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à‰valuation de la valeur nutritionnelle des aliments sauvages traditionnels consommés par les différentes communautés rurales de la province du sud-Kivu en RDC : cas des Bashi, Barega et Bafuliro.

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par Justin OMBENI
Institut supérieur des techniques médicales de Bukavu - Licence en nutrition et diététique 2014
  

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CHAP-V. DISCUSSION

L'hypothèse principale de cette étude est que, dans le contexte de sécurité alimentaire des communautés rurales du Sud-Kivu, la consommation des aliments traditionnels locaux serait préservatrice des maladies nutritionnelles. Conformément aux objectifs présentés ci-haut, cette hypothèse serait décomposée en cinq hypothèses secondaires ci-dessous : (i) Les AST consommés diffèrent selon les peuplades, (ii) Les aliments traditionnels locaux consommés par les différentes communautés rurales sont d'une haute valeur nutritive,(iii) Les personnes qui en consomment sont en bon état sanito-nutritionnel,(iv) Ces aliments répondent à d'autres fins en plus de leur consommation, par ex. médicaux, additifs, présentés aux cérémonies coutumières, etc.,(v) Les qualités organoleptiques, les habitudes alimentaires, la valeur nutritive, la grande disponibilité, le caractère naturel, et le moindre coût respectivement sont des facteurs influençant la consommation des AST.

Les résultats de cette étude ont confirmés certaines des hypothèses comme cela va être démontré dans les sections qui suivent :

5.1. Les aliments sauvages traditionnels consommés par les différentes communautés diffèrent selon les peuplades

Les résultats de cette étude indiquent que les enquêtés de la tribu du Bushi (en territoire de Walungu, Kabare et Kalehe) consomment des AST tels que les champignons sauvages des différentes catégories, les légumes feuilles, fruits, le miel, le rat taupier, le rat de Gambie, les crabes, les termites sexuées ailées, la grenouille, les petits serpents d'eau de ruisseaux, rivières et certains insectes (les sauterelles, criquets migrateurs et les criquet-taupes ou criquets des champs) et les oiseaux.Les répondants Vira (en territoire d'Uvira) consomment en grande quantité les légumes feuilles, les champignons sauvages, et les fruits. Enfin la peuplade des Lega consomme plus les insectes (chenilles/larves et les sauterelles) (82.5%), les champignons sauvages (12%), les escargots, le crabe, le serpent, la chauve sourie, les animaux de chasse (gibiers), etc. (annexe-3).

Dans les zones tropicales, il a été démontré que les communautés rurales consomment différents aliments sauvages traditionnels. Cependant le taux de consommation de certaines catégories des aliments varient d'un coin à un autre. Phanzu (2005) indiquait que 35.7 % de PFNL sont représentés par le gibier, 21.4 % par les insectes, 21.4 % par les reptiles, 7.1 % par Oiseaux et par 14.3 % par les autres produits animaux.

Aussi Yeki et al.(1998) rapportait que l'alimentation des populations à Kinshasa dépendait de l'appartenance socioculturelle. Ainsi donc, Kazwazwa (2001) avait révélé que 83% des Kinois consomment des AST et que les produits les plus consommés, par les Bangala et les populations du Bandundu, étaient les chenilles et autres insectes, les champignons, les légumes ainsi que les fruits.

Toirambe (2005) avait montré que parmi les PFNLs, 21 espèces présentaient une importance au niveau national et 45 espèces au niveau local ou provincial. Toirambe(2005) indiqua 45% d'organes comestibles des fruits sont couramment recherchés et consommés par la population congolaise, suivis 38% des feuilles qui sont préparées comme légumes. Dans son enquête sur les PFNL, Awono et al.(2008), indiqua que Dacryodes edulis un des PFNL les plus appréciés sur le plan alimentaire. Il se retrouve dans toutes les régions de la RDC et sa valeur nutritionnelle est déjàétablie. Dans le régime alimentaire des peuples foresteries, Dacryodes edulis représente un poids de 31.44%, suivi par les champignons (18.20%), les chenilles (12.99%) et le fumbwa (Gnetum) (11.43%).

Le gibier occupe une place centrale dans la vie des populations rurales de la RDCongo. La viande de chasse est une nourriture de haute qualité et relativement peu coûteuse que la viande de l'élevage (Wetshi et al.1987, Wilkie & Carpenter 1999, Fa et al.2003, Marachto 2002, Toirambe 2002, De Merode et al.2004, Ndona 2004).

Vue les résultats de cette expertise et ceux trouvés par d'autres chercheurs, il serait important de préciser ici que les aliments sauvages traditionnels consommés par différentes communautés jouent un rôle important dans la nutrition et le maintien de la bonne santé des peuples. De ces AST, ceux d'origine animale occupe le premier rang. Ceux-ci sont suivis de de ceux d'origine végétale. Cette situation se justifierait par une différence liée aux caractéristiques socio-culturelles des consommateurs comme le témoigne Yeki et al. (1998).

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