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Analyse et gestion de risque de crédit dans une institution financière non bancaire, (cas de la CADECO Kolwezi)

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par Nephtali TSHITADI MWAMBENU
UNIKOL - Licence 2014
  

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Chapitre 1.

CADRE THEORIQUE ETGENERALITES SUR LES CONCEPTS

Ce chapitre traite des concepts de base ainsi que de la considération théorique. Apres avoir défini les concepts de base relatif à notre sujet dans la première section, nous parlerons dans la seconde section du cadre théorique de notre travail.

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

Comme nous l'avons dit dans la partie introductive de ce premier chapitre, dans cette section nous allons définir les concepts de base relatifs à notre sujet, à savoir :

1.1.1. Gestion

La gestion est un ensemble des activités qui assurent, par l'utilisation optimale des ressources disponibles, des moyens raisonnés, des techniques et des méthodes de plus en plus élaborées, la conduite des affaires d'un particulier ou d'une entreprise.7(*) Donc gérer, c'est conduire, contrôler, diriger, commander et administrer les affaires d'un particulier ou d'une entreprise.8(*)

1.1.2. Risque

Un risque est danger plus ou moins prévisible, ou encore une exposition au danger de quelque chose.9(*)Selon le référentiel ISO Guide 73 (Vocabulaire du management du risque) « le risque est la combinaison de probabilité d'évènement et de sa conséquence » ; pour coupler les risques aux objectifs de l'organisation : « le risque est l'effet de l'incertitude sur les objectifs ».

 

1.1.3. Risque financier

Un risque financier est un risque de perdre de l'argent suite à une opération financière (sur un actif financier) ou à une opération économique ayant une incidence financière (par exemple une vente à crédit ou en devises étrangères).10(*)

1.1.4. Institution

Une institution est un organisme officiel affecté à une tâche précise d'intérêt public ou social. C'est aussi un établissement d'assistance publique ou privée spécialisée.11(*)

1.1.5. Institution financière

Une institution financière est un type d'entreprise ayant pour but de concentrer l'épargne flottant (en dehors du circuit bancaire) c'est-à-dire permettre à ceux qui ont un excédent de trésorerie de rentabiliser cet excédant en accordant du crédit à ceux qui ont moins et à répartir les capitaux en vue de financement du commerce ou de l'industrie.

1.1.6. Institution financière non bancaire

Les institutions financières non bancaires sont généralement des institutions parapubliques qui interviennent soit directement pour leur propre compte, soit comme intermédiaire dans le refinancement d'un crédit à taux bonifié (crédit national). Leurs ressources proviennent généralement d'emprunt obligataires émis dans le public ou de dépôts effectués auprès d'autres institutions (caisse d'épargne pour la caisse des dépôts).12(*)

1.2. CADRE THEORIQUE

Dans cette section, nous allons parler d'une manière brève de la notion sur le crédit bancaire, du risque financier et de la théorie sur les institutions financières

1.2.1. THEORIE SUR LE CREDIT BANCAIRE

Le crédit est la mise à disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par un créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur)13(*). Pour le créancier, l'opération donne naissance à une créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des fonds et paiement d'une rémunération (intérêt) selon un échéancier prévu. Pour l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, le crédit consacre l'existence d'une dette et ouvre la mise à disposition d'une ressource financière à caractère temporaire.

1.2.1.1. Définition du crédit14(*)

Étymologiquement, la notion de crédit est dominée par l'idée dans le mot « creditum » du droit romain. Ce dernier dérive lui-même du mot latin « credere » qui a le sens de croyance, de confiance. C'est de ce sens qu'on a tiré les termes de crédit et de créance.

- Au sens de la clientèle, le crédit bancaire est l'assurance contractuelle donnée par la banque à son client qu'elle lui offrira jusqu'à une certaine limite et à certaines conditions, la possibilité d'utiliser ce crédit, soit directement par le jeu d'un compte, soit indirectement sous forme de prêts de signature.

- Au sens comptable, le crédit est l'échange de deux biens actuels, à savoir: argent contre créance.

- Au sens large, le crédit est l'opération par laquelle on acquiert la maîtrise immédiate des ressources en échange d'une promesse de remboursement future, moyennant un paiement d'un intérêt rémunérant le prêteur.

Pour DUTALLIS15(*), faire du crédit, c'est faire confiance, mais également donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien ou, à défaut, son équivalent sera restitué au bout d'un délai précis, le plus souvent avec rémunération de ce service rendu ou du risque couru, risque de perte partielle ou totale que comporte la nature de ce service.

1.2.1.2. Rôle économique du crédit bancaire

Le crédit joue un rôle important dans l'économie. Il est une force incomparable aussi pour les nantis que pour les pauvres, c'est l'un des leviers essentiels des affaires et le socle du développement car; sans lui, la croissance des entreprises irait misérablement, les rendant incapables de se développer. Avec lui, les possibilités de la production et des échanges deviennent possibles.

Cependant, pour que le crédit existe, il faut au préalable, que les ressources financières soient constituées, c'est-à-dire épargnées pour ne pas être directement consommées mais pour être utilisées ultérieurement.

En approfondissant l'impact du crédit bancaire, l'on peut lui attribuer plusieurs rôles, notamment économique, social et politique.

Ø Par son rôle économique, l'on peut dire que le crédit bancaire permet la création de nouvelles combinaisons économiques, élargit le domaine de l'échange, accélère le rythme de la production, et avive la consommation. Selon la conjoncture économique du moment, l'autorité responsable, Etat ou Institut d'Emission, interviendra sur les crédits de manière générale ou particulière pour édicter des mesures restrictives ou au contraire, pour alléger des dispositions entravantes. Ainsi, compte tenu de la conjoncture, son rôle économique sera, en cas de prospérité, celui d'empêcher la surproduction et les investissements injustifiés, par des limitations d'octroi de crédits; en cas de dépression, d'encourager l'esprit d'entreprise et les investissements par un assouplissement des conditions d'octroi du crédit, etc.

Ø Il est indéniable que le crédit bancaire peut revêtir un caractère social. A ce sujet, l'on peut citer le financement d'affaires à but social tels que l'encouragement aux logements, les prêts à des organismes poursuivant un but social ou d'intérêt public: hôpitaux, écoles, et certains prêts de consommation.

Ø Quant au rôle politique du crédit, il peut être cité le financement d'échanges commerciaux entre pays appartenant à des blocs idéologiques opposés; les avances à des Etats ou des entreprises étrangères.

1.2.1.3. Principe de base de bonne gestion des crédits16(*)

Les principes de base d'une bonne gestion de la banque en matière de crédits peuvent être résumés comme suit :

a. Sécurité de crédits : tout octroi de crédits doit être subordonné à la constitution de garanties réelles comportant une marge de sécurité suffisante sous forme de cautionnements, hypothèques, nantissements des titres, gages sur effet de commerce, sur marchandises, sur warrants sur factures, sur fonds de commerce,...L'examen de ces garanties doit être minutieux et leur surveillance ultérieure constamment assurée. D'ailleurs, rien n'empêche la banque de recourir simultanément à plusieurs formes de garanties

b. Division des risques : il importe d'éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier, en l'occurrence de concentrer les crédits dans tel ou tel secteur d'activité ou d'accorder des crédits trop importants à telle ou telle entreprise. De même, lors des nantissements, la banque doit veiller à diversifier les titres remis en garantie. En agissant de la sorte, elle évitera des conséquences des fluctuations dont peut être l'objet, l'activité d'un secteur économique ou celles résultant des difficultés financières éprouvées par une entreprise.

c. Liquidité des crédits : aucun crédit ne peut être accordé pour des délais plus longs que ceux obtenus pour les sources de fonds. Tout crédit doit être mobilisable le plus rapidement possible.

d. Rendement des crédits : étant une entreprise à caractère lucratif, la banque s'efforcera toujours d'obtenir le meilleur rendement des crédits octroyés. Cependant, cette fin, elle ne peut l'atteindre qu'après avoir assuré le respect de trois premiers principes.

1.2.2. GENERALITES SUR LERISQUE FINANCIER

Un risque financier est un risque de perdre de l'argent suite à une opération financière (sur un actif financier) ou à une opération économique ayant une incidence financière (par exemple une vente à crédit ou en devises étrangères).17(*)

1.2.2.1. Différents types de risques financiers18(*)

Les principaux types de risques financiers sont les suivants :

· Le risque de crédit ou de contrepartie, pour une banque, c'est le risque que ses clients soient dans l'incapacité de rembourser leurs emprunts, ou qu'une autre banque avec laquelle elle a des opérations en cours (correspondant bancaire) soit défaillante ;

· Le risque de taux, c'est le risque des prêts-emprunts. C'est le risque que les taux de crédit évoluent défavorablement. Ainsi un emprunteur à taux variable, subit un risque de taux lorsque les taux augmentent car il doit payer plus cher. À l'inverse, un prêteur subit un risque lorsque les taux baissent car il perd des revenus. Pour une banque, c'est le risque que l'évolution des taux du marché conduise à un coût de rémunération des dépôts supérieur aux gains générés par les intérêts des prêts accordés ;

· Le risque de change, c'est le risque sur les variations des cours des monnaies entre elles. Risque sensiblement lié au facteur temps ;

· Le risque de liquidité, c'est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Pour une banque, c'est le risque de se trouver dans l'incapacité de faire face à un retrait massif des dépôts par les clients. Si ce risque est susceptible de s'étendre de proche en proche entre les banques ( effet domino), notamment du fait, soit de l'assèchement des financements interbancaires, soit de contagions psychologiques entre déposants, on parle de risque systémique ;

· Le risque météo, c'est le risque de perte potentielle de chiffre d'affaires ou de profit due aux variations de la météo. Il concerne les quatre grandes familles climatiques que sont la température, les précipitations, l'ensoleillement et le vent.

· Le risque pays : au sens strict, le risque pays correspond à la probabilité qu'un pays n'assure pas le service de sa dette extérieure. D'autre part, si un pays connaît une crise très grave ( guerre, révolution, faillites en cascade, etc.) alors même les entreprises « de confiance », malgré leur crédibilité, vont se retrouver en difficulté. C'est un risque de contrepartie lié à l'environnement de la contrepartie ;

· Le risque opérationnel : Le risque opérationnel pour les établissements financiers (banque et assurance) est le risque de pertes directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une défaillance des procédures de l'établissement (analyse ou contrôle absent ou incomplet, procédure non sécurisée), de son personnel (erreur, malveillance et fraude), des systèmes internes (panne de l'informatique,...) ou à des risques externes (inondation, incendie,...);

· Le risque idiosyncratique : en gestion de portefeuille, le risque idiosyncratique est le risque lié à une position en particulier. Plus un portefeuille est concentré, moins il y a de positions, plus ces positions sont importantes et plus le risque idiosyncratique est élevé ;

· Le risque de base, lié à l'évolution d'un cours sous-jacent par rapport à celui de sa couverture ( put, contrat futur...). Cette dernière n'étant pas toujours parfaitement adaptée, un écart entre les prix peut se créer, ce qu'on appelle la base.

· Le risque systémique : Les établissements de crédit sont interdépendants les uns par rapport aux autres. Les pertes consécutives à la défaillance d'un établissement sont supportées, par un effet de contagion, essentiellement par le système bancaire, sous trois formes :

1. Les opérations interbancaires, conclues avec l'établissement défaillant, se traduiront par une perte pour l'établissement prêteur ;

2. La solidarité de la place oblige fréquemment tous les établissements défaillants, à participer à l'apurement du passif de l'établissement sinistré.

3. Les actionnaires d'un établissement de crédit sont fréquemment d'autre établissement qui devront, conformément à leur rôle, participer au sauvetage de l'établissement défaillant. La défaillance d'un établissement de crédit, comme un jeu de dominos, peut donc déclencher des défaillances dans d'autre établissement et risque de mettre en péril tout le système bancaire.

1.2.2.2. Le risque de crédit ou de contrepartie19(*)

Le risque de crédit ou risque de contrepartie est le risque que l'emprunteur (particulier, entreprise ou état) ne rembourse pas sa dette à l'échéance fixée. Ce risque est en effet lourd de conséquences pour toute entreprise: toute dette non remboursée est économiquement une perte sèche que supporte le créancier..

1.2.2.2.1. L'évaluation du risque de crédit

Évaluer le risque de crédit revient en premier lieu à se poser la question de la solvabilité de l'entreprise (ou du particulier) considérée. Cette solvabilité dépend à la fois des éléments purement internes à l'entreprise, mais aussi d'éléments contextuels comme sa localisation géographique, la situation économique globale et les perspectives d'évolution sectorielle.

* 7Dictionnaire électronique de l'académie des sciences commerciales, Paris, 1997.

* 8« Idem ».

* 9 Dictionnaire électronique Français « ENCARTA » Junior, édition 2008

* 10Bertrand, J-L., Les entreprises européennes face à la gestion des risques météorologiques, Economies et Sociétés, Série "Economie de l'Entreprise", 2008, pp. 1225-1249.

* 11 Dictionnaire électronique Français « ENCARTA » Junior, édition 2008

* 12 Claude SIMOND., les banques, éd. La découverte, 2002, p.51

* 13 http://www.wikipedia.com/crédit/html

* 14 « Idem »

* 15DUTALLIS G., Le crédit et les banques, édit SIREY, Paris, 1963, p.15

* 16 NYIRAMAJYAMBERE D., « La contribution du RIM S.A au développement socio-économique de la femme », Mémoire de Licence, inédit, Université du Nord Kivu, Mai 2008, p. 13

* 17 Bertrand, J-L., op.cit., p.10.

* 18 http://www.wikipedia.com/risque_financier/html

* 19 http://www.wikipedia.com/risque_de_crédit/html

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille