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Apport de l'ONG Codefer à  la promotion de l'agriculture comme facteur de développement socio-économique dans la ville province de Kinshasa

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par Elvis MUNOY GEODIS
Université catholique du Congo - Licence 2013
  

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CONCLUSION GENERALE

La RDC est reconnue pour ses potentialités énormes en ressources naturelles qui sont d'ailleurs très diversifiées. On peut noter les ressources foncières, agricoles, minérales et aquatiques, etc. mais ces ressources restent encore non exploitées car la plupart de ses habitants vivent encore dans des situations non admissibles jusqu'à présent.

Parmi les secteurs économiques de la vie, le secteur agricole reste jusqu'à preuve du contraire actuellement celui qui emploi plus de la moitié de la population totale congolaise. En générale, la plus grande partie de la population congolaise vit dans les milieux ruraux et l'activité principale dans ces milieux reste l'agriculture. Les milieux ruraux présentent des types d'agriculture extrêmement variées. L'opposition classique entre l'agriculture traditionnelle, variée ou de substance s'observe83(*). Étant donné que cette opposition existe, il est difficile de pouvoir réaliser des grandes productions et parler du développement de ce dernier ; pour y arriver, il faut informer et former les pratiquants sur les notions et techniques de base pour une meilleure production et les doter des outils nécessaires de travail.

Ainsi, pour parler de développement de ces milieux, il fallait impérativement voir le secteur dans lequel oeuvre la grande partie de ces populations. Comme l'agriculture est le secteur économique de base pour ces milieux malgré le blocage et la situation de misère qu'ils vivent ; le développer, c'est assurer le développement d'autres secteurs car beaucoup de pays aujourd'hui développés dans le monde, ont connu d'abord le développement de leurs secteurs agricoles et en suite est venu le développement dans son ensemble, les cas du Japon, la France, la Chine, etc., peuvent nous servir d'exemple.

A qui revient l'initiative ? Les plus démunis doivent s'aider eux-mêmes dit-on mais, bloqués comme ils les sont, ils ne peuvent souvent rien entreprendre. Pour qu'ils y arrivent, il faut que des personnes de bonne volonté dotées de pouvoirs et de moyens et dont la plupart ne sont ni ruraux, ni pauvres en prennent les initiatives.

Effet, les initiatives pour le développement rural, sont prises souvent par les personnels de services gouvernementaux, régionaux ou locaux dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, du développement communautaire, des coopératives, de l'éducation, de forêt, etc.

C'est dans ce souci que la CODEFER a pris initiative dans le domaine agricole restant par ailleurs moteur de développement en général et en particulier générateur de revenus pour les femmes actrices principales du développement dans les milieux ruraux. Nous avons pour contribuer à ce problème, réfléchi et avons compris que rien ne peut être réalisé si on est en situation de sous-développement. C'est la raison pour laquelle nous avons appuyé cette initiative en intitulant notre travail : «  L'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture comme secteur de développement socio-économique dans la ville province de Kinshasa ».

Pour mesurer cet apport et voir l'impact socio-économique de cette promotion agricole entreprise par l'Etat dont certains projets sont encours d'exécution, notre préoccupation principale était celle de savoir l'apport de CODEFER dans cette promotion.

La réponse à cette préoccupation a été formulée d'une manière anticipative dans l'hypothèse de l'étude mais son affirmation devait être appuyée à travers les résultats de production des activités agricoles de 2004 à 2010 de cette ONG.

Pour y parvenir, nous avons délimité nos recherches dans la ville province de Kinshasa dans les communes urbano-rurales ( semi-rurales) où la CODEFER pratique ses activités et avons utilisé certaines méthodes ainsi que des techniques pour la récolte des données. Alors, nous avons donc pour cela, subdivisé notre travail en trois grands chapitres :

- Premièrement, l'approche conceptuelle, il s'agissait ici des notions de base utilisées dans ce travail. Ce premier chapitre a tourné autour des notions portant sur l'agriculture, le développement et les acteurs du développement de l'agriculture.

Sur la notion du développement, il doit se référer aux aspirations d'une communauté donnée.

Tout développement doit être bénéfique pour les générations futures. On parle du développement durable qui est celui qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

Les interventions des organisations nationales (Gouvernement, Ministère de l'agriculture et du Développement Rural et ONG) et les organisations internationales (PAM, FAO, Banque Mondiale, PNUD) sont très remarquables dans ce processus, car chacune d'elles contribue pour le développement du secteur sans attendre une contrepartie. Donc l'agriculture appuyée par les organisations tant nationales qu'internationales pour sa promotion assure le développement ;

- Deuxièmement, la présentation de l'ONG CODEFER qui véhicule l'essentiel de l'objet de notre étude. L'objectif principal de la CODEFER, c'est la promotion de la femme rurale actrice principal de développement dans son milieu. C'est ainsi pour répondre à ses missions et objectifs, elle s'organise selon son statut et repartit ses membres chacun avec sa fonction pour le bon fonctionnement et la réalisation des objectifs poursuivis. Chacun de membre a un rôle à jouer par rapport à ses attributions dans l'organisation.

- Troisièmement, l'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture comme un des secteurs de développement dans la ville province de Kinshasa, est le chapitre coeur de notre réflexion. Pour mesurer l'éventuelle contribution de l'ONG dans la question principale de notre étude, nous avons dans ce dernier chapitre parlé de quelques sections notamment les activités de CODEFER dans les communes de la ville province de Kinshasa où se trouvent ses sites surtout que Kinshasa est une ville à vocation agricole, l'ONG est présente dans six communes, chacune d'elles avec l'étendue qu'elle couvre.

Au terme de ce travail, nous pouvons donc dire que promouvoir le secteur agricole pour la CODEFER, c'est entreprendre les actions qui contribuent à l'avancement de ce secteur. C'est pourquoi le déroulement de ses activités pour la période de notre étude a tourné autour des réalisations pour accomplir ce souci. De 2004 à 2005, elle a mis en oeuvre les projets de sensibilisation et de mobilisation des communautés paysannes dans la commune de Maluku qui a touché 10 villages de cette commune, par après les participants ont bénéficié des boutures saines de manioc et exploitation de 100 ha pour cultiver ; à cet projet, il faut ajouter les séances de sensibilisation et d'information car sans information, il y a risque de ne pas bien réaliser son objectif ; de 2006 à 2007, la CODEFER a évalué trois volets pour le programme d'activité pour cette période dont l'agriculture, la santé et la protection sociale. Durant cette même période, deux projets de forage de puits d'eau et la mise en place d'une haie de ventilation ont été réalisés avec un coût de 43405,3 $ US ; de 2008 à 2009, il y a eu 2839 arbres plantés au coût de 3345 $ US. Durant cette période, le financement pour dix projets s'élevait à 228074$ US ; de 2009 à 2010, la CODEFER a mené sept activités dans sept sites aussi avec un nombre total 4537 participants, ces activités ont permis aux membres de bénéficier des outils de travail distribués par ONG.

Dans la section quatrième de ce troisième chapitre, il a été pour nous question de présenter les activités agricoles de CODEFER afin de mesurer son apport dans la promotion de ce secteur. De 2004 à 2010, nous avons présenté quelques cultures que la CODEFER a produites ; nous avons eu pour des cultures vivrières le maïs ; le manioc, la patate douce et l'arachide et pour les cultures maraîchères on peut citer les amarantes, le gombo, oseille, morelle amère, etc.

Si nous ne limitons que sur les chiffres statistiques fournis dans les tableaux présentés ci-haut, nous nous concluons en disant que la CODEFER a un apport à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa ; celui d'engagement Femmes surtout et les autres membres dans la pratique agricole, l'utilisation 523 ha pour leurs cultures et a offert sur le marché Kinois 2357 tonnes de ses productions. Cette contribution à la résolution de la situation alimentaire dans ville et lutte contre la pauvreté, etc. est observée après l'analyse et lecture de ces différents tableaux.

La CODEFER a disposé pour sept ans 9516 outils et équipement de travail à un coût de 42195 $ US.

De ce qui précède, la contribution de la CODEFER est donc comprise au travers ses actions par les réalisations des activités agricoles dans tous les sites qui permettent de produire des denrées alimentaires pour l'alimentation kinoise, les projets communautaires réalisés au bénéfice des ruraux, les revenus générés de chaque production comme détaillé dans les tableaux précédents, etc.

En définitive, promouvoir l'agriculture requiert une stratégie délibérément en faveur des pauvres de manière à ce que la création des richesses générées de ce secteur économique profite plus proportionnellement à ces derniers. Ainsi donc, l'analyse de nos réflexions permet de conclure de la manière suivante :

· Premièrement, une réduction de la pauvreté est assurée en promouvant le secteur agricole, car seule l'agriculture reste au stade actuel l'un des secteurs économiques où plus de 70% de la population oeuvrent que ce soit en milieux ruraux qu'en milieux semi-urbains ;

· Deuxièmement, accumulation des richesses ; c'est le secteur qui génère plus de revenu et emploie une grande partie de la population. Les revenus générés par les cultures vivrières et maraîchères estimés ici montrent comment une personne qui pratique cette activité en une année peut trouver solution à ses problèmes ;

· Troisièmement, la lutte contre l'insécurité alimentaire, la faim, la mal nutrition, la sous-alimention, la dépendance, etc. Si on prend au sérieux le travail agricole en respectant toutes les normes de production, on ne devrait plus parler d'épidémies, des maladies, etc., car toutes ont comme cause principale l'insécurité alimentaire, on aurait alors manger à sa faim ;

· Quatrièmement, la contribution au développement dans l'ensemble mais surtout du développement durable, car les actions agricoles entreprises ici tiennent compte de ce développement qui repose sur le principe de produire sans détruire, qui tient compte des futures générations, Rien que par les projets de reboisement de sites CODEFER, nous pouvons affirmer cette réflexion.

Cependant, la satisfaction de ces quatre éléments sortant de notre analyse ne serait effective, que si l'Etat prend l'initiative d'encourager les actions des organisations tant privées, publiques qu'internationales en finançant les projets de développement dans ce secteur pour les privées, en gérant d'une façon rationnelle les revenus générés des services étatiques et du Ministère de tutelle en la matière et réduire les conditions pour investir dans le sol congolais pour les étrangers.

* 83 Robert CHAMBER, op.cit., p.128.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault