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Déforestation et dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf: contribution à  une anthropologie du développement

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par Gilbert Aboushow NZIE
Université de Yaoundé I - Master recherche anthropologie 2015
  

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U. I-2-2-4-1.La culture Mbvumbo et ses rapports à la forêt

Il s'agit de faire une présentation sommaire de quelques éléments de la culture Mbvumbo et aussi de ressortir son utilisation et ses rapports à la forêt.

C'est une société patrilinéaire caractériséepar le principe gouvernant la transmission de la consanguinité par le père. Le lien tracé par la parenté est avant tout social. Cette société est composée des clans (groupe de descendants de plusieurs lignages et au sein duquel tous les membres se disent apparentés à partir d'un ancêtre unique souvent mythique), des lignages (groupe de descendants dont les membres peuvent définir leurs liens de parenté à partir d'un ancêtre commun).

LesMbvumbo partagent comme plusieurs Bantu, les modes de vie similaires fondés sur l'organisation de la société traditionnelle, caractérisée par le regroupement en clan, en lignage et en famille dans les villages. Les structures sociales traditionnelles reposent essentiellement sur le système de parenté et les classes d'âge.Les principales structures claniques reposent surl'autorité d'un chef assisté des notables chargés d'assurer la cohésion sociale et le bien-être des personnes. La famille est la plus petite cellule du clan. Elle englobe outre le père, la mère et les enfants, les grands parents, les arrières grands parents et parfois des personnes n'ayant aucun lien de consanguinité avec les membres de cette famille. Chacun dans ce groupe a un rôle bien déterminé qui lui confère un statut au sein de son groupe d'appartenance.

Certains clans ont des noms totémiques accompagnés de symboles. Chez les Samal par exemple il est interdit de consommer la panthère parce qu'un mythe révèle qu'une fille Samal aurait accouché d'une panthère. Chez les Nti leurs filles respectent l'interdit sur la consommation du rat. La règle de l'exogamie qui dispose qu'on ne se marie pas à l'intérieur de son clan, la responsabilité collective et surtout la nomenclature classificatoire sont autant d'éléments qui harmonisent la structure sociale chez les Mbvumbo. Il est aussi observé quelques cas de lévirat et de sororat.L'inceste, relation sexuelle prohibée entre individus apparentés à un degré qui interdit leur union ou appartenant à un groupe à l'intérieur duquel toute relation sexuelle ou tout mariage est fortement déconseillé et condamné. De nos jours la polygynieofficielle est de moins en moins pratiquée.L'un des éléments fondamentaux du système de parenté chez les Mbvumbo est la relation ego-oncle utérin.Les Mbvumbo sont repartis en plusieurs clans. Mais les plus importants numériquement sont les Biwandi et les Nti.

Sur le plan alimentaire, le plat traditionnel des Mbvumbo est le BikuandébiiNdhuahnàsuassàtsir, une sauce des amandes mélangée aux bananes plantain avec une viande boucanée.

Le N'zongBidéequi a toujours été la danse par excellence des Mbvumbo est entrain de céder place aux rythmes musicaux actuels.En bref comme plusieurs ethnies Bantu, les Mbvumbo partagent certains aspects socioculturels avec certaines différences.

En ce qui concerne les croyances, les Mbvumbo représentent la création du monde par un dieu surnaturelle appelé Nkùmbur (créateur des hommes). Génie créateur cet être surnaturel aurait créé à sa volonté le monde et tout ce qui le peuple. En dehors de la considération réservée aux défunts, les pratiques du fétichisme pour les cas de maladie et de sorcellerie, l'aspect religieux actuel semble s'arrimer aux églises modernes. Cependant les Mbvumbo auraient récusé la volonté des missionnaires américains qui imposaient une évangélisation en langue Boulou depuis les années 1900. Ils se seraient révolté et auraient tourné le dos à la mission presbytérienne américaine. Suite à ces éclats de voix, la Société des Nations a donné droit aux Mbvumbo d'adorer Dieu en leur langue, d'où la création de l'église culturelle Mbvumbo en 1934 qui est devenue Eglise Protestante Africaine.

Sur le plan de l'occupation et de l'exploitation de l'environnement, la forêt est d'abord pour eux une source de vie. Les activités sont basées sur l'agriculture itinérante sur brûlis, la pêche, la chasse mais également pour la pharmacopée et plusieurs rites d'initiation. Mais suite à la dégradation du tissu socioculturel et politique, les Mbvumbo sont activement entrés dans l'exploitation anarchique et illégale de la forêt.

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