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La coopération militaire camerounaise: enjeux et fonctionnement

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par Hassan NJIFON NJOYA
Université de Yaoundé II - Soa - Master en Stratégie, Défense, Sécurité, Gestion des Conflits et des Catastrophes 2010
  

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B- Une visibilité limitée de la coopération militaire

L'insuffisance du personnel dans les services du Sous-Chef Etudes Générales et Relations Internationales aurait pourrait avoir pour corollaire une projection pas assez optimale de la coopération militaire. Il n'apparaît pas à l'observation un fil conducteur ou une ligne stratégique de la coopération à suivre sur le long terme. Les problèmes et les besoins en termes de formation et d'équipement sont de ce fait résolus au cas par cas, en fonction des offres des différents partenaires étrangers. L'une des caractéristiques les plus marquantes de la coopération militaire camerounaise est que les relations avec les pays étrangers, à l'exception de la France avec qui le Cameroun a signé des accords systématiques de défense et d'assistance militaires sont restées assez informelles. Les relations entre le Cameroun et les différents partenaires militaires à travers le monde ne bénéficient pas du même degré d'organisation et d'élaboration que celles avec la France. Ce qui pourrait être interprété comme un certain déséquilibre. Le Cameroun pourtant entretient depuis son indépendance des relations assez étroites avec de nombreuses puissances à travers le monde, qui ne demandent qu'à être davantage formalisées.

La politique camerounaise de défense repose essentiellement sur la préservation de l'indépendance nationale et de l'intégrité territoriale. Dans cette mesure, l'outil militaire apparaît à la fois comme un symbole de la souveraineté étatique et comme la manifestation tangible de la volonté de défendre cette souveraineté. « Rechercher une assurance contre les risques d'une agression, s'assurer la certitude de n'être point attaqué ou de recevoir en cas d'attaque, l'aide immédiate et efficace d'autres Etats », telle semble être la préoccupation majeure du gouvernement camerounais en matière de défense. Cette exigence va de pair avec la nécessité de mettre en place des moyens stratégiques et militaires aptes à dissuader d'éventuels agresseurs12.

12Narcisse MOUELLE KOMBI, La politique étrangère du Cameroun ; L'harmattan, Paris, 1996 , op cit..P62

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La doctrine militaire quant à elle ; est la défense populaire, et correspond bien à la formule de Jefferson : « en chaque citoyen un soldat, en chaque soldat un citoyen », préconisant une identification nécessaire de l'armée et du peuple13. Au total, on peut retenir que la paix et le développement sont les fondements politiques de la doctrine militaire camerounaise. Doctrine dynamique, dont les concepts varient selon l'évolution du contexte interne et externe ; stabilité et sécurité de l'Etat à l'indépendance, opérationnalité et citoyenneté au lendemain de la guerre civile (qui dura de1960 à 1970) modernité et sécurité globale au lendemain de la guerre froide14.

C'est justement sur le terrain de la modernité q'une coopération militaire pas suffisamment lisible sur le long terme constituerait un frein. Car une coopération peu formalisée avec un grand nombre de pays, pourtant diversifiés dans les offres, les approches et les potentialités limiterait quelque peu les possibilités du Cameroun à bénéficier de façon optimale des potentialités que peuvent présenter les différents partenaires. C'est par exemple le cas de la formation des pilotes de chasse au Maroc pour les avions Hercule C130. Les pilotes camerounais s'y limitent à des qualifications de premier degré et doivent de ce fait poursuivre leur formation dans un autre pays pour l'obtention des qualifications du second degré. Le Maroc disposant pourtant des infrastructures nécessaires pourrait offrir aux camerounais une formation de qualité à des coûts relativement abordables dans le cadre d'une coopération sud-sud. Cependant, le processus d'élaboration et de formalisation des relations entre le Cameroun et ses partenaires nécessiterait au préalable l'élaboration d'une vision stratégique globale de la coopération militaire ; qui elle-même serait le fruit d'une redynamisation de la coopération militaire.

II- LA NECESSAIRE REDYNAMISATION DE LA COOPERATION MILITAIRE

Plus que nécessaire, la redynamisation de la coopération militaire passerait par un renforcement des services du Sous-Chef Etude Générales et relations Internationales (A) et l'engagement à plus de formalisation de la coopération militaire (B).

13 Wullson MVOMO ELA, « fondements politiques de la doctrine militaire Camerounaise » ; Honneur et Fidélité 20 mai 2008 P.17

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