WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Quelle bourse régionale des valeurs mobilières en vue du financement des entreprises?

( Télécharger le fichier original )
par Harounan Alleyroux BAMBA
Université de Cocody- Abidjan - Diplôme d'études supérieures spécialisées en ingénierie financière 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2.2. Analyse des activités

II.2.2.1. Le marché des actions

La capitalisation boursière du marché des actions s'est inscrite en progression de 6,60% entre les 3ième et 4ième trimestres 2007. Avec l'augmentation de capital par incorporation de report à nouveau de Ecobank Transnational Incorporated (ETI), le 06 décembre 2007, l'augmentation de capital par compensation de créances par apport en numéraires de la société UNIWAX, les 27 décembre 2007 et la bonne tenue des cours, la capitalisation du marché des actions s'est accrue de 6,60%, soit un gain de 230,67 milliards à 3.726,16 milliards FCFA (4ième trimestre 2007) contre 3.495,50 milliards FCFA (3ième trimestre 2007).

II.2.2.2. Le marché des obligations

De même, la capitalisation du marché des obligations s'est améliorée de 23,81 milliards FCFA pour se stabiliser à 578,04 milliards FCFA contre 554,24 milliards FCFA au 2ième trimestre, soit une hausse de 4,30%. Cette progression résulte des introductions en bourse des emprunts obligataires suivants :

- « BOA - BURKINA FASO 5,90% 2006-2011 » (2 milliards FCFA), le 1er octobre 2007 ;

- «  BOA-MALI 5,75% 2006-2011 » (2 milliards FCFA), le 26 novembre 2007 ;

- « SOTRA 6,80% 2007-2012 » (10,20 milliards FCFA), le 03 décembre 2007 et ;

- « CELTEL BURKINA 6,35% 2007-2013 » pour un montant de 13 Milliards, le 14 décembre 2007.

En revanche, le marché obligataire a été marqué par :

- - l'amortissement total de l'emprunt obligataire « BOAD 6,30% 1999-2007 » pour un montant de 2,56 milliards FCFA, le 26 octobre 2007 et ;

- - l'amortissement partiel des emprunts :

o « BOA-BENIN 6,60% 2001-2008 » pour un montant de 700,60 millions FCFA, le 30 octobre 2007,

o « BOA-MALI 6,75% 2006-2011 » (466,09 millions FCFA), le 20 décembre 2007 et,

o « BOA-BURKINA FASO 5,90% 2006-2011 » (400 millions FCFA) le 20 décembre 2007.

L'activité boursière du quatrième trimestre de l'année 2007 a été moins importante en volume que précédemment. En revanche, l'appréciation générale des cours a conforté la valeur des transactions du trimestre par rapport à la période précédente. En effet, ce sont au total 2.542.840 actions qui ont été traitées sur le marché des actions contre 3.321.374 actions échangées sur le trimestre passé, ce qui correspond à une baisse de 23,44%. En ternes de capitaux, les transactions réalisées sont passées de 22,78 milliards FCFA à 30,48 milliards FCFA soit un accroissement de 33,84%.

S'agissant du marché obligataire, quelques transactions moins importantes ont eu lieu, entrainant un repli d'activité de 61,21% en volume et 60,85% en valeur par rapport au trimestre précédent. 201.650 obligations ont été échangées pour une valeur totale de 2,02 milliards FCFA au quatrième trimestre comparativement aux 519.803 obligations traitées au troisième trimestre pour 5,16 milliards FCFA.

Au total, le marché boursier régional a gagné 16,35% en valeur et cédé 28,55% en volume par rapport au troisième trimestre avec un volume de 2.744.556 titres échangés correspondant à 32,51 milliards.Diagramme 2 : Evolution de la valorisation du flottant - SGI en titres cotés entre les 3ième et 4ième trimestres 2007

 

 

 

 

 

 

Taux de

Participation

 Pays

3° Trimestre 2006

%

4° Trimestre 2006

%

Variation 3° Trim

croissance

à la croissance

 

 

 

 

 

2007/4° Trim 2007

03T07/04T07

de la conservation

BENIN

165 545 951 589

13%

172 219 725 573

12%

6 673 773 984

4%

7%

BURKINA FASO

33 097 970 245

3%

45 120 173 510

3%

12 022 203 265

27%

13%

COTE D'IVOIRE

833 413 598 545

64%

897 535 888 682

65%

64 122 290 137

7%

67%

MALI

25 760 753 245

2%

25 858 717 340

2%

97 964 095

0%

0%

NIGER

1 783 720 235

0%

1 827 822 330

0%

44 102 095

2%

0%

SENEGAL

186 945 129 404

14%

198 469 305 485

14%

11 524 176 081

6%

12%

TOGO

46 995 424 382

4%

47 541 994 486

3%

546 570 104

1%

1%

TOTALISATION

1 293 542 547 645

100%

1 388 573 627 406

100%

95 031 079 761

7%

100%

Source : Revue trimestrielle BRVM, 1er octobre au 31 décembre 2007

Source : Revue trimestrielle BRVM, 1er octobre au 31 décembre 2007

La valorisation augmente de 95 milliards FCFA, soit une croissance de 7% à période comparée, du troisième trimestre 2007 au quatrième trimestre 2007. Cela s'explique essentiellement par :

- les introductions d'environ 27,5 milliards FCFA d'emprunts obligataires cotés réalisés au cours du 4ième trimestre 2007 :

o « BOA-BURKINA FASO 5,90% 2006-2011 » pour 2.000.000.000 FCFA,

o « BOA-MALI 5,75% 2006-2011 » pour 2.330.450.000 FCFA,

o « SOTRA 6,80% 2007-2012 » pour 10.200.000.000 FCFA,

o « CELTEL-BURKINA FASO 6,35% 2007-2013 » pour 13.000.000.000 FCFA.

- les émissions additionnelles d'actions nouvelles à la cote :

o Ecobank Transnational Incorporated pour 61.228.799.500 FCFA,

o UNIWAX CI pour 4.400.000.000 FCFA.

- L'augmentation de l'indice BRVM Composite qui est passé entre le 30/09/2007 et le 31/12/2007 de 190.47 à 199.45 points, soit une hausse nette de 4,71%.

Cette augmentation globale de la valorisation entre le 3ième et le 4ième trimestre 2007 se repartit donc à peu près de 44% entre deux pays : le Burkina Faso (36%) et la Côte d'Ivoire (8%), en raison de leur participation marquée aux placements de nouveaux titres émis dans la zone et introduits dans la cote au cours du 4ième trimestre 2007.

La répartition de la conservation des valeurs cotées au 4ième trimestre 2007 est concentrée sur trois pays majeurs représentant 87,67 milliards FCFA soit 90% de la valorisation totale : la Côte d'Ivoire (65%) en raison de l'introduction à la cote de l'emprunt obligataire « SOTRA 6,80% 2007-2012 » principalement placée en Côte d'Ivoire ; le Sénégal (14%) en raison de la hausse nette de la valeur SONATEL dont les SGI du Sénégal détiennent une quote-part assez importante de la valorisation des portefeuilles et le Bénin (12%).

Les émissions nouvelles profitent pleinement au volet régional du marché financier tout en facilitant progressivement l'équilibrage entre les pays.

Diagramme 3 : Evolution des indices BRVM 10 et BRVM Composite de 1998 à 2007 Source : statistique BRVM 2007 (site web)

 

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Indice BRVM 10

94,61

97,08

77,27

84,11

82,36

88,26

102,7

149,87

130,95

224,85

Indice BRVM Composite

98,05

91,34

74,76

77,46

74,34

76,53

87,61

112,68

112,65

199,45

De 1998 à 1999, les indices <<BRVM 10>> et <<BRVM Composite>> sont passés respectivement de 94,61 points et 98,05 à 97,08 points et 91,05 points. Cette étape constitue la phase de lancement avec l'introduction à la cote de plusieurs sociétés.

En 2000, nous constatons une chute générale des cours due à la crise socio-économique que traverse la zone UEMOA. Cette crise a poussé la majorité des investisseurs à céder leurs titres provoquant la chute des cours, l'offre étant supérieure à la demande.

Depuis 2001, les indices <<BRVM 10>> et <<BRVM Composite>> ne cessent de progresser, passant respectivement de 82,36 points et 74,34 points en 2002 à 224,85 points et 199,45 points en 2007.

Cette remontée des indices boursiers s'est faite en relation avec les résultats positifs obtenus au niveau des différents compartiments du marché financier. Toutefois, il est important de signaler une remontée du cours des actions SONATEL.

Sur le marché des titres, de 83,2 Millions en 1999 nous passons en 2007 à 578,05 Millions avec une évolution significative à partir de 2002.

Tableau 5 : Toutes les compositions de l'indice BRVM 10 en 2007 Source : année boursière 2007

2007

02 Janvier au 31 Mars

01 Avril au 30 Juin

01 Juillet au 30 Septembre

01 Octobre au 31 Décembre

1

SONATEL SN

ECOBANK TRANS. INCORP. TG

ECOBANK TRANS. INCORP. TG

ECOBANK TRANS. INCORP. TG

2

ECOBANK TRANS. INCORP. TG

SONATEL SN

SONATEL SN

SONATEL SN

3

SAPH CI

SAPH CI

SAPH CI

SAPH CI

4

SITAB CI

SOGB CI

PALM CI

PALM CI

5

BOA BENIN BN

CIE CI

SOGB CI

SOGB CI

6

SGB CI

BOA BENIN BN

BICI CI

FILTISAC CI

7

NESTLE CI

SDV - SAGA CI

BOA BENIN BN

CIE CI

8

BICI CI

SGB CI

FILTISAC CI

BICI CI

9

CIE CI

PALM CI

SHELL CI

SIVOA CI

10

SIVOA CI

FILTISAC CI

CIE CI

SITAB CI

ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED est resté le plus actif avec une occupation de la première place durant les trois derniers trimestres 2007.

Le deuxième trimestre se caractérise par la sortie de SITAB-CI et NESTLE-CI, mais aussi par l'arrivée de PALM-CI et FILTISAC-CI. Le troisième trimestre se caractérise par la sortie de la SDV-SAGA-CI et de SGB-CI. Ils furent remplacés par SHELL-CI et BICI-CI. Enfin, le dernier trimestre a enregistré la sortie de BOA BENIN-BN. Nous remarquons l'entrée de la SIVOA-CI.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Les points essentiels qui ressortent de la présentation et des activités du marché financier en général, et de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières en particulier, sont :

- Les forces : Nous sommes face à un marché financier et d'une bourse de valeurs mobilières à caractère régional, dont les acteurs sont issus des différents pays unis au sein de l'Union Economique et Monétaire de Ouest Africaine. De cette régionalisation ressort les éléments suivants :

- l'interconnexion entre les états dans le cadre du financement des entreprises,

- la population est forte, donc l'existence d'une grande capacité d'absorption du marché,

- un marché jeune, donc un fort potentiel d'évolution,

- l'existence d'un dépositaire central et d'une banque de règlement,

- un marché organisé.

- Les faiblesses : Malgré le caractère régional de la BRVM, nous constatons :

- une insuffisance de ressources générées par le marché,

- une insuffisance d'intervenant et des émissions,

- un faible niveau de transactions.

INTRODUCTION A LA DEUXIEME PARTIE

La crise du système bancaire de la décennie 1980 a mis en relief les limites du financement accru de l'économie par la monnaie centrale. Ainsi, il est apparu nécessaire de créer les conditions d'une mobilisation de l'épargne intérieure aux fins du financement du développement des entreprises, la monnaie centrale ne devant jouer qu'un rôle d'appoint.

Dans cette deuxième partie, nous ferons un diagnostic critique de la BRVM dans le cadre du financement des entreprises cotées de l'espace UEMOA.

Cette démarche permettra d'apprécier les forces et les faiblesses de la BRVM en tant qu'outil de financement des entreprises et de l'économie.

Nous procèderons d'abord à une étude de l'existant des types de financement des entreprises dans l'espace UEMOA, puis à une critique du mode de financement de celles-ci.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand