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Etude comparative sur les pratiques de coopération décentralisée de la ville de Porto- Novo

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par Sebastian Peà±a Marin
Université de Poitiers - Master II migrations internationales: conception de projets en coopération pour le développement 2011
  

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Annexes

Grille d'entretien étude

I. Destinées aux représentants de la Mairie de PN

Identification

Nom : Prénom :

1- Quel est votre poste au sein de la Mairie ?

2- Depuis combien de temps travaillez-vous à la Marie ?

a) Entre 1 et 3 ans

b) Entre 3 et 6 ans

c) Entre 6 et 10 ans

d) Plus de 10 ans

3- Quel poste ou niveau de responsabilité qu'occupez-vous dans le cadre de la coopération décentralisée entre la Mairie de Porto-Novo et nos quatre partenaires du Nord (CACP, GL, CAMY et Buchelais) ?

4- Depuis combien de temps qu'occupez-vous ce poste ?

a) Entre 1 et 3 ans

b) Entre 3 et 6 ans

c) Entre 6 et 10 ans

d) Plus de 10 ans

5- Ce poste que vous occupez existe-il depuis combien de temps ?

a) Entre 1 et 3 ans

b) Entre 3 et 6 ans

c) Entre 6 et 10 ans

d) Plus de 10 ans

6- Quel est votre niveau d'étude ?

a) Niveau Bac

b) Bac+2

c) Bac+3

d) Bac+5

e) Autre :

7- Qu'est-ce que vous faisiez avant ? Au sein de quel organisme ou entreprise travailliez-vous avant d'intégrer la Mairie de PN ?

8- Votre niveau de connaissance de la France de façon générale est dû à : votre cadre professionnel, possession d'une double nationalité, long séjours en tant qu'étudiant ou travailleur, participation à des programme d'échanges, visite touristique, etc ?

9- Comment avez-vous acquis votre niveau de connaissance de l'organisation administrative française ? (par les rapports historiques, par expérience personnels, par expérience professionnelles, par connaissance académiques, grâce aux échanges, etc)

10- Quel est le moyen de communication le plus utilisé pour maintenir le contact avec les partenaires du nord? (internet, emails, appels téléphoniques, etc)

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11- Avec quelle fréquence ou régularité communiquez-vous avec vos partenaires ou les responsables municipaux du Nord ?

12- Les problèmes techniques qui persistent dans les locaux de la Mairie tels que le manque de téléphone, les coupures d'électricité fréquentes et les problèmes connexion internet, ralentissent-ils votre travail ?

13- Les rapports d'évaluation soulèvent plusieurs anomalies dans la gestion de projets (par exemple, dans mise en place de la mission de tourisme, coopdec GL). Dans quelle mesure la politique de votre service cherche à résoudre ces disfonctionnements ?

14- Quels sont pour vous les risques que comporte la persistance de ces disfonctionnements ? Pensez-vous que la persistance de ces disfonctionnements pourrait à long terme mettre en péril la pérennité de ces partenariats ou l'incorporation des nouveau bailleurs? (exemple de bailleur AFD pour développement touristique pas mis en place car bcp de défaillances avec la Mission tourisme, la VUCP a du payé/ non participation au salon du tourisme de Lyon / difficulté à attirer des operateurs de tourisme)

15- Quel est le modèle de gestion de cycle de projets que vous avez mis en place ? (modèle selon la norme par exemple ? Programmation, Identification, Instruction, Financement, Mise en oeuvre, Evaluation)

16- Quel est le choix stratégique en termes de coopdec pour la ville de PN?

17- En regardant les différents documents et rapport d'évaluation des accords de coopération j'ai pu constater que la plupart des projets mis en oeuvre se centrent sur le développement urbain. Pour quoi ce choix ? Pour quelle raison pensez-vous que les projets de coopération priorisent certains domaines plus que d'autres ? (Par exemple prioriser le développement urbain sur l'appui institutionnel)

18- En quelle mesure cette stratégie répond-elle aux impératifs fixés par le Plan de développement municipal de la ville de Porto-Novo ? (au niveau de la phase de programmation de projets par exemple)

19- Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans les différentes étapes de la gestion des projets ?

20- Les projets issus des accords de coopération sont très nombreux. Pensez-vous que le nombre de salariés et de personnel désigné pour la Mairie est suffisant pour gérer l'ensemble de projets de coopération ?

21- On m'a communiqué que la Mairie de PN comptait signer des nouveaux accords de coopdec avec la ville de Lise. Dans quelle mesure la multiplication des accords de coopération décentralisée est-elle suivie d'un accroissement du nombre de salariés affectés à leur gestion ?

22- Pensez-vous que les projets issus des accords de coopération décentralisée sont bénéfiques pour la communauté portonovienne ?

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Questionnaire

Note : plusieurs réponses par question sont possibles.

1. Quel est votre poste au sein de votre Mairie ou CA ?

a) Directeur de service

b) Responsable/chef de service

c) Assistant

d) Autre :

2. Depuis combien de temps travaillez-vous à la Marie ?

a) Entre 1 et 3 ans

b) Entre 4 et 6 ans

c) Entre 7 et 10 ans

d) Plus de 10 ans

3. Quel poste ou niveau de responsabilité qu'occupez-vous dans le cadre de la coopération décentralisée entre votre CA et la Mairie de Porto-Novo ?

R :

4. Depuis combien de temps occupez-vous ce poste ?

a) Entre 1 et 3 ans

b) Entre 4 et 6 ans

c) Entre 7 et 10 ans

d) Plus de 10 ans

5. Qu'est-ce que vous faisiez avant de travailler pour la Communauté d'Agglomération de Cergy-Pontoise ? Au sein de quel organisme ou entreprise travailliez-vous ?

R:

6. Quel est votre niveau d'étude ?

a) Bac

b) Bac +2

c) Bac +3

d) Bac+5

e) Autre :

7. Quel est l'intitulé de votre diplôme ? R :

8. Votre rapport avec le Bénin est-il issu de l'une des situations suivantes?

a) Vous êtes franco-béninois

b) Vous avez effectué un ou plusieurs longs séjours au Bénin

c) Vous avez effectué un ou plusieurs courts séjours au Bénin

d) Vous n'avez jamais été au Bénin

8b. Dans quel contexte s'inscrit votre lien avec le Bénin? (répondre uniquement si vous êtes dans le cas « b » ou « c » de la question N°8)

a) En tant qu'étudiant

b) Dans le cadre d'un stage

c) Cadre professionnel

d) Participation à des programmes d'échange

e) Autre :

9. Quel est votre niveau général de connaissance du Bénin ?

a) Une connaissance large et approfondie sur la réalité socioéconomique, socioculturelle et sociopolitique du Bénin.

b) Une connaissance qui relève plutôt de la culture générale mais qui s'approfondit avec les années grâce aux liens crées par la coopération décentralisée.

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c)

Une connaissance issue de votre expérience professionnelle et qui s'approfondit avec les années grâce aux liens crées par la coopération décentralisée.

d) Une connaissance plutôt superficielle

e) Autre :

10. Combien de personnes au sein de votre Mairie ou de la Communauté d'Agglomération de Cergy-Pontoise sont affectées directement ou indirectement à la gestion des projets de coopération décentralisée avec la ville de Porto-Novo?

a) Entre 1 et 2

b) Entre 3 et 5

c) Plus de 6

d) Autre :

11. Pour quelle raison la CACP a-elle choisi Porto-Novo comme partenaire pour la coopération décentralisée ?

a) Par une ordonnance venant d'une instance institutionnelle supérieure (ministère, ordonnance préfectorale, gouvernement, etc)

b) Pour répondre à une volonté ou nécessité exprimée par la société civile de votre circonscription (une association 1901, la diaspora béninoise, ONG, etc)

c) Suite à une expérience professionnelle ou personnelle au Bénin d'un fonctionnaire de votre institution

d) En réponse à une demande venant directement des autorités de la ville de PN

e) Autre :

12. Dans le cadre des accords de coopération décentralisée entre la CACP et la Mairie de Porto-Novo il existe plusieurs projets qui agissent sur des domaines très différents (assainissement d'eaux, aménagement urbain, formation, etc). Comment avezvous établi ces orientations et ces priorités pour les projets de coopération décentralisée avec la ville de Porto-Novo ?

a) Selon le document stratégique de la CACP

b) Selon des impératifs fixés par la Mairie de PN (Ex. Plan de Développement Municipal)

c) Suite à des discutions menées en commun avec des représentants de la Mairie de PN

d) Selon les objectifs de développement et de lutte contre la pauvreté fixés par un organisme international

e) Autre :

13. Dans ce partenariat, parvenez-vous à atteindre les objectifs fixés dans le cahier des charges de la coopération décentralisée de votre Mairie ou de la CACP?

a) Oui, pleinement

b) Oui, mais avec beaucoup de difficultés

c) Non, ce partenariat est devenu gênant pour votre gestion

d) Pas pour l'instant mais vous restez confiant pour l'avenir

e) Autre :

14. La Mairie de PN connait parfois des retards dans l'application des calendriers des projets et dans l'exécution des engagements financiers, ces retards entrainent-ils des complications vis-à-vis de votre propre calendrier ?

a) Non ou rarement

b) Oui, ca arrive

c) Oui, très fréquemment

d) Non car chaque partenaire gère son propre calendrier

e) Oui, mais ces retards concernent les deux parties du partenariat et ils s'inscrivent dans la dynamique propre de ce type de coopération.

15. Les rapports d'évaluation soulèvent plusieurs anomalies dans la gestion de projets tels que les problèmes de suivi-évaluation et de coordination. Dans quelle mesure la politique de votre institution ou organisme cherche-t-elle à résoudre ces disfonctionnements ?

R :

16. Pensez-vous que la persistance de ces disfonctionnement pourrait à long terme mettre en péril la pérennité de ce partenariat ?

a) Oui

b) Non

c) C'est une possibilité assez probable et dépendra de l'évolution du partenariat

d) C'est une possibilité peu probable mais dépendra de l'évolution du partenariat

17. Quelle est la principale difficulté que vous rencontrez dans les la gestion des projets de coopération ? R :

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Entretien étude comparatif coopération décentralisée à PN

II. Destinées aux représentants institutionnels de la Mairie de PN :

Identification

Nom : Houenoude

Prénom : Didier

Organisme/établissement : Maison du patrimoine et du territoire

Destinées aux parties prenantes de la société civile à PN :

Quel est votre poste au sein de la Maison du patrimoine ? Coordinateur

Depuis combien de temps occupez-vous ce poste ? Depuis la création de la maison du patrimoine, en 2009. a)Entre 1 et 3 ans

Qu'est-ce c'est la mission de la Maison du patrimoine ?

C'est un outil qui a été mis en place à la Mairie de Porto Novo, en partenariat avec le Grand Lyon « Villes unies contre la pauvreté » : le bâtiment a été restauré avec leur soutien, et avec le soutien de l'école du Patrimoine. Ses trois missions sont : la sauvegarde et la protection du patrimoine, la gestion du patrimoine, et la mise en valeur de ce patrimoine.

Il y a également un pôle tourisme, dont la mission est de concevoir des produits touristiques à la destination des personnes qui viennent à Porto-Novo, et de définir des stratégies pour dynamiser le tourisme de Porto-Novo. Une salle au 1er étage du bâtiment a été mise en concession : c'est un privé, mais elle peut être libérée pour des expositions temporaires, avec des artistes de Porto-Novo ou avec d'autres partenaires : peinture, art contemporain, photographie, etc... Par exemple on a organisé au mois de février une exposition photographique en partenariat avec l'ambassade du Brésil, sur les échanges épistolaires des familles afro-brésiliennes ici au Bénin, au Nigeria, Ghana et au Brésil. L'office du tourisme doit permettre de pouvoir mieux connaître et de mieux « vendre » la destination. On s'aperçoit par exemple que les Nigérians, qui sont juste à côté, ne connaissent pas Porto-Novo : ils traversent seulement la ville pour aller à Cotonou ou à Grapopo. On voudrait pouvoir au moins capter ce flux, attirer la clientèle Nigériane qui est juste à côté. On voudrait également capter la clientèle Béninoise : les gens de Cotonou ne connaissent pas Porto-Novo, qui est pourtant la capitale du Bénin. Il faut donc développer le tourisme des béninois, puis le tourisme international.

Ca fonctionne donc comme une sorte de centre culturel ?

Oui, parce qu'on s'est dit que les gens souvent le patrimoine. Nous on ne voulait pas de ça. On voulait que le centre vive. C'est pour ça qu'on associe des plasticiens contemporains, avec qui on travaille beaucoup. On a également organisé avec l'ambassade du Brésil des cours de Portugais, qui sont donnés tous les mercredis à partir de 17h. Il sont ouverts à tout le monde. Tous les 1ers mercredi du mois il y a également des projections de films brésiliens, suivis par des débats.

Et tout ça fonctionne en coopération avec une mairie brésilienne ou le ministère de la culture brésilienne? Non, c'est né d'une discussion avec le chargé de la culture à l'ambassade brésilienne. Il en a manifesté le désir, d'abord pour les familles afro-brésiliennes qui voulaient apprendre la langue portugaise. On a donc initié cette redécouverte de la culture brésilienne, avec le professeur qui nous avait été envoyé. C'est destiné aux PortoNoviens, mais également à tous ceux qui vivent à Porto-Novo. Mais on agit dans une optique de développement avec une autre ville brésilienne. Présentement, on est en train de nouer des contacts avec la ville de Fortalesa, dont une délégation arrive lundi prochain à Porto-Novo. Au départ, c'est une démarche de la Maison du Patrimoine, mais la Mairie s'est impliquée, parce que la ville de Fortalesa est en coopération avec le Grand Lyon, et il se trouve que Porto-Novo est en coopération avec le Grand Lyon également. Donc on a décidé de monter une coopération tri-partite. C'était l'objet de ma mission et de mon voyage dernièrement avec le Maire et le DPDC à Lyon. On a rencontré un émissaire de Fortalesa là-bas, pour essayer d'asseoir un peu plus la coopération. Et c'est en retour qu'une délégation de Fortalesa va venir à Porto Novo pour qu'on puisse mieux définir le partenariat. Mais également surtout parce qu'on est en train de travailler sur un projet tripartite Porto-Novo-Fortalesa-Lyon.

Combien de personnes travaillent actuellement à la Maison du Patrimoine ?

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Il y a 5 agents, mais on reçoit également régulièrement des stagiaires : présentement on en a 3 qui nous sont envoyés par les écoles, les universités de la place. On reçoit également des stagiaires qui viennent d'europe. En début d'année on eu pendant un mois un étudiant qui venait de Lyon, et l'année dernière on a reçu pendant 2 mois une étudiante de l'école du Louvres à Paris. Avec les écoles d'ici ce sont des stages qui durent parfois 2 à 3 mois.

Quel est votre lien avec la Mairie de Porto-Novo ou dans quel cadre travaillez-vous avec la Maire ?

On dépend de la mairie de Porto-Novo : toute la gestion passe par la Mairie. On dépend directement du Cabinet du Maire, car la Maison du Patrimoine était un projet de la Mairie. Et très bientôt, avant le début de l'année prochaine, la Maison du Patrimoine va se retrouver dans l'organigramme de la Mairie : elle va devenir la Direction de la Culture, du Patrimoine et du Toursime.

Qu'est-ce qui a déclenché cette évolution du statut de la Maison du Patrimoine ?

C'est dû à l'état des lieux de la Culture à Porto-Novo. Parce qu'au départ la Maison du Patrimoine devait se consacrer exclusivement au Patrimoine et au Tourisme, et on s'est rendu compte que ce n'était pas suffisant. Les partenaires avec qui on travaille se sont mis à nous proposer des projets culturels. La Maison du Patrimoine s'est peu à peu ouverte à ces questions, et c'est devenu pratiquement un organisme qui travaille plus sur la Culture. Bien sûr il existe un département Culture (... ) des services de la population. Mais on s'est rendu compte que c'est la Maison du Patrimoine, en partenariat avec le CEMAC, qui s'occupait le plus de la Culture dans la ville de Porto-Novo. Donc il y a eu des discussions avec des partenaires qui ont trouvé qu'il fallait absolument que la question de la culture soit traitée. Donc au cours d'une discussion avec les différents directeurs de la Mairie, il a été décidé que le « bâton »(... ) de la culture allait revenir à la Maison du Patrimoine.

Et cette évolution se fait-elle aussi dans le cadre de la coopération avec d'autres villes? Bucheley ? Cergy Pontoise ?

Cergy Pontoise surtout : un nouvel axe de coopération a été défini avec Cergy Pointoise : la culture, le patrimoine et le tourisme. Ils souhaitaient donc que la Maison du Patrimoine soit confortée dans ce rôle.

Quel a été votre rôle dans la mise en fonctionnement de la Maison du patrimoine et du tourisme ?

J'avais travaillé depuis 2001-2002 avec l'école du Patrimoine sur un projet de réhabilitation de la ville de Porto-Novo. Dans ce projet, on avait suggéré la création d'une Maison du Patrimoine. Ensuite, je suis parti quelques années, et à mon retour la Maison avait été restaurée. Elle n'était pas encore fonctionnelle, et on m'a proposé de la diriger.

La Maison appartient à une famille, qui a donné un bail à la Mairie, je pense sur 15 ans. Au terme de ces 15 années, la famille pourra récupérer la Maison.

Quelles difficultés rencontrez-vous actuellement au niveau de la gestion de la Maison du patrimoine ?

Les difficultés majeures qu'on rencontre sont liées aux subventions : la Mairie devrait subventionner la Maison du Patrimoine, mais c'est difficile de les obtenir. On n'est pas assez présents dans le budget, parce que les gens ne comprennent pas vraiment les enjeux culturels et patrimoniaux de la ville de Porto-Novo. Pour eux, même quand on envoie un budget, les personnes qui devraient l'inscrire ne le font pas, on donne juste quelques miettes, car ils considèrent que la culture, ce n'est pas important. Ce qui est dommage. Les priorités c'est surtout les constructions de bois... C'est le plus gros problème qu'on a. Même l'année passée, lorsqu'il s'est agi de fêter le cinquantenaire de la création du Bénin, on a axé plus les travaux sur des aménagements de voie et tout ça. On s'est rendu compte après qu'il n'y avait pas de manifestations culturelles. Ca c'est le problème majeure : beaucoup de gens, surtout au niveau des finances, ne comprennent pas les enjeux culturels de la ville, pensent que la Maison du Patrimoine n'a pas besoin d'être financée.

Vous rencontrez ces problèmes même si vous êtes directement rattaché au Cabinet du Maire ? Oui, obtenir des financements c'est très difficile. C'est un parcours du combattant.

Le budget de la Maison du Patrimoine est-il stable ou est-ce qu'il varie ?

Il y a une ligne budgétaire fixe qui avait été votée, et qui devait permettre de faire des mesures de sauvegarde pour certaines maisons. Mais il y a aussi des lignes qui ne sont pas du tout stables. Il existe des lignes sur lesquelles on peut essayer de piocher.

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Avez-vous un contact régulier avec les autorités municipales ? Si tel est le cas, avec quelle direction ou service de la Mairie ? Comment qualifierez-vous la participation de la Mairie dans le processus de mise en oeuvre ou gestion du projet ? (satisfaisante, à améliorer, ...)

Avec l'AIMF, il y a un contact qu'on est en train d'essayer de développer. Ils sont très intéressés par le travail que la Maison du Patrimoine peut faire. Ils ont lancé un projet qui s'appelle « Patrimoine culturel et développement local », et plusieurs fois ils ont invité le maire à venir les rencontrer, les rencontres ce situaient dans différents pays, et le Maire ne s'est jamais présenté.

Ca signifie qu'il y a un problème de défaillance d'implication de la Mairie en général ?

Oui, on ne sent pas une implication forte de la Mairie. Les autorités municipales disent qu'elles s'occupent du patrimoine, mais on ne les voit pas là où il faut. Par exemple dans le cadre l'AIMF, une formation devait être organisée au Bénin, et au départ à Porto-Novo. Il se trouve qu'avant cela il y avait une rencontre à Prai... au Cap Vert, et le Maire de Porto-Novo n'y est pas allé. C'est le Maire de Aboméy qui y est allé. Et la formation s'est finalement organisée en retour à Abomey. Il y a une autre formation qui doit maintenant se dérouler à Grabasam en Côté d'Ivoire, et le Maire de Porto-Novo a été invité personnellement par le Maire de Grabasam, mais il n'a toujours pas envoyé de dossier de candidature. Moi j'en ai envoyé un, mais pas lui. Il n'a pas répondu au mail, et le dossier de Porto-Novo n'a pas été accepté. Donc les gens de l'AIMF sont un peu déçus de ne pas sentir vraiment un appui au niveau de la Mairie.

Est-ce que vous dépendez d'une direction de la Mairie en particulier ?

Non, on dépend directement du Maire, puisque la Maison du Patrimoine est considérée comme une Direction.

Le changement de statut annoncé va-t-il vous permettre d'être plus indépendants dans la gestion ?

Ca ne changera pas grand chose sur l'implication, mais peut-être que ça nous permettra d'avoir un budget un peu plus consistant, d'avoir plus facilement du matériel de travail, du matériel de bureautique, car on sera réellement une direction.

On a aussi un problème de ressources humaines compétentes. On a besoin de plus de personnes. Parmi les 5 personnes qui sont là à la Maison du Patrimoine, il y a un agent d'entretien, et un agent de liaison. Les 3 autres, dont je fais partie : un assistant pour le patrimoine et un assistant pour le tourisme. C'est largement insuffisant, parce qu'il faut être à la fois sur le terrain pour voir les maisons, voir dans quel état elles sont, et travailler sur le plan technique à la Maison du Patrimoine, gérer les rendez-vous. On manque de techniciens, et d'une secrétaire pour gérer tout le travail administratif : c'est nous qui le faisons, et c'est épuisant, et le rendement baisse.

Quand la Maison du Patrimoine a été mise en place en 2009, l'organisme a été placé sous l'autorité de la Mairie et de la communauté d'agglomération de l'Ouémé. L'un était chargé du financement et l'autre de l'embauche. Quand il y a eu des problèmes politiques entre ces deux institutions, cela a entraîné des problèmes de financement de la Maison du Patrimoine ?

Oui, ce qui s'est passé exactement, c'est que l'argent qui avait servi à restaurer la Maison du Patrimoine n'a pas été entièrement, et ce qui restait devait être versé sur le compte de la Maison du Patrimoine et du Tourisme. Mais à l'époque la présidence de la communauté de communes de l'Ouémé était assurée par la ville d'Adjara, on était allés la voir plusieurs fois pour lui dire de reverser sur le compte l'argent restant. Mais il s'est avéré qu'il y avait des problèmes de justifications de certaines dépenses. Donc ça avait été difficile. Il est vrai qu'après, on a pu avoir par 2 fois des versements sur notre compte, mais il reste des sommes qui n'ont pas été versées. On attend toujours. Ce n'est pas encore complètement résolu.

Est-ce que ça entraîne des retards au niveau du paiement du salaire, ou des frais de structure de la Maison du Patrimoine ?

Le paiement des salaires se faisait en effet sur ce compte-là. Mais comme pendant 7 mois les agents de la Maison du Patrimoine avaient travaillé sans être payés, un nouvel accord a été trouvé avec la Mairie : elle a repris tous les agents de la Maison du Patrimoine sur son budget. Les salaires sont maintenant payés par la Mairie de Porto-Novo. Et certains des matériels qui ont été acquis depuis par la Maison du Patrimoine ont été payés sur le budget de la Mairie de Porto-Novo, et cela doit être remboursé. L'argent qu'on a reçu ensuite a donc permis de payer certains prestataires qui étaient en instance de paiement depuis fort longtemps. Certains doivent encore être payés avec ce qui reste encore à verser.

Avez-vous un rôle à jouer, en tant que Maison du Patrimoine, dans la fixation des objectifs dans le cadre des convention de coopération décentralisée ?

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Pas vraiment, mais il faut dire que l'année dernière, lorsque le Grand Lyon a fait le bilan de la coopération avec Porto-Novo, on avait envoyé ce qu'on prévoyait, ...quelques idées qu'on souhaitait développer. Et l'année dernière j'ai été à Cergy Pointoise, pour faire une conférence à l'université, pour montrer un peu le travail qui est fait à la Maison du Patrimoine. Je pense qu'ils en ont tenu compte pour élaborer la nouvelle convention de coopération. J'étais même présent également lorsqu'ils ont fait le bilan de la coopération entre Cergy-Pontoise et Porto-Novo. Donc il semble que la Maison du Patrimoine est en train de prendre de plus en plus un rôle important dans la coopération avec le Grand Lyon et avec Cergy Pontoise.

Il se trouve que Cergy-Pontoise a décidé par exemple d'avoir une expertise qui vient aussi du Sud, et pas seulement une expertise qui vient uniquement du Nord. Parce qu'ils viennent de construire un office du tourisme à Cergy-Pontoise, et ils voudraient utiliser par exemple l'expertise de ce qui se fait déjà à Porto-Novo. Je pense que ça pourrait être intéressant.

Quel est le rôle du plan de développement municipal ? Devez-vous suivre certains objectifs qui sont fixés dans ce plan de développement ?

Dans le plan de développement municipal, il n'y a rien qui est accordé à la culture. Dans le plan qui est en train de finir, il n'y avait rien. Dans le nouveau plan ils sont en train de penser à intégrer vraiment la culture. Mais je dois dire que pour l'élaboration du nouveau plan, je n'ai pas été vraiment associé. Ce qui est quand même bizarre. Ca montre à quel point les gens ne pensent pas vraiment que la culture peut être un moteur du développement.

Pensez-vous qu'en développant les formations du personnel de la Mairie, peut-être dans d'autres pays, ça leur permettrait une meilleure prise de conscience sur ce sujet ?

Oui, c'est possible. Oui, je pense que c'est surtout ça : une sensibilisation aux enjeux de la culture.

Est-ce que les gens qui travaillent dans le cadre de la coopération décentralisée à la Mairie sont plus disposés à écouter les besoins de la Maison du Patrimoine ?

Quelques uns de la coopération sont assez ouverts par rapport à ça, aux enjeux de la culture. A la DST il y a peut-être aussi une ou deux personnes qui comprennent vraiment ce que c'est que la culture dans le développement. Mais je dirais qu'en général, les autres, non. Ils ne comprennent pas. Surtout par exemple... je ne veux pas jeter la pierre, mais je dirais que la DST, par exemple, ne comprend pas grand chose de la culture. Ils ne comprennent absolument rien de la culture. Et pourtant c'est un service avec lequel nous on doit travailler. Et on est chaque fois obligés de leur courir après pour leur faire comprendre ce qu'on est en train de faire comme travaux, ... et apparemment ils comprennent toujours pas.

Et je dirais aussi que les financiers également c'est la même chose : les services financiers de la Mairie, ils ne comprennent pas du tout. Donc je dirais que en général, à la Mairie, les gens ne comprennent pas.

Donc ce qui changerait principalement vos rapports avec la Mairie, au niveau de la gestion, c'est de régler ce problème de prise de conscience des acteurs impliqués ?

C'est exactement ça. On avait fait cette année, en mai, une retraite à Ouida et j'avais expliqué devant ceux qui étaient présents : tous les conseillers communaux, les directeurs de service, ce que faisait la Maison du Patrimoine. Et il semble que, à ce moment-là certains avaient commencé à comprendre l'importance de la Maison du Patrimoine. Il est vrai que parmi les conseillers, il y une adjointe au Maire par exemple qui est très cultivée, et elle sait exactement ce dont la ville a besoin. C'est Mme Colette Wuoto, qui nous rend très souvent visite, et qui s'inquiète du fonctionnement de la Maison. Il y a également un autre conseiller : le docteur Wonsu qui est très au parfum de la culture, et qui s'intéresse à ce qu'on fait. Mais en dehors de ça il n'y a pas grand monde qui s'y intéresse.

Je pense que peut-être, au niveau des directions financières, c'est parce qu'on n'engrange pas encore assez d'argent. Pour eux, une direction « qui marche », c'est une direction qui gagne beaucoup d'argent. Alors qu'ils ne se rendent pas compte que la Maison du Patrimoine pourrait faire rentrer de l'argent mais d'une autre façon : à travers le tourisme. Ce n'est pas la Maison qui va gagner de l'argent, mais c'est la ville.

Mais c'est un investissement à long terme, difficilement quantifiable ? Oui, et ils n'arrivent pas à comprendre cela.

Comment qualifierez-vous votre relation professionnelle avec les différents interlocuteurs de la Marie ? (fluide, organisée, difficile, bureaucratique)

Je dirais bureaucratique. C'est vrai qu'avec les autres directeurs on a une bonne entente. On s'entend bien, mais quand il faut faire des choses, que c'est officiel, c'est extrêmement...

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Par exemple ici à la Maison du Patrimoine, quand il pleut, on a des fuites d'eau. Ca fait déjà plus de 6 mois que j'en ai parlé au DST. Je lui ai envoyé un courrier ça fait plus de 3 mois. Il a promis d'envoyer quelqu'un voir... mais rien n'est encore fait.

C'est très, très, très bureaucratique. La lourdeur bureaucratique ça nous empêche de faire des choses.

En ce qui concerne les outils de travail, avez-vous le nécessaire ? Une connexion internet, un téléphone payé par la Mairie ?

Oui, on a un téléphone fixe, avec 2 lignes fixes, et une connexion qui sont en principe payées par la Mairie de Porto-Novo. Mais il se trouve que l'une des lignes fixes que nous avions ici a été résiliée, parce que la Mairie de Porto-Novo n' a pas réglé la facture. La connexion internet a également été résiliée parce que la Mairie de Porto-Novo n'a pas réglé la facture. Ca fait déjà depuis juin que nous n'avons plus de connexion internet. Nous sommes restés comme ça plus d'un mois et demi. J'étais obligé de me déplacer moi : d'aller à l'Ecole du Patrimoine, ou à la Mairie, jusqu'à ce qu'on nous donne enfin une clé USB pour pouvoir travailler. Mais sans connexion internet on ne peut pas travailler, avec les collaborateurs. Tous ces problèmes bureaucratiques ça nous empêche vraiment d'être efficaces, d'être efficients.

Et souvent on a des coupures d'électricité, la Mairie ne réagit pas. A un moment on avait les lampes éteintes. On a fait appel à la DST mais ils ne sont jamais venus. On a dû faire appel à un électricien et le payer de notre propre poche. Souvent on doit faire ça pour que ça marche. C'est dommage !

Malgré tous les problèmes que vous rencontrez dans la gestion de la maison, peut-on dire que les choses s'améliorent au fur et à mesure ?

Oui, on peut dire que les choses s'améliorent. Parce que la Maison du Patrimoine continue à travailler. Elle travaille, et donc les gens en entendent parler de plus en plus , à l'extérieur. Chaque fois, lorsque le Maire est en voyage, même à l'étranger, on lui dit « tiens, j'ai entendu parler de certaines actions de la Maison du Patrimoine ». Et ça, ça oblige les gens de la Mairie commencer à prendre un peu plus au sérieux la Maison du Patrimoine. Parce que les gens qui viennent ici veulent la visiter, parce qu'ils ont entendu parler de ce qu'elle fait. Donc ils commencent à s'intéresser à nous. On commence à avoir un peu plus de matériel. C'est vrai que ce n'est pas encore ce qu'on espère, mais le fait que la Maison du Patrimoine commence à avoir une audience internationale, c'est déjà bien.

On m'a communiqué que la Mairie de PN comptait signer des nouveaux accords de coopération décentralisée avec la ville de Lisse. Dans quelle mesure ces nouveaux accords de coopération décentralisée vont bénéficier votre gestion ?

Dans la convention, je ne sais pas, mais quand la délégation de Lise était venue ici on avait discuté, parce qu'on avait un projet. Un projet de la « Maison des Seniors », comme ils l'avaient fait à Lise. L'idée qu'on avait ici à la Maison du Patrimoine, c'est que cette maison soit abritée dans une maison ancienne, qu'on allait restaurée. On a même identifiée une maison avec laquelle on a commencé à travailler. On a dit que si l'expérience était concluante, on allait organiser des Maisons des seniors dans différents arrondissements de la ville de Porto Novo. Je me dis que ça peut être intéressant. On pourrait éventuellement travailler ensemble sur le plan culturel.

Quels sont les grands projets de la Maison du Patrimoine aujourd'hui ?

On a un grand projet, c'est pour ça qu'on reçoit une délégation de brésiliens lundi, parce qu'on a un grand projet de création d'un centre de formation aux métiers du Patrimoine. On s'est rendu compte que les maisons tombaient vite : on voulait sauver les décors, les chapiteaux, les corniches. On a commencé à les prendre en photo, à les dessiner. L'idée c'est qu'on veut donc former des menuisiers et des artisans pour refaire ces décorslà parce que le savoir-faire a disparu. Quand j'étais à Lyon récemment, l'idée c'est élargie, par arriver à créer un centre de formation aux métiers du patrimoine : restauration de maisons, décors, menuiserie, etc...C'est un grand projet qu'on compte mener avec Lyon et avec Fortalesa aussi.

Un autre grand projet, de la Maison du Patrimoine, c'est de sauver les fonds photographiques de Porto-Novo, jusqu'à 1980. On a déjà commencé à toucher certains photographes, et certains de leurs enfants car certains sont décédés. Ils nous ont dit qu'ils ont des fonds : des négatifs et des positifs, ils ne savent pas comment les conserver. Certains sont en train de se dégrader. Donc l'idée c'est de pouvoir récupérer tout ça, de les scanner, de les avoir en bases de données, et de créer un espace de conservation pour pouvoir conserver ces photographies. On pourra également faire des expositions pour que les gens viennent voir ces photographies en noir et blanc : depuis même avant la colonisation jusqu'aux années 1980.

Merci. Nous sommes arrivés à la fin de cet entretien. Je vais intégrer ces informations dans mon rapport. J'espère que cela pourra avoir des répercussions bénéfiques.

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Entretien Coopération décentralisée PN

Destinées aux représentants institutionnels de la Mairie de PN :

Identification

Nom : Zinsou Prénom : Jocelyne

Quel est votre poste au sein de la Mairie ?

Je suis élue municipale, et je préside la commission en charge du développement et de la coopération.

Depuis combien de temps travaillez-vous à la Marie ? => Entre 3 et 6 ans.

Depuis que je suis élue : en mars 2008, donc il y a environ 3 ans.

Quel poste ou niveau de responsabilité occupez-vous dans le cadre de la coopération décentralisée entre la Mairie de Porto-Novo et nos quatre partenaires du Nord (CACP, GL, CAMY et Buchelais) ?

C'est uniquement dans le cadre de la commission en charge du développement et de la coopération.

Depuis combien de temps occupez-vous ce poste ? => Entre 3 et 6 ans

Depuis que je suis élue : en même temps, en mars 2008.

Depuis combien de temps ce poste que vous occupez existe-il ?

=>Entre 6 et 10 ans

Depuis que la décentralisation a été mise en place, ça va faire... je ne sais plus. 2003, je crois, quelque chose comme ça.

Qu'est-ce que vous faisiez avant ? Au sein de quel organisme ou entreprise travailliez avant d'intégrer la Mairie de PN ?

Avant de travailler à la Mairie, j'étais Directrice de Cabinet au Ministère de l'Agriculture. J'ai une formation de juriste, conseil aux entreprises.

Votre niveau de connaissance de la France de façon générale est dû à : votre cadre professionnel, possession d'une double nationalité, long séjours en tant qu'étudiant ou travailleur, participation à des programme d'échanges, visite touristique, etc ?

C'est dû au fait que j'ai vécu là-bas : j'y ai fait mes études, j'y ai travaillé.

Etes-vous franco-béninoise ? Oui.

Les rapports d'évaluation soulèvent plusieurs anomalies dans la gestion de projets (par exemple, dans mise en place de la mission de tourisme, coopdec GL). Dans quelle mesure la politique de votre service cherche à résoudre ces disfonctionnements ?

La commission n'intervient pas directement dans la gestion des projets. Nous n'avons pas de prise. C'est plutôt le rôle du service de la coopération décentralisée et du service technique.

Quels sont pour vous les risques que comporte la persistance de ces disfonctionnements ? Pensez-vous que la persistance de ces disfonctionnements pourrait à long terme mettre en péril la pérennité de ces partenariats ou l'incorporation des nouveau bailleurs?

De quelles anomalies parlez-vous ?

Par exemple, au niveau de la gestion de la mission tourisme : il y a eu un problème car le personnel était embauché par la communauté de commune, et les salaires étaient pays par la Mairie. Suite à des mésententes politiques entre les organismes, les salaires n'ont pas été versés, les engagements financiers n'ont pas pu être tenus.

Ce n'est déjà pas normal qu'une même personne soit gérée par 2 organismes différents, à moins que les accords ne soient vraiment très solide. L'idée la plus simple c'est de clarifier le statut des personnes, de définir de façon claire l'organisme qui a la charge. C'est dommage.

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Quel est le choix stratégique en termes de coopdec pour la ville de PN?

La commission n'intervient vraiment pas ni dans la conception ni dans la gestion politique des projets. Nous avons l'occasion d'intervenir lorsque notre avis est sollicité sur un sujet donné, soit à l'intérieur de la gestion d'un projet, soit autour de l' évaluation. Nous n'intervenons que lorsque nous sommes sollicités, et seulement sur les points sur lesquels nous sommes sollicités.

Pensez-vous que le nombre de salariés de la Mairie est suffisant pour gérer l'ensemble des projets de coopération ?

Je que les capacités de la Mairie sont limitées en matière de masse salariale. Mais nous avons personnellement noté des lenteurs dans la gestion de certaines relations de coopération, et qui de notre point de vue sont dues soit au manque de personnel, soit à l'insuffisance de personnel qualifié. Nous avons le sentiment qu'il y a certaines coopérations qui traînent un peu à démarrer.

On m'a communiqué que la Mairie de PN comptait signer des nouveaux accords de coopdec avec la ville de Lisse. Que pouvez-vous m'en dire ?

Je sais que le Maire de Lise est venu le mois dernier, lors de la réunion de bilan avec Cergy Poitoise. J'étais là.

Ca s'est bien passé ?

Oui, plus ou moins. On a été conviés comme tous les élus pour assister à la restitution de l'évaluation. Enfin, ça s'est bien passé.

En regardant les différents documents et rapport d'évaluation des accords de coopération j'ai pu constater que la plupart des projets mis en oeuvre se centrent sur le développement urbain, et l'aménagement du territoire, plus que sur l'appui institutionnel, par exemple. Pour quoi ce choix ?

La commission ne participe pas au choix. Je n'ai pas de souvenir d'avoir été associée à la réflexion de ce choix. La direction technique en charge de la coopération connaît les besoins et les priorités primaires. C'est eux qui préparent les documents et qui choisissent les domaines d'intervention pour chaque coopération.

Quel est le rôle exact de la commission de coopération ?

C'est d'être consultée par le Maire sur les sujets sur lesquels il a besoin de l'avis de la commission.

Elle est composée de combien de personnes ?

Nous sommes 5 ou 6... Nous sommes 6. Mais les textes sur la décentralisation ne sont suffisamment élaborés en ce qui concerne le rôle des commissions, justement d'une commission comme la nôtre. Il est simplement dit que le Maire consulte, demande l'avis aux commissions avant un conseil.

Et les autres membres de la commission, ils sont aussi issus du conseil ?

Oui, il n'y a que des élus dans les commissions. Ils sont répartis dans les commissions de leur choix.

Dans quelle mesure la politique de développement répond-elle aux impératifs fixés par le Plan de développement Municipal de la ville de Porto-Novo ?

Je crois qu'il n'y a aucun lien pour le moment. Nous avons trouvé qu'il y a un plan de développement de la ville en fin de vie. Il est question de travailler sur le nouveau plan, pour les 5 ans à venir au moins. Nous attendons. C'est en principe la boussole de notre ville, pour mener les actions de développement. En principe on doit trouver la-dedans suffisamment de matière pour monter notre budget annuel. Mais pour le moment, il faut un nouveau.

Est-ce que vous entretenez des liens avec des autorités françaises ? Non.

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