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Agriculture et croissance économique dans les pays de la CEMAC

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par AZAKI MAHAMAT
Université de Ngaoundéré - Master II 2014
  

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ABSTRACT

Many studies have shown the role of agriculture in the economic development process. For the physiocrats, agriculture is essential for development; it provides the necessary resources for economic development. Thus, this work's main objective is to show the interaction between agriculture and economic growth in the Economic and Monetary Community of Central Africa (EMCCA) zone. Thanks to the classic model (Solow, 1965), we were able to estimate and test our hypotheses. It follows from this estimate that agriculture does contribute positively to the GDP in the EMCCA. However, we have also shown that the dynamics of the agricultural sector positively influencing the industrial sector in EMCCA.

Keywords: agriculture, economic growth, agriculture, industry, EMCCA.

INTRODUCTION GENERALE

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I.CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE

Theodore Schultz entama son discours d'acceptation du prix Nobel d'économie de 1979 en faisant l'observation suivante :

« Pour la plupart, les habitants de la planète sont pauvres ; par conséquent, étudier l'économie de la pauvreté nous apporterait beaucoup de renseignements sur les principes économiques qui comptent vraiment. Partout dans le monde, les pauvres tirent en majorité leur revenu dans l'agriculture ; par conséquent, étudier l'économie agricole nous apporterait beaucoup de renseignements sur l'économie de la pauvreté » (Schultz, 1979).

Après sa création le 16 mars 1994 à N'Djamena au Tchad, sur les cendres de l'Union Douanière et Economique des Etats de l'Afrique Centrale (UDEAC), la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) est un outil d'intégration et de développement socioéconomique et un espace de solidarité entre les six pays de l'Afrique centrale en voie de développement qui en sont membres: le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), la République du Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.

La zone CEMAC s'étend du nord au sud, entre le 24e degré de latitude nord et le 5e degré de latitude sud et de l'ouest à l'est, entre le 8e et le 28e degré de longitude est. Elle couvre une superficie totale de plus de 3.000.000 Km2 dont 1.284.000 pour le seul Tchad.

La sous-région est dotée d'abondantes ressources naturelles, aussi riches que diversifiées. On y rencontre cinq grandes zones agro-écologiques:

Ø La zone saharienne : c'est une zone désertique représentée uniquement au Tchad où elle couvre 60% du territoire au nord, soit 770.400 Km². Elle est caractérisée par une pluviométrie variant de 0 à 300 mm du nord vers le sud et une végétation (quand il y en a) de steppes ou pseudo steppes. Les sols nus, caractérisés par des dunes, occupent les confins septentrionaux de la zone. A ce niveau, les points de végétation se rencontrent essentiellement dans des oasis où existent des palmeraies, puis des parcours clairsemés, utilisés pour des élevages camelins et caprins nomades.

Ø La zone sahélienne : c'est une zone relativement sèche, caractérisée par une pluviométrie allant de 300 à 700 mm. La végétation est constituée d'un tapis herbacé composé en grande partie de graminées et parsemé d'arbustes, en particulier des épineux. Une petite partie de l'extrême nord du Cameroun et presque le tiers du territoire tchadien font partie de cette zone.

Ø La zone soudano-sahélienne : dans cette zone, la pluviométrie est généralement comprise entre 700 et 1 000 mm et peut, dans certains cas, atteindre et dépasser 1 200 mm. La végétation y est constituée de vastes savanes arbustives. C'est une zone de transition entre les régions sèches et les régionshumides. Elle est représentée dans trois pays: le nord du Cameroun, la RCA et le sud du Tchad.

Ø La zone soudano-guinéenne : cette zone est également une zone de transition, mais elle est plus humide que la précédente. Elle est caractérisée par une pluviométrie allant de 1 200 à 1 600 mm et une végétation constituée de hautes savanes boisées et de forêts clairsemées. Cette zone agro-écologique se retrouve dans la partie centrale du Cameroun, la partie ouest et centrale de la RCA, le sud-ouest du Congo et le sud du Gabon.

Ø La zone forestière: c'est la zone de climat équatorial, fortement humide. Elle est caractérisée par une pluviométrie comprise généralement entre 1 600 et 2 500 mm, pouvant atteindre jusqu'à 4 000 mm, comme c'est le cas dans les provinces du littoral et du sud-ouest du Cameroun. La végétation est constituée de forêts plus ou moins denses. Cette zone couvre les parties sud du Cameroun et de la RCA, le nord et le centre du Congo, une partie importante du Gabon et tout le territoire de la Guinée équatoriale.

La diversité du climat est un facteur explicatif important de la diversité des cultures agricoles dans les pays de la CEMAC. Cependant, l'un des thèmes d'actualité largement débattus dans le monde entier est celui du rôle de l'agriculture dans le développement des Pays les Moins Avancés (PMA). L'analyse de l'importance de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté dans ces pays a fait l'objet de plusieurs études. Ces études ont montré que dans les pays en développement, l'agriculture est considérée comme le pilier de l'économie et le secteur productif le plus important à travers le rôle crucial qu'elle joue dans le produit intérieur brut (PIB).

En effet, elle reste l'activité majeure en milieu rural, milieu dans lequel la population était estimée en 2001 à 56 % de la population totale par la FAO. Elle constitue même le principal secteur de l'économie des pays de la CEMAC car elle occupe près de 64% de la population active et contribue à l'ordre de 25% à la formation du PIB. En outre, la croissance du surplus agricole est considérée par certains économistes comme la condition de base du développement économique. D'autres économistes considèrent que pour les pays sous-développés c'est l'industrialisation qui en fournissant des techniques modernes permet le développement de l'agriculture. Une troisième catégorie d'économistes soutient le principe selon lequel il faut « marcher sur ses deux jambes ». Du point de vue de l'analyse économique, l'agriculture a retenu l'attention de plusieurs acteurs tout au long de l'histoire : les auteurs romains, les agrariens mercantilistes français, les physiocrates, les ingénieures agronomes français, etc.

Block (1999) a utilisé la méthode des multiplicateurs sectoriels pour montrer que la croissance dans le secteur agricole est primordiale à la promotion de la croissance économique en Ethiopie, Par ailleurs, Fan et alii. (2000) dans leur analyse ont débouché sur l'importance de l'amélioration technologique et des infrastructures rurales dans la stimulation de la croissance en Inde.

Le secteur agricole joue un rôle important dans l'amorçage du développement économique des pays de la CEMAC et, comme l'affirme Bella (2009), c'est un secteur en amont des autres secteurs d'activités car il fournit des ressources nécessaires à leur développement. En définitive, l'agriculture occupe, ipso facto, une place capitale et constitue le moteur de l'économie des pays en voie de développement et spécialement dans la CEMAC. Car une agriculture soutenue et rigoureuse est indispensable pour une croissance économique.

Bien que plusieurs chercheurs aient accordé un intérêt particulier à la relation agriculture-croissance économique, peu d'études empiriques sont faites, notamment en ce qui concerne les pays de la CEMAC.

Cette place particulière de l'agriculture dans l'économie des pays de la CEMAC justifie l'intérêt qui a été porté au thème : « agriculture et croissance économique dans les pays de la CEMAC ».

Ce mémoire a pour problématique d'analyser empiriquement non seulement la contribution de l'agriculture à la croissance économique, mais aussi la dynamique du sous-secteur agricole sur celle du secteur industriel dans le but de suggérer des politiques économiques pour une croissance durable.

Depuis quelques décennies, cette agriculture considérée comme la cheville ouvrière de l'économie de l'Afrique subsaharienne connaît quelques difficultés liées aux facteurs institutionnels, politiques et structurels. Conscients de ces difficultés, les gouvernants de plusieurs pays ont procédé à des réformes en vue de restituer à l'agriculture son rôle historique. A cette fin, les pays de la CEMAC par exemple, dans le souci de développer l'agriculture qui constitue le moteur de l'économie, ont souligné la nécessité de disposer d'un cadre cohérent pour, soit l'élaboration, soit l'harmonisation de leurs politiques agricoles nationales. La décision a été prise en 1999 lors de la conférence des chefs d'Etat à Malabo avec pour but de préparer une stratégie agricole commune pour les pays de la sous-région. Les chefs d'Etat ont opté pour une démarche constituée de plusieurs étapes dans le cadre de l'élaboration de cette stratégie afin d'aboutir à la réalisation à terme d'une politique communautaire pour l'agriculture.

La problématique du développement du secteur agricole en vue d'un développement économique et social durable est plus que jamais d'actualité et une réflexion approfondie sur la question s'impose. C'est donc à juste titre qu'on peut se demander quel est l'impact du secteur agricole sur la croissance économique des pays de la CEMAC ?

De cette question principale découle deux autres questions subsidiaires à savoir :

1- Quelle est la contribution de l'agriculture au PIB des pays de la CEMAC ?

2- Quel impact l'agriculture a-t-elle eu sur le développement du secteur industriel dans les pays de la CEAMAC ?

La présente étude essaye d'apporter des réponses à ces interrogations.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand