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Evaluation des dégàąts causés par l'exploitation forestières sur les tiges d'Avevir: cas de l'ufa 10 060 de la SCTB, est Cameroun

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par Lionel Constantin FOSSO
Université de Dschang, FASA - Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses/Master II Professionel 0000
  

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3.3.1.2 Mobilité et migration

Les populations bantous qui peuplent la zone riveraine de ce massif forestier seraient arrivées dans cette région il y'a de cela très longtemps. Les Mézimés et dans une moindre mesure les Boli-Lessous sont secondaires et vivent dans des villages organisés en chefferies. Seuls les pygmées font exception car ils sont relativement mobiles.

On observe cependant des déplacements souvent temporaires et parfois définitifs des bantous pour diverses raisons dont les plus importantes sont :

- La recherche d'un emploi : les déplacements sont alors faits des villages riverains vers les scieries et les grandes villes telles que Abong-Mbang, Bertoua, Yaoundé voire Douala.

- L'éducation des jeunes enfants qui finissent le cycle primaire dans les écoles des villages riverains, poursuivant leurs études dans les établissements d'enseignement secondaire, supérieurs et professionnels dans les grandes villes.

- L'approvisionnement en produits forestiers : cet approvisionnement se fait par la chasse, la pêche, la collecte des produits forestiers non ligneux. Dans cette perspective, des campements saisonniers sont faits à l'intérieur du massif forestier.

- L'agriculture : les travaux agricoles vont de plus en plus en profondeur et les populations optent de plus en plus pour des campements de travail dans les lieux d'ouverture de leurs plantations. Les anciennes pistes d'exploitations sous licence sont pour cela très sollicitées.

3.3.2 Activités de la population

3.3.2.1 Activités liées à la forêt

La forêt est la principale source d'approvisionnement des populations. La collecte des produits forestiers est une activité pratiquée aussi bien par les hommes que par les femmes chez les bantous et constitue même une activité principale chez les Bakas. Les produits forestiers collectés sont principalement destinés à l'alimentation, à la pharmacopée, l'artisanat et aux travaux de construction.

Les différents produits récoltés sont : le bois mort ramassé le plus souvent dans les jachères, les produits stimulants, les condiments, les fruits sauvages comme ceux du Moabi très convoités et ceux de l'andok. La population locale collecte aussi du miel, du vin de raphia et du vin de palme, les chenilles, les escargots, les vers blancs...

Tous ces produits sont principalement destinés à l'autoconsommation. Ce n'est qu'une infime partie qui est vendue aux Bayam-sallams qui viennent s'approvisionner surplace auprès des populations. Cette activité de cueillette et de collecte est pratiquée de manière intense entre les mois de juin et de septembre.

Pour les travaux de construction des maisons d'habitation et pour l'artisanat, les villageois utilisent beaucoup plus les perches, rotins, raphias. Il y'en a très peu qui utilisent les débités provenant du sciage sauvage effectué avec les scies à chaîne. Le sciage sauvage est très pratiqué le long de l'axe routier reliant la scierie de la SEBC au carrefour Goumté. Les bois de coffrage sciés de l'Ayous ou Autres bois blancs sont chargés dans les grumiers qui partent pour Yaoundé.

La pharmacopée utilise presque toutes les parties de l'arbre : écorces, racines, sève, fruits, feuilles... Elle est très rependue en raison du faible pouvoir d'achat des populations et de leur éloignement des centres de santé équipés.

Le développement sans cesse croissant des bananeraies le long de l'axe routier qui sépare la scierie de la SEBC et le carrefour Gounté passant par l'UFA 10 059, fait déjà perdre des superficies élevées à ce massif forestier. Il faut aussi ajouter à cette liste l'extension du camp de la scierie SEBC dont une partie dans l'UFA 10 059 et la plus grande partie dans l'UFA 10 058.il devient donc impératif de faire un micro-zonage de ce massif forestier avant son classement en tenant compte de ces multiples utilisations. (MEDINOF, 2004).

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