En un mot c'est le rapport de deux agrégats. Ces agrégats sont issus soit du bilan soit du compte de résultat.

Ø Les ratios de structure financière

Les ratios de structure financière permettent l'étude des relations qui existent entre les grandes masses du bilan et entre leurs principales composantes. Ils contribuent également à l'analyse de l'équilibre financier de l'entreprise. Nous avons retenu essentiellement :

- le ratio de couverture des emplois stables

Il mesure la couverture des emplois stables par les ressources stables et doit être supérieur à 1. Il est calculé de la manière suivante :

Ratio de couverture des emplois stables = Ressources stables/ Emplois stables

- le ratio de l'équilibre financier

Il permet d'apprécier l'équilibre financier de l'entreprise. Cette dernière est financièrement équilibrée lorsque ce ratio est supérieur ou égal à 1. Le ratio de l'équilibre financier se calcul de la manière suivante :

Ratio de l'équilibre financier = Ressources Stables/ (Actif Immobilisé + BFR)

- le ratio de l'autonomie financière

Il consiste à comparer les fonds propres au total des dettes et se calcul comme suit :

Ratio de l'autonomie financière = Capitaux propres/ Total des dettes

Plus le ratio tend vers un (1), plus on dira que l'entreprise dispose d'une forte autonomie financière. Et plus ce ratio tend vers zéro (0), plus on dira que l'entreprise fait appel à des sources de financement étrangères. Plus l'indépendance financière est forte, plus l'entreprise est saine. Dans ce cas le recours aux emprunts s'effectue plus aisément et dans de bonnes conditions.

Ø Les ratios d'activité

Ils permettent de mettre en relation les soldes significatifs de gestion et servent à apprécier l'évolution de l'activité de l'entreprise. Dans le cadre du présent diagnostic, nous avons retenu :

- le ratio de croissance de la Valeur Ajoutée

Il sert à apprécier l'évolution de la richesse créée par l'entreprise au fil des années et permet de se prononcer sur la croissance ou la régression de celle-ci. Il se détermine par la formule suivante :

Ratio de croissance de la Valeur Ajoutée = (VAn - VAn-1)/VAn-1

- Le degré d'intégration

Il mesure le degré d'intégration de l'entreprise dans le processus de production ainsi que le poids des charges externes. Il se calcule comme suit :

Degré d'intégration = Valeur Ajoutée/Chiffre d'affaires

- Le ratio de recours à l'automatisation

Ce ratio permet de mesurer la part de richesse qui sert à rémunérer le travail des salariés et son évolution permet de savoir dans quelle mesure l'entreprise a recours à l'automatisation au fil des années. Il se détermine par la formule suivante :

Ratio de recours à l'automatisation = Charges de personnel/Valeur Ajoutée

- Le poids de l'endettement

Il mesure le poids de l'endettement de l'entreprise. Il se calcule de manière suivante :

Poids de l'endettement = Charges d'Intérêt/Excédent Brut d'Exploitation

Ø Les ratios de rentabilité

Ils servent à apprécier la rentabilité de l'entreprise. Ici, nous retiendrons :

- le ratio de rentabilité économique

Encore appelé Return On Investment (ROI), il mesure la capacité de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés ou les prêteurs. Il s'obtient de la manière suivante :

Ratio de rentabilité économique = EBE/Ressources Stables

- Le ratio de rentabilité financière

Il se calcule de la manière suivante :

Ratio de rentabilité financière = Résultat net/capitaux propres

Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur comptable dont dispose l'entreprise. Cette rentabilité permet aux apporteurs de capitaux propres de juger si l'entreprise a réalisé un résultat acceptable au moyen du capital à risque dont elle dispose et s'il est possible de distribuer un dividende à condition que la liquidité le permettre.

Ø Les ratios de liquidité

Ils permettent d'apprécier la liquidité de l'entreprise. On distingue trois ratios de liquidité à savoir :

- le ratio de liquidité générale

Il mesure la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme en liquidant ses actifs à court terme. Ce ratio est bon lorsqu'il est supérieur à 1. Il se calcule comme suit :

Ratio de liquidité générale = Actif à court terme / Dettes à court terme

- le ratio de liquidité réduite

Il mesure la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme en utilisant les créances et les disponibilités. Pour être satisfaisant, ce ratio doit être voisin de 1. Il s'exprime par le rapport :

Ratio de liquidité réduite = (Créances + Disponibilités) /Dettes à court terme

- le ratio de liquidité immédiate

Il mesure la capacité de l'entreprise à payer ses dettes à court terme en utilisant les disponibilités. Il est satisfaisant lorsqu'il est légèrement supérieur à 0,5. Il se calcule comme suit :

Ratio de liquidité immédiate = Disponibilités/Dettes à court terme

Ø Le ratio de solvabilité générale

Il mesure la capacité de l'entreprise à payer l'ensemble de ses dettes en utilisant l'ensemble de l'actif. Il doit être supérieur à 1 et se détermine de façon suivante :

Ratio de Solvabilité Générale = Actif total / Capitaux Etrangers

Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche

La méthodologie de recherche indique les démarches à entreprendre, la méthode de collecte et celle de traitement des données recueillies en vue de générer les résultats qui permettront d'atteindre les objectifs fixés et de vérifier les hypothèses formulées.

I - Stratégie de vérification des hypothèses

A - Critères de vérification de l'hypothèse n° 1

Pour vérifier l'hypothèse n° 1 qui stipule que « Bénin Télécoms SA n'est pas financièrement équilibré », nous avons eu recours à la démarche classique qui consiste à estimer le Fonds de Roulement Net (FRN), le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et la Trésorerie Nette (TN) dans le temps.

A cet effet, nous nous sommes servis des données comptables, notamment les données bilantielles que nous avons retraitées et restructurées.

En effet, les créances difficilement recouvrables ont été sous-traitées de l'actif circulant et rattachées à l'actif immobilisé. Aussi, les emprunts à court terme ont été classés dans le passif circulant. Les engagements donnés par la société relevant du long terme, ont été classés dans les dettes financières et retranchés des capitaux propres. Pour ce qui est des écarts de conversion actif, ils ont été soustraits de l'actif et des capitaux propres. Quant aux écarts de conversion passif, ils ont été ajoutés aux capitaux propres. Ceci nous a permis de dresser les bilans financiers d'abord détaillés et ensuite en grandes masses.

Compte tenu des agrégats à calculer, nous avons établi trois masses à l'actif et trois autres au passif tout en distinguant les activités de long terme de celles de court terme.

Rappelons que : FRN =Ressources Stables - Actif Immobilisé

BFR = Actif Circulant - Passif Circulant

TN = FRN - BFR

Lorsque le FRN < 0 et le BFR > 0, on conclut que l'entreprise est financièrement déséquilibrée. Lorsque FRN < 0 et BFR < 0, l'entreprise serait déséquilibrée financièrement si  I BFR I < I FRN I. Dans tous les autres cas, on ne peut conclure en un déséquilibre financier.

Afin d'obtenir une meilleure précision dans nos résultats, nous avons jugé utile de compléter cette première analyse classique par le calcul des principaux ratios de structure financière. Ce qui nous a permis de mieux nous prononcer sur la situation financière de Bénin Télécoms SA.

B - Critères de vérification de l'hypothèse n°2

Pour tester l'hypothèse 2 selon laquelle « l'activité de l'entreprise présente des dysfonctionnements, ce qui engendre des contre-performances au niveau de sa rentabilité », nous nous sommes essentiellement basés sur les comptes de résultat de BT-SA établis sur la période de l'étude.

Dans un premier temps, nous avons analysé l'évolution des soldes de gestion de l'entreprise afin de faire ressortir les éventuels dysfonctionnements qui minent son activité.

Dans le but d'obtenir plus de précision dans nos résultats, nous avons complété cette première analyse par le calcul des principaux ratios d'activité tels que le ratio de croissance de la valeur ajoutée, le degré d'intégration de l'entreprise, le ratio de recours à l'automatisation et le poids d'endettement de l'entreprise.

Aussi, nous avons analysé l'évolution de quelques grandeurs d'appréciation de l'activité telles que la CAFG, l'AF et l'ETE.

A l'issue de ces premières analyses, l'hypothèse 2 sera en partie confirmée si l'évolution des différentes grandeurs calculées n'est pas significative sur la période de l'étude. Aussi conclurons-nous que l'activité de l'entreprise présente des dysfonctionnements si l'évolution des ratios d'activité ne respecte pas les normes fixées dans la description des outils d'analyse, normes exposées dans la revue de littérature.

Dans un second temps, nous avons procédé au calcul des ratios de rentabilité de l'entreprise notamment les ratios de rentabilité économique et financière. Ce qui sera suivi d'une analyse de l'effet de levier de l'entreprise.

Au terme de toutes ces analyses, l'hypothèse 2 sera confirmée si les différents ratios de rentabilité calculés n'évoluent pas de manière croissante sur la période de l'étude. Dans le cas contraire, cette hypothèse sera infirmée.

C - Critères de vérification de l'hypothèse n° 3

Pour vérifier l'hypothèse 3 selon laquelle «  Bénin Télécoms SA n'arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis de ses créanciers », nous avons d'abord procédé au calcul et à l'analyse des différents ratios de liquidité à savoir le ratio de liquidité générale, le ratio de liquidité réduite et le ratio de liquidité immédiate afin d'apprécier la capacité de l'entreprise à faire face à ses dettes à court terme. Ensuite, nous avons procédé à une analyse de la solvabilité de BT-SA à travers le calcul du ratio de solvabilité générale en vue d'apprécier l'aptitude de l'entreprise à faire face à l'ensemble de ses dettes à partir de l'ensemble de ses actifs.

Pour finir, notre hypothèse n° 3 sera validée si les différents ratios de liquidité et de solvabilité calculés ne respectent pas les normes requises et exposées dans la revue de littérature. Dans le cas contraire, elle sera rejetée.

II - Stratégies de collecte de données fiables

A - Sources documentaires

Il s'agit des mémoires et des ouvrages qui parlent en général de gestion financière et plus précisément du diagnostic financier. Nos cours d'analyse et de gestion financière nous ont également été utiles dans la réalisation de ce travail de même que les études antérieures réalisées sur Bénin Télécoms SA et ayant un centre d'intérêt avec notre thème.

B - Les sources internes à Bénin Télécoms S.A

1 - Les entretiens

La pertinence d'un diagnostic financier varie selon qu'il soit réalisé par une personne extérieure ou intérieure à l'entreprise, cette dernière étant mieux imprégnée des réalités de la firme. Dans le souci de mieux cerner les informations et les réalités de l'entreprise, nous avons fait des responsables chargés de la gestion financière des personnes ressources par le biais d'entretiens. Cela a été possible grâce à un guide d'entretien dont nous nous sommes servis pour leur adresser nos différentes questions.

2 - Les informations comptables et financières

En analyse financière, les principaux documents sont le bilan, le compte de résultat et le Tableau Financier des Ressources et Emplois (TAFIRE).On ne saurait réaliser un diagnostic financier uniquement sur la base d'un bilan comptable. Bénin Télécoms SA n'élaborent pas de bilan financier, nous nous sommes permis de retraiter les bilans comptables en bilans financiers à des fins d'analyse financière.

Les informations mises à notre disposition par la Direction Financière et Comptable nous ont permis de faire les retraitements et reclassements nécessaires.

C - Traitement des données et outils d'analyse

Les données à recueillir seront mises en relief dans des tableaux au moyen du tableau Excel. Ces données seront traitées et analysées à l'aide des indicateurs appropriés et le calcul de certains ratios pouvant nous permettre de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses. Des graphiques seront également réalisés afin de rendre plus claire l'interprétation des résultats obtenus.

III - Difficultés rencontrées et limites du travail

A - Difficultés rencontrées

Les difficultés majeures à signaler résident au niveau du traitement des données comptables de BT-SA. En effet, l'entreprise étant née de la scission de l'OPT, la séparation de son patrimoine de celui de la Poste du Bénin SA n'est pas complètement bouclée, ce qui entraîne une certaine instabilité dans les données de l'entreprise.

B - Limites du travail

L'instabilité des données évoquée ci-dessus pourrait constituer une limite à notre travail de recherche puisque les données utilisées auraient pu encore évoluer compte tenu des décisions de l'Etat prises postérieurement à notre collecte de données.

Aussi, Bénin télécoms SA ne dispose pas d'un système fiable de comptabilité analytique. Ce qui nous a limités dans l'analyse du compte de résultat de l'entreprise car nous n'avons pu disposer des quantités et prix unitaires par produit en vue d'une étude approfondie de la structure des recettes et des charges de l'entreprise sur la période de l'étude.

En dehors de cela, nous aurions souhaité étendre notre diagnostic à une durée supérieure ou égale à 5ans afin d'obtenir des résultats plus fiables. Cependant, BT-SA n'existe que depuis 2005, ce qui nous a contraints à une analyse sur 3 ans. Cela pourrait constituer une insuffisance à la fiabilité de nos résultats.

Ce chapitre sera consacré au diagnostic financier de Bénin Télécoms SA, à la vérification des hypothèses et aux suggestions en vue d'améliorer la situation financière de l'entreprise.

Section 1 : analyses de la situation financière de bénin télécoms sa

Paragraphe 1 : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER DE BENIN TELECOMS SA

Pour étudier l'équilibre financier de Bénin Télécoms SA, nous utiliserons les états financiers de la période de référence qui s'étend de l'exercice 2006 à 2008.

Les bilans comptables ne permettent pas de faire apparaître les liens significatifs entre les emplois et les ressources. Dans le but de répondre aux besoins d'une analyse capable de mettre en évidence les équilibres fondamentaux, nous avons transformé les bilans comptables en bilans financiers. Nous avons calculé ensuite à partir des bilans financiers les agrégats que nous allons utiliser pour les besoins de notre étude.

A- LA PRESENTATION DES BILANS FINANCIERS

Après avoir effectué les retraitements et reclassements sus cités, nous avons obtenu les bilans financiers détaillés et condensés de Bénin Télécoms SA qui se présentent comme suit :

Tableau N°3 : Bilans financiers de Benin télécoms S.A de 2006 à 2008

ACTIF

2006

2007

2008

Immobilisation incorporelles

Immobilisation corporelles

Avances et acomptes versés sur immob.

Immobilisations financières

4 027 478 606

108 495 883 940

20 656 110 513

13 979 983 952

3 545 784 545

113 211 152 468

19 088 209 722

19 462 870 243

3 584 413 841

105 779 374 320

19 460 823 978

41 063 901 293

TOTAL ACTIF IMMOBILISE

147 159 457 011

155 308 016 978

169 888 513 432

Stocks

Créances et emplois assimilés

462 733 995

49 628 738 286

536 276 933

42 108 476 993

362 422 475

56 514 898 859

TOTAL ACTIF CIRCULANT

50 091 472 281

42 644 753 926

56 877 321 334

Titres de placement

Valeurs à encaisser

Banques, chèques postaux, caisse

101 135 704

62 338 961

7 052 791 982

101 135 704

91 749 750

2 931 952 575

101 135 704

77 436 127

8 389 016 361

TOTAL TRESORERIE ACTIF

7 216 266 647

3 124 838 029

8 567 588 192

TOTAL ACTIF

204 467 195 939

201 077 608 933

235 333 422 958

PASSIF

2006

2007

2008

Capital

Actionnaires, capital non appelé

Compte d'apport OPT

Résultat en attente d'affectation

Report à nouveau

Résultat net

Autres capitaux propres

Ecarts de conversion-Actif

Ecarts de conversion-Passif

Engagements donnés

54 819 584 342

500 000 000

-
-

-

-15 194 059 996

-530 952 081

1 362 138 928

-5 835 170 182

42 211 473 819

500 000 000

54 814 584 342

4 701 818 638

-19 895 878 634

-6 146 392 668

-887 511 653

1 154 627 098

-5 835 170 182

42 211 473 819

500 000 000

-

-

-25 299 772 582

-483 769 621

17 309 929 161

-887 511 653

1 154 569 978

-5 835 170 182

TOTAL CAPITAUX PROPRES

35 121 541 011

70 617 550 760

28 669 748 920

Dettes financières

Engagements donnés

60 288 014 366

5 835 170 182

59 367 042 036

5 835 170 182

60 741 871 277

5 835 170 182

TOTAL DETTES FINANCIERES

66 123 184 548

65 202 212 218

66 577 041 459

Dettes circulantes H.A.O.

Fournisseurs d'exploitation

Dettes fiscales

Dettes sociales

Autres dettes

Risques provisionnés

Emprunt à court terme

2 674 857 684

37 391 151 307

15 414 926 565

3 354 429 597

26 359 624 524

559 369 621

9 802 219 972

17 068 973 937

36 380 435 953

15 406 062 991

4 496 674 605

-28 399 440 165

1 352 419 842

9 802 219 972

18 821 145 777

46 575 688 705

20 039 331 871

5 482 510 936

30 331 899 645

1 352 419 842

9 802 219 972

TOTAL PASSIF CIRCULANT

95 556 579 270

56 107 347 135

132 405 216 748

Banques, crédits de trésorerie

2 566 938 005

2 979 229 608

2 979 229 608

Banques, découverts

5 099 053 105

6 171 469 212

4 702 386 223

TOTAL TRESORERIE PASSIF

7 665 991 110

9 150 698 820

7 681 615 831

TOTAL PASSIF

204 467 295 939

201 077 808 933

235 333 622 958

Source : Réalisé à partir des données collectées

Afin de faciliter le calcul des divers agrégats, nous établirons à partir des bilans financiers obtenus, les bilans financiers condensés qui se présentent comme suit :

Tableau N° 4 : Bilans financiers condensés de 2006 à 2008

Années

2006

2007

2008

Montants

%

Montants

%

Montants

%

 

ACTIF

 
 
 
 
 
 

Actif Immobilisé

Actif Circulant

Trésorerie Actif

147 159 457 011

50 091 472 281

7 216 266 647

72

24

4

1 55 308 016 978

42 644 753 926

3 124 838 029

77

21

2

169 888 513 432

56 877 321 334

8 567 588 192

72

24

4

TOTAL ACTIF

204 467 195 939

100

201 077 608 933

100

235 333 422 958

100

 
 
 
 
 
 
 

PASSIF

 
 
 
 
 
 

Ressources Stables

Passif Circulant

Trésorerie Passif

101 244 725 559

95 556 579 270

7 665 991 110

49

47

4

135 819 762 978

56 107 347 135

9 150 698 820

67

28

5

95 246 790 379

132 405 216 748

7 681 615 831

41

56

3

TOTAL PASSIF

204 467 295 939

100

201 077 808 933

100

235 333 622 958

100

Source : Réalisé à partir des données collectées

Page web graphique

1 - CALCUL ET ANALYSE DES AGREGATS FONDAMENTAUX DE L'EQUILIBRE DU BILAN

Les bilans financiers étant établis, nous calculerons à présent les agrégats nécessaires dans le but de porter une appréciation sur les conditions et la qualité de la gestion financière de Bénin Télécoms SA. Rappelons que les agrégats majeurs de l'équilibre du bilan sont : le Fonds de Roulement Net (FRN), le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et la Trésorerie Nette (TN).

a- CALCUL DES AGREGATS FONDAMENTAUX

Les agrégats qui nous permettront d'analyser l'équilibre financier de Bénin Télécoms SA sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Tableau N°5 : Agrégats de l'équilibre financier

Années

2006

2007

2008

Actif Immobilisé (I)

Actif Circulant (II)

Trésorerie Actif (III)

Ressources Stables (IV)

Passif Circulant (V)

Trésorerie Passif (VI)

147 159 457 011

50 091 472 281

7 216 266 647

101 244 725 559

95 556 579 270

7 665 991 110

155 308 016 978

42 644 753 926

3 124 838 029

135 819 762 978

56 107 347 135

9 150 698 820

169 888 513 432

56 877 321 334

8 567 588 192

95 246 790 379

132 405 216 748

7 681 615 831

FRN (IV-I)

-45 914 731 452

-19 488 254 000

-74 641 723 053

BFR (II-V)

-45 465 106 989

-13 462 593 209

-75 527 895 414

TN (III-VI)

-449 724 463

-6 025 860 791

885 972 361

Source : Réalisé à partir des données collectées

2 - L'INTERPRETATION DES AGREGATS DE L'EQUILIBRE FINANCIER

Le graphique ci-dessous illustre l'évolution des agrégats de l'équilibre financier de BT-SA sur la période de l'étude.

Graphique n° 2 : évolution des trois agrégats de l'équilibre financier de BT-SA

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire

a - LE FONDS DE ROULEMENT NET (FRN)

Le FRN de l'entreprise est resté négatif sur toute la période de l'étude. L'observation de ce ratio montre qu'une partie des immobilisations est financée par des dettes à court terme consenties par les fournisseurs et les établissements de crédit. On peut donc en déduire que le principe de l'équilibre financier qui veut que les ressources stables financent les emplois stables, n'est pas respecté pour les trois années d'étude.

b - LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (BFR)

Le BFR traduit la liquidité dont l'entreprise a besoin pour financer son cycle d'exploitation. Nous remarquons ici que le BFR de l'entreprise est demeuré négatif sur toute la période de l'étude. Toutefois, cela reflète que Bénin Télécoms SA génère suffisamment de ressources pour financer son cycle d'exploitation.

c - LA TRESORERIE NETTE (TN)

La TN traduit la liquidité de l'entreprise après financement du cycle d'exploitation. Respectivement négative de 449 724 463 et 6 025 860 791 en 2006 et 2007, elle connaîtra une nette amélioration en 2008 où elle sera positive de 885 972 361.Néanmoins, cet excédent de liquidités ne constitue pas une fin en soi car il deviendrait un signe de mauvaise gestion si ces fonds disponibles ne sont pas affectés à d'autres fins plus rentables pour l'entreprise.

B - L'ANALYSE PAR LA METHODE DES RATIOS

Pour affiner les analyses antérieures, nous mènerons une analyse de l'équilibre financier de BT-SA à travers une série de ratios de structure.

1 - CALCUL DES RATIOS ESSENTIELS DE STRUCTURE FINANCIERE

Tableau N°6 : ratios de structure financière

Nom du ratio

Formule de calcul

2006

2007

2008

Ratio de couverture des emplois stables

Ressources Stables

Actif Immobilisé

0,69

0,87

0,56

Ratio de l'équilibre financier

Ressources Stables

Actif Immobilisé + BFR

0,99

0,96

1

Ratio de l'autonomie financière

Capitaux Propres

Total des Dettes

0,21

0,54

0,14

Source : Réalisé à partir des données collectées

Graphique N°3 : Evolution des ratios de structure financière

Source : Réalisé à partir des données collectées

2 - L'INTERPRETATION DES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIERE

a - RATIOS DE COUVERTURE DES EMPLOIS STABLES

C'est la couverture des emplois stables par les ressources stables. Il est resté inferieur à 1 sur toute la période de l'étude, ce qui traduit l'existence d'un Fonds de Roulement Net négatif. Cette situation s'est améliorée en 2007 mais s'aggravera en 2008 en raison d'un accroissement des investissements de l'entreprise suivi d'une baisse de ses ressources stables cette année-là.

b - RATIOS DE L'EQUILIBRE FINANCIER

Ce ratio a évolué en dents de scie sur la période de l'étude. Il est d'abord passé de 0,99 en 2006 à 0,96 en 2007 puis à 1 en 2008 où l'entreprise a atteint son équilibre financier. Cette amélioration a été essentiellement favorisée par une diminution du BFR en 2008 due à une augmentation remarquable des dettes à court terme de BT-SA.

c - RATIOS DE L'AUTONOMIE FINANCIERE

Ce ratio aide les prêteurs à s'assurer du remboursement de prêts par l'entreprise. Il a évolué en dents de scie et est demeuré inferieur à 1 sur la période de l'étude. Cela signifie que Bénin Télécoms SA n'est pas financièrement autonome. Cette situation s'est légèrement améliorée en 2007 où le ratio passera de 0,21 à 0,54 en raison d'une baisse des dettes à court terme de l'entreprise. Par contre, on observera une dégradation de la situation, le ratio étant passé de 0,54 à 0,14. Ceci est dû à une hausse de plus de 100% des dettes à court terme de la société.

Paragraphe 2 : ANALYSE DE L'ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE

Cette section sera consacrée dans son premier paragraphe à l'analyse de l'activité de l'entreprise et le second paragraphe traitera de l'étude de sa rentabilité.

A - ANALYSE DE L'ACTIVITE DE BENIN-TELECOMS SA

Dans ce paragraphe, nous nous emploierons à mettre en évidence les éventuels dysfonctionnements qui minent l'activité de BT-SA à travers l'analyse des soldes significatifs de gestion qui sera complétée par le calcul des principaux ratios d'activité puis d'autres soldes d'appréciation de l'activité notamment la CAFG, l'AF et l'ETE.

1 - ANALYSE DES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION

De la même manière que le bilan représente le document central qui permet d'étudier la structure financière, l'appréciation de l'activité est basée sur les comptes de résultats à partir des soldes intermédiaires de gestion et des divers ratios de performance. Pour réaliser l'analyse de l'activité de BT-SA, nous nous sommes au préalable intéressés à l'évolution de ses soldes significatifs de gestion consignés dans le tableau ci-après.

Tableau N°7 : Soldes significatifs de gestion de 2006 à 2008

Années

Eléments

2006

2007

2008

Marge Brute sur matières

37 203 419 061

24 200 476 187

35 116 432 649

Valeur Ajoutée

11 039 516 302

16 364 889 730

17 738 472 266

Excédent Brut d'Exploitation

4 140 822 743

9 785 040 259

12 104 151 145

Résultat d'Exploitation

-8 238 816 327

-3 039 353 721

1 402 326 726

Résultat Financier

-7 391 725 493

-2 364 540 227

-1 886 508 211

Résultat des Activités Ordinaires

-15 630 541 820

-5 403 893 948

-484 181 485

Résultat Hors Activités Ordinaires

650 147 624

-

411 864

Résultat Net

-15 194 059 996

-6 146 392 668

-483 769 621

Source : Comptes de résultat de BT-SA (2006-2008)

Commentaire

(13) Nous constatons que la Marge Brute sur Matières a évolué en dents de scie sur la période de l'étude et ceci s'explique par une baisse en 2007 du montant des travaux et services vendus qui est passé de 38 390 522 958 en 2006 à 24 765 822 193 en 2007 puis à 35 808 768 955 en 2008. Ce qui traduit une baisse remarquable de la performance industrielle de l'entreprise en 2007.

(14) La Valeur Ajoutée quant à elle, a évolué de façon croissante sur les trois années. Cette situation a été favorisée par une baisse des charges incluses dans le calcul de la Valeur Ajoutée. On peut donc conclure en un accroissement de la richesse créée par l'entreprise sur la période de l'étude.

(15) Pour ce qui est de l'Excédent Brut d'Exploitation, il s'est amélioré d'années en années en raison d'une baisse progressive des charges de personnel de l'entreprise qui sont passées de 6 898 693 559 en 2006 à 6 579 849 471 en 2007 puis à 5 634 321 121 à 2008.

(16) Le Résultat d'Exploitation a été négatif sur les deux premières années de l'étude. Toutefois, il a connu une nette amélioration d'années en années passant de -8 238 816 327 en 2006 à -3 039 353 721 en 2007 puis à 1 402 326 726 en 2008 où il est devenu positif en raison d'une baisse significative des dotations aux amortissements et provisions de l'entreprise.

(17) Le Résultat Financier a été déficitaire sur toute la période. Ce déficit s'explique par la nette supériorité des charges financières sur les produits financiers.

(18) Le Résultat des Activités Ordinaires. Il est d'une grande importance puisqu'il correspond à l'exploitation cyclique de l'activité de l'entreprise indépendamment des opérations hors activités ordinaires. Le Résultat des Activités Ordinaires s'est avéré déficitaire sur toute la période de l'étude.

(19) Le Résultat Hors Activités Ordinaires a été nul en 2007 mais excédentaire en 2006 et 2008, ce qui signifie que les opérations à caractère exceptionnel procurent des ressources à l'entreprise.

(20) Quant au Résultat Net de l'entreprise, il a été déficitaire sur toute la période de l'étude. Cependant, son caractère déficitaire montre que l'entreprise n'arrive pas à atteindre ses objectifs de rentabilité.

Suite à cette analyse de l'évolution des soldes de gestion de l'entreprise, nous pouvons conclure que l'activité de l'entreprise manque de performance puisque la plupart des soldes significatifs sont déficitaires avec une évolution non satisfaisante d'années en années.

2 - ANALYSE DE L'ACTIVITE PAR LES RATIOS

Cette rubrique permettra de mettre en exergue quelques ratios d'appréciation de l'activité et de les commenter.

Tableau N°8 : Evolution des ratios d'activité

Nom du ratio

Formule de calcul

2006

2007

2008

Croissance de la Valeur Ajoutée

Van - Van-1

Van-1

-

0,48

0,08

Degré d'intégration

Valeur Ajoutée

Chiffre d'Affaires

0,29

0,64

0,49

Recours à l'automatisation

Charges de personnel

Valeur Ajoutée

0,62

0,4

0,32

Poids de l'endettement

Charges d'intérêts

Excédent Brut d'Exploitation

1,85

0,2

0,16

Source : Réalisé à partir des données collectées

Graphique N°4 : Evolution des ratios d'activité

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire

(25) Le Ratio de Croissance de la Valeur Ajoutée a été de 0,48 en 2007 et 0,08 en 2008. Ce qui reflète une croissance significative de l'activité de l'entreprise avec une croissance qui s'est élevée à 35 808 768 955.

(26) Le degré d'intégration de l'entreprise a connu quant à lui une évolution en dents de scie sur la période de l'étude. Il a ainsi atteint son plus haut niveau de la période de l'étude, soit 0,66 en 2007, ce qui montre que l'entreprise s'est beaucoup plus impliqué dans le processus de production qu'en 2008 où ce ratio passera à 0,49.

(27) En ce qui concerne le ratio de recours à l'automatisation, il a subi une régression continue sur les trois années de l'étude. Ceci témoigne de la baisse d'années en années de la part de richesse consacrée à la rémunération du travail des salariés.

(28) Le ratio d'endettement de l'entreprise est passé de 1,85 en 2006 à 0,2 en 2007 puis à 0,16 en 2008. Ce qui reflète une diminution progressive du poids de l'endettement de l'entreprise.

3- ANALYSE DE LA CAFG, de l'AF et de l'ETE

(13) Capacité Autofinancement Global (CAFG)

Le tableau ci-dessous retrace l'évolution de la CAFG sur la période de l'étude.

Tableau N°9 : Evolution de la CAFG

Eléments

2006

2007

2008

Excédent Brut d'Exploitation

4 140 822 743

9 785 040 259

12 104 151 145

Transfert de charges d'exploitation

631 409 548

-

-

Revenus financiers

159 853 313

82 073 110

79 470 000

Transfert de charges financières

-

-

-

Gains de change

621 805 573

2 362 029

7 346 441

Produits HAO

-

-

411 864

Transfert de charges HAO

-

-

-

Frais financiers

8 110 461 545

2 743 340 807

1 954 275 869

Perte de change

268 053 697

19 664 786

19 048 783

Charges HAO

-

-

-

Participation des travailleurs

-

-

-

Impôt sur le résultat

213 665 800

742 498 720

213 184 756

CAFG

-3 038 289 865

6 363 971 085

10 004 870 042

Source : Comptes de résultat de BT-SA

Graphique N°5 : Evolution de la CAFG

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire

L'analyse de ce tableau montre que la CAFG de l'entreprise a évolué de manière assez satisfaisante sur la période de l'étude puisqu'il est passé de -3 038 289 865 en 2006 à 6 363 971 085 en 2007 pour atteindre 10 004 870 042 en 2008. Ceci est dû à une hausse continue de l'EBE d'une année à l'autre renforcée par une baisse significative des frais financiers de l'entreprise. Toutefois, cela ne constitue pas une fin en soi, encore faudrait-il que cette évolution perdure dans le temps.

(14) L'Autofinancement (AF)

La détermination de ce solde permet de se prononcer sur l'aptitude de l'entreprise à assurer elle-même son développement sans avoir recours à des sources de financement externes.

Le tableau ci-après retrace l'évolution de l'AF sur la période de l'étude.

Tableau N°10 : Evolution de l'AF

Eléments

2006

2007

2008

CAFG (I)

-3 038 289 865

6 363 971 085

10 004 870 042

Dividendes (II)

0

0

0

AF (I-II)

-3 038 289 865

6 363 971 085

10 004 870 042

Source : Etats financiers de BT-SA

Graphique N°6 : Evolution de l'AF

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire 

A travers les résultats obtenus, on peut constater que l'AF a suivi la même évolution que la CAFG sur les trois années et ceci est dû au fait que l'entreprise n'ait distribué aucun dividende sur la période de l'étude. Cependant, l'évolution de l'autofinancement s'avère satisfaisante tout comme celle de la CAFG. De ce fait on peut dire que l'entreprise est financièrement indépendante vis-à-vis de ses différents partenaires et notamment des banquiers.

(15) L'Excédent de Trésorerie d'Exploitation (L'ETE)

Le tableau ci-dessous présente l'évolution de l'ETE de 2006 à 2008

Tableau N°11 : Evolution de l'ETE

Eléments

2006

2007

2008

EBE (I)

4 140 822 743

9 785 040 259

12 104 151 145

Variation BFE (II)

22 227 904 148

-30 234 750 163

8 533 042 229

Production immobilisée (III)

-

-

-

ETE (I-II-III)

-18 087 081 405

40 019 790 422

3 571 108 916

Source : Etats financiers de BT-SA

Graphique N°7 : Evolution de l'ETE

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire 

L'ETE de l'entreprise a connu une forte évolution de 2006 à 2008 passant de -18 087 081 405 à 40 019 790 422.Ce qui signifie que l'entreprise a généré une trésorerie positive au cours de l'exercice par ses opérations d'exploitation. Par contre, ce même solde a connu en 2008 une chute considérable mais est demeuré cependant positive de 3 571 108 916.

En conclusion, l'entreprise arrive tant bien que mal à autofinancer sa croissance, mais cette situation ne présente encore aucune stabilité, ce que BT-SA devrait rechercher.

b - ETUDE DE LA RENTABILITE DE BENIN-TELECOMS SA

L'analyse de la rentabilité d'une entreprise revient à évaluer sa performance. Cette dernière peut se définir comme le degré d'atteinte des objectifs que les dirigeants s'assignent. Dans le cadre du présent diagnostic, nous procéderons au calcul de la rentabilité économique, de la rentabilité financière et de l'effet de levier de BT-SA.

1 - ETUDE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE

L'étude de la rentabilité économique de BT-SA se fera à travers l'analyse de son ratio de rentabilité économique dont l'évolution sur la période de l'étude est présentée dans le tableau ci-après.

Tableau N°12 : Evolution de la rentabilité économique

Eléments

2006

2007

2008

EBE (I)

4 140 822 743

9 785 040 259

12 104 151 145

Ressources Stables (II)

101 244 725 559

135 819 762 978

95 246 790 379

Rentabilité Economique (I/II)

0,04

0,07

0,13

Sources : Etats financiers de BT-SA

Commentaire 

L'observation de ces ratios nous montre que la rentabilité économique de l'entreprise a subi une évolution croissante sur la période de l'étude puisque le ratio est passé de 0,04 à 0,07 pour atteindre 0,13 respectivement en 2006,2007 et 2008. Ceci constituerait un atout pour la survie de l'entreprise à condition que la même tendance se maintienne les années à venir.

2 - ETUDE DE LA RENTABILITE FINANCIERE

Le ratio de rentabilité financière mesure l'aptitude de l'entreprise à rentabiliser les fonds propres investis dans son activité. L'évolution de ce ratio est présentée dans le tableau ci-après.

Tableau N°13 : Evolution de la rentabilité financière

Eléments

2006

2007

2008

Résultat Net (I)

-15 194 059 996

-6 146 392 668

-483 769 621

Capitaux Propres (II)

35 121 541 011

70 617 550 760

28 669 748 920

Rentabilité Financière (I/II)

-0,43

-0,09

-0,02

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire 

Nous constatons que le ratio de rentabilité financière a été négatif sur les trois années. Ceci résulte du fait que l'entreprise n'a réalisé que des résultats déficitaires sur la période de l'étude. Cependant, la situation s'améliore d'années en années, ce qui pourrait être interprété comme un signe de meilleure gestion de l'entreprise.

3- ETUDE DE L'EFFET DE LEVIER

Le tableau suivant présente l'évolution de l'effet de levier de BT-SA sur la période de l'étude.

Tableau N°14 : Calcul de l'effet de levier

Eléments

2006

2007

2008

Rentabilité Financière (I)

-0,43

-0,09

-0,02

Rentabilité Economique (II)

0,04

0,07

0,13

Effet de Levier (I-II)

-0,47

-0,16

-0,15

Source : Réalisé à partir des données collectées

Graphique N°8 : Rentabilité Economique, Rentabilité Financière et Effet de Levier

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire 

L'analyse du tableau ci-dessus montre que la rentabilité économique surpasse la rentabilité financière sur la période de l'étude. Ce qui veut dire que l'effet de levier a joué négativement et a donc diminué la rentabilité financière de l'entreprise. On peut donc conclure que l'endettement n'est pas bénéfique pour BT-SA.

Paragraphe 3 : ANALYSE DE LA LIQUIDITE ET DE LA SOLVABILITE

Cette section sera consacrée à l'étude de la capacité de Bénin Télécoms SA à honorer ses engagements aussi bien à court, qu'à moyen et à long terme vis-à-vis de ses différents partenaires.

a - ANALYSE DE LA liquidité

La liquidité de BT-SA peut être appréciée à travers les trois (03) principaux ratios de liquidité (liquidité générale, liquidité réduite, liquidité immédiate) calculés en général dans le cadre de tout diagnostic financier.

Le tableau ci-après retrace l'évolution des ratios de liquidité sur la période de l'étude.

Tableau N°15 : Analyse de la liquidité

Nom du ratio

Formule de calcul

2006

2007

2008

Ratio de liquidité générale

Actif à court terme

Dettes à court terme

0,56

0,7

0,47

Ratio de liquidité réduite

Créances + Disponibilités

Dettes à court terme

0,55

0,69

0,46

Ratio de liquidité immédiate

Disponibilités

Dettes à court terme

0,07

0,05

0,06

Source : Réalisé à partir des données collectées

Graphique N°9 : Evolution des ratios de liquidité

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire

(13) Le ratio de liquidité générale est demeuré inferieur à 1 sur toute la période de l'étude. Cela signifie que Bénin Télécoms SA ne peut faire face à ses dettes à court terme en comptant sur ses actifs à court terme. Soulignons que ce ratio a également évolué en dents de scie sur la période de l'étude, cette instabilité rendant délicate l'appréciation de la tendance de la liquidité générale de l'entreprise.

(14) Le ratio de liquidité réduite a également suivi la même tendance que le précédent, passant de 0,55 à 0,69 puis à 0,46 respectivement en 2006, 2007 et 2008.Ce qui rend compte de l'illiquidité de BT-SA.

(15) Quant au ratio de liquidité immédiate, il a été inferieur à 0,5 sur toute la période de l'étude. Cette situation s'est dégradée en 2007 où le ratio est passé de 0,07 à 0,05.En 2008 par contre, on observera une légère amélioration avec un ratio de 0,06.Il ressort de cette analyse que BT-SA souffre de difficultés de trésorerie puisque le ratio est largement resté en dessous de 0,5 sur la période de l'étude.

b - ANALYSE DE LA SOLVABILITE

La solvabilité concerne la capacité de l'entreprise à faire face à l'ensemble de ses engagements financiers : remboursement des dettes aux échéances prévues, paiement régulier des intérêts etc. Il est question ici de la santé financière de l'entreprise et des risques de défaut de paiement. Etre solvable, c'est être capable de régler toutes ses dettes remboursables devant la loi.

Le tableau ci-après retrace l'évolution de ce ratio sur la période de l'étude.

Tableau N°16 : Evolution du ratio de la solvabilité générale

Nom du ratio

Formule de calcul

2006

2007

2008

Ratio de solvabilité générale

Actif Total

Capitaux Etrangers

1,21

1,54

1,14

Source : Réalisé à partir des données collectées

Graphique N°10 : Evolution du ratio de la solvabilité générale

Source : Réalisé à partir des données collectées

Commentaire 

Nous constatons que le ratio de solvabilité a évolué en dents de scie sur la période de l'étude avec une légère amélioration en 2007 où le ratio est passé de 1,21 à 1,54 notamment en raison d'une baisse remarquable des dettes à court terme de l'entreprise. Cependant, le ratio a été supérieur à 1 sur toute la période, ce qui suppose que le seuil normal est atteint sur toute la période de l'étude. Ce qui nous permet de conclure que BT-SA est solvable.

SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES, VERIFICATION DES HYPOTHESES ET Suggestions

Cette section permettra d'une part de faire une synthèse des analyses et de vérifier les hypothèses et d'autre part, de formuler des suggestions et recommandations après avoir retracé les forces et faiblesses de l'entreprise en vue d'améliorer un temps soit peu les insuffisances observées.

PARAGRAPHE 1 : SYNTHESE DES ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES

1 - SYNTHESE DES ANALYSES

a - SYNTHESE DE L'ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER

Au terme de l'étude de l'équilibre financier de l'entreprise et à travers les indicateurs étudiés, nous pouvons dire que :

(6) le FRN est négatif sur toute la période de l'étude, ce qui traduit que les ressources de longue durée ont été insuffisantes pour couvrir les emplois durables. Donc la règle de l'équilibre financier minimum n'est pas respectée ;

(7) le BFR est négatif sur les trois années de l'étude. Toutefois, cela reflète que Bénin Télécoms SA génère suffisamment de ressources pour financer son cycle d'exploitation ;

(8) la TN est négative durant les deux premières années de l'étude mais positive en 2008. Ce qui signifie que l'entreprise a pu dégager un excédent de liquidité cette dernière année, contrairement aux deux années précédentes ;

(9) de l'analyse des ratios de structure financière, on peut retenir que le ratio de couverture des emplois stables et celui de l'autonomie financière n'ont pas été satisfaisants sur la période de l'étude. Il en a été de même pour le ratio de l'équilibre financier sauf que celui-ci a atteint l'équilibre financier en 2008.

De ces résultats, nous pouvons conclure que BT-SA n'est pas financièrement équilibré.

b - SYNTHESE DES ANALYSES  de l'activité et de la rentabilité

A l'issue de ces études, nous pouvons retenir en ce qui concerne l'activité que :

(8) l'étude des soldes significatifs de gestion montre que les charges supportées par BT-SA dépassent largement ses produits. qui explique les déficits successifs dégagés par l'entreprise ;

(9) de l'analyse des ratios d'activité, nous pouvons noter que l'activité de l'entreprise a connu une amélioration en 2007 et 2008 avec une hausse quoique faible du taux de croissance de la Valeur Ajoutée. Aussi avons-nous constaté une baisse progressive de la part des charges de personnel dans la Valeur Ajoutée de l'entreprise et un allégement du poids d'endettement de l'entreprise au fil des années.

(10) la CAFG et l'AF ont évolué de manière croissante sur la période de l'étude. Quant à l'ETE, il a connu une hausse remarquable en 2007 mais celle-ci a été suivie d'une chute assez brutale l'année suivante.

Quant à l'étude de la rentabilité, elle révèle ce qui suit :

(6) la rentabilité économique de l'entreprise a évolué de manière croissante sur la période. Cependant, cette évolution se trouve assez faible.

(7) l'analyse de la rentabilité financière montre que celle-ci a été négative sur toute la période de l'étude, d'où la rentabilité financière de BT-SA est inacceptable.

(8) quant à l'effet de levier, il a été négatif sur les trois années de l'étude. Ce qui montre l'incidence négative de l'endettement sur la rentabilité des capitaux propres de BT-SA.

c - SYNTHESE DES ANALYSES DE LA liquidité ET DE LA SOLVABILITE

(12) l'analyse de la liquidité montre que le ratio de liquidité générale a une proportion moyenne de 0,58. Ce qui signifie que BT-SA ne peut faire face à tous ses engagements financiers à court terme à partir de ses actifs circulants ;

(13) le ratio de liquidité réduite a une proportion moyenne de 0,57. Ce qui signifie que les créances et disponibilités de BT-SA ne suffisent pas à couvrir ses dettes à court terme ;

(14) quant au ratio de liquidité immédiate, il a une proportion moyenne de 0,06 sur la période de l'étude, ce qui est largement inferieur à 0,5. Toutes ces analyses témoignent de l'illiquidité de BT-SA ;

(15) en ce qui concerne le ratio de solvabilité générale, il a été satisfaisant sur la période de l'étude car ayant eu une proportion moyenne de 1,3. Ainsi, on peut conclure que BT-SA est solvable.

2 - VERIFICATION DES HYPOTHESES

a - VERIFICATION DE L'HYPOTHESE N°1

L'analyse du bilan financier ainsi que le calcul des trois agrégats de l'équilibre financier et de quelques ratios de structure financière permettent de dégager les éléments ci-après :

 

Ø FRN négatif sur toute la période de l'étude

Ø BFR négatif sur toute la période de l'étude

Ø TN négative en 2006 et 2007

Ø IBFRI < IFRI en 2006 et 2007 puis IBFRI > IFRI en 2008

Ø ratio d'autonomie financière < 1 (exigé par les normes) sur les trois années de l'étude

Ø ratio de l'équilibre financier < 1 en 2006 et 2007

Ø ratio de couverture des emplois stables < 1 sur tout la période de l'étude.

Au vu de tout cela, nous concluons que notre hypothèse N°1 selon laquelle « BT-SA n'est pas financièrement équilibré » est vérifiée.

b - VERIFICATION DE L'HYPOTHESE N°2

Suite à l'analyse de l'activité, nous avons constaté que les résultats de l'entreprise ont été déficitaires sur les trois années de l'étude. Aussi, de l'étude des ratios d'activité, on peut retenir que l'activité de Bénin Télécoms SA a connu une légère amélioration en 2007 et 2008. Ces constats témoignent des dysfonctionnements qui marquent l'activité de l'entreprise.

L'analyse de la rentabilité quant à elle nous a permis de constater que la rentabilité économique a évolué de manière croissante mais assez faiblement sur la période de l'étude. Quant à la rentabilité financière, elle a été négative sur les trois années de l'étude.

Tous ces constats nous permettent de déduire que l'activité de l'entreprise présente des dysfonctionnements qui entravent sa rentabilité. Ainsi, notre hypothèse N°2 est bien confirmée.

c - VERIFICATION DE L'HYPOTHESE N°3

L'analyse de la liquidité de BT-SA révèle qu'aucun des ratios de liquidité (générale, réduite et immédiate) n'a été satisfaisant sur la période de l'étude. Ce qui nous permet de conclure que l'entreprise n'est pas liquide.

Le ratio de solvabilité générale quant à lui a été satisfaisant sur la période de l'étude puisqu'il a été supérieur à 1 sur les trois années de l'étude. Ainsi nous pourrons dire que BT-SA est solvable. Notons toutefois qu'une chute de ce ratio a été observée en 2008 où il est passé de 1,54 à 1,14.

En conclusion, nous pouvons dire que notre hypothèse N°3 selon laquelle « BT-SA n'arrive pas à respecter ses engagements vis-à-vis de ses créanciers » est vérifiée.

PARAGRAPHE 2 : SUGGESTIONS

Avant d'en arriver aux suggestions, énumérons les forces et faiblesses de Bénin Télécoms SA.

1 - FORCES ET FAIBLESSES DE BT-SA

a - FORCES

Les forces de l'entreprise sont entre autres :

le respect des principes comptables préconisés par le Système Comptable OHADA ;

le classement rigoureux des documents financiers et comptables facilite les recherches et fait gagner du temps ;

le poids de l'endettement de l'entreprise s'allège d'années en années, ce qui constitue une lueur d'espoir pour sa survie ;

la société, de part la bonne politique de négociation de ses dirigeants, arrive facilement à obtenir des crédits auprès des bailleurs ;

soucieuse d'être à la pointe des technologies de communication, BT-SA a entrepris une révolution à travers un projet de câbles à fibres optiques ;

l'adoption du plan de redressement de BT-SA qui tourne autour de deux axes à savoir : la rentabilisation des investissements afin d'augmenter la capacité de production de l'entreprise et le renforcement de la fonction commerciale et informatique ainsi que de l'outil informatique de l'entreprise ;

le rééchelonnement des dettes sur 10 ans avec 2 ans de différé, mais également un refinancement des investissements inachevés avec un coût de 14 milliards.

b - FAIBLESSES

Chaque société évoluant avec ses insuffisances, l'essentiel reste les efforts permanents dans le sens d'une perfection. Nous avons pu relever certaines insuffisances dans la gestion financière de BT-SA qui sont entre autres :

- l'entreprise ne jouit pas d'une autonomie financière ;

- les produits dégagés par l'entreprise ne suffisent pas à couvrir ses charges, ce qui explique les résultats déficitaires dégagés par celle-ci, compromettant ainsi sa croissance ;

- aucune distribution de dividendes n'est intervenue sur la période de l'étude ;

- les ressources stables de l'entreprise n'ont pu couvrir la totalité de son actif immobilisé sur toute la période de l'étude, ce qui rend compte de son déséquilibre sur le plan financier ;

- l'inaptitude de BT-SA à faire face à ses dettes à court terme au moyen de ses actifs à court terme, preuve de l'illiquidité de l'entreprise ;

- l'insuffisance de surveillance et de mobilisation des créances ;

- la trésorerie nette de l'entreprise s'est révélée négative sur les deux premières années de l'étude, ce qui constitue une situation non moins inquiétante ;

- les investissements de l'entreprise ne suffisent pas à couvrir les attentes de sa clientèle ;

- la faible autonomie de gestion dont dispose l'entreprise et qui ne lui est pas favorable dans un secteur concurrentiel comme celui des télécommunications.

- 2 - SUGGESTIONS POUR L'AMELIORATION DE LA SITUATION FINANCIERE DE BT-SA

Apres identification des forces dont l'entreprise dispose et des maux dont elle souffre, il nous revient ici de faire des suggestions pouvant contribuer à améliorer sa gestion.

Pour retrouver son équilibre financier, nous proposons à BT-SA l'ouverture de son capital par les procédés traditionnels d'augmentation : augmentation par apports nouveaux et augmentation par conversion des dettes.

Les actions pouvant être envisagées consisteraient également en un accroissement plus que proportionnel des ressources stables par rapport à l'actif immobilisé.

BT-SA doit également veiller à une étude minutieuse et approfondie des décisions d'emprunts afin de retrouver progressivement son autonomie financière.

Pour améliorer la rentabilité de l'entreprise, les dirigeants devraient penser à une politique de contrôle des charges à tous les niveaux afin de permettre à l'entreprise de dégager des résultats excédentaires.

Aussi faudra-t-il penser à une amélioration des prestations de l'entreprise en vue d'un accroissement de son chiffre d'affaires. Entre autres, le constat fait aujourd'hui est que les cabines téléphoniques publiques deviennent rares au moment où les concurrents s'accaparent une bonne partie de ce marché dont BT-SA avait l'exclusivité. Malheureusement, les installations privées ne parviennent même plus à répondre pleinement aux besoins de la population. Il faudra alors que BT-SA non seulement remettre à jour les cabines téléphoniques en panne, mais aussi développe un projet d'extension de ses prestations sur toute l'étendue du territoire.

Afin de faciliter la prise de décision au sein de l'entreprise et la promptitude dans l'exécution des projets, les dirigeants devraient penser à la simplification des règles de procédures applicables à BT-SA puisque celles-ci les contraignent à recourir à la hiérarchie avant toute prise de décision.

Toutes les actions précitées seraient de nul effet si elles ne sont pas suivies d'une amélioration des conditions de travail des employés. Aussi, suggérons-nous aux dirigeants la mise en oeuvre de meilleures politiques de formation et de motivation du personnel afin de tirer le meilleur des compétences de ces derniers.

Loin des insuffisances à corriger, l'entreprise devrait conserver un certain nombre de choses pour sa bonne marche. L'exemple le plus édifiant est celui du bon climat social qui règne au sein du personnel de l'entreprise et qui contribue indubitablement à l'accroissement de leur rendement.

CONCLUSION GENERALE

L'importance du secteur des télécommunications n'est plus à démontrer dans le développement économique et social d'une nation. Ainsi se justifie notre intérêt pour la rentabilité de Bénin Télécoms SA.

Avec l'obligation faite aux entreprises publiques de dégager suffisamment de profits non seulement pour contribuer au budget de l'Etat mais aussi pour assurer leur pérennité, la bonne gestion des ressources notamment humaines et financières devient alors une nécessité.

Le diagnostic financier nous a permis de mesurer la gestion qui est faite des ressources financières de BT-SA, de relever les points forts et les faiblesses de cette gestion.

En effet, l'étude de l'équilibre financier de BT-SA nous a permis de constater que l'orthodoxie en matière de ressources stables / actif immobilisé n'est pas respectée. De plus, la liquidité de BT-SA s'amenuise et sa trésorerie nette n'est pas satisfaisante. Aussi avons-nous pu noter que l'entreprise n'est pas financièrement autonome. Mais cette dépendance financière n'affecte pas de manière significative sa solvabilité.

L'étude de l'activité et de la rentabilité a relevé que l'entreprise n'a réalisé que des déficits sur toute la période de l'étude et que cette situation rejaillit sur sa rentabilité.

Ainsi, la situation financière de BT-SA laisse à désirer. Des mesures ont donc été proposées pour corriger les insuffisances relevées. Ce qui permettra de contribuer un temps soit peu à une meilleure gestion des ressources financières de l'entreprise.

Soulignons cependant que le diagnostic financier ne constitue pas une fin en soi car toutes les difficultés rencontrées par les entreprises ne sont pas d'ordre financier.

Il urge donc que des études ultérieures se penchent sur les autres dimensions telles que la gestion commerciale et la gestion des ressources humaines pour ne citer que celles-là. Qui constitue une opportunité à saisir pour améliorer les performances de BT-SA.

ANNEXE N°3 : Tableau des retraitements et reclassements

ELEMENTS

2006

2007

2008

Actif Immobilisé

135 568 144 979

138 214 752 070

131 249 967 671

Créances difficilement recouvrables

11 591 312 032

17 093 264 908

38 638 545 761

Actif Immobilisé corrigé

147 159 457 011

155 308 016 978

169 888 513 432

 
 
 
 

Actif Circulant

103 889 258 132

59 738 018 834

137 722 340 914

Créances difficilement recouvrables

11 591 312 032

17 093 264 908

38 638 545 761

Actif Circulant corrigé

92 297 946 100

42 644 753 926

99 083 795 153

 
 
 
 

Capitaux propres

82 331 998 165

76 185 605 497

76 444 334 596

Ecart de conversion actif

530 952 081

887 511 653

887 511 653

Ecart de conversion passif

1 362 138 928

1 154 627 098

1 154 569 978

Engagements données

5 835 170 182

5 835 170 182

5 835 170 182

Actif net comptable corrigé

77 328 014 830

70 617 550 760

70 876 222 739

 
 
 
 

Dettes Financières

70 090 234 338

69 169 262 008

70 544 091 249

Emprunts à court terme

9 802 219 972

9 802 219 972

9 802 219 972

Engagements donnés

5 835 170 182

5 835 170 182

5 835 170 182

Dettes Financières corrigées

66 123 184 548

65 202 212 218

66 577 041 459

 
 
 
 

Passif Circulant

85 754 359 298

46 305 127 163

122 602 996 776

Emprunts à court terme

9 802 219 972

9 802 219 972

9 802 219 972

Passif Circulant corrigé

95 556 579 270

56 107 347 135

132 405 216 748

ANNEXE 4 : BILAN COMPTABLE - EXERCICE 2006

Réf

ACTIF

Exercice 2006

Brut

Amort /Prov

Net

AA

AX

AY

AC

AD

AE

AF

AG

AH

AI

AJ

AK

AL

AM

AN

AP

AQ

AR

AS

AW

ACTIF IMMOBILISE (1)

Charges immobilisées

Frais d'établissement

Charges à répartir

Primes de remboursement des obligations

Immobilisations incorporelles

Frais de recherche et développement

Brevets, licences, logiciels

Fonds commercial

Autres immobilisations incorporelles

Immobilisations corporelles

Terrains

Bâtiments

Installations et agencements

Matériel

Matériel de transport

Avances et acomptes versés sur immobilisations

Immobilisations financières

Titres de participation

Autres immobilisations financières

----------------------------------------------------- (1) dont H.A.O. :

AW 01 Brut

AW 02 Net

7 048 833 587

633 570 768

6 783 179 344

182 603 500 880

9 687 670 507

3 887 241 472

20 656 110 513

2 449 010 321

84 660 080

3 021 354 981

2 910 086 688

81 468 322 877

7 299 324 445

3 421 545 021

144 998 481

4 027 478 606

633 570 768

3 873 092 656

101 135 178 003

2 388 346 062

465 696 451

20 656 110 513

2 304 011 840

84 660 080

AZ

TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I)

233 833 777 472

98 265 632 493

135 568 144 979

Réf

ACTIF

Exercice 2006

Brut

Amort/Prov

Net

AZ

BA

BB

BC

BD

BE

BF

BG

BH

BI

BJ

Report total Actif immobilisé

------------------------------------------

ACTIF CIRCULANT

Actif circulant H.A.O.

Stocks

Marchandises

Matières premières et autres

Approvisionnements

En-cours

Produits fabriqués

Créances et emplois assimilés

Fournisseurs, avances versées

Clients

Autres créances

 
 
 

233 833 777 472

------------------------

564 989 398

147 779 000

47 099 151 373

39 257 913 243

98 265 632 493

----------------------

102 255 403

25 284 793 298

135 568 144 979

------------------------

462 733 995

147 779 000

21 814 358 075

39 257 913 243

BK

TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)

87 069 833 014

25 387 048 701

61 682 784 313

BQ

BR

BS

TRESORERIE-ACTIF

Titres de placement

Valeurs à encaisser

Banques, chèques postaux, caisse

108 054 260

62 238 961

7 052 791 982

6 718 556

101 335 704

62 238 961

7 052 791 982

BT

TOTAL TRESORERIE-ACTIF (III)

7 223 085 203

6 718 556

7 216 366 647

BU

Ecarts de conversion-actif (IV)

(perte probable de change)

530 952 081

 

530 952 081

BZ

TOTAL GENERAL (I + II +I II + IV)

328 657 647 770

123 659 399 750

204 998 248 020

Réf

PASSIF

(avant répartition)

Exercice 2006

CA

CB

CC

CD

CE

CF

CG

CH

CI

CK

CL

CM

CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES

Capital

Actionnaires capital non appelé

Primes et réserves

Primes d'apport, d'émission, de fusion

Ecarts de réévaluation

Réserves indisponibles

Réserves libres

Réport à nouveau +ou-

Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -)

Autres capitaux propres

Subventions d'investissement

Provisions réglementées et fonds assimilés

54 819 584 342

500 000 000

-15 194 059 996

CP

TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)

40 125 524 346

DA

DB

DC

DD

DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILILEES (1)

Emprunts

Dettes de crédit-bail et contrats assimilés

Dettes financières diverses

Provisions financières pour risques et charges

--------------------------------------------------------------------------------------

(21) Dont H.A.O. :

66 648 823 496

3 384 508 765

56 902 077

DF

TOTAL DETTES FINANCIERES (II)

70 090 234 338

DG

TOTAL RESSOURCES STABLES (I + II)

110 215 758 684

Réf

PASSIF

(avant répartition)

Exercice 2006

DG

------

DH

DI

DJ

DK

DL

DM

DN

Report Total ressources stables

-------------------------------------------------------------------------------------------

PASSIF CIRCULANT

Dettes circulantes H.A.O. et ressources assimilées

Clients, avances reçues

Fournisseurs d'exploitation

Dettes fiscales

Dettes sociales

Autres dettes

Risques provisionnées

110 215 758 684

-----------------------------

2 674 857 684

37 391 151 307

15 414 926 565

3 354 429 597

26 359 624 524

559 369 621

DP

TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)

85 754 359 298

DQ

DR

DS

TRESORERIE PASSIF

Banques, crédits d'escompte

Banques, crédits de trésorerie

Banques, découverts

2 566 938 005

5 099 053 105

DT

TOTAL TRESORERIE-PASSIF (IV)

7 665 991 110

DU

Ecarts de conversion-passif (V)

(gain probable de change)

1 362 138 928

DZ

TOTAL GENERAL (I + II + III + IV + V)

204 998 248 020

ANNEXE 5 : BILAN COMPTABLE - EXERCICE 2007

Réf

ACTIF

Exercice 2007

Brut

Amort /Prov

Net

AA

AX

AY

AC

AD

AE

AF

AG

AH

AI

AJ

AK

AL

AM

AN

AP

AQ

AR

AS

AW

ACTIF IMMOBILISE (1)

Charges immobilisées

Frais d'établissement

Charges à répartir

Primes de remboursement des obligations

Immobilisations incorporelles

Frais de recherche et développement

Brevets, licences, logiciels

Fonds commercial

Autres immobilisations incorporelles

Immobilisations corporelles

Terrains

Bâtiments

Installations et agencements

Matériel

Matériel de transport

Avances et acomptes versés sur immobilisations

Immobilisations financières

Titres de participation

Autres immobilisations financières

----------------------------------------------------- (1) dont H.A.O. :

AW 01 Brut

AW 02 Net

5 305 936 855

634 110 768

6 961 938 590

200 039 953 802

9 804 328 668

3 887 241 472

19 088 209 722

2 449 010 321

65 593 495

1 760 152 310

3 173 251 434

92 323 987 786

8 904 668 144

3 714 513 468

144 998 481

3 545 784 545

634 110 768

3 788 687 156

107 715 966 016

899 660 524

172 728 004

19 088 209 722

2 304 011 840

65 593 495

AZ

TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I)

248 236 323 693

110 021 571 623

138 214 752 070

Réf

ACTIF

Exercice 2007

Brut

Amort/Prov

Net

AZ

BA

BB

BC

BD

BE

BF

BG

BH

BI

BJ

Report total Actif immobilisé

------------------------------------------

ACTIF CIRCULANT

Actif circulant H.A.O.

Stocks

Marchandises

Matières premières et autres

Approvisionnements

En-cours

Produits fabriqués

Créances et emplois assimilés

Fournisseurs, avances versées

Clients

Autres créances

 
 
 

248 236 323 693 -----------------------

646 048 914

147 916 188

56 262 045 487

29 799 938 998

110 021 571 623

----------------------

109 771 981

27 008 158 772

138 214 752 070

------------------------

536 276 933

147 916 188

29 253 886 715

29 799 938 998

BK

TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)

86 855 949 587

27 117 930 753

59 738 018 834

BQ

BR

BS

TRESORERIE-ACTIF

Titres de placement

Valeurs à encaisser

Banques, chèques postaux, caisse

108 054 260

91 749 750

2 931 952 575

6 718 556

101 335 704

91 749 750

2 931 952 575

BT

TOTAL TRESORERIE-ACTIF (III)

3 131 756 585

6 718 556

3 125 038 029

BU

Ecarts de conversion-actif (IV)

(perte probable de change)

887 511 653

 

887 511 653

BZ

TOTAL GENERAL (I + II + III + IV)

339 111 541 518

137 146 220 932

201 965 320 586

Réf

PASSIF

(avant répartition)

Exercice 2007

CA

CB

CC

CD

CE

CF

CG

CH

CI

CK

CL

CM

CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES

Capital

Actionnaires capital non appelé

Compte d'apport OPT

Résultat en attente d'affection

Primes et réserves

Primes d'apport, d'émission, de fusion

Ecarts de réévaluation

Réserves indisponibles

Réserves libres

Réport à nouveau +ou-

Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -)

Autres capitaux propres

Subventions d'investissement

Provisions réglementées et fonds assimilés

42 211 473 819

500 000 000

54 814 584 342

4 701 818 638

-19 895 878 634

-6  146 392 668

CP

TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)

76 185 605 497

DA

DB

DC

DD

DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILILEES (1)

Emprunts

Dettes de crédit-bail et contrats assimilés

Dettes financières diverses

Provisions financières pour risques et charges

--------------------------------------------------------------------------------------

(29) Dont H.A.O. :

65 633 059 313

3 479 300 618

56 902 077

DF

TOTAL DETTES FINANCIERES (II)

69 169 262 008

DG

TOTAL RESSOURCES STABLES (I+II)

145 354 867 505

Réf

PASSIF

(avant répartition)

Exercice 2007

DG

------

DH

DI

DJ

DK

DL

DM

DN

Report Total ressources stables

-------------------------------------------------------------------------------------------

PASSIF CIRCULANT

Dettes circulantes H.A.O. et ressources assimilées

Clients, avances reçues

Fournisseurs d'exploitation

Dettes fiscales

Dettes sociales

Autres dettes

Risques provisionnées

145 354 867 505

-----------------------------

17 068 973 937

36 380 435 953

15 406 062 991

4 496 674 605

-28 399 440 165

1 352 419 842

DP

TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)

46 305 127 163

DQ

DR

DS

TRESORERIE PASSIF

Banques, crédits d'escompte

Banques, crédits de trésorerie

Banques, découverts

2 979 229 608

6 171 469 212

DT

TOTAL TRESORERIE-PASSIF (IV)

9 150 698 820

DU

Ecarts de conversion-passif (V)

(gain probable de change)

1 154 627 098

DZ

TOTAL GENERAL (I + II + III + IV + V)

201 965 320 586

ANNEXE 6 : BILAN COMPTABLE - EXERCICE 2008

Réf

ACTIF

Exercice 2008

Brut

Amort /Prov

Net

AA

AX

AY

AC

AD

AE

AF

AG

AH

AI

AJ

AK

AL

AM

AN

AP

AQ

AR

AS

AW

ACTIF IMMOBILISE (1)

Charges immobilisées

Frais d'établissement

Charges à répartir

Primes de remboursement des obligations

Immobilisations incorporelles

Frais de recherche et développement

Brevets, licences, logiciels

Fonds commercial

Autres immobilisations incorporelles

Immobilisations corporelles

Terrains

Bâtiments

Installations et agencements

Matériel

Matériel de transport

Avances et acomptes versés sur immobilisations

Immobilisations financières

Titres de participation

Autres immobilisations financières

---------------------------------------------------(1) dont H.A.O. :

AW 01 Brut

AW 02 Net

7 137 647 710

641 610 768

7 057 155 682

202 999 984 293

9 994 282 501

3 887 241 472

19 460 823 978

2 449 010 321

121 343 692

3 553 233 869

3 439 348 214

101 830 247 038

9 610 844 785

3 920 460 359

144 998 481

3 584 413 841

641 610 768

3 617 807 468

101 169 737 255

383 437 716

-33 218 887

19 460 823 978

2 304 011 840

121 343 692

AZ

TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I)

253 749 100 417

122 499 132 746

131 249 967 671

Réf

ACTIF

Exercice 2008

Brut

Amort/Prov

Net

AZ

BA

BB

BC

BD

BE

BF

BG

BH

BI

BJ

Report total Actif immobilisé

------------------------------------------

ACTIF CIRCULANT

Actif circulant H.A.O.

Stocks

Marchandises

Matières premières et autres

Approvisionnements

En-cours

Produits fabriqués

Créances et emplois assimilés

Fournisseurs, avances versées

Clients

Autres créances

 
 
 

253 749 100 417 -----------------------

372 259 527

152 248 621

83 624 880 767

42 807 234 958

122 499 132 746

----------------------

9 837 052

31 430 919 726

131 249 967 671

------------------------

362 422 475

152 248 621

52 193 961 041

42 807 234 958

BK

TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)

126 956 623 873

31 440 756 778

95 515 867 095

BQ

BR

BS

TRESORERIE-ACTIF

Titres de placement

Valeurs à encaisser

Banques, chèques postaux, caisse

108 054 260

77 436 127

8 389 016 361

6 718 556

101 335 704

77 436 127

8 389 016 361

BT

TOTAL TRESORERIE-ACTIF (III)

8 574 506 748

6 718 556

8 567 788 192

BU

Ecarts de conversion-actif (IV)

(perte probable de change)

887 511 653

 

887 511 653

BZ

TOTAL GENERAL (I + II + III + IV)

390 167 742 691

153 946 608 080

236 221 134 611

Réf

PASSIF

(avant répartition)

Exercice 2008

CA

CB

CC

CD

CE

CF

CG

CH

CI

CK

CL

CM

CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES

Capital

Actionnaires capital non appelé

Primes et réserves

Primes d'apport, d'émission, de fusion

Ecarts de réévaluation

Réserves indisponibles

Réserves libres

Réport à nouveau (+ou-)

Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -)

Autres capitaux propres

Subventions d'investissement

Provisions réglementées et fonds assimilés

42 211 473 819

500 000 000

-25 299 772 582

-483 769 621

17 309 929 16

CP

TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)

34 237 860 777

DA

DB

DC

DD

DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILILEES (1)

Emprunts

Dettes de crédit-bail et contrats assimilés

Dettes financières diverses

Provisions financières pour risques et charges

--------------------------------------------------------------------------------------

(16) Dont H.A.O. :

66 929 398 175

3 557 790 997

56 902 077

DF

TOTAL DETTES FINANCIERES (II)

70 544 091 249

DG

TOTAL RESSOURCES STABLES (I + II)

104 781 952 026

Réf

PASSIF

(avant répartition)

Exercice 2008

DG

------

DH

DI

DJ

DK

DL

DM

DN

Report Total ressources stables

-------------------------------------------------------------------------------------------

PASSIF CIRCULANT

Dettes circulantes H.A.O. et ressources assimilées

Clients, avances reçues

Fournisseurs d'exploitation

Dettes fiscales

Dettes sociales

Autres dettes

Risques provisionnées

104 781 952 026

-----------------------------

18 821 145 777

46 575 688 705

20 039 331 871

5 482 510 936

30 331 899 645

1 352 419 842

DP

TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)

122 602 996 776

DQ

DR

DS

TRESORERIE PASSIF

Banques, crédits d'escompte

Banques, crédits de trésorerie

Banques, découverts

2 979 229 608

4 702 386 223

DT

TOTAL TRESORERIE-PASSIF (IV)

7 681 615 831

DU

Ecarts de conversion-passif (V)

(gain probable de change)

1 154 569 978

DZ

TOTAL GENERAL (I + II + III + IV + V)

236 221 134 611

ANNEXE N° 7 : COMPTE DE RESULTAT- EXERCICE 2006

Réf

CHARGES (1ère partie)

Exercice 2006

RA

RB

RC

RD

RE

RH

RI

RJ

RK

RL

RP

RQ

RS

ACTIVITE D'EXPLOITATION

Achats de marchandises

-Variation de stocks (- ou +)

(Marge brute sur marchandise voir TB)

Achats de matières premières et fournitures liées

-Variation de stocks (- ou +)

(Marge brute sur matières voir TG)

Autres achats

-Variation de stocks (- ou +)

Transports

Services extérieurs

Impôts et taxes

Autres charges

(Valeur ajoutée voir TN)

Charges de personnel (1)

(16) Dont personnel extérieur I 372 383 470

(Excédent brut d'exploitation voir TQ)

Dotations aux amortissements et aux provisions

0

1 002 054 353

185 049 544

17 391 305 796

87 732 649

73 502 000

5 495 782 832

462 223 488

5 877 528 112

6 898 693 559

13 011 048 618

RW

Total des charges d'exploitation

50 484 920 951

SA

SC

SD

(Résultat d'exploitation voit TX)

ACTIVITE FINANCIERE

Frais financiers

Pertes de change

Dotations aux amortissements et aux provisions

8 110 461 545

268 053 697

59 773 613

SF

Total des charges financières

8 438 288 855

 

(Résultat financier voir UC)

 

SH

Total des charges des activités ordinaires

58 923 209 806

SK

SL

SM

(Résultat des activités ordinaires voir UI)

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)

Valeurs comptable des cessions d'immobilisations

Charges H.A.O.

Dotations H.A.O.

576 848 067

SO

Total des charges H.A.O.

576 848 067

SQ

SR

(Résultat H.A.O.voir UP)

Participation des travailleurs

Impôts sur le résultat

213 665 800

SS

Total participation et impôts

213 665 800

ST

TOTAL GENERAL DES CHARGES

(Résultat net voir UZ)

59 713 723 673

Réf

PRODUITS

Exercice 2006

TA

TB

TC

TD

TE

TF

TG

TH

TI

TJ

TK

TL

TN

TQ

TS

TT

ACTIVITE D'EXPLOITATION

Ventes de marchandises 01 02

MARGES BRUTE SUR MARCHANDISES

Ventes de produits fabriqués

Travaux, services vendus

Production stockée (ou déstockage) (+ ou -)

Production immobilisé

MARGES BRUTE SUR MATIERES

Produits accessoires

Chiffres D'affaires (1) (TA + TC + TD + TH)

(10) Dont à l'exploitation

Subventions d'exploitation

Autres produits

VALEUR AJOUTEE

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

Reprises de provisions

Transferts de charges

38 390 522 958

138 073 115

3 086 099 003

0

631 409 548

TW

Total des produits d'exploitation

42 246 104 624

TX

UA

UC

UD

UE

RESULTAT D'EXPLOITATION

Bénéfice (+) ;

Perte (-)

ACTIVITE FINANCIERE

Revenus financiers

Gains de change

Reprises de provisions

Transferts de charges

159 853 313

621 805 573

264 904 476

UF

Total des produits financiers

1 046 563 362

UG

RESULTAT FINANCIER (+ ou -)

 

UH

Total des produits des activités ordinaires

43 292 667 986

UI

UJ

UK

UL

UM

UN

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (1) I (+ ou -) 0

I

(11) Dont impôt correspondant

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)

Produits des cessions d'immobilisations

Produits H.A.O.

Reprises H.A.O.

Transferts de charges

1 226 995 691

0

0

UO

UP

Total des produits H.A.O.

1 226 995 691

RESULTAT H.AO. (+ ou -) 0

UT

UZ

TOTAL GENERAL DES PRODUITS

44 519 663 677

RESULTAT NET 0

Bénéfice (+) ; perte (-)

ANNEXE N° 8 : COMPTE DE RESULTAT- EXERCICE 2007

Réf

CHARGES (1ère partie)

Exercice 2007

RA

RB

RC

RD

RE

RH

RI

RJ

RK

RL

RP

RQ

RS

ACTIVITE D'EXPLOITATION

Achats de marchandises

-Variation de stocks (- ou +)

(Marge brute sur marchandise voir TB)

Achats de matières premières et fournitures liées

-Variation de stocks (- ou +)

(Marge brute sur matières voir TG)

Autres achats

-Variation de stocks (- ou +)

Transports

Services extérieurs

Impôts et taxes

Autres charges

(Valeur ajoutée voir TN)

Charges de personnel (1)

(9) Dont personnel extérieur I 372 383 470

(Excédent brut d'exploitation voir TQ)

Dotations aux amortissements et aux provisions

0

440 720 607

-124 625 399

2 253 940 570

27 378 090

53 680 642

4 746 269 209

106 956 317

1 787 294 358

6 579 849 471

12 824 393 980

RW

Total des charges d'exploitation

28 695 857 845

SA

SC

SD

(Résultat d'exploitation voit TX)

ACTIVITE FINANCIERE

Frais financiers

Pertes de change

Dotations aux amortissements et aux provisions

2 743 340 807

19 664 786

0

SF

Total des charges financières

2 763 005 593

 

(Résultat financier voir UC)

 

SH

Total des charges des activités ordinaires

31 458 863 438

SK

SL

SM

(Résultat des activités ordinaires voir UI)

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)

Valeurs comptable des cessions d'immobilisations

Charges H.A.O.

Dotations H.A.O.

0

SO

Total des charges H.A.O.

0

SQ

SR

(Résultat H.A.O.voir UP)

Participation des travailleurs

Impôts sur le résultat

742 498 720

SS

Total participation et impôts

742 498 720

ST

TOTAL GENERAL DES CHARGES

(Résultat net voir UZ)

32 201 362 158

Réf

PRODUITS

Exercice 2007

TA

TB

TC

TD

TE

TF

TG

TH

TI

TJ

TK

TL

TN

TQ

TS

TT

ACTIVITE D'EXPLOITATION

Ventes de marchandises 01 02

MARGES BRUTE SUR MARCHANDISES

Ventes de produits fabriqués

Travaux, services vendus

Production stockée (ou déstockage) (+ ou -)

Production immobilisé

MARGES BRUTE SUR MATIERES

Produits accessoires

Chiffres D'affaires (1) (TA + TC + TD + TH)

(11) Dont à l'exploitation

Subventions d'exploitation

Autres produits

VALEUR AJOUTEE

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

Reprises de provisions

Transferts de charges

24 765 822 193

53 662 329

0

0

TW

Total des produits d'exploitation

25 656 504 124

TX

UA

UC

UD

UE

RESULTAT D'EXPLOITATION

Bénéfice (+) ;

Perte (-)

ACTIVITE FINANCIERE

Revenus financiers

Gains de change

Reprises de provisions

Transferts de charges

82 073 110

2 362 029

314 030 227

UF

Total des produits financiers

398 465 366

UG

RESULTAT FINANCIER (+ ou -)

 

UH

Total des produits des activités ordinaires

26 054 969 490

UI

UJ

UK

UL

UM

UN

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (1) I (+ ou -) 0

I

(12) Dont impôt correspondant

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)

Produits des cessions d'immobilisations

Produits H.A.O.

Reprises H.A.O.

Transferts de charges

0

0

0

UO

UP

Total des produits H.A.O.

0

RESULTAT H.AO. (+ ou -) 0

UT

UZ

TOTAL GENERAL DES PRODUITS

26 054 969 490

RESULTAT NET 0

Bénéfice (+) ; perte (-)

ANNEXE N° 9 : COMPTE DE RESULTAT- EXERCICE 2008

Réf

CHARGES (1ère partie)

Exercice 2008

RA

RB

RC

RD

RE

RH

RI

RJ

RK

RL

RP

RQ

RS

ACTIVITE D'EXPLOITATION

Achats de marchandises

-Variation de stocks (- ou +)

(Marge brute sur marchandise voir TB)

Achats de matières premières et fournitures liées

-Variation de stocks (- ou +)

(Marge brute sur matières voir TG)

Autres achats

-Variation de stocks (- ou +)

Transports

Services extérieurs

Impôts et taxes

Autres charges

(Valeur ajoutée voir TN)

Charges de personnel (1)

(16) Dont personnel extérieur I 372 383 470

(Excédent brut d'exploitation voir TQ)

Dotations aux amortissements et aux provisions

692 336 306

8 356 983 069

179 125 206

35 918 842

2 701 808 398

675 532 344

5 761 125 792

5 634 321 121

10 701 824 419

RW

Total des charges d'exploitation

34 738 975 497

SA

SC

SD

(Résultat d'exploitation voit TX)

ACTIVITE FINANCIERE

Frais financiers

Pertes de change

Dotations aux amortissements et aux provisions

1 954 275 869

19 048 783

SF

Total des charges financières

1 973 324 652

 

(Résultat financier voir UC)

 

SH

Total des charges des activités ordinaires

36 712 300 149

SK

SL

SM

(Résultat des activités ordinaires voir UI)

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)

Valeurs comptable des cessions d'immobilisations

Charges H.A.O.

Dotations H.A.O.

0

SO

Total des charges H.A.O.

0

SQ

SR

(Résultat H.A.O.voir UP)

Participation des travailleurs

Impôts sur le résultat

 

SS

Total participation et impôts

0

ST

TOTAL GENERAL DES CHARGES

(Résultat net voir UZ)

36 712 300 149

Réf

PRODUITS

Exercice 2008

TA

TB

TC

TD

TE

TF

TG

TH

TI

TJ

TK

TL

TN

TQ

TS

TT

ACTIVITE D'EXPLOITATION

Ventes de marchandises 01 02

MARGES BRUTE SUR MARCHANDISES

Ventes de produits fabriqués

Travaux, services vendus

Production stockée (ou déstockage) (+ ou -)

Production immobilisé

MARGES BRUTE SUR MATIERES

Produits accessoires

Chiffres D'affaires (1) (TA + TC + TD + TH)

(12) Dont à l'exploitation

Subventions d'exploitation

Autres produits

VALEUR AJOUTEE

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

Reprises de provisions

Transferts de charges

35 808 768 955

324 240 480

8 292 788

0

0

TW

Total des produits d'exploitation

36 141 302 223

TX

UA

UC

UD

UE

RESULTAT D'EXPLOITATION

Bénéfice (+) ;

Perte (-)

ACTIVITE FINANCIERE

Revenus financiers

Gains de change

Reprises de provisions

Transferts de charges

79 470 000

7 346 441

0

UF

Total des produits financiers

86 816 441

UG

RESULTAT FINANCIER (+ ou -)

 

UH

Total des produits des activités ordinaires

36 228 118 664

UI

UJ

UK

UL

UM

UN

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (1) I (+ ou -) 0

I

(13) Dont impôt correspondant

HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O.)

Produits des cessions d'immobilisations

Produits H.A.O.

Reprises H.A.O.

Transferts de charges

411 864

0

UO

UP

Total des produits H.A.O.

411 864

RESULTAT H.AO. (+ ou -) 0

UT

UZ

TOTAL GENERAL DES PRODUITS

36 228 530 528

RESULTAT NET 0

Bénéfice (+) ; perte (-)

ANNEXE N°10 : GUIDE D'ENTRETIEN

Dans le cadre de la soutenance de notre licence en Administration et Gestion des entreprises, option : Finance Comptabilité et Audit, nous avons porté notre étude sur le thème : « Diagnostic financier d'une entreprise de télécommunication : cas de Bénin Télécoms SA ».

Vous voudriez bien nous aider à collecter quelques informations y relatives.

Ø Etes-vous satisfaits de vos conditions de travail ?

Ø Pensez-vous que la structure hiérarchique de Bénin Télécoms S.A. provoque la lenteur dans les prises de décision au sein de l'entreprise ?

Ø Que proposez-vous en vue d'accroître le chiffre d'affaires de BT-SA ?

TABLE DES MATIERES

TITRES PAGES

(22) Identification du jury i

(23) Avant-propos ii

(24) Déclaration d'engagement iii

(25) Dédicace iv

(26) Remerciements v

(27) Liste des Sigles et Abréviations vi

(28) Liste des tableaux vii

(29) Liste des graphiques viii

(30) Glossaire de l'étude ix

(31) Fiche signalétique de BT-SA x

(32) Sommaire xi

INTRODUCTION GENERALE....................................................................................................1

CHAPITRE I : CADRE DE L'ETUDE

SECTION 1 : PRESENTATION DE BENIN TELECOMS SA ET MECANISME DE FONCTIONNEMENT DE LA DIRECTION FINANCIERE ET COMPTABLE...............................4

PARAGRAPHE 1 : Présentation de Bénin Télécoms SA..............................................4

I - Historique, Objectifs et Structure Organisationnelle de BT-SA.............................4

A - Historique et Objectifs....................................................................................4

1 - Historique.....................................................................................................4

2 - Objectifs........................................................................................................5

B - Structure Organisationnelle de BT-SA...........................................................6

II - Etude de l'Environnement.........................................................................................10

A - Le Micro-environnement de BT-SA...............................................................11

B - Le Macro-environnement de BT-SA..............................................................13

1 - L'Environnement Technologie..................................................................13

2 - L'Environnement Démographique...........................................................13

3 - L'Environnement Economique.................................................................13

PARAGRAPHE 2 : Mécanisme de Fonctionnement de la Direction Financière et Comptable...............................................................................................................................14

I - Division Comptabilité.................................................................................................14

A - Comptabilité Générale....................................................................................14

B - Comptabilité Analytique et Fiscalité.............................................................14

II - Autres Divisions..........................................................................................................14

A - Division Budget...............................................................................................14

B - Division Trésorerie et Gestion Financière...................................................15

SECTION 2 : PRESENTATION DES ACTIVITES ET DES PRODUITS DE BENIN TELECOMS SA..............................................................................................................................................16

PARAGRAPHE 1 : Présentation des Activités............................................................16

PARAGRAPHE 2 : Présentation des Produits............................................................16

I - La Téléphonie Fixe...................................................................................................16

A - Le Téléphone Conventionnel Fixe................................................................16

1 - Les Cartes Prépayées.................................................................................16

2 - La Carte Télé Cash......................................................................................17

B - Le Téléphone Zékédé.....................................................................................17

II - Autres Produits........................................................................................................18

A - L'Internet.........................................................................................................18

B - Les Liaisons Spécialisées.................................................................................18

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE..........................................................................................20

PARAGRAPHE 1 : Problématique................................................................................20

PARAGRAPHE 2 : Objectifs et Hypothèses de l'Etude.............................................22

I - Objectifs de l'Etude.................................................................................................22

A - Objectifs Général.............................................................................................22

.B - Objectifs Spécifiques.......................................................................................22

II - Hypothèses de l'Etude............................................................................................22

SECTION 2 : REVUE DE LITTERATURE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE..................23

PARAGRAPHE 1 : Revu de Littérature.........................................................................23

I - Concepts Fondamentaux........................................................................................23

A - Concept de Diagnostic Financier...................................................................23

B - Concept de l'Analyse Financière....................................................................24

C - Concepts de Rentabilité et de Performance.................................................25

D - Concept d'Effet de Levier................................................................................25

E - Quelques Définitions........................................................................................26

II - Etudes Antérieures...................................................................................................26

III - Démarche du Diagnostic Financier........................................................................27

A - Les Retraitements et les Reclassements.......................................................27

1 - Eléments de l'Actif......................................................................................27

2 - Eléments du Passif......................................................................................28

B - Description des Outils d'Analyse....................................................................28

1 - Le Concept du Bilan Financier...................................................................28

2 - Le Concept du Résultat..............................................................................29

3 - Les Ratios.....................................................................................................32

PARAGRAPHE 2 : Méthodologie de Recherche.......................................................36

I - Stratégie de Vérification des Hypothèses.............................................................36

A - Critères de Vérification de l'Hypothèse N°1................................................36

B - Critères de Vérification de l'Hypothèse N°2................................................37

C - Critères de Vérification de l'Hypothèse N°3................................................38

II - Stratégies de Collecte de Données Fiables...........................................................38

A - Sources Documentaires..................................................................................38

B - Les Sources Internes à Bénin Télécoms S.A.................................................38

1 - Les Entretiens..............................................................................................38

2 - Les Informations Comptables et Financières..........................................39

C - Traitement des Données et Outils d'Analyse...............................................39

III - Difficultés Rencontrées et Limites du Travail.......................................................39

A - Difficultés Rencontrées....................................................................................39

B - Limites du Travail..............................................................................................39

CHAPITRE III : DIAGNOSTIC FINANCIER DE BENIN TELECOMS SA ET SUGGESTIONS

SECTION 1 : ANALYSES DE LA SITUATION FINANCIERE DE BENIN TELECOMS SA.......42

PARAGRAPHE 1 : ANALYSE DE L'EQUILIBRE FINANCIER DE BENIN TELECOMS SA..............................................................................................................................................42

A- La Présentation des Bilans Financiers........................................42

1 - Calcul et Analyse des Agrégats Fondamentaux de l'Equilibre du Bilan..........................................................................................................................................46

2 - L'Interprétation des Agrégats de l'Equilibre Financier.....................................47

a - Le Fonds de Roulement Net............................................................................47

b - Le Besoin en Fonds de Roulement..................................................................47

c - La Trésorerie Nette...........................................................................................48

B - L'Analyse par la Méthode des Ratios..........................................48

1 - Calcul des Ratios Essentiels de Structure Financière..........................................48

2 - L'Interprétation des Ratios de Structure Financière...........................................49

a - Ratios de Couverture des Emplois.................................................................49

b - Ratios de l'Equilibre Financier........................................................................49

c - Ratios de l'Autonomie Financière..................................................................50

PARAGRAPHE 2 : ANALYSE DE L'ACTIVITE ET DE LA RENTABILITE...............................50

A - Analyse de l'Activité de Bénin Télécoms SA............................50

1 - Analyse des Soldes Significatifs de Gestion.........................................................50

2 - Analyse de l'Activité par les Ratios........................................................................52

3 - Analyse de la CAFG, de l'AF et de l'ETE.................................................................54

B - Etude de la Rentabilité de Bénin Télécoms SA.........................57

1 - Etude de la Rentabilité Economique......................................................................58

2 - Etude de la Rentabilité Financière..........................................................................58

3 - Etude de l'Effet de Levier.........................................................................................59

PARAGRAPHE 3 : ANALYSE DE LA LIQUIDITE ET DE LA SOLVABILITE...........................60

A - Analyse de la Liquidité...................................................................60

B - Analyse de la Solvabilité.................................................................62

SECTION 2 : SYNTHESE DES ANALYSES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS.........................................................................................................................63

PARAGRAPHE 1 : Synthèse des Analyses et Vérification des Hypothèses.........63

1 - Synthèse des Analyses..........................................................................................63

a - Synthèse de l'Analyse de l'Equilibre Financier.............................................63

b - Synthèse des Analyses de l'Activité et de la Rentabilité.............................64

c - Synthèse des Analyses de la Liquidité et de la Solvabilité..........................64

2 - Vérification des Hypothèses..................................................................................65

a - Vérification de l'Hypothèse N°1....................................................................65

b - Vérification de l'Hypothèse N°2....................................................................65

c - Vérification de l'Hypothèse N°3....................................................................66

PARAGRAPHE 2 : Suggestions....................................................................................66

1 - Forces et Faiblesses de BT-SA..............................................................................66

a - Forces.........................................................................................................66

b - Faiblesses...................................................................................................67

2 - Suggestions pour l'Amélioration de la Situation Financière de BT-SA............68

CONCLUSION GENERALE.......................................................................................................70

(30) Bibliographie

(31) Annexes

(32) Table des Matières

BIBLIOGRAPHIE

I - OUVRAGES

1 - Mapapa M. et Albert C., (2008), Fondements de gestion financière, Editions de l'Université de Liège

2 - CHARPENTIER P., (1997), Organisation et gestion de l'entreprise, Editions FOUCHER, Paris

3 - COHEN E., (2001), Dictionnaire de gestion, Editions la découverte, Paris

4 - LANGLOIS G. et MOLLET M., (1994), Analyse comptable et financière, FOUCHER, Paris

II - MEMOIRES

1 - BAKPETE Paul et SOKPIN Valentin, (2007), « Contribution à l'amélioration des performances financières de Bénin Télécoms SA », ENEAM

2 - AKADIRI A. et KIKI L., (2006) : « Analyse de la situation financière d'une entreprise prestataire de services : cas de Bénin Télécoms SA » Rapport de fin de formation du 1er cycle, ESP le Berger

3 - ALAO Y. et CHANOU K. (2005) : « Gestion performante de la clientèle des produits prépayés de Bénin Télécoms SA : cas de NOVA PLUS » Mémoire de fin de formation du 1er cycle, ENEAM

4 - ESSOU A. et MITHOUN M. (2004), « Analyse des performances financières de la SONACOP SA » Mémoire de fin de formation du 1er cycle, ENEAM

III - AUTRES

1 - ATIHOU Blaise (2009), Gestion financière, Théorie et pratique, support de cours

SITES

http:// www.benintelecoms.bj

http:// www.vernimmem.net

http :// www.geronim.free.fr

ANNEXE 1 : Organigramme de Bénin Télécoms SA

ANNEXE 2 : Organigramme de la Direction Financière et Comptable(DFC)

ANNEXE 3 : Tableau des Retraitements et Reclassements

ANNEXE 4 : Bilan Comptable Exercice-2006

ANNEXE 5 : Bilan Comptable Exercice-2007

ANNEXE 6 : Bilan Comptable Exercice-2008

ANNEXE 7 : Compte de Résultat-Exercice 2006

ANNEXE 8 : Compte de Résultat-Exercice 2007

ANNEXE 9 : Compte de Résultat-Exercice 2008

ANNEXE 10 : Guide d'entretien






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault