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Caractérisation agro-morphologique des cultivars traditionnels de sorgho colorant ( sorghum bicolor sorghum bicolor) au Bénin.

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par Sylvanus Ayao ZOLIKPO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Diplôme d'ingénieur agronome 2011
  

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2.4- Pratiques agronomiques

2.4.2- Gestion de la culture

Une dizaine de jours après la levée (lorsque la plantule à 6 à 7 feuilles), il faut procéder au démariage à un ou deux plants par poquet selon le cas. Le premier sarclage doit intervenir au même moment. Par suite, les autres sarclages doivent être réalisés de façon à empêcher les mauvaises herbes de concurrencer le sorgho. En Afrique tropicale et précisément au Bénin, le désherbage se fait souvent à la houe, mais il arrive qu'on ait recours à des bineuses tirées par des boeufs de trait ou des tracteurs. Le nombre de sarclage n'est pas standard et varie selon la pression des adventices et la durée du cycle du sorgho cultivé. Par contre, dans les endroits où le chiendent (Imperata cylindrica) pose problème, il est nécessaire de désherber plus souvent. Les Striga adventices parasites (en particulier Striga hermonthica (Del.) Benth., mais aussi Striga asiatica (L.) Kuntze, Striga densiflora Benth. et Striga forbesii Benth.) sont devenues une contrainte de poids dans la culture du sorgho, surtout en Afrique où les infestations sont graves. On peut lutter contre les Striga au moyen de méthodes culturales comme la rotation avec des cultures pièges ou avec des plantes non sensibles (par ex. l'arachide, le coton ou le tournesol), une élimination rigoureuse des mauvaises herbes avant la floraison et l'emploi d'engrais azotés et d'herbicides. Des cultivars résistants ou tolérants au Striga ont été identifiés (Balole & Legwaila, 2006). La lutte chimique contre les mauvaises herbes est pratiquement inexistante chez les petits paysans.

2.4.3- Nuisibles et moyens de lutte

Les pourritures courantes des semences et des semis du sorgho sont provoquées par des champignons transmis par les semences et le sol : Aspergillus, Fusarium, Pythium, Rhizoctonia et Rhizopus spp. La lutte se fait au moyen de traitements fongicides des semences, le recours à des cultivars résistants et la rotation des cultures. L'anthracnose (Colletotrichum graminicola) est courante dans les régions chaudes et humides d'Afrique. Les ravageurs importants du sorgho en Afrique tropicale sont la mouche du sorgho (Atherigona soccata) et des foreurs de tiges (en particulier Busseola fusca, Chilo partellus et Sesamia calamistis). Les larves de la mouche du sorgho s'attaquent aux pousses des semis et aux talles, et provoquent les «coeurs morts». Les foreurs de tiges quant à eux font des dégâts à tous les stades de la culture. Les dégâts causés par les mouches du sorgho et les foreurs de tiges peuvent être réduits en procédant à un semis précoce et non échelonné, et un traitement des semences ou du sol aux insecticides. La résistance à la mouche du sorgho est associée avec un

 
 

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Caractérisation agro-morphologique des cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au Bénin.

 
 

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rendement faible. Les larves de la cécidomyie du sorgho (Stenodiplosis sorghicola, synonyme : Contarinia sorghicola) se nourrissent des jeunes grains de la panicule. On peut limiter les dégâts en semant des cultivars précoces et en évitant d'échelonner le semis. Des punaises des panicules (Eurystylus et Calocoris spp.) piquent les graines en cours de développement, ce qui aboutit à une perte de rendement, une déformation et une décoloration du grain, ainsi qu'une contamination par moisissures. Le sorgho du type guinea est généralement moins touché (Balole & Legwaila, 2006).

En pratique, les méthodes de lutte contre les maladies et ravageurs, essentiellement préventives ou culturales, font appel entre autres au choix de dates optimales de semis, au traitement des semences et à la rotation des cultures. La précocité du semis revêt une importance toute particulière comme mécanisme permettant d'éviter le pullulement des insectes à des époques où les plantes sont le plus sensibles aux dégâts. On dispose chez les plantes hôtes de niveaux de résistance élevés à la cécidomyie du sorgho, mais seulement de faibles niveaux pour les autres ravageurs. La lutte chimique contre les maladies et les insectes ravageurs est rarement mise en oeuvre en Afrique tropicale (Balole & Legwaila, op cit).

Les oiseaux, en particulier Quelea quelea, provoquent d'importantes pertes de rendement. Les mesures de lutte font appel entre autres au choix de dates de semis adaptées, à une récolte au bon moment, aux épouvantails et à la destruction des dortoirs et des sites de nidification des oiseaux. Le sorgho brun et le sorgho colorant (sorgho rouge) n'ont pas autant la préférence des oiseaux que le sorgho blanc, exempt de tanin. Le sorgho est très sensible aux dégâts provoqués par les ravageurs des greniers, les principaux étant le charançon du riz (Sitophilus oryzae), le ver de la farine (Tribolium castaneum) et l'alucite des céréales (Sitotroga cerealella). On peut limiter les dégâts en faisant correctement sécher le grain avant son stockage.

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