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Les relations internationales âpres la guerre froide: analyses et perspectives

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par Merveil Ilonga leka bilimba
Université pédagogique nationale - Licence 2011
  

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SECTION 5. LA CRISE DU CUBA

L'île de Cuba était une ancienne colonie espagnole, qui avait subi au cours de son histoire, les effets de l'influence américaine, qui exerça un véritable protectorat sur l'île. En effet, Washington contrôlait 40 pour cent de production du sucre qui représentait 80 pour cent de l'exportation cubaine, et possédait plus de la moitié des actions de chemin de fer, électricité, sans oublier le poids américain en matière de prise de décision, de telle sorte qu'un diplomate américain avait dit que le pouvoir de l'ambassadeur américain à La Havane était plus grand que celui du président cubain. En contrepartie, et à côté de la tutelle américaine, s'ajouta le régime totalitaire du colonel Baptiste, qui exerça son pouvoir par la force et fit plusieurs milliers de victimes, ce qui avait substitué un grand mécontentement de la société cubaine à l'égard du système politique cubain, qui s'étendait jusqu'au gouvernement de Washington. Cette situation chaotique allait encouragée un jeune avocat cubain (Fidel Castro) a entamé une lutte armée contre le régime du pouvoir qui dura 6 année, et se soldera par l'entrée de ses troupes à La Havane le 10 Janvier 1959, qui fut reconnu immédiatement par les Etats-Unis. Celle-ci n'allait se détourner contre lui que lorsque Castro annonça une politique de partage des terres, y compris celles de quelques grandes compagnies américaines ( United Fruit Compagny), ainsi que l'expulsion d'un grand nombre de militants politiques cubains aux Etats-Unis, dénonçant une infiltration communiste au Cuba. Les relations entre Washington et La Havane allaient se compliquer de plus en plus, suite à l'approchement de Castro (qui accusait les Etats-Unis d'organiser et d'encourager des mouvements anticastristes) de U.R.S.S, caractérisé par la signature d'un grand nombre d'accords commerciales et militaires, et en profita

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du soutien de Moscou pour multiplier ses critiques sur les Etats-Unis, celle-ci décida de prendre des mesures disciplinaires à l'égard du régime Castro (l'entrée au Etats-Unis des exilés cubains qui promettent de renverser le régime cubain, l'arrêt des aides financières au Cuba, la suppression des importations du sucre cubain...)pour l'obliger à changer sa conduite, mais cela n'allait que lui rapprocher du bloc socialiste, et dont Moscou avait laissé prévoir l'usage des fusées atomiques, si ceci était nécessaire pour protéger l'île de la corruption occidentale. Dans ces circonstances, Castro annonça que Cuba faisait désormais partie du camp communiste. Ce danger d'infiltration du communisme dans le territoire d'un pays se trouvant à proximité géographique des Etats-Unis allait obliger Washington à intervenir, afin d'éviter la diffusion du communisme en Amérique Latine, voila pourquoi le président américain John Kennedy décidera de renforcer ses aides financières aux pays du continent américain dans le cadre du programme (l'alliance pour le progrès), et obtenir le consentement de la quasi-totalité des pays de l'organisation des états américains, pour exclure la Cuba de l'organisation, celle-ci se trouva désormais ( en dépit de l'accroissement des achats soviétiques) isolée du reste du monde.

Le blocus politique, économique et commercial qu'avait exerçaient les Etats-Unis à l'égard de La Havane, allait obliger Castro à réclamation une protection soviétique immédiate et efficace, voilà que Khrouchtchev allait accepté l'envoi des techniciens soviétiques vers le Cuba pour construire de façon secrète des bases de missiles nucléaires. Les Etats-Unis, et suite d'une opération d'espionnage, allaient informées le 22 Octobre 1962, le monde de sa décision d'exercer un blocus militaire sur l'île, et de sa volonté de lancer un ultimatum pour retirer ses fusilles nucléaires, à moins qu'elle cherchait à déclencher une guerre nucléaire : (nous ne courrons pas sans nécessité les risques d'une guerre mondiale dans laquelle les fruits de la victoire seraient cendres dans notre bouche, mais nous ne reculerons pas face à se risque à tout moment ou il faut envisager).7(*)

Kennedy avait informé les détails de cette décision à l'organisation des Nations Unis, à l'organisation des états américains et de ses alliés. Khrouchtchev qui était conscient de la gravité de la situation allait finalement proposer une offre à Kennedy qui consista sur le retrait des missiles soviétiques du Cuba dans le cadre d'un contrôle international. En contrepartie, Washington s'engagera à ne pas envahir le Cuba. Le même jour, le leader soviétique envoya une lettre à son homologue américain, lui expliquant que l'objet des missiles était orienté seulement à la protection du Cuba, finalement, Kennedy accepta le règlement de la crise sur la base des propositions soviétiques.

Ainsi, on pourra considérer que la crise du Cuba est l'événement le plus important de l'histoire diplomatique mondiale, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle a consacré le processus de la dissuasion graduée, qui traduit cette conclusion qu'une agression même mineure suscitera une seule

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forme, à savoir l'attaque atomique, cela veut dire qu'a une attaque conventionnelle, on ripostera par des armes conventionnelles, au cas d'attaque atomique, le riposte sera fait par des armes atomiques, si l'adversaire procède à l'explosion atomique, n répondra par la même manière.

Avec le recul historique, il apparaît bien que la première phase de la guerre froide avait pris fin avec la résolution de la crise cubaine. Cette phase avait été marquée par la séquence historique allant de la conférence de Londres de 1947 jusqu'à la résolution du confit cubain en 1962, ouvrant la voie devant l'émanation du processus de la détente ou de la coexistence pacifique.

SECTION 6. L'ECHEC DU MARXISME LENINISME ET LA FIN DE LA GUERRE FROIDE

En effet, la résolution de la crise cubaine allait ouvrir la voie devant la consécration de deux nouveau processus (la détente- la coexistence pacifique).

La détente est terme occidental qui constituait une sorte d'atténuation de la tension qui régnait entre l'ouest et l'est à l'époque de la première phase de la guerre froide. Il s'agissait d'une innovation qui visait à traduire le climat pacifié dans lequel évolué les relations internationales depuis la fin des crises des missiles du Cuba. Une sorte d'adoption d'une nouvelle politique destinée à surmonter la division entre les deux systèmes antagonistes, en reconnaissant à l'autre le droit d'exister, afin de jeter les bases d'un nouvel ordre économique mondial, destinées à réduire les inégalités de développement, et d'éviter une confrontation économique entre les pays riches et les pays pauvres à travers la prise en compte des besoins des pays du tiers monde, en particulier au niveau de leurs souverainetés sur leurs richesses et ressources naturelles. Dans cette perspective, le président américain Richard Nixon (1968-1975) allait essayer de doter le monde d'une nouvelle structure de paix, en passant de l'ère de la confrontation indirecte vers l'ère de la négociation et de la coopération. Cette politique aboutira à la signature du traité de SALT sur la limitation des armements stratégiques, qui allaient être renforcée par la signature d'un autre accord politique SALT II sur la prévention de la guerre nucléaire.

En contrepartie, la coexistence pacifique est un terme marxiste qui correspondait à une conception des relations entre les états appartenant à des systèmes politiques et économiques différents. Elle représentait la formule d'une paix provisoire, qui n'était que le résultat d'une période historique exceptionnelle, marquée par l'amplification du danger nucléaire. Certains auteurs ont évoqué que l'usage de ce processus s'explique par l'affaiblissement qu'avait connu le bloc occidental (le fiasco du Viêtnam, le fiasco du Watergate, le boycotte de la France aux institutions de OTAN...), et qui ne rendait plus nécessaire l'utilisation de la révolution puisque, celle-ci constitue une des voies les plus efficaces pour instaurer la dictature du prolétariat, en utilisant la diplomatie parlementaire. La coexistence pacifique tire ses fondements de la

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vision de Lénine qui évoquait que tous les Etats ne parviendront pas au socialisme, par le même rythme, et qu'il y'aura toujours des variantes importantes dans les plans de passage, afin de raffiner les moyens de la lutte des classes. Ces variantes qui étaient derrière l'émanation du processus de la coexistence pacifique sont :

- l'internationalisation croissante de la vie économique mondiale

- l'équilibre de la terreur, qui allait obliger Moscou à poursuivre ses objectifs par des moyens non militaires

Ainsi, on comprend que la coexistence pacifique ne constitue pas la traduction idéologique et philosophique de la détente. La détente est un processus qui appelait à l'ouverture d'une nouvelle page dans les relations internationales entre les deux blocs, alors que la coexistence pacifique na signifiait pas la fin de la lutte des classes et de la compétition internationale entre les deux blocs, mais faisait référence au moyen le plus élevé de la lutte des classes, qui allait permettre à U.R.S.S de remporter dans la fin la compétition économique sur les Etats-Unis, et de faire prévaloir la supériorité du système production socialiste sur le système de production capitaliste, qui était condamné à mourir par l'Histoire selon la doctrine communiste.

Cette divergence dans l'application des deux termes allait aboutir au triomphe du bloc occidental sur le bloc socialiste, car dans le bloc socialiste, la chute de Kourbachtchv va être accompagnée par l'arrivée de Brejnev12 au pouvoir en U.R.S.S, celui-ci exerça un pouvoir totalitaire, et pris une série de mesure (dans le cadre de la compétition contre les Etats-Unis) qui passa au détriment des besoins de la population soviétique. Ainsi un pouvoir bureaucratique s'exerça sur la population et amena plusieurs intellectuels, journalistes et écrivains aux prisons. L'ère de Brejnev était caractérisée par la domination d'un seul parti politique qui monopolisa la vie politique, et s'étendra jusqu'au satellite d'U.R.S.S. En effet, Brejnev a tenté de rallier le processus de la coexistence pacifique avec ses propres convictions, qui justifient la souveraineté limités des états socialistes, pour intervenir directement en Tchécoslovaquie, ou en dehors du territoire soviétique (l'Afghanistan en 1979). La doctrine de Brejnev prévoyait que les partis communistes étaient responsables non pas seulement devant les partis communistes, mais aussi devant l'ensemble des mouvements communistes, et qu'en cas de trahison, U.R.S.S disposait du droit d'intervenir, étant donné qu'elle est la gardienne du système (une sorte de retour au culte stalinien).

12 Brejnev, Leonid (1906-1982), homme politique et maréchal soviétique, successeur de Nikita Khrouchtchev au poste de premier secrétaire du comité central du Parti communiste soviétique (1964-1982).

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Par ailleurs, dans les Etats-Unis, la stratégie américaine du New-Look Strategic et Diplomatic, le Containment, allaient se poursuivre jusqu'à l'arrivée de Jimmy Carter au White House (1976-1980). Carter allait ajouté à la stratégie de la détente le processus de la diplomatie préventive, qui allait permettre à la population américaine de surmonter l'humiliation engendrée par la Watergate et la guerre du Viêtnam, en menant une nouvelle politique qui reposait sur la nécessité d'insuffler à la politique étrangère américaine une dynamique, à travers l'abondants de toutes formes d'hégémonies, et la promotion des droits de l'homme qui allaient se transformer à une politique de conduite. Il s'agissait d'une véritable modification du Realpolitiks américain, puisque Carter défendait l'idée que l'influence sur les comportements des autres exigeait la connaissance de ses préoccupations, de ses craintes et de ses intérêts.

L'arrivée de Carter pénétrait dans un moment crucial de la guerre froide, car il a réussi à refléter le retour aux préoccupations morales américaines, puisque, l'opinion publique américaine ne se reconnaissait plus dans une diplomatie d'équilibre, mais dans le cadre d'un système national, par la reconnaissance des impératifs géopolitiques et celles du combat en faveur des droits de l'homme dans l'action américaine, ainsi que le renforcement des liens transatlantiques avec ses alliés ( L'Europe occidentale et le Japon), une sorte de retour en effet au processus du Containment développé à l'ère de John Kennedy, car il évoquait que toute tentative par une puissance étrangère de prendre le contrôle de n'importe quelles régions, sera considéré comme une attaque contre les intérêts vitaux des Etats-Unis ( l'appel de Carter au boycottage des jeux olympiques de Moscou, suite à l'invasion de l'Afghanistan par l'armée rouge).

L'ère de Ronald Reagan (1980-1988) avait prouvé la supériorité économique et technologique américaine sur son homologue soviétique, en cherchant à renforcer les ambiguïtés Ouest Est, par la nécessité de mener une politique étrangère globale en renouant avec l'élément de la puissance, et la considération de l'ennemi comme l'empire du mal. L'administration de Reagan tentera de réaffirmer le leadership américain sur le monde libre, en considérant le communisme comme étant un système condamné à l'échec, puisque il n'est pas fiable. Il tenta de mettre une politique basée sur la combinaison d'idéalisme et d'intérêts matériels (la réconciliation avec la Pologne). Mais cependant, on a constaté l'apparition d'une nouvelle arme, à savoir l'arme technologique dans le cadre du projet de la guerre des étoiles qui a été lancé dans le cadre d'une nouvelle vision politique cherchant à neutraliser les missiles soviétiques par des mesures défensives, ce programme avait bien prouvé l'énorme différence technologique entre les deux blocs.

Dès la fin des années soixante-dix, U.R.S.S s'enlisait progressivement sur le plan économique et social, les problèmes avec les satellites (Pologne, Tchécoslovaquie) allaient contribuer au blocage du système soviétique. L'invasion de l'Afghanistan et l'incapacité de réaliser la victoire finale, la course

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ruineuse à la supériorité militaire, l'incapacité soviétique de s'adapter avec l'ouverture de l'économie du marché et des contingences planétaires et la crise agricole allaient créer une crise économique flagrante. Le régime politique dictature qui empêchait la population de s'exprimer allait substituer un large mécontentement de la population soviétique, tout en ajoutant la crise politique que U.R.S.S a dû comblé après la mort de Brejnev. Bref, tous les ingrédients de la dislocation future de l'empire étaient présents. En 1984, Jean Baptiste Duroselle écrira : (tout empire périra)13 si celle-ci est incapable de satisfaire les aspirations de tous les hommes et de sauvegarder leurs droits et leurs libertés les plus fondamentaux.

Quoiqu'il soit, Mikhaïl Gorbatchev allaient mener des essaies pour moderniser le système politique, telle que l'annonce d'une nouvelle révision constitutionnelle en 1988 et la libération de l'espace politique, mais cela n'allait pas pu éviter le sauvegarde de l'empire. Le 9 Novembre 1989, le mur de Berlin qui symbolisait la guerre froide allait être brisé, provoquant un séisme d'ordre politico-historique qui aboutira à la déligitimation des classes sociales, et les remplacements de toute une classe dirigeante, dans la dislocation de U.R.S.S. et la proclamation de l'indépendance de la Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, la Hongrie, et l'unification des deux Allemagnes. Les médias occidentaux ont parlé de la mort de l'année, et d'une deuxième mort de Lénine, ou que Karl Marx n'avait créé qu'une idéologie et non pas système capable de gouverner les gens, cependant, il a fallu attendre le 25 décembre 1991 après le coup d'état de Eltsine, et la démission de Gorbatchev de la tête d'une empire qui n'existait plus, perçu dans la disparition de la bannière rouge qui ne flotta plus sur le Kremlin, ou du déboulonnement des statuts de Marx ou de Lénine, couronnant la mort de l'Union républicaine socialiste soviétique, et l'instauration d'un nouvel ordre mondial.

13 Jean Baptiste Duroselle (Histoire des relations internationales de 1945 jusqu'à nos jours - page 408)

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote