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Applicabilité de la théorie d'intégration dans la sous-région des grands-lacs africains. Cas de la CEPGL

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par John Christoph Jimmy KOMBE KIBUKILA
Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2013
  

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Section III : RELANCE DE LA CEPGL : OBSTACLE ET OPPORTUNITE

Il existe plusieurs obstacles à la relance de la CEPGL entre autre:

- les tensions liées à la transgression des limites territoriales, des accords de coopération et de sécurité de base, demeurent le premier obstacle dans cette région instable où les conflits sont encore récurrents. La RDC pose d'ailleurs comme condition absolue à la relance de la Communauté Économique au respect de ses frontières;

- Le non-respect des droits de propriété et des règles de gestion des richesses naturelles du sous-sol congolais peut aussi empêcher la relance. En effet, ces importantes ressources naturelles éveilleront toujours la convoitise des bandes rebelles;

- durant la période d'hostilités dans l'Est du Congo, les divers groupes en présence ont exercé une « main mise » sur une partie de l'économie congolaise à travers l'exploitation des mines, le pillage et la vente à bas prix de sociétés publiques congolaises. Ces contentieux doivent être solutionnés pour garantir une coexistence pacifique dans la région;

- les causes de l'essoufflement de la CEPGL: entre autres, le manque de participation de la population et du secteur privé, le fait que la Communauté ait été mise en place trop rapidement et la prolifération des communautés économiques africaines.

Parmi les atouts pour la relance, on peut néanmoins citer:l'existence des accords de coopération et d'intégration sous régionales; l'existence du patrimoine immobilier de la CEPGL;le soutien apporté par certains partenaires au développement pour la relance de la CEPGL.

Selon nous, nous avons pensé que les éléments ci-après peuvent être les moteurs pour la relance de la CEPGL

1. La consolidation de la paix et de la sécurité

La CEPGL peut tout d'abord constituer un cadre permanent de dialogue et de négociations pour les pays des Grands Lacs et contribuer à la confiance mutuelle entre les partenaires. Ainsi, pourrait-elle favoriser la coopération entre les États membres en matière de sécurité aux frontières communes. Dans cette optique, elle pourrait mobiliser les instruments existants de prévention et de gestion de conflits pour la région.

2. Programmes d'intérêts communs

L'énergie: il s'agit du vecteur de relance principal de la CEPGL et est considéré comme un dossier prioritaire par les États de la région. En témoigne la réunion des ministres en charge de l'Énergie du Burundi, de la RDC et du Rwanda le 5 décembre 2005 à Kigali, Rwanda. Dans un communiqué conjoint, les ministres en question ont exprimé leur désir de relancer la coopération dans le secteur de l'énergie et de poursuivre leurs efforts dans le développement de l'hydroélectricité à partir des ressources communes en consultation avec les autres pays riverains. Ils ont également souligné la nécessité et l'urgence d'augmenter la capacité de production de l'électricité en réhabilitant et/ou en fiabilisant les installations existantes ainsi qu'en mettant en place des nouvelles installations. Dans cette perspective, ils ont convenu de:

- La relance des activités de la CEPGL et de ses Institutions spécialisées, en particulier l'Énergie des Grands Lacs (EGL);

- La réhabilitation des installations existantes suivantes: les centrales hydroélectriques de Ruzizi I, II et de Budana (Bunia);

- L'initiative du Rwanda de l'installation d'une centrale thermique à gaz méthane du Lac Kivu de 35 MW dans la première phase pilote;

- de la tenue de l'Assemblée Générale de la SINELAC du 20 au 22 décembre 2005 à son siège à Bukavu (RDC).

En dehors des conclusions de cette réunion, il convient également de signaler que la SINELAC a mis en chantier un programme visant la construction d'une nouvelle centrale Ruzizi III, d'une puissance de 82 Mwatt. L'étude réalisée par Tractebel, prévoit un budget de 145 millions d'euros.

Les secteurs des transports et communications sont d'évidences essentielles dans la perspective d'une accélération de la coopération régionale. À ce sujet, il conviendrait d'étudier les projets pouvant faire l'objet d'une prise en charge conjointe dans des domaines tels que les transports routiers, ferroviaires, maritimes et aériens et le secteur des télécommunications.

L'agriculture: ce domaine présente également de nombreuses potentialités qui sont encore trop peu développées, notamment: les secteurs sucrier (au Burundi) et laitier (au Nord-Kivu et au Rwanda). L'exploitation conjointe pour le bois, le café, le thé, l'eau et l'écotourisme est également envisageable. Enfin, la pêche constitue également un secteur économique important: le Burundi et la RDC ont en commun un énorme potentiel poissonneux dans le lac Tanganyika. Sur le plan institutionnel, une redynamisation de l'IRAZ a aussi évoquée. Si, à l'origine, cet institut avait pour objet d'étudier et d'exécuter les projets agricoles et zootechniques communautaires, il fonctionne aujourd'hui avec les subsides du gouvernement burundais et ne travaille dès lors plus qu'avec une clientèle exclusivement burundaise. Dans ce contexte, certains suggèrent la transformation de l'actuel IRAZ en un réseau régional, tout en assurant un soutien aux institutions nationales de recherche agricole et zootechnique pour réduire les écarts qui existent aujourd'hui entre elles.

Le secteur bancaire: la relance des activités de la BEDGL a été envisagée afin de faciliter la mise en oeuvre des programmes économiques dans la région. Plusieurs solutions ont d'ailleurs été proposées à cet effet. Cette initiative ne fait cependant pas l'unanimité. Certains considèrent en effet que la réactivation cette banque demanderait une mise de fonds assez conséquente pour apurer le passif et doutent de l'intérêt de se doter d'un nouvel instrument financier à côté de ceux qui existent déjà. À cet égard, ils soulignent que les trois pays appartiennent déjà à des structures régionales ou sous-régionales ayant leurs propres institutions financières.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault