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Relations transfrontalières entre deux villes " jumelles " du fleuve Sénégal: Matam Sénégal et Matam Réo

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par Barka BA
Université Cheikh-Anta-Diop au Sénégal - Maitrise de géographie 2010
  

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3.2 Le système de transport :

La traversée du fleuve dans cette zone est assurée par des pirogues à moteur et par des pirogues à pagaie.

Une seule pirogue motorisée assure la liaison entre les deux postes de police frontaliers. Elle fonctionne de huit heures à dix huit heures. Elle effectue un aller et retour entre les deux rives pendant presque tous les quarts d'heure. En saison de basses eaux, le trajet dure une à deux minutes et le prix du transport est de cent francs CFA ou cinquante Ouguiya. En période de hautes eaux, les prix atteignent cent cinquante francs CFA ou soixante Ouguiya.

Photo n°1 : Transport par pirogue motorisée B. BA 2010

Le nombre de pirogues à pagaie faisant la navette entre les deux villes est très difficile à appréhender à cause de la multiplicité des points de passage et du nombre pléthore de

UCAD - Département de géographie, Mémoire de maîtrise de Géographie présenté par M. Barka BA 2010 83

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transporteurs. En effet, avec le déclin de la pêche continentale, la plupart de ses acteurs se sont reconvertis en transporteurs. Les deux principaux points de passage sont tous localisés dans le quartier de Soubalo : l'un à Thiaydé et l'autre à Gandé. La durée de trajet est plus longue en pirogue en pagaie et peut durer dix minutes. Le prix du transport en saison sèche est de cinquante francs CFA ou vingt Ouguiya. En saison des pluies, avec la crue du fleuve les prix augmentent considérablement et atteignent cent cinquante francs CFA ou soixante Ouguiya.

Photo n°2 : Transport par pirogue à pagaie B. BA 2010

Un constat clair est que les sénégalais empruntent plus ce moyen de communication. Ceci peut être expliqué par deux faits. D'une part, ces pirogues à pagaie appartiennent aux voyageurs ou à des personnes avec qui ils nouent des liens de parenté ou d'amitié. D'autre part, ce fait peut être expliqué par le souhait des voyageurs de contourner les tracasseries douanières et policières.

3.3 Les rapports sociaux et religieux :

Les populations des deux rives de la vallée du fleuve Sénégal se sont rapprochées parce qu'appartenant à la même culture et aux mêmes ethnies. De plus, elles sont soudées par le truchement de fréquents mariages qui ont contribué à tisser des liens de parenté. Ainsi les unions conjugales entre les populations de Matam Sénégal et de Matam Réo sont des

UCAD - Département de géographie, Mémoire de maîtrise de Géographie présenté par M. Barka BA 2010 84

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exemples pertinents de mariages transfrontaliers. Dans cette région, on constate des mariages fréquents entre Halpular de la Mauritanie et du Sénégal et entre Beïdane et Halpular. Ces liens entre populations frontalières ont abouti au métissage du peuplement de cette zone. En plus les populations qui ont la double nationalité sont nombreuses dans ces marges frontalières de la Mauritanie et du Sénégal.

L'islam, la principale religion de la vallée du fleuve Sénégal promeut la « Ummah » c'est-à-dire la communauté des croyants par delà des Etats. Tous les flux religieux sont transnationaux par destinations en ce sens qu'ils mobilisent les valeurs de croyances et les représentations échappant au contrôle de l'Etat (Sindjou, 2002). Ce qui fait que les déplacements transfrontaliers à but religieux sont fréquents dans cette région du fleuve. Lors du Maouloud par exemple, un nombre important de mauritaniens viennent à Matam pour y célébrer la fête religieuse. Ces déplacements de Matam Réo vers Matam Sénégal se font plus remarquer lors des « Ziarra ». Les relations à caractère religieux existant entre les deux villes frontalières se manifestent aussi par des visites fréquentes des `' chérifs» (descendants du prophète) chez la population sénégalaise.

Les écoles coraniques mauritaniennes sont fréquentées par un bon nombre de sénégalais de même que certains mauritaniens viennent dans la région de Matam pour y étudier.

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