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Determinants de la mortalité intra-uterine en rdc

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par Josué BEGU MBOLIPAY
Université de Kinshasa - Licence en démographie 2011
  

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Département des Sciences de la Population et du développement /Démographie/FASEG/Unikin

Déterminants

de l'issue malheureuse de la grossesse en

République Démocratique du Congo

Analyse des données de l'EDS 2007

BEGU MBOLIPAY Josué

2

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

I. INTRODUCTION

Dans cet article, nous nous proposons d'étudier la mortalité intra-utérine, autrement appelé l'issue malheureuse de la grossesse (IMG) en RD Congo. Ce terme (IMG) que nous aurons à utiliser dans cette étude traduit simplement le contraire d'une naissance vivante. C'est donc le qualificatif attribué à la variable (dépendante) de l'étude qui est constituée des éléments qui sont l'avortement et la mortinatalité.

Après cette introduction générale où seront abordés la problématique de l'étude et la revue de la littérature, le deuxième point sera consacré à la méthodologie et sources de données, le troisième point présentera les principaux résultats de l'étude et enfin le quatrième point discutera les résultats.

1. Problématique et revue de la littérature

L'avortement est une pratique ancienne de régulation de la fécondité, utilisée bien avant l'apparition des méthodes de contraception (Guillaume, 2004). Il est pratiqué, dans tous les pays quel que soient le niveau de développement, la qualité des programmes de planification familiale mises en place ou encore le cadre juridique en vigueur.

Tout laisse croire que cette pratique ne trouvera jamais d'alternative comme souligne la déclaration de Tbilissi (1990) qui stipule que «s'il est possible de faire reculer sensiblement le nombre d'avortements grâce à des programmes de planification familiale efficaces, l'IVG continuera malgré tout d'être pratiquée pour diverses raisons notamment la faible « acceptance » de la contraception1 et les taux d'échecs liés à cette dernière» (Gbetoglo, 2003).

Les avortements pratiqués dans des conditions dangereuses constituent une atteinte à la santé en matière de reproduction. L'OMS estime à environ 80.000, le nombre de femmes qui meurent chaque année des suites d'un avortement dangereux dans les pays en développement (Thonneau, 2001). Cependant, pas moins d'un tiers des cas de mortalité et morbidité maternelles pourraient être évités si toutes les femmes avaient accès à la contraception moderne susceptible de réduire les grossesses non désirées (Fnuap, 1998).

Les organisations internationales, à travers des conférences, forums et colloques, ont reconnu et admis que l'avortement était un véritable problème de santé publique. Déjà, en 1967, l'Assemblée Mondiale de la Santé avait déclaré dans une de ses résolutions que l'avortement posait un sérieux problème de santé (W.H.A., 1994). Ainsi, la Conférence sur la maternité sans risque organisée à Nairobi en 1987 s'est principalement focalisée sur la conscientisation de l'opinion internationale sur le problème de l'avortement en cherchant à réduire la mortalité et la morbidité maternelles2.

1 Les échecs de la contraception renvoient à l'efficacité réelle et non théorique d'une méthode contraceptive.

2 Il convient de noter que l'objet principal de cette conférence était axé sur la santé maternelle.

3

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

Guttmacher Institute3 estime à 44 millions le nombre d'avortements provoqués par an dans le monde. Ce qui correspond entre 20 et 32 avortements pour 100 grossesses connues (The Allan Guttmacher Institute, 1999). La pratique de l'avortement est illégale dans la plupart des pays en développement, ce qui explique le recours fréquent à l'avortement clandestin ou à risque, c'est-à-dire, pratiqués dans des conditions d'hygiène et de sécurité insuffisantes. Près de 15 millions d'avortements de ce type sont pratiqués chaque année dans ces pays, soit 97% du nombre total dans le monde (Guillaume, Op.cit.).

Par contre, dans les pays où l'avortement est légalisé, l'intervention se fait dans des bonnes conditions et dans une institution sanitaire.

D'après L'OMS, la majeure partie de ces avortements est enregistrée en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest (WHO, 2004 ; Guillaume, Op.cit.). Les différences régionales s'expliquent par la diversité des cadres juridiques. A titre d'illustration, la Tunisie et l'Afrique du Sud autorisent l'avortement à la demande4. En outre, les femmes recourent beaucoup plus à l'avortement pour mettre fin aux grossesses non planifiées pour plusieurs raisons telles que : cas de mésententes, grossesses pré maritales, refus de paternité, partenaires occasionnelles, grossesses adultérines, etc.

Les conséquences liées aux avortements clandestins ou à risque sont nombreuses, et souvent «mal appréhendées ». En effet, de nombreuses femmes à travers le monde risquent leur vie et leur santé pour mettre un terme à une grossesse non désirée.

Selon Guillaume, l''avortement cause une part importante de ces décès maternels (7 à 19%) et ce poids est sous-estimé dans un contexte d'illégalité de l'avortement. Outre les décès qu'occasionnent ces avortements à risque, on peut également relever les problèmes de santé chronique allant jusqu'aux incapacités permanentes ou à la stérilité. Les femmes qui avortent clandestinement souffrent des complications obstétricales telles que les hémorragies, les infections, les troubles d'hypertension, l'irrégularité de la menstruation, les perforations utérines, la stérilité, le tétanos, les troubles psychologiques, etc. (Kitenge, 2010).

C'est grâce à la CIPD que l'on à reconnu que l'extension et l'amélioration des services de planification familiale étaient le meilleur moyen de limiter le recours à l'avortement et que, dans les pays où cette pratique est légale, elle devait être pratiquée dans les bonnes conditions de sécurité. De plus, les femmes souffrant de séquelles de ces avortements devraient recevoir les soins appropriés (CIPD, 1994).

La pratique de l'avortement clandestin est en nette croissance de nos jours dans le Monde. En RDC, peu d'études ont été réalisées sur la pratique de l'avortement en raison de son caractère illégal, de sa perception sociale et de son interdiction par plusieurs religions et traditions. Les décès obstétricaux directs représentent environ 75% de tous les décès maternels dans les pays en développement. Parmi ces décès, les complications consécutives à

3 C'est une organisation internationale spécialisée dans la recherché en santé de reproduction. Créée en 1968 par Alan F. Guttmacher (1898-1974).

4 En France, toute femme peut bénéficier d'une interruption volontaire de grossesse si elle s'estime placée en situation de détresse. Ce sentiment de détresse est une exigence légale, mais celui-ci est à la seule appréciation de la personne concernée et celle-ci ne peut-être contestée (Vitraulle, 2006).

4

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

un avortement non médicalisé représentent 19% (Fnuap, 2001). Ce taux est estimé à 13% en 2005 à l'échelle mondiale, soit une grossesse sur huit (OMS/UNICEF, 2007). Malgré ces indicateurs de santé maternelle, l'avortement est toujours resté un sujet marginal dans les débats sur la réduction du nombre des décès liés à la grossesse.

Le manque d'informations et la précocité des rapports sexuels justifient cet état des faits dans la mesure où les jeunes filles sont davantage exposées aux grossesses non désirées. En R.D.C, l'âge médian aux premiers rapports sexuels chez les femmes varie entre 16 ans dans la province Orientale et 18 ans au Sud-Kivu et dans la ville de Kinshasa (EDS, 2007).

Il convient de noter que, les catégories les plus exposées aux avortements sont celles des adolescentes et des femmes âgées de 40 ans et plus. Selon Dackan et al. (1990), l'avortement pratiqué illégalement est plus fréquent chez les jeunes femmes, particulièrement chez les célibataires âgées de moins de 18 ans. En effet, c'est dans ce groupe que l'on rencontre les proportions les plus importantes de grossesses non souhaitées. Guillaume (2000), rapporte pour sa part que les avortements n'épargnent pas les femmes mariées.

La stratégie pour résoudre ce dilemme des avortements passe non seulement par la vulgarisation de la contraception mais aussi par la légalisation de l'acte afin de réduire les risques des complications en générale et de mortalité maternelle en particulier.

En ce qui concerne la mortinatalité, il est important de signaler que cette dernière est effective en RDC tel que confirmée par l'étude de Kabali (2009). L'auteur déclare : « les enquêtées ont accouché d'une proportion importante de mort-nés, soit 55% chez les femmes décédées et 33% chez les survivantes. Si ce taux est important parmi les femmes avec complications obstétricales sévères, Nzita (1986) avait déjà enregistré 23 pour mille des mort-nés parmi 26,329 accouchements dans les neuf grandes maternités publiques à Kinshasa ».

Par ailleurs, une étude menée en Tanzanie par MacLeood et Rhode (1998) montre que 15% de naissances étaient des mort-nés et 24% des foetus étaient décédées avec leurs mères. A ce sujet, Jahn et al. (2000), dans leur étude, en milieu hospitalier au Népal ont estimé le niveau de la mortinatalité à 70 pour mille.

La question principale de cette étude porte sur les facteurs explicatifs de l'issue malheureuse de la grossesse en RDC ?

La recherche des facteurs explicatifs de l'issue malheureuse (les avortements et les mortinatalités) en RDC se justifie à la fois au niveau international et au niveau national ; elle présente un intérêt politique, socioéconomique et sanitaire.

Ainsi, cette étude vise deux types d'objectifs. Un premier objectif général devrait être atteint à plus ou moins long terme tandis que les objectifs spécifiques sont attendus au terme de la rédaction de ce présent rapport scientifique.

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

L'étude se fixe comme objectif général de mettre à la disposition des acteurs publics ou privés des indicateurs permettant d'améliorer des stratégies, politiques et programmes afin de lutter contre l'avortement provoqué et la mortinatalité. Chercher à atteindre cet objectif lointain commence par les objectifs spécifiques suivants :

a. Déterminer l'ampleur de l'issue malheureuse de la grossesse en RDC ;

b. Identifier les facteurs explicatifs de l'issue malheureuse de la dernière grossesse en RDC.

Dans les lignes qui suivent, nous nous proposons de vous présenter les proportions des avortements selon qu'ils sont légaux ou illégaux, ressortir la région où il est plus pratiqué dans le monde et enfin énumérer les types d'interventions requises pour éviter les mortinaissances.

1.1.1. Proportion d'avortements légaux et illégaux au monde

1.

Figure 1 : Répartition des proportions des avortements selon son caractère légal.

5

Source : Thonneau, (2001)

Il se dégage de cette figure que les avortements illégaux représentent 44% de tous les avortements dans le monde, soit quatre femmes sur dix. Cette proportion s'évalue à plus de deux femmes sur cinq (56%) pour les avortements légaux. Cette situation traduit la triste réalité de la mortalité maternelle. Ainsi, la légalisation de la pratique abortive reste l'une des solutions pouvant réduire la mortalité maternelle associée à l'issue malheureuse de la grossesse.

1.1.2. Proportion d'avortements par rapport aux différentes régions du monde

Il ressort de cette figure ci-dessous que, un peu plus d'une femme sur dix (11%) qui subissent un avortement dans le monde vivent en Afrique alors que près de six sur dix (58%) vivent en Asie. L'écart considérable entre L'Afrique et l'Asie peut s'explique par le fait qu'en Afrique l'acte n'est pas encore légal alors qu'il l'est en Asie.

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

Figure 2 : Prévalence des avortements selon les régions dans le monde

6

*Amériques latine caraïbes

**Reste de pays développés

Source : De Brouwere et coll. (2001)

1.1.3. Nombre des mortinaissances évitées selon les types d'interventions

Tableau 1: Types d'interventions et nombre de mort-nés évitable

Types d'interventions

Mortinaissances évitées

Soins obstétricaux d'urgences complets

696

000

Dépistage et traitement de la syphilis

136

000

Dépistage et traitement du retard de croissance intra-utérin

107

000

Dépistage et traitement de l'hypertension gravidique

57

000

Repérage des femmes ayant dépassé 41 semaines de gestation et déclenchement du travail

52

000

Prévention du paludisme, y compris au moyen de moustiquaires et de médicaments

35

000

Complémentation en acide folique avant la conception

27

000

Dépistage et traitement du diabète pendant la grossesse

24

000

Source : farrellt@who.int.

Il ressort que, seuls les soins obstétricaux d'urgences complets sauvent près de sept cents mille enfants à la naissance. Il ya lieu de signaler que le renforcement des services de planification familiale sauverait également des vies en réduisant le nombre de grossesses non désirées, en particulier parmi les femmes à haut risque, réduisant ainsi les mortinaissances.

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Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

II. CADRE D'ANALYSE

Pour ce qui est des analyses, nous avons fait appel à l'analyse univariée qui nous permis de présenter les caractéristiques des femmes en âge de procréer qui ont connu une mortalité intra-utérine (issue malheureuse de la grossesse). L'analyse bivariée nous a permis de décrire l'ensemble de variables indépendantes en faisant recours au test de Khi-deux pour apprécier le lien statistique d'une part et le degré de significativité d'autre part. Enfin la régression logistique est intervenue dans l'analyse multivariée compte tenu des objectifs de l'étude et de la nature dichotomique de la variable dépendante afin d'estimer l'effet spécifique de chaque variable sur le risque étudié après le contrôle des autres variables.

Rappelons que la présente étude vise principalement à examiner l'ensemble des facteurs sociodémographiques, économiques, culturels et biodémographiques constituants des facteurs de risques de la mortalité intra utérine (l'issue malheureuse de la grossesse) en RDC. C'est dans cet ordre d'idées qu'après avoir examiné la littérature sur les facteurs déterminants la pratique de l'avortement et la mortinatalité, nous nous proposons de vous présenter le cadre conceptuel (théorique) de l'étude, les hypothèses et la source de données.

Figure 3: Cadre d'analyse sur la mortalité intra-utérine (IMG) en RDC

Facteurs socioculturels

· Niveau d'instruction ;

· Province ;

· Religion ;

· Milieu de résidence.

Facteurs

Sociodémographiques

· Age ;

· Etat matrimonial.

Facteurs

Socioéconomiques

· Niveau de vie ;

· Profession de la femme et de son partenaire ;

· Niveau d'instruction de la femme et de son partenaire.

Déterminants proches

Comportement de la femme

· Désir de l'enfant ;

· Utilisation des méthodes contraceptives.

Mortalité intra-utérine : (issue malheureuse de la grossesse :

· Avortement ;

· Mort-né.

Facteurs de biodémographiques

· Parité ;

· Poids de L'enfant

· Intervalle intergénésique ;

· Age au premier mariage ;

· Age au premier rapport sexuel.

Source : Kandolo (2007)

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Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

L'auteur pense qu'au premier niveau, la figure décrit la relation entre les diverses variables issues de la littérature. Ces variables interagissent ou agissent pour influencer la mortalité intra-utérine (l'IMG) par le biais des caractéristiques de la femme directement liées au phénomène sous étude.

L'hypothèse principale est formulée de la manière suivante : la mortalité intra-utérine (l'issue malheureuse de la grossesse) en RDC dépend des facteurs sociodémographiques, biodémographiques, socioculturels, socioéconomiques, de la pratique contraceptive et des caractéristiques individuelles de la femme.

De cette hypothèse principale découlent les hypothèses spécifiques suivantes :

H1: Le milieu socioculturel dans lequel vivent les femmes congolaises explique la mortalité intra-utérine (l'IMG) en général et leur recours aux pratiques abortives en particulier en RDC ;

H2 : L'âge de la femme, son statut matrimonial, écart entre les naissances et sa parité expliquent la mortalité intra-utérine (l'IMG) en général et leur recours aux pratiques abortives en particulier en RDC ;

H3: L'occupation de la femme, son niveau d'instruction, celui de son partenaire et son niveau de vie expliquent la mortalité intra-utérine (l'IMG) en général et leur recours aux pratiques abortives en particulier en RDC ;

H4 : La non utilisation des méthodes contraceptives, le viol et la précocité des rapports sexuels influencent le recours à l'avortement en RDC.

Il convier de noter par ailleurs que, afin d'atteindre les objectifs assignés, de tester les hypothèses, la présente étude sur les facteurs explicatifs (déterminants) de la mortalité intra-utérine en RDC se fera à partir des données de l'enquête démographique et de santé réalisée en 2007 (EDS-RDC/2007).

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Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

III. NIVEAUX DE LA MORTALITE INTRA-UTERINE EN RD Congo

3.1. Prévalence de la mortalité intra-utérine

Dans cette section, il était question de montrer la proportion des femmes congolaises selon qu'elles ont connu ou non une mortalité intra-utérine ou une issue malheureuse de la dernière grossesse au moment de l'enquête.

Tableau 2: Répartition des femmes selon la mortalité intra-utérine

Variable

Modalités

Effectifs

%

Mortalité intra- utérine

Non

7530

83,9

 

1440

16,1

 

8970

100

 

Source : nous même à partir des données de l'EDS-RDC/2007

Il convient de noter que l'issue malheureuse de la grossesse ou encore l'échec de conception est l'opposée de naissances vivantes. Rappelons que la variable issue malheureuse de la grossesse est constituée à la fois de fausse couche, avortement et mort-né. La lecture de ce tableau renseigne sur l'ampleur du phénomène. L'issue malheureuse de grossesse s'élève à 16%. En d'autres termes, plus d'une femme sur dix ont connu une issue malheureuse de la grossesse de la dernière grossesse au moment de l'enquête.

3.2. Proportion de la mortalité intra-utérine selon les provinces (variation spatiale)

Elle est plus élevée dans les deux Kasaï et à l'Est du pays. Le taux élevé de l'issue malheureuse de la grossesse en général et des avortements en particulier à l'Est du pays pourrait s'explique par les troubles politiques dans la région occasionnant l'insécurité, pillage et viols. Ces derniers à le plus souvent pour conséquence l'évacuation des produits de conception à temps afin d'éviter éthiquement parlant le problème de paternité à la naissance. Ceci veut dire que les femmes victimes de viols évitent simplement d'avoir des enfants sans pères.5

IV. DETERMINANTS DE L'ISSUE MALHEUREUSE DE LA GROSSESSE

L'objet de cette section est de mettre en évidence les différentes variables qui peuvent déterminer l'issue malheureuse de la grossesse.

Notons que les raisons pour lesquelles les femmes connaissent l'issue malheureuse de la grossesse sont nombreuses. Ces raisons donc regroupées en facteurs sociaux, culturels, socio économique, biomédicaux, qui ensemble déterminent le statut des femmes, leur santé, leur fécondité et les comportements en matière de sexualité. Il convient de signaler que, sont retenus déterminants toutes les variables indépendantes dont la significativité est inférieure ou égale à 5% lorsque toutes les variables sont placées dans un même modèle.

5 Pour ce qui est du tableau Cfr BEGU M.J., (2012). P 73

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

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Tableau 3: Risque de l'issue malheureuse de la grossesse selon certaines caractéristiques des femmes et leurs conjoints

Variables

Modalités

B

Sig.

Exp (B)

Groupes d'âge

45-49

 

0,000

Réf

15-19

1,139

0,009***

3,123

20-24

1,702

0,000***

5,485

25-29

1,883

0,000***

6,571

30-34

2,014

0,000***

7,496

35-39

2,375

0,000***

10,750

40-44

2,446

0,000***

11,537

Etat matrimonial

Célibataires

 

0,239

Réf.

Mariées

0,032

0,849

1,032

Autres

0,179

0,134

1,196

Province

Nord-Kivu

 

0,000***

Réf.

Bas-Congo

0,355

0,206

1,426

Bandundu

0,181

0,512

1,198

Equateur

0,781

0,002***

2,183

Orientale

1,244

0,000***

3,469

Kinshasa

0,529

0,050***

1,698

Maniema

0,818

0,002***

2,267

Sud-Kivu

1,432

0,000***

4,189

Katanga

0,432

0,100

1,540

Kasaï oriental

0,763

0,003***

2,145

Kasaï occident

1,066

0,000***

2,903

Milieu de
résidence

Urbain

 
 

Réf.

Rural

0,238

0,078*

1,269

Religion

Catholique

 

0,109

Réf.

Protestante

0,017

0,886

1,017

Eglise de réveil

0,207

0,096

1,230

Autres

0,356

0,047***

1,428

Niveau
d'instruction

Sans instruction

 

0,168

Réf.

Primaire

0,167

0,174

1,182

Autres

0,288

0,050**

1,334

Niveau de vie

Pauvre

 

0,208

Réf.

Moyen

0,144

0,244

1,155

Riche

-0,119

0,439

0,887

Occupation de la
femme

Ménagères

 

0,211

Réf.

Salariées

0,130

0,331

1,139

Indépendantes

0,239

0,079*

1,269

Age au premier
mariage

Légal

 
 

Réf.

Précoce

0,109

0,292

1,115

Age au premier
rapport sexuel

18 ans et plus

 
 

Réf.

Moins de 18 ans

0,110

0,305

1,117

Intervalle
intergénésique

Court

 
 

Réf.

Acceptable

0,227

0,044**

1,254

11

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

Tableau 1: Risque de l'issue malheureuse de la grossesse selon certaines caractéristiques des femmes et leurs conjoints (suite)

Parité

Faible

 
 

Réf.

Forte

0,099

0,0438**

1,104

Utilisation des méthodes
contraceptives

N'utilise

 
 

Réf.

Utilise

-0,018

0,869

0,982

Viol

Non violée

 
 

Réf.

Violée

0,282

0,019**

1,325

Désir d'enfant

Plus tard

 

0,156

Réf.

Désir maintenant

0,152

0,174

1,165

Ne veulent plus

-0,091

0,59

0,913

Niveau d'instruction du
partenaire

Sans instruction

 

0,242

Réf.

Primaire

-0,179

0,308

0,836

Secondaire

-0,071

0,683

0,932

Supérieur

0,026

0,916

1,027

Nsp

0,338

0,193

1,402

Occupation du partenaire

Chômeur

 

0,6

Réf.

Salariés

0,19

0,33

1,21

Indépendants

-0,009

0,937

0,991

Constante

-4,998

0

0,007

* 10% ** 5% ***1% ns non significatif

Source : nous même à partir des données de l'EDS-RDC/2007

4.1. Interprétation des résultats de risque de l'issue malheureuse de la grossesse
selon certaines caractéristiques en RDC

Nos commentaires porteront sur les femmes de 40-44 ans et moins étant donné que les effectifs des femmes de 45-49 ayant connu une mortalité intra-utérine à la dernière grossesse (IMG) est assez faible. Il ressort de nos analyses que le risque augmente avec l'âge. Le risque observé dans le groupe 15-19 ans triple quand on passe dans le groupe 35-39 ans et quadruple dans le 40-44.

Ceci s'expliquerait notamment, par le fait que dans certaines tranches d'âge, les femmes sont sexuellement actives et exposées de façon permanente au risque de grossesses non désirées. Par contre, les femmes de 45-49 ans sont supposées consommer leurs vies reproductrices et donc la plupart d'entre elles, sont déjà dans la ménopause. Et par conséquent, le risque est moindre par rapport aux autres tranches d'âge.

Pour ce qui est du statut matrimonial, les femmes mariées courent plus le risque de connaitre mortalité intra-utérine par rapport aux célibataires. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les mariées sont exposées aux relations sexuelles non protégées et aux grossesses non planifiées par rapport aux femmes célibataires.

En ce qui concerne les provinces d'origine, toutes les provinces à l'exception de la province du Bas-Congo, Bandundu et Katanga se révèlent plus explicatifs et prédictifs. Les

12

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

femmes de l'Equateur, Maniema et deux Kasaï voient leur risque de connaitre une mortalité intra-utérine doublé comparativement au risque observé par les femmes du Nord-Kivu (Réf).

Alors que ce risque triple lorsqu'on migre vers la province Orientale et quadruple lorsqu'on migre vers le Sud-Kivu, il augmente 70% pour les femmes de la ville de Kinshasa. La figure ci-dessous illustre cette information.

Pour ce qui est du milieu de résidence, les femmes du milieu rural voient leur risque de connaitre la mortalité intra utérine augmenté de 27% comparativement au risque observé par les femmes vivant en milieu urbain.

Pour ce qui est de la religion, les femmes qui se trouvent dans la catégorie des autres religions (Kimbanguistes, salutistes et sans religions) ont un risque élevé de connaitre une mortalité intra-utérine comparativement aux femmes catholiques. Ces femmes salutistes et kimbanguistes et celles qui n'ont pas de religions voient leur risque augmenté de 43% par rapport au risque observé par les femmes catholiques.

Cette situation se justifie notamment par le fait que les femmes salutistes et kimbanguistes ont un niveau d'instruction faible, se marient précocement et utilisent faiblement la contraception. Ainsi, elles sont plus exposées aux grossesses non planifiées et recourent à la pratique abortive.

Le risque de mortinatalité pourrait être élevé pour ces femmes étant donné leur niveau d'instruction. Au sujet du niveau d'instruction, les femmes du niveau secondaire et supérieur voient leur risque de connaitre une issue malheureuse de la grossesse augmenté de 33% comparativement au risque observé par femmes non instruites.

Par ailleurs, il y a lieu de noter que, le niveau de vie et l'occupation de la femme permettent de déceler soit la précarité, soit les meilleures conditions de vie dans lesquelles les femmes vivent. Il est plausible de savoir que, plus le niveau de vie de la femme est élevé, plus elle s'instruit et la probabilité de trouver un travail est élevée.

Les femmes plus instruites et travailleuses qui ont un niveau de vie élevé ont tendance à ne pas avoir beaucoup d'enfants. Une façon pour elles de ne pas perdre leur boulot (Job).

Les résultats de notre étude montrent que, le risque de mortalité intra-utérine augmente de 30% pour les femmes indépendantes comparativement au risque qu'éprouvent les femmes ménagères. Il en est de même pour le risque de mortinatalité. Il est faible chez les ménagères et est élevé chez les indépendantes qui sont mobiles par rapport à ces dernières6.

Pour ce qui de l'âge au premier rapport sexuel, plus l'activité sexuelle est précoce, plus grande est l'exposition aux grossesses non désirées et par conséquent aux avortements.

6 Les femmes indépendantes sont très mobiles et le risque de se faire cogner ou se heurter (grossesse) contre...... est élevé par rapport au risque qu'éprouve une femme ménagère qui est « tout le temps » à la maison.

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

En ce qui concerne la parité, les femmes qui ont une forte parité voient leur risque de connaitre l'issue malheureuse de la grossesse augmenté de 10% comparativement au risque observé par les femmes à faible fécondité. Ici, c'est plus le cas des femmes âgées qui veulent limiter leur procréation.

Notons aussi que, la faible utilisation des méthodes contraceptives expose aux grossesses non désirées et par conséquent à la pratique abortive d'une part et la mortalité maternelle suite aux avortements pratiqués dans des conditions précaires d'autres parts. La décision d'avorter en cas d'une grossesse non désirée se diffère d'une femme à une autre compte tenu de son état matrimonial.

Il s'est avéré dans la littérature que le désir ou pas de l'enfant n'est pas le seul motif conduisant aux avortements.

Les femmes victimes de viol connaissent dans 32% de cas une mortalité intra-utérine que celles qui n'ont pas été victimes de cet acte. Comme pour dire que, le risque de recourir à un avortement chez les victimes de viol augmente de 32% comparativement au risque observé chez les femmes non violées.

De même pour le niveau d'instruction de la femme, l'instruction et l'occupation de l'homme influencent sur le nombre d'enfant au sein du couple.

Enfin, nous considérons comme déterminants ou facteurs explicatifs de la mortalité intra-utérine ou de l'issue malheureuse de la grossesse, les variables qui ont été significatives au seuil retenu. Ces différentes variables sont : L'âge de la femme ; Province d'origine ; Religion ; Niveau d'instruction de la femme ; l'intervalle intergénesique ; la parité et le Viol.7

13

7 Pour des amples explications, Cfr BEGU M.J., (2012).pp 84-91.

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V. DISCUSSION DES RESULTATS

A l'issue de cette étude sur les facteurs explicatifs de la mortalité intra-utérine en RDC, les résultats des analyses montrent que plus d'une femme sur dix soit 16% des femmes enquêtées ont connu une mortalité intra-utérine au cours de la période d'étude. Ces résultats sont proches de ceux de Kabali (2009) sur les facteurs associés à la mortalité maternelle intra-hospitalière et circonstance de décès chez des femmes avec complications obstétricales sévères à Kinshasa qui estimaient à 26% l'issue malheureuse.

Il sied de noter que, contrairement aux données d'EDS (2007) que nous estimons fiable parce que les questions ont été posées directement aux femmes, celles de Kabali (2009) ont été collectées directement chez les femmes survivantes et les proches parents de décédées à l'aide des questions rétrospectives avec possibilité que ces derniers ne puissent pas répondre ou ne puissent pas être informés si la femme concernée avait subi un avortement avant la grossesse qui a causé l'issue fatale.

En outre, les résultats de notre analyse confirment ceux de Mundigo et Shah (1999) dans leur ouvrage sur l'avortement dans les pays en développement, qui montrent que l'avortement concerne les femmes à différents âges et moments de leur vie. Elles y recourent aussi bien en fin de vie féconde pour limiter leur descendance qu'au tout début pour retarder leur entrée en parentalité.

Alors que le niveau d'instruction de la femme est retenu comme déterminant de la mortalité intra-utérine, l'étude de Mafuta et Mutombo (2006) sur l'Impact des facteurs socio-économiques dans la pratique des avortements provoqués clandestins en RDC « Cas de la population féminine de Kikwit » confirme l'influence du niveau d'instruction de la femme sur le recours à la pratique abortive comme dans plusieurs autres études et enquêtes menées sur les avortements.

C'est le cas d'une étude sur la fécondité menée en 1991 à Kinshasa, par Shapiro et Tambashe (1994) qui présentent le niveau d'éducation comme un déterminant majeur de la pratique de l'avortement.

Nos résultats confirment ceux obtenus dans l'étude de Kandolo (2008) qui relèvent que l'âge de la femme et son instruction influencent et expliquent l'issue défavorable de la grossesse à Kikwit. Rappelons que notre étude se base sur les données de l'enquête EDS organisée en 2007 tandis que Kandolo a utilisé les données de l'enquête EFFERSAMAT organisée en 2001.

C'est dans ce même ordre d'idée que nos résultats corroborent avec ceux de l'étude menée par Guillaume A., 2004, au Nigeria, celle de Barrère (2001) au Gabon et celle de Nathalie (2002) montrant l'influence de le l'existence ou l'absence du désir de l'enfant sur la pratique abortive.

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VI. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

La question de l'avortement ne peut être étudiée sans prendre en compte le statut juridique de cet acte. Les politiques en matière d'avortement fluctuent selon les pays depuis l'interdiction totale jusqu'à une autorisation sur simple demande de la femme. Selon que l'avortement est légal (ou illégal), il sera pratiqué dans des conditions d'hygiène et de sécurité correctes (ou risquées), et ses conséquences sociales et sanitaires seront très différentes pour les femmes, comme pour les personnes qui les pratiquent.

Les modifications dans les législations et leur assouplissement ont été le plus souvent motivées par une volonté de réduire les morbidités et mortalités maternelles associées à l'issue malheureuse de la grossesse.

La question de la légalisation a toujours fait l'objet de nombreuses controverses, tant de la part des législateurs, que du corps médical ou de la société civile (famille, leaders religieux, association du droit des femmes....).

Au terme donc de cette étude, qui a porté sur les facteurs explicatifs de l'issue malheureuse de la grossesse ou encore la mortalité intra-utérine en RDC, nous résumons nos résultats dans les lignes qui suivent.

En effet ; mettre à la disposition des acteurs publics ou privés qui interviennent dans la lutte contre l'issue malheureuse de la grossesse dans le domaine de santé de reproduction des indicateurs fiables en RDC est l'objectif poursuivit dans cette étude.

Afin d'atteindre les objectifs assignés, l'analyse s'est faite à partir des données de l'enquête démographique et de santé réalisée en 2007 (EDS-RDC/2007). Le modèle utilisé est la régression logistique compte tenu de l'objectif de l'étude et la nature de la variable dépendante.

L'âge de la femme, sa province d'origine, son instruction, la religion, l'intervalle intergénésique, la parité et le viol sont des principaux facteurs explicatifs (déterminants) de l'issue malheureuse de la grossesse.

En définitive, nos hypothèses sont globalement confirmées par les résultats de nos analyses. Compte tenu des résultats obtenus, nous suggérons ce qui suit :

i. Fournir des services de PF et mettre à la disposition de la population de personnels qualifiés pour soigner les complications des avortements clandestins et ainsi lutter contre la mortalité maternelle ;

ii. Promouvoir la CPN pour une bonne prise en charge des femmes enceintes et la survie des enfants à la naissance ;

iii. Promouvoir la culture de la paix et exécuter correctement la loi sur les violences sexuelles.

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BIBLIOGRAPHIE

1. Begu M.J., (2012), Facteurs explicatifs de l'issue malheureuse de la dernière grossesse en RDC. Analyse de données de l'EDS-RDC/2007. Mémoire de licence en Démographie. FASEG/UNIKIN.

2. Dackan N., et al. (1990), Population et santé familiale en Afrique centrale, Fédération Internationale pour la planification familiale, pp52-58.

3. FNUAP. (1998), Les problèmes démographiques, Dossier d'information policy1998. New York.

4. Gbetoglo D., (2003), L'avortement provoqué chez les jeunes à LOME : Conditions de Recours et Motifs, Rapport d'enquête, Unité de Recherches Démographique 19p.

5. Guillaume A., (2003), Le rôle de l'avortement dans la transition de la fécondité à Abidjan au cours des années 1990, Population, 58 p.

6. Guillaume A., (2004), L'avortement en Afrique : Une revue de la littérature des années 1990 à nos jours, Ceped, Groupement d'intérêt scientifique, Ined-Paris 2004, CD ROM.

7. Iyambe K., (2000) Connaissances, Attitudes et Pratiques des adolescentes sur l'avortement provoqué et ses conséquences. « cas des élèves des écoles de Limeté) Mémoire de licence. UNIKIN, FASEG, DPSD.

8. Kabali E., (2009), Facteurs associés à la mortalité maternelle intra-hospitalière et circonstances de décès chez des femmes avec complications obstétriques sévères à Kinshasa. Thèse de doctorat, faculté des sciences économiques, sociales et politiques. Département des sciences de population et du développement. 1,1348 Louvain-la-Neuve, Belgique.323p.

9. Kandolo I., (2008), Impact des soins de santé primaires sur l'issue des grossesses. Une analyse explicative à l'aide des données de l'enquête EFASARMAT, Kikwit 2001. Mémoire de licence. UNIKIN, FASEG, DPSD.

10. Kitenge K., (2010), Pathologies gynécologiques en relation avec la gestation. A l'usage des étudiants en médecine. Faculté de médicine, UNIKIN.

11. Mafuta. M., et Mutombo.B. (2006), Impact des facteurs socio-économiques dans la pratique des avortements provoques clandestins en RDC. Cas de la population féminine de Kikwit. Master en Economie de la santé, Biologie et Médecine . Ecole de Santé publique Université de Kinshasa.

12. Nathalie B., Michèle F., et l'équipe GINE (2002), Questions en santé publique. De la contraception à l'avortement, sociologie des grossesses non prévues. Inserm, Paris cedex 13. 348p.

13. OMS/ UNICEF (1996), Estimations révisées par 1990 de la mortalité maternelle. Nouvelle méthodologie. 16 pages.

14. RDC, Ministère du plan, (2007), Enquête Démographique et de Santé, Kinshasa. pp 82 - 99.

15. Shapiro D., et Tambashe O., (1994), The impact of women's employment and education on contraceptive use and abortion in Kinshasa, Zaire. Stud Fam Plan 25(2), 96-110.

16. Thonneau .P.F., (2001) : « mortalité maternelle et avortements dans les pays en développement», in De Brouwere,V et Van Lerberghe W., (éd) Réduire les risque de maternité : stratégies et évidence scientifique, Studies in Heath Services Organisation&Policy, ITG Press, Anvers, pp 159-180.

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Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

TABLE DES MATIERES

I. INTRODUCTION 2

1. Problématique et revue de la littérature 2

1.1.1. Proportion d'avortements légaux et illégaux au monde 5

1.1.2. Proportion d'avortements par rapport aux différentes régions du monde 5

1.1.3. Nombre des mortinaissances évitées selon les types d'interventions 6

II. CADRE D'ANALYSE 7

III. NIVEAUX DE LA MORTALITE INTRA-UTERINE EN RD Congo 9

3.1. Prévalence de la mortalité intra-utérine 9

3.2. Proportion de la mortalité intra-utérine selon les provinces 9

IV. DETERMINANTS DE L'ISSUE MALHEUREUSE DE LA GROSSESSE 9
4.1. Interprétation des résultats de risque de l'issue malheureuse de la grossesse selon certaines

caractéristiques en RDC 11

V. DISCUSSION DES RESULTATS 14

VI. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 15

BIBLIOGRAPHIE 16

TABLE DES MATIERES 17

18

Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

Annexe

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Déterminants de la mortalité intra-utérine en République Démocratique du Congo

Tableau 3.2.1. Répartition de l'issue malheureuse de la grossesse selon les caractéristiques

de la femme

Variables

Modalités

Mortalité intra-utérine

Khi- deux

Effectifs

%

Groupes d'âge

15-19

29

5,7

277,812***

20-24

213

9,3

25-29

326

14,5

30-34

345

18,3

35-39

282

23,9

40-44

184

27,3

45-49

61

31,1

Etat matrimonial

Célibataires

15

7,1

15,451***

En union

1332

16,5

Non en union

93

14

Niveau d'instruction

Sans instruction

327

14,8

3,526ns

Primaire

628

16,4

Autres

485

16,5

Milieu de résidence

Urbain

589

16,6

1,158ns

Rural

851

15,7

Total

1440

16,1






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