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L'évolution des relations politique et militaires entre la Russie et les Etats- Unis sous Vladimir Poutine et G. Bush (2001- 2007 )

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par Excel MBATHE
Université de Kinshasa - Graduat 2007
  

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a.2. La révolution américaine et la naissance d'une Nation

a.2.1. La guerre de l'indépendance

La fusillade de Lexington (19 avril 1775) contre des patriotes précipite la rébellion. Lors du second Congrès continental, qui se tient à Philadelphie à partir du 10 mai 1775, les colonies américaines affirment leur volonté commune de résister à l'agression britannique par des moyens militaires. Le Congrès décide d'assumer le pouvoir exécutif sur les colonies et de créer une armée continentale, dont Georges WASHINGTON reçoit le commandement.

La guerre de l'indépendance américaine (1776-1783) entre les Britanniques et les treize colonies insurgées (Massachusetts, New Hampshire, Connecticut, Rhodes Island, New York, New Jersey, Pennsylvanie, Delaware, Maryland, Virginie, Caroline du Sud, Caroline du Nord et Géorgie) débute le 17 juin 1775, avec la bataille de Bunker Hill. Le 4 juillet 1776, les colonies américaines adoptent la Déclaration d'Indépendance, rédigée par Thomas JEFFERSON puis, le 15 novembre 1777, les Articles de la Confédération. Cependant, les colons sont loin d'être tous solidaires : les « Loyalistes », fidèles à la métropole, se rangent du côté des Britanniques avant de fuir au Canada. Nombreux sont ceux qui restent neutres.

Sur le plan militaire, l'armée américaine, essentiellement formée de volontaires, est nettement inférieure à l'armée britannique, renforcée de 20 000 mercenaires allemands. Battu à la bataille de Long Island, en août 1776, Georges WASHINGTON est contraint d'abandonner New York aux Britanniques. C'est ensuite le tour de Philadelphie, un an plus tard, en septembre 1777.

La première victoire américaine est la bataille de Saratoga, le 17 octobre 1777. Celle-ci marque un tournant dans la guerre de l'Indépendance. La France voit dans l'insurrection américaine l'occasion d'une revanche sur le Royaume-Uni.

En janvier 1778, les généraux La Fayette et Rochambeau prennent le commandement d'un corps expéditionnaire français envoyé en Amérique afin de soutenir militairement les révolutionnaires américains. La capitulation des Britanniques à Yorktown, le 19 octobre 1781, est décisive et consacre la victoire des Américains. L'indépendance des Etats-Unis est officiellement reconnue par la Grande-Bretagne à l'issue des traités de Paris et de Versailles (3 septembre 1783) qui leur attribuent, en outre, la possession des territoires compris entre l'Atlantique et le Mississippi, depuis les Grands Lacs, au nord, jusqu'à la Floride espagnole.

Les relations anglo-américaines restent longtemps tendues, en raison de la controverse concernant l'établissement de la frontière politique avec le Canada.

a.2.2. L'essor des Etats-Unis d'Amérique jusqu'à la guerre de Sécession

Deux partis politiques se développent sous la présidence de Georges WASHINGTON : les fédéralistes et les républicains. Les fédéralistes, représentés par Georges WASHINGTON et Alexander HAMILTON, sont favorables au renforcement du pouvoir fédéral. Soutenus par les industriels et les milieux d'affaires du Nord, ils restent au pouvoir jusqu'en 1801, avec John ADAMS (1797-1801), successeur de WASHINGTON. Les présidences fédéralistes sont marquées par des troubles intérieurs (révolte du Whisky, 1794) et par une opposition violente avec les républicains (lois sur la sédition et les étrangers).

Le Parti républicain, avec Thomas JEFFERSON et James MADISON à sa tête, hostile à toute ingérence excessive du pouvoir central, est favorable à une limitation stricte des pouvoirs fédéraux. Il reçoit le soutien des petits propriétaires terriens du Sud et de l'Ouest. Sous l'influence d'Andrew JACKSON et de John C. CALHOUN, il devient, à partir de 1828-1830, le Parti démocrate.

Le Parti républicain accède au pouvoir avec Thomas JEFFERSON (1801-1809) et s'y maintient sous les présidences de James MADISON (1809-1817) et de James MONROE (1817-1825). Ce dernier, en affirmant son opposition à toute intervention européenne dans les affaires du continent américain (doctrine de Monroe, 1823), définit les principes de la politique étrangère des Etats-Unis jusqu'au XXe siècle.

a.2.3. La guerre de Sécession

La lutte entre le Nord et le Sud pour tolérer ou interdire l'esclavage dans les Etats nouvellement acquis s'amplifie sous les présidences de Zachary TAYLOR (1849-1850) et de Millard FILLMORE (1850-1853). « Lois sur les Esclaves fugitifs ». Elle aboutit, sous la présidence de Franklin PIERCE (1853-1857), au compromis du Kansas-Nebraska (1854), stipulant que les nouveaux Etats se prononcent eux-mêmes pour ou contre l'esclavage. Cet accord soulève un tollé de protestations dans le Nord et cause la ruine du parti Whig, en y créant un fort antagonisme entre défenseurs et adversaires du compromis. Enfin, il oppose violemment les colons esclavagistes et abolitionnistes du Kansas (incendie de Lawrence, mai 1856).

Le parti Free Soil, créé en 1848 et adversaire de l'esclavage, puis la publication du livre de Harriet Beecher-Stowe (la Case de l'oncle Tom, 1851-1852) ont une influence déterminante sur l'extension du mouvement abolitionniste dans le Nord. Celui-ci aboutit, en 1854, à la formation de l'actuel Parti républicain. Ses fondateurs, farouchement opposés à l'esclavage, exigent le retrait du décret Kansas-Nebraska. En 1860, la scission du Parti démocrate assure l'élection du candidat républicain Abraham LINCOLN (1861-1865), anti-esclavagiste notoire, qui succède au Président James BUCHANAN (1857-1861). La seule solution qui s'offre au Sud est alors la sécession.

Le 20 décembre 1860, la Caroline du Sud quitte l'Union. Le 4 février 1861, sept Etats sécessionnistes du Sud (Caroline du Sud, Géorgie, Floride, Alabama, Mississippi, Louisiane, Texas) créent une nouvelle Confédération. Ils forment un gouvernement provisoire et Jefferson DAVIS est élu Président. Lors de son discours inaugural, en mars 1861, LINCOLN déclare la sécession illégale. Cependant, au mois d'avril, quatre nouveaux Etats esclavagistes rejoignent la Confédération : la Virginie, l'Arkansas, la Caroline du Nord et le Tennessee. La guerre civile éclate le 12 avril 1861, avec l'attaque de Fort Sumter, à Charleston Harbor, par les confédérés.

Le 15 avril, Lincoln fait appel aux Etats loyalistes afin d'obtenir 75 000 volontaires pour défendre le maintien de l'Union. Les armées sudistes, commandées par les généraux Robert E. LEE et Joseph E. JOHNSTON, et les nordistes, emmenés par ULYSSES S. GRANT et William T. SHERMAN, s'affrontent pendant quatre ans. Le conflit s'achève par la victoire des nordistes. Lincoln, qui a proclamé l'abolition de l'esclavage dès le 1er janvier 1863, est assassiné le 14 avril 1865. Le 6 décembre 1865, le 13e amendement de la Constitution abolit officiellement l'esclavage dans tous les Etats-Unis.

b.1.1. La mise en valeur du pays

Vers la fin des années 1870, les tensions finissent par s'apaiser et les Américains, comme leurs Présidents, se préoccupent avant tout de la mise en valeur du pays. Les républicains, soutenus par les milieux d'affaires du Nord-est, restent au pouvoir jusqu'en 1913, à l'exception des deux présidences de Stephen G. Cleveland (1885-1889, 1893-1897) : Rutherford B. HAYES (1877-1881), James A. GARFIELD (1881), Chester A. Arthur (1881-1885), Benjamin HARRISON (1889-1893), William McKinley (1897-1901), Théodore ROOSEVELT (1901-1909) et William H. TAFT (1909-1913).

b.1.2. La Première Guerre mondiale

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, WILSON, fidèle à l'isolationnisme séculaire américain, refuse d'engager son pays dans le conflit. Mais la guerre sous-marine à outrance menée par les Allemands, ainsi que leur politique malveillante en Amérique centrale, provoquent un revirement de l'opinion.

En mai 1915, un sous-marin allemand torpille, sans sommation, le paquebot Lusitania, au large des côtes de l'Irlande, tuant 1 198 personnes, dont 128 citoyens américains. Le peuple américain est scandalisé.

Un corps expéditionnaire, commandé par le général John J. PERSHING, est envoyé en France. Les troupes américaines, qui comptent jusqu'à 2 millions d'hommes, jouent un rôle décisif dans la victoire finale des Alliés en 1918. Wilson se fait le défenseur d'une paix juste et durable, fondée sur le principe de la libre détermination des peuples. Pourtant, malgré sa participation à la conférence de la paix, le traité de Versailles (28 juin 1919) va dans un tout autre sens. La France, notamment, insiste pour imposer de lourdes réparations de guerre à l'Allemagne. Les Etats-Unis manifestent leur hostilité en refusant de ratifier le traité (novembre 1919). Leur refus d'entrer à la Société des Nations (SDN) marque leur retour à l'isolationnisme. Les républicains reviennent au pouvoir avec Warren G. HARDING (1921-1923), John C. COOLIDGE (1923-1929) et Herbert C. HOOVER (1929-1933).

b.1.3. La Seconde Guerre mondiale

Grâce à une conversion rapide de l'industrie américaine vers les fabrications de guerre, près de 60 000 avions, 45 000 chars et 20 000 canons sortent des usines dès 1942. Bien que menant la guerre sur les deux fronts (européen et asiatique), les Etats-Unis font la démonstration de leur totale suprématie matérielle. La production accélérée de ses chantiers navals permet les débarquements d'Afrique du Nord (1942), de Sicile (1943) et de Normandie (6 juin 1944).

Malgré une guerre longue et difficile contre les Japonais dans le Pacifique, les Américains jouent, à partir de juin 1944, un rôle déterminant dans la bataille finale en Europe. C'est un général américain, Dwight D. EISENHOWER, qui est nommé commandant en chef des forces alliées. L'activité diplomatique américaine est également décisive. ROOSEVELT multiplie les entretiens avec Winston CHURCHILL essentiellement, mais aussi avec Joseph Staline. Au cours des rencontres avec CHURCHILL (1941-1943), ROOSEVELT propose le principe d'une reddition des puissances de l'Axe sans condition.

Son successeur, le Président Harry S. TRUMAN, participe à la conférence de Potsdam où, malgré la dégradation des relations américano-soviétiques, un accord est trouvé sur la division finale de l'Allemagne et sur l'élaboration des traités de paix. Les Etats-Unis, cependant, sont toujours en guerre contre le Japon. La Seconde Guerre mondiale leur a déjà coûté 300 000 morts. TRUMAN décide alors de mettre rapidement un terme à la guerre du Pacifique en lançant une bombe atomique sur le Japon, qui se rend le 14 août 1945.

b.2.1. La présidence de Lyndon B. JOHNSON

b.2.1.1. La guerre du Viêtnam

Après l'assassinat de John F. KENNEDY, le vice-président Lyndon B. JOHNSON lui succède immédiatement à la Maison-Blanche puis est élu Président, en novembre 1964.

À l'extérieur, l'héritage de KENNEDY entraîne l'intervention des Etats-Unis au Viêtnam. La guerre du Viêtnam est la principale épine dans la politique extérieure de JOHNSON. Au début, le Président américain poursuit la politique de KENNEDY, consistant en l'envoi de « conseillers militaires » auprès des forces militaires du Sud-Viêtnam, sans intervention directe dans le conflit. À partir d'août 1964 (incidents dans le golfe du Tonkin, premiers bombardements américains sur le Nord-Viêtnam), le Président est autorisé à accroître la présence militaire américaine en Asie du Sud-est. Il est dès lors entraîné dans une politique d'escalade. En dépit des moyens considérables employés, celle-ci ne peut parvenir à des résultats décisifs. En 1969, plus de 541 000 soldats américains sont engagés dans la guerre du Viêtnam.

Les Etats-Unis procèdent à des bombardements massifs sur presque tout le territoire nord-vietnamien. Mais le prolongement de la guerre et les méthodes employées par les Américains (massacres de civils désarmés dans le village de My Lai en 1968) débouchent sur une grave controverse à l'intérieur du pays comme à l'extérieur. Exploitée dans le monde entier par les opposants aux Etats-Unis, la guerre du Viêtnam va avoir pour les Américains de graves conséquences : lourdes dépenses militaires génératrices d'inflation et de déficit budgétaire, image ternie des Etats-Unis dans le monde, profonde crise morale et politique au sein de la jeunesse américaine.

b.2.2. Les présidences de Richard NIXON

b.2.2.1. La fin de la guerre du Viêtnam

Sous la présidence du républicain Richard NIXON, la diplomatie américaine, incarnée à partir de 1973 par le secrétaire d'Etat Henry A. KISSINGER, est très active et obtient de nombreux succès : fin de l'engagement américain au Viêtnam, poursuite de la détente avec l'URSS, accords sur le désarmement, normalisation des relations avec la Chine populaire, renforcement de l'influence américaine au Proche-Orient.

Renonçant désormais à une politique d'intervention systématique et parfois précipitée, NIXON affirme, dans son discours de Guam (25 juillet 1969), sa volonté de réduire l'engagement militaire américain dans le monde (doctrine Nixon). Les pays victimes d'une agression peuvent compter sur un appui financier et matériel des Etats-Unis mais non plus sur un engagement direct de l'armée américaine. Nixon commence par rapatrier progressivement le corps expéditionnaire envoyé au Viêtnam, souhaitant sortir les Etats-Unis de cette guerre par une politique de « vietnamisation » du conflit. Cela consiste à remplacer les troupes américaines par des troupes sud-vietnamiennes équipées et entraînées par les Etats-Unis, capables de résister seules à la poussée communiste. Fin 1971, plus de 350 000 soldats américains engagés au Sud-Viêtnam sont rentrés aux Etats-Unis. Il en reste encore 175 000 à rapatrier. Avec l'aide de Henry KISSINGER, Secrétaire d'Etat à partir de 1973, NIXON engage à Paris des pourparlers de paix qui aboutissent, après de longues négociations, aux accords de cessez-le-feu (janvier 1973).

c.1.1. Les Etats-Unis depuis 1974

c.1.1.1. Les présidences de Gerald FORD et de Jimmy CARTER

Gerald R. FORD (1974-1977) conserve auprès de lui le Secrétaire d'Etat Henry KISSINGER. Il poursuit la politique de détente avec l'URSS (déclaration d'Helsinki, 1975). Cependant, la récession économique mondiale s'aggrave. Aux Etats-Unis, le taux de chômage et l'inflation connaissent une forte hausse. Le quadruplement du prix du pétrole, au cours de l'hiver 1973-1974, intensifie la crise monétaire mondiale. Le discrédit porté sur le Parti républicain par l'affaire du Watergate favorise le retour des démocrates à la Maison-Blanche, avec l'élection en novembre 1976 de Jimmy CARTER (1977-1981).

Les Etats-Unis poursuivent leur rapprochement avec la Chine populaire, en établissant les premières relations diplomatiques, en janvier 1979. Ils favorisent, après l'avoir inspiré (voir Camp David, accords de, septembre 1978), le traité de paix israélo-égyptien, signé le 26 mars 1979 à Washington par le Président égyptien ANOUAR al-SADATE et le Premier ministre israélien Menahem BEGIN, par lequel l'Égypte récupère le Sinaï. En septembre 1977, CARTER signe avec le Panamá un traité par lequel l'ancienne zone du canal, administrée par les Etats-Unis, revient intégralement au Panamá à compter de l'an 2000 (traité CARTER-TORRIJOS).

Malgré ces succès, la présidence de CARTER est dominée par la crise des otages américains en Iran. En novembre 1979, le chah d'Iran Muhammad RIZA Chah, destitué, est autorisé à entrer aux Etats-Unis pour des raisons médicales. Un groupe de révolutionnaires iraniens s'empare alors de l'ambassade américaine à Téhéran et prend 53 membres du personnel en otage. Lorsque le gouvernement américain refuse de satisfaire la demande des ravisseurs et d'extrader le chah, la crise s'enlise. Les négociations piétinant, une expédition militaire américaine est tentée pour récupérer les otages, mais celle-ci échoue.

c.1.2. La présidence de Ronald REAGAN

Le déclin économique et les crises extérieures favorisent l'élection des républicains Ronald REAGAN (1981-1989) et George BUSH (1989-1992). Élu sur un programme conservateur et favorable au retour des valeurs morales traditionnelles, libéral sur le plan économique et énergique sur le plan international, Ronald REAGAN réussit à relancer l'économie (réduction de l'inflation, baisse des impôts, maintien de taux d'intérêts élevés) au détriment des prestations sociales, qui sont considérablement réduites. Il augmente fortement le budget de la Défense.

En politique extérieure, REAGAN a à régler la crise des otages américains (janvier 1981). En octobre 1983, il déclenche une invasion surprise de la Grenade. En Amérique centrale, Reagan soutient les forces gouvernementales au Salvador, mais aussi les guérillas menées contre le gouvernement nicaraguayen. Sa seconde présidence est entachée par le scandale de l'Irangate (1986-1987), dû à la vente secrète d'armes à l'Iran, servant au financement de la Contra antisandiniste au Nicaragua.

En avril 1986, les Etats-Unis lancent un raid aérien contre la Libye, en réponse à des attaques terroristes antiaméricaines. REAGAN et son Secrétaire d'Etat, Alexander HAIG, abandonnent la politique de détente vis-à-vis de l'URSS. En 1983, les relations américano-soviétiques se dégradent après l'annonce par REAGAN d'une Initiative de Défense Stratégique (IDS), communément appelée la « Guerre des étoiles ». Toutefois, le processus de désarmement est relancé par deux rencontres entre Ronald REAGAN et le dirigeant soviétique Mikhaïl GORBATCHEV, en novembre 1985 et en octobre 1986.

c.1.3. La présidence de Georges BUSH

La présidence de Georges BUSH a à gérer les déficits fédéraux du commerce extérieur et du budget puis la grave récession de l'économie américaine, de 1989 à 1992. Celle-ci amplifie la crise économique et urbaine et exacerbe les clivages socio-ethniques. En avril 1992, les Etats-Unis connaissent, à Los Angeles, l'une des émeutes les plus violentes de leur histoire (60 victimes). Elle est provoquée par l'acquittement de quatre officiers de police, blancs, accusés d'actes de brutalités, avec preuves vidéo à l'appui, à l'encontre d'un suspect noir, Rodney KING, un an plus tôt.

Sur le plan extérieur, l'effondrement de l'URSS entre 1989 et 1991 renforce considérablement la suprématie politique et militaire des Etats-Unis, désormais la seule superpuissance. En décembre 1989, BUSH lance l'opération militaire baptisée « Just Cause » : plus de 24 000 soldats américains envahissent Panamá pour déposer le général Manuel Antonio Noriega MORENA, que les Etats-Unis désirent extrader et inculper pour trafic de drogue. Puis, en 1991, les Etats-Unis prennent la tête, avec plus de 500 000 soldats américains, de la coalition internationale contre l'Irak lors de la guerre du Golfe. Ils poursuivent leur politique de négociations dans le conflit israélo-arabe et développent leurs relations avec les pays de l'Europe de l'Est, après l'effondrement du bloc communiste.

c.1.2. Le premier mandat de Bill CLINTON (1992-1996)

La récession favorise le retour des démocrates avec l'élection de Bill CLINTON, en novembre 1992. En décembre 1992 est lancée, sous couvert des Nations unies, l'opération « Restore Hope », appuyée par plus de 20 000 soldats américains, afin de rétablir la paix et d'aider à la distribution de l'aide alimentaire en Somalie.

Bénéficiant de l'amorce d'une reprise économique (1993), Bill CLINTON concentre ses efforts sur la politique intérieure. Il prend des mesures pour lutter contre la criminalité et pour réduire le déficit budgétaire. Il abroge les ordonnances restreignant le droit à l'avortement et cherche à mettre fin à la discrimination des homosexuels dans l'armée, mais son projet est amendé, en raison de la forte opposition du Congrès et du Pentagone. Son épouse, Hillary RODHAM CLINTON, est désignée pour diriger une commission chargée de préparer d'urgence une réforme de la sécurité sociale.

En politique étrangère, CLINTON maintient le soutien américain au président russe Boris ELTSINE et poursuit la politique de réduction des armements, inaugurée par ses prédécesseurs (accord de dénucléarisation de l'Ukraine, 1994). En septembre 1993, à la Maison-Blanche, CLINTON préside la signature d'un accord de paix historique, l'accord de Washington, entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en présence du Premier ministre israélien YITZHAK RABIN et du président de l'OLP YASSER ARAFAT. Clinton refuse toute intervention militaire américaine en ex-Yougoslavie, mais joue un rôle actif dans la recherche d'un règlement pacifique et politique du conflit yougoslave. Le plan de paix américain est finalement accepté par les belligérants au terme d'une longue négociation, dont la phase finale se déroule aux Etats-Unis. Face à un Congrès et à un électorat peu enclins aux engagements internationaux, l'administration Clinton achève le retrait des troupes américaines en Somalie, le 25 mars 1994. Au cours de cette mission de quinze mois, 30 soldats américains ont été tués. L'année 1996 ponctue six années consécutives de croissance, avec un chômage en baisse, une réduction du déficit budgétaire et la création de millions d'emplois. Mais les problèmes de sécurité restent très sensibles. Ainsi, le 25 juin 1996, un attentat contre une base militaire américaine en Arabie saoudite fait 19 morts. Un nouvel attentat est perpétré le 27 juillet à Atlanta durant les jeux Olympiques.

c.1.3. Le second mandat de Bill Clinton (1996-2000)

c.1.3.1. Un Président populaire malgré les « affaires »

Le 5 novembre 1996, Bill CLINTON est réélu avec 49% des suffrages, contre 41% pour le candidat républicain Bob DOLE. Il devient ainsi le premier démocrate depuis Franklin D. ROOSEVELT à obtenir un second mandat présidentiel. Cependant, au lendemain de sa réélection, Bill CLINTON doit affronter de nombreux scandales, portant notamment sur le financement de sa campagne électorale par des gouvernements asiatiques (Indonésie et Chine).

Si le Président parvient finalement à « gérer » les affaires à son avantage, l'opposition républicaine ne peut, ni ne sait, en tirer profit, Newt Gingrich -- speaker (« porte-parole ») républicain de la Chambre des représentants étant contraint à la démission, de même que son successeur immédiat, lui-même finalement remplacé par Dennis HASTERT après de nouvelles accusations de harcèlement sexuel. Fragilisés, les républicains apportent leur soutien à Georges BUSH Jr. lors des primaires permettant de désigner les candidats à l'élection présidentielle de septembre 2000, opposant par conséquent le fils de l'ancien Président à l'actuel vice-président démocrate Al GORE.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard