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Apport de l'ONG Codefer à  la promotion de l'agriculture comme facteur de développement socio-économique dans la ville province de Kinshasa

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par Elvis MUNOY GEODIS
Université catholique du Congo - Licence 2013
  

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INTRODUCTION GENERALE

I. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo(RDC) avec comme capitale Kinshasa est reconnue pour ses potentialités énormes en ressources naturelles qui sont d'ailleurs très diversifiées. On peut noter les ressources foncières, forestières, agricoles, minérales et aquatiques, etc.

Et pourtant la RDC depuis plus de quatre décennies est classée, en dépit de ses immenses ressources, parmi les pays les plus pauvres du monde. Cependant, nonobstant les performances enregistrées sur le plan économique, la situation sociale demeure alarmante : la majorité des congolais ne mange pas à sa faim, ne sait pas accéder aux soins médicaux de qualité, ne sait pas scolariser ses enfants, ne sait pas se loger dans les conditions décentes, n'a pas accès à l'eau potable ni à l'électricité,... Bref, les performances réalisées sur le plan macro-économique ne se percutent pas encore sur le vécu quotidien de la majorité des congolais (l'indice de développement humain-IDH est passé de 0,403 en 2001 à O, 399 en 2011).

Par ailleurs, certains indicateurs la classent parmi les pays les plus misérables de l'Afrique subsaharienne. L'indicateur du développement humain est donc en régression depuis 2001. Ce qui classe la RDC au dernier rang des Etats du monde (187ème sur 187 pays) et près de 80 pour cent de ses 70 millions d'habitants survivent à la limite de la dignité humaine 1(*).

En effet, la RDC est toujours qualifiée de scandale géologique à cause de toutes ces ressources. Malheureusement, constate Claude KABEMA : «  Ce scandale géologique ne se traduit pas en scandale du développement, mais par contre, il est constaté par un scandale social, autrement dit l'exploitation de ces potentialités naturelles ne parvient pas à catalyser le développement socio-économique et réduire la pauvreté2(*) ».

Ce pays, aux dimensions continentales, dispose des richesses naturelles extraordinaires mais ces richesses ne profitent pas aux congolais qui continuent à vivre dans une pauvreté extrême. Sur tous les plans, le pays ne parvient pas à se doter des infrastructures et des services capables d'assurer une vie meilleure.

Les richesses de la RDC font l'objet de multiples convoitises. Le revenu de l'exploitation naturelle pourrait ou devrait être utilisé pour consolider la paix et promouvoir le développement socioéconomique3(*).

Le congolais moyen survit avec moins d'un dollars par jour4(*). Et avec un tel montant, il consomme au moins une fois par jour des aliments non suffisants en quantité et en qualité, élément caractérisant l'insécurité alimentaire.

Ces aliments n'arrivent même pas à couvrir les besoins du corps en énergie. La crise socioéconomique que connait le pays depuis les années 1970, l'échec des programmes de stabilisation et d'ajustement structurel des années 1980, les deux pillages des années 1991 et 1993, ainsi que les guerres de 1996 et 1998, ont provoqué la pauvreté dans la ville, avec l'exode rurale qui a modifié la physionomie de la pauvreté urbaine ; conduisant à l'absence totale du développement socio-économique.

Selon le document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté(DSCRP),édition du mois de juillet 2006, la pauvreté est perçue par la population en RDC comme étant un phénomène complexe et multidimensionnel ayant des facettes à la fois culturelles, économiques, politiques, sociales, juridiques et des droits humains. En RDC, sept ménages sur dix sont pauvres avec une disparité entre milieu rural où environ huit ménages sur dix sont pauvres et milieu urbain où moins de sept ménages sur dix sont pauvres. L'alimentation représente 62,3% des dépenses totales des ménages congolais5(*). Les perceptions de la pauvreté s'articulent en RDC autour de quelques dimensions du vécu de la population dont certains sont tangibles (besoins fondamentaux non satisfaits, détérioration des facteurs de production et faible accès aux services sociaux de base) et d'autres non tangibles stigmatisant le manque de paix, et la culture de l'impunité qui renforce elle-même la corruption, l'injustice et l'exclusion.

L'incidence de la pauvreté urbaine dans les provinces enquêtées est estimée à 70% en 20106(*). Aujourd'hui, la pauvreté frappe tout le territoire national et toutes les catégories avec des inégalités très marquées ; pour ne parler que de la ville de Kinshasa dont le PIB/habitant est de 393,9$ USD, alors qu'au niveau national le PIB/habitant est de 100 USD.

Face à tout cela, on peut donc constater que l'économie de la capitale n'est pas soutenue par une production quelconque afin d'aboutir à un développement socio-économique soutenu. En effet, les secteurs de l'agriculture et de l'élevage restent des piliers pour un bon décollage économique où beaucoup d'organisations non gouvernementales (ONG) oeuvrent en vue de promouvoir un développement socio-économique dans la capitale et son environnement. La ville de Kinshasa qui connait des grandes difficultés, presque sur tous les secteurs de la vie, pourrait bénéficier des services des ONG du secteur agricole afin de faire face à tous ces problèmes et connaitre demain un meilleur développement.

Cependant, parmi les secteurs de la vie où fonctionnent les ONG on cite notamment le secteur agricole, le secteur forestier et de la pèche, secteur touristique, secteur de transport, etc. Le secteur agricole est celui qui génère le plus de revenus. Il permet aux populations de survivre, d'éduquer les enfants, d'accéder aux services de santé et aux autres services sociaux.

Le secteur agricole est au coeur de l'économie des pays les moins avancées(PMA). Il représente une large part du produit intérieur brut(PIB) (de 30 à 60 pour cent dans les deux tiers d'entre eux environ), emploie une proportion significative de la population active (de 40 pour cent à 90 pour cent dans la plupart des cas), est une importante source de devises (de 25 pour cent à 90 pour cent dans les trois quarts des PMA), produit la majeure partie des denrées7(*) .

Mais on peut constater que ce secteur aujourd'hui, rien que pour la ville de Kinshasa et les communes périurbaines ,est caractérisé par une très faible productivité due essentiellement à la dégradation des sols, au manque d'outil de qualité et donc la qualité de la population active a la difficulté d'accéder au crédit, difficulté de disposer de terres arables et le manque de semences améliorées.

Nul ne peut ignorer que l'agriculture est un pivot pour l'économie d'un pays, d'une nation, d'une collectivité, etc.

L'agriculture constitue aujourd'hui un facteur de maintien d'une population rurale comme urbaine. Elle constitue en même temps un filet de sécurité décisive dans un environnement économique et social incertain et dynamique.

Certes, la part des ONG en général et celles du secteur agricole en particulier constitue un facteur déterminant du développent pour la RDC. Plusieurs efforts sont donc menés par les Organisations Gouvernementales et non Gouvernementales.

On peut citer le souci de clarification des rôles respectifs de l'Etat et du secteur privé (y compris les ONG) dans le développement agricole et rurale qui conduit au développement socio-économique d'un pays : la fixation d'un objectif qui est la sécurité alimentaire pour l'ensemble de la population, le choix d'une approche nouvelle de planification et l'élaboration des plans d'actions régionaux sur trois ans selon la loi sur la décentralisation8(*).

Ce travail trouve pour l'ONG « Coordination pour le Développement de la Femme Rurale (CODEFER) » un centre d'intérêt. Cette ONG est une initiative privée du Professeur Venance et de son épouse Madame Esther ; elle a été créée en vue de faire jouer le rôle de la Femme dans le Développement. La CODEFER reçoit, exécute et encadre les actions de développement en faveur de la population rurale ; des communes périurbaines en générale et de la Femme paysanne en particulier.

Face à tous les problèmes énumérés ci-haut qui touchent le développement socio-économique et le secteur agricole comme étant facteur prioritaire du développement et du développement socio-économique, la question principale est : «  Quel est l'apport de l'ONG CODEFER dans la promotion de l'agriculture dans la ville province de Kinshasa»?

* 1 PAM, Stratégie nationale de protection sociale des groupes vulnérables en RDC, p.2.

* 2 P., MANINGA et MBIKAYA, l'industrie du diamant en RDC : Pour quel développement, rapport des recherches, n°3, inédit, 2008, p.6.

* 3 Zacharie, P., L., KATAKO, Etude relative à l'impact de l'exploitation artisanale des ressources naturelles sur le développement, l'autonomisation et l'avancement des Femmes et Filles au Maniema, 2010, p.5.

* 4 RDC, Ministère de plan, Document de stratégie de la réduction de la pauvreté (version intérimaire), Kinshasa, Mirak, 2004, p.2.

* 5 RDC, Min. Plan, DSCRP 2, Kinshasa, 2006, p.15.

* 6 Idem

* 7Banque Mondiale, L'agriculture au service du développement dans le monde, Washington, Tuck, 2007, p.7.

* 8 Robert, CHAMBERS, Développement Rural, la pauvreté cachée, Paris, Karthala, 1990, p.14.

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