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Apport de l'ONG Codefer à  la promotion de l'agriculture comme facteur de développement socio-économique dans la ville province de Kinshasa

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par Elvis MUNOY GEODIS
Université catholique du Congo - Licence 2013
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHIE

Que dois-je rendre au Seigneur pour tous les biens dont il m'a faits. Il amour et Miséricordieux.

Si quelqu'un sait se prendre en charge, en évitant le vice, l'oisiveté et la naïveté, il accomplit la volonté de Dieu sans le savoir.

Elvis MUNOY Geodis

Toi qui croises le bras, tu attends à ce qu'on te donne tu vas regretter dès que ça sera trop tard mets toi debout avec ta machette, houe ou soit ton stylo en main : la forêt ne refuse personne et l'école est ouverte à tout le monde et généreuse à tout le courageux et elle est hostile à tout le fainéant !

Celui qui saisie ce message est sage.

Elvis Geodis MUNOY

DEDICACE

A mes chers parents Dieudonné MUNOY et Georgine NKOBO.

A toutes mes tantes Thérèse, Berthe, Pascaline, Blandine, Solange et oncle Mombassa YUNGA.

A Monseigneur Aimé AKUMA MANDIO.

A mon oncle Médard, Fulgence, Cynthia LABULU

A mes chers frères Dhe Way, Obelita, Oyou, Ako MUNOY et cousins Siméon, Pilate, William, Derick.

A mes soeurs Judith, Inès, Grâce, Aphrodite, Miriam, Christelle.

A Maman Romanie KUMARI, Maman Angel, Maman Thérèse.

A tous les Rossignols et Amis de l'Université Catholique du Congo.

A mes ami Serge LABRINKI, Stéphanie Salam SIMBI et Freddy AKUMA.

A mes chers petits de l'UCC : Tony, Jérémie et Christian.

A major Faustin MUNENE, Frère Ova, papa Ambroise, Rudy et Venant MUYANDA.

A tous mes Frères Patsheko, Daniel et Soeurs Jetou, Judith, Lydie, Suzanne, Alphonsine de Maman Romanie sans oublier Koko KUMARI.

A mon frère cher pauvre Fiston.

A tous ceux et celles dont le nom n'est ici mentionné.

A vous tous et toutes, chacun par sa qualité et titre respectif, je vous dédie ce travail, fruit d'une très longue période et d'endurance devant l'impossible!

ELVIS GEODIS MUNOY

REMERCIEMENTS

Nous rendons grâce à Dieu Maître de temps et de circonstance pour la vie et pour nous avoir gardé, protégé et béni tout au long de notre parcours durant plusieurs années sur les bancs de l'Université. Merci Seigneur pour tout ce que tu continue à faire pour moi sans demander la contre partie.

A l'issue de cette étude, nous avons le réel plaisir d'exprimer notre gratitude à l'ensemble de l'Université Catholique du Congo (UCC) pour toute la formation reçue, car ce que nous sommes aujourd'hui, c'est le fruit de leur travail. D'une manière particulière, nous remercions tous les corps enseignants de l'UCC.

Nos remerciements s'adressent d'une façon particulière au Professeur docteur Frère Félicien LUYEYE LUKOKO pour avoir accepté assurer la direction et l'encadrement de ce travail, en dépit de toutes ses responsabilités tant pastorales qu'académiques.

Nous disons merci à l'ensemble de l'ONG Coordination pour le Développement de la Femme Rurale « CODEFER » pour le moment passé ensemble ; d'une manière particulière au Professeur OPANGA et son épouse Madame Esther N. OPANGA pour le temps qu'ils nous ont accordé et les précieuses informations qu'ils ont volontairement mises à notre disposition. Merci à tous les Coordonnateurs et les mamans CODEFER pour avoir été prêts à répondre à nos préoccupations.

A mon papa MUNOY Dieudonné pour n'avoir pas hésité et sans relâche à me prendre en charge depuis mon existence. Et à ma chère maman Georgine NKOBO pour ta qualité de mère, tu m'as bercé et tu continue à te battre jour et nuit pour ma réussite ; merci maman.

A ma tante Sr Thérèse YUNGA pour le soutien financier, tu n'as jamais été fatiguée de répondre à mes demandes et besoins et tu fournis toujours les efforts pour que notre demain soit meilleur, je vous remercie infiniment.

Nous remercions d'une façon très spéciale Excellence Monseigneur Aimé AKUMA MANDIO pour l'amour et partage témoignés à notre personne.

Nous remercions maman Romanie KUMARI, ma Grande Sr Judith et son époux Mr Adalard pour le conseil et tout ce qu'ils ont fait et continuent à faire pour nous.

Nous ne pouvons terminer ce mot sans mentionner la noblesse des services de Freddy AKUMA, maman Solange, Joseph, sans oublié les amis de la lutte Tshiko KATIMA, Rod N., Christ MADINDA.

A toutes les personnes de prêt ou de loin qui ont contribué d'une manière ou une autre pour la réalisation de ce travail et qui dont les noms ne sont pas ici mentionné, je vous remercie de tout mon coeur.

Qu'ils trouvent ici l'expression de toute notre reconnaissance.

AVANT-PROPOS

La République Démocratique du Congo en général et la ville province de Kinshasa en particulier traversent une crise socio-économique aiguë depuis de nombreuses décennies. Le niveau de vie de ses populations est inférieur au niveau où il se situait au moment de l'accession à l'indépendance. La situation socio-économique dans l'ensemble du pays reste non admissible. Ce pays, aux dimensions continentales, dispose des richesses naturelles extraordinaires mais ces richesses ne profitent pas aux congolais qui continuent à vivre dans une pauvreté extrême. Sur tous les plans, le pays ne parvient pas à se doter des infrastructures et des services capables d'assurer une vie meilleure. Les richesses de la RDC font l'objet de multiples convoitises. Le revenu de l'exploitation naturelle pourrait ou devrait être utilisé pour consolider la paix et promouvoir le développement socio-économique.

Parmi les secteurs de la vie où fonctionnent les ONG on cite notamment le secteur agricole, le secteur forestier et de la pèche, secteur touristique, secteur de transport, etc. Le secteur agricole est celui qui génère le plus de revenus. Il permet aux populations de survivre, d'éduquer les enfants, d'accéder aux services de santé et aux autres services sociaux, ce secteur agricole reste celui aujourd'hui qui peut assurer le développement des autres secteurs mais on remarque que ce dernier, rien que pour la ville de Kinshasa connait de nombreux problèmes.

Ainsi, en rédigeant ce travail portant sur la promotion de l'agriculture par ONG CODEFER dans la Ville de Kinshasa, nous cherchons rien que par les activités que mène cette organisation dans cette ville bien sûre qu'elle se trouve dans d'autres provinces mesure sa place dans cette promotion et voir ce que gagne une personne pratiquant cette activité agricole afin de trouver solution aux problèmes socio-économiques que connait le milieu pour son développement.

Ayant compris que l'activité agricole est celle qui emploi plus de populations et que la grande partie de la population congolaise vit dans le milieu rural même la ville de Kinshasa dans les communes urbanorurales. Nous avons donc rédigé ce travail pour mesurer la place de l'agriculture dans le développement de la RDC en général et la ville province de Kinshasa en particulier sur base des activités de CODEFER. Il sera important à tout celui qui veut contribuer au développement de ce milieu ou qui veut initier les actions de développement pour ce milieu, voir le secteur moteur de ce développement et s'investir de dans. Dans le contexte de la RDC, c'est le secteur agricole.

Alors, ce travail présente un intérêt à tout celui qui est attaché au développement de la RDC en général et de la ville province de Kinshasa en particulier.

Il invite les autorités tant nationales, internationales que locales de réfléchir sur le développement agricole, les problèmes qui se posent et comment les résoudre, s'il faut soutenir les initiatives privées ; le faire afin de permettre à ce secteur de jouer son rôle dans le développement, car il reste au stade actuel prioritaire des priorités, parole sortant tant dans les bouches de gouvernés que les gouvernants mais rien ne se fait.

INTRODUCTION GENERALE

I. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo(RDC) avec comme capitale Kinshasa est reconnue pour ses potentialités énormes en ressources naturelles qui sont d'ailleurs très diversifiées. On peut noter les ressources foncières, forestières, agricoles, minérales et aquatiques, etc.

Et pourtant la RDC depuis plus de quatre décennies est classée, en dépit de ses immenses ressources, parmi les pays les plus pauvres du monde. Cependant, nonobstant les performances enregistrées sur le plan économique, la situation sociale demeure alarmante : la majorité des congolais ne mange pas à sa faim, ne sait pas accéder aux soins médicaux de qualité, ne sait pas scolariser ses enfants, ne sait pas se loger dans les conditions décentes, n'a pas accès à l'eau potable ni à l'électricité,... Bref, les performances réalisées sur le plan macro-économique ne se percutent pas encore sur le vécu quotidien de la majorité des congolais (l'indice de développement humain-IDH est passé de 0,403 en 2001 à O, 399 en 2011).

Par ailleurs, certains indicateurs la classent parmi les pays les plus misérables de l'Afrique subsaharienne. L'indicateur du développement humain est donc en régression depuis 2001. Ce qui classe la RDC au dernier rang des Etats du monde (187ème sur 187 pays) et près de 80 pour cent de ses 70 millions d'habitants survivent à la limite de la dignité humaine 1(*).

En effet, la RDC est toujours qualifiée de scandale géologique à cause de toutes ces ressources. Malheureusement, constate Claude KABEMA : «  Ce scandale géologique ne se traduit pas en scandale du développement, mais par contre, il est constaté par un scandale social, autrement dit l'exploitation de ces potentialités naturelles ne parvient pas à catalyser le développement socio-économique et réduire la pauvreté2(*) ».

Ce pays, aux dimensions continentales, dispose des richesses naturelles extraordinaires mais ces richesses ne profitent pas aux congolais qui continuent à vivre dans une pauvreté extrême. Sur tous les plans, le pays ne parvient pas à se doter des infrastructures et des services capables d'assurer une vie meilleure.

Les richesses de la RDC font l'objet de multiples convoitises. Le revenu de l'exploitation naturelle pourrait ou devrait être utilisé pour consolider la paix et promouvoir le développement socioéconomique3(*).

Le congolais moyen survit avec moins d'un dollars par jour4(*). Et avec un tel montant, il consomme au moins une fois par jour des aliments non suffisants en quantité et en qualité, élément caractérisant l'insécurité alimentaire.

Ces aliments n'arrivent même pas à couvrir les besoins du corps en énergie. La crise socioéconomique que connait le pays depuis les années 1970, l'échec des programmes de stabilisation et d'ajustement structurel des années 1980, les deux pillages des années 1991 et 1993, ainsi que les guerres de 1996 et 1998, ont provoqué la pauvreté dans la ville, avec l'exode rurale qui a modifié la physionomie de la pauvreté urbaine ; conduisant à l'absence totale du développement socio-économique.

Selon le document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté(DSCRP),édition du mois de juillet 2006, la pauvreté est perçue par la population en RDC comme étant un phénomène complexe et multidimensionnel ayant des facettes à la fois culturelles, économiques, politiques, sociales, juridiques et des droits humains. En RDC, sept ménages sur dix sont pauvres avec une disparité entre milieu rural où environ huit ménages sur dix sont pauvres et milieu urbain où moins de sept ménages sur dix sont pauvres. L'alimentation représente 62,3% des dépenses totales des ménages congolais5(*). Les perceptions de la pauvreté s'articulent en RDC autour de quelques dimensions du vécu de la population dont certains sont tangibles (besoins fondamentaux non satisfaits, détérioration des facteurs de production et faible accès aux services sociaux de base) et d'autres non tangibles stigmatisant le manque de paix, et la culture de l'impunité qui renforce elle-même la corruption, l'injustice et l'exclusion.

L'incidence de la pauvreté urbaine dans les provinces enquêtées est estimée à 70% en 20106(*). Aujourd'hui, la pauvreté frappe tout le territoire national et toutes les catégories avec des inégalités très marquées ; pour ne parler que de la ville de Kinshasa dont le PIB/habitant est de 393,9$ USD, alors qu'au niveau national le PIB/habitant est de 100 USD.

Face à tout cela, on peut donc constater que l'économie de la capitale n'est pas soutenue par une production quelconque afin d'aboutir à un développement socio-économique soutenu. En effet, les secteurs de l'agriculture et de l'élevage restent des piliers pour un bon décollage économique où beaucoup d'organisations non gouvernementales (ONG) oeuvrent en vue de promouvoir un développement socio-économique dans la capitale et son environnement. La ville de Kinshasa qui connait des grandes difficultés, presque sur tous les secteurs de la vie, pourrait bénéficier des services des ONG du secteur agricole afin de faire face à tous ces problèmes et connaitre demain un meilleur développement.

Cependant, parmi les secteurs de la vie où fonctionnent les ONG on cite notamment le secteur agricole, le secteur forestier et de la pèche, secteur touristique, secteur de transport, etc. Le secteur agricole est celui qui génère le plus de revenus. Il permet aux populations de survivre, d'éduquer les enfants, d'accéder aux services de santé et aux autres services sociaux.

Le secteur agricole est au coeur de l'économie des pays les moins avancées(PMA). Il représente une large part du produit intérieur brut(PIB) (de 30 à 60 pour cent dans les deux tiers d'entre eux environ), emploie une proportion significative de la population active (de 40 pour cent à 90 pour cent dans la plupart des cas), est une importante source de devises (de 25 pour cent à 90 pour cent dans les trois quarts des PMA), produit la majeure partie des denrées7(*) .

Mais on peut constater que ce secteur aujourd'hui, rien que pour la ville de Kinshasa et les communes périurbaines ,est caractérisé par une très faible productivité due essentiellement à la dégradation des sols, au manque d'outil de qualité et donc la qualité de la population active a la difficulté d'accéder au crédit, difficulté de disposer de terres arables et le manque de semences améliorées.

Nul ne peut ignorer que l'agriculture est un pivot pour l'économie d'un pays, d'une nation, d'une collectivité, etc.

L'agriculture constitue aujourd'hui un facteur de maintien d'une population rurale comme urbaine. Elle constitue en même temps un filet de sécurité décisive dans un environnement économique et social incertain et dynamique.

Certes, la part des ONG en général et celles du secteur agricole en particulier constitue un facteur déterminant du développent pour la RDC. Plusieurs efforts sont donc menés par les Organisations Gouvernementales et non Gouvernementales.

On peut citer le souci de clarification des rôles respectifs de l'Etat et du secteur privé (y compris les ONG) dans le développement agricole et rurale qui conduit au développement socio-économique d'un pays : la fixation d'un objectif qui est la sécurité alimentaire pour l'ensemble de la population, le choix d'une approche nouvelle de planification et l'élaboration des plans d'actions régionaux sur trois ans selon la loi sur la décentralisation8(*).

Ce travail trouve pour l'ONG « Coordination pour le Développement de la Femme Rurale (CODEFER) » un centre d'intérêt. Cette ONG est une initiative privée du Professeur Venance et de son épouse Madame Esther ; elle a été créée en vue de faire jouer le rôle de la Femme dans le Développement. La CODEFER reçoit, exécute et encadre les actions de développement en faveur de la population rurale ; des communes périurbaines en générale et de la Femme paysanne en particulier.

Face à tous les problèmes énumérés ci-haut qui touchent le développement socio-économique et le secteur agricole comme étant facteur prioritaire du développement et du développement socio-économique, la question principale est : «  Quel est l'apport de l'ONG CODEFER dans la promotion de l'agriculture dans la ville province de Kinshasa»?

II. HYPOTHESES DE L'ETUDE

Suite à notre question principale sur laquelle a abouti notre problème, nous pouvons tenter de formuler nos hypothèses de la manière ci-après : l'ONG CODEFER ne pourrait contribuer à la promotion de l'agriculture dans la ville province de Kinshasa que si elle satisfait les besoins fondamentaux de ses populations dans les sites auxquels elle pratique ses activités en générale et de la femme paysanne, actrice principale de développement en milieu rural en particulier par octroi des intrants agricoles et élaboration des projets allant dans le sens de développement agricole .

Et de deux, si elle organise les mécanismes de production et de commercialisation de la production agricole qui leur permettrait d'avoir un revenu afin de subvenir adéquatement à leurs besoins. Ainsi, si le pouvoir public lui venait en aide financièrement en envisageant l'amélioration de la capacité de stockage de leur productivité et l'évacuation des produits de leur production vers le marché.

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Cette étude nous permet de dégager l'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa à travers le soutien qu'elle est censée apporter à l'économie de la ville pour la stabilité de la croissance économique et permettre à ses habitants d'avoir une production alimentaire considérable pour faire face à la malnutrition, et ainsi de consolider le processus de prise en charge et de l'autonomisation de la société rurale.

IV. DELIMITTION DU SUJET

Afin de mieux faire ressortir la contribution de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa, notre étude porte sur la période allant de 2004 à 2O10. Notre recherche se limite essentiellement à la ville province de Kinshasa dans ses communes urbano-rurales (périurbaines).

V. METHODES ET TECHNIQUES

Tout travail scientifique doit recourir aux méthodes et techniques pour sa réalisation. Ainsi, pour nous, les méthodes et techniques que nous employons sont les suivantes :

A. Méthodes

La méthode est une attitude de l'esprit vis-à-vis de l'objet étudié et la logique de la démarche scientifique qui en découle. Pour ce travail les méthodes que nous allons employer sont :

§ Approche fonctionnelle c'est-à-dire l'analyse du rôle et l'impact de CODEFER en vue de mesurer sa place et sa contribution à la promotion de l'agriculture dans la ville province de Kinshasa ;

§ La méthode Inductive qui va nous permettre de partir d'un ensemble de données sur l'activité que mène CODEFER pour dégager et mesurer sa contribution éventuellement à la promotion de l'agriculture ;

§ La méthode comparative : elle consiste à comparer la situation des activités de CODEFER pendant la période allant de 2004 à 2010 jusqu'à nos jours.

B. Techniques

Pour mener à bien notre travail, nous avons retenu les techniques ci-après pour la collecte des données :

§ Technique documentaire : qui réside dans la consultation des ouvrages et autres publications ayant trait à notre sujet ;

§ L'interview : il s'agit ici des entretiens que nous aurons avec les différentes personnes concernées par notre étude.

VI. SUBDIVISION DU TRAVAIL

En vue de vérifier les hypothèses, notre travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre est consacré à l'approche conceptuelle de notre travail. Le deuxième chapitre porte sur la présentation de l'ONG CODEFER. Le troisième chapitre, quant à lui, donne l'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa. Une introduction et conclusion générales encadrent ces chapitres.

I. APPROCHE CONCEPTUELLE

Ce chapitre a comme préoccupation la définition des concepts fondamentaux qui véhiculent l'essentiel de notre objet d'étude. Ce chapitre comprend trois sections, notamment les notions sur l'agriculture (1ère section), celles du développement, qui décrivent les différents types de développement pour la promotion agricole (2ème section), et enfin les acteurs agricoles, qui participent à la promotion agricole. (3ème section).

Section 1. L'agriculture

1.1. Définition

Au cours de la recherche sur «  l'agriculture », nous avons demandé systématiquement aux personnes rencontrées dans les sites analysés de définir l'agriculture ; les réponses ont été très hétérogènes. Elles relèvent des définitions différentes selon qu'il s'agit d'un auteur à un autre et d'un domaine à un autre. Ainsi, nous la définissons de plusieurs façons d'après ce qui suit :

L'agriculture (du latin agriculta) est un processus par lequel les hommes aménagent leur écosystème pour satisfaire les besoins de leurs sociétés.9(*)

Elle désigne l'ensemble des savoir-faire et activités ayant pour objet la culture des terres et, plus généralement l'ensemble de travaux sur le milieu rural (pas seulement terrestre) permettant de cultiver et prélever des êtres vivants (végétaux et animaux, voire champignons ou microbes) utiles à l'être humain.

En économie politique, l'agriculture est définie comme le secteur d'activité dont la fonction est de produire un revenu financier à partir de l'exploitation de la terre (culture), de la forêt (sylviculture), de la mer, des lacs et des rivières (aquaculture et pèche), de l'animal de ferme (élevage) et de l'animal sauvage (chasse). Dans la pratique, cet exercice est pondéré par la disponibilité des ressources et la distribution dans ce domaine est intimement liée à l'économie politique dans un environnement global.

Prise dans son sens étymologique, l'agriculture veut dire culture des champs, et mot « culture » compris comme «  une mise en condition »; il désigne par extension, la production de biens et les conditions de vie en milieu rural.

Dans le dictionnaire petit Larousse, l'agriculture est définie comme « une activité économique ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d'obtenir les produits végétaux et animaux utiles à l'homme, en particulier ceux destinés à son alimentation »10(*).

D'après l'encyclopédie tome1, l'agriculture constitue un facteur fondamental de l'activité humaine, elle a pour objet l'exploitation des ressources de sol afin d'en tirer profit pour satisfaire les besoins essentiels de l'homme, son habitation et son habillement11(*). Son apparition dans les sociétés préhistoriques marque une étape importante de l'évolution du genre humaine.

Selon Michel Valente, l'agriculture est définie comme «  Activité économique consistant à produire des denrées alimentaires et certaines matières premières »12(*)

1.2. Production agricole

L'activité agricole assure principalement l'alimentation des humains. En outre, l'agriculture produit un nombre important de produits tels que des peaux d'animaux, des engrais, des produits destinés à l'industrie (éthanol fécule, chanvre), des plantes vertes et fleurs du bois. Elle représente un maillon indispensable dans la chaîne agroalimentaire en lui assurant l'approvisionnement en matières premières (fécule, oignon, céréale, fruit, etc.).

Selon Terraliers13(*), Salon de l'Agriculture des Côtés d'Armor, le secteur Agroalimentaire désigne l'ensemble des activités de transformation des produits issus de l'agriculture et destinés à l'alimentation (humaine et animale).

La délimitation précise de ce qui entre ou non dans le champ de l'agriculture conduit à de nombreuses conventions qui ne font pas tout l'objet d'un consensus. Certaines productions peuvent être considérées comme ne faisant pas partie de l'agriculture : la mise en valeur de forêt (sylviculture), l'élevage d'animal aquatique (aquaculture), l'élevage hors-sol de certains animaux (volaille et porc principalement), la culture sur substrat artificiel (culture hydroponique)...Mis à part ces cas particuliers, on distingue principalement la culture pour l'activité concernant le végétal et, l'élevage pour l'activité concernant l'animale.

La culture ou production végétale est divisée en grandes cultures (céréales, oléagineux, et quelques légumes), arboriculture fruitière, viticulture (production du raisin), sylviculture et horticulture14(*).

L'élevage, ou production animale, vise à faire naître et élever des animaux pour la consommation directe (viande) ou pour leurs produits (lait, oeuf, laine, miel, etc.). Les exploitations agricoles peuvent, par exemple, orienter leur production vers les bovins, les porcins, les ovins/caprins ou les granivores.

- Exemple de produits primaires pour l'alimentation humaine ou animale : boeuf, veau, cochon, poulet, lapin, cheval, agneau, canard, dinde, oie, escargot,...

- Exemple de produits secondaires : miel, lait et autres produits laitiers, foie gras, soie, laine,...

Partant de sa définition et de sa production, l'agriculture joue des rôles très importants dans la société. Surtout l'amélioration de la situation alimentaire et la « croissance pro-pauvre qui améliore le niveau de bien-être des individus ou des ménages, notamment des plus pauvres, en terme monétaire et/ou non monétaire15(*) ». L'agriculture est la principale activité économique d'un pays, elle fournit l'emploi et revenus aux populations pauvres dans le circuit économique.

1.3. Rôles de l'agriculture

Comme étant ensemble des activités concernant la domestication des plantes et des animaux , destinées à tirer de la terre des productions utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire comme la définie l'Encarta, l'agriculture joue des rôles très importants que ce soit du point de vu économique, social que politique16(*).

1.3.1. Rôle économique

Le secteur agricole est au coeur de l'économie des pays les moins avancés (PAM). Il représente une large part du produit intérieur brut (PIB) ( de 30 à 60  % dans les deux tiers d'entre eux environ), emploie une proportion significative de la population active ( de 40 % à 90  % dans la plupart des cas), est une importante source de devises ( de 25 % à 95  % dans les trois quarts des PMA), produit la majeure partie des denrées alimentaires de base et est la seule source de subsistance et de revenus pour plus de la moitié de la population de ces pays17(*).

L'agriculture est le secteur économique mondial le plus puissant. Au niveau mondial, il y a plus de travailleurs dans ce secteur que dans tous les autres secteurs réunis18(*).

L'agriculture a un rôle stratégique pour remettre en marche les activités économiques d'un pays. Dans le monde, presque un travailleur sur deux est dans l'agriculture. La part d'autoconsommation encore importante de la majorité des paysannes (qui tend à augmenter lorsque les ventes ne se font pas) est largement contra cyclique. L'agriculture joue donc encore un rôle d'amortisseur économique. Les perspectives de prix restent durablement élevées alors que nous sommes presque 7 milliards «de consommateurs ».

De plus, les productions alimentaires représentent moins de 10 % de la valeur totale des échanges internationaux. Ce secteur est donc important pour maintenir ou augmenter le commerce international.

La production agricole est un secteur clef, stabilisateur de l'économie capitaliste et stratégique pour relancer le processus mondial d'accumulation par le capital. 19(*)

L'agriculture est la principale activité économique d'un pays. L'importance de l'agriculture pour l'amélioration de la nutrition est due, en premier lieu, à son rôle principal, à savoir la production de denrées alimentaires dans des volumes et selon la qualité souhaitée, et en second lieu, au rôle qu'elle joue dans la fourniture directe et indirecte d'emploi et des revenus aux populations pauvres dans l'ensemble du circuit économique, notamment dans les pays de faible revenu19(*).

Le poids considérable de l'agriculture dans la structure économique est un trait commun à tous le pays particulièrement d'Afrique : 50 à 80 % de la population et de la population active restent dépendants de l'agriculture qui leur assure un emploi et un revenu. Le cas du Japon présente un très grand intérêt puisqu'il démontre la faisabilité et les avantages d'un système uni modal de développement agricole.

Servons nous toujours de l'exemple du Japon qui, près de 75  % de la population active a été employée dans le secteur agricole jusqu'à 1880 ; et l'accroissement remarquable de la productivité agricole, qui a joué un si grand rôle dans le développement économique du Japon, est dû aux petits cultivateurs et aux ménages qui ont continué à dominer l'agriculture japonaise jusqu'à la guerre mondiale (première guerre de 1914 à1918 siècle).

Promouvoir l'agriculture, c'est assurer le développement économique d'un pays. Rien que par cet exemple japonais, nous pouvons voir comment l'agriculture contribue au développement économique et peut contribuer au développement sociale d'une nation.

1.3.2. Rôle social

L'agriculture par sa productivité, résout dans la société plusieurs problèmes tels que la faim, la pauvreté, les épidémies et autres notamment par la livraison ou la mise au marché des produits qui contribuent fréquemment à améliorer la sécurité alimentaire ; elle permet d'accroitre le revenu et créer les emplois.

En règle générale, l'augmentation de revenus réels provient de ce secteur se traduisant par une amélioration de la consommation alimentaire et par un plus grand bien-être nutritionnel. Les bénéficiaires peuvent acheter d'avantage de nourriture tout en travaillant moins ; ce qui leur permet de mieux s'occuper de leurs enfants, d'améliorer les conditions sanitaires de leurs logements et de leurs quartiers, réduisant ainsi leur vulnérabilité aux maladies infectieuses, d'améliorer leur approvisionnement en eau du point de vue quantitatif et qualitatif. 

De plus, lorsque les ressources du ménage sont moins précaires, des membres sont mieux placés pour mettre en oeuvre un savoir-faire préexistant au fraichement acquis en matière d'amélioration nutritionnelle. On observe en tout cas, une corrélation, entre l'augmentation du revenu et une amélioration sensible de la nutrition dans la société grâce à l'agriculture.

Par ailleurs, dans la société, l'agriculture a plusieurs rôles à jouer :

1°. Rôle alimentaire
L'agriculture joue un rôle essentiel dans l'apport et la sécurité alimentaire20(*).

Sécurité alimentaire21(*)

La sécurité alimentaire est un sujet global et transversal, impliquant des dimensions de production et d'approvisionnement alimentaire, d'accès aux aliments, de stabilité de l'offre alimentaire, d'utilisation des éléments de nutrition.

La sécurité alimentaire est définie par plusieurs auteurs, dont la Banque Mondiale en 1986, comme étant l'accessibilité à une alimentaire suffisante des aliments pour pouvoir mener une vie active et saine pour tous les gens à chaque instant22(*). Cette définition implique que les aliments doivent être en quantité suffisante et de qualité acceptable sur le plan nutritionnel.

La sécurité alimentaire peut être appréhendée sous trois facteurs essentiels :

· Disponibilité de la nourriture ;

· Accessibilité de la nourriture ;

· Utilisation de la nourriture.

La disponibilité de la nourriture au niveau national, régional et/ou local signifie que la nourriture est physiquement disponible parce qu'elle a été produite, traitée, importée ou transportée. Par exemple, la nourriture est disponible car elle peut être trouvée sur des marchés, parce qu'elle est produite dans des fermes ou des jardins, ou encore parce qu'elle provient de l'aide alimentaire. C'est la nourriture qui est visible.

L'accessibilité de la nourriture est la façon dont les gens peuvent obtenir la nourriture disponible. Normalement, la nourriture est accessible par la combinaison domestique, de stocks, de trocs, de cadeaux, d'emprunt ou d'aide alimentaire. L'accessibilité de la nourriture est garantie lorsque les communautés et ménages, y compris la totalité des individus qui les composent, disposent des ressources adéquates, argent, par exemple pour se procurer les aliments nécessaires à un régime équilibré. Il dépend des revenus des ménages, de la répartition ses revenus au sein de la famille et du prix des denrées.

L'utilisation de la nourriture est la façon dont les gens utilisent la nourriture et dépend de la qualité des aliments, leur stockage et leur préparation, des principes nutritionnels de base ainsi que l'état de santé des individus les consommant. L'utilisation de la nourriture est souvent réduite par des maladies endémiques, de mauvaises conditions d'hygiène, une méconnaissance des principes nutritionnels de base ou, encore par des traditions limitant l'accès à certains aliments en fonction de l'âge ou du sexe. N'importe lequel des facteurs mentionnés ci-dessus peut entrainer l'insécurité alimentaire.

Pour assurer la sécurité alimentaire, trois dimensions sont indispensables :

- Au niveau de la production, la production alimentaire doit être quantitativement et qualitativement suffisante pour la couverture des besoins alimentaires de l'ensemble d'une population. C'est la dimension « disponibilité alimentaire » ; elle dépend de la production domestique, l'importation et les aides internationales.

- Au niveau des circuits de la distribution, une fois la production des denrées est effective, des circuits de distribution et de commercialisation de cette production doivent être efficaces afin de pouvoir relier physiquement des productions aux lieux de consommation ;

- Au niveau de pouvoir d'achat, il ne suffit pas seulement que la production soit effective et que les circuits de commercialisation et de distribution soient efficaces et stables pour résoudre le problème de la sécurité alimentaire mais il faut encore que le pouvoir d'achat de la population soit suffisamment élevé et permet ainsi, à celle-ci d'accéder aisément à une nourriture de bonne qualité et en quantité suffisante pour une vie active et saine23(*).

La population mondiale augmente (9 milliards d'individus en 2050), les besoins alimentaires aussi, avec une surface agricole par habitant qui diminue, ce qui suppose plus de productivité, écologiquement acceptable. En 1950, il fallait 55 ha pour produire 100 tonnes de blé, contre 14 ha en 2000. La qualité de l'alimentation progresse, l'espérance de vie aussi. Elle est passée de 45 ans à 81 ans (en France). Plus 3 mois/an dus en partie à une alimentation saine et équilibrée. Les signes de qualité se développent.

2°. Une source d'énergie

L'agriculture valorise les énergies disponibles au sein d'une exploitation : buches, plaquettes ou sciures de bois, céréales pour se chauffer, lisier pour produire de l'électricité (c'est la méthanisation), biomasse (taillis, pailles...).

3°. Lutte contre l'effet de serre

Une partie des surfaces agricoles est désormais utilisée pour produire des agro carburants : ils émettent 2 à 3 fois moins de taux de CO2 que les carburants fossiles. La commission européenne a fixé le taux d'incorporation dans les carburants à 10% en 2020. En France, les objectifs sont de 10% dès 2015 (soit un besoin de 4,3 Mha contre 1Mha pour les cultures énergétiques cette année). Les biocarburants génèrent de grandes quantités de produits pour l'alimentation animale, réduisant d'autant les quantités importées.

4°. Matière de la chimie végétale

Les productions agricoles sont utilisées pour produire plastiques biodégradables, solvants, tensioactifs, lubrifiants, cosmétiques, textiles, bitume vert...

Cette matière première remplace ainsi les produits d'origine pétrolière et réduit les émissions de GES : de 30 à 75 % pour les bioplastiques selon les produits et les procédés utilisés. En Europe, la capacité de production de bioplastiques avoisine les 50000t.

Ces différents rôles de l'agriculture montrent combien l'agriculture contribue au développement et sa place dans la société d'aujourd'hui.

La contribution de l'agriculture dans le développement est très capitale, elle occupe au moins la première place dans le développement économique d'une nation. Cette contribution est renforcée par la notion de l'agriculture durable.

1.4. Agriculture durable

L'agriculture durable (anciennement soutenable) est l'application à l' agriculture des principes du développement durable ou soutenable.


Il s'agit d'un système de production agricole qui vise à assurer une production pérenne de nourriture, de bois et de fibres en respectant les limites écologiques, économiques et sociales qui assurent la maintenance dans le temps de cette production.
L'agriculture durable vise à réduire les impacts du secteur en matière environnementale et sociale.

C'est notamment une agriculture qui protège mieux la biodiversité, l' eau et les sols qui lui sont nécessaires et qui l'utilise mieux via les auxiliaires de l'agriculture et les services écosystémiques.

SECTION 2. NOTION DU DEVELOPPEMENT

Le développement doit être compris selon son concept enfin d'éclater sa signification dans l'économie d'un pays.

2.1. Concept de Développement

Pour mieux appréhender le concept du développement nous devons nous représenter à l'esprit l'idée de l'adaptation, car le terme développement n'a pas le même contenu partout.

Dans toutes les communautés, le développement est un terme vulgaire, un mot qui revient toujours tant dans les bouches des gouvernants que des gouvernés.

Mais celui-ci, bien qu'il soit un idéal universel, il ne signifie pas partout la même chose. La diversité de besoin détermine le développement de chaque communauté humaine ; ce qui veut que tout le développement doit se référer aux aspirations d'une communauté donnée.

Faut-il se référer au Japon, la France ou encore à la Belgique pour se dire développé ? Nous pensons non, car ce serait chercher à se trouver au plus haut point de l'échelle sans en avoir au préalable escaladé les marches. Et en dernière analyse, ce serait l'admission passive d'un modèle de développement. Or, il est admis le principe selon lequel : «  à chacun son développement24(*) ».

De manière générale, le mot développement désigne l'action d'une avancée ou le résultat de cette action.

2.2. Types de Développement

Il existe plusieurs types de développement parmi lesquels nous citons :

2.2.1. Lé Développement Communautaire

Il se définit comme un processus où les individus unissent valeurs efforts pour bâtir une communauté plus forte et plus dynamique, la véritable force ou capacité d'une communauté reposant sur les personnes qui y vivent, l'économie locale, l'environnement, la culture et l'apanage physique. Nicolas ATANGATA (1971) décrit le développement communautaire comme un changement laborieux de tous les membres d'une communauté humaine vers un objet commun qui est la promotion humaine, l'amélioration d'existence de l'homme social25(*).

Le développement communautaire est une démarche qui permet aux populations d'analyser leurs conditions de vie, de décider des moyens, de s'organiser pour réaliser elles-mêmes des actions communes en vue de leur promotion sur les plans économique, social, culturel, spirituel,... 26(*).

Dans toutes les définitions, l'accent est mis sur la collaboration de tous à l'objet commun : rien ne se fait dans le processus qui ne bénéficie pas de la participation des personnes intéressées. Aussi, il y a une vision du monde qui est partagée par tous, où chacun a sa place bien déterminée.

De ce qui vient d'être dit, le développement communautaire peut se définir comme étant une politique coordonnée et systématiquement tendant à organiser le progrès global d'une région bien déterminée avec la participation de la population intéressée27(*).

Cette définition est plus compréhensible en définissant les mots clé qui la composent28(*).

«  Une politique coordonnée et systématique » implique une action qui poursuit des objectifs précis, déterminés dans le temps, qui prévoit les moyens et les instruments, qui organise une succession des mesures à prendre, qui est conçue, élaborée et exécutée sous la direction des personnes qualifiées.

« Organiser le progrès global », signifie la prise en charge de la transformation de tous les aspects importants de la vie socio-économique, c'est-à-dire aspects matériels et socioculturels.

En effet, tous ces aspects doivent être intégrés pour ne pas compromettre voire freiner l'action du développement.

2.2.2. Le Développement endogène

L'idée du développement endogène, en effet, repose sur le souci de faire participer les populations des pays en développement aux décisions et actions relatives au développement de leurs mieux respectifs. Elle relève de la double nécessité ; pour le développement d'un pays, de tenir compte de ses particuliers socioculturels et de mobiliser les capacités créatrices de l'ensemble des habitants qu'il s'agisse des individus ou des groupes29(*).

Qu'il tienne compte des spécificités sociales et naturelles, le développement endogène fait essentiellement référence à la culture locale qui, outre ses dimensions sociales, intellectuelles et spirituelles comprend aussi la capacité des hommes et des femmes, des groupes et des peuples d'établir des correspondances avec leur environnement naturel. Le développement endogène étudie donc la relation de l'homme avec son milieu naturel.

Le développement endogène sous-entend essentiellement deux choses : une valorisation maximale des ressources disponibles localement, et une territorialisation de l'activité économique ; l'un et l'autre de ces aspects témoignent industriellement et d'une certaine autonomie des processus productifs considérés.

2.2.3. Le développement autocentré

Les stratégies du développement peuvent varier d'un pays à un autre, d'une région à l'autre étant donnée que les situations économiques comme l'état de force politique sont dynamique.

Mais cela n'empêche pas d'indiquer quelques caractéristiques générales, notamment le développement autocentré, celui là qui table au maximum la dépendance à l'égard de développement autocentré se veut donc création d'une dynamique inverse à la politique «  d'intégration » voulue aujourd'hui par certaines puissances du Nord.

L'option de mise en valeur d'un développement autocentré appelle une certaine déconnexion à l'égard des pays du Nord, étant donné que l'intégration accrue à la dimension internationale du travail favorise la dépendance. N'est-il pas fondamental aux peuples intéressés de prendre en main leur propre développement, de trouver même au prix d'une rupture, les voies de leur identité ?

2.2.4. Le Développement intégral

Le développement intégral est celui qui intéresse tous les aspects de la vie : spirituel, économique, politique, intellectuel, culturel, etc. A ce titre, il intéresse tous les domaines de la vie de l'homme.

2.2.5. Le Développement agricole

Il faut envisager le développement du secteur agricole à moyen et à long termes. Le développement agricole n'est effectif qu'à travers l'analyse de la sécurité alimentaire. Cette dernière traite de l'offre et de toute une série de facteurs qui influencent la demande de nourriture30(*).

Par abus de langage, on appelle généralement "développement agricole" l'ensemble des politiques publiques et des projets destinés à infléchir le développement agricole31(*).

La politique de la sécurité alimentaire part du principe que la pauvreté ou l'insuffisance de la demande (pouvoir d'achat) est à l'origine même de la faim, de la sous-alimentation et de la malnutrition.

La faim : le terme « faim », est souvent employé à tous pour qualifier des situations nutritionnelles fortes différentes. La faim représente en principe des carences graves, en déficit calorifique tel qu'il entraine le marasme et la mort.

La sous-alimentation, forme plus atténué, décrit le déficit alimentaire quantitatif, alors que la malnutrition devait concerner l'aspect qualitatif de la nutrition. Ces deux types de déficit entrainent des séquelles graves et compromettent le développement des capacités physiques et intellectuelles de l'homme. Il y aura donc des différences de degré et non de nature. La faim serait liée à la sous-alimentation qu'à la malnutrition.

La malnutrition : est souvent due à la sous-alimentation, mais elle peut aussi toucher les personnes qui mangent à leur faim ou même les personnes suralimentées dont l'alimentation n'est pas assez variée et manque des apports essentiels.

De façon générale, la malnutrition altère la croissance, diminue les performances physiques et intellectuelles, et rend l'organisme plus sensible aux infections. La malnutrition, c'est-à-dire un déséquilibre important entre les besoins de l'organisme et les apports alimentaires.

Tout ceci requiert également un renforcement important de la capacité de l'Etat à créer ce cadre propice et à fournir ces services publics. Le développement agricole a une importance dans des économies. Le développement agricole conduit au développement dans son ensemble32(*).

2.2.5.1. Importance du développement agricole

Le développement agricole permet le maintien de la sécurité alimentaire et le développement en général.

En effet, si la plus grande pauvreté dans le pays existe en milieu rural, et comme l'agriculture offrait la meilleure chance pour lutter contre cette pauvreté, il est important de développer ce secteur pour bien faire face à cette situation.

Ainsi, on peut affirmer avec certitude que sans cet effort il y a peu d'espoir de voir l'agriculture se développer et la lutte contre l'insécurité alimentaire atteindre ses objectifs. Sans engagement et efforts substantiels de l'Etat et des bailleurs pour améliorer les infrastructures et les services agricoles, le secteur privé ne pourra pas investir en agriculture.

Par ailleurs, il faut signaler que tous les pays actuellement industrialisés, que ce soit le Japon, les Etats-Unis ou la Corée du Sud, ont d'abord connu un fort développement agricole et celui-ci a servi de base à leur développement économique. Une nourriture abondante et bon marché et un surplus agricole (dont les revenus d'exportation peuvent être réinvestis dans d'autres secteurs économiques) constituent la base solide d'un développement économique rapide. Il faut rappeler ici que l'agriculture est le seul secteur qui, au stade actuel du développement économique peut créer beaucoup d'emplois et générer des revenus capables de soutenir le développement d'autres secteurs. Le développement agricole touche toujours les couches les plus pauvres de la société et contribue ainsi à l'amélioration de l'équité.

Il est vrai que le développement minier et forestier peut générer plus de recettes pour l'Etat et peut être à l'origine d'une croissance économique forte, mais ce serait un développement économique sans vrai «  développement » qui bénéficie à la population au sens large.

Et il faut relativement peu de moyens pour redémarrer le secteur agricole et le faire contribuer significativement à la croissance économique : un cadre macroéconomique propice, une libre circulation des biens et des personnes, une amélioration des infrastructures de transport, une production des semences de qualité, un encadrement minimum des paysans.

2.2.5.2. Les principaux leviers du développement agricole33(*)

Ci-après suit une discussion sommaire des principaux leviers (mesures politiques, intrants, facteurs d'appui à la production) à utiliser pour augmenter la production agricole et ainsi améliorer la sécurité alimentaire et les revenus.

1°. L'importance des infrastructures rurales

Il est à remarquer que la production agricole pour le marché ou pour l'exportation est très tributaire des infrastructures rurales et désenclavement (routes de dessertes agricole, grand axes routiers, voies fluviales et ferrées, ponts, bacs et passages à niveau). Le rôle essentiel de l'Etat et des structures décentralisées de l'Etat est de maintenir et d'améliorer ces infrastructures, ce qui requiert un financement important. La réduction des marges de commercialisation dépend surtout de la réduction des coûts de transport. Et pour les produits non périssables, il faut au maximum utiliser la voie fluviale, car elle est de loin le moyen de transport de moins cher.

2°. Les semences améliorées

Actuellement, on constate en Afrique une très forte demande en semences et plantes améliorées, en République Démocratique du Congo (RDC) cela est plus remarqué.

La production de ces semences devra surtout se faire par l'intermédiation des fermiers dans le cadre des relations contractuelles avec les d'autres partenaires. La production en régie par ces derniers se limitera aux premières multiplications des semences de base, c'est une opération couteuse et onéreuse. Depuis toujours, la qualité des semences et des plantes dans beaucoup de pays a requiert une recherche agronomique performante suivie d'une sélection des variétés améliorées ayant fait leur preuve en champ chez les paysans.

3°. Les engrais chimiques

La question pour les engrais chimiques a été étudiée pendant plus de dix ans dans les années 1980 par le programme National Engrais (PNE) soutenu par la FAO (sur financement belge). Pour la plupart des cultures, une bonne réponse aux applications d'engrais a été trouvée. Mais le coût des engrais chimiques pose des problèmes. Leur importation dans plusieurs pays africains ainsi que leur achèvement auprès des utilisateurs sont très onéreux.

D'autre part, le secteur privé est peu ou pas intéressé par ce commerce, le marché étant trop restreint et trop instable ; dans le passé, l'instabilité politique et monétaire une contrainte principale. Aujourd'hui, la stabilité macro-économique est de nouveau propice à l'importation des engrais chimiques. Pour certaines cultures à haute valeur, comme les cultures industrielles (en plantation), les cultures maraichères et peut-être le coton, l'application d'engrais pourrait s'avérer rentable.

Dans l'avenir, l'utilisation des engrais chimiques va de plus en plus s'imposer, étant donné la nécessité d'intensifier la production agricole et de préserver la forêt équatoriale et les ressources naturelles.

4°. Le crédit agricole

L'expérience avec le crédit agricole n'a pas été positive pour beaucoup de pays africains, surtout à cause de l'instabilité politique et économie. La Banque de crédit agricole a fait faillite. Les coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC, COOCEC) se sont développées rapidement pendant les années 1980 surtout comme le souligne Müller. Dans les années 1970, l'USAID a financé avec un succès mitigé un système de crédit agricole aux pays, exemple la RDC qui en bénéficie plus précisément au Bas Congo (projet crédit Agricole Contrôlé).

Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que les institutions de micro finance sont importantes ; c'est ainsi que le micro crédit de type informel est aujourd'hui promu par pratiquement toutes les ONG, les banques de développement et les projets agricoles. Avec la stabilité macro-économique, la « micro finance » a de nouveau sa place en Afrique et devrait faire partie intégrante de tout projet ou action de développement. C'est un levier très important pour mobiliser des investissements agricoles productifs.

Le défit est vraiment de drainer l'épargne même les plus pauvres épargnent de temps à autre vers des investissements agricoles productifs. L'expérience nous enseigne qu'en Afrique, la plus part du temps, l'épargne rurale peut être très importante et est drainée vers les villes pour des besoins de consommation directe. Mais il y a un manque important de spécialisation et de professionnalisation des personnes travaillant dans le secteur. La rentabilité et la pérennité sont importantes mais souvent négligées. Le groupe cible attend souvent des ONG des dons et n'est pas prêt à rembourser les crédits octroyés.

5°. La vulgarisation agricole

Il y a de nombreuses formulations possibles pour décrire ce qu'est ou ce que doit devenir la vulgarisation agricole. Nous avons choisi d'en présenter quelques unes, en fonction du but poursuivi34(*):

- Vulgariser, c'est présenter, sous une forme assimilable pour les paysans, les solutions mises au point par la recherche pour résoudre leurs problèmes de production agricole. C'est une formation technique et très pratique pour produire plus et/ou mieux (Définition liée à la transmission de messages techniques généralement issus de la recherche) ;

- Vulgariser, c'est amener les paysans à changer certains comportements vis à vis des méthodes de production (Définition liée aux changements de comportements des paysans) ;

- Vulgariser, c'est écouter les paysans pour adapter les innovations, émanant de l'extérieur, aux conditions socio-économiques du milieu (contraintes et potentialités) et ce, dans le but d'améliorer leur niveau de vie (Définition liée à l'étude du milieu pour son amélioration) ;

- Vulgariser, c'est responsabiliser le milieu rural en l'aidant à s'organiser et à capitaliser ses connaissances et ses expériences, afin qu'il recherche lui-même, avec l'appui extérieur disponible, tout ce qui peut améliorer sa situation (Définition liée à la dynamisation du milieu et à sa prise en charge par lui-même) ;

- Vulgariser, c'est faciliter la communication du monde paysan avec l'extérieur, communication avec la recherche, mais aussi avec l'ensemble des autres services détenteurs d'informations susceptibles d'intéresser la production ou le développement (Définition liée à la notion de communication).

A noter également que la radio rurale de proximité, promue par la FAO en RDC, peut être un instrument puissant de vulgarisation agricole, et plus largement d'information rurale35(*).

Ces définitions montrent la diversité qui existe dans la conception de la vulgarisation ; nous retiendrons des conceptions liées à la notion du développement et celles mobilisant un champ d'informations plus ou moins vaste.

2.2.6. Le Développement économique

Le développement économique est la transformation dans les structures mentales et institutionnelles d'une société lui permettant de pénétrer dans le processus cumulatif d'augmentation de la production, du revenu et d'emploi36(*).

C'es l'ensemble de tout ce qui est changement positif ou mutation positive (technique, démographique, social, sanitaire, etc.) que peut connaître une zone géographique. Il ne doit pas être confondu avec la croissance économique qui est quantitative.

Il apparait à la fois comme une cause et conséquence de la croissance37(*), qui désigne la variation positive de la production de biens et de services marchands dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue.

Le rôle économique comprend tout travail générant un produit commercialisable. Il est possible selon le genre, de classifier deux types d'activités économiques exercées par les Femmes.

Le premier type d'activité économique est la part de travaux qu'elles assurent dans les activités génératrices de revenus du groupe familial ou de leur conjoint. Que ce soit en milieu rural ou urbain ; ces taches sont prioritaires par rapport à leurs activités économiques propres.

Les règles de rémunération de ces activités sont très variables. La production est commercialisée dans des circuits commerciaux de tout type et les bénéfices sont répartis ou non. En règle générale, seul le chef de famille y a accès, la rétrocession aux membres du groupe dépend de son vouloir et s'opère selon les modalités qu'il choisit38(*).

Le deuxième type d'activité économique est la production de denrées alimentaires réservées à l'autoconsommation familiale, dans le cadre de l'accomplissement du rôle reproductif et de l'économie de substance.

Le terme développement, dans le cas présent, est souvent pris comme un raccourci pour développement économique, mais concerne aussi le développement humain, c'est-à-dire d'autres paramètres pouvant être considérés positifs pour la société (éducation, santé, espérance de vie...).

On mesure le développement d'un pays à partir d'indices statistiques tels l' indice de développement humain (IDH), le revenu par habitant, le taux d' analphabétisme, l'accès à l' eau... L' indice de développement humain (IDH) est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990, évaluant le niveau de développement humain des pays du monde. Il prend en considération l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'étude et d'instruction et enfin le revenu par habitant.

L'indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, ne donnant pas d'informations sur le bien-être individuel ou collectif, mais n'évaluant que la production économique.

2.2.7. Le développement durable

Produire sans détruire, c'est l'un des plus grands problèmes qui se pose dans le domaine du développement dans ses relations avec l'environnement. C'est ainsi depuis plusieurs années, la réflexion sur la relation entre activités humaines et écosystèmes était déjà présente dans les philosophies grecques et romaines. Mais, ce n'est que dans la deuxième partie du 20ème siècle qu'elle trouve un début systématique, pour finalement se traduire en concept de développement durable progressivement construit au cours de trois derniers décennies du siècle. C'est ainsi qu'en 1987, la publication du rapport « notre avenir à tous » consacrait le terme de « Substituable développement » et successivement traduit en français par le développement soutenable » puis développement durable ou «  développement viable », terme que nous tenterons de définir dans les lignes qui suivent39(*).

Selon la définition proposée en 1987 par la Commission Mondiale sur l'environnement et développement dans le rapport Brundtland40(*), le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

Un concept est inhérent à cette notion : le concept de «  besoins » et plus particulièrement des besoins essentiels de plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

Le développement durable se veut donc comme un processus qui concilie l'écologie, l'économie et le social et établit ainsi un cercle dans deux pôles.

2.2.8. Le Développement Rural

Selon Jean MORIZE, « le développement rural consiste à améliorer tout l'environnement de l'agriculteur, considéré comme le principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes, les villages, la santé, l'éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d'améliorer non seulement la fonction productive, mais aussi le bien être social »41(*).

Il est une approche globale et coordonnée des territoires ruraux dans leurs diverses composantes :

· sociale : démographie, services...

· économique: activités, bassin d'emploi, ressources ;

· environnementale.

Il a pour objet de mieux tirer parti des complémentarités entre ville et campagne et de valoriser les ressources spécifiques des territoires ruraux.

SECTION 3. LES ACTEURS AGRICOLES

L'agriculture et le développement rural durables sont le fondement de l'amélioration de l'état nutritionnel, de la sécurité alimentaire et du niveau de vie de millions de personnes dans les pays en développement.

Ainsi, pour parler du développement d'autres secteurs pour ces pays, il faut d'abord développer les secteurs agricoles, car dans ces secteurs oeuvre la majeure partie de la population. C'est ainsi que l'intervention des organisations tant nationales qu'internationales s'applique pour promouvoir ces secteurs.

3.1. Organisations Internationales

Avec le seul souci, celui du développement et de la promotion de l'agriculture comme moteur du développement, il existe plusieurs organisations internationales que nous ne saurons toutes citer qui oeuvrent dans ce secteur. Parmi lesquelles, nous citons :

- Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ;

- La Banque Mondiale ;

- Le Programme Alimentaire Mondial (PAM),

- Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

3.1.2. Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO)42(*)

Atteindre la sécurité alimentaire pour tous, est au coeur des efforts de la FAO veiller à ce que les êtres humains aient un accès régulier à une nourriture de bonne qualité qui leur permette de mener une vie saine et active.

L'installation de la FAO au sein d'un pays, se fait par un mandat. Ce mandat consiste à améliorer les niveaux de nutrition, la productivité agricole et la qualité de vie des populations rurales de ce pays et contribuer à l'essor de l'économie mondiale.

La FAO utilise le moyen de fournir suffisamment de denrées mais aussi de créer des emplois et des revenus grâce à la production agricole, à la transformation et à la distribution pour contribuer au développement national global. La FAO favorise le développement qui apporte des solutions à long terme aux problèmes fondamentaux de la faim et de la pauvreté.

Pour promouvoir le développement agricole durable, la FAO apporte une aide concrète aux pays du tiers monde par des multiples projets d'assistance technique. Elle encourage une approche intégrée qui inclut des considérations écologiques, sociales et économiques dans la formulation des projets de développement.

La FAO exécute quelques projets de terrain qui vont de l'aménagement intégré des terres aux conseils fournis aux gouvernements en matière de politique et de planification dans des domaines aussi divers que les programmes forestiers et les stratégies de commercialisation.

Le rôle de l'organisation consiste à mettre en oeuvre son propre programme, à exécuter un programme pour le compte d'autres organismes et donateurs internationaux ou fournir des avis et une assistance administrative à des projets nationaux. Les connaissances sont indispensables au développement. Les progrès scientifiques et technologiques ont entrainé des changements dans tous les domaines de l'activité humaine y compris l'agriculture et la production alimentaire.

Non seulement la FAO favorise le transfert direct de connaissance et de technologie par le biais des projets de terrain, mais en outre elle entretient une variété de services d'information et de soutien. Elle tient à jour des bases de données informatisées sur des sujets allant de la commercialisation du poisson aux statistiques du commerce et de la production et aux registres sur les recherches agricoles en cours. L'agriculture est un des fondements du développement national. Elle permet de nourrir la population, fournit des emplois et des revenus et peut s'avérer une importante source de devises.

La FAO travaille aux cotés des gouvernements pour promouvoir le développement agricole et rural, et favoriser la collaboration internationale dans des domaines tels que les normes alimentaires, la loyauté des échanges, l'aménagement de l'environnement et la conservation des ressources génétiques.

Grâce à ses réseaux d'information élaborés et aux compétences de ses spécialistes, la FAO est en mesure de donner des avis indépendants sur la politique et la planification agricole, sur les structures administratives et juridiques nécessaires au développement et sur la manière d'axer les stratégies nationales sur le développement rural et la lutte contre la pauvreté.

Le rôle de médiateur de la FAO sur la scène internationale a abouti à plusieurs accords intergouvernementaux, tels que l'engagement international sur les ressources phytosanitaires et la charte mondiale de sols43(*).

L'organisation s'efforce d'améliorer la coordination régionale, en particulier pour une gestion des ressources communes, par exemple, en soutenant le traité amazonien de coopération. Dans le cadre de son programme de coopération technique entre pays en développement, la FAO met en lumière les possibilités d'échanges de connaissances et des ressources techniques entre les pays en jouant trois rôles :

· L'instance neutre,

Le rôle de la FAO en tant qu'instance neutre est étroitement lié à son action de conseiller des gouvernements.

Cinq comités spécialisés : produit, pêche, forêts, agriculture et sécurité alimentaire conseillent l'organe directeur intérimaire de la FAO, conseillent, sur les tendances générales et proposent des stratégies d'aménagement pratique dans leurs domaines de compétence.

La FAO réunit des conférences internationales au plus haut niveau sur des questions d'intérêt particulier. Parmi celles-ci, citons la Conférence mondiale de l'alimentation, Conférence mondiale sur la réforme agraire et le développement rural et la Conférence sur l'aménagement et le développement des pêches. La FAO organise aussi régulièrement des réunions techniques sur des sujets allant de l'étude de produits particuliers à celle de la biodiversité avec toujours le seul but de promouvoir l'agriculture.

· Structure et Financement,

La Conférence des Etats Membres, organe suprême de la FAO, se réunit tous les deux ans pour passer en revue le travail effectué par l'organisation et approuver le programme de travail et budget pour l'exercice suivant.

La Conférence élit un conseil de 49 Etats Membres, qui lui sert d'organe exécutif. Ses membres siègent, par roulement, pour un mandat de trois ans. Elle élit aussi le Directeur Général de l'Organisation.

Le Programme de terrain met en oeuvre les stratégies de développement de la FAO et fournit une aide aux gouvernements et aux collectivités rurales. Les projets sont généralement entrepris en collaboration avec les gouvernements et avec d'autres organes.

3.1.2. La Banque Mondiale44(*)

La Banque mondiale contribue, elle aussi, au développement agricole dans le monde pour beaucoup de pays par les investissements, par la mise en oeuvre des programmes relatifs à l'agriculture et au développement rural et pour rendre l'agriculture au service du développement et répondre à la crise des prix alimentaires.

· Investissements

Au cours de l'exercice 2008, la Banque mondiale a investi 2 milliards de dollars (8 % des prêts totaux de la Banque) dans l'agriculture et le développement rural, contre 3,1 milliards de dollars en 2007. Dans la région Amérique latine et Caraïbes, les prêts sont passés de 247 millions pour l'exercice 2007 à 329 millions pour l'exercice 2008. Les prêts consentis dans le domaine de l'agriculture et du développement rural au cours de l'exercice 2009 devraient être à les mêmes ceux de 2008.

Pour les trois dernières années, la Banque Mondiale a investi un montant très important pour le développement agricole durable dans le monde.

En 2010, elle investit un montant de 50 millions de dollars avec un cofinancement de 10 millions de dollars du Programme Mondial pour l'Agriculture et la Sécurité Alimentaire. Pour la relance de l'agriculture en 2011, la Banque Mondiale a investi 50 millions de dollars pour 50 000 producteurs dans le monde.

Le soutien fourni par la Banque Mondiale à l'agriculture en Afrique s'est beaucoup renforcé au cours de la dernière décennie. Les prêts concessionnels ont totalisé 1,07 milliard de dollars sur l'exercice 2012 (juillet 2011-juillet 2012), ce qui est quatre fois plus que sur l'exercice 2004. La part de prêts liés au commerce dans les prêts totaux de la Banque a également augmenté d'une moyenne de 2 % pour l'exercice 2003 à 5 % pour l'exercice 2012. Les nouveaux engagements liés au commerce pour l'exercice 2013 devraient augmenter pour atteindre 3 milliards de dollars, dont 70 % seront destinés à l'Afrique45(*).

· Le Programme relatif à l'agriculture et au développement rural

Ce programme consiste la mise en oeuvre opérationnelle du rapport sur le développement dans le monde (RDM) 2008 : « L'agriculture au service du développement ». Le RDM 2008, est le résultat des consultations approfondies menées dans le monde entier. Il constitue le cadre général du soutien actuel et futur de la Banque Mondiale au secteur agricole.

Les actions de la Banque Mondiale visent spécialement : la réduction des risques et de la vulnérabilité ; l'augmentation de la productivité agricole ; le rapprochement des agriculteurs et des marchés ; l'apport d'une valeur ajoutée ; le renforcement de la durabilité et des services environnementaux.

La combinaison des actions mise en avant dans le cadre de ces domaines est susceptible de varier en fonction des trois mondes ruraux du RDM 2008 : à vocation agricole, en mutation et urbanisés.

· Réponse à la crise des prix alimentaire

La Banque mondiale coopère avec les Nations Unies et d'autres partenaires pour faire face à la récente flambée et à la volatilité des prix alimentaires.

En mai 2008, elle a lancé un mécanisme de financement rapide doté de 1,2 milliard de dollars dans le cadre du programme d'invention en réponse à la crise alimentaire mondiale (GFRP), qui vise à réduire, dans les meilleurs délais, les effets de la hausse des prix des produits alimentaires sur les populations pauvres.

Ce programme aide les gouvernements à concevoir des politiques durables destinées à atténuer l'impact de la volatilité des prix alimentaires sur les pauvres.

Il constitue également un mécanisme de financement à l'échelle mondiale qui favorise, à moyen terme, une croissance équitable de la productivité agricole et de la participation au marché, garantissent de fait une réponse adéquate des investisseurs et donc une amélioration continue en matière de la sécurité alimentaire. Le 12 mars 2009, l'ensemble des projets du GFRP (à savoir les projets approuvés par le conseil ou en voie de l'être) représentaient un total de 1,174 milliard de dollars. Des projets s'inscrivent dans le cadre du GFRP sont actuellement mis en oeuvre dans 30 pays, financés par la Banque mondiale à hauteur de 866 millions de dollars.

La fiche thématique consacrée à la crise des prix alimentaires fournit une description détaillée des interventions de la Banque mondiale.

Trois études permettent d'examiner l'impact du changement climatique sur l'agriculture et la sécurité alimentaire, les efforts d'adaptation au changement climatique dans le domaine de l'agriculture et des ressources naturelles et l'adaptation nécessaire en fonction des systèmes de production agricole et des paysages. Etant donné que la déforestation et les changements du couvert végétal sont à l'origine d'environ 20 % des émissions de CO2 dans le monde entier, il est primordial que la Banque collabore avec les pays afin de résoudre ces problèmes.

3.1.3. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM)46(*)

Créé en 1962, le PAM oeuvre pour un monde où chaque homme, femme et enfant a accès en permanence à suffisamment de nourriture pour mener une vie saine et active. Pour atteindre cet objectif, le PAM oeuvre, aux côtés de ses agences onusiennes partenaires basées à Rome : L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) ; ainsi que ses gouvernements et ONG partenaires. Le PAM fait partie du système des Nations Unies. L'agence est entièrement financée par des contributions volontaires.

Chaque année, le PAM nourrit, en moyenne, plus de 90 millions de personnes dans plus de 70 pays. Environ 12 000 personnes travaillent pour le PAM, la plupart d'entre elles dans des lieux très reculés, au contact direct des populations les plus démunies et sous-alimentées. Dans les situations d'urgence, il dépêche la nourriture là où elle fait défaut pour sauver les vies des victimes de guerre, de conflits et de catastrophes naturelles. Une fois l'urgence passée, il utilise la nourriture pour aider les communautés à se reconstruire.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) est l'agence onusienne en première ligne pour la lutte contre la faim. Depuis sa création en 1963, le personnel du PAM partout dans le monde travaille sans relâche pour éradiquer ce fléau.

Des nombreux africains continuent d'éprouver des difficultés considérables pour se nourrir et pour nourrir leur famille. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, les prix élevés des produits alimentaires et des carburants conjugués à la crise économique mondiale ont augmenté en 2008 et 2009, le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde à un niveau de 1,02 milliard, dont quelques 265 millions vivent en Afrique subsaharienne47(*).

Le PAM s'associe aux gouvernements pour faire de l'assistance alimentaire un investissement productif contribuant à envoyer à son origine le cycle de faim. Il oeuvre dans une quarantaine de pays du continent où en 2009, il a aidé plus de 53 millions de personnes à survivre à des crises alimentaires, à reconstruire leur communauté après une catastrophe, à parvenir à la sécurité alimentaire et accéder à l'éducation.

Le PAM a prolongé jusqu'en 2008-2013 son plan stratégique pour 2008-2011. Ce plan définit un cadre général pour les interventions et structures, le recentrage du PAM qui, fait parti d'organisme d'aide alimentaire dans le but de réduire la dépendance et appuyer l'action menée par les gouvernent et la communauté internationale pour mettre en place des solutions durables au fléau de la faim partout où il oeuvre.

Opération d'urgence : qui consiste à sauver des vies et protéger les moyens de substance des populations les plus exposées à la malnutrition. Les situations d'urgence sont généralement provoquées par des catastrophes d'origine naturelle (inondations, sécheresses ou tsunamis) ou humaine (guerres, conflits ou effondrement de l'économie). Elles appellent des interventions rapides qui doivent être à la fois efficients, coordonnées et efficaces. Parallèlement à la fourniture d'une assistance alimentaire, le PAM a été chargé, dans le cadre du système d'action groupée des Nations Unies, de diriger et de coordonner pendant les crises, les services d'intervention et de télécommunication d'urgence pour l'ensemble de la communauté humaine.

Redressement : Ce sont des programmes visant à aider les communautés à prévenir la faim aigué, à recouvrer leurs moyens de substance à renforcer leur résilience en cas de catastrophes et à retrouver autonomie et dignité. Les activités de redressement à la suite d'une catastrophe sont souvent menées parallèlement à l'assistance humanitaire. Il s'agit de programmes à assise communautaire axés sur les domaines paritaires définis par les communautés elles-mêmes : les filets de sécurité que sont les activités Vivre contre travail (VCT) et Vivre pour la formation (VPF) contribuent au rétablissement des ressources et des moyens de substance à la suite d'un conflit, d'une catastrophe ou en période de transition implique de fournir une assistance alimentaire aux personnes déplacées et aux soldats démobilisés.

Développement, il comprend des programmes visant à réduire durablement la faim et la sous-alimentation chronique en Afrique en investissant dans le capital humain, surtout les femmes et les enfants, et en consolidant les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Lorsque les communautés marginalisées parviennent à surmonter la faim, elles peuvent commencer à participer au développement économique et social de leur pays. Le PAM s'efforce de rendre ses interventions nutritionnelles aussi efficaces que possible en fournissant aux enfants des aliments adéquats en temps voulu48(*).

La mise en place de partenariats avec les gouvernements, d'autres organismes des Nations Unies, des institutions régionales comme la commission de l'Union africaine, le NEPAD, les communautés économiques régionales (CER), les organisations non gouvernementales(ONG) et le secteur privé, est un volet essentiel du plan stratégique du PAM.

3.1.4. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

Le PNUD est le réseau mondial de développement dont dispose le système des Nations Unies. Il prône le changement, et relie les pays aux connaissances, expériences et ressources dont leurs populations ont besoin pour améliorer leur vie49(*). Son apport dans ce système est très remarquable surtout pour les pays africains.

Depuis 1966, le PNUD forge des partenariats à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations résilientes, afin de mener à bien une croissance qui améliore la qualité de vie de chacun. Le PNUD travaille dans quatre grands domaines : la réduction de la pauvreté et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la gouvernance démocratique, la prévention des crises et le relèvement, l'environnement et le développement durable50(*).

Si le développement humain est l'objet du mandat du PNUD, le moyen employé pour exécuter son mandat est le renforcement des capacités, que le PNUD définit comme étant le processus par lequel les particuliers, les organisations et sociétés acquièrent, développement et maintiennent les aptitudes dont ils ont besoin pour réaliser leurs propres objectifs de développement. En oeuvrant aux cotés des entités gouvernementales ; les sociétés civiles et d'autres partenaires dans 166 pays, le PNUD s'attache à favoriser le développement humain en aidant les gens à accéder aux connaissances, à l'expérience et aux ressources qui leur permettent d'améliorer leurs conditions de vie51(*).

Etant présent dans166 pays et territoires, il les aide en identifiant leurs propres solutions aux défis nationaux et mondiaux auxquels ils sont confrontés en matière de développement. Pour résoudre tous ces problèmes, le PNUD met à la disposition de ces derniers tout ce qui leurs est nécessaire pour atteindre ses objectifs dans tous les secteurs.

Depuis le début des années 2000, la «  sécurité humaine » est un des points d'ancrage de l'initiative Japonaise dans sa coopération vis-à-vis de l'Afrique. Protéger les peuples contre les menaces ou les conséquences des conflits, contre la propagation des maladies infectieuses et augmenter la capacité des individus et des communautés à faire face aux problèmes constituent la pierre philosophie de la sécurité humaine.

La paix assure une sécurité alimentaire et l'agriculture résout cette dernière pour un développement efficace. Cependant, en RDC, «  réaliser la sécurité humaine » est une priorité au regard tant du contexte des conflits que celui du développement.

Le PNUD finance dans tous les secteurs économiques des pays et pour le secteur d'agriculture, il en profite aussi pour son développement car elle contribue à 80% pour la population active d'un pays.

Ainsi, pour le secteur agricole un montant de 479,7 millions de dollars de plus a été déployé pour financer les activités des ONG dans plus de 100 pays ces deux dernières années52(*). Promouvoir le secteur agricole dans ces pays, c'est d'abord une affaire nationale et après peuvent venir les autres partenaires et acteurs. Pour y parvenir, l'existence des organisations nationales est une obligation.

3.2. Les Organisations Nationales

C'est sont des institutions nationales oeuvrant dans le secteur agricole pour son développement. Vu l'apport du secteur agricole dans le développement économique surtout pour les pays en voie de développement, il existe des organisations nationales tant privées que publiques qui se soucient à apporter leurs apport pour ce secteur. Au niveau public, il s'agit du ministère de l'agriculture qu'il faut citer en premier lieu et autres institutions publiques. Au niveau privé, il s'agit des organisations indépendantes ayant leurs structures organisationnelles propres ; on peut citer en titre d'exemple, les ONG.

La République Démocratique du Congo (RDC)53(*), faisant parti ces pays, est considérée aujourd'hui comme un pays des contrastes. Elle est à la fois un pays au potentiel agricole immense, mais aussi un pays frappé par une insécurité alimentaire sévère et un niveau élevé de pauvreté.

Ce potentiel agricole consiste en : 80 millions d'hectares de terres arables dont 4 millions sont irrigables, 125 millions d'hectares des forêts tropicales, une diversité climatique pouvant permettre les saisons agricoles multiples au cours d'une même année, une écologie riche et une hydrologie abondante pouvant faciliter diverses activités agricoles, des pâturages capables de supporter près de 40 millions de têtes de bétail, et des ressources de pêche continentale pouvant permettre une production annuelle d'au moins 700.000 tonnes de poissons

En dépit de sa mauvaise performance ces 20 dernières années, l'agriculture demeure l'activité principale en RDC aussi bien en termes d'emploi que de contribution au produit. En effet, elle emploi près de 70% de la population et contribue plus de 35% au PIB (cette contribution avait atteint plus de 50% du PIB en 2006 et 2007). A cet effet, la relance des activités du secteur agricole peut contribuer à réduire sensiblement la pauvreté, à améliorer la sécurité alimentaire, et à remettre l'économie de la RDC sur le chemin de la croissance. Pour rappel, la pauvreté est expliquée par la faiblesse des revenus des activités agricoles expliqués à leur tour par des niveaux de rendements bas, la faible prestation des services d'appui aux activités agricoles, et le manque d'organisation des activités post récolte.

Le développement de l'agriculture en RDC en générale et dans la ville de Kinshasa et les zones périurbaines, exige un diagnostic sérieux sur l'état de ce secteur afin d'identifier les contraintes qui l'empêchent de décoller ainsi que les opportunités qu'offrent ses ressources pour son décollage. Tel diagnostic ne peut se concevoir que dans le cadre d'une réflexion.

Ainsi, il est nécessaire que l'Etat s'engager dans ce secteur pour le promouvoir. Cependant, il importe donc d'avoir un plan ; ce plan est vraiment le cadre d'organisation des petites et moyennes entreprises agricoles et des services publics agricoles que l'Etat doit fournir pour favoriser l'épanouissement du secteur.

Ce plan (Ministère de l'Agriculture) devrait se caractérise par trois préoccupations majeures :

- Le souci de clarification des rôles respectifs de l'Etat et du secteur privé (y compris les ONG) dans le développement agricole et rural du pays ;

- La fixation d'un objectif prioritaire pour le secteur, cet objectif étant la sécurité alimentaire pour l'ensemble de la population ; etc.

- Le choix d'une approche nouvelle de planification : l'élaboration des plans d'actions régionales sur trois ans selon la loi sur la décentralisation.

Pour répondre à ce plan, les Organisations Non Gouvernementales ont elles aussi une participation allant dans le même but dont le développement du secteur agricole et réduire la pauvreté dans de territoire national ainsi que l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Le professeur KIMPIANGA MAHANIAH définit une organisation non

Gouvernementale comme « une organisation volontaire de développement (OVD), une association sans but lucratif avec une structuration à terme confirmée par un acte juridique et de fait dont l'objectif est de se mettre au service de la collectivité comme interface sociale dans le but de lui assurer un appuis financier, matériel, technique et moral visant son épanouissement »54(*) .

Selon cette définition, une ONG doit remplir les conditions suivantes :

ü Etre une association de fait, c'est-à-dire avoir des actions de promotion de développement sur le terrain ;

ü Avoir un statut ; Comprendre plus de 10 membres ;

ü Bénéficier d'une reconnaissance délivrée par les pouvoirs publics.

Selon Guy une « ONG » est une « association bénévole et de solidarité créée par une personne ou groupe de personne physique ou morale réuni dans le but de promouvoir ou d'appuyer l'auto-promotion de la population pour que celle-ci prenne en charge son propre développement, son fonctionnement est autorisé par un acte délivré par le pouvoir public »55(*).

C'est dans ce sens qu'intervient l'ONG CODEFER à travers ses activités dans la promotion de l'agriculture. Cependant, il est nécessaire d'énumérer quelques interventions de cette ONG ; qui a comme objectifs 56(*):

§ D'alléger les travaux et accroître la production agricole en milieu rural et urbano-rurale et de répondre aux besoins fondamentaux de la femme paysanne (besoins de santé, besoins d'eau, besoins de formation etc....), actrice principale de développement en ce milieu.

§ D'augmenter les revenus de la population de milieu auquel elle pratique ses activités, en l'aidant à développer des activités rémunératrices ;

§ D'engager la population rurale dans la voie d'un développement rural intégral en modernisant ses activités de production et commercialisation, en assurant une éducation et une formation adéquates à sa jeunesse, en assainissant son milieu et cadre de vie.

Conclusion partielle

Ce premier chapitre nous a aidé à cerner les notions de l'agriculture, de comprendre l'agriculture, son rôle dans la société, l'apport de l'agriculture dans le développement par la réduction du taux de chômage, la lutte contre la faim, la sous-alimentation, la malnutrition dans la vie quotidienne.

Par ailleurs, l'agriculture participe aussi dans le développement par la mise sur le marché de sa productivité et enfin, ce chapitre a traité des acteurs agricoles tant Nationaux qu'Internationaux qui ont contribué et qui contribuent au développement agricole. Celui-ci, à son tour, peut développer les autres secteurs de l'économie.

Cette ONG réalise, par ses multiples soucis dans le pays, la réduction de la pauvreté et de la crise alimentaire à travers sa productivité. Ainsi, dans le deuxième chapitre, il est question de présenter l'ONG CODEFER comme étant un acteur de développement dans le secteur agricole.

Chapitre II. PRESENTATION DE LA CODEFER

2.1. Introduction

Ce chapitre deuxième a comme préoccupation la présentation de l'ONG CODEFER qui véhicule l'essentiel de notre objet d'étude. Il est question de la faire éclater pour circonscrire son sens dans le cadre de notre travail. Il comporte la présentation, l'historique les objectifs et missions, le fonctionnement, les dispositions pratiques, les ressources, les patrimoines et les membres de CODEFER.

A l'initiative de Professeur OPANGA, il a été créé une organisation non gouvernementale (ONG) Coordination pour le Développement de la Femme Rurale en sigle CODEFER, dont le siège social est établi sise Camp Livulu, dans la zone de Lemba. Ce siège peut être transféré en tout lieu de la République Démocratique du Congo sur la décision du collège des Fondateurs.

2.2. HISTORIQUE

Conformément au décret loi du 18 Septembre 1965 relatif aux organisations sans but lucratif (OSBL), il a été crée une Organisation Non Gouvernementale de développement dénommée « Coordination pour le Développement de la Femme Rurale », qui reçoit, exécute et encadre les actions de développement en faveur de la population rurale et urbano-rurales en générale et de la Femme paysanne en particulier ; créée en 25 Octobre 199357(*) par le Professeur OPANGA et son épouse Madame Esther poursuivant des objectifs et misions précis.

2.3 MISSION ET OBJECTIFS

2.3.1. Missions

La CODEFER a pour mission de promouvoir le développement rural de l'agriculture en République Démocratique du Congo. A ce titre, la création de cette ONGD a un triple souci :

1. Alléger les travaux et accroître la production agricole en milieu rural en RDC surtout de Lodja, de répondre aux besoins fondamentaux de la Femme paysanne (besoins de santé, besoins d'eau, besoins de formation etc.,...) ;

2. Augmenter les revenus de la population de ce milieu, en l'aidant à développer des activités rémunératrices ;

3. Engager la population dans la voie d'un développement rural intégral en modernisant ses activités de productions et de commercialisation, en assurant une éducation et une formation adéquate à sa jeunesse, en assainissant son milieu et son cadre de vie.

L'engagement volontaire du couple OPANGA à créer un tel cadre répondant aux missions énumérées ci-haut, est exprimé dans son statut qui de ce fait institutionnalise l'action et confère une légitimité intarissable tant aux structures de l'ONG qu'aux hommes qui vont s'y adjoindre pour les animer58(*).

2.3.2. Les Objectifs

Les objectifs que poursuit CODEFER sont les suivants :

1. Contribuer à l'amélioration des pratiques culturelles en milieux ruraux et urbano-ruraux ;

2. Satisfaire les besoins fondamentaux de la femme paysanne, actrice principale du développement en milieu rural ;

3. Assurer un développement rural intégré en articulant les aspects de la production, de la santé et de l'assainissement ;

4. Organiser les mécanismes de production et de commercialisation de la production agricole ;

5. Stimuler les activités génératrices de revenu en milieu rural ;

6. Consolider le processus de prise en charge et d'autonomisation de la société rurale59(*).

2.4. FONCTIONNEMENT DE CODEFER

La Coordination pour le Développement de la Femme Rurale fonctionne d'après les secteurs d'activités et les organes.

2.4.1. Secteurs d'activités (Rayon d'action)

Les activités que mène CODEFER sont réalisées au niveau de neuf collectivités rurales de l'entité administrative de Lodja et dans la ville de Kinshasa. Ce rayon d'action peut être étendu à d'autres entités administratives de la RDC sur décision du collège des Fondateurs. L'ONG CODEFER est constituée pour une durée indéterminée.

2.4.2. Les Organes

Les organes de la CODEFER sont les suivants :

§ Le collège des Fondateurs ;

§ Le Bureau de Coordination et de suivi ;

§ La cellule d'exécution.

A. Collège des Fondateurs

Le collège des Fondateurs dispose des pouvoirs les plus étendus, il représente l'organisation auprès des autorités publiques et des tiers. A ce titre :

· Il est l'organe suprême et souverain de CODEFER.

· Il est constitué des membres effectifs, fondateurs, de l'ONG et des membres ayant participés à la conception de ses structures de base ;

· Il a pour attribution :

v L'orientation et évaluation des actions de l'ONG ;

v La nomination et la révocation des membres du conseil de gestion, du bureau de coordination et de suivi, et de la cellule d'exécution ;

v L'agrégation et exclusion des membres effectifs, de soutien et d'honneur ;

v L'approbation des rapports du conseil de gestion ;

v De décider de la modification et l'approbation des statuts.

B. Conseil de Gestion

Le conseil de gestion prend, conformément aux décisions du collège des Fondateurs, des dispositions appropriées pour la réalisation des objectifs de l'ONG, il est tenu de présenter un bilan mensuel et annuel de l'ensemble des activités de l'ONG.

Le conseil de gestion assure l'organisation, l'administration et la gestion quotidienne de l'ONG. Il est composé de neuf membres à savoir :

§ Le Directeur général 

§ Le Directeur Adjoint

§ Le Secrétaire Administratif

§ Le Trésorier

§ Les Experts

§ L'Attaché aux relations publiques

§ Le Commissaire aux comptes

§ Bureau de Coordination et de Suivi

§ La cellule d'exécution

a. Le Directeur Général

Le Directeur Général est responsable de la gestion quotidienne de la CODEFER.

v Il représente par délégation de pouvoir publique la « CODEFER » dans tous les actes de la vie civile et juridique ;

v Il veille à l'harmonie et au développement des activités de l'ONG ainsi qu'à la bonne exécution des décisions du collège des Fondateurs et des mesures d'application y relatives prises par le conseil de gestion ;

v Il convoque et préside les réunions du conseil de gestion ;

v Il signe tous les actes administratifs conjointement avec les membres compétents.

b. Le Directeur Adjoint

Le Directeur Adjoint est l'un des membres participant au développement de l'ONG. Par les tâches qui lui sont accordées, on peut citer entre autres :

v L'assistance de Directeur Général dans l'exercice de ses fonctions et peut agir par délégation des pouvoirs ;

v Il remplace le Directeur Général en cas d'absence ou d'empêchement pour autant que celle-ci ne soit pas prolongée pour une longue durée de plus de six mois d'affilée.

Dans tous les cas, il doit se référer, pour toute décision au président du collège des Fondateurs.

c. Le Secrétaire Administratif

v Le Secrétaire Administratif est chargé des correspondances et de la rédaction des procès-verbaux des réunions, des rencontres, etc. ;

v Il prépare les réunions et tient les archives de la CODEFER

d. Le Trésorier

Pour ce qui lui revient :

v Il conserve les avoirs de ladite ONG ;

v Il comptabilise tous les dons, legs, cotisations spéciales et ordinaires des membres ;

v Il assure le recouvrement des cotisations et les frais de participation aux activités qu'organise l'ONG ;

v Il liquide les opérations par le conseil de gestion.

e. Les Experts

Les Experts mènent des études, conçoivent des projets de développement et mettent des avis sur l'application des décisions du collège des Fondateurs en vue du meilleur accomplissement des objectifs de l'ONG. A ce titre, ils constituent un bureau d'étude et de planification des activités de l'ONG.

f. L'Attaché aux relations publiques

Comme membre constituant le conseil de gestion, l'Attaché aux relations publiques exerce les fonctions ci-après :

v Il est chargé de divers contacts entre la CODEFER et les tierces personnes physiques ou morales, publiques ou privées ;

v Sans préjudice des dispositions des articles 20 de règlement intérieur de l'ONG, ce dernier peut prendre des engagements affectant le patrimoine de la CODEFER que sur autorisation expresse et préalable du conseil de gestion ;

v L'attaché aux relations publiques est responsable vis-à-vis du conseil de gestion des fautes commises dans l'exercice de ses fonctions.

g. Les Commissaires aux Comptes

v Les Commissaires aux comptes sont désignés pour un mandat d'un an renouvelable ;

v Sans s'immiscer dans la gestion, le commissaire aux comptes est chargé de la surveillance générale des activités de l'ONG. Il devra notamment :

- Contrôler tous les actes financiers engagés par le conseil de gestion ;

- Approuver les comptes de l'exercice dos ; et

- Présenter son rapport général sur les activités de l'ONG.

Les prestations du commissaire aux comptes sont bénévoles.

h. Bureau de Coordination et de Suivi

Le Bureau de Coordination et de suivi est chargé de superviser les actions de développement initiées ou encadrées par l'ONG sur le terrain. Il a la responsabilité de la gestion du patrimoine, de la programmation et du suivi des activités de la cellule d'exécution. Il établit un rapport mensuel sur le développement des actions entreprises par la CODEFER et l'adresse au comité de gestion. A cet effet, le bureau de coordination et de suivi comprend :

§ Un Coordonateur principal ;

§ Un Coordonateur Adjoint ;

§ Un Secrétaire administratif.

i. La Cellule d'exécution

La cellule d'exécution est l'organe qui assure la réalisation des activités de développement entreprises par l'ONG sur le terrain. Elle a la charge d'orienter, d'encadrer et d'exécuter les travaux de réalisation des initiatives de développement de l'ONG ;

La cellule d'exécution est placée sous la supervision du bureau de coordination et de suivi. Chaque membre de la cellule d'exécution a ainsi l'obligation d'adresser un rapport mensuel écrit au bureau de coordination et de suivi sur l'évolution des activités dans son domaine.

Cette cellule est constituée de trois membres :

§ Un chargé des questions agricoles et animales ;

§ Un chargé des questions sanitaires et d'assainissement ;

§ Un chargé des questions culturelles et organisations famines.

2.5. LES MEMBRES DE L'ONG60(*)

Il s'agit dans ce point des catégories des membres, les droits et devoir des membres, les avantages des membres, les ressources financières et la gestion financière.

2.5.1. Catégories de Membres

Sans distinction de race, de tribu, de région, ni de nationalité ; la CODEFER se compose des membres ci-après :

§ Membres de droit ;

§ Membres effectifs ;

§ Membres de soutien ;

§ Membres d'honneur.

a. Membre de droit

Le membre de droit est toute personne physique ou morale dont l'activité sociale et économique est située dans le rayon d'action couvert par la CODEFER.

b. Membres effectifs

Les membres effectifs sont des membres de droit détenteur d'une carte d'adhérent ou d'affiliation et sont en règle de cotisation.

c. Membres de soutien

Les membres de soutien sont toute personne physique ou morale qui manifeste la volonté d'aider la CODEFER par des actions significatives.

d. Membre d'honneur

Est membre d'honneur toute personne physique ou morale acceptée et désignée à ce titre par le collège des fondateurs.

Les membres effectifs, de soutien et d'honneur reçoivent chacun en ce qui le concerne, et moyennant une cotisation fixée par le collège des fondateurs, une carte ad hoc de membre qui confère au détenteur la qualité et lui donne les avantages liés à son statut.

2.5.2. Droit et Devoir de Membres

Le membre perd sa qualité par :

· Le décès ;

· La démission ;

· L'exclusion ;

· L'inactivité ;

· Le déménagement hors du rayon d'action de l'ONG.

Un membre qui perd sa qualité par l'un des quatre dernières conditions énumérées ci-haut, peut réintégrer l'ONG à sa demande ou lorsqu'il retrouve les dispositions concernant les activités de statut du ONG. Si un des membres de soutien ou d'honneur qui d'une manière ou d'une autre ; individuellement ou collective, cause un préjudice à l'ONG, est traité d'un exclu par le conseil de gestion qui en fait rapport au collège des fondateurs.

Le membre fautif est passible de l'une des sanctions ci-après :

ü La réprimande ou le blâme par des sanctions ;

ü L'exclusion temporaire ou définitive par le collège des Fondateurs suivant les dispositions fixées dans le règlement intérieur de l'ONG.

2.5.3. Les Avantages des Membres

Les membres de droit de la CODEFER bénéficient en priorité, des activités de développement initiées par l'ONG, du matériel mis à la disposition par l'ONG et accèdent au financement destiné à leurs activités. En plus, en fonction des dispositions prévues à l'article 45 du règlement de l'ONG ; les membres effectifs peuvent présenter individuellement des petits projets de développement au bureau de coordination et de suivi et obtenir gratuitement les services de son bureau d'études et bénéficier des facilitations en vue de l'obtention d'un financement. La CODEFER offre à ses membres effectifs des facilitations ci-après :

· Le montage financier du projet ;

· L'étude du projet au plan de la faisabilité de la rentabilité ;

· La présentation et la défense du projet auprès des bailleurs de fonds pour le financement ;

· L'encadrement financier et le suivi de l'exécution du projet pour garantir sa viabilité61(*).

2.5.4. Les Ressources Financières

Les ressources financières de la CODEFER sont constituées principalement des éléments ci-après :

· le droit d'affiliation ;

· les cotisations des membres effectifs ;

· les dons et legs en espèce ou en nature ;

· les subventions diverses ;

· les recettes des activités de développement et de croissance initiées.

Ces ressources sont logées dans une institution financière agrée par l'Etat congolais. Pour le moment c'est la Banque centrale du Congo62(*).

2.5.4. La Gestion Financière

Le retrait des fonds est effectué sur signature conjointe du Président du collège des Fondateurs, le cas échéant du Directeur Général, et du Trésorier. Sous réserve des dispositions impératives de la loi, les ressources dont il est question à l'article 60 du statut de l'ONG ne sont pas remboursables.

Les dépenses de la CODEFER sont constituées par :

· Le financement des projets de développement rural ;

· L'assistance sociale et humanitaire aux masses paysannes ;

· Les frais de fonctionnement.

2.6. PATRIMOINE DE CODEFER

Au départ, le patrimoine de la CODEFER était constitué des vélos qui servaient à l'évacuation des produits agricoles des paysannes, d'un matériel de menuiserie pour la fabrication des bancs pour les écoles et des produits d'autofinancement des activités auprès des communautés villageoises. Actuellement son patrimoine est constitué de tout ce qui est nécessaire pour le travail agricole.

Le patrimoine de la CODEFER peut s'étendre selon l'accroissement de ses activités et l'augmentation des dons acquis pour ses actions de développement en faveur de la Femme paysanne63(*).

Des dispositions pratiques : Les statuts dont dispose l'ONG ne peuvent être modifiés que sur la décision du collège des Fondateurs prise à l'unanimité des membres présents. Outre les dispositions que prévoie l'article 07, des statuts peuvent être exposés, soit par le conseil de gestion, soit par un groupe de dix membres effectifs de la CODEFER qui en fera préalablement la demande écrite au Conseil de gestion.

Toutes les modifications apportées aux statuts de l'ONG, feront l'objet de la publication dans le Journal officiel telle que prévue par la loi. La CODFER pourra être dissoute à la suite d'une décision prise par trois quarts des membres fondateurs réuni trois fois au cours d'un semestre.

Une fois que la dissolution de la CODEFER est décidée par le collège des Fondateurs, celui-ci désigne un liquidateur parmi les membres d'honneur.

L'actif de la CODEFER devra être déclaré par le commissaire aux comptes au cours de la première réunion du collège des Fondateurs ayant trait à la dissolution. Aucune déclaration du passif de l'ONG ne sera prise en considération après la réunion extraordinaire des Fondateurs.

Le règlement intérieur est établi par le Conseil de gestion. Sa validité ainsi que les modifications à y apporter sont soumises à l'approbation du collège des Fondateurs. Tout ce qui vient d'être dit dans les statuts, permet à la CODEFER de réaliser ces programmes.

2.7. DIFFERENTS PROGRAMMES DE RECHERCHE AU SEIN DE CODEFER

Ci-après suivent les programmes prioritaires de recherche conduits dans les centres et stations de la CODEFER :

2.7.1 Cultures Vivrières

Les principales cultures vivrières qui sont en programme à l'ONG CODEFER sont :

· Maïs ;

· Patate douce ;

· Manioc ;

· Arachides

· Légumineuses à graines ;

· Plantes à tubercules ;

· Fruits et bananes.

2.7.2. Production animale

Celle-ci porte sur :

· Elevage des bovins et petits ruminants ;

· Pisciculture.

2.7.3. Programmes d'appui

Les programmes d'appui se concentrent sur :

· Gestion et conservation des ressources naturelles ;

· Gestion et conservation des ressources génétiques ;

· Recherche et développement.

2.8. ORGANIGRAMME

Le schéma de la figure n°1, donne l'organigramme de la CODEFER qui reprend tous les organes et les services de l'ONG.

Figure n°1 : Organigramme de la CODEFER

Bureau de

Coordination adjoint

Cellule de l'économie communautaire, Activité de production

Cellule de vulgarisation, animation rurale, formation, éducation civique et appui technique

Cellule d'encadrement Sanitaire

Trésorier Général

Secrétaire Général

Cellule de Développement Communautaire

Cellule des restructures de base

Cellule Genre et Développement

Bureau de

Coordination Principal

Conseil de Gestion

Conseil d'administration

Assemblée Générale

Cette figure donne la manière dont est structurée l'ONG, elle montre qu'au sommet c'est l'assemblée générale suivis des bureaux de coordination et des cellules. Tous les résultats obtenus sont fonctions de respect cette structure.

2.9. Tableaux Synthétiques : Présentation des Résultats de production des Activités de 2004-2010

Les résultats obtenus sont présentés d'une manière synthétique dans le tableau n°1.

Années

Rubriques

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Total

Rendement moyen/Production en tonne

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

§ Mais

35

11,98

40

11,8

50

18,72

80

24,2

120

19,4

60

14,7

51

13,6

436

§ Manioc

195

66,78

200

58,9

150

56,18

112

33,9

230

37,3

159

38,9

174

46,4

1220

§ Patate douce

40

13,69

27

7,96

-

-

-

-

110

17,8

80

19,6

60

16

317

§ Arachides

22

7,53

30

8,85

41

15,35

60

18,2

77

12,4

64

15,7

90

24

384

Total

292

297

241

252

537

363

375

2357

Tableau n°1 : Présentation de rendement moyen par production en tonne

Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données des rapports annuels de 2004 à 2010 CODEFER.

Commentaire :

Sur un total de 2357 pour les quatre produits présentés dans le tableau ci-haut, le manioc a eu un rendement plus élevé 51,8% que les trois autres produits suivis respectivement le mais, les arachides et les patates douces. Maïs 18,5% ; Arachides 16,3% ; patates douces 13,4 %. Nous estimons qu'il faut encore multiplier les efforts pour atteindre un haut niveau pour les produits présentés ci-haut à titre illustratif.

Pour avoir ce rendement, un bon nombre de matériels ont été utilisés que nous présentons dans le tableau n°2 quelques uns.

Tableau n°2 : Présentation de quelques matériels utilisés de 2004 à 2010

Années

Rubriques

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Total

Matériels utilisés

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

§ Houes

675

86.6

700

78.6

750

84.5

700

85.4

800

80.8

210

41,2

915

74,5

4750

§ Machettes

100

12.8

101

11.3

120

13.5

100

12.2

150

15.2

300

58,8

180

14,6

1051

§ Bèches

4

0.51

89

10

18

2.0

20

2.4

40

4.0

-

-

133

10,8

304

Total

779

890

888

820

990

510

1228

6105

Source : élaboré par nous-mêmes en fonction des données fournies dans les rapports annuels CODEFER sur les matériels utilisés de 2004 à 2010.

Les houes sont les plus utilisés. Si nous nous limitons que sur les données fournies dans ce tableau ; il ressort que 4750 sur le total de 6105 de la quantité utilisée dont 77,8% sur 100% présentent les houes ; les machettes utilisées s'élèvent au nombre de 1051 dont 17,215% du total et les bèches à 304 c'est-à-dire 4,97% de l'ensemble de matériels utilisés. C'est qui montre que le travail reste encore manuel et ne peut donner qu'un rendement faible pour beaucoup de produits, qui nécessitent encore l'utilisation des matériels importante. Ici, il convient de signaler qu'en dehors de ces matériels, certains tracteurs sont utilisés dans quelques sites dont l'accès de ces engins est facile.

Pour avoir le rendement moyen obtenu par production en tonne et mettre en utilisation les matériels comme nous les avons présentés dans les deux premiers tableaux, un bon nombre de Femmes ont été employées et des étendues en hectares ont été cultivées pour cette période de sept ans. Nous présentons dans le tableau n°3 les étendues cultivées pour chaque année.

Tableau n°3 : Etendues cultivées en hectares

Rubriques

Années

Etendues cultivées en Hectares (ha)

2004

48

2005

66

2006

78

2007

88

2008

139

2009

108

2010

93

Total

620

Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données des rapports annuels CODEFER.

620 Ha des étendues cultivées, avec un ordre croissant pour les cinq premières années ; de 2009 le besoin en étendue diminue par rapport à 2008 de 31Ha et le nombre de Femmes employées diminue aussi. En 2010, l'étendue à cultiver diminue encore d'avantage mais le nombre de Femmes employées augmente. C'est de 2008 à 2009 que CODEFER a eu à cultiver des grandes étendues dont 139 et 108 ha, avec un nombre de Femmes employées respectivement 800 et 790. Sur le total de 5707 Femmes utilisées, l'année 2006 est la seule à employer beaucoup de Femmes (885) que pour 78 hectares d'étendues. Chaque année présente son étendue et le nombre de Femmes en fonction des besoins. Les résultats présentés dans ce tableau concernent la production revenant à la CODEFER mais en dehors de ce tableau, il faut savoir que la CODEFER dispose des portions de terres que chaque femme peut cultiver en fonction de sa capacité et les cultures de son choix. Mais le nombre des femmes employées ici par rapport à ces étendues cultivées, est supérieure et nous pensons que c'est une sur exploitation de membres, il faut augmenter le nombre d'étendues à cultiver.

Conclusion partielle :

Dans ce chapitre, il a été pour nous question de présenter l'ONG CODEFER comme étant un acteur de développement dans le secteur de l'agriculture. Une organisation privée qui participe au développement à travers ses activités en RDC en générale et dans ville de Kinshasa en particulier. Nous avons dans ce chapitre parlé de la présentation de la CODEFER ; de son historique. Pour atteindre son objectif dont la satisfaction de besoin des populations dans les milieux auxquelles elle pratique les activités, CODEFER poursuit des misions ayant un triple souci comme énuméré dans les lignes précédentes ; son fonctionnement se fait d'après les secteurs d'activités où les membres se différencient par rapport à leurs catégories.

Enfin, pour bien fonctionner, CODEFER s'organise comme toute autre institution pour réaliser ses activités. Pour y parvenir, elle se structure suivant des fonctions comme nous les avons présentées dans l'organigramme ci-haut.

Pour promouvoir le secteur agricole, il ne suffit pas seulement de pratiquer les activités agricoles mais aussi d'autres ; c'est dans ce souci que CODEFER réalise beaucoup de projets dans plusieurs domaines qui seront analyser dans le chapitre troisième de notre travail pour mesurer son apport effectif à la promotion de ce secteur qui reste aujourd'hui secteur moteur et déterminant du développement et de la croissance économique des pays en voie développement en général et la Ville de Kinshasa en particulier.

Chapitre III. APPORT DE L'ONG CODEFER A LA PROMOTION DE L'AGRICULTURE DANS LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA

Introduction

Le présent chapitre a comme préoccupation de dresser le bilan des activités de production agricole menées par la CODEFER pour la période allant de 2004 à 2010 afin de mesurer son éventuelle contribution dans la promotion de l'agriculture qui conduit au développement socio-économique de ce milieu. En effet, la CODEFER a toujours travaillé de manière autonome depuis son existence. Ayant compris que le développement ne peut être effectif en RDC en général et dans la ville province de Kinshasa en particulier, précisément dans les communes périurbaines ou périphériques (urbano-rurales) où elle pratique ses activités, que si on promouvait le secteur agricole c'est-à-dire le développer. Ainsi, pour mieux mesurer cet apport ; nous devons partir des différentes activités qu'amené CODEFER durant toute cette période de notre étude. Ce chapitre comprend trois sections notamment les différentes activités menées par CODEFER sept ans durant (section1), les différents projets pour le développement agricole (section 2) et la présentation des activités agricoles menées par cette ONG (section 3).

SECTION 1 : LES ACTIVITES DE CODEFER

La CODEFER exerce ses activités dans plusieurs provinces de la RDC (Kasaï Orientale, Kinshasa, etc.) mais nous allons nous vocaliser sur les activités menées dans la ville province de Kinshasa : dans les communes périurbaines ou urbano-rurales pour la promotion agricole.

1. 1.La ville province de Kinshasa : Communes ou Rayons d'activités de CODEFER

1.1.1. Situation64(*)

Kinshasa forme une entité administrative à statut particulier et joue le rôle de centre administratif, économique et culturel de la République démocratique du Congo. Elle s'étend dans sa partie urbanisée sur plus de 30 km de l'est à l'ouest et sur plus de 15 km du nord au sud. Ses habitants sont appelés les Kinois. Il compte 24 communes.

La ville-province de Kinshasa s'étend sur une surface de 9 965 km² composée d'un grand plateau (Plateau du Kwango), d'une chaîne de collines (monts Ngaliema, Amba, Ngafula), d'une plaine et des marécages au bord du Pool Malebo. La plaine est la partie la plus peuplée et s'étend en forme de croissant de la baie de Ngaliema à l'Est jusqu'au plateau du Kwango à l'Ouest du Pool Malebo.

Les variations annuelles de température dans la région de Kinshasa sont d'environ 13 degrés Celsius. Le climat est de nature équatoriale (chaud et humide), composé d'une saison des pluies de 8 mois. La saison sèche va de mi-mai à mi-septembre. Le reste de l'année est relativement pluvieux surtout aux alentours d'avril ou novembre.

1.1.2. Population et principaux secteurs économiques65(*)

La ville de Kinshasa compte plus ou moins 10.000 000 d'habitants repartis dans 24 Communes dont 18 urbaines et 6 rurales. D'après l'enquête réalisée par l'INS (2005), la structure par âge de la population de Kinshasa est caractéristique d'une population jeune : plus de la moitié (51,3 %) des individus ont moins de 20 ans. La population de Kinshasa est à 97,9 % congolaise et est composée à 71 % de personnes nées à Kinshasa et les autres sont essentiellement originaires des provinces limitrophes. Les ménages de l'agglomération de Kinshasa se caractérisent par une taille moyenne élevée (6,4 personnes) et une forte présence de femmes chefs de ménage (26,6 %).

Le secteur économique principal de la ville de Kinshasa n'est pas facile à définir de manière exacte et précise. D'aucuns s'imaginent que Kinshasa serait une ville essentiellement commerciale. D'autres pensent qu'il s'agirait d'une ville de services. Et lorsqu'on sait qu'il existe à Kinshasa un quartier dit « Limete Industriel », on est porté à croire que la ville aurait une vocation industrielle. Par contre, en s'intéressant à la banlieue de la ville, la tentation de croire que Kinshasa est une ville agricole demeure très forte. Kinshasa compte en moyenne 1,6 actifs occupés par ménage (INS, 2005). La répartition des emplois par secteur institutionnel est un bon indicateur synthétique de la structure du marché du travail. Avec 70,9% des emplois, le secteur informel est très largement dominant. Le secteur public (administration publique et entreprises publiques) accueille 16,9 % des emplois tandis que le secteur privé formel n'emploie que 8,8 % des actifs occupés et les entreprises associatives seulement 3,4 % des emplois. Les travailleurs du secteur public sont essentiellement des cadres (59,6 %) et des employés ou ouvriers qualifiés (37,8 %). Le secteur privé formel compte seulement 19,9 % de l'ensemble des emplois industriels et 11,9 % des services. La main d'oeuvre du secteur privé informel est plus jeune et moins instruite que celle des autres secteurs avec cependant en moyenne plus de 8 années d'étude.

En outre, c'est le secteur où la proportion des femmes est de loin la plus importante (55,1 % des emplois contre 18,7 % dans le secteur privé formel et 17,3 % dans l'administration). Le secteur informel est défini comme composé d'unités de production ne disposant pas de numéro d'identification nationale (N.id) et/ou de comptabilité formalisée selon la norme du Plan comptable congolais.

Ce secteur se caractérise par une grande précarité des conditions d'activité. Plus de 50 % des unités de production informelles ne disposent pas de local spécifique et 36,2 % exercent leur activité à domicile. D'après une étude réalisée par Action Contre la Faim en 1999 l'agriculture occupe 70% des actifs dans les zones périphériques de Kinshasa, le commerce 20% et l'artisanat 10% alors que dans les zones centrales urbaines 5% sont dans l'agriculture, 80% dans le commerce et 15% dans l'artisanat. Ces chiffres décrivent, de façon forte bien éloquente, la place des activités agricoles dans le dynamisme social et économique des 6 communes rurales de la Province-ville de Kinshasa.

Donc pour nous, nous disons que Kinshasa est une ville à vocation agricole vu son apport dans vie socio-économique kinoise surtout que ce secteur est caractérisé à une grande partie des Femmes qui sont la vie même des ménages.

Une partie importante de la superficie de la région de Kinshasa est rurale, couverte d'une savane herbeuse parsemée d'arbustes. Effet, la CODEFER mène ses activités dans ce milieu. Sur les 24 Communes de la Ville de Kinshasa, 18 sont urbaines et 6 sont rurales.

1.1.3. Communes ou rayons d'activités de CODEFER

La CODEFER a réalisé ses activités dans plusieurs communes de la ville province de Kinshasa durant la période de notre étude surtout celles dites rurales ou urbanorurales. Parmi ces communes, on peut citer entre autres :

- Maluku (plateau Bateke);

- N'sele (Kindobo);

- Limete (Kingabwa) ;

- N'djili ;

- Mont-Ngafula (Luzizila) ;

- Kimbanseke, etc.

Tout ce que fait la CODEFER comme activités dans ce milieu, contribue à leur développement, car toute la production réalisée permet de résoudre certains de ses problèmes tant sociaux qu'économiques. Elle octroi des terres gratuites aux paysans, met à leur disposition les intrants de travail et leur donne des semences pour les différentes productions vivrières et maraîchères.

En effet, la CODEFER a réalisé des activités pendant cette période de notre étude sur les plusieurs sites que nous présentons dans le tableau n°4, chacun avec l'étendue qu'il couvre.

Tableau n°4: Sites d'activités de CODEFER, Communes et leurs étendues.

Sites

Communes (situation)

Etendues en hectares

Bita

Maluku

420

Kingabwa

Limete

-

Kithini

Maluku

380

Luzizila

Mont-Ngafula

77

Menkao

Maluku

500

Mikonga

N'djili

-

Ndako ya Pembe

Maluku

500 (10)

Kindobo

N'sele

25

TOTALE

 

1902

Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données de CODEFER.

La CODEFR réalise ses activités dans 5 communes dont une urbaine (Limete) et 4 rurales (Maluku, Mont-Ngafula, N'sele et N'djili).Les sites de Menkao et celui de Ndako ya Pembe ont plus d'étendue en hectares (500 ha) que les autres suivis de Bita (420 ha), Kithini (380 ha),), Luzizila (77 ha), N'sele (25 ha), Mikonga et Kingabwa. Tous les sites de Maluku sont localisés précisément sur le plateau de Bateke. Chaque site compte un bon nombre de Membres ; chacun d'eux dispose une étendue de champ à cultiver repartie en ordre par le Coordonateur de cellule.

Les sites qu'occupe CODEFER ont été obtenus en vue de relancer les activités de production agricole des habitants environnants. Il importe de présenter ces activités suivant les années et les périodes de leur déroulement.

1.1.4. Déroulement des Activités 2004-2005

Ici, beaucoup d'activés dans plusieurs domaines ont été pratiquées à travers plusieurs projets chacun d'eux ayant son objectif mais nous ne saurons toutes présenter ; nous ne présentons que celles qui arrivent à promouvoir le secteur agricole dans l'espace de notre étude. Toutes les activités que nous allons présenter ici, sont fournies dans les rapports annuels de CODEFR et un rapport donne la réalisation de deux années pour notre étude pour permettre de bien faire une bonne comparaison entre elles.

1.1.4.1. Programme de sensibilisation et mobilisation66(*)

Au cours de la période de Janvier à Octobre 2004, la CODEFER a programmé la mise en oeuvre du projet de sensibilisation et de mobilisation des communautés paysannes du Plateau des Bateke. Ce projet a commencé par la notion d'engagement des ONG partenaires de CODEFER. Celle-ci s'est adressée au Gouvernement d'union nationale de la RDC en vue de sa participation à la mise en oeuvre du programme de développement et de reconstruction du pays. Le gouvernement y a réservé une réponse positive.

C'est ainsi que les actions de sensibilisations et de mobilisations à la production agricole ont commencé. Ces actions ont eu à toucher dix villages à Kinshasa. Pour chaque village un espace de 100 hectares a été exploité et aussi la distribution des boutures saines de manioc aux femmes paysannes membres de la CODEFER.

Ces boutures ont été produites pour une multiplication de cette culture appuyée par la FAO de laquelle la CODEFER a bénéficié d'une recommandation de la coopérative Belge.

A chaque fois que ces actions sont faites, c'est au bénéfice des mamans CODEFER. C'est-à-dire après avoir bénéficié de terre gratuite et des boutures aussi ; tous les autres outils nécessaires pour la réalisation des productions sont mis à leur disposition. Cette productivité qu'elles réalisent, les aide à subvenir à leurs besoins tant économiques que sociaux.

1.1.4.2. Séances de sensibilisation et d'information67(*)

Rien ne peut être bien fait si on n'a pas été informé. Les séances de sensibilisation et d'information menées par CODEFER en 2005 ont été organisées en vue de faire participer les communautés de bases au processus électoral en RDC.

Les séances ont tourné au tour du thème «  Femme, la culture de la paix et les élections en RDC ». Dans ce thème, deux parties ont été exploitées : premièrement sur la généralité de séances et la seconde sur l'exploitation des lois.

Les séances de sensibilisation et d'information organisées ont permis d'atteindre un nombre de 150 personnes dans les quartiers ciblés. Ces séances au sein de la CODEFER ont comme objectif de faire participer les Femmes membres de cette ONG au processus électoral, car les élections, amènent la paix ; on suppose avoir un bon choix d'après la conviction de chacun et la production agricole ne peut être rentable que s'il y a la paix au pays.

En dehors de ces activités de sensibilisations, il faut signaler l'engagement de 800 Femmes dans la production de boutures de manioc dans les sites de CODEFER.

Ces activités de 2004-2005 peuvent être représentées dans le tableau n°5.

Tableau n°5 : Présentation des activités de 2004-2005

Années

2004

2005

Sites

Sensibilisation et mobilisation

Sensibilisation et information

Luzizila

Menkao

Plateau des Bateke

Kingabwa

18

24

25

33

30

37

43

40

TOTAL

100

150

Source : CODEFER.

Le nombre de participants pour chaque activité variait selon l'ordre croissant et l'année 2005 a eu plus de participants que l'année 2004. Les Femmes membres de la CODEFER estimaient que ces activités ne les bénéficieraient à rien c'est pourquoi, il y a eu peu de participation ; après les avoir convaincues que c'est à leur bénéfice, le nombre commence à augmenter de 100 pour 2004 et de 150 pour 2005.

1.1.5. Activités 2006-2007

Au cours de cette période, la CODEFER a eu plusieurs volets en ce qui concerne l'évaluation du programme d'activités 2006-2007 que nous présentons dans le tableau n°6.

Tableau n°6 : Evaluation du programme d'activités de CODEFER 2006-2007

Volets

Objectifs

Actions prioritaires

Réalisations

Observations

01

Agriculture

- Améliorer le niveau de production du secteur agricole ;

- Améliorer le niveau de la Femme paysanne ;

- Assurer l'autosuffisance alimentaire.

- Multiplier et vulgariser les boutures saines de manioc (8ha) ;

- Favoriser l'épargne chez la Femme paysanne ;

- Etendre les cultures vivrières (manioc, maïs, riz, mbwengi, patate douce, pomme de terre, etc.)

- Culture des boutures saines de manioc sur 32ha ;

- Ouverture d'un compte bancaire collectif des Femmes paysannes à la paroisse Elimosantu et la paroisse Menkao ;

- Distribution à 32 ONG des concessions agricoles de 25 ha /ONG au plateau de Bateke.

Les cultures vivrières n'ont pas pu être étendues par manque de financement et sont restées au même niveau ;

Ces Femmes bénéficiaires des ces actions ont augmenté leur capacité et leur revenu.

02

Santé

Amélioration et accès des Femmes paysannes vulnérables aux soins de santé de qualité

Implantation des centres de secours dans les différents sites de CODEFER

Installation d'une pharmacie dans le centre hospitalier CODEFER

Il faut un financement consistant pour la réhabilitation et la fourniture en équipement pour le centre

03

Protection Sociale

Assurer l'auto-prise en charge des Femmes paysannes vulnérables

Appui aux activités de ces Femmes par l'encadrement d'un Agronome

Campagne de sensibilisation, d'information et mobilisation au processus de développement

Les sites de CODEFER servent de cadre pour les actions de sensibilisation et de vulgarisation

Source : Evaluation du programme des activités de CODEFER de 2006 à 2007.

D'après la lecture de ce tableau, il convient de signaler que les trois volets énumérés ci-haut, poursuivaient un objectif, les actions prioritaires et certaines de ces actions ont été réalisées. La promotion de l'agriculture s'appui sur les volets santé et la protection sociale. Et l'évaluation des activités du volet agriculture favorise la capacité productive des Femmes concernées et montre comment ce secteur participe au développement à travers sa productivité dans les sites ciblés.

La mise en réalisation des activités de cette période a eu un suivi financier68(*).

Pour l'année 2007, CODEFER a répondu à un bon nombre de besoins des Femmes oeuvrant dans ses sites. Ne pas répondre aux besoins de ces cultivatrices, c'est freiner leur productivité. Il faut signaler ici que parmi ces besoins, on peut citer entre autres : le besoin en eau potable, amélioration des routes permettant l'évacuation des produits jusqu'au centre ville, les outils de production, etc., appuyé par le Ministère de l'agriculture et de développement rural. Ainsi, cette réponse peut être bien comprise dans le tableau n°7 représentant la réalisation d'un projet de Forage d'un puits d'eau à Lemba-imbu (Luzizila) et la mise en place de la haie de ventilation avec tous les coûts possibles:

Tableau n°7 : Suivi financier de l'exécution des sous projets Décembre 200769(*)

Intitulé

Prévision et réalisation

Cout du projet en USD

Cumul décaissé en USD

Micro don

Coût Bénéficiaire  (C.Bén.)

CT

Micro don

C.Bén.

CT

Forage d'un puits d'eau (Lemba-Imbu)

1. Prévision

2. réalisation

45191

18074,6

4647

4649

49838

22723,6

18076,4

16500

4649

4182,30

22725,40

20682,30

Mise en place de la haie de Ventilation (lemba-imbu)

1. Prévision

2. Réalisation

46375,4

18550,16

4796

4796

51171,4

23346,16

18550,16

16500

1918

1918

20468,16

18418

Source : rapport technique du mois de Décembre 2007 de CODEFER.

Commentaire :

Le projet de forage de puits d'eau à Lemba-Imbu prévoyait un coût total de 22723,6 USD, cependant le projet été réalisé avec 20682,30 USD, soit avec un coût moindre aux prévisions. Pour la mise en place d'une haie de ventilation, les prévisions étaient de 23346,16 pour un coût réel de 18418 USD.

Notons toutefois que les prévisions de l'ONG étaient de 49838 USD pour le forage et 51171,4 USD pour la haie. L'analyse de ces données laisse à retenir deux choses :

- Premièrement, une surestimation des prévisions, car les projets ont été réalisés à un moindre prix ;

- Deuxièmement, une faible capacité de mobilisation de l'ONG, car elle n'a pu mobiliser que la moitié des montants prévus.

Cependant, la réalisation du projet forge a été bénéfique pour le projet, car il a permis de fournir de l'eau potable à la population.

1.1.6. Activités 2008-2009

Il a été question sur le rapport des activités menées par CODEFER dans la période allant de 2008 à 2009, de faire un état d'avancement de différents types des projets de travaux réalisés, travaux déjà exécutés et quelques listes des projets communautaires. Les données collectées sur cette période, nous montrent comment cette ONG participe à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa. Cette participation, au travers ses activités, se fait sentir sur les réalisations quotidiennes dans ledit secteur.

1.1.6.1. Etat d'avancement

Cet état d'avancement permet à CODEFER de faire une distinction en ce qui concerne les différents types de travaux et réalisations que nous synthétisons dans le tableau n°8.

Tableau n°8: Types de travaux et leurs réalisations

RUBRIQUES

REALISATION

Physiques

Quantités prévues

Quantités réalisées

%

1.Equipements Masques caches poussières Bottes

505 505 505

215 205 229

42,57 40,59 45,34

1. Matériels machette houes pelles râteaux vélo cordeaux

505 505 505 505 1 5rlx

300 210 300 300 0 3rlx

59,40 41,58 59,40 59,40 0 60

3. collation

3 mois

1 mois

33,3

Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données fournies dans le rapport CODEFR 2008-2009.

Synthèse :

- Total des réalisations physiques 34,06 % ;

- Toutes ces réalisations Physiques ont eu un total des réalisations financières de 50% dont nous n'avons pas marqué ici par manque de précision.

Commentaire :

La grande partie de travaux réalisés par CODEFER se font manuellement et les demande des outils sont souvent fréquentes. C'est ainsi, pour ne pas avoir de rupture d'outils, les Responsables de CODEFER font un effort à ce qui n'ait pas cette rupture. A chaque fois, s'il ya des demandes, on cherche à y répondre. Les quantités prévues ne sont pas réalisées à 100% suite au manque de précision au nombre exacte qu'il faut avoir. Normalement, c'est à plus de 80% que chaque demande est accomplie. Vu ce tableau, nous remarquons que sur les trois rubriques, les outils sont réalisés plus au moins à 60% sauf pour les houes (41,58%) et le vélo (0%). Les houes représentent ce pourcentage parce qu'en stock, il y avait quelques uns et le vélo n'est réalisé suite au manque de personne assurée qui pourra prendre soin de son entretien selon le Gestionnaire de patrimoine CODEFER. Tous les équipements réalisés, représentent à moyenne 42,833% chose qui montre que ces équipements doivent encore être réalisés pour permettre d'avoir une productivité meilleur afin d'atteindre l'objectif poursuivi, dont la promotion de l'agriculture qui va, elle, résoudre beaucoup de problèmes sociaux, économiques voire le développement dans son ensemble. La collation est réalisée à 33,3 %, le projet a été achevé avant son échéance.

L'état d'avancement des projets de production sociale nécessite encore des efforts à fournir pour être satisfaisant, car la réalisation de projet, dans les différents aspects, ne dépasse pas 60%.

Il sied de signaler que l'acompte encaissé a permis d'acheter avec les concours des mamans les outils appropriés pour les travaux en vue d'accroitre la production.

Ces outils permettront de renforcer encore la capacité de production surtout que certains travaux ont été déjà exécutés.

1.1.6.2. Travaux déjà exécutés

Dans les différents travaux exécutés par la CODEFER pour l'année 2008-2009, il a tété demandé au comité de gestion de faire l'état de lieu sur ce qui a été fait.

La CODEFER ayant compris que le développement durable repose sur le principe de produire sans détruire, pour ne pas nuire à des générations futures ; elle a exécuté des travaux allant dans ce souci dont la plantation des plantes dans ses sites. La plupart de sites CODEFER sont dans des savanes, seul Luzizila qui a une grande partie de forêt ; alors que reboisement peut transformer la savane en forêt. Il faut signaler ici que tous ces travaux sont exécutés par les populations vivant dans les sites CODEFER et les communes périphériques des sites CODEFER. Toutes ces personnes sont payées selon la convenance et le nombre d'arbres à planter. Nous présentons dans le tableau n°9 les différentes plantes pour la plantation.

Tableau n°9: Plantation des plantes pour les activités 2008-2009.

PLANTATIONS

NOMBRES

Acacia auriculiformis

300

Leucaena leucocephala

200

Albizza lebbeck

100

Milletia laurentii

200

Terminalia cheboula

300

Terminalia superba

50

Persea americana (avocatier)

400

Mangifera indica (manguier)

300

Carica papaya (papayer)

50

Theobrma cacao

50

Artocarpus incisa (Arbre à pain)

4

Palmiers à raphia

15

Dacryodes edulis (Safoutiers)

100

Citrus opp. (Agrumes)

100

Pommier rouge

50

ananamourtaphes

19

Arbres à chenilles

1

Terminlia catappa

300

Moringa oleifera

300

TOTAL

2839

Source : CODEFER rapport sur les travaux. Mais calculé par nous-mêmes.

Commentaire :

Le coût d'une production d'un arbre fruitier est de 1,5 $ US tandis que celui d'un arbre de reboisement est de 1$ US. La collation de la main d'oeuvre est de 20 $ US. Compte tenu de la grandeur de la concession à reboiser ; le nombre des arbres nécessaires est de 20000 arbres. En attendant un financement qui facilitera cette action pour réaliser le total des besoins ; ces travaux sont volontaires, bénévoles avec les ressources propres de l'ONG.

A chaque fois que le reboisement est effectué, les plantes doivent être achetées par les fermiers. Eux qui ne sont pas membres de CODEFER, bénéficient des actions de cette dernière par la vente de leur produit (plantes). L'argent qu'ils reçoivent leur permet de résoudre leurs problèmes et besoins économiques. Socialement parlant, la CODEFER participe à la réduction de la pauvreté à travers ses actions déjà dans ce milieu.

On peut comprendre ce que gagnent les Fermiers dont la CODEFER achète des arbres pour la plantation par des calculs suivants rien que pour ce tableau:

(1004 arbres fruitiers × 1, 5$ US) - 1506$ US

(1839 arbres non fruitiers × 1$ US) - 1839$ US

Rien que pour ce calcul, les Fermiers gagnent un total de 3345 $ US dans moins d'une année dont 6 mois et il faut savoir que les achats des plantes se font actuellement dans tous les sites CODEFER ; sa participation dans le développement durable se fait remarquer à travers ses différents projets de reboisement de sites dans toutes les communes d'activités.

Au cours de cette même année, la CODEFER pour répondre aux besoins fondamentaux de la Femme paysanne à travers ses activités agricoles et pour organiser les mécanismes de production et de commercialisation agricole, a réalisé des multiples projets dans ses sites. Il s'agit notamment de forage de puits (accès à l'eau potable), aménagement des marchés et plusieurs constructions dans le cadre social. Ces projets sont communautaires pour toutes les Femmes paysannes.

Voici la présentation des ces projets et leurs coûts montrant ainsi la participation de cette ONG dans le développement de l'agriculture qui de fois touche d'autres secteurs (tableau n°10).

Tableau n°10: Tableau Financier récapitulatif70(*)

Listes de projets communautaires

Sites

Coûts en $ US

01

Forage de puits

Mikonga

18591,3

02

Forge de puits

Menkao

19110,0

03

Reboisement de champs

Mont-Ngafula

20502,3

04

Aménagement des sources d'eaux

Luzizila

20102,7

05

Aménagement espace sportif

Kingabwa

20121,1

06

Aménagement marché

Lemba-Imbu

22260,0

07

Construction de centre de formation

Luzizila

22155,0

08

Réhabilitation école primaire

Ndako ya Pembe (Maluku)

22155,1

09

Construction de centre Hospitalier

Plateau de Bateke

21105,0

10

Construction de centre de santé

Kingabwa

17535,0

11

S / Total projets communautaires

 

203637,5

12

Plus montant forfaitaire de 12 % pour la rémunération de l'ale

 

24436,5

13

TOTAL DE FINANCEMENT

 

228074

Source : CODEFER.

Commentaire :

Le coût financier pour le projet n°6 aménagement marché de Lemba-Imbu où les produits agricoles de CODEFER Luzizila sont vendus est plus élevé avec un montant de 22260,0 $ USD que ceux des autres.

La construction de centre Hospitalier et de santé sont pour les soins médicaux des membres CODEFER et leurs familles ; il suffit d'avoir une carte de membre est l'accès est gratuit. Tous ces projets sont réalisés pour répondre aux demandes des membres dans les différents sites ciblés ci-haut. Certains ne participent pas vraiment au développement du secteur faisant objet de notre étude mais par manque de formation de base et le lieu de se divertir ; la CODEFER se soucie de ses membres et a aménagé l'espace sportif à Kingabwa et la réhabilitation d'une école primaire à Ndako ya Pembe.

1.1.6.3. Convention d'assistance aux Femmes paysannes71(*)

Dans le cadre du développement intégrale, la CODEFER apporte un appui mécanisé aux Femmes paysannes ayant un cadre d'assistance agricole pour leur satisfaction. La CODEFER fournit de l'huile motrice et lubrifiante pour la régularisation de niveau journalier. Le service national soutient les actions des Mamans CODEFER, sans facturer les prestations mécanisées des tracteurs.

Nous allons à travers les données fournies dans le tableau n°11 énumérer quelques assistances agricoles qu'a menées la CODEFER pour le compte des Femmes paysannes ; dans le cadre de développement de ce secteur.

Tableau n°11. Assistance agricole des Femmes paysannes

Nature d'assistance

Superficies demandées

Superficies accordées

En %

1. Prestation mécanisé

- Laboure

- Hersage

- Semis

150 ha

150 ha

80 ha

150 ha

150 ha

78 ha

100

100

90

2. Intrants Agricoles

Quantités demandées/ Sem.

Quantités accordées / Sem.

En %

· Semences :

- Maïs

- Haricot

- Arachides

- Soja

100 ha

82 ha

70 ha

102 ha

100 ha

80 ha

65 ha

100 ha

100

97,6

82,9

98,04

3. Engrais

Quantités demandées/ en Kg.

Quantités accordées/ Sem.

En %

- UPK

- UREE

- DAP

- SULFATE DE POSTASSE

- Accélérateur de croissance (DI-GROW 1L)

14,0

18

20

15

60

12

17

20

13

50

85,7

94,4

100

86,7

83,3

Source : élaboré par nous-mêmes à partir des données fournies pour l'assistance agricole aux Femmes paysannes CODEFER.

Commentaire :

Les résultats obtenus dans ce tableau d'assistance agricole des femmes paysannes par la CODEFER, montrent une participation de cette ONG à 93,22 % de leur demande. L'utilisation d'engrais est en phase d'essaie dans tous les sites ; après cette phase, si le rendement est positif, toutes ces quantités seront augmentées.

1.1.7. Activités 2009-2010

Ayant comme mission de favoriser le développement intégral des Femmes Rurales et périurbaines à travers toute la République dans les domaines économique, agricole, de l'éducation, de la santé et de l'environnement, ainsi que de la participation politique et de la défense des droits de ces Femmes ; CODEFER dresse un bilan des activités de la période allant de 2009 à 2010.

1.1.6.4. Programme réalisés

1°. Appui pour le renforcement des capacités des Femmes paysannes

A fin d'assurer une autonomisation des Femmes paysannes, les Femmes membres de la CODEFER se sont cotisées et ont créé un compte bancaire, devant servir de coopérative d'épargne et de crédits. Cette initiative propre aux Femmes paysannes CODEFER a permis à celles qui se trouvent en plus grande difficulté financière, d'accéder à un crédit pour relancer ou pour créer de petites activités génératrices de revenu.

2°. Appui pour le renforcement de la production agricole dans le plateau des Bateke

Pour palier le déficit alimentaire dans la région du plateau des Bateke, la CODEFER a organisé une campagne de sensibilisation à la production agricole au cours de mois de mars 2010, ainsi qu'au mois d'Octobre 2009.Les sites furent ceux de Panuku et Bita dans la commune de Maluku. Lors de ces activités, les chefs coutumiers et les populations furent exhortés à se rendre aux concessions mises à leur disposition pour cultiver enfin de lutter contre le défit alimentaire dans cette partie de la capitale de la RDC.

Par ailleurs dans le même cadre, la CODEFER a reçu les documents officiels par le Gouvernement congolais assurant la libre exploitation des concessions mises à la disposition des Femmes paysannes et a été parmi les institutions qui ont bénéficié du programme de réhabilitation des routes et de desserte agricole des sites où sont pratiquées les activités agricoles.

3°. Protection de l'environnement et Accès à l'eau Potable

A l'occasion de la sensibilisation de la journée internationale de la Femme en 2009, la CODEFER a officiellement inauguré le Forage d'un puits d'eau potable dans le site de Luzizila. Ce Forage de puits d'eau potable permet à des populations environnantes et les cultivatrices CODEFER d'avoir une eau saine et leur éviter de parcourir des kilomètres pour s'en procurer.

Par la suite, en 2010 les travaux d'achèvement de la haie de ventiler ont été effectués et cela fut inauguré en mars de la même année. Cette haie assure la protection de la route et lutte contre les érosions en vue de permettre aux Femmes paysannes de d'embarquer leurs produits agricoles vers la grande ville.

Il faut noter qu'au courant de cette année, il y a eu des difficultés que la CODEFER a rencontrées notamment l'occupation illégale de sa concession à Menkao qui couvre 186 Ha. Cette occupation illégale empêche les Femmes de ce milieu (Menkao- Panuku) de cultiver librement la terre mise à leur disposition depuis 1999.

Cependant, grâce à l'appui du Gouvernement de la République, il a été mis fin aux troubles de jouissance dont a été victime la CODEFER, qui ainsi a récupéré sa concession et retrouvé ses droits de propriétaire.

1.1.6.5. Tableau des activités 2009-201072(*)

Le tableau n°12 enregistre les activités menées par la CODEFER durant cette période pour monter sa participation à la promotion de l'agriculture dans les sites ciblés. Cet apport de CODEFER à la promotion de l'agriculture à travers ses activités surtout dans les communes urbano-rurales citées ci-haut, se fait sentir à travers les changements qui se produisent dans la vie sociale et économique des populations dans ces milieux.

Tableau n°12 : Activités menées par CODEFER 2009-2010

Désignation d'Activités

Anées

Sites

Nombres de Participants

Exécutions

Impact des activités pour les participants

1.Sensibilisation pour la journée de la Femme

2009

Luzizila Kingabwa Mikonga

200 240 267

Distribution de pagnes, machettes et houes pour le travail

Les faire comprendre leurs rôles dans la société et dans les foyers.

2.Campagne de sensibilisation ( toutes les filles à l'école)

2OO9

Luzizila Kingabwa

200 150

Formation des Femmes pour accéder à des travaux de toute sorte

La participation de la Femme dans des décisions à prendre

3.Campagne de sensibilisation contre les maladies transmissibles surtout le VIH/SIDA

2009

Kingabwa Luzizila Menkao Kipoko

280 300 120 80

Dépistage volontaire des paysannes, distribution des supports didactiques

Permettre à chacun de connaitre son état de santé et le prendre en charge en cas de quoi

4. Appui pour le renforcement des capacités des Femmes paysannes

2009

Bureau National (Boulevard 30 juin)

500

Création d'un compte bancaire (coopérative d'épargne et de crédit)

Accès à des crédits pour relancer des activités génératrices de revenu.

5. Appui pour le renforcement de la production agricole

2010

Plateau de Bateke

1000

Distribution des matériels pour leur production agricole (Houes, bêches, bottes, haches) ; travaux de lutte contre antiérosifs

Renouvellement des outils de travail enfin d'augmenter la productivité ; permettre l'évacuation facile de produit vers le centre ville.

6. Appui pour le renforcement de capacité des Femmes paysannes dans les domaines sociaux

2010

Luzizila Menkao Ndako ya Pembe

250 400 300

Accès au crédit pour la relance des activités des Femmes paysannes73(*)

L'autonomisation financière de Femme Rurale

7.Protection de l'environnement et accès en eau potable

2010

Luzizila

250

Accès en eau potable

Lutte contre des maladies ayant comme cause de l'eau insalubre

TOTAL

 

7 Sites

4537

 
 

Source : élaboré par nous-mêmes en fonction des activités menées par la CODEFER des années 2009-2010.

Les activités de ces deux années ont eu beaucoup d'impacts dans le social de participants surtout les Femmes paysannes, car ils ont bénéficié d'instruction qui leur permet de bien développer leurs travaux sources des revenus et aussi participer à la promotion agricole qui est le secteur moteur de développement dans leurs sites respectifs. Sept sites sont ciblés pour le déroulement de ces activités ; un bon nombre de participants était observé dont 4537. L'activité 5, Appui pour le renforcement de la production agricole a eu plus de participants que les autres et ils ont bénéficié de matériels de travail agricole en vue d'accroitre leurs travaux. Le site de Luzizila à Mont-Ngafula a été celui qui a reçu beaucoup d'activités suivis de Kingabwa à Limete, Menkao et les autres.

SECTION 2. Projets Communautaires pour le Développement Agricole et ses Impacts Socio-économiques

La présente section a pour objectif d'énumérer les différents projets communautaires animés par la CODEFER pour le développement du secteur agricole en RDC, dans la ville province de Kinshasa en générale et les sites de déroulement d'activités CODEFER en particulier. La réalisation de ces projets contribue à de solution aux problèmes sociaux dans les sites concernés surtout la sécurité alimentaire.

2.1. Programme de Sensibilisation, Mobilisation et Animation des Femmes paysannes en vue de la Sécurité Alimentaire

La RDC est engagée dans la lutte contre la pauvreté à travers des mécanismes et stratégies garantissant une sécurité alimentaire pour tous. Cependant, les populations paysannes et même semi- rurales en générale, et les Femmes paysannes en particulier, considérées pourtant comme actrices principales de la production agricole et de la prise en charge de la famille, demeurent encore marginalisées et ne participent que très peu à ce processus par manque d'information, de sensibilisation, de mobilisation et structuration autour des actions efficaces74(*).

Ce programme a comme objectif d'assurer la sécurité alimentaire à la population congolaise, Kinoise en générales et la Femme paysanne en particulier (objectif global). Sensibiliser et mobiliser les femmes autour des besoins et enjeux de développement agricole et de sécurité alimentaire ; structurer et organiser les communautés rurales, semi-urbaines et leur permettre de s'approprier le processus de développement local et assurer leur participation collective ; accroître les connaissances des populations à la base sur les programmes et actions de développement agricole, de développement communautaire et de lutte contre la pauvreté (objectifs spécifiques). Ici les entités ciblées sont les communes où se trouvent les sites de CODEFER75(*).

2.1.1. Indicateurs genres de réalisation

Nous les présentons dans le tableau n°13.

Tableau n°13 : Indicateur du projet

Ressources76(*)

Accès

Conditions/ Termes d'accès

Prise/Contrôle de décision

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Haches

800

500

750

490

600

450

Brouettes

300

120

300

100

220

89

Limes

150

240

150

240

100

230

Coupe-coupe

80

200

73

175

60

170

Râteaux

800

360

750

300

504

351

Houes

850

197

850

190

800

115

Machettes

100

130

90

125

80

100

Pioches

125

160

120

160

125

160

Bêches

100

150

99

150

54

79

Tronçonneuses

-

-

-

-

-

-

tracteur

02

03

02

02

01

02

Semences

800

20

800

16

630

15

Source : CODEFE mais le total calculé par nous.

L'analyse du tableau portant sur les données des indicateurs, donne un total de 4707 Femmes et 2780 Hommes pour accès ; 4594 Femmes et 2614 Hommes pour les conditions à remplir en terme d'accès  et 3784 de Femmes contre 3118 d'Hommes en ce qui concerne les retenus après la décision de contrôle. Les Femmes représentent un nombre très important de 13085 dans l'ensemble contre 8512 des Hommes ; ce qui montre la place que la femme occupe dans cette ONG vu son importance dans la société.

Cette place qu'occupe la femme ici, va faire en sorte qu'on puise mettre en place des cellules locales de développement dans chaque village où se trouve les sites CODEFER et leur permettre de s'approprier effectivement du processus de développement local et d'assurer leur participation collective.

2.1.2. Résultats obtenus

Au terme de ce programme, les résultats obtenus sont les suivants :

· La connaissance des populations sur les programmes et actions de développement agricole, de développement communautaire et de lutte contre la pauvreté ;

· 52 lotissements agricoles au moins sont identifiés et structurés par des animateurs formés, qui assurent leur organisation, encadrements et animation technique dans l'approbation des espaces et le processus de production.

2.1.3. Bénéficiaires, partenaires et Parties prenantes

Nous les classons comme suit :

2.1.3.1. Bénéficiaires Principaux

Ceux-ci constituent notamment la population paysanne dont toutes les Femmes et Filles paysannes regroupées dans les lotissements agricoles, organisations communautaires à la base, les Femmes survivantes de la violence, les femmes des entités rurales (ici semi-rurales) ciblées et les femmes avec les besoins particuliers dont le manque d'outils et d'intrants de travail agricole.

2.1.3.2. Bénéficiaires secondaires

Ils comprennent notamment l'Etat congolais à travers ses structures décentralisées qui sont les collectivités, secteurs, territoire, les membres des équipes des animations de sensibilisation et de mobilisation, les autorités politico-administratives des entités ciblées, les leaders locaux, les communautés et autres acheteurs des produits agricoles et les ONG.

2.1.3.3. Partenaires clés

Les partenaires clés dans l'exécution de ce programme sont structurés et agents du Ministère de l'agriculture et du développement rural, tant au niveau national que local.

2.1.4. Stratégies du programme

Les stratégies utilisées dans la mise en oeuvre du projet reposent essentiellement sur :

· La structuration et la mise en place des organisations communautaires de développement rural avec une présence active de la Femme Rurale placée au centre du processus ;

· L'identification et la structure des lotissements agricoles dans les entités ciblées du processus. Cette structure porte sur la mise en place dans les entités cohérentes (village, regroupement) ;

· La création de partenariat des acteurs impliqués en vue de l'organisation des regroupements par lotissement agricole.

2.1.5. Organisation du programme

Il s'agit ici l'expertise technique, le contrôle et évaluation du programme

2.1.5.1. Expertise technique

La CODEFER est dirigée par une équipe de 10 personnes ayant des compétences requises dans divers domaines (social, économique, de gestion, science politique, médical et agronomique) ; dans le cadre du conseil d'administration, de la présidence, du comité de gestion de la CODEFER.

Sur le plan technique, le projet est géré et exécuté par un bureau de projet, composé d'un coordinateur du projet, assisté par un chargé du projet et un administratif, des experts techniques consultants recrutés selon les besoins, en particulier parmi les agents du Ministère de l'agriculture et développement rural et d'un appui77(*).

2.1.5.2. Contrôle et évaluation

Le projet connait un suivi régulier et permanent par le comité de gestion, les experts techniques, consultants et superviseurs. Il est réalisé des évaluations à mi-parcours à chaque étape de la mise en oeuvre du micro projet et une évaluation finale à la clôture des travaux du micro projet. Toute la population ciblée bénéficiaire directe, ainsi que les experts évaluateurs internes y sont impliqués dans les différentes étapes d'exécution du micro projet.

2.2. Projets Réalisés

Pour répondre ou satisfaire les besoins fondamentaux de la Femme paysanne et contribuer au développement agricole dans ville province de Kinshasa, la CODEFER a réalisé plusieurs projets allant dans ce sens suivant les années que nous présentons dans le tableau n°14.

Tableau n°14 : Présentation des projets réalisés de 2004 à 2010.

Années

Désignations

Localisations

Nombre de Bénéficiaires

Coût en $ USD

2004

Projet de protection sociale de la Femme paysanne

Luzizila

1000 Femmes paysannes

21844,50

2005

Projet de sensibilisation des Femmes rurales sur VIH/SID

Tous les sites

3500 Femmes et 1500 Adolescents

15000

2006

Projet de plantation de boutures saines de manioc à Menkao (soutenue par le PAM et la FAO)

Commune de Maluku

350

800

2007

Construction d'un marché à livulu

Lemba-Imbu

52 Vendeurs

6000

2008

Projet de formation de distribution de boutures saines de manioc par FAO

Village Panuku/ Commune de Maluku

350 Femmes paysannes membres et autres villageois

800

2009

Projet d'aménagement par la plantation de la pelouse sur la route de desserte agricole de CODEFER

Luzizila/ Commune de Mont-Ngafula

Population de Luzizila, Lemba-Imbu et environnants

1022,40

2010

Projet appui de semences améliorées à la production et la commercialisation des produits agricoles CODEFER

Village de la collectivité Wintabolo

10852 Femmes paysannes

10000

TOTAL

 
 

17604

55466,9

Source : mise en commun de tous les projets CODEFER pour 7ans élaboré par nous-mêmes.

Durant cette période, la CODEFER a exécuté pour chaque année un projet en vue de répondre aux besoins de ses membres surtout les Femmes paysannes pour la promotion agricole et leur auto prise en charge et la réduction de la pauvreté dans ses sites. Ainsi, sept projets au total ont été exécutés avec un coût total de 55466,9 $ US pour 17604 femmes paysannes bénéficiaires ; parmi tous ces projets exécutés, celui de 2010 a plus de coût que les autres vu qu'il participe au développement agricole dans le site ciblé et son exécution a contribution positivement aux problèmes fondamentaux de ces bénéficiaires et leurs environnent surtout une productivité meilleure et évacuation des produits vers les centres de consommation qui enfin leur procure des revenu. Toutes les communes qui ont des sites CODEFER, ont bénéficié chacune d'un projet selon leur demande.

SECTION 3. PRESENTATION DES ACTIVITES AGRICOLES CODEFER

La CODEFER répond aux besoins de la Femme paysanne non seulement pour les activités sociales mais aussi agricoles. Elle exerce ses activités dans plusieurs domaines afin d'accomplir ses misions et objectifs. Dans le domaine agricole, beaucoup de productions ont été réalisées au cours de la période de notre étude mais nous présentons quelques unes afin de mesurer l'apport de cette ONG dans ce secteur.

3.1. Présentation de quelques activités Agricoles de 2004 à 2010

Nous ne saurons présenter toutes les productions réalisées par la CODEFER durant cette période de notre étude. C'est ainsi que nous présentons quelques cultures vivrières et maraîchères que la CODEFER a eu à produire.

3.1.1. Cultures vivrières

3.1.1.1. Maïs

Les résultats concernant le maïs sont repris dans le tableau n°14.

Tableau n°15. Résultats de maïs pour chaque année de notre étude

Rubriques

Années

Etendues cultivées/ha

production/ Tonnes

Rendement moyen en tonne/ ha

2004

8

35

4,375

2005

12

40

3,33

2006

20

50

2,5

2007

22

80

3,636

2008

30

120

4

2009

30

60

2

2010

24

51

2,125

TOTAL

146

436

21,966

Moyenne

21

62,3

3,138

Source : CODEFER, rapport sur la production de maïs mise en commun par nous.

(146)138 ha?436 Tonnes

1 ha?436 Tonnes/138- 3,159#177; 3,16 Tonnes/ année. Ou 436 T- 436000 kg

1Tonne- ?sacs, or 1 Sac- #177; 100 Kg ; 1Tonne - 1000Kg 436000kg/100kg-4360sacs

?1 Tonne- 1000Kg/100Kg- 10 Sacs ; soit 622, 9 sacs/an

Avec 1 ha-3,159 Tonnes?3,159 ×10- 31,59 sacs

Donc 138 ha- 436 Tonnes-4360 sacs pour 7 ans et 622,9 sacs en moyenne par an.

Une diminution de prix sur les marchés où sont vendus ces produits s'observe et le prix varie d'une année à une autre. Le prix d'un sac ici varie d'une année à une autre.

Commentaire :

Il ressort des résultats du tableau n°14 pour le maïs produit à 138 ha d'étendue et le rendement en tonne de 436 et le rendement moyen de 3,138 tonnes/an. L'année 2004 est plus productive avec 4,375 tonnes du total de rendement moyen, suivis de 2008 (4 t.), 2007 (3,64 tonnes), 2005 (3,33t.), 2006 (2,5 t.), 2010 (2,13t.) et de 2009 (2 t.). En termes d'ha, les années 2008 et 2009 ont eu plus d'étendues que les autres dont 30 Ha et en termes de rendement en tonne, c'est l'année 2008 qui a plus de production dont 120 tonnes avec un rendement de 4 tonnes/ ha.

3.1.1.2. Manioc

Les résultats obtenus pour le manioc sont retenus dans le tableau n°15.

Tableau n°16. Rendement de manioc

Année

Entendue cultivées en ha

Production en Tonnes

Rendement moyen en tonne/ ha

2004

25

195

7,8

2005

27

200

7,4

2006

20

150

7,5

2007

22

112

5,09

2008

30

230

7,67

2009

23

159

6,9

2010

24

174

7,25

TOTAL

171

1220

49,61

Moyenne

24,43

174,3

7,087

Source : rapport sur le rendement de manioc pour chaque année et calculé par nous.

Commentaire :

Le rendement de manioc pour les sept ans de notre étude, donne un total de 171 ha d'étendues et de 122O tonnes avec une moyenne de 7,087 de rendement en tonne par ha.

171 ha- 1220 tonnes;

1 ha? 122O tonnes/ 171-7,13 tonnes en moyenne ;

Or 1 tonne de manioc - 1000Kg ; et 1 Sac vaut 70Kg ;

1 tonne-? Sacs ; 1 tonne ? 1000kg/70 kg - 14,3 Sacs de manioc/ ha.

Avec 1220 Tonnes, on aura : 1220× 14,3 - 17446 sacs

Pour chaque année, on aura 17446/ 7 ans - 2492,3 sacs par an en moyenne.

Donc la CODEFER par an a contribué à 2492,3 Sacs pour nourrir la population Kinoise.

Si nous comparons la situation de ces deux derniers produits dont le maïs et le manioc, nous disons que la CODEFER produirait plus de manioc que de maïs car ce dernier présente un rendement moyen plus que le premier (le maïs) dont 7,087 tonnes contre 3,138 tonnes. Ici, le manioc est calculé frais. Pour les cossettes, il faut prendre le 20% de cette quantité soit 2 tonnes/ha.

3.1.1.4. Patates Douces (Ipomoea batatas)

Les patates douces sont produites presque dans tous les sites CODEFER. Leurs résultats sont enregistrés dans le tableau n°17.

Tableau n°17. Résultats de Patates Douces78(*)

Années

Rubriques

Etendues cultivées en ha

Rendement en Tonnes

Rendement moyen tonnes/ha

2004

7

40

5,7

2005

5

27

5,4

2006

-

-

-

2007

-

-

-

2008

19

110

5,78

2009

18

80

4,44

2010

12

60

5

TOTAL

61

317

26,32

Moyenne

 
 

5,264

Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données sur la production de patates douces.

Commentaire :

La production des patates douces à 61 ha d'étendues cultivées, donne une production de 317 tonnes avec une moyenne de 5,264 t. / ha. L'année 2008 présent un rendement moyen de 5,78 t. / ha suivis de 5,7 t. / ha pour l'année 2004, 5,4 t. /ha pour 2005, 5t. /ha pour 2010 et 4,44 t. /ha pour 2009. La CODEFER n'a pas eu à produire les patates douces pour 2006 et 2007.

A ce rendement de patate douce, il convient de signaler qu'une grande quantité de ses feuilles (Matembele) a été aussi vendue par les Mamans CODEFER mais le résultat n'est pas ici signalé. Cette une culture qui donne plus de rendement et contribue à l'alimentation journalière pour beaucoup des familles Kinoises.

Elle est cultivée souvent pendant la saison sèche et a une valeur nutritive élevée.

3.1.1.5. Arachides (Arachis hypogaea)79(*).

La culture d'arachide est produit dans toutes les deux saisons ; mais elle plus rentable pendant la saison de pluie. Ces résultats pour la période de notre étude sont représentés dans le tableau n°18.

Tableau n°18. Résultats d'arachide

Années

Rubriques

Etendues cultivées en ha

Production moyen en Tonnes

Rendement moyen tonnes/ ha

2004

8

22

2,75

2005

12

30

2,5

2006

16

41

2,5625

2007

22

60

2,72

2008

30

77

2,57

2009

24

64

2,67

2010

33

90

2,72

TOTAL

145

384

18,4925

Moyenne

 
 

2,642

Source : élaboré par nous-mêmes grâce aux données fournies dans les rapports annuels CODEFER sur la production agricole/ Arachide.

Commentaire :

La CODEFER durant 7 ans, a cultivé 145 ha qui ont eu une production de 384 tonnes d'arachide. Partant de ce total, le rendement moyen en tonnes par ha est de 2,642 tonnes. Ce rendement représente la récolte finale de la production sans tenir compte des récoltes intervenues avant la récolte finale pour la consommation d'arachide fraîche. Plus l'étendue à cultiver est grande, plus la production est au aussi élevée.

3.1.2. Calcul d'Indice Elémentaire de Quantité de chaque produit

IQ - Qn/Qo×100

Ici, nous calculons les évolutions de chaque culture vivrière en fonction d'une année de référence

Formule 80(*):

Avec : Qn - quantité produite pendant une période,

Qo - quantité produite pendant une autre période de base ou de référence

1. Arachides

Ici, nous prenons 2005 comme année de référence, avec un indice égale 100

IQ 2004 - 22/30×100-73,33 la production d'arachide diminuée de 26,67% en 2004 par rapport à 2005,

IQ 2006 - 41/30×100- 136,67, la production a augmentation de 36,67% en 2006 par rapport à 2005,

IQ 2007- 60/30×100- 200, la production a augmenté de 100% en 2007 par rapport à 2005,

IQ 2008-77/30×100- 256,67, la production a augmenté de 156,67 % en 2008 par rapport 2005,

IQ 2009-64/30× 100-213,33 la production a augmenté de 113.33 % en 2009 par rapport à 2005,

IQ 2010- 90/30×100- 300, la production a augmenté de 200% en 2010 par rapport en 2005.

La production d'arachide n'a connu que des augmentations pour toutes les années de notre étude dont de 2004 à 2010.

2. Maïs

Année de référence 2005,

IQ 2004- 35/40×100-85,5, la production de 2005 a augmenté de14, 5% par rapport à 2004,

IQ 2006-50/40×100- 125, la production de 2006 a augmenté de 25% par rapport à 2005,

IQ 2007-80/40×100-200, la production de 2006 a augmenté de 100% par rapport à 2005,

IQ 2008-120/40×100-300, la production a augmenté de 200% par rapport à 2005,

IQ 2009-60/40×100-150, la production a augmenté de 50% par rapport à 2005,

IQ 2010-51/40×100- 127,5 la production a augmenté de 27,5% par rapport à 2005,

De 2004 à 2010, la production de maïs a aussi connu que des augmentations.

3. Manioc

Année de référence 2005,

IQ 2004-195/200×100-95,5, la production a augmenté de 4,5% en 2005 par rapport à 2004,

IQ 2006-15O/200×100-75, la production a diminué de 25% en 2006 par rapport à 2006,

IQ 2007-112/200×100-56, la production a diminué de 34% en 2007 par rapport à 2006,

IQ 2008-230/200×100-115, la production a augmenté de 15% en 2008 par rapport à 2006,

IQ 2009-159/200×100-95,5, la production a diminué de 20,5% en 2009 par rapport à 2006,

IQ 2010-174/200×100- 87, la production a diminué de13% en 2010 par rapport à 2006.

De 2004 à 2005, la production de manioc a connu une augmentation de 4,5% ; de 2005 à 2007 elle a diminué de 25 % pour 2006 et de 34% pour 2007. De 2008 à 2010 elle augmente : 200% pour 2008,50% pour 2009 et 27,5% pour 2010.

4. Patates Douces

Année de référence 2005,

IQ 2004- 40/27×100-148,15, la production a diminué de 41,15% en 2005 par rapport à 2004 ;

2006 et 2007, il n'y a pas eu la production de patates douces.

IQ 2008-110/27×100-407,4, la production a augmenté de 307,4% en 2008 par rapport à 2005 ;

IQ 2009- 80/27×100- 296,3, la production a augmenté de 196,3% en 2009 par rapport à 2005 ;

IQ 2010-60/27×100-222,2, la production a augmenté de 122,2% en 2010 par rapport à 2005.

De 2004 à 2005 et de 2008 à 2010, la production des patates douces a connu que des augmentations.

En dehors des cultures vivrières citées ci-haut, dans les sites CODEFER, on trouve aussi des cultures maraîchères. Ces cultures sont pratiquées par les Femmes paysannes avec l'octroi de terre, d'outils, et autres que la CODEFER dispose afin de leur permettre à travers leurs cultures de disposer d'un revenu leur permettant d'améliorer leurs conditions de vie du point de vue économique et social mais ce sont des cultures qui ne sont pas mesurées d'une manière exacte par rapport à la production réalisée.

3.2. Cultures maraichères 81(*)

Les principales cultures maraîchères de la zone périurbaine de Kinshasa pour sites CODEFER comprennent des légumes feuilles, des légumes bulbes et racines ainsi que des légumes fruits. Les principaux légumes feuilles sont les amarantes (bitekuteku ou ndunda en lingala: langue locale), les feuilles de patate douce (matembele), l'oseille de guinée (ngai-ngai), la morelle amère (bilolo) et la baselle (épinard) ; les ciboulettes constituent le principal légume bulbe tandis qu'on retrouve principalement les aubergines et le gombo parmi les légumes fruits les plus cultivés. Outre le céleri, la pointe noire et les ciboules qui sont des légumes exotiques, la plupart de légumes cultivés à Kinshasa sont traditionnels.

La production légumière s'oriente essentiellement vers la culture des légumes feuilles, suivis des légumes fruits et les légumes racines. Parmi les légumes feuilles, il y a lieu de signaler la prédominance de l'amarante, suivi des feuilles de patate douce, et de l'oseille. Les feuilles de manioc cultivées surtout pour ses tubercules qui font partie des cultures vivrières, intègrent en partie la filière maraîchère. Les légumes fruits sont dominés par l'aubergine violette et le gombo. Quant aux légumes racines, ils sont représentés par la carotte avec 2% d'occupation du sol.

Le tableau n°19 donne les principaux légumes cultivés à Kinshasa, dans les sites CODEFER.

Tableau n°19. Principaux légumes cultivés à Kinshasa/ sites CODEFER82(*)

catégories

Nom français

Nom vernaculaire (lingala)

Nom scientifique

Période de production

Légumes feuilles

Amarante

Biteku teku

Amaranthus hybridas

(J,F,M,A et O,N,D beaucoup de stress dû au climat) et ( M,J,J,A,S moins de stress dû au climat)

Patate douce (feuilles)

Matembele

Ipomo ea batatas.

(J, F, M, A, M et S, O, N, D mois de stresse dû au climat) J, J, O beaucoup de stress dû au climat

Oseille de guinée

Ngai-ngai

Hibiscus sabsariffa

Toute l'année moins de stress

Morelle amère

Bilolo

Solanum aethiopicum

( J, F,M,A et O,N,D beaucoup de stress dû au climat) et (M,J,J,A,O moins de stress dû au climat)

Feuille de manioc

pondu

Mamihot esculenta

Toute l'année mois de stress

Baselle

Épinard

Basella alba

Toute l'année moins de stress

Légumes fruits

Gombo

Dongo dongo

Abelmoschus esculentus

Toute l'année mois de stress

Piment fort

Pili pili

Capsicum frutescens

idem

Aubergine

Solo

Solanum melangena

Toute l'année moins de stress

Légumes bulbes et

racines

Ciboule

Ndembi

Allium fistulosom

(J,F,M,A et O,N,D beaucoup de stress dû au climat) et ( M,J,J,A,S moins de stress dû au climat)

Poireau

Pwaro

Allium porrum

idem

Source : ACF.

Parmi les cultures maraîchères dans les sites CODEFR, les légumes feuilles sont les plus cultivés suivis des légumes fruits.

Les légumes bulbes sont rarement cultivés dans les sites CODEFER. Tous ces légumes donnent de rendement par rapport à la période. Les légumes feuilles dominent dans les sites CODEFER.

3.2.1. Rendement et production moyenne par spéculation

Les maraîchers périurbains de Kinshasa n'ont pas l'habitude de mesurer leur production en termes de kg. Ce même cas est fréquent dans tous les sites CODEFER. A cet effet, il leur est difficile d'estimer, pour chaque culture, la quantité produite par unité de surface. Cependant, le tableau 20 présente les rendements moyens mesurés par le SENAHUP pour quelques cultures maraîchères.

Tableau n°20: Rendements moyens de quelques cultures

 

Rendement (Kg/20m²)

Rendement (t/ha)

Amarante

40

20

Oseille

30

15

Morelle amère

60

30

Gombo

12

6

Source : ACF, 2002.

La CODEFER aide ses membres de procéder à des circuits d'approvisionnement en intrants agricoles, en les aidant à l'autoproduction de semence pour la plupart de légumes locaux. Ils laissent quelques pieds monter en grains dans le but de récolter la semence pour la prochaine production. CODEFER aide aussi ses membres pour acquérir les outils de travail.

.

Pour ce qui est de l'approvisionnement en fertilisants, la performance de la production agricole repose essentiellement sur l'apport en matière organique. Cet apport est d'autant plus important que les sols très sablonneux de Kinshasa ont naturellement une faible teneur en argile et humus, ce qui se traduit par une faible capacité de rétention des éléments nutritifs et de l'eau. Dans la plupart des cas, ce sont des feuilles d'arbres et les biomasses des différentes espèces herbacées qui sont utilisés.

3.2.2. Marge brutes des cultures dans les sites CODEFER

Au niveau des sites CODEFER, il a été constaté que selon les cultures, le revenu généré par cycle cultural varie entre 15,5 et 1 113,3 $ US. La différence entre les cultures par rapport au revenu généré au cours d'un cycle est illustrée par le tableau n°21.

Tableau n°21 : Revenus moyens (en $ US) des cultures par are.

Rubriques

Cultures

Amarante

Patate Douce

oseille

Morelle amère

Haricot

Gombo

Aubergine

Tomate

Charges variables (en $ US)

47

64,5

48

42,5

6,4

35

185

54,0

Semences

5

7,5

3

1,5

3,8

4

1

0,4

Matières organique

7

7

7

7

0

7

84

7

Engrais chimique

6

18

6

6

0

6

7

6

Pesticide

5

5

5

5

0

5

2

5

Main d'oeuvre

24

27

27

23

2,6

13

91

20,6

Charges fixes

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

Amortissement d'outils

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

0,2

Total charge

47,2

64,7

48,2

42,7

6,6

38,2

185,2

54,2

Recettes moyenne/are

95

195

360

125

7,5

864

390

450

Marge brute

47,8

130,3

311,8

82,3

0,9

828,8

204,8

395,9

Source : élaboration propre sur base des données reçues dans les sites CODEFER.

Ces résultats montrent qu'au cours d'un cycle cultural, le gombo peut générer une marge brute de 828,8 $ US. La tomate vient en deuxième position suivi de l'oseille, les deux ayant une marge brute respective comprise entre 395,9 et 311,8 $ US. Puis apparaît l'aubergine suivie de patate douce dans la fourchette de 125 à 205 $ US. Enfin se succèdent par ordre de grandeur décroissant : morelle amère, amarante et haricot, avec des marges brutes situées entre 0,5 et 90 $ US.

Ces données peuvent encore être représentées dans la figure n°2 ci-après.

Figure n°2 : Résultats en revenu par culture

A travers les résultats fournis dans cette figure, nous pouvons voir comment l'apport de l'agriculture promue par CODEFER peut générer le revenu qui enfin arrive à résoudre les problèmes socio-économiques de ses membres. Le gombo donne un revenu meilleur parmi les différentes cultures maraîchères présentées dans cette figure. C'est une culture qui n'a pas assez de stresse durant toute sa production ; d'ailleurs  c'est une culture qui n'a pas assez de dépense. Elle surtout cultivée aux sites de Maluku précisément sur le plateau de Bateke. La tomate présente aussi un revenu assez satisfaisant quand bien même elle n'est pas assez cultivée, l'oseille est la culture qui est présente presque dans tous les sites CODEFER et ici le revenu de sa production présente un montant assez supérieur qu'aux autres cultures qui se suivent respectivement d'après les revenus générés de leurs productions : aubergine, patate douce, morelle amère, amarante et haricot. Les amarantes est aussi la culture qu'on peut trouver dans plusieurs sites CODEFER mais qui n'est pas cultivée dans des grandes étendues.

3.3 Présentation des Résultats de productions vivrières

Tableau n°22 : résultat synthétique des quelques culture.

Années

Rubriques

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

T0TAL

Productions en Tonnes (t)

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Qté

%

Arachides

22

7,53

30

8,85

41

15,35

60

18,2

77

12,4

64

15,7

90

24

384

100

Maïs

35

11,98

40

11,8

50

18,72

80

24,2

120

19,4

60

14,7

51

13,6

436

100

Manioc

195

66,78

200

58,9

150

56,18

112

33,9

230

37,2

159

38,9

174

46,4

1220

100

Patates douces

40

13,69

27

7,96

-

-

-

-

110

17,8

80

19,6

60

16

317

100

Total

292

297

241

252

537

363

375

2357

Source : élaboration propre sur base des données de toutes les cultures vivrières produites de 2004 à 2010

La CODEFER durant cette période a produit 2357 tonnes pour quatre cultures dont l'arachide (384), maïs (436), manioc (1220), patate douce (317). Pour réaliser cette quantité, la CODEFER a cultivé 606 ha avec des matériels nécessaires ; l'évolution de ces cultures sont présentées dans figure n°4.

Figure n°3 : évolution de production des cultures vivrières de 2004 à 2010.

Le manioc est la culture la plus produite durant la période de notre étude. Il donne un rendement meilleur par rapport aux autres cultures. Il a plus de rendement en 2008,2005 ; suivis des rendements de 2004,2010, 2009, 2006 et 2007. Le rendement d'arachides augmentait d'une manière croissante de 2004 à 2010 sauf en 2009 qu'il a diminué ; il est produit toutes les sept ans de notre étude. Le maïs évolue de la même manière que l'arachide. La patate douce a plus de rendement en 2008, les deux dernières années son rendement évolue d'une manière décroissante. Les deux premières années même évolution et en 2006 et 2007, il n y a pas de production de patate douce. En 2005,2008, 2009 les quatre productions ont été cultivées et c'est en 2008 que toutes les productions ont des meilleurs rendements. Cela montre qu'en cette année les revenus de manages dirigés par les Femmes membres CODEFER ont augmenté. Certains matériels ont été utilisés que nous estimons le prix pour quelques uns, afin de mesurer en terme d'argent ce que la CODEFER aurait dépensé. Nous les présentons dans le tableau n°23.

 

MATERIELS

Houe

machette

bèche

vélo

binette

transplantoir

Râteau

arrosoir

pelles

brouette

Cache poussière

botte

Pioche

Coupe-coupe

Lime

Prix unitaire en $ US

5

5

5

120

2

2

3

10

5

5O

14

10

5

2

2

2004

675×5- 3375

100×5- 500

4×5- 20

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

2005

700×5- 3500

101×5- 505

89×5- 445

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

2006

750×5- 3750

120×5- 600

18×5- 90

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

2007

700×5-3500

100×5-

500

20×5-100

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

2008

800×5-4000

150×5-750

40×5-200

-

-

-

149×3- 447

-

160×5- 800

7×50- 350

105×14- 1470

129×10-1290

-

 

-

2009

210×5-1050

300×5-1500

-

-

-

-

151×3- 453

 

140×5- 700

 

1100×14-1400

100×10-1000

-

-

-

2010

915×5-4575

180×5-900

133×5-665

-

-

-

855×3-2565

-

-

-

-

-

285×5-1425

230×2-460

330×2-660

Tableau n°23 : Estimation de prix de quelques outils

Source : élaboré par nous-mêmes sur base de prix d'outils agricoles fournis dans les magasins et quantités utilisées de CODEFER.

Commentaire :

Ce tableau nous donne le prix de quelques matériels utilisés pour le travail agricole dans les sites CODEFER. Il nous a été question dans ce tableau d'estimer le prix sur le marché afin de le calculer avec les matériels utilisés au total pour chaque année de notre étude. 9516 Matériels et équipements ont été disposés pour le travail dont les houes (4750), machettes (1051), bèches (304), râteaux (1155), pelles (300), brouettes (7 sans tenir compte de ceux distribués par FAO aux sites CODEFER), caches poussières (1205), bottes (229), pioches (285), coupe-coupe (230), limes (330), etc. Les coûts totaux de ces outils s'élèvent à 42195 $ US. Pour trouver ce montant de 42195 $ US, nous avons pris la quantité totale multipliée par le prix unitaire de chaque matériel. Par exemple pour 2004 : les houes 5$US fois 675 nombre total qui donnent 3375 USD, etc.

3.4. Impact économique de la promotion agricole pour les Membres CODEFER

Certes, l'agriculture reste un secteur prioritaire de développement pour la ville province de Kinshasa en générale et les communes semi-rurales en particulier surtout que dans ces milieux l'activité principale reste l'agriculture. La promouvoir, c'est générer le revenu pour les personnes qui y pratiquent. Avec tout ce qui est dit dans les paragraphes précédents, on peut mesurer ce que gagne les membres en termes de revenus pour les différentes.

En s'inscrivant chez la CODEFER comme membre, on bénéficie de :

· Terres gratuites à cultiver (l'étendue à cultiver dépend de culture à produire et la capacité de production de chacun) ;

· Labour et hersage si on manque de revenu pour le démarrage. Et parfois des intrants agricoles (outils de travail et les semences).

Dans le tableau n°23 nous reprenons à titre illustratif des revenus pour quelques cultures vivrières telles que le manioc, le maïs et les patates douces.

Tableau n°24 : Revenu par production de quelques cultures

production

Rendement moyen en une année

Entenduescultivées en ha

Rendement en t.

Nombre de sacs en Kg / t.

Prix courant d'un sac $ US

Nbre de sac ×le prix courant d'un sac en $ US

Prix de bottes ×le Nbre de bottes

En Kg ou botte pour les feuilles

En tonne pour les racines

manioc

1

60 bottes (première récolte après 3mois et 120 après 6 mois)

7,1

101,43sacs

#177; 30

110,4 3 × 30- 3042,9 $ US

1botte?#177;4500 FC 60×4500- 270000 FC 120 Bottes × 4500- 540000 FC 8100000 FC#177; 880,4 $ US

Patates douces

1

165 Bottes (55 bottes × 3 récoltes)

5,3

1sac?50kg 1t? 1000 Kg ; 5300kg/50kg- 106 sacs

1Kg?800Fc

5300kg×800Fc-4240000Fc #177; 4609$ US

1botte?#177;3500FC ; 165bottes×3 - 627,72 $ US

Maïs

1

-

3,14

1sac?100Kg ; 1t?1000Kg ; 3,14×1000Kg-3140 Kg ; 3120Kg/100Kg- 31,4Sacs

#177; 65,2

31,4×65,2- 2047,28 $ US

 

Source : calcul de revenu de production par an, élaboré par nous-mêmes.

Commentaire :

Par an, pour un hectare ; le manioc frais y compris ses feuilles donnent 3670,62 $ USD comme revenu, les patates douces y compris ses feuilles aussi donnent 5236,72 $ USD et le maïs 2047,28 $ USD. La production de patate douce donne un revenu meilleur que les deux autres produits dont le manioc et le maïs.

Pour mesurer ce que donnent exactement ces trois cultures en termes de revenu, nous devons calculer toutes les charges et les soustraire avec le rendement afin de trouver la marge brute. Nous calculons cela dans le tableau n°25.

Tableau n°25 : calcul de marge brute et revenu moyen(en $ US) de quelques cultures vivrières par t.

Rubriques

Cultures

Manioc

maïs

Patate douce

Charge variable en $ US

376,8

282,6

323

Main d'oeuvre (sarclage)/an pour 10 personnes

376,8

282,6

323

Charge fixe

228,3

228,3

228,3

Laboure

76,1

76,1

76,1

Herse

76,1

76,1

76,1

Boulonnage

76,1

76,1

76,1

Total charge

605,6

510,9

551,3

Recette moyenne/ha

3670,62

2047,28

5236,72

Marge brute

3065,02

1536,38

4685,42

Source : élaboration propre sur base des données fournies dans les tableaux précédents.

Commentaire :

Les résultats de tableau montrent combien peut générer chaque production en termes de revenu pour un cycle cultural annuel pour les cultures vivrières. Ils montrent que le maïs peut générer une marge brute de 1536,38 $ US. Le manioc 3065,02 $ US, suivi de patate douce 4685,42 $ US y compris ses feuilles. Les revenus générés de ces cultures, nous permettent de voir et mesurer ce que gagnent les membres CODEFER à travers la pratique agricole des cultures vivrières. Ces trois cultures sont présentées dans la figure n°4.

Figure n°4 : Revenu de quelques cultures vivrières en USD/ha

Cette figure nous donne les revenus de productions de maïs, manioc et patate douce. Il convient de signaler ici que c'est la patate douce qui donne un revenu meilleur de 4685,42 $ US par ha, après viennent le manioc avec revenu de 3065,02 $ US en ha et le maïs avec un revenu de 1536,38 $ US. La question peut se poser ici, est celle de voir est-ce que ces revenus présentés pour les trois cultures peuvent résoudre les problèmes des personnes qui pratiquent ces cultures ? Nous pour répondre à cette question rien que pour les résultats en revenus pour ces cultures illustratives, on a fait recours aux mamans CODEFER mais les réponses ont été hétérogènes, certaines disent être satisfaites, d'autres par contre non ; cela dépendait aussi aux charges de responsabilités de chacune. Ces productions peuvent encore donner plus si les problèmes qui se posent à répétition dans ce secteur sont résolus, par exemple manque des semences, moins accès à des terres, etc. Mais toutefois, nous pensons que ce sont des revenus assez satisfaisants.

Conclusion partielle

Ce chapitre est le point vocal de notre travail. Il nous a permis de démonter l'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture dans la ville province de Kinshasa précisément à travers ses activités et les réalisations dans ce secteur pour permettre le développement socio-économique des sites auxquels elle pratique ses activités. Certes, le gouvernement congolais a déjà entrepris les actions pour le développement de ce secteur mais ses actions restent insatisfaisantes pour toutes les étendues de la République en générale et pour la ville province de Kinshasa. C'est ainsi, que devrait intervenir la CODEFER car, c'est cela sa mission. Ainsi donc, la CODEFER ayant certainement reçu l'appui de certaines organisations tant nationales qu'internationales, devrait mettre en pratique ce qu'elle a reçu de la part de ces dernières.

C'est pourquoi ici, nous avons étalé tout ce qu'elle a fait en termes d'apport pour la promotion de ce secteur ; cela nous a permis de diviser ce chapitre en trois grandes sections notamment : les activités de cette ONG durant la période de notre étude (2004 à 2010), durant toute cette période un bon nombre d'activité a été réalisé dans tous ses les sites CODEFER presque du point de vu social qu'économique ; les différents projets pour le développement de ce secteur et son impact dans vie socio-économique des ses membres. Pour lutter contre l'insécurité alimentaire, beaucoup de programmes ont été réalisés et nous avons montré l'objectif, le résultats, les bénéficiaires et l'organisation de projet ; enfin la dernière section pour ce chapitre nous a permis à présenter chaque activité de production agricole, il convient de signaler ici que deux types des cultures ont fait l'objet de cette section dont les cultures vivrières ( maïs, arachides, patates douces et le manioc) et maraîchères que nous avons présenté chacune avec son rendement par rapport aux étendues cultivées.

En termes de résultats, le manioc présente une part importante par rapport à ses rendements pour toutes les années ( 1220 t ), suivis de maïs, d'arachides et de patates douces respectivement avec 436t, 384t et 317t. Toutes ces quantités sont versées dans les marchés kinois pour son alimentation. Cela donne la participation de CODEFER dans production agricole.

Il faut donc dire que durant cette période, la CODEFER en dehors de ses membres a engagé 5707 Femmes pour le travail de production agricole dans les sites ciblés ; toutes ces femmes employées, ont pu par leur productivité résoudre d'abord les problèmes alimentaires, scolaire, économique de leurs foyers par les revenus accumulés. Voilà la satisfaction des besoins des femmes paysannes.

Vu ce nombre d'employées, la CODEFER a disposé d'après le tableau n°23 un total de 9516 outils de travail pour produire une quantité de 2357 tonnes pour les 4 produits vivriers sans compter les étendues cultivées en are pour les cultures maraîchères qui ne sont pas souvent pratiquées dans la plupart de sites CODEFER. Si nous prenons les calculs du tableau n°25 pour voir ce que chaque production donne comme revenu (marge brute), rien que pour le trois productions (manioc, les patates douces et le maïs), nous disons donc que la pratique agricole c'est une activité génératrice de revenu sans être dépendant de quelqu'un. On est soi-même chef, on n'attend personne pour décider à ce qui concerne l'utilisation des revenus générés des productions.

Si nous ne nous limitons que sur les chiffres statistiques fournis dans les tableaux pour les cultures vivrières en ce qui concerne les étendues cultivées ; nous concluons en disant que la CODEFER a un apport à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa ; celui d'engagement de 5707 Femmes, l'utilisation de 523 ha pour leurs cultures et l'offre sur le marché Kinois de 2357 tonnes de ses productions. Cette contribution a aidé à la résolution de la situation alimentaire dans ville et a permis de lutter contre la pauvreté, etc.

Actuellement, la contribution de CODEFER se fait sentir dans la diminution de prix de denrées alimentaires, surtout au travers la quantité de l'offre de ses produits agricoles pendant les périodes de récoltes sur les marchés kinois ; vue la loi de l'offre et de la demande, quand l'offre augmente, la demande diminue. Et les outils qu'utilisait la CODEFER pour les sept ans sont à nouveau aujourd'hui renouvelés et il y a existence des tracteurs dans certains sites.. Toutes les Femmes paysannes CODEFER sont pour la plupart responsables de foyers presque 80%  et ce sont elles qui font tout pour les survies de la famille avec le peu qu'elles gagnent chez CODEFER. Certaines disent que la CODEFER c'est presque qu'une église, vu ses actions et réalisations mais nous pensons qu'il serait souhaitable que la CODEFER augmente ses étendues pour les différentes cultures à produire car le nombre employé de Femme est largement supérieur à ces étendues cultivées. Si non ce serait une sous-utilisassions des membres.

Les revenus que peuvent générer les cultures maraîchères et vivrières comme nous l'indiquent les tableaux n°21 et n°25, montrent combien les membres peuvent arriver à faire face à des problèmes socio-économiques et répondre à des besoins économiques. Ainsi, nous pouvons affirmer que l'agriculture c'est un secteur moteur du développement et celui du développement socio-économique dans un milieu que ce soit rural, semi-rural que urbain en RDC.

CONCLUSION GENERALE

La RDC est reconnue pour ses potentialités énormes en ressources naturelles qui sont d'ailleurs très diversifiées. On peut noter les ressources foncières, agricoles, minérales et aquatiques, etc. mais ces ressources restent encore non exploitées car la plupart de ses habitants vivent encore dans des situations non admissibles jusqu'à présent.

Parmi les secteurs économiques de la vie, le secteur agricole reste jusqu'à preuve du contraire actuellement celui qui emploi plus de la moitié de la population totale congolaise. En générale, la plus grande partie de la population congolaise vit dans les milieux ruraux et l'activité principale dans ces milieux reste l'agriculture. Les milieux ruraux présentent des types d'agriculture extrêmement variées. L'opposition classique entre l'agriculture traditionnelle, variée ou de substance s'observe83(*). Étant donné que cette opposition existe, il est difficile de pouvoir réaliser des grandes productions et parler du développement de ce dernier ; pour y arriver, il faut informer et former les pratiquants sur les notions et techniques de base pour une meilleure production et les doter des outils nécessaires de travail.

Ainsi, pour parler de développement de ces milieux, il fallait impérativement voir le secteur dans lequel oeuvre la grande partie de ces populations. Comme l'agriculture est le secteur économique de base pour ces milieux malgré le blocage et la situation de misère qu'ils vivent ; le développer, c'est assurer le développement d'autres secteurs car beaucoup de pays aujourd'hui développés dans le monde, ont connu d'abord le développement de leurs secteurs agricoles et en suite est venu le développement dans son ensemble, les cas du Japon, la France, la Chine, etc., peuvent nous servir d'exemple.

A qui revient l'initiative ? Les plus démunis doivent s'aider eux-mêmes dit-on mais, bloqués comme ils les sont, ils ne peuvent souvent rien entreprendre. Pour qu'ils y arrivent, il faut que des personnes de bonne volonté dotées de pouvoirs et de moyens et dont la plupart ne sont ni ruraux, ni pauvres en prennent les initiatives.

Effet, les initiatives pour le développement rural, sont prises souvent par les personnels de services gouvernementaux, régionaux ou locaux dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, du développement communautaire, des coopératives, de l'éducation, de forêt, etc.

C'est dans ce souci que la CODEFER a pris initiative dans le domaine agricole restant par ailleurs moteur de développement en général et en particulier générateur de revenus pour les femmes actrices principales du développement dans les milieux ruraux. Nous avons pour contribuer à ce problème, réfléchi et avons compris que rien ne peut être réalisé si on est en situation de sous-développement. C'est la raison pour laquelle nous avons appuyé cette initiative en intitulant notre travail : «  L'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture comme secteur de développement socio-économique dans la ville province de Kinshasa ».

Pour mesurer cet apport et voir l'impact socio-économique de cette promotion agricole entreprise par l'Etat dont certains projets sont encours d'exécution, notre préoccupation principale était celle de savoir l'apport de CODEFER dans cette promotion.

La réponse à cette préoccupation a été formulée d'une manière anticipative dans l'hypothèse de l'étude mais son affirmation devait être appuyée à travers les résultats de production des activités agricoles de 2004 à 2010 de cette ONG.

Pour y parvenir, nous avons délimité nos recherches dans la ville province de Kinshasa dans les communes urbano-rurales ( semi-rurales) où la CODEFER pratique ses activités et avons utilisé certaines méthodes ainsi que des techniques pour la récolte des données. Alors, nous avons donc pour cela, subdivisé notre travail en trois grands chapitres :

- Premièrement, l'approche conceptuelle, il s'agissait ici des notions de base utilisées dans ce travail. Ce premier chapitre a tourné autour des notions portant sur l'agriculture, le développement et les acteurs du développement de l'agriculture.

Sur la notion du développement, il doit se référer aux aspirations d'une communauté donnée.

Tout développement doit être bénéfique pour les générations futures. On parle du développement durable qui est celui qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

Les interventions des organisations nationales (Gouvernement, Ministère de l'agriculture et du Développement Rural et ONG) et les organisations internationales (PAM, FAO, Banque Mondiale, PNUD) sont très remarquables dans ce processus, car chacune d'elles contribue pour le développement du secteur sans attendre une contrepartie. Donc l'agriculture appuyée par les organisations tant nationales qu'internationales pour sa promotion assure le développement ;

- Deuxièmement, la présentation de l'ONG CODEFER qui véhicule l'essentiel de l'objet de notre étude. L'objectif principal de la CODEFER, c'est la promotion de la femme rurale actrice principal de développement dans son milieu. C'est ainsi pour répondre à ses missions et objectifs, elle s'organise selon son statut et repartit ses membres chacun avec sa fonction pour le bon fonctionnement et la réalisation des objectifs poursuivis. Chacun de membre a un rôle à jouer par rapport à ses attributions dans l'organisation.

- Troisièmement, l'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture comme un des secteurs de développement dans la ville province de Kinshasa, est le chapitre coeur de notre réflexion. Pour mesurer l'éventuelle contribution de l'ONG dans la question principale de notre étude, nous avons dans ce dernier chapitre parlé de quelques sections notamment les activités de CODEFER dans les communes de la ville province de Kinshasa où se trouvent ses sites surtout que Kinshasa est une ville à vocation agricole, l'ONG est présente dans six communes, chacune d'elles avec l'étendue qu'elle couvre.

Au terme de ce travail, nous pouvons donc dire que promouvoir le secteur agricole pour la CODEFER, c'est entreprendre les actions qui contribuent à l'avancement de ce secteur. C'est pourquoi le déroulement de ses activités pour la période de notre étude a tourné autour des réalisations pour accomplir ce souci. De 2004 à 2005, elle a mis en oeuvre les projets de sensibilisation et de mobilisation des communautés paysannes dans la commune de Maluku qui a touché 10 villages de cette commune, par après les participants ont bénéficié des boutures saines de manioc et exploitation de 100 ha pour cultiver ; à cet projet, il faut ajouter les séances de sensibilisation et d'information car sans information, il y a risque de ne pas bien réaliser son objectif ; de 2006 à 2007, la CODEFER a évalué trois volets pour le programme d'activité pour cette période dont l'agriculture, la santé et la protection sociale. Durant cette même période, deux projets de forage de puits d'eau et la mise en place d'une haie de ventilation ont été réalisés avec un coût de 43405,3 $ US ; de 2008 à 2009, il y a eu 2839 arbres plantés au coût de 3345 $ US. Durant cette période, le financement pour dix projets s'élevait à 228074$ US ; de 2009 à 2010, la CODEFER a mené sept activités dans sept sites aussi avec un nombre total 4537 participants, ces activités ont permis aux membres de bénéficier des outils de travail distribués par ONG.

Dans la section quatrième de ce troisième chapitre, il a été pour nous question de présenter les activités agricoles de CODEFER afin de mesurer son apport dans la promotion de ce secteur. De 2004 à 2010, nous avons présenté quelques cultures que la CODEFER a produites ; nous avons eu pour des cultures vivrières le maïs ; le manioc, la patate douce et l'arachide et pour les cultures maraîchères on peut citer les amarantes, le gombo, oseille, morelle amère, etc.

Si nous ne limitons que sur les chiffres statistiques fournis dans les tableaux présentés ci-haut, nous nous concluons en disant que la CODEFER a un apport à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa ; celui d'engagement Femmes surtout et les autres membres dans la pratique agricole, l'utilisation 523 ha pour leurs cultures et a offert sur le marché Kinois 2357 tonnes de ses productions. Cette contribution à la résolution de la situation alimentaire dans ville et lutte contre la pauvreté, etc. est observée après l'analyse et lecture de ces différents tableaux.

La CODEFER a disposé pour sept ans 9516 outils et équipement de travail à un coût de 42195 $ US.

De ce qui précède, la contribution de la CODEFER est donc comprise au travers ses actions par les réalisations des activités agricoles dans tous les sites qui permettent de produire des denrées alimentaires pour l'alimentation kinoise, les projets communautaires réalisés au bénéfice des ruraux, les revenus générés de chaque production comme détaillé dans les tableaux précédents, etc.

En définitive, promouvoir l'agriculture requiert une stratégie délibérément en faveur des pauvres de manière à ce que la création des richesses générées de ce secteur économique profite plus proportionnellement à ces derniers. Ainsi donc, l'analyse de nos réflexions permet de conclure de la manière suivante :

· Premièrement, une réduction de la pauvreté est assurée en promouvant le secteur agricole, car seule l'agriculture reste au stade actuel l'un des secteurs économiques où plus de 70% de la population oeuvrent que ce soit en milieux ruraux qu'en milieux semi-urbains ;

· Deuxièmement, accumulation des richesses ; c'est le secteur qui génère plus de revenu et emploie une grande partie de la population. Les revenus générés par les cultures vivrières et maraîchères estimés ici montrent comment une personne qui pratique cette activité en une année peut trouver solution à ses problèmes ;

· Troisièmement, la lutte contre l'insécurité alimentaire, la faim, la mal nutrition, la sous-alimention, la dépendance, etc. Si on prend au sérieux le travail agricole en respectant toutes les normes de production, on ne devrait plus parler d'épidémies, des maladies, etc., car toutes ont comme cause principale l'insécurité alimentaire, on aurait alors manger à sa faim ;

· Quatrièmement, la contribution au développement dans l'ensemble mais surtout du développement durable, car les actions agricoles entreprises ici tiennent compte de ce développement qui repose sur le principe de produire sans détruire, qui tient compte des futures générations, Rien que par les projets de reboisement de sites CODEFER, nous pouvons affirmer cette réflexion.

Cependant, la satisfaction de ces quatre éléments sortant de notre analyse ne serait effective, que si l'Etat prend l'initiative d'encourager les actions des organisations tant privées, publiques qu'internationales en finançant les projets de développement dans ce secteur pour les privées, en gérant d'une façon rationnelle les revenus générés des services étatiques et du Ministère de tutelle en la matière et réduire les conditions pour investir dans le sol congolais pour les étrangers.

BIBLIOGRAPHIE

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20. PARMENTE, Bruno, Nourrir l'humanité : les grands problèmes de l'agriculture mondiale du XXème siècle, Paris, découverte, 2009, 223 p.

21. ROUX, Pierre, L'agriculture dans le Développement économique, Paris, Jouve, 1984,354 p.

II. ARTICLES

22. BANQUE MONDIALE, Rapport annuel 1986,30 p.

23. CODEFER, Rapport annuel 2004, Kinshasa, 2004, 3 p.

24. CODEFER, Rapport annuel 2005, Kinshasa, 2005, 6 p.

25. CODEFER, Rapport annuel 2007, Kinshasa, 2007, 4 p.

26. CODEFER, Rapport annuel 2008/ Fiche des projets, Kinshasa, 2008, 4 p.

27. CODEFER, Rapport annuel 2009, Kinshasa, 5 p.

28. CODEFER, Rapport annuel 2010, Kinshasa, 2010,5 p.

29. CODEFER, Rapport annuel 2010/ cultures maraîchères, Kinshasa, 2010, 6 p.

30. CODEFER, Rapport Technique du mois de Décembre 2007, 5 p.

31. CODEFER, Statuts, Kinshasa, 2000, 14 p.

32. N., Esther, Rapport sur le programme de sensibilisation, mobilisation et animation des Femmes paysannes en vue de la sécurité alimentaire en RDC, Kinshasa, 2008, 5 p.

33. PAM, Rapport annuel 2009, Kinshasa, 2009,19 p.

34. PNUD, Rapport annuel 2009 : rôle du PNUD au sein des Organisations des Nations Unies, 2009,34 p.

III. DICTIONAIRES

35. Dictionnaire petit Larousse, 1998.

36. Encyclopedia 360,Tome I, Rombolde, 1970.

37. VALENTE, Michel, Dictionnaire Economique-Finance-Comptabilité, Paris, Dalloz, 205 p.

IV. MEMOIRES ET NOTES DES COURS

38. KABANGA, M., Donatien, Statistique Inductive (Notes de cours dispensé en G1/FED), UCC, inédit, 2009,64 p.

39. KISONGA, M., Guy, Les ONGD et lutte contre la pauvreté dans la ville de Kinshasa. Cas du bureau diocésain des oeuvres médicales (mémoire présenté et défendue en vue de l'obtention du titre de Licencié en sciences politiques et administratives à l'Université de Kinshasa), Kinshasa, inédit, 2003, 95 p.

40. LUKOKI, L., Félicien, Développement Communautaire intégral, environnement (Cours dispensé en DS2/FED), UCC, inédit, 2006-2007.

41. LUKOKI, L., Félicien., Economie Rural (cours dispensé en L2FED/GP et DR). UCC, inédit, 2013, 55 p.

V. SITES WEB

42. BANQUE MONDIALE, (Consulté, le 06/03/2013). Investissement : agriculture au service de développement dans le monde. Washington, 2010, 62 p. Dans http://www.banquemondiale.org/fr/news/press,release/2012/10/24/africa-can-feed-itself-earn-billions-avoid-food-crises-unblocking-regional-food-trade

43. BANQUE MONDIALE, (Consulté le 25 Février 2011), Le Développement agricole, Norvège, CICM.54P, in http : //Web.Wolbank.org/WBSTI/

44. FAO, (consulté, le 06 mars 2013), Le rôle de l'agriculture dans le développement des pays les moins avancés, in http://www.fao.org/docrep/003/Y0491f/y0491f01.htm

45. UNEP, (consulté, le 06/03/2013), Déclaration de Rio sur le Développement et environnement,in, http://www.unep.org/documents.multilingual/default.asp?documentid=78&articleid=1163&l=fr

46. http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture#Production_agricole, (consulté, le 22/05/2013)

47. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kinshasa, (Consulté, le 30 mars 2013)

48. http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_agricole, (consulté, le 06/03/2013)

49. http://www.dounia-risri.net/?-Dounia-6-Developpement-de-l,21, (consulté, le 06/03/2013)

50. http://www.eufic.org/article/fr/expid/basics-agriculture/, (consulté, le 04 /03/2013)

51. http://www.fao.org/about/fr/, (consulté, le 06.03.2013)

52. http://www.terralies.com/Salon de l'agricole des Côtés d'Armor (St Brieuc), (consulté, le 12 décembre 2012)

53. http://www.undp.org/content/undp/fr/home/operations/about_us/, (consulté, le, 04.03.2011)

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

AVANT-PROPOS v

INTRODUCTION GENERALE 1

I. PROBLEMATIQUE 1

II. HYPOTHESES DE L'ETUDE 4

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

IV. DELIMITTION DU SUJET 5

V. METHODES ET TECHNIQUES 5

a. Méthodes 5

b. Techniques 6

VI. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

Chapitre I. APPROCHE CONCEPTUELLE 7

Section 1. L'agriculture 7

1.1. Définition 7

1.2. Production agricole 8

1.3. Rôles de l'agriculture 9

1.3.1. Rôle économique 9

1.3.2. Rôle social 11

1°. Rôle alimentaire 11

L'agriculture joue un rôle essentiel dans l'apport et la sécurité alimentaire. 11

2°. Une source d'énergie 13

3°. Lutte contre l'effet de serre 13

4°. Matière de la chimie végétale 13

1.4. Agriculture durable 14

SECTION 2. NOTION DU DEVELOPPEMENT 14

2.1. Concept de Développement 14

2.2. Types de Développement 15

2.2.1. Lé Développement Communautaire 15

2.2.2. Le Développement endogène 16

2.2.3. Le développement autocentré 17

2.2.4. Le Développement intégral 17

2.2.5. Le Développement agricole 17

2.2.5.1. Importance du développement agricole 18

2.2.5.2. Les principaux leviers du développement agricole 19

2.2.6. Le Développement économique 22

2.2.7. Le développement durable 23

2.2.8. Le Développement Rural 24

SECTION 3. LES ACTEURS AGRICOLES 24

3.1. Organisations Internationales 25

3.1.2. Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) 25

3.1.2. La Banque Mondiale 27

3.1.3. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) 30

3.1.4. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) 32

3.2. Les Organisations Nationales 33

Conclusion partielle 36

Chapitre II. PRESENTATION DE LA CODEFER 37

2.1. Introduction 37

2.2. HISTORIQUE 37

2.3 MISSION ET OBJECTIFS 37

2.3.1. Missions 37

2.3.2. Les Objectifs 38

2.4. FONCTIONNEMENT DE CODEFER 38

2.4.1. Secteurs d'activités (Rayon d'action) 38

2.4.2. Les Organes 38

A. Collège des Fondateurs 39

B. Conseil de Gestion 39

a. Le Directeur Général 40

b. Le Directeur Adjoint 40

c. Le Secrétaire Administratif 40

d. Le Trésorier 40

e. Les Experts 40

f. L'Attaché aux relations publiques 41

g. Les Commissaires aux Comptes 41

h. Bureau de Coordination et de Suivi 41

i. La Cellule d'exécution 42

2.5. LES MEMBRES DE L'ONG 42

2.5.1. Catégories de Membres 42

a. Membre de droit 42

b. Membres effectifs 42

c. Membres de soutien 43

d. Membre d'honneur 43

2.5.2. Droit et Devoir de Membres 43

2.5.3. Les Avantages des Membres 43

2.5.4. Les Ressources Financières 44

2.5.4. La Gestion Financière 44

2.6. PATRIMOINE DE CODEFER 45

2.7. DIFFERENTS PROGRAMMES DE RECHERCHE AU SEIN DE CODEFER 46

2.7.1 Cultures Vivrières 46

2.7.2. Production animale 46

2.7.3. Programmes d'appui 46

2.8. ORGANIGRAMME 47

Figure n°1 : Organigramme de la CODEFER 47

2.9. Tableaux Synthétiques : Présentation des Résultats de production des Activités de 2004-2010 48

Tableau n°1 : Présentation de rendement moyen par production en tonne 48

Tableau n°2 : Présentation de quelques matériels utilisés de 2004 à 2010 49

Tableau n°3 : Etendues cultivées en hectares 50

Conclusion partielle : 51

Chapitre III. APPORT DE L'ONG CODEFER A LA PROMOTION DE L'AGRICULTURE DANS LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA 52

Introduction 52

SECTION 1 : LES ACTIVITES DE CODEFER 52

1. 1.La ville province de Kinshasa : Communes ou Rayons d'activités de CODEFER 52

1.1.1. Situation 52

1.1.2. Population et principaux secteurs économiques 53

1.1.3. Communes ou rayons d'activités de CODEFER 54

Tableau n°4: Sites d'activités de CODEFER, Communes et leurs étendues. 55

1.1.4. Déroulement des Activités 2004-2005 56

1.1.4.1. Programme de sensibilisation et mobilisation 56

1.1.4.2. Séances de sensibilisation et d'information 56

Tableau n°5 : Présentation des activités de 2004-2005 57

1.1.5. Activités 2006-2007 57

Tableau n°6 : Evaluation du programme d'activités de CODEFER 2006-2007 58

Tableau n°7 : Suivi financier de l'exécution des sous projets Décembre 2007 59

1.1.6. Activités 2008-2009 60

1.1.6.1. Etat d'avancement 60

1.1.6.2. Travaux déjà exécutés 62

Tableau n°9: Plantation des plantes pour les activités 2008-2009. 63

Tableau n°10: Tableau Financier récapitulatif 65

1.1.6.3. Convention d'assistance aux Femmes paysannes 66

1.1.7. Activités 2009-2010 68

1.1.7.1. Programme réalisés 68

1°. Appui pour le renforcement des capacités des Femmes paysannes 68

2°. Appui pour le renforcement de la production agricole dans le plateau des Bateke 68

1.1.7.2. Tableau des activités 2009-2010 69

Tableau n°12 : Activités menées par CODEFER 2009-2010 70

SECTION 2. Projets Communautaires pour le Développement Agricole et ses Impacts Socio-économiques 71

2.1. Programme de Sensibilisation, Mobilisation et Animation des Femmes paysannes en vue de la Sécurité Alimentaire 72

2.1.1. Indicateurs genres de réalisation 72

2.1.2. Résultats obtenus 74

2.1.3. Bénéficiaires, partenaires et Parties prenantes 74

2.1.3.1. Bénéficiaires Principaux 74

2.1.3.2. Bénéficiaires secondaires 74

2.1.3.3. Partenaires clés 74

2.1.4. Stratégies du programme 74

2.1.5. Organisation du programme 75

2.1.5.1. Expertise technique 75

2.1.5.2. Contrôle et évaluation 75

2.2. Projets Réalisés 75

SECTION 3. PRESENTATION DES ACTIVITES AGRICOLES CODEFER 77

3.1. Présentation de quelques activités Agricoles de 2004 à 2010 77

3.1.1. Cultures vivrières 77

3.1.1.1. Maïs 77

3.1.1.2. Manioc 79

3.1.1.4. Patates Douces (Ipomoea batatas) 80

3.1.1.5. Arachides (Arachis hypogaea). 81

3.1.2. Calcul d'Indice Elémentaire de Quantité de chaque produit 82

3.2. Cultures maraichères 84

Tableau n°19. Principaux légumes cultivés à Kinshasa/ sites CODEFER 85

3.2.1. Rendement et production moyenne par spéculation 86

Tableau n°20: Rendements moyens de quelques cultures 86

3.2.2. Marge brutes des cultures dans les sites CODEFER 86

Tableau n°21 : Revenus moyens (en $ US) des cultures par are. 87

Figure n°2 : Résultats en revenu par culture 88

3.3 Présentation des Résultats de productions vivrières 89

Tableau n°22 : résultat synthétique des quelques culture. 89

Figure n°3 : évolution de production des cultures vivrières de 2004 à 2010. 90

3.4. Impact économique de la promotion agricole pour les Membres CODEFER 92

Tableau n°24 : Revenu par production de quelques cultures 93

Tableau n°25 : calcul de marge brute et revenu moyen(en $ US) de quelques cultures vivrières par t. 94

Figure n°4 : Revenu de quelques cultures vivrières en USD/ha 95

Conclusion partielle 96

CONCLUSION GENERALE 98

BIBLIOGRAPHIE 103

TABLE DES MATIERES 107

* 1 PAM, Stratégie nationale de protection sociale des groupes vulnérables en RDC, p.2.

* 2 P., MANINGA et MBIKAYA, l'industrie du diamant en RDC : Pour quel développement, rapport des recherches, n°3, inédit, 2008, p.6.

* 3 Zacharie, P., L., KATAKO, Etude relative à l'impact de l'exploitation artisanale des ressources naturelles sur le développement, l'autonomisation et l'avancement des Femmes et Filles au Maniema, 2010, p.5.

* 4 RDC, Ministère de plan, Document de stratégie de la réduction de la pauvreté (version intérimaire), Kinshasa, Mirak, 2004, p.2.

* 5 RDC, Min. Plan, DSCRP 2, Kinshasa, 2006, p.15.

* 6 Idem

* 7Banque Mondiale, L'agriculture au service du développement dans le monde, Washington, Tuck, 2007, p.7.

* 8 Robert, CHAMBERS, Développement Rural, la pauvreté cachée, Paris, Karthala, 1990, p.14.

* 9 FAO, State of and Agriculture, 2005, volume I.

* 10 Dictionnaire Petit Larousse, 1998, p.47.

* 11 Encyclopédie 360, tome1, Rombolde, p.1970.

* 12 Michel, VALENTE, Dictionnaire Economique-Finance Banque-Comptabilité, Paris, Dalloz, 1993, p.38.

* 13 Source : http://www.terralies.com/Salon de l'agricole des Côtés d'Armor (St Brieuc), consulté, le 12 décembre 2012.

* 14 http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture#Production_agricole,consulté,le 22.05.2013

* 15 Stefan, MARYSE- F., L., LUKOKI, Croissance économique et Développement humain en Afrique subsaharienne, FCK (UCC), 2006, inédit, p.15.

* 16 Robert, CHAMBERS, op.cit., p.18.

* 17 FAO, le rôle de l'agriculture dans le Développement des Pays les moins Avancés in http://www.fao.org/docrep/003/Y0491f/y0491f01.htm, consulté le 06.03.2012

* 18 Pierre, ROUX, L'agriculture dans le développement économique, Paris, Jouve, 1987, p.8.

* 18 Idem.

* 19 FAO, Sécurité alimentaire et nutrition, version provisoire, juin 1996, p.19.

* 20 Http://www.eufic.org/article/fr/expid/basics-agriculture/,consulté, le 04 .03.2013.

* 21 Télésphore, CHELO, DHEBBI, « la politique de sécurité alimentaire : une stratégie de lutte contre la pauvreté-misère dans la ville de Kinshasa », Kinshasa, éd. CEDESURK, 2011, p.41.

* 22 Banque Mondiale, Rapport annuel, 1986, p.4.

* 23 Coopération Wallonie-RDC, sécurité sanitaire des produits alimentaires, commerce et coopération internationale, Kinshasa, CICM, 2009, p.20.

* 24 UNEP, Déclaration de Rio sur le développement et environnement, in http://www.unep.org/documents.multilingual/default.asp?documentid=78&articleid=1163&l=fr, consulté le 06.03.2013.

* 25Cité dans le cours de développement communautaire intégrale, Environnement DS2, cours dispensé par le prof. LUKOKI, inédit, année académique 2006-2007.

* 26 F., L., LUKOKI, Economie rurale, note de cours, inédit, L2FED/GD et DR, 2013, p.2.

* 27 Idem, p.17.

* 28 Politique de développement communautaire, ministère de l'administration locale et des affaires sociales, KIGALI, 2ème édition, 2001, p.13.

* 29 MBAYA, MUDIMBA, le développement endogène au Zaïre, Kinshasa, p.8.

* 30 Bruno, PARMENTIE, Nourrir l'humanité. Les grands problèmes de l'agriculture mondiale du XXIème siècle, Paris, Découverte, 2009, p.45.

* 31 http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_agricole, consulte le 06.03.2013

* 32 FAO, op.cit., p.6.

* 33 FAO, op.cit., p.9.

* 34 Jean, MORIZE, Manuel pratique de vulgarisation agricole volume 2, Paris, Maisonneuve et la Rose,1992, p.4.

* 35 DSRP, op.cit, p.5.

* 36 Michel Valente, op. cit., p.236.

* 37Idem,

* 38 Le développement au Masculin /Féminin, le genre, outil d'un nouveau concept. Préface d'Yvonne MIGOT-Le frère, Paris, Harmattan 5-7 rue de l'école polytechnique 75005.p.10.

* 39 Du nom de GROHARLEM, Ministre Norvégienne de l'environnement et président de la Commission Mondiale sur l'environnement et le développement. Son rapport intitulé : « Notre avenir à tous » et a été soumis à l'Assemblée Nationale des Nations Unies en 1987.p.12.

* 40 Idem,

* 41 J. Morize,op.cit.,p.12.

* 42 http://www.fao.org/about/fr/, consulté, le 06.03.2013.

* 43 http://www.fao.org/about/fr,op;cit.,consulté le 10/06/2013

* 44 Banque mondiale dans le développement agricole, Norvege, CICM, 2009. p.22, in http //Web.Wolbank.org/WBSTI/,consulté le 25 Février 2011.

* 45Banque mondiale, Investissement : agricole au service du développement dans le monde, Washington, INV., 2010, p.14, dans http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2012/10/24/africa-can-feed-itself-earn-billions-avoid-food-crises-unblocking-regional-food-trade, consulté le 06/03/2013.

* 46 http://fr.wfp.org/propos/stages-et-emploi ,consulte le 04.03.2013

* 47 FAO, op.cit., 43.

* 48 PAM, Rapport annuel 2009, p.4.

* 49 http://www.undp.org/content/undp/fr/home/operations/about_us/ consulté le 04.03.2013

* 50 PNUD, Rapport annuel PNUD 2008 : rôle du PNUD au sein de l'ONU, p.7.

* 51 Id.

* 52 Ibid. p.30.

* 53http://www.dounia-risri.net/?-Dounia-6-Developpement-de-l,21,consulté,le 06/03/2013

* 54 K., MAHANIAH, cité par Norbert, YAMBA YAMBA, in Le régime juridique des ONGD en RDC, Kinshasa, Ed. Epiphanie, collection vivre aujourd'hui, 1998, p.7.

* 55 Guy, Mbembele, KISONGA, Les ONGD et la lutte contre la pauvreté dans la ville de Kinshasa. Cas du bureau diocésain des oeuvres médicales, Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences politiques et administratives à l'Université de Kinshasa, inédit, 2003, p.10.

* 56 CODEFER, Rapport annuel 2009, p.4.

* 57 CODEFER, les statuts, 2000.p.1.

* 58 Ibid., p.2.

* 59 CODEFER, op.cit., p.3.

* 60 CODEFR, op.cit., p.5.

* 61 CODEFER, op.cit., p.12.

* 62 CODEFER, op.cit., 11.

* 63 CODEFER, op.cit., p.11.

* 64 https://fr.wikipedia.org/wiki/Kinshasa, consulté le 30 /O3/2013

* 65 Emery, MUKONZO, KASONGO, Action Contre la Faim(ACF)/ Etude sur l'agriculture périurbaine (Maraîchage) de Kinshasa, Kinshasa mai 2009, p.5.

* 66 CODEFER, rapport annuel des activités 2004, p.1.

* 67 CODEFER, rapport annuel 2005, p.2.

* 68 CODEFER, rapport annuel 2007, Kinshasa, 2007, p.3.

* 69 CODEFER, rapport technique du mois de décembre 2007, Kinshasa, 2007, p.4.

* 70 CODEFER, Fiche de projets pour la protection sociale, 2008, p.9.

* 71 CODEFER, Op.cit, p.4.

* 72 CODEFER, rapport annuel 2010, p.3.

* 73 CODEFER, op.cit., p.6.

* 74 Esther OPANGA, rapport sur le programme de sensibilisation, mobilisation et animation des femmes paysannes en vue de la sécurité alimentaire en RDC, Kinshasa, 2008, p.1.

* 75 Idem

* 76 CODEFER, fiche des projets/ rapport annuel 2008, Kinshsasa, 2008, p.4.

* 77 CODEFER, op.cit., p.5.

* 78 CODEFER, op.cit., p.2.

* 79 FAO, op.cit., p.9.

* 80D.M. KABANGA, Notes de cours de statistique Inductive G1/FED, inédit, 2009, p.19.

* 81 Emery KASONGO LENGE MUKONZO, op.cit. p.29.

* 82 CODEFER, cultures maraichères. Rapport annuel 2010, Kinshasa, 2010, p.3.

* 83 Robert CHAMBER, op.cit., p.128.






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