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Problématique et conséquence de l'emploi des produits cosmétiques

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par Denis MWAMBA KONGOLO
Université de Lubumbashi RDC - Licence 2012
  

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SIGLES ET ABREVIATIONS

Ø AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santee

Ø AHA : Alpha-hydroxyl-acids

Ø CDS : Commuté pour le Développement durable en Santee

Ø DGCCRF : Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des fraudes

Ø RDC : République Démocratique du Congo

Ø SLS : Sodium Lauryl Sulfate

Ø SCCS : Scientific Commitee for Consumer Safetyl

Ø UV: Ultra violet

INTRODUCTION

ETAT DE LA QUESTION

Des nombreuses femmes africaines utilisent des produits cosmétiques avec des effets éclaircissants, aujourd'hui bon nombre d'hommes en utilisent aussi. Cette pratique est comme depuis une quarantaine d'années en Afrique de l'ouest et du sud. Elle a maintenant gagné toute l'Afrique et les communautés des pays occidentaux. (DOBBS, 2001)

Cette pratique de dépigmentation entre à la mode en raison de la beauté. Aujourd'hui à Lubumbashi, cette pratique n'épargne personne et ne tient plus compte de l'âge ni du sexe. Elle est aussi observée chez les enfants de moins de 15 ans, chez les adultes que chez les personnes âgées.

Les effet indésirables cutanés observés dans plus d'un pays sont nombreux et méritent qu'on y attire l'attention. (AGNER, 2010).

L'utilisation des produits éclaircissant représente un véritable phénomène de société depuis de nombreuses années. Apparu dans les années 60 aux États-Unis avec la découverte fortuite du pouvoir dépigmentant de l'hydroquinone par les travailleurs noirs de l'industrie du caoutchouc, le blanchiment s'est rapidement répandu en Afrique noire. Aujourd'hui en France, 15 à 20% des Africains ont recours à une crème éclaircissante ou à un autre produit cosmétique pour éclaircir leur peau ou unifier leur teint. (YVERY, 2000).

ANALYSE DE LA SITUATION

Un cosmétique est une substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec diverses parties superficielles du corps humain, notamment l'épiderme, les système pileux et capillaires, les ongles, les lèvres, les organes génitaux externes, les dents et les muqueuses buccales, en vue exclusivement ou principalement de les nettoyer, protéger, parfumer, maintenir en bon état, de modifier leur aspect ou d'en corriger l'odeur ; les cosmétiques sont les produits d'hygiène et d'embellissement. (EM JHON, 1994).

En Europe, l'union européenne a effectivement interdit en 2001 l'utilisation des produits cosmétiques à base de l'hydroquinone considérée comme probablement cancérigène, de même d'autre produits à base de dermocorticoïdes et de mercure pouvant favoriser le diabète et de l'hypertension. Dans cette même année, une récente opération de police dans le quartier château rouge, en France a permis la suivie de plus de 100.000 pots de crèmes et lotions blanchissante. (AGNER, 2010)

En 2003, la campagne d'analyse sur ces produits cosmétiques avait révélé que près de 50% des produits analysés renfermaient des substances non autorisées en Suisse, avec notamment des concentrations en hydroquinone. La sensibilisation sur les risques encourus par les consommateurs a été depuis largement relayée et diffusés par les différents médias. (DOBBS, 2001)

En France, 15 à 20% des Africains ont recouru à une crème éclaircissant ou à un autre produit cosmétique pour éclaircir leur peau ou unifier leur teint, en août 2008, l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSPS) a édité un document contenant de recommandation sur l'utilisation des produits cosmétiques, il est destiné aux fabricants et responsables de la mise sur le marché des produits cosmétiques à base de l'hydroquinone. A plusieurs reprises, l'AFSSPS a demandé le retrait des produits cosmétiques contenant les dérivés terpéniques et d'hydroquinone ces substances représentant un risque sérieux notamment pour les nourrissons. (AGNER, 2010)

En Afrique, une proportion importante de la population adulte féminine d'Afrique sub-saharienne estimée entre 25% et 67% éclaircissants une enquête de prévalence en population générale menée en 1990 à Bamako, la capitale du Mali a montré une prévalence de 25% dans la population adulte féminine âgée de 15 à 45 ans ; au Sénégal, une enquête plus récente menée dans le quartier populaire de Dakar et ayant adopté la même méthodologie, a observé encore une prévalence plus importante, 67% de la population adulte féminine du quartier populaire de « Usine NiaryTary ». Ces mêmes études menées au Mali et au Sénégal témoignent que les effets indésirables cutanés de l'utilisation des produits cosmétique dépigmentant sont multiples et fréquents. A l'examen systématique des utilisateurs, 60 à 70% présentent des effets indésirables ; le plus fréquent sont l'acné (12 à 53), une atrophie cutanée (8 à 41%), des troubles de la dépigmentation (14 à 85%), des vergetures (7 à 44%). Selon ces études, le nombre d'effets indésirables et leur fréquence sont corrélés à la durée d'utilisation. (JC LATTES, 2001)

Au Congo Brazza, 65% de femmes congolaises de milieu urbain sont estimés à la dépigmentation volontaire de leur peau. Une étude prospective a été réalisée dans le service de dermatologie de Brazzaville afin de préciser les dermatoses liées à l'utilisation des produits cosmétiques qui ont motivé la consultation chez les 104 pratiquantes congolaises. Les produits utilisés étaient à base de dermocorticoïdes pour 40 cas, d'hydroquinone pour 32 cas, d'association d'hydroquinone et de dermocorticoïdes pour 32 cas, l'acné a été le motif de consultation le plus fréquent (24%), suivi d'hyperpigmentation paradoxale périorbitaire (21,1%), les mycoses profuses (16,3%) et vergetures (8,6%. Les résultats de cette étude confirment l'ampleur des effets indésirables d'utilisation de produits dépigmentant qui constituent un véritable problème de santé publique.

Cette situation dévastatrice touche presque toutes les races et tous les continents du monde. Elle existe également dans d'autres pays tels que le Zimbabwe, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Malawi, le Kenya, la Tanzanie, de plus, il semblerait que certains pays d'Asie soient également concernés tels que le Viêt-Nam, la Malaisie ou les commutés d'origine européennes et d'origine africaine d'Amérique. Par ailleurs, en RD Congo, une étude menée par une ONG « femme et famille » estime qu'environ 90% des femmes en milieu urbain utilisent des produits cosmétiques au mépris du danger pour leur santé. (ACHILLE, 2005)

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