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Culture politique et gestion de la res publica en republique democratique du congo les defis a releve et percepective de 1997 a 2011

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par BENETEL AKARIKO MATONDO
Université pédagogique nationale  - Licence 2016
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHE

    Le problème congolais est que l'intelligence est entamée et que la

    pensée n'a plus d'autorité.

    Professeur MANIPALA

    IN MEMORIAM

    A notre défunte grand-mère nourricière MAMPUTU TSHIENTO Lucie,

    A notre défunte mère AKARIKO MAGUIDJI Sophie,

    Que vos âmes reposent en paix.

    DEDICACE

    A notre Dieu l'Eternel, en qui nous devons notre existence.

    A notre grand-père AKARIKO FUMUDIMBU Raphaël pour ses conseils, son assistance tant physique, matérielle que financière à notre endroit.

    Au couple MUTOMBO KATALAYI TIENDE Joseph et DELA BURSI Victorine pour leur considération.

    A Amedé MWANZA qui est le géniteur de notre vie.

    AKARIKO MATONDO Benetel

    REMERCIEMENTS

    La réalisation de ce mémoire en sciences politiques et administratives, quoique difficile, s'est effectuée grâce au concours des autorités académiques de l'Université Pédagogique national, des professeurs, Chefs des travaux, Assistants, amis et connaissances.

    Pour ce, nous profitons de cette opportunité pour remercier en premier lieu le Professeur KITOKO MULENDA Devos qui, malgré ses nombreuses occupations a accepté de diriger ce travail.

    Nous pensons également à exprimer nos sentiments de reconnaissance à notre encadreur le Chef de Travaux KABENGELE KABALA Nicolas (grand prêtre) pour sa touche intellectuelle qui a été indispensable à la confection de ce mémoire.

    Aussi, notre profonde gratitude s'adresse à tous le corps enseignant de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques pour la formation.

    Nous remercions également les membres de notre famille : Wivine Akariko, Mamputu Lelo Fofo, Rocky Kitoti, Makiese Elyse, Nzungu Akariko Carine, Dela Bursi Michel, Nahomie Sylvana Pereira, Nudela Bulisi Elodie, Akariko Rachelle, Akariko Arcel, Romain Mwanza et les autres, qu'ils se sentent réconfortés à tout égard.

    A notre amie Sephora Ntanga Mukengeshayi pour les encouragements.

    A la famille Missionnaire Divine Internationale, en l'occurrence le pasteur Grace Lunda, maman Carine Lunda Masengu pour leur contribution morale, spirituelle et encouragements et nos frères et soeurs de l'église : Dach Ngamo, Rony Kitoko, Nicole Kalume, Amba Charlotte Lombe, Graziella Kalume Gloria Ngudia, Jerry, Beckher Opindji, Alain Kaseya pour votre soutien spirituel.

    A nos amis et camarades de promotion, compagnons de lutte avec qui nous avions été dans la bataille scientifique : Serge Abilinda, Kidima Gloria, Sebutu Michael, Charles Mbomou, Ingungu Sarah, Ayameda Kevin, Yala Mvuezolo, Yogo, Ilombo Teddy et les autres.

    Aux camarades du Parti : Dunia Kilanga Christian Nyembo, Mathieu Kavena, Nsefu Joseph, Nkoy Mokoka, Rebecca Ngunza, Noms Nkoso, Justine Botondo, Ruth Banza et Paola Paulucie.

    Vous dont les noms ne sont pas repris sur ces lignes, sentez-vous remerciés, car citer les uns, ce n'est pas oublier les autres.  

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

    AFDL  : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo

    CNS  : Conférence Nationale Souveraine

    CPP  : Comité duPouvoir Populaire

    FSSAP  : Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques

    MLC  : Mouvement de Libération du Congo

    MP  : Majorité Présidentielle

    MPR  : Mouvement Populaire de la Révolution

    ONU  : Organisation des Nations-Unies

    PPRD  : Parti du Peuple pour la Reconstruction et le développement

    RCD  : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

    RCD/N  : Rassemblement Congolais pour la Démocratie/ Mouvement National

    RCD/ML  : Rassemblement Congolais pour la Démocratie/ Mouvement de Libération

    RDC  : République Démocratique du Congo

    RFI  : Radio France Internationale

    SCPT  : Société Congolaise de Poste et Télécommunications

    SNCC  : Société Nationale de Chemin de Fer

    TVA  : Taxe sur la Valeur Ajoutée

    UDPS  : Union pour la Démocratie et le Progrès Social

    INTRODUCTION

    Cette note introductive a pour rôle de présenter la quintessence de notre réflexion en vue de permettre aux lecteurs de savoir la démarche scientifique que nous avons entreprise.

    Cette dernière comprend respectivement : le choix et l'intérêt du sujet, la problématique, les hypothèses du travail, la méthodologie utilisée, la délimitation spatio-temporelle, les difficultés rencontrées ainsi que l'esquisse du travail.

    0.1. Choix et intérêt de l'étude

    Le sujet sur lequel nous avons porté notre choix s'intitule «  Culture politique et Gestion de la RES PUBLICAen RDC : les défis à relever et perspectives de1997 à 2011 ».

    Le choix de ce sujet est fait suite à l'exigence de notre programme de formation qui recommande qu'à la fin de chaque cycle universitaire tout finaliste présente un travail pour sanctionner la fin de son cycle. Ainsi, en notre qualité de finaliste du second cycle universitaire, nous avons été obligé de présenter et de défendre publiquement un mémoire en science Politiques et Administratives, ce dont il s'agit dans ce travail. Son intérêt comporte une triple dimension.

    0.1.1. Sur le plan scientifique

    La réalisation de ce travail nous permet de concilier d'abord la théorie apprise à la pratique.

    Ensuite, notre préoccupation en tant futur politicologue a été très déterminant et nous a poussé à cette réflexion scientifique en vue de comprendre, la dialectique entre culture politique et gestion de la RES PUBLICA en RDC, les défis à relever et perspectives. C'est pour nous une occasion propice pour explorer et exploiter ce méandre, qui s'est offert aux scientifiques. Par cette réflexion, nous nous proposons d'apportés, notre modeste compréhension sur la connaissance scientifique du sujet susmentionné.

    0.1.2. Sur le plan individuel

    Arrivé à réaliser un travail scientifique qui sanctionne la fin des études universitaires ne peut qu'être un motif de joie, de fierté et de satisfactions personnelles.

    Cette production est une véritable preuve de maturation scientifique.

    0.1.3. Sur le plan pratique et sociétal

    En notre qualité de citoyen congolais, nous avons voulu contribuer à l'amélioration de la gestion de notre pays par une critique scientifique, se basant sur des faits objectifs afin de permettre à nos concitoyens de faire un rapprochement entre la culture politique et la gestion de la res publicapour une meilleure appropriation citoyenne, car les deux pensons-nous sont intimement liées. Mais leurs appropriations par tous est une clé incontournable pour le développement du pays, mais aussi pour la paix sociale.

    Ce travail présente donc un intérêt réel dans la mesure où, il traduit une interpellation à deux niveaux, c'est-à-dire au niveau des gouvernants comme au niveau des gouvernés.

    Nous pensons que nos avis et suggestions seront d'une grande utilité pour améliorer tant soit peu la gestion de la res publica,afin d'aboutir à une véritable appropriation citoyenne de la chose publiquepar tous les congolais.(1(*))

    0.2. Problématique

    La problématique présente l'angoisse du chercheur, Elle permet deprésenter le problème souvent sous forme d'un questionnement.

    C'est un terme qui englobe la notion du problème ainsi que la notion des démarches vers la spécification du problème. Elle consiste en l'approfondissement du problème, en questionnement ou en un ensemble de question.2(*)

    En effet, dans tout le pays, il y a toujours d'une part les gouvernants et d'autre part les gouvernés. Les gouvernants sont chargés de conduire les affaires de la cité au quotidien, ils gèrent au quotidien la chose publique pour le bonheur de la communauté.

    De l'autre coté, il y a les gouvernés qui sont ceux qui ne sont pas aux commandes de l'Etat à quelque niveau que ce soit. Si les gouvernants doivent gérer la RES PUBLICA par différentes décisions qu'ils prennent quant à l'utilisation des ressources étatiques, les gouvernés peuvent contrôler cette gestion par différents mécanismes constitutionnels et faire pression à ces derniers pour que leur gestion soit à la hauteur des leurs aspirations.

    La gestion pour être efficace, doit être intégrée dans le cadre d'une culture politique de la convoitise, celle capable de rendre la population responsable de son destin. C'est ce que l'on qualifie d'appropriation citoyenne de la chose publique par la base.

    Mais, depuis la chute du régime de président MOBUTU par les troupes de L'AFDL, troupes composées par différentes forcesétrangères (Rwandaises, Burundaises, Ougandaises, etc....) appuyées par la communauté internationale occidentale, la RDC est devenue l'objet d'appropriation extérieure. Le régime de Laurent Désiré KABILA a exproprié celui de MOBUTU tout en promettant aux congolais de leur permettre de se réapproprier la chose publique en instituant un régime et une gouvernance démocratique.

    Mais ces alliés ne vont pas lui permettre de réaliser cet objectif.

    Au contraire le pays sera déchiré par une nouvelle guerre qui opposera le régime Kabila à des rebellions soutenues par des pays africains (Rwanda, Burundi et l'Ouganda) et des puissances étrangères. Cette situation va plonger encore une fois la RDC au bord de la ruine, freinant tout élan de développement et de démocratie.

    Malheureusement, ces rebellions n'ont rien apporté qui soit différent de ce qu'ils décriaient, au contraire, elles ont agit dans le même sens dans une transition négociée de (1+4) tous se sont retrouvés aux instituions étatiques pour traduire leur gouvernance publique.

    Les rebellions et le gouvernement ont excellés dans la prédation et dans l'expropriation de la chose publique ; jusqu'à tailler sur mesures la loi électoral pour perpétrer la prédation dans la gestion des affaires publiques.

    Face à cette situation, nos préoccupations principales ses résument de la manière suivante :

    Ø Au regard de la gestion des affaires publiques instituée en RDC, peut-on parler d'une culture politique responsable de la part des décideurs politiques ?

    Ø Cette gestion peut-elle suscité une appropriation citoyenne de la chose publique en RDC ?

    Ø Que doivent-faire les congolais en relèvent les défis pour instituer une gouvernance d'appropriation citoyenne ?

    0.3. Hypothèses de travail

    Par hypothèses, nous entendons une réponse provisoire à la question soulevée à la problématique et devant être vérifiée.3(*L'hypothèse est une proposition de réponse à la question posée ». Au regard des questions soulevées à la problématique, nous proposons les hypothèses suivantes.

    Ø En rapport avec la question liée à la culture politique responsable de la part des dirigeants et des gouvernants dans la gouvernance publique instituée en RDC, nous disons que cette gestion des affaires publiques exprime et met en lumière une culture politique irresponsable de la par des gouvernants et gouvernés. Les premiers se distinguent par une expropriation-appropriation active et les seconds brillent par une passivité coupable qualifiée de complicité à l'expropriation-appropriation dont ces peuples sont victimes.

    Ø Concernant la question de s'avoir si cette gestion publique peut-elle susciter uneappropriation citoyenne de la chose publique en RDC, nous pensons que cette gestion ne peut pas susciter une appropriation citoyenne de la chose publique parce que les gouvernés ont une mauvaise perception de l'Etat, surtout l'Etat du dedans.

    Ø En effet, l'Etat n'assume pas ses missions envers la population, cette situation désintéresse la population et la pousse à l'auto exclusion quant àla gouvernance publique voir au contrôle de l'action publique. Les gouvernants se considèrent comme propriétaires de la chose publique. Ceci montre qu'en RDC, la chose publique n'est pas encore l'objet d'appropriation citoyenne. S'il n'y a pas d'appropriation citoyenne, la voie est libre pour l'expropriation-appropriation par les gouvernants.

    Ø Les congolais devraient s'approprier la chose publique par le bas et barrer la route à toute entreprise d'expropriation-appropriation de ses propres dirigeants et des étrangers.

    0.4. Méthodologie du travail

    4.1. Méthode du travail

    Tout travail scientifique exige toujours l'emploi d'une méthode, qui dans son sens étymologique signifie « voie » « chemin poursuivi pour atteindre la vérité» c'est donc une démarche scientifique, rigoureuse, susceptible de conduire les chercheurs à la découverte de la vérité peut être cachée. Elle permet donc à ce dernier de pouvoir atteindre le résultat attendu.4(*) 

    Une méthode est essentiellement une démarche intellectuelle qui vise d'un coté, à établir rigoureusement un objet de science, et de l'autre, à mener le raisonnement portant sur l'objet de la manière la plus rigoureuses possible ».Pour GRAWITZ, « la méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie ».5(*)

    Dans notre travail, nous considérons la méthode scientifique comme étant un fil conducteur qui permet à tout chercheur de vérifier, de démontrer et de prouver la véracité, objectivité d'un fait, d'une donnée.

    Dans notre travail, nous avons levé l'option en faveur de la méthode structuro fonctionnaliste.

    La méthode structure-fonctionnaliste a apporté un élément dynamique. En tant que processus et théorie, la culture politique est aussi un système d'organisation qui réagit devant les facteurs de déséquilibre qui le menacent.

    A ce sujet, les structures qui l'organisent ont besoin de quatre fonctions chargées de faire face aux problèmes les plus habituels :

    Ø La fonction de stabilité normative ;

    Ø La fonction d'intégration ;

    Ø La fonction de poursuite des buts ;

    Ø Ainsi que la fonction d'adaptation.6(*)

    Cette méthode a enrichi la théorie de la culture politique, elle lui a donné une nouvelle grille de lecture d'analyse.

    4.2. Techniques de collecte de données

    Comme on le sait, à coté de toute méthode scientifique, il faut une ou des techniques de collecte de donnée. Ces dernières nous permettent de récolter les données à mettre au service de la méthode d'analyse.

    « Les techniques sont des instruments, de procédés opératoires pour récolter les données sur le terrain ».7(*)Les techniques sont donc l'ensemble des moyens, des procédés permettant à un chercheur de récolter les données, les informations sur le sujet donné, de les traiter et de les analyser.

    Pour la réalisation de ce travail, nous avons recouru à la technique documentaire, à la technique d'interview libre et celle d'observation directe.

    Ø La technique documentaire nous a permis d'exploiter les différent, documents relatifs à notre sujet encommençant par les documents officiels (la constitution, les textes des lois et d'autres textes normatifs organisant les institutions chargées de gères la RES PUBLICA. Les ouvrages), Revues et Notes des cours, Travaux Scientifiques et Internet, ont été d'un apport non négligeable dans la récolte des données de notre réflexion.

    Ø La technique d'interview libre, nous a permis d'approcher la population à travers quelques personnalités ressourcées, qui nous ont donné certaines informations supplémentaires.

    Ø La technique d'observation directe nous à permis d'avoir une idée sur la gestion de la RES PUBLICA en RDC en rapport avec la culture politique, a été réaliséepour avoir vu et vécu des choses sur place entant que congolais, témoin des événements.

    0.5. Choix et intérêt du sujet

    5.1. Délimitation du sujet

    La gestion de la chose publique a toujours existé et cela avec une culture politique de relever lesdéfis. Aussi, dans notre travail, nous ne passerons pas en revue notre pays qui est notre espace ou champs dans toutes ses Etats, c'est dire depuis l'E.I.C jusqu'à ce jour, nous allons au contraire circonscrire notre étude dans le temps bien déterminé : entre 1997 à 2011.

    Ø 1997 marque en fait, une année historique pour la RDC en ce sens qu'elle venait de se débarrasser du régimedictatorial avec une culture politique d'expropriation qui n'a pas permis une gestion responsable de la RES PUBLICA. La table rase expropriatrice faite par l'AFDL au régime de MOBUTU, marque dans le chef de la population un espoir de réappropriation à la gestion de la chose publique. Cette gestion de la chose publique qui a commence à cette période sera elle aussi une gestion expropriationniste de la classe dirigeante et de la classe dominante nationale et étrangère.

    Ø 2011 marque la fin de la première législature de la troisième République d'une part et le début de la deuxième législature de la troisième République.

    Cette date nous permet de présenter une sorte de bilan quant à la culture politique et la gestion de la res publica en relèvent le défi en RDC.

    0.6. Division

    Tout travail scientifique exige toujours une structure pour cela, nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres, outre l'introduction et la conclusion :

    · Le premier aborde des considérations générales, du cadre conceptuelle de base ;

    · Le deuxième présente la République Démocratique du Congo qui est nos champs d'étude ;

    · Le troisième fait l'état des lieux des cultures politiques et gestion de la chose publique en RDC durant la période 1997 à 2011.

    · Le quatrième et le dernier est consacré à la l'analyse critique et perspective, pour une bonne gestion de la chose publique.

    Chapitre Premier :

    LES CONSIDERATIONS GENERALES DU CADRE CONCEPTUEL

    Le présent chapitre comporte deux sections à savoir ; esquisse notionnelle et définitionnelle, notion de la gestion de la RES PUBLICA.

    SECTION I : CADRE CONCEPTUELDE BASE 

    I.1. Culture

    Pour bon nombre de gens, le mot « culture » signifie ; littérature, théâtre, cinéma, lettres classiques, philosophie, peinture, musique et parfois le savoir vivre.

    L'anthropologue NIDA, quant à lui, définit la culture comme «  tout comportement acquis socialement », ou encore «  ensemble des traits matériels ou non qui sont transmis d'une génération à l'autre ».8(*)

    La culture peut aussi être comprise comme «  l'ensemble lié des manières de penser, de sentir, d'agir plus ou moins formalisé (codifié), c'est-à-dire ensemble des objets matériels, des comportements et des idées telles que les connaissances, les croyances, l'art, le droit, la morale, les coutumes ou habitudes apprises et partagées par plusieurs personnes qui leur servent à se constituer en une collectivité particulière et distincte.9(*)

    La culture est donc transmissible et d'accumulée, la culture n'est ni héréditaire ni même relevant de la génération spontanée. Elle s'apprend s'acquiert bref inculquée par la société. Il s'agit donc d'un système d'adaptation à l'environnement.

    Il faut retenir que pour qu'il y ait culture, il faut qu'il y ait une société qui la vit et aussi la transmet. Il n'y a donc pas de culture sans l'existence d'une société.

    Le concept « culture » prête parfois à confusion avec celui de civilisation alors qu'il y a une nuance entre les deux.

    En effet, la civilisation est un ensemble de cultures présentant des caractéristiques communes ou des affinités. C'est aussi celle qui voit dans la civilisation l'état avancé atteint par certaines sociétés dans le domaine du développement et marquée par le progrès socio économique, technique, l'urbanisation et l'existence de l'organisation sociale complexe.10(*)

    S'il faut établir une relation entre culture et civilisation, nous pourrons dire que la civilisation est plus vaste que la culture tant par l'étendue territoriale que les domaines qu'elle couvre. Ce qui traduit que la culture est inclue dans la civilisation.

    I.2. Politique

    Le concept politique a plusieurs acceptions de nos jours. Ainsi nous nous préférons de relever certaines de ces acceptions dans la ligne qui suivent.

    L'étymologiquement, le mot politique, «  politique «  provient du grec «  polis »signifiaient « cité » et« itike »  qui veut dire gérer. On conclut donc que la politique est l'art de gérer la cité.

    La cité elle-même n'est pas un concept matériel mais un concept humain, et également juridique. La cité est l'ensemble des citoyens.11(*)

    1.2.1. La politique et le politique

    Le concept politique employé au féminin désigne l'ensemble des activités des hommes (concrets) situé dans un espace territorial, c'est-à-dire géographique bien déterminé pour gérer leur environnement.12(*)

    Ø La politique est le lieu du combat, des conflits, des divisions, Raymond Aron cité par MOMINDO W. dégage six significations au concept politique pris au féminin.

    - Politique comme réalité que déploient les citoyens ;

    - Politique comme connaissance, comme la conscience que ses sujets ont de leur rôle dans le mécanisme (processus) de changement ;

    - Politique comme spécialité opposée à la généralité. Elle est de ce point de vue une profession basée sur des critères ; des normes clairement définies et qui concernent la gestion des ambitions au sein des institutions des institutions tant publiques que privées ;

    Politique comme totalité de tous les secteurs (d'activités), que supervise l'Etat :

    - Politique comme domaine général, le 1ier signifiant un domaine précis tel que le gouvernement et le parlement ayant de façons bien particulières de gères leurs secteurs et le second signifiant et englobant l'organisation de la société entière comme la vie économique du pays ;

    - Politique comme programme d'actions, des objectifs fixés que les dirigeants cherchent à atteindre.13(*)

    1.2.2. Le politique

    Le concept « politique » employé au masculin, désigne parfois l'homme politique, celui qui a une action politique.

    Le politique évoque souvent le monde des essences. C'est le lieu d'un discours rationnel, dégagé des contingences, sur le sens de l'évolution du groupe social.14(*)

    G. BURDEAU15(*)précise le concept en écrivant : « le politique est l'expression de l'être du groupe » il est l'objet de réflexion des philosophes ; le politique devient l'intellectuel, l'expert qui s'occupe de la politique supposé être le plus rationnel, ce plus apte à saisir l'essence du groupement humain.

    1.2.3. Différence entre politics et policy

    La langue anglaise fait la différence quant à l'orthographe et non seulement en genre comme en français.

    On a donc « policy » qui désigne la gestion exercée dans un domaine déterminé par un organe. La «  politics » désigne la lutte pour la conquête du pouvoir, spécialement le pouvoir dans le cadre de l'Etat.16(*)

    Cette description ne couvre pas tous les aspects notionnels de politique, néanmoins, à l'avantage de distinguer la politique conçue comme compétition pour obtenir le pouvoir et la politique entendue comme l'exercice de ce dernier dans des domaines précis.

    I.3. Culture politique

    Après avoir définie séparément les concepts culture et politique, nous allons maintenant tenter d'expliquer successivement la notion de culture politique, ses dimensions et ses différents types.

    I.3.1. Notion de culture politique

    Pour WANADI Mboyo, la culture politique est caractérisée par un ensemble de valeurs largement partagées dans la vie politique d'un pays notamment : les idées, les attitudes, le comportement, les émotions, les interdictions, les croyances et même les expressions propres à une communauté politique donnée.

    En un mot, la culture politique est une valeur sure pour un pays à bien gères ses actions politiques au projet de sa nation.17(*)

    De son coté, NGOMA Binda définit la « culture politique «  comme étant, l'ensemble de connaissance qu'un individu possède et de toutes les attitudes vertueuses qu'il développe relativement à la vie politique de son pays, les croyances et même les expressions propre à une communauté politique donnée. En un mot, la culture politique est une valeur sure pour un pays à bien gères ses actions politiques au profit de ses compatriotes.18(*)

    Laurence et HERSONS J.R, définissent quant à eux la « culture politique «  comme un ensemble de valeur largement partagées concernant l'Etat, et un ensemble d'idées concernant les objectifs de la politique.19(*)

    TSHILOMBO Send, quant à lui, voit en culture politique comme banque de données politiques qui permet à un peuple soit d'agir contre toutes formes d'oppressions et d'injustices sociopolitiques grâce à un répertoire d'actions, ce que nous appelons culture politique du pouvoir.20(*)

    MITOUBA LUKUSA considère la culture politique comme un guide comportemental qu'à une communauté pour la bonne marche de celle-ci. A ce titre, elle renferme des normes, des valeurs positives, des attitudes et des pratiques jugées positives qui fondent la croyance collective.21(*)Eu égard à toutes ces compréhensions définitionnelles, nous considérons, quant à nous, la culture politique comme un logiciel politique guidant l'agir d'un peuple quant à la gestion des actions politiques.

    I.3.2. Les dimensions de la culture politique

    Nous avons trois dimensions de la culture politique, à savoir :

    · La dimension cognitive qui est un ensemble de connaissances exactes, fondées ou non, des faits et convictions politiques dont le sujet est capable de faire état sur les acteurs et les règles de fonctionnement du système.22(*)La dimension cognitive ou consciente suppose que chaque individu a une connaissance des institutions politiques de son pays et éventuellement connait les personnes chargées d'animer ces institutions.

    · La dimension affective : elle est constituée des sentiments d'attachement, d'engagement, de refus et autre vis-à-vis des faits et des acteurs politiques. La dimension affective porte sur des perceptions colorées émotionnellement, indifférence, intérêt pour la politique, soutien, rejet des individus, des événements, des symboles et normes qui traversent la scène politique.23(*)

    · La dimension évaluation renferme le jugement, les opinions que les individus portent sur les faits politiques, qui comportent généralement l'application de normes d'évaluer aux faits et aux événements politiques : légaux ou illégaux ; efficaces, bons ou mauvais, etc.24(*)

    I.3.3. les types de culture politique

    Les trois dimensions de la culture politique susmentionnées combinées nousdonnent trois grands types de culture politique, à savoir : la culture politique paroissiale, la culture politique de sujétion et la culture politique de participation.

    a. La culture politique paroissiale

    MITOUBA L.S. dit que «  toute part de la culture nationale. A cet échelon, la culture politique du type paroissial n'est qu'une juxtaposition de différentes cultures politiques locales basées sur le village, le clan, l'ethnique, la région ou la province, etc. en d'autres termes, il n'y a pas de culture politique nationale à proprement parler.

    Ce sont des réactions de cultures traditionnelles qui se sont retrouvées ensemble pour permettre la nation alors qu'entre-elle, il n'y a pas de lien culturel si non politique par ce que les membres sont plus attachés à leurs unités culturelles locales, c'est-à-dire à leur sous-cultures ».25(*)

    Il s'agit donc d'un ensemble de représentations mentales du pouvoir et du groupe, lequel est restreint au niveau du village, du clan et de la tribu parfois de la province, mais pas du tout au niveau national.

    Il est à noter que, dans notre pays, l'existence des plusieurs ethnies ne fait que favoriser une telle culture politique.

    b. La culture politique de sujétion

    Cette culture politique quitte le niveau micro-sociétal pour aller au niveau macro-sociétal. Comme le dit MITOUBA, dans ces types de culture, les membres du système politique ont pris conséquence de leur existence comme membres ou élément et de leur influence dans ses outputs : avantages sociaux, lois, etc. mais ne participent pas aux structures d'inputs et restent passifs à son égard.26(*)

    Dans cette culture politique, le rapport entre gouvernants et gouvernés sont dominés par la vision des normes à respecter, des règlements à subir, voire de bienfaits à espérer. En autre, la culture politique de sujétion est caractérisée par une obéissance plus ou moins absolue ou aveugle aux gouvernants, où la contestation de l'ordre politique établie est la chose la plus méprisée ou non désirée par la population et où la spontanéitécaractérise la plupart des actions de groupes protestataires. Les gouvernés ne savent pas leurs droits ou parfois même lorsqu'ils le savent ne les revendiquent pas. Ils laissent les choses se faire au gré des gouvernants.

    C'est ce qui permet aux gouvernants de gérer non en bon père de famille mais comme maitre et propriétaires du «  bien commun ». C'est l'expropriation par les gouvernants face au laxisme ou à la naïveté des gouvernés.

    c. La culture politique de participation

    Dans la culture politique de participation, les membres sont conscients de leur existence.

    Ils savent l'influence que le système politique peut avoir sur eux d'une part et d'autre part ils savent l'influence qu'eux aussi peuvent avoir sur le système politique.

    Dans cette culture, les membres du système participent aux inputs et apprécient à sa juste valeur les outputs.

    Il s'agit de la participation à la prise de décisions. Ainsi les membres du système politique sont actifs du fait qu'ils sont engagés dans le processus de formulation ou expression des demandes et dans la prise de décisions politiques.

    C'est à juste triste que MITOUBA L.S. dit que c'est une culture symétriqueoù il y a interaction entre gouvernants et les gouvernés, les uns influant sur les autres dans ce sens que cette interaction crée une dynamique en termes de synergie la quelle est un facteur pour le développement. Il finit par la qualifier de culture politique responsable.27(*)Tandis que les deux premières sont, selon lui la culture politique irresponsable.

    1.4. Gestion de la chose publique

    Gestion vient du verbe « gérer » signifiant conduire un objectif et choisirSelon MENTORY R. « gérer, c'est effectuer les choix » les gestionnaires, les managers décident dans le cadre de leurs compétences. Ils doivent faire en sorte que leurs décisions soient appliquées et évaluées, modifiées, le cas échéant. La gestion consiste donc à réunir l'information afin d'éclairer le choix.28(*)

    BOLA Ntotele, quant à lui, définit la gestion comme l'ensemble des méthodes et techniques que peut mobiliser une organisation pour atteindre ses objectifs.29(*)

    KINZONZI MVUTUKIDI de sa part, dit que, «  la gestion est définie comme étant le suivi des opérations des activités d'une organisation afin d'avoir l'équilibre moral pour atteindre les objectifs et d'en tirés profit ».30(*)

    Pour WANADI Mboyo, «  la gestion est définie comme composante du management qui permet à une entreprise d'utiliser avec rationalité et efficacité les ressources qui sont mises à sa disposition pour atteindre des objectifs ».31(*)

    Pour nous, la gestion consiste à une utilisation efficiente des ressources disponibles pour atteindre les objectifs assignés.

    Le plan comptable qualifie ce qu'on nomme «  gestion par la mise en oeuvre des ressources de l'entreprise en vue d'atteindre les objectifs préalablement fixes (chiffre d'affaire, parts de marché)dans le cadre d'une politique déterminée. Tan disque la chose publique est un concept qui se réfère à un Etat gouverné au moins partiellement en fonction du bien du peuple, par opposition à un Etat gouverné en fonction du bien privée des membres d'une classe ou d'une personne unique.32(*)

    En RDC les notions de gestion de la chose publique sont perçues différemment par la société civile congolaise. Par la chose publique, il faut entendre les différentes structures et prestations de service relevant des prérogatives de l'Etat ayant comme spécificité l'offre gratuite ou semi gratuite des services et prestations. De ce point de vue, la santé, l'éducation, l'éclairage public, la police, les infrastructures routières, les moyens de télécommunication sont des exemples de la chose publique.

    Quand au bilan public, c'est ce qui appartient à la communauté toute entière et qui n'est pas la propriété d'un individu et par conséquent tous les membres de la communauté en ont le même droit de jouissance. Il est indivisible et non exclusif.

    Exemple : les édifices publics ; palais de la présidence, les bâtiments abritant les ministres et l'administration en général, les locaux scolaires, les véhicules officiels, les membres administratifs, les matériels de bureau en particulier.

    En RDC ont note que les populations ne se sentent pas concernées par le service public, mais plutôt s'en éloignent. Pour elle, le service public est essentiellement une affaire de l'Etat et l'Etat c'est la classe dirigeante, ceux qui ont le pouvoir. Partant de cette conception, il s'exclut du coup de la vie de sa nation, sur un autre plan très spécifique au Congo, l'Etat est assimilé à un individu et de ce fait, les structure de l'Etat son confondues à celui-ci une telle conception a conduit à une personnification ou personnalisation du pouvoir. Il marque l'appropriation et le contrôle du bien public.

    La participation du citoyen à la chose publique devait se faire sentir par la contribution. L'appropriation et le contrôle du bien public, cette dernier se limitant seulement aux paiements d'impôts des taxes, l'adhésion à la cause publique manquée.

    Tout ceci se traduit par le fait que la constitution est un bien public. Ce qui entraine ainsi l'existence d'une large fosse entre gouvernements et gouvernés pour ce fait, la cause de l'écart entre citoyens et la chose publique semble avoir pour origine, non seulement dans la digression du langage des deux classes, mais aussi est surtout dans la manière dont sont gérées les structures de l'Etat. La communication avec l'Etat est dans un seul sens de l'Etat en vers les citoyens et jamais dans le sens contraire.

    1.5. Respublica

    Ce concept vient du latin « Res », qui signifie la chose et « publica » qui signifie public, la Respublica, c'est donc la chose publique ou la chose de tout le monde.

    La chose est tout objet qui existe et que l'on peut voir et touche ou même sentir. En parallèle, nous avons une notion connexe à celle de chose. Il s'agit de la notion du bien, ce bien en droit est donc toute chose susceptible d'appropriation, évaluable en argent et représentant une certaine valeur d'échange et pouvant permettre à une personne d'acquérir d'autres biens et de satisfaire à ses besoins. Comme nous pouvons le constater, en droit, la chose est plus étendue que le bien. Public est tout ce qui concerne l'ensemble de citoyens. C'est tout ce qui est d'ordre général et supérieur par opposition à ce qui est privé ou particulier.

    La chose publique est toute chose, tout bien appartenant à l'ensemble des citoyens dans un pays. Il s'agit du bien commun différent du patrimoine de particulier. Iln'est pas synonymes d'un bien maitre ou sans propriétaire. Un bien sans maitre est un bien dont personne ne peut réclamer la propriété, aucune personne morale de droit public ou privé ni même aucune personne physique ne peut prétendre un droit de propriété quelconque sur cette chose. C'est un bien ayant un maitre. Le maitre en question, c'est l'ensemble de la population représentée par la superstructure que l'on appelle l'Etat.

    La notion de la chose publique appelle à l'esprit, celle de l'intérêt général. L'intérêt général est tout ce qui profite directement ou indirectement à toute la communauté.

    C'est le bien commun est géré par l'Etat, c'est-à-dire par les autorités investies du pouvoir constitutionnel dans le but de réaliser, de poursuivre l'intérêt général.

    Par intérêt général est parfois en conflit aux intérêts particuliers et partisans dans un monde où certaines personnes morales de droit privé deviennent fortes et rivalisassent parfois l'Etat et le mettant parfois en difficultés de réaliser ou poursuivre l'intérêt général. C'est la raison d'être de l'Etat, sans elle l'Etat perd son sens du contrat social pour devenir une structure de domination de la bourgeoisie comme l'a fait remarquer KARL Marx.33(*)

    SECTION II : DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES

    Par notions connexes, nous voyons toutes les notions proches à la culture politique pour les quelles il faille mettre une démarcation claire afin de ne pas tombes dans la confusion.

    Nous parlons de la socialisation politique, de la conscience politique, de la démocratie et attitudes et orientations politique.

    2.1. Socialisation politique

    Léon de saint moulin définit la Socialisation politique comme : « le processus par lequel la société fait intérioriser, c'est-à-dire assimiler et soumettre par les individus, les normes, les sentiments, les croyances, les valeurs, les attitudes, les stéréotypes, les conduites, qui sont les siens ».34(*)

    La socialisation politique est le processus d'inculcation des croyances et représentation relative au pouvoir. La socialisation politique est un processus par lequel la culture politique est inculquée, transmise, maintenue ou modifiée au sein des membres du système politique.35(*) Elle joue les fonctions de préservation de la stabilisation et le soutien du système politique.

    2.2. Conscience politique

    La conscience est la conviction intime de ce qui est normalement et humainement bien ou mal.36(*) Elle permet donc de comprendre, de saisir, de percevoir et de discerner.

    La conscience politique est cette capacité de comprendre et de saisir, de percevoir et de discerner tous les enjeux de la gestion de la cité. Il s'agit d'une prise de conscience que doit avoir un peuple quant à son devenir. La conscience politique ne relève pas de la génération spontanée, mais elle se forme au fil du temps et grâce a certains événements ayant trait à la vie du peuple.

    MITOUBA dédie parce que la formation de la conscience, c'est la formation de la volonté de l'homme à faire du bien, à agir bien dans la société c'est cette volonté qui permet à la société de se développer et de s'épanouir.

    2.3. Démocratie

    Abraham LINCOLN, ancien président américain, définit la démocratie comme le gouvernement du peuple, par le peuple et par le peuple. Cette définition suppose que le peuple détient le pouvoir dans son ensemble et l'exerce au profit de ses intérêts et a sa guise.

    La démocratie peut se définir autrement comme un système social et de gouvernement de cités, des Etats qui assure la participation des citoyens et des groupes d'individus particuliers à l'élaboration des décisions les concernant jusqu'a l'échelle d'individus particuliers à l'élaboration des décisions jusqu'à l'échelle de l'ensemble de la société. Il y a dans ce contexte des procédures et des structures sans lesquelles on ne parlerait pas de démocratie.37(*)

    Dans ce contexte, il y a donc une démarcation claire dans la constitution de l'existence de trois pouvoirs traditions, à savoir : le pouvoir législatif de pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire qui doivent constituer chacun un contre poids pour les autres pouvoirs.

    BURDEAU G., parle des éléments non juridiques de la notion de la démocratie. Ainsi dit-il, « la démocratie est aujourd'hui une philosophie, une manière de vivre, une religion, et presque accessoirement, une forme de gouvernement ».38(*)Pour lui, ce n'est pas l'architecture institutionnelle, ni la constitution qui renseignent sur l'existence de la démocratie (bien que celles-ci ne soient pas inutiles). L'essentiel de la démocratie, c'est une manière de vivre. Cette manière de vivre traduit l'idée de l'égalité. L'égalité est plus importante que la liberté.

    2.4. L'attitude politique

    Ce concept d'attitude est souvent définie diversement tantôt comme une manifestation d'un sentiment qui n'est pas naturel, tantôt comme un processus de conscience individuelle qui détermine une activité réelle ou possible de l'individu dans le monde social.

    Une attitude est une disposition relativement persistante à présenter, une réaction organisée d'une certaine façon à l'égard d'un objet ou d'une situation donnée.39(*)

    C'est donc une prédisposition à agir d'une manière plutôt que d'une autre. C'est un fil conducteur de comportements, une réaction face à un stimulus (une situation), la probabilité de la manifestation d'un comportement donnée, dans un conditionnement donnée devant une situation donnée.

    2.5. Orientations politiques

    Pour Almand et Powell, les orientations politiques sont comme «  orientation ou la détermination de la position ou direction politique prise par une personne vis-à-vis d'un fait politique quelconque ».

    Il y a plusieurs facteurs qui influencent les orientations politiques, parmi lesquels, nous citons :

    - La personnalité individuelle ;

    - La culture générale ou la culture politique ;

    - Les expériences et circonstances ayant marqué la vie ;

    - La gouvernance politique du pays ;

    - Les orientations primaires.

    Conclusion partielle

    Au terme de ce chapitre qui nous a permis de passer en revue quelques concepts opératoires relatifs à notre sujet, l'objectif poursuivit était celui de mettre une base conceptuelle permettent de donner un contenu à l'objet de notre étude. Cela étant nous allons passer au second chapitre, celui relatif à la présentation de nos champs d'étude la « RDC ».

    Chapitre Deuxième :

    PRESENTATION DE LA RDC

    Dans le présent chapitre, nous présenterons la République Démocratique du Congo dans ses aspects historique, géographique économique et sociopolitique.

    SECTION I. DES DISPOSITIONS GENERALES

    1.1. Brève présentation et historique de la RDC

    La conférence de Berlin qui se déroula du 08 novembre 1884 au 26 février 1885 a décidé sur le sort de l'Afrique en générale et de la RDC en particulier.

    Parmi les résolutions prises dans cette conférence, nous notons la naissance de l'Etat indépendante du Congo (E.I.C)

    Pendant cette période, nous pouvons retenir les faits suivants :

    · Sur le plans économique : la volonté de la conférence de Berlin fit de faire l'E.I.C. un pays neutre, c'est-à-dire un espace d'exploitation économique internationale. Toutes les puissances du monde avaient le droit de commerce et de naviguer dans le bassin du Congo librement (une expropriation appropriation internationale).

    · Sur le plan politique : l'E.I.C est une propriété privée du roi Léopold II, souverain des Belges, exproprié aux autochtones. L'Etat c'est lui, et la population est un Etat artificiel où à la tète on à un Roi étranger nonélu par le peuple40(*) qui s'est approprie de cet espace pour des intérêts économiques personnels.

    · Sur le plan social : il fut manque de cohésion sociale manifestée par les différents conflits entre le pouvoir de Léopold II et les autochtones à cause de l'expropriation de ce dernier.

    Léopold II a gère seul l'E.I.C de 1885 jusqu'à 1908 par des méthodes inhumaines et expropriationnistes décriées par la communauté internationale. D'où, il était obligé de se désapproprier de l'E.I.C et le céder à la Belgique.

    Plusieurs raisons poussèrent Léopold II à céder au Royaume de Belgique l'E.I.C, nous pouvons relever quelques unes :

    · La situation financière de l'E.I.C étant au rouge ;

    · Le rapport de Roger cassement qui fustige le dépeuplement de villages dû en grande partie par les mesures de contrainte utilisées par l'E.I.C et par les sociétés commerciales ;

    · Le rapport d'Edmond Morel et the Congo reform association qui fustige le système léopoldien utilisant les atrocités pour augmenter la production ;

    · La commission d'enquête de 1904 a 1905 qui confirmèrent le rapport d'Edmond Morel.

    Tout ceci débouche sur la cession à la Belgique le 20 Aout 1908 sur décision respectivement de la chambre des représentants (83 voix pour, 54 voix contre et 9 absentions) et du sénat (63 voix pour, 24 voix contre et 11 abstentions).

    La période du Congo Belge va du 20 Aout 1908 au 30 juin 1960 avec la même politique d'expropriation des congolais et la privation de leur liberté et l'exploitation économique de leur pays pour le compte de la métropole. Cette période sera caractérisée par un certains nombres de faits positifs qui peuvent retenir notre attention, il s'agit entre autres de :

    · La création des associations d'anciens élèves, mouvements à caractère tribal qui sont les ancêtres des partis politiques en RDC. Il sied à signaler ces associations et mouvements à caractère tribal ont contribue à la formation d'une conscience politique en RDC ;

    · En 1957, il eut des élections à Léopold ville et dans d'autres villes ciblées. Sur huit postes des bourgmestres à Léopold ville, 7 sont pris par les Bakongo parmi lesquels Joseph Kasa-Vubu qui deviendra le président de la RDC ;

    · L'exposition du 04 janvier et ses conséquences ;

    · La table ronde de Bruxelles, du 20 janvier au 20 février 1960 ;

    · L'accession du Congo à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960.

    Quelques faits historiques majeurs depuis l'indépendance :

    · 1960 à 1964, Imbroglio politique entre les acteurs politiques congolais qui se solda par la mort de Lumumba, à la sécession Kasaïenne et Katangaise, à la création de la République populaire du Congo par les partisantes de Lumumba à Stanley ville, différentes tables rondes politiques ;

    · Entre 1964 et 1965, l'émergence des rebellions dans le pays ;

    · Le 24 Novembre 1965, le coup d'Etat expropriationniste de MOBUTU qui lui permit d'accéder à la tête du pays à la suite du conflit entre les politiciens au niveau institutionnel ;

    · 1967, création du MPR qui deviendra l'unique institution et expropriation de l'Etat par des prérogatives pour devenir MPR, parti-Etat en 1983 ;

    · Les deux guerres du Shaba (1979-1980) ;

    · La lettre de 13 parlementaires en 1982 qui déboucha à la création de chemin épineux poursuivi ;

    · Le 24 Avril 1990, la fin du monopartisme et la libération de la vie politique ; le début de la transition ;

    · Les années 1991-1992, la tenue de la conférence nationale souveraine pour l'institution d'un ordre nouveau ;

    · Le 17 Mai 1997, l'AFDL prend le pouvoir de Kinshasa après neuf mois de rébellion expropria le régime MOBUTU ;

    · Le 02 Aout 1998, déclenchement de la guerre d'agression par les allies de L.D KABILA chassés de la RDC ;

    · Le 16 janvier 2001, assassinat du président L.D. KABILA ;

    · Le 21 janvier 2001, cooptation du général major Joseph KABILA comme président de la République ;

    · En 2003, la signature des accords de Sun city qui instaura le régime 1+4 ;

    · En 2005, instauration d'une nouvelle constitution ;

    · En 2006, l'avènement de la troisième République qui consacre la fin de la longue transition en Afrique ;

    · En 2010, la MONUC devient la MONUSCO : Mission de l'organisation de nations unies en République Démocratie du Congo ;

    · En 2011, le scrutin à un tour est adopté, réélection de Joseph KABILA face à son adversaire Etienne TSHISEKEDI.

    1.2. Aspectgéographique

    1.2.1. Situation frontalière

    La République Démocratique du Congo se trouve au centre du continent Afrique, sa superficie est de 2.345.410 km2. Elle a10.744 km de frontière qu'elle partage avec neufs pays. Elle est délimitée de la manière suivante :41(*)

    · Au Nord : la République Centre Africaine et le Soudan du Sud ;

    · Au Sud : la Zambie et l'Angola ;

    · A l'Est : l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ;

    · A l'Ouest : la République du Congo.

    · L'étendue du pays est composée de 97% de terre et 3% d'eau.

    La RDC est un pays presque enclave, ne compta que 37km de cotes à l'ouest du pays. A l'heure actuelle, en Afrique la RDC est le deuxième pays en étendue après l'Algérie. Cette position est une des meilleures qu'un pays peut avoir dans le monde actuel.

    En effet, cette position permet à la République Démocratique du Congo de créer un grand marché avec les différents pays limitrophes dans le cadre d'une bonne politique régionale.

    En outre, cette position est bonne du point de vue de la géopolitique capable de faire de lui un leader de la sous région ou la locomotive de la sous régions.

    Au cas contraire, cette position peut devenir un malheur pour la RDC, c'est ce qui se passe depuis près de 20 ans à l'Est de la RDC.

    En effet, nos frontières sont poreuses et nos voisins qui ont une bonne géopolitique mettent la main dans nos richesses naturelle pour booster leurs économies et certains d'entre eux sont aujourd'hui exportateurs de minerais que leur sol ne possède pas.

    1.2.2.Des facteurs climatiques

    Pour un pays à la dimension continentale comme la RDC, il est normal d'avoir plusieurs zones climatiques. Plus on s'éloigne de l'Equateur, le climat varie et parfois change.42(*)

    Le climat est généralement chaud et humide sur la plus grande partie du pays. Au fond de la RDC compte trois climats, à savoir :

    · Le climat équatorial ;

    · Le climat tropical ;

    · Le climat de montagne.

    La variation de climat fait que nous ayons quelque partie du pays ou l'on trouve le climat proche de celui de l'Europe appelé «  climat tempéré ». Nous pouvons citer à titre exemplatif MBANZA Ngungu et GOMA. Cette dernière est même appelée la suisse de l'Afrique à cause de son climat plus proche de celui de l'Europe.

    Cette richesse climatologique constitue aussi une richesse pour le pays car plusieurs sortes de culture peuvent se faire dans l'espace de la RDC capable de mourir le pays à l'intérieur et le surplus peut être destiné à l'exportation afin de générer les dévisses et soutenir l'économie du pays.

    1.2.3. Des ressources naturelles

    La géographie d'un pays tient compte également du sol et du sous-sol qui peuvent être riches ou pauvre.

    Le sol congolais est riche et permet plusieurs sortes de cultures.

    La RDC compte beaucoup de sols arables capables d'exploiter des cultures minières et industrielles.

    Ce n'est pas par hasard que la RDC fut l'un des producteurs mondiaux de caoutchouc, café, hévéa, coton, palmier à huile, etc.

    Le sous-sol congolais est un don de la nature pour n'est pas dire un don de Dieu. Beaucoup de géologues qualifient la RDC de scandale géographique à cause de son potentiel, c'est-à-dire ses ressources naturelles et minérales : cuivres, coltan, argent, uranium, plomb, zinc, calcium, diamant, or, étain, tungstène, manganèse, etc.

    1.2.4. Des ressources hydrographiques et foret

    Le fleuve Congo mesure 4.700km des voies navigables entre Kisangani et Kinshasa. Il a un bassin vaste de 3,80 millions de km2.

    Le fleuve Congo a un débit de 50.000m3/seconde. Une comparaison avec les autres fleuves du monde placera le fleuve Congo deuxième au monde par rapport au bassin après l'Amazone et deuxième en Afrique par son débit après le fleuve Nil.43(*)

    Ceci constitue un atout majeur pour le pays, nous pouvons ajouter, autre le fleuve Congo, la présence de ses affluents et les différents lacs que compte la RDC. L'eau du bassin de la RDC est une eau douce. La pluviométrie est de bon niveau. Beaucoup de pluies dans le pays. Ceci empêche la désertification du pays. C'est encore une richesse.

    La RDC détient une grande partie de la forêt équatoriale de l'Afrique. Ainsi, l'exploitation de bois d'autres dérivés du foret sont les atouts pour l'émergence du pays. A l'heure où la couche d'ozone est menacée par le gaz à effet de serre, la forêt de la RDC devient importante pour l'avenir de l'humanité. Les yeux du monde entier aujourd'hui sont tournés sur la forêt congolaise.Nous ne pourrons pas terminer ce point sans parler du soleil, du pétrole, du gaz butane et autres que regorge le pays qui demeure inexploités jusqu'à présent.

    La politique des Etats est dans leur géographie. A nous congolais de connaitre nos ressources et d'élaborer une politique du développement à partir de notre géographie en relèvent des nouveau défie pour l'émergence de notre beaux pays.

    1.3. Aspect démographie

    L'espace géographique est aussi un espace démographique. Dans les lignes qui suivent, nous présentons d'une manière synthétique les traits de la démographie congolaise :

    · Estimée entre 60 et 70 millions d'habitants ;

    · Pyramide des âges ;

    - 0-14 ans  : 48,2%

    - 15-64 ans  : 49,3%

    - 65 ans et plus  : 2,5%

    · Croissance de la population  : 2,79

    · Natalité : 45,55 naissances/ 1000 habitants

    · Mortalité : 14,93 décès/ 1000 habitants

    · Migration nette : -2,75 immigrations/1080 habitants

    · Répartition par sexe :

    - A la naissance : 1,03 garçons/fille

    - Moins de 15 ans : 1,01 garçons/fille

    - 15-64 ans : 0.96 hommes/femmes

    - 65 ans et pleins : 0,98 hommes/femmes

    - Population totale : 0,98 hommes/femmes

    · Mortalité infantile : 98,05 décès/1000 naissances normales

    · Esperance de vie à la naissance :

    - Population totale : 49,13 ans

    - Femmes : 51,13 ans

    - Hommes : 47,19 ans

    · La densité de la population : 20 habitants/km2.44(*)

    En effet avec un taux annuel de croissance de l'ordre de 3,07% la population est en plein développement. Cette population extrêmement jeune en 1984. Selon l'institut national des statistiques, 58,9% de cette population était constituée des personnes de moins de 20 ans et actuellement 47,4% de la population est constitue de personne de moins de 14 ans se répartit par milieu de résidence de la manière suivante : les données de 1984 d'audite institut indiquent qu'environ 70% de la population congolaise vit en milieu rural contre près de 30% dans les villes. La répartition géographique de la population est inégale. En effet, à part quelques poches de peuplement allant du KWILU au Kasaï et les régions montagneuses de l'Est, le reste du territoire est sous-peuplé avec une densité de loin inferieure à la moyenne nationale estimée en 1984 à 13 hab. /km2.

    Malgré cette forte croissance de la population, l'urbanisation de la République ne suit pas les normes exigées. La RDC ne possède presque aucune ville répondant tous les critères de villes dites modernes Kinshasa, la seule ville prise pour «  moderne » est un véritable contraste avec des secteurs résidentiels et commerciaux chics des universités, et des taudis informes coexistant cote à cote, il donc aussi de vastes zones rurales envahissant parfois la ville au point de retrouver maraichers et élevages en ville.

    1.4. Aspect économique

    Le République Démocratie du Congo est le foyer économique de grande envergure mais non exploité. C'est l'un des rares pays au monde à bénéficier d'une richesse considérable et énorme laissant dire à plus d'un que ce pays est un véritable scandale géologique

    Cette réalité est une évidence. Elle se justifie par le fait que la RDC possède des atouts naturels et humains très considérables : un important potentiel de ressources naturelles et minérales avec une panoplie des ressources agricoles, elle est le premier pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de ses forêts (Foret équatoriale à elle seule, elle occupe la moitie du territoire national congolais) et le plus important dans la préservation de l'environnement mondial. Avec sa superficie, elle se classe à la troisième position dans toute l'Afrique.45(*)

    La RDC se classe parmi les 10 pays de la méga biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565 espèces d'oiseaux, 1000 espèces de poisons, 350 espèces de reptiles, 220 espèces de batraciens et plus de 10.000 angiospermes dont 3000 seraient endémiques.

    Elle dispose d'une abondance en eau et des lacs riches empoissons et autres riches, le plus poissonneux du monde, lesquelles sont encore à leur état brut. La RDC est également un producteur de pétrole (24.000 barries par pour en 2003), principalement sur la cote (terminal du port de Banana), la région du lac Albert abrite également un important gisement, la RDC est bénie par la nature, elle constitue aussi un grand centre touristique : peu d'endroits au monde sont d'une beauté du Nord-Est de ce pays, ses lacs confins du Nil.

    Donc, la RDC est loin des années glorieuses où la force de son économie était symbolisée par la valeur de la monnaie nationale. Le Zaïre qui était fort et même coté dans la bourse internationale.

    En effet, un Zaïre valait deux dollars américains.

    Depuis des décennies, l'économie congolaise va mal, alors très mal. La mégestion, l'expropriation par les autorités nationales et les étrangers des richesses de la RDC, la négligence, voire l'abandon du secteur agricole furent les véritables fléaux qui ont détient l'économie congolaise.

    La destruction de l'économie de la RDC ne s'est pas faite du jour au lendemain, mai ce fut un processus qui a conduit le pays au niveau ou il se trouve actuellement. L'économie de la RDC a considérablement régressée depuis le milieu des années 1980. Les deux pillages que la RDC a connu n'ont fait qu'aggraver les choses et ont détruit considérablement le tissu économique du pays.

    Il faut en outre épingles les guerres et rebellions qu'a connu la RDC dans la partie Est du pays depuis Aout 1998 jusqu'à présent qui a dramatiquement réduit la production nationale et les revenues de l'Etat, et a augmenté les dettes extérieures.

    Dans les lignes qui suivent, nous présentons d'une manière brève l'économie de la RDC.

    1.4.1. Des entreprises

    La RDC est un pays qui n'a pas assez d'entreprises. Le porte feuille de l'Etat congolais à l'heure actuelle ne compte qu'une cinquantaine d'entreprise.

    C'est la fonction publique qui est la seule qui crée un nombre élevé d'emplois au pays. Les différentes entreprises qui se créent sont plus dans les domaines d'exploitation minière non dans le but de développer le pays mais c'est une expropriation qui ne dit pas son nom.

    En effet, les entreprises en croissance font face à une gamme de défis. Dans le cadre de la croissance d'une entreprise, différents problèmes et occasions exigent différentes solutions, ce qui a fonctionné il y a longtemps pourrait maintenant ne pas être la bonne trop souvent des erreurs qui auraient pu être évitées transforment une entreprise avec un grand potentiel en perdante.

    Reconnaitre et surmonter les pièges communs associes à la croissance est essentiel si votre entreprise doit continuer à croitre et à prospérer, essentiellement, nous devons assurer que les mesures que nous prenons aujourd'hui ne créent pas elles mêmes des problèmes supplémentaires pour l'avenir de la RDC. Une direction efficace nous aidera à tirer le maximum des opportunistes. Créant une croissance durable pour l'avenir de notre beaux pays.

    1.4.2. Situation salariale

    Le salaire ne permet pas de nouer les deux bouts du mois. Il y a donc un pouvoir d'achat trop faible de la population.

    Dans la fonction publique, Il y a des inégalités du barème salarial. Les fonctionnaires de Kinshasa n'ont pas le même salaire que ceux de l'intérieur du pays quand bien même ils auraient le même grade.

    Le taux de chômage, nous n'avons pas de statistiques fiables mais l'observation simple montre qu'il y a plus de chômeurs que des travailleurs dans le pays.

    Jusqu'à la fin de la première législature de la troisième République, le budget de la RDC a tourné autour de 5 à 6 milliards de dollarsaméricains. Ces budgets ne sont pas financés dans son entièreté par l'Etat congolais. La RDC contribue à 49% et l'apport extérieur est de 51%.

    Le Franc Congolais,est la monnaie nationale a été lancé le 30 juin 1998 en remplacement du nouveau Zaïre.

    La monnaie congolaise a pendant longtemps connue une inflation à quatre chiffre, maintenantelle connait une inflation à un chiffre. En décembre2010, le taux d'inflation s'est situe à 9,8%.

    La géante RDC a un réseau de communication des routes asphaltées très faibles très faibles. Ce qui ne facilite pas les échanges entre les provinces du pays.

    La SNCC et la SCPT ne fonctionnement plus à plein régime à cause de vétuste du chemin de fer et manque des locomotives et autres matériels. La RDC à l'heur actuelle n'a pas de société d'aviation digne de ce pays. Il y a en outre l'inexistence de société de transport en commun dans tout le territoire national, c'est le secteur privé qui porte à bras le corps le transport dans le pays.

    En outre, nous pouvons retenir qu'en 2010 et 2011 le PIB de la RDC était respectivement de 79% et 69%. C'est le recteur minier qui a contribue à cette amélioration. Pendant les mêmes périodes, nous notons une croissance respective de 9,8 et 15,4%.

    Au niveau du marché de change, la monnaie nationale de 2009 à 2010 s'est d'dépréciée de 1,4% passant de 902,6 à 915,12 le dollar américain à l'indicatif. Le taux de change fin période, au marché officiel, est passé de 915,13 en 2010 à 910,65 le dollar américain en 2011, soit un taux d'appréciation de 0,49%.46(*)

    SECTION II. EVOLUTION DE LA SITUATION DE LA RDC

    2.1. Aperçu de l'expropriation de la RDC

    Plusieurs choses sont à mettre dans le compte de la présentation sociopolitique de la RDC depuis son existence comme Etat dans l'optique apropriatologique.

    Nous pouvons citer entre autres : une propension pour la mise sur pied des phénomènes dits « mouvements de libération nationale » alors des phénomènes d »expropriation-appropriation et l'instabilité chronique gouvernementale congolaise

    2.1.1. Propension pour la mise sur pied

    Après la traite meurtrière, les Européens sous le mobile philanthrope vont prétendre libérer les populations congolaises de cette servitude. Cette prétendue libération est à la base de la création de l'EIC en 1885 (1ière libération) qui n'était qu'une expropriation-appropriation. L'annexe-appropriation du Congo à la Belgique constitue une deuxième libération accordé aux populations congolaises par rapport aux actes de cruautés posés par le régime de Léopold II.

    Le mouvement syncrétique de Kitawala et de Kimbangu sont lancement à mettre dans le compte mouvements qui ont balisé la libération de l'homme noir pour la réappropriation de la dignité. Ceci sans compter la révolte de Batetele, de Bayaka et autres résistances indigène contre la présence expropriationniste belge.

    Le 30 juin 1960, les congolais se débarrassent du joug de la colonisation pour une troisième libération. C'est ce que nous appelons l'expropriation-réappropriation de la souveraineté nationale ; (3ième libération)

    La création à Brazza ville du comité nationale de libération dont les effets les plus significatifs peuvent se résumer dans les grandes rebellions de 1963-1964 (4ième libération) par exproprier les forces du groupes de Binza appuyés par les occidentaux ;

    L'accession à la magistrature suprême de Mobutu à la suite d'un coup d'Etat du haut commandement de l'armée nationale congolaise, le 24 Novembre 1965 (5ième libération), une véritable expropriation politique qui mit fin au régime Démocratique enclenchée et institua un régime dictatorial ayant comme gouvernance la violence et l'expropriation politique ;

    Le régime de la conférence nationale souveraine dont l'acte précurseur à sans doute été le discours prononcé par le président MOBUTU a tenté de se désapproprier de son régime expropriationniste. La tentative d'expropriation du régime MOBUTU par la CNS a échoué et MOBUTU s'est réapproprié son pouvoir ;

    L'insurrection armée de l'AFDL appuyée par les armées Rwandaises et Ougandaises, qui a porté KABILA à la magistrature suprême le 17 mai 1997 (7ième libération) en expropriant le régime MOBUTU. Laurent Désiré KABILA a fait l'expropriation-appropriation car il a institué lui aussi un régime expropriationniste ;

    Les rebellions déclenchées à partir du 02 Aout 1998 par le RCD, ainsi que d'autres forces politiques, notamment le MLC, le RCD/N, le RCD/KL (8ième libération) qui ne sont que des tentatives d'expropriation du régime L.D KABILA qui n'a pas obtempéré au dictat occidental, d'où la guère sanction ;

    La rébellion de CNDP, en 2009 pour la libération du pays du régime de Joseph KABILA et leur ramification ou dissidents ne sont autres choses que des tentatives d'expropriation car le pays dans la partie occupée par les rebellions ont été l'objet de pillage et d'expropriation des matières premières par les étrangers, les rebelles et certains complices locaux.

    Ces pseudos mouvements de libérations qui ne sont que des mouvements d'expropriation ont bénéficié à divers titre. La participation des plusieurs acteurs, parmi lesquels nous épinglons : Le rôle de l'élite politique congolaise, selon le principe « ôtes toi que je m'y mette » sans que ne soit apporté le changement ou se manifeste une quelconque volonté de changement. Il s'agit de la lutte d'appropriation expropriation des richesses du pays par cette « élites » politique inconsciente et irresponsable au désarroi de la population amorphe. Nous nous posons la question de savoir si cette bande peut être appelée élite ?Le rôle dominant des influences étrangères dans l'aggravation de la situation sociopolitique de la RDC ce qui est tout à fait logique car les potentialités de la RDC fait d'elle l'objet de la convoitise internationale.

    En effet, l'acte signé à Berlin le 26 février 1885 mérite d'êtreconsidéré comme la base de toute entreprise d'expropriation pour la RDC, cet acte a contraint les congolais à jouer le rôle d'une simple sentinelle d'immensesressources que le pays regorge. En conséquence, les richesses de la RDC partent ailleurs après quelques simples opérations (formalités l'administratives) auprès de leur propriétaire la communauté internationale. Il s'agit la d'un système d'appropriation par les puissances étrangères de tous ordres.

    2.1.2. De l'instabilité chronique gouvernementale congolaise

    Depuis son accession à l'indépendance le 30 juin 1960, la RDC a connu 4 présidents de la République :

    1. Joseph Kasa-Vubu élu Démocratiquement, à la suite de la loi fondamentale (1960-1965) ;

    2. Joseph Désiré MOBUTU, à la suite d'un acte d'expropriation c'est-à-dire, du coup d'Etat de la l'armée nationale congolaise (1965-1997) ;

    3. L.D KABILA, à la suite d'un acte d'expropriation, notamment de l'insurrection armée de l'AFDL appuyée par la communauté internationale (1997-2001) ;

    4. Joseph KABILA KABANGE coopté en 2001, à la suite d'un acte de l'assassinat (expropriation) de L.D KABILA. Ce pouvoir lui a été reconnu par l'Accord Global et Inclusif qui a consacré le régime 1+4 (2003-2006) ;

    5. KABILA KABANGE J. a été reconduit à la suit des élections organisées au suffrage universel direct en 2006.

    Depuis l'accession du pays à l'indépendance jusqu'en 2014, les fonctions du premier ministre et ses équivalents ont été exercées par prêt de 41 fois. De tous le premiers ministre, 6 ont vu leurs gouvernements investis par le parlement, il s'agit de :P.E LUMUMBA ;Cyrille ADOULA;Moise TSHOMBE ;Antoine GIZENGA ;Adolphe MUZITO et Augustin MATATA.

    A ce dernier, on peut ajouter de manière exceptionnelle : Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA élu à la Conférence Nationale Souveraine.

    Outre les phénomènes dits « les mouvements de libération et l'instabilité gouvernementale », nous pouvons retenir ce qui suit : l'avènement de l'AFDL qui a exproprié MOBUTU et son régime du pouvoir le 17 mai 1997. Le nouveau régime est caractérisé par les actes d'expropriation politique et suspend alors les activités politiques dans le pays et la situation de droit de l'homme est devenue alors alarmante. Certains hommes politiques sont jetés en prison comme :KAMITATU Masamba ;BEMBA Saolona ;OLENGA Nkoy ;BONGOMBE Bohudu ;KABILA Kalele et autres.

    L'opposant farouche au régime MOBUTU, s'oppose désormais au nouveau régime, TSHISEKEDI fut relégué à KABEYA KAMUANGA, son coin natal.

    En 1998, l'AFDL vole en éclat, les militaires Rwandais et les cadres du mouvement proche du Rwanda rentrent à l'Est du pays pour former une nouvelle rébellion avec comme objectif : exproprier le régime en place. Il va secouer et diviser le pays en République. C'est l'époque exproprie d'une bonne partie ne contrôle que moins de 50% du territoire national.

    La mort de l'AFDL, consacre la naissance des comités des pouvoirs populaires « CPP », une sorte de résurgence du Mouvement Populaire de la Révolution « MPR » parti-Etat. Une manière d'organiser le peuple politiquement dans le but de détruire le pluralisme politique en RDC.

    Le président L.D. KABILA nage à contre-courant, car les temps ont changé. Autres temps, autres moeurs dit-on le nouvel homme fort de Kinshasa voulait réinstaurer la pensée unique.

    Avec les CPP, le nouveau régime voulait diriger le pays tout seul en excluant les autres ; c'est l'expropriation, pendant ce temps la situation sociale était au bord de l'explosion : pénurie du carburant qui provoque des longues files dans les différentes stations d'essence, un taux de change irréalité fixé par la banque centrale alors que sur terrain le taux est de loin supérieur à celui fixé par la banque centrale sous le dicta du pouvoir en place. Les militaires ex FAZ furent cantonnes à Kitona où ils ont subi toutes sortes d'exaction, beaucoup d'entre eux moururent à cause des conditions inhumaines trouvées sur le lieu.

    TSHILOMBA KATANGA47(*) dans son étude sur KABILA et MOBUTU note : le culte de personnalité, le débauchage de personnalités politiques, la violation massive de droits de l'homme, la mise en place d'une garde prétorienne, la « GSSP » et d'une police politique « la demiap » le régime de l'arbitraire et le mépris de normes et principes administratifs, le massacre de hutu Rwandais, l'opposition contre l'accord de Lusaka, négligence de la francophonie, conflit avec le FMI et banque mondiale et autres partenaires bilatéraux, suite à un compte internationale le 146 janvier 2011, le président Laurent Désiré KABILA meurent dans son bureau après avoir reçu plusieurs coups de feu dans son corps.

    Joseph KABILA KABANGE remplace son père au pouvoir (appropriation du pouvoir par l'hérédité). On croit être dans une monarchie absolue. Celui-ci relance les accords de Lusaka, libéralise la vie politique et économique du pays.

    La relance des accords de Lusaka débouche sur le Dialogue inter congolais de Sun city en Afrique du sud.

    Le Dialogue Inter congolais susmentionné accouchera de l'Accord Global et Inclusif et une constitution qui consacre la fameuse formule 1+4. C'est-à-dire un président de la République et quatre Vice-Présidents de la République issu de l'ex-gouvernement, du RCD/GOMA, du MLC et de l'opposition politique. Le 18 février 2006, la constitution de la troisième République est promulguée.

    En 2006, il eut élections : présidentielles, législatives, et provinciales. Et les élections sénatoriales et des gouverneurs de province en 2007. Les élections ne scellent pas la réconciliation nationale.

    Le principe parle de l'opposition l'UDPS a été en dehors de l'élection d'une part et d' autre part les suspicions destructrices sur les dites élections sans oublier le combat armé entre les deux tours des présidentielles. Ceci sans compter la présence des forces négatives dans la partie-Est et autres Mai-Mai qui sèment la terreur et l'expropriation des biens des paisibles citoyens.

    Conclusion partielle

    Ces chapitres nous a permis de présenter la RDC dans ses dimensions historique, géographique et économique et surtout sociopolitique. La dite présentation a mis en lumière les potentialités de la RDC, site dans la quelle culture politique et gestion de la RES PUBLICA sont étudie.

    D'où il nous revient maintenant d'examiner la question de la culture politique et gestion de la classe publique en RDC.

    Chapitre Troisième :

    LA QUESTION SUR LA CULTURE POLITIQUE ET GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE EN RDC

    Dans le présent chapitre, nous allons présenter l'état des lieux de la bonne gestion de la chose publique en RDC et cela sous trois périodes à savoir : 1997 à 2003, 2003 à 2006 et 2006 à 2011.

    SECTION I : ETAT DES LIEUX DE LA CULTURE POLITIQUE

    I.1. Sur le plan politique

    Sous cette période, la RDC est émiettée. La rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD), soutenue par le RWANDA contrôle le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, la province orientale, ainsi que des parties du Nord-Katanga et du Kasaï-Oriental.

    En 1999, l'émiettement s'aventure avec la création du Mouvement de libération du Congo (MLC) soutenu par l'Ouganda implanta en Equateur et dans une partie de l'ex province Orientale. Sous cette même période, le RCD connaitra une scission qui donna naissance au RC/Mouvement de libération (RCD/ML).

    En 2000, le nouveau mouvement connaitra à son tour une scission pour donner naissance au RCD/ National qui fait alliance avec le MLC. Toutes ces rebellions sont manipulées et instrumentalisées par l'extérieur qui leur réclament l'exploitation de ressources naturelles dans les parties où ils contrôlent. A ce titre, toutes ont mis la place de structure et gouvernance d'expropriation pour leurs maîtres et pour eux-mêmes.

    A la mi- 2003, le territoire national était divisé en cinq zones, sans compter l'Ituri, administrées par des chefs de guerres dont un seul, Joseph Kabila incarnait aux yeux de la communauté internationale, la légitimité de l'Etat Congolais.48(*)

    Cet émiettement du pays loin d'être une pression véritable jour produire un changement dans la gestion, au contraire, les différents leaders de les mouvements se considéraient comme des rois dans leurs roitelets.49(*)

    Des véritables moments d'enrichissement illicite, d'expropriation- appropriation des richesses nationales.

    Les différents parrains de ces rebellions participent plus à l'expropriation des richesses de la RDC. Personne sous cette période et après n'a donné le Bilan de la gestion de sa république durant les cinq années.

    Ici, il faut se refaire au rapport de panel de l'ONU sur l'exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Pendant cette période, les droits humains ne sont respectés ni à Kinshasa ni ailleurs.

    Les libertés associatives sont empreintes : les partis politiques interdits de fonctionner par L.D.Kabila dans le territoire national, seul l'AFDL puis le CPP avaient droit de fonctionner comme organisation politique.

    Les opposants au régime Kabila sont jetés en prison et parfois relègues dans leurs villages. C'est la politique de réduire tout le monde en silence dans le but d'exproprier tout ce que l'on veut. La création de l'office de Biens Mal Acquis (OBMA) qui confisque les biens des dirigeants de l'ancien régime et d'autres personnes sans le moindre procès contradictoire possible pour le rétablissement de la vérité. L'OBMA devient vite une institution chargée d'exproprier les gens de leurs biens au profit des tenants du pouvoir de Kinshasa. Les exécutions sommaires, les viols des femmes et des enfants sont monnaies courantes dans les territoires tenus par les mouvements rebelles,

    Autres la violation des droits fondamentaux des citoyens, la RDC manque de texte légal organisant l'exercice du pouvoir. Ceci se confirme lors de la prestation de serment en mai 1997, Laurent Désiré Kabila n'a juré fidélité à aucune loi. Tenant lieu de constitution, le « Décret n 003 » lui attribuant tous les pouvoirs.50(*)

    BRAEKMAN pense que le régime fonctionne « sans garde-fou institutionnel, dans un vide juridique total et un chef d'Etat concentrant l'essentiel des pouvoir »51(*). Ce dernier n'est pas seul à s'approprier le pouvoir, il est suivi de tous les Seigneurs de guerre qui règne en maîtres absolus dans leurs républiques toute expropriées.

    1.2. Sur le plan économique

    Sous la transition avec Laurent Désiré Kabila, la RDC n'est pas en odeur de sainteté avec les institutions de Brettons Wood ni même avec les partenaires traditionnels à cause de son repos à coopérer à l'enquête des Nations Unies sur les massacres commis par les rebelles de l'AFDL et leurs allies rwandais dans l'EST du pays pendant sa conquête expropriationniste.

    En l'an 2000 par exemple, le pays connut une inflation à trois chiffres, soit 511% une délégation du Fonds Monétaire international (FMI), de passage à Kinshasa estima qu'autre la guerre, les politiques du gouvernement étaient directement responsables de la crise économique qui avait atteint des proportions gravissimes avec des taux de croissance négatifs du PIB de - 14,5% et de -113% enregistres en 1999 et 2000.52(*)

    Le taux de change pratique par la Banque Centrale est plus une décision politique et non la réalité de l'économie Congolaise.

    Les fonctionnaires et autres agents dépendant de l'Etat sont payés au taux de la Banque deux fois inférieure au taux de change chez les changeurs de monnaie dans les grandes places de Kinshasa.

    La conséquence est que les gens n'arrivent pas à se retrouver dans la vie quotidienne d'une part et d'autre part la Banque Centrale connait des problèmes sérieux en devises étrangères.

    Les choses vont s'améliorer en 2001 avec Joseph KABILA qui libère l'économie du pays. En outres, il ya l'adoption de nouveaux codes d'investissement, minier et forestier, ainsi que l'adoption des procédures d'octrois des marchés publics plus transparentes. Ces différentes réformes permirent à la RDC d'être éligible à l'initiative en faveur du pays pauvre très en dettes (PPTE) et s'engager à mener un programme des stratégies de réduction de la pauvreté.

    Cette période est caractérisée par le pillage et l'expropriation à outrance des richesses du pays par les belligérants et les pays étrangers, parrains des mouvements rebelles et du pouvoir de Kinshasa. C'est une expropriation à grande échelle au mépris de la population Congolais.

    MABI MULUMBA nous dresse un tableau sombre où la plupart des indicateurs économiques sont au rouge tandis que ceux qui s'apprêtaient à passer de rouge au vert demeuraient fragiles particulièrement de 1997 à 2003 voir jusqu'à 2006, ce tableau se présente de la manière suivante :

    Le taux de croissance de la population économique depuis le dix dernière années est resté en dessous du taux de croissance démographique. Même celui de l'année2001 estimé à + 3% ne fait exception à la tendance générale, le taux de croissance démographique se situait à un niveau supérieur à 3%.

    En effet, face à la croissance de la population et à l'évolution négative du taux de croissance économique, le PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant est resté en dessous de 100 dollars américains (73,1 dollars en 2001). La Banque Mondiale fixe le seuil de pauvreté à 30 dollars américains par mois et par personne, or le PIB réel par habitant est passée de 98,6 dollars en 1997 à 76,6 dollars en 2000, soit 6,4 dollars par mois et par personne et 37 dollars en 2001, soit 6 dollars par mois et par personne marqua par là une situation de pauvreté avancée.

    - Les entreprises publiques qui devraient constituer une des source des recettes pour l'Etat, un appui dans la création de l'emploi, un créneau de diffusion de l'innovation et de créativité, sont aujourd'hui virtuellement en banqueroute par les traits ci-après : la sous capitalisation, la faiblesse ou l'inexistence des investissements de modernisation, la vétusté et l'obsolescence de l'outil de production, le déficit chronique de trésorerie, la difficulté d'accès aux ressources extérieures, l'inadaptation de la structure organique, l'absence dans le chef de l'Etat propriétaire d'une politique en matière de prise et de cession des participations, etc... ;

    - Les infrastructures routières et de transport sont dans un Etat de délabrement avancé ;

    - La sous-bancarisation a atteint un stade critique pour une population estimée à 50 millions d'habitants, les banques dans lus ensemble ne disposent de 25 guichets soit une moyenne de 2 millions de personnes par guichet. Certaines provinces ne disposent plus de guichets bancaires ;

    - En ce qui concerne le commerce extérieur, les recettes d'exploitation qui se situaient, il y a 13 ans, au-dessus de 2 milliards de dollars sont descendues en dessous de 1 milliard de dollars. La Gécamines qui exploitait près de 450.000 tonnes de Cuivre avant 1990, n'a produit en 2002 qu'à peint 17.000 tonnes ;

    - Quant à la situation monétaire et budgétaire, celle-ci connait les deux dernières années une avance : Le taux d'inflation a considérablement baissé, celui de change s'est relativement stabilisé et il a été mis fin au financement monétaire du budget de l'Etat par la planche à billet. Mais les résultats restent fragiles.53(*)

    I.3. Sur le plan social et culturel

    Le rôle de l'Etat est celui d'assurer la sécurité de personnes et de leurs biens, de procurer à ses citoyens le mieux-être individuel et collectif. Aujourd'hui, on parle de l'Etat providence, l'Etat protecteur et régulateur social. La population attend de l'Etat un rôle social.

    En RDC, sous cette période, l'Etat a failli à cause de l'expropriationisme qui a caractérisé les gouvernants de toutes les tendancesconfondues.

    Nous examinons quelques secteurs de la vie sociale du Congolaise.

    I.3.1. La situation du travailleur

    Le travail est un facteur essentiel au développement. Il n'y a pas de développement sans travail. Les travailleurs, agent principal du développement doit être mis dans les conditions qui lui permettent d'aimer son travail et donner le meilleur de lui-même.54(*)

    Pour y arriver, le salaire constitue une motivation non négligeable. Malheureusement sur terrain, tout est mis ensemble pour la démotivation du travailleur Congolais tant dans une vue d'ensemble du travailleur Congolais.

    Mauvaise rémunération : difficulté pour les fonctionnaires de nouer les deux bouts du mois : parallèlement une poignée de personnes travaillant dans certains ministères vivent le paradis sur terre à cause des avantages exorbitons qu'ils bénéficient sur les dos des autres. C'est une expropriation des biens appartenant à tous.

    Les fonctionnaires ne bénéficient pas d'une bonne sécurité sociale. Les accidents de service ne sont pas pris en charge par l'Etat. L'exemple le plus frappant est celui des soldats blessés dans les différentes guerres de l'Est du pays qui deviennent des mendiants en tenue militaire dans toutes les grandes artères de la ville de Kinshasa.

    Alors qu'ils devraient être pris en charge par l'Etat. Ces gens sont amputés pour avoir protégé le pouvoir par contre le pouvoir les abandonné.

    Les fonctionnaires portent en retraite sans recevoir les avantages correspondants et d'autres sont fatigués mais ne veulent pas la retraite car celle-ci serait leur arrêt de mort, vu que les retraités ne sont pas bien traités.

    I.3.2. La situation des ménages

    Au début de 1998, le niveau de revenu par habitant et par jour est 0,30 dollars américains.55(*)

    Ceci traduit la pauvreté dans laquelle se trouve la population. Cette pauvreté a poussé beaucoup de personnes à faire le petit commerce pour tenir.

    Certains fonctionnaires ou agents ont transformé leurs bureaux en lieu de commerce : Cartes de communication prépayées et change des monnaies sont les activités fréquentes que l'on trouve dans les administrations publiques.

    Beaucoup de pères de familles ont perdu leur pouvoir à cause de la pauvreté. Les ménages sont tenus en majorité par les femmes qui font les petites activités de vente. Certaines d'autres se livrent à la prostitution, tout comme certaines jeunes filles.

    I.3.3. Le secteur de l'éducation

    Nous avons fait un constant amer à tous les niveaux, en commençant par la qualité de l'enseignement jusqu'aux infrastructures en partant par le corps enseignant : Ceci touche le secteur public que privé.

    La politique expropriationniste des gouvernants a détruit tout dans l'éducation. Ceci a eu comme conséquences : la corruption généralisée. C'est le salut des certains enseignants pour la survie de leur famille et le niveau et la qualité de l'enseignement ont baissé. Ces enseignants démotives ne fournissent plus d'effort nécessaire pour améliorer ou mettre à jour les connaissances d'une part et les élèves et étudiants ne fournissent plus d'efforts sachant d'avance comment passer de classe par l'appropriation indue de réussite.

    Les infrastructures qui existent, sont vétustes et l'Etat ne sait pas construire des nouveaux bâtiments pour abriter les écoles, les Instituts Supérieurs et les Universités. Les différents budgets alloués à l'enseignement sont modiques.

    I.3.4. Le Secteur de Santé

    Les hôpitaux et les cliniques sont victimes du système d'expropriation, érigé au Congo. Les institutions hospitalières surtout publiques fonctionnent sans une pharmacie fournie, sans matériels dignes d'un hôpital avec un personnel démotivé.Les structures d'accueil des malades sont en état de détérioration très avancé. Les autorités, expropriateurs se signet à l'étranger avec leur famille en charge du trésor public.Le pouvoir d'achat du Congolais ne lui permet pas de se faire soigner sous le regard d'un médecin spécialiste.

    Dans cette condition, c'est l'automédication et le recours à la médecine traditionnelle avec ses conséquences qui devient la voie du « salut » pour les Congolais.

    SECTION II. ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE DE 2003 A 2006

    Nous sommes dans la même logique de la mauvaise gestion. C'est-à-dire celle de l'expropriation de l'Etat Congolais par les gouvernants comme dans la période 1997 à 2002. Pure encore, les institutions politiques deviennent un gâteau à partager pour se faire de l'argent.

    2.1. Sur le plan politique

    La fin du Dialogue a débouché sur le partage du pouvoir entre les belligérants à mains ensanglantées : Une nouvelle appropriation- expropriation. Cette partie du pouvoir a conduit les gouvernants à créer le fameux régime « 1 + 4 ». C'est-à-dire un président de la République et quatre vice-présidents. Il s'agit d'un exécutif de compromis avec des prérogatives à un quintile dénommé « espace présidentiel » comprenant le président Joseph Kabila et quatre vice-présidents. Le MLC Jean Bemba, le RDC Azarias RUBERWA, le Kabiliste Abdoulaye Yérodia et l'ancien, président du RCD le professeur Arthur Z'ahidi Ngoma propulsé à la tête de l'opposition politique avec le concours bienveillant du clan Kabila.

    Le Gouvernement et d'autres institutions de la République sont donc un gâteau partagé par les belligérants. Nous assistons à une mauvaise gestion de la chose publique à un niveau très avancé. Cette gouvernance expropriationniste instituée veut que chacun fasse ce qu'il veut et personne n'a le pouvoir de sanctionner personne au nom de la « cohésion nationale », tandis que le peuple exproprié et marginalise est laissé pour compte.

    Pendant cette période, nous assistons dit Mukoka Nsenga au processus de privatisation du politique et un mode, pour le moins dévoyé, de conduites des affaires publiques propres au système 1 + 4, à l'oeuvre durant les années 2003 à 2006. D'où également l'aggravation progressive de la pauvreté et des vulnérabilités de tout genre à cause de l'exposition à divers risques, de l'absence des structures de défense et de prise en charge sociale, de la discrimination ou de l'exclusion sociale, particulièrement à l'égard du genre et de la jeunesse.56(*)

    Le partage du pouvoir s'est fait de la manière suivante : outre l'espace présidentiel, les quatre principales composantes (Ex. Gouvernement, RDC, MLC et opposition politique ont chacune comme gâteau Sept ministères et quatre postes de vice- ministre. Deux ministères et deux postes de vice-ministres sont réservés à la composante forces vives, censée représenter la société civile qui détient la présidence des institutions d'appui à la démocratie. On a attribué enfin deux ministères et huit postes de Vice-ministre aux «entités » suivantes : RCC-ML, RCD-N et Mai-Mai.

    Le partage du pouvoir s'est fait aussi à l'institution parlement :

    Tableau N0 1 :Relatif au partage du pouvoir à l'Assemblée Nationale

    COMPOSANTES (1) ENTITES

    NOMBRE DES DEPUTES

    Rassemblement Congolais pour la Démocratie (BCD) (RCD)

    94

    Mouvement de libération du Congo (MLC)

    94

    Ex-Gouvernement de Joseph Kabila

    94

    OPPOSITION Politique

    94

    Force vives

    94

    RCD - Mouvement de libération (RCD - ML)

    15

    RCD - National

    5

    Mai - Mai

    10

    Total

    500

    Source : Tableau élaboré par nous même sur base des données recueillis dans géopolitique du Congo (RDC) p. 86

    Tableau N° 2 Relatif au partage de pouvoir du Sénat

    COMPOSANTES / ENTITES

    NOMBRES DE SENATEURS

    RCD

    22

    MLC

    22

    Ex -Gouvernement

    22

    Opposition Politique

    22

    Forces vives

    22

    RCD - ML

    4

    RCD - N

    2

    Mai - Mai

    4

    Total

    120

    Source : Tableau élaboré par nous même sur base des données recueillis dans géopolitique du Congo (RDC) p. 86

    Le parlement ne peut renverser l'exécutif parce que tous forment un : force expropriationnistes.

    2.2. Sur le plan économique

    Comme nous l'avons dit précédemment, le régime 1 + 4 n'a pas permis au pays d'avancer sur le plan économique. Beaucoup de Congolais croyait que les belligérants une fois au gouvernement se surveilleraient. Malheureusement, cela ne fut pas le cas, au contraire, l'économie du pays a continué la descente aux affaires.

    Sous cette période, la faiblesse de l'économie Congolaise s'est manifestée à travers ses budgets.

    Les différents budgets sous cette période ont été financés plus de la moitié par la communauté internationale.

    Le rapport Doing Business de la Banque Mondiale en 2004 dit tout sur l'économie Congolaise. Pour effectuer ce classement, le service de la Banque Mondiale portent de certains indicateurs dont la création d'entreprises, l'octroi des licences et autorisation diverses, l'embauche des travailleurs, le transfert de propriété, l'obtention des prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l'exécution des contrats et la fermeture des entreprises.

    Dans ce classement, le Congo a été classé le dernier sur plus de cent quatre-vingt pays. Ceci montre l'état de l'économie d'un pays victime de la gouvernance d'expropriation.

    2.3. Sur le plan Socio-Culturel

    La situation n'a pas trop évolué. C'est presque la même situation que celle de la période 1997 - 2003 comme dépeint dans les pages précédentes.
    Le salaire est toujours trop petit et ne permet pas de nouer les deux bouts du moi pour la majorité de Congolais.

    L'accord de Mbudi promis plus de deux cent dollars américains aux huissiers de la fonction publique ne fit qu'une illusion car jusqu'à ce jour cet accord n'a jamais été appliqué peut être faute d'un budget conséquent. Le panier de la ménagère est resté quasi vide. D'où accroissement de la misère sociale.

    SECTION III. ETUDE CRITIQUE DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE SOUS LA IIIE REPUBLIQUE

    Cette période est appelée troisième République parce qu'elle est consacrée par l'adoption d'une nouvelle constitution et d'un nouvel ordre politique. Les élections organisées ont permis aux dirigeants d'occuper certaines fonctions politiques.

    3.1. Sur le plan politique

    Sur le plan politique, ce sont les élections qui dominent cette période dans le pays. Les recommandations de Suncity prévoient les élections de la base au sommet. Mais les belligérants de la convoitise renversent l'équation, ça devient du sommet à la base pour se servir d'abord eux-mêmes. Et la base rejetée dans les oubliettes. Ainsi nous avons :

    · Le 19 décembre 2005, date où le peuple adopta la constitution après le référendum populaire et le président de la République la promulgue le 18 février 2006 ;

    · Le scrutin présidentiel à 2 tours a été organisé, Kabila et Bemba vont au deuxième tour. Kabila remporte les élections avec 58,05 contre son challenger qui obtient 41,95% ;

    · Les législatives se déroulent en même temps que la présidentielle. Le PPRD gagne les élections, le MLC est deuxième et devient la force la plus représentative de l'opposition dans les institutions du pays de 2006 à 2011.

    · Les provinciales furent à leur tour dans la majorité gagné parla famille politique du président de la République. Toutes les provinces du pays sont dirigées par la majorité au pouvoir à l'exception de la province de l'Equateur qui était dirigée par le MLC, d'ailleurs quelque temps plus tard, elle aussi sera dirigée par un Gouverneur proche de la famille présidentielle;

    Ces élections devraient être un moment de réconciliation nationale et consacré la légitimation des dirigeants, elles n'ont pas pu donner le résultat attendu vu son caractère expropriation. Nous pouvons relever comme faits les suivants :

    - L'absence d'une frange de l'opposition non armée aux élections représentée par l'UDPS et son leader ;

    - A l'Est, la guerre continue malgré les élections dans les provinces du Nord et Sud Kivu et la province Orientale ;

    - Kinshasa connut des troubles après la proclamation des résultats du premier et du second tour des la présidentielle.

    Outre ces faits, notons que les résultats des élections ont montré une fracture entre l'Est favorable à la majorité présidentielle et l'ouest à l'opposition.

    Les différents gouvernements de cette législative furent éléphantesques et fragiles à cause d'une multitude de partis politiques de la coalition au pouvoir d'une part mais aussi d'un manque d'idéologie car les partis de droite et de gauche voire du centre se sont mis ensemble pour diriger.57(*)

    Le tableau ci-dessous, nous donne une idée sur le caractère éléphantesque de ces gouvernements.

    Tableau relatif au nombre de Ministres dans le Gouvernement de la IIIè République

    Gouvernement

    Nombre de Ministre

    GIZENGA I

    61

    GIZENGA II

    46

    MUZITO I

    55

    MUZITO II

    44

    Sources : Journal officiel n0 14 du 15 juillet 2007

    L'alliance du président avec le Palu d'Antoine Gizenga était devenue un piège, une corde dans le coup du président. Malgré que les choses ne marchent pas au Gouvernement, il maintient le PALU à la commande du Gouvernement.

    Sur le plan sécuritaire, l'avènement du CNDP de Laurent Nkunda un allié à la MP à déstabilisé l'Est du pays déjà fragile pour cause des conflits récurrents.

    3.2. Sur le plan économique

    L'analyse des différents exposés de motif des budgets de l'Etat des exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 nous permet d'identifier et de définir les priorités gouvernementales sous cette période.

    En voici quelques priorités économiques.

    1. La mise en place d'un programme économique qui s'appuie sur le document de stratégie de la croissance et de la réduction de la pauvreté (RSCRP), qui a repris les volets comme :La promotion de la bonne gouvernance et le renforcement de la République.

    2. Les cinq chantiers de la République ;

    3. L'atteinte du point d'achèvement de l'initiative en faveur des pays pauvres très en dettes (I-PPTE), conduisant à l'annulation d'au moins 80% de la dette extérieure de la RDC ;

    4. Le reforme liées à l'amélioration des climats des affaires.

    En faisant une analyse critique, de ces priorités économiques, nous pouvons mettre sur le compte du gouvernement la stabilité macroéconomique avec une croissance mathématique son incidence, sans influencer le social de la population. Les cinq chantiers n'ont pas été visibles.

    Quand au point d'achèvement de l'I-PPTE, les 50 million de dollars que le gouvernement mobilise chaque mois pour la paie de la dette extérieure devraient maintenant soulager la misère de la population.

    Quid des retombées de ces 50 millions ? La population ne sent pas son niveau de vie sociale évoluer. Avant le point d'achèvement vaux mieux qu'après le point d'achèvement. Les reformes liées à l'amélioration du climat des affaires, rien n'est encourageant.

    Le rapport Doing Business 2010, signale qu'il faut : 37 jours de formalités avant de lancer une affaire en RDC et, pour une S.A.R.L, cela peut faire plus de douze moi ; 169 jours avoir une autorisation de bâtir, 166 jours pour faire enregistrer une propriété ; 56 jours pour faire une exportation ; 61 paiements de taxes et impôts par an ; et 560 jours pour obtenir l'exécution forcée d'un contrat.58(*).Tous ces obstacles ne permettent pas la relance de l'économie du pays, car traduisant une mauvaise gouvernance publique.

    Sous cette même période, le secteur minier a connu une expropriation avec la complicité de certaines personnes influentes dans le cercle du pouvoir dans ce que l'on a qualifié des contrats chinois et autres qui ont légalement expropriés la RDC de ses richesses minières car dans ces dits contrats, il y a eu bradage de richesses du pays.

    Le pays a connu plusieurs programmes d'ajustement structurels signés avec le FMI ainsi que des projets de reforme des services publics appuyés financièrement par les partenaires bilatéraux et multilatéraux au développement.

    A cet égard, nous signalons d'autres faits importants qui ont marqué la gestion de la chose publique en matière économique.

    - C'est depuis 2003 que le pays est engagé dans un vaste projet de reforme administrative appuyée par le PNUD, l'Afrique du Sud, la Belgique, la France, la Banque Mondiale et le FAO ;

    - En 2007, est venu se greffer un autre projet de gouvernance décentralisée avec l'assistance, entre autres, du PNUD, de la BM et de l'USAID ;

    - En 2008, le gouvernement lance avec le concours de la BM, le projet de privatisation de ses entreprises publiques ;

    - Le pays est en programme avec le FMI, depuis /2001, à travers respectivement, le Programme Intérimaire Renforce (PIR), en 2002 avec le Programme Multisectoriel d'urgent, de Reconstruction et de Réhabilitation(PMURR) en 2006 avec le programme suivi par les services du FMI (PSSF) et enfin en 2009 le nouveau Programme Economique du Gouvernement(PEGII)59(*)

    Tout ceci montre que le Gouvernement Congolais ou la troisième République est sous la tutelle de la communauté internationale. Par le mécanisme d'agencification.

    A cet effet, MUKOKA NSENDA souligne que cette tutelle n'est pas sans conséquences significatives ni sur la gouvernementaliste, ni sur la gestion, ni sur la gouvernabilité.

    Akele Adau écrit, c'est sur injonction de la communauté internationale et des partenaires au développement que le Gouvernement Congolais s'est engagé dans un ambitieux programme de gouvernance mais plein de beaucoup d'ambiguïtés et de paradoxes.60(*)

    En effet, pour la communauté internationale, la RDC est un Etat en faillite où règnes la mauvaise gestion, la corruption, les abusdes pouvoirs, la faiblesse des institutions, le non respect de l'obligation de rendre compte. D'où, elle s'est appropriée de manière douce, lente et voilée. Car rien ne peut se décider en RDC sans l'accord de cette Communauté Internationale.

    3.3. Sur le plan sociaux - Culturel

    Comme dans les deux précédentes périodes, les choses n'ont pas connu une évolution, au contraire dans certains secteurs de la vie, de la population, la situation s'est empirée à cause d'une mauvaise gestion de la chose publique.

    Le panier de la ménagère connait un problème sérieux. Le Gouvernement exproprie le petit peuple avec la TVA où le peuple démuni doit être taxé sur toute sa consommation et le commerçant, lui est épargnés de l'imposition. Les prix des denrées de premières nécessités grimpent sur le marché avec cette TVA, alors que le salaire n'a pas connu des véritables réajustements permettant au peuple dans la majorité sans emploi de nouer les deux bouts du mois.

    Dans le domaine de l'eau et de l'électricité, le prix de facture d'eau et d'électricité a pris de l'encenseur à cause de la TVA et la transformation de ces entreprises publiques en sociétés commerciales sans que le revenu de la population puisse augmenter. Ceci met la population dans une situation des misères très avancées. La situation de coupure d'électricité devient inquiétante à l'heure actuelle malgré toutes les recettes, internes et externes que cette entreprise génère. Il y a donc une mauvaise gestion de la chose publique dans ce secteur.

    La corruption, le détournement, le pot de vin etc... Sont monnaies courantes et gangrènent tout la société Congolaise mais surtout les institutions du pays et le secteur public.

    Les chefs militaires de leur coté vivent également dans l'expropriation, en détournant le solde des hommes de troupes et la ration des militaires sans être sanctionné par la justice, car celle-ci n'est pas libre, elle doit attendre l'autorisation de l'exécutif.

    Dans le secteur de la justice rien ne marche. Les magistrats nouvellement recrutés se distinguent déjà par les mauvaises pratiques d'expropriation comme les anciens magistrats. Chacun veut gagner sa vie en un clin d'oeil. Lorsque le salaire ne le permet pas, ils utilisent leur position en manipulant le jugement voire à différer l'exécution de ce dernier. Ce qui marque une gestion d'expropriation dans la justice Congolaise.

    Dans le secteur de l'éducation, la qualité de l'enseignement a baissé sensiblement. Les enseignants ne sont pas recyclés, les écoles sont vétustes et souffrent d'absence des matérielles didactiques et autres. Tout ceci se fait à cause d'une mauvaise gestion de la chose publique de l'Etat Congolais.

    L'attitude de la population : La population Congolaise dans sa majorité n'est pas impliquée dans la gestion de la chose publique. Elle laisse la liberté aux dirigeants de faire comme ils pensent. Il y a une démission et une attitude d'irresponsabilité coupable de la population Congolaise face à la gestion de la confiscation de ses dirigeants à tous les niveaux. Cette attitude peut s'expliquer aisément.

    En effet, la majorité de la population n'ayant pas étudié, ne comprend pas l'Etat et ne sait ni ses droits ni ses devoirs. Les autorités se forcent de l'informer sur ses devoirs sans lui faire connaitre ses droits (une politique d'expropriation).

    La population n'est pas associée dans la prise de décision qui la concerne. Elle ne comprend pas non plus la notion de l'intérêt général d'où l'Etat fera son sens aux yeux de la population.

    Cette population immature et inconsciente au lieu de s'opposer aux dirigeants qui se distinguent dans la megestion, au contraire, elle encense ceux qui causent sa misère par l'appropriation-expropriation de la chose publique. D'où la population doit chercher à avoir la maturité politique pour ne plus se comporter en irresponsable.

    Conclusion partielle

    Ce chapitre nous a permis de faire un état de lieu sur la culture qui a guidé la gestion de la chose publique en RDC.

    En effet, nous avons compris que le Congo souffre d'une mauvaise gestion caractérisée par la destruction du tissu économique du pays, de la paupérisation, l'enrichissement des dirigeants, le désintéressement de la population quant à la chose publique. Ce manque d'intérêt qui est du au manque de civisme et d'éducation suffisante permet de comprendre le fonctionnement et le rôle de l'Etat. Ceci a encouragé l'expropriation par les tenants du pouvoir devant un peuple ignorant et très inerte.

    Chapitre Quatrième :

    ANALYSE CRITIQUE ET PERSPECTIVE POUR UNE BONNE GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE

    Ce chapitre dispose de trois points essentiels, à savoir l'analyse critique dans la gestion de la chose publique, les exigences d'une gestion fondée sur une culture citoyenne et les mécanismes à mettre en place.

    SECTION I. ANALYSE CRITIQUE DANS LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE.

    Pour bien faire notre analyse, nous partons des Institutions politiques du pays à qui incombent la charge de gérer la chose publique d'une part et d'autre part le peuple (ces gouvernés).

    I.1. La responsabilité des institutions politiques

    La constitution du 18 Février 2006 et d'autres lois d'avant l'adoption de celle-ci ont défini le cadre et la manière d'exercer le pouvoir en RDC. Si chaque institution travaille d'après ces attributions, il y a lieu d'avoir une culture politique responsable qui débouchera sur une bonne gestion de la chose publique en RDC.

    I.1.1. De la responsabilité de l'Exécutif

    Durant la période 1997 à 2003, la RD a connu un exécutif monopétale avec un régime présidentialiste typiquement africain, de 2003 à 2006, une forme exceptionnelle appelée <1 + 4> et 2006 jusqu'en 2011 le pays a un exécutif bicéphale, c'est-à-dire un président de la République et un premier Ministre chef du gouvernement fonctionnant dans le régime connu de tous : le régime semi-présidentiel.

    Sous cette période, la RDC a connu deux présidents de la République issu d'une même famille biologique Kabila. Le premier, LD Kabila a accéder au pouvoir grâce à une révolution, il réussit à exproprier le dictateur en place depuis 32 ans et le second est arrivé au pouvoir après l'assassinant de son père, on croirait être dans un République monarchique alors que nous sommes un pays dit « République Démocratique de Congo ».

    Avec la République, lorsqu'on accède au pouvoir politique voire administrative par des voies autres que celle de la Démocratie,la tentative est grande de considérer les hommes que l'on dirige comme ses sujets et que les biens dont on à la charge de gérer sont les siens. C'est dire l'appropriation du pouvoir d'Etat doit être l'affaire de la base et non une confiscation individuelle qui prise la patrimonialisation de la chose publique.

    Cette situation fait que le chef de l'Etat soit redevable aux parrains de son pouvoir et parfois au cercle d'amis qui l'on aide à s'approprier le pouvoir. Mais en réalité, il n'en est pas le maître juste une marionnette au service de ceux-là.

    Le mode d'acquisition du pouvoir politique détermine le comportement des dirigeants quant à la gestion de la chose publique sous la période allant de 1997 à 2006, il y en la patrimonialisation du pouvoir en RDC.

    Notons que la patrimonialisation est un processus socioculturel, juridique ou politique par lequel un espace, un bien ou une pratique se transforme en objet du patrimoine naturel ou culture l digne de conservation et de restauration.

    En politique, ce terme désigne que les affaires de l'Etat, sinon l'Etat lui-même est devenu un patrimoine privé du chef et de sa clientèle politique.61(*)

    La patrimonialisation n'est autre chose que l'expropriation de la chose publique dans le cadre institutionnel ou en dehors de celui-ci par le chef. C'est la situation vécue en RDC.

    Marx Weber parle de Néo-patrimonialisme à deux niveaux ou deux sortes.

    1. Le Néo-patrimonialisme pur ou idéal : c'est le patrimonialisme pratique par le chef, en qualité de l'auteur du coup d'Etat. On y remarque le fait que se considérant comme propriétaire du pouvoir il se permet d'en abuser et d'abuser les biens domaniaux de l'Etat (corruption), il les distribue (de même que les postes de haut administration) aux membres de sa famille ou à ses sympathisants (clientélisme) etc...

    2. Le Néo- patrimonialisme d'ordre : est celui qui est pratiqué par les agents de l'Etat nommés par le chef de l'Etat tout en se confortant néo-patrimonialement comme ce dernier sur les parcelles des pouvoirs leur octroyés en dehors des règles rationnelles et démocratiques.62(*)

    Ces agents n'ont qu'une obligation essentielle, si non exclusive : servir celui qui les nommé et, le manquement à cela constitue une faute difficilement pardonnable, l'une des seules qui entrainent une sanction grave.63(*) Laurent Kabila a dirigé le pays sans constitution et sans budget. Ceci montre qu'il a géré le pouvoir et la chose publique comme il entendait. L'Etat lui. Et pour le gérer il a confectionné son texte constitutionnel décret 003 où il s'est approprié tous les pouvoirs d'Etat. Il y institue un pouvoir absolu.

    Il n'avait des comptes à rendre à personne si ce n'est qu'à lui-même. Son pouvoir expropriationniste n'avait pas de contrepoids institutionnel. Dans ces conditions la gestion ne peut pas être transparente d'où la mauvaise gouvernance est à la une.

    Le recrutement des autorités ne faisait pas par rapport à la méritocratie, mais par rapport à d'autres affinités. C'est ainsi qu'autour du président, il y a un noyau des gens à son service. KAMBAYI BWATSHIA illustra l'entourage du chef par la théorie de l'oignon.64(*) Cette théorie présente les 4 ceintures de collaborateurs d u dictateur en ces termes :

    1. Au centre de l'oignon, le clan, les parents et les proches parents du chef du clan. C'est le niveau décisionnel primaire. Nous savons l'influence qu'avait G. Kakudji et Mwenze Kongolo autour de laureant Kabila ;

    2. Tout autour de ce noyau, se trouvent les amis clients personnels du chef du clan recrutés selon les intérêts du centre, dans toutes les régions et sous régions. Eux étaient copieusement récompensés, impunis, mêmes s'ils tombaient en disgrâce en attendant d'être mis en scelle.Cette description colle avec le régime Kabila père qui a autour du noyau les camarades des maquis et autres nostalgiques communistes.

    3. Le tout est emballé dans une troisième couche composée de ceux que l'on appelle la classe intellectuelle qui, en quelque sorte de sert de <réservoir vivrier> dans lequel le noyau, central puise régulièrement les cadres énergies afin de renforcer son pouvoir. Ces gens sont les idéologues du pouvoir. Kabila a eu des professeurs d'université autour de lui pour l'aider à asseoir son pouvoir. Ces gens constituent ce que Colin Leys applique cette façon de gouverneur au Kenya <le système de la cour> on joue à fond l'idéologie clientéliste. Une idéologie qui guide le comportement d'une foule anonyme d'administrateurs, de pratiques, de politiciens, d'intellectuels et d'autres thuriféraire à la solde d'un leader qui, lui-même, est à la solde d'n autre leader plus rapproché du noyau central dont dépendent à la fois leur carrière, leur fortune et leur vie.

    4. Pendant ce temps, le noyau de l'oignon reste intact grâce à la protection des couches périphériques. Il se régénère constamment plus au moins tranquillement et surement grâce à son feuillage toujours vert et à ses racines qu'il a lui-même engendrées et secrétées. Ainsi, le régime Kabila a réussi à crée ses propres personnes pour se maintenir au pouvoir. La théorie de l'oignon montre comment les gens sont recrutés, leur degré d'affinité et obéissance vis-à-vis du chef et aussi le degré de leur influence au pouvoir et à la chose publique. Toutes ces considérations favorisent la corruption et le clientélisme qui génèrent ou soutiennent une culture politique irresponsable de la part des dirigeants.

    L'idée dominant est celle qui consiste à assimiler es ressources de l'Etat au gâteau où chaque personne aurait droit à une part patrimonialisable, qu'on appelle appropriation-expropriation. Cette idée, cette philosophie est une déconstruction du pays par ceux la même qui ont la charge de redistribuer équitablement les richesses nationales. Ainsi la politique est devenue la seule industrie pour les dirigeants. G.Balandier écrira que <c'est la politique qui donne accès à l'économie et non le contraire en Afrique>.65(*)

    On accède au pouvoir pour s'enrichie et pour des fins économiques. A chacun son tour dit-on en RDC. Le gouvernement est un espace d'enrichissement pour les ministres. Out le monde, compétent ou incompétent doit être ministre ou haut fonctionnaire car c'est le chemin facile pour s'affirmer et réaliser le rêve le plus fou de la vie. Cela devient toute une culture connue et enracinée dans l'agir social des Congolais. C'est ce qui explique les différentes réceptions des ressortissants d'une telle tribu lorsque l'un de leur entre au gouvernement, c'est le salut des amis, de la tribal pour s'approprier malhonnêtement ce qui appartient à la communauté.

    Le gouvernement Kabila n'a pas respecté la propriété privée. Ainsi, des gens ont perdu des concessions pour cause des biens mal acquis et ces biens à leur tour ont été confisqués par ceux qui sont au pouvoir selon la théorie d l'oignon.

    Le régime Kabila Kabange par contre au départ à travailler dans la continuité du régime de son père du point de vue de la gestion de la chose publique. La culture d'irresponsabilité destructrice du pays a continué. L'affaire de 32 millions de dollars américains de la SNEL, facture payée par le Congo-Brazza qui n'a jamais atterrie dans la caisse de cette entreprise. Malgré le débat au niveau de l'Assemblée Nationale, le Directeur du cabinet du chef de l'Etat, principal accusé n'a jamais été inquiète, au contraire il deviendra le speaker de l'Assemblée nationale au milieu du premier législateur et même le numéro 1 du parti présidentiel secrétaire général du PPRD. Ceci montre que les honorables députés eux-mêmes sont dans la culture de médiocrité et d'antivaleurs car dans d'autres cieux, il ne serait pas président de l'Assemblée avec ce passé noir.

    Avec l'expropriationniste de ce régime, le marché public s'attribue injustement mais, le comble est que les travaux ne sont pas exécutés ou mal exécutés. Les dirigeants montent des entreprises de fortune dans le but d'exproprier le Congolais de ce qui leur appartient. Or l'attribution des marchés publics doit se faire avec une transparence. C'est un thermomètre de la bonne gestion. A la différence des pays asiatiques affirmait Nyerere à Kinshasa, en 1997, en Afrique lorsque l'on attribue injustement de marchés publics, on prend l'argent sans exécuter ni réaliser les travaux y afférents. En Asie au contraire, tout en se les attribuant injustement, on les execute.66(*) Les entreprises qui gagnent les marchés font souvent très mal les travaux ce qui fait que le ouvrage remis l'Etat ne sont pas d'une bonne qualité et cela coûte à l'Etat. En réalité c'est une expropriation organisée par les tenants du pouvoir. Pourquoi les experts du gouvernement n'intiment pas l'ordre à ces entreprises de respecter le cahier de charge ? Le pouvoir est pour le politique Congolais, le principal instrument d'accumulation des richesses ? De réussite sociale (biens,  possibilités d'avoir beaucoup de femme...) d'augmentation de prestige et de l'élargissement de la clientèle politique.

    Il s'agit d'une prédation des richesses nationales par la classe gouvernante. Tous les moyens sont bons pour atteindre la fin. La plupart des marchés et contrats relatifs aux entreprises publiques ont été conclus en dehors des critères nationaux et objectifs.

    Ce sont les intérêts personnels qui les ont inspirés. Les ont inspirés. Ces entreprises sont en faillite, soit un état de délabrement avancé.

    Le partage du gâteau national au détriment du peuple exproprié, l'exploitation prennent plusieurs formes en RDC. En RDC l'Etat est le principal investisseur et employeur. Par conséquente, tous se battent pour occuper un poste politico-administratif, afin d'en tirer un profit personnel : l'idée que les activités politiques sont rentable s'et d'autant plus développé dans la tête des Congolais que le rencontrent politiques pour débattre des affaires nationales donnent lieu à des dissensions et blocages car tous savent que les participants de tels forums gagneront des profits pécuniaires capables de donner une mobilité sociale.

    Voila encore un mode d'expropriation instauré d la part des dirigeants. Il est également remarqué l'expropriation de l'Etat Congolais par les négociations des contrats. L'Etat Congolais se soit exproprié par ceux-là même appelés à protéger ses intérêts.

    Tout Etat, par le truchement de ses animateurs cherche avant tout à promouvoir ses intérêts. Malheureusement, le gouvernement dans la négociation des contrats qui engagent la nation, négocie pour les intérêts partisans et ceux des entreprises étrangères au détriment de l'Etat Congolais. Cette pratique d'expropriation est devenue toute une culture dans le chef des dirigeants Congolais. L'exemple le plus récent est celui des contrats chinois qui a défavorisé la partie Congolaise au profit des entreprises chinoises. C'est grâce à l'occident que ces contrats ont connu un sursis. Lorsque les gouvernements se réjouissaient d'avoir conclut une bonne affaire qui veut que le pays soit vidé et exproprié de ses matière premières du reste épuisables pendant 30 ans, ce sont les étrangers, les occidentaux qui mirent la pression pour que lesdits contrats soient renégociés. A ce niveau nous nous posons la question de savoir entre les occidentaux et les gouvernants Congolais, qui travaillent pour l'intérêt du peuple Congolais ? Curieusement ce sont les occidentaux et non les dirigeants Congolais. La recherche du profit personnel est enracinée dans le mental du politique Congolais, ce qui rend facile la dépossession est la confiscation des richesses nationales.

    I.1.2. De la responsabilité du parlement dans les défis politiques à relever.

    En RDC nous avons un parlement bicaméral. C'est dire une Assemblée Nationale et le Sénat. Le parlement n'a pas seulement pour rôle de légiférer mais aussi le contrôle de l'action du gouvernement et des entreprises publiques. L'Assemblée Nationale lors de la première législative s'est distinguée plus dans la production législative : 11 lois organiques votées, 53 loi ordinaires votées, 62 questions orales avec débat, 5 motions de défiance et une motion de censure (ces données couvrent les périodes allant du 22 septembre 2006 au 15 janvier 2011).67(*)

    La majorité de la production législative n'a jamais été appliqué. Par exemple, la loi sur l'organisation et le fonctionnement des activités publiques et sportives en RDC. A quoi servirait-il de voter des lois que l'on ne sait pas appliquer ?

    Les motions de défiance et de censure sont des occasions d'enrichissement illicite des députés. Lorsqu'il y a une motion de censure, le gouvernement libère de fonds pour corrompre les députés afin de se maintenir au pouvoir. Les députés censés de représenter le peuple travaillent pour leurs intérêts personnels et ceux de leurs partis politiques voire même de leur chef au lieu de défendre les intérêts du peuple. On se pose également la question de savoir si les députés Congolais représentent le peuple ou leur chef ou encore leurs partis politiques ? Dans la pratique, ils représentent leur chef et leurs partis politiques alors que le mandat, ils le reçoivent du peuple souverain. C'est ainsi que les différentes motions n'ont jamais abouti alors que dans les différents débats tous parfois reconnaissent le bien fondé de la motion. Le parlement devient donc la caisse de résonnance de l'Exécutif. Il ne sert plus de contrepoids dans le peu démocratique. Enquêtes et commissions parlementaire n'ont jamais abouti à des sanctions car il y a complicité pour exproprier l'Etat. Exécutif et législatif sont devenus des partenaires dans l'expropriation des richesses nationales mis en place par le régime. Il y a un culte de la médiocrité dans le pays.68(*)

    Les députés Congolais ne grèvent que pour leur émolument et autre accroissement de leur traitement par le trésor public, mais ils ne savent pas consentir des sacrifices pour l'intérêt du peuple qui les mandate. Ils n'ont jamais voté une loi sur l'augmentation de salaire de fonctionnaires ou de faire tomber un Ministre prédateurs.

    I.1.3. La responsabilité du pouvoir judiciaire dans les défis politiques à relever.

    Le pouvoir judiciaire passe pour un complice dans l'oeuvre d'expropriation de la chose publique. La justice doit sécuriser les institutions, les investisseurs nationaux et étrangers la propriété privée et toute la population etc... Notre justice au contraire est décriée par tous. C'est une justice deux poids, deux mesures.

    Le Procureur Général de la République ne sait pas mettre la justice en mouvement lorsqu'il y an un crime économique, un détournement, une corruption bref toutes sortes d'antivaleurs constitutives à l'expropriation par les dirigeants de la chose publique.

    Les ministres et autres membres influents du cercle de pouvoir que l'on a qualifié kuluna en cravate qui s'activent régulièrement dans la prédation et l'expropriation des biens publics (théorie de l'oignon) ne sont jamais inquiétés par la justice. L'attitude de la justice à beaucoup favorisé la culture d'expropriation et d'irresponsabilité qui consiste à piller les ressources nationales, à exproprier le peuple qui devient de plus en plus pauvre. Cette situation est normale dans le contexte Congolais qui veut que l'Exécutif nommé les magistrats.

    La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit dit-on ? Le pouvoir judiciaire est obligé de faire allégeance à l'Exécutif car il tient sa survie de celui-ci. La justice est devenue injustice. C'est la jungle, la loi du plus for. Les magistrats utilisent les cabinets que l'Etat leur donne pour trafiquer la loi. Les magistrats ont un mauvais salaire mais par contre, leur train de vie, est au-delà de leurs moyens. D'où leur vient ce moyen ? C'est de la corruption qui procure tout ce moyen. Il est difficile d'avoir une bonne gestion publique avec une justice corrompue du sommet à la base. La<tolérance zero> promise par le chef de l'Etat contre tous les prédateurs-expropriateur de l'Etat est resté un simple slogan sans que son initiateur fasse autrement.

    I.2. La responsabilité de la population et de la société civile dans les défispolitiques à relever.

    I.2.1. La responsabilité de la population

    Les différentes guerres que notre pays a connues, ont démontré le sentiment de vouloir vivre ensemble. Le patriotisme est un sentiment qui caractérise les Congolais. Mitouba69(*) dit que le patriotisme a les mêmes valeurs que la citoyenneté ; La citoyenneté ne peut en aucun cas être un slogan, mais plutôt tout un comportement, mieux un mode de vie pour exprimer cet amour à la patrie. On l'observe, on la vit et on la sent par l'agir de membres de la communauté.

    Cette conscience à l'unité nationale du pays en RDC est vidée de tout sens et se transforme en ce que Karl Marx appelle la conscience fausse.

    La conscience fausse, selon Marx<est le produit de la structure sociale et des relations de domination et d'oppression qui existent en son sein. La conscience fausse se produit lorsqu'un groupe d'une structure sociale ... participe à sa propre exploitation en reconnaissant la légitimité de ses oppresseurs à les dominer.

    Autrement dit, les opprimés construisent socialement leur propre oppression en traitant leurs oppresseurs avec indifférence parce que leur état d'esprit est appelé conscience fausse.

    La conscience fausse dans le contexte de sociologie politique d'appropriation s'appréhende comme la mauvaise appropriation citoyenne de la chose publique par la base. Elle s'imbrique dans la dynamique participative par inconscience pour la déconstruction du site. A cette occasion, les sitéesns membres du site laissent apparaitre une certaine conscience, qui en réalité n'est pas qu'ils sont dans leur agir, entrain de détruire directement ou indirectement leur site par leurs attitudes et leurs comportements en soutenant aveuglement et en légitimant les op pressures et les prédateurs du site. Et s'ils sont conscients et qu'ils n'agissent pas pour arrêter la dérivé et complice de leur port qui est synonyme de la naïveté et de l'inconscience.

    Le peuple congolais dans sa majorité ne reconnait pas la notion de la chose publique et de l'intérêt général. Aussi il est plus spectateur qu'acteur quant à sa destinée et ses ressources de tous ordres. Cette attitude traduit un manque d'intérêt et une culture politique qui favorise l'expropriation par les gouvernants à cause de ce qu'il a comme conscience fausse.

    Le peuple congolais est un complice de son expropriation. Il encourage les dirigeants à l'expropriation de a chose publique par son attitude vis-à-vis de l'enrichissement sans cause de tous les dirigeants. Un dirigeant qui ne s'enrichit pas est regardé comme un distrait (YUMA en lingala) et tous s'accordent à dire qu'il mourra pauvre. C'est la mentalité voir la culture d'irresponsabilité qui devient normale en RDC. Il s'agit d'une inversion de valeur, c'est l'anomie.

    Le peuple congolais n'est naitre ni de ses ressources ni de sa destinée. Il ne s'est jamais approprié ce qui lui appartient. Lorsque la base c'est-à-dire la population ne sait pas s'approprier de ce qui lui appartient, il est normal que les dirigeants pussent lui exproprier et demeurer dans cette culture d'expropriation appropriation.

    Certaines personnes étaient des conditions modestes voire pauvres qui, une fois au gouvernement faisant des dons dans des secteurs où l'état congolais n'était pas en mesure de faire. Certains étaient appelés « APESA ATALA TE » pour dire qu'il donne sans regarder ni compter les billets de banque qu'ils distribuent. Et la population dupe qu'elle est, acclame des railles personnes qui pillent dans le trésor public. Le comportement de la population traduit un désintérêt quant à la chose publique et à la mauvaise gestion publique. La population congolaise obéit aveuglement aux gouvernants. Les exemples des autres pays d'Afrique et du monde n'arrivent pas encore à éveiller cette population.

    A ce sujet MUYUNGA note que la culture politique du pouvoir est celle de l'obéissance plus ou moins absolue ou aveugle aux gouvernants, ou la contestation de l'ordre politique établi est la chose la plus méprise ou non désirée par la population. Et où la spontanéité caractérise la plupart des actions politiques de groupes protestataires.

    Dans cette culture politique totalitaire, les gouvernés ne savent pas déceler et découvrir leurs droits dans leur environnement. Ils se désintéressent de la politique et de l'administration publique à telle enseigne que les gouvernés et les gouvernants vivent sur un même territoire mais dans deux mondes <close> où personne n'a compte à rendre à personne, la notion de bien commun n'ayant pas de place parmi eux. C'est ainsi que les notions de pillages de ressources économiques n'effrayent pas le gouvernés. La mégestion dans les affaires publiques, ou l'élargissement de l'assiette fiscale voire le contrôle de finances publiques et des entreprises publiques etc... Semblent absentes des cultures politique Congolaise et n'ont pas pousse l'engagement politique.70(*)

    Les peuples Congolais est caractérisé par un laxisme politique que Muyunga a qualifié ci-haut de la culture politique du pouvoir. En effet, ce peuple accepte tout pouvoir, toute autorité et les gouvernants sont considérés comme des <Mfumu> c'est dire les chefs coutumiers qui tiennent leur pouvoir des ancêtres qui n'ont pas de compte leur rendre si ce n'est seulement aux ancêtres.

    Nous pensons que la conception de l'Etat sinon, de l'Etat démocratique souffre encore dans notre pays. La population voit aux chefs politiques la continuité si par les supers chefs coutumiers que l'on ne doit ni contester le pouvoir ni demander des comptes. Quelques rares moments où la population tente de contester l'ordre politique établi, cela a tourné au pillage.

    Nous nous posons la question de savoir si réellement il y a souci de changer les choses, c'est dire une contestation sous forme des pressions populaires dans le but d'inverser le rapport de force et faire en sorte que le peuple puisse se réapproprier sa chose publique.

    I.2.2. La responsabilité de la société civile dans les défis politiques à relever

    Dans cette culture de non appropriation citoyenne qui caractérise le peuple congolais, les organisations de la société civile devraient jouer un rôle très important, d'une part défendre les intérêts des différents groupes sociaux et d'autre part conscientiser la population sur le sens de la responsabilisation et d'appropriation citoyenne de la chose publique. Malheureusement, durant les années, cette société civile ne l'était que de non, en réalité c'était un parti politique qui ne disait pas son non.

    Au lieu d'exercer une pression sur les tenants du pouvoir d'une part et de sensibiliser les différentes couches de la population, elle a brillé par la quête du défié du pouvoir politique. On sent cette société civile que lorsqu'il y a des concertions politiques, des pourparlers pour le partage du pouvoir. La société civile congolaise n'a pas de véritable leader capable de canaliser les différents groupes sociaux à l'appropriation citoyenne capable de simuler la bonne gestion publique. Dans bien des pays du monde, les organisations de la société civile défendent les intérêts de leur groupe et refusent que ceux-ci soient l'objet de la convoitise. Ceci fait que la société civile apparait très souvent comme une opposition civile ayant pour rôle de conscientiser les différents groupes d'intérêt sur la gestion et les décisions du pouvoir politique lorsque leurs intérêts sont mis en jeu. Elle est la gardienne de la cité au-delà du politique.

    Dans notre pays, très souvent la société civile a joué le rôle de l'allié du pouvoir, de caisse de résonnance du pouvoir politique ayant pour rôle principal de démobiliser les différents groupes sociaux et à participer activement à l'entreprise d'expropriation en accompagnant les politiciens véreux. Il y a certes des organisations qui ont fait exception, mais dans l'ensemble le bilant est négatif.

    I.2.3. Les exigences d'une gestion fondée sur une culture citoyenne.

    La gestion fondée sur une culture citoyenne exige un certain nombre des choses.

    Une perception positive de l'Etat de la part des citoyens.
    La perception des citoyens quant à l'Etat est déterminante par leur implication quant à gestion de la chose publique. Le phénomène Etat existe juridiquement lorsque ses éléments constitutifs sont réunis à savoir : la population, le territoire et un pouvoir organisé. Mais cela ne suffit pas pour que les citoyens aient une perception positive de l'Etat remplit ses missions.

    Nous savons que la notion de l'Etat a évolué. Les gens considèrent plus l'Etat aujourd'hui par ses objectifs et ses réalisations en fonction des besoins de la communauté : c'est le besoin de développement. La finalité de l'Etat devient l'élément déterminant quant à la perception de l'Etat par la population. Si l'Etat remplit bien ses missions envers la population, c'est-à-dire la population voit dans l'Etat une superstructure de résolution de leurs problèmes de tout genre, un véritable agent de développement et protecteur du citoyen, elle aura une perception positive de celui-ci. Par contre, lorsque la population constate que l'Etat ne s'attèle pas résoudre ses problèmes mais au contraire, il constitue une machine de prédation d'exploitation et d'appropriation-expropriation, il y a de soi que la population ait une image négative de l'Etat, ceci finit par susciter un désintéressement de la population vis-à-vis de l'Etat.

    MITOUBA dans sa thèse citée ci-haut parle d'une perception des phénomènes étatiques. Pour lui, l'Etat moderne se définit par ses objectifs et ses réalisations en fonction des besoins de l'homme, bref par ses finalités à la hauteur de ses missions est bien perçu par les citoyens. Les finalités de l'Etat influent sur l'image positive ou négative que les citoyens peuvent alors de lui ;

    De ce fait, MITOUBA parte ainsi de l'Etat du dedans et de l'Etat du dehors. Pour lui, l'Etat du dehors à lui seul ne suffit pas pour forger la perception positive des citoyens quant à l'Etat. Il explique l'Etat du dedans comme un concept invisible et intouchable traduit par son symbolisme, bref c'est l'esprit. Il s'agit même d'un effet de conscience qui dépasse le sens politico-juridique de l'Etat. C'est ainsi que lorsque l'on parle de l'Etat du dehors sont les institutions politiques et administratives, la législation, les systèmes politiques et les fonctionnaires.71(*) La culture d'appropriation citoyenne dépend en grande partie d'une perception positive de l'Etat, c'est-à-dire une bonne image que l'Etat du dedans doit donner à la population, l'Etat du dedans peut façonner la population, peut créer toute une culture, tout un mode de vie chez la population.

    1.2.4. L'instauration de l'Etat de droit

    Un Etat de droit est un Etat où tous les citoyens sont égaux devant la loi et se soumettent à l'autorité de la foi. La RDC ne souffre pas des textes régissant la société. Seulement l'application de ces lois pose problèmes dans beaucoup de cas. Il y a encore en RDC les intouchables qui semblent être au dessus de la loi ; soit parce qu'ils sont au pouvoir en place où à cause leur position sociale. Il n'ya pas de bonne gestion sans l'Etat de droit. Ainsi, il faut restaurer l'autorité de l'Etat à tous les niveaux de la société, les riches et les pauvres, l'Universitaire et l'illettré sont tous à pied d'égalité devant la loi, il y a lieu pour cette population d'être motivée pour s'intéresser et s'impliquer (s'approprier) dans la gestion de la res publica.

    L'Etat de droit crée la confiance chez la population sans oublier le sentiment de sécurité qu'un tel Etat donne à sa population. Cet Etat crée une culture d'appropriation citoyenne dans le sens que tous ceux qui sont à la commande de l'Etat à quelques niveaux ont peur de la rigueur de la loi ; Les différentes corporations des défenses des intérêts de la population contrôlent le gouvernants dans leur gestion ;

    Sans l'Etat de droit nous ne pourrons jamais avoir la bonne gestion. L'Etat de droit ne tombera pas du ciel, il ne se décrète pas non plus mais il s'agit d'une culture de respect des textes régissant les différents secteurs de la vie nationale. Cette culture doit commencer par le sommet d'abord et la population ensuite. Par contre, s'il doit commencer par le bas, l'exemple ne sera pas frappant pour cultiver le respect des textes, gage de l'instauration de l'Etat de droit. Bien sûr, l'Etat de droit ne se limite pas seulement au respect des textes, à la redistribuassions équitable des richesses générées par l'Etat pour ne citer que ceux-là.

    Quelques principes de l'Etat de droit :

    - Origine démocratique du Gouvernement ;

    - Suprématie de la constitution et de la loi ;

    - Equilibre et séparation des pouvoirs ;

    - Subordination de l'autorité à la loi ;

    - Accès à la justice sans discrimination ;

    - Respects de la convention internationale s souscrite ;

    1.2.5.La participation citoyenne

    Pour beaucoup de Congolais la participation citoyenne se limite la participation aux élections libres transparentes et démocratiques. Ceci fait que la participation citoyenne se manifeste qu'au moment des élections, elle est donc une action ponctuelle au sens Congolais. La participation doit être continuelle et permanent. Aussi longtemps que l'Etat existe la participation citoyenne doit existe.

    En effet, la participation citoyenne constitue un spectre de pratiques de tout type et de diverses manières : opinions sur le questions publiques et exercice du gouvernement, nécessités et préférences sociales pour le convertiren des priorités de l'agenda du gouvernement ; définition budgets et actions des pouvoirs publics, coopération citoyenne dans la mise en pratique des politiques publiques, évaluation des effets des politiques publiques.

    La participation citoyenne met le peuple dans sa peau du souverain primaire et maître de son avenir. Une population qui ne s'approprie pas son présent et son avenir par une participation citoyenne responsable se verra exproprier par les gouvernants ; La participation citoyenne est une pression pour les gouvernants à bien faire d'une part et à connaitre la sanction de la population d'autre part. Bien des fois, les programmes publics donnent des meilleurs résultats lorsqu'ils sont exécutés avec la participation de la population, future bénéficiaire du programme.

    Bonne gouvernance et Démocratie en sont des concepts proches. Ils exigent un certain niveau d'instruction pour la qualité de la participation. La participation citoyenne est une participation éclairée par l'instruction et l'éducation à la citoyenneté. La population Congolaise dans la majorité ne comprend pas la démocratie à cause de son faible niveau d'instruction. Ceci fait que la participation citoyenne fait défaut. Nous ne pensons que la qualité de la participation citoyenne capable d'influencer la bonne gestion publique demande une nouvelle politique nationale en matière d'éducation nationale.

    En effet, l'Etat doit mettre les moyens pour une scolarisation obligatoire et gratuite à l'enseignement primaire et secondaire pour que tous les citoyens aient un niveau minimum le permettant de comprendre les jeux démocratiques et les mécanismes institutionnels de gestion de la chose publique. Sinon, la démocratie restera un luxe pour l'Afrique comme la dit l'ancien président français Jacques Chirac.

    1.2.6.La légitimité du peuple aux institutions aux autorités.

    En droit constitutionnel, la légitimité est la qualité d'un pouvoir d'être conforme aux aspirations des gouvernés (notamment sur son origine et sa forme), ce qui lui vaut l'assentiment général et l'obéissance spontanée72(*).

    Les institutions sont au service du peuple. Il faut que le peuple accepte les institutions en place pour que celles-ci puissent faire correctement son travail. Une institution qui ne rencontre pas l'assentiment de la population ne donnera jamais le résultat et fonctionnera-en contre courant. Les institutions politiques et administratives doivent recevoir le soutien de la population pour la réussite de leurs missions. Les institutions sont représentées par les hommes (les autorités) qui doivent bénéficier de la confiance du peuple. Cette confiance s'acquiert par le mode d'acquisition du pouvoir politique et parfois administratif. Il est vrai que le pouvoir politique en RDC s'acquiert principalement par la voie des urnes. Malheureusement très souvent, il y a plus de contestation lors de publication des résultats des différentes élections. Par exemple, après la proclamation des résultats de législatives 2006, la cour suprême de justice a reçut 414 recours contre les résultats annoncés par la commissions Electorale de la part d'une bonne partie de la population.73(*)

    Cette situation entame la légitimité desdites instituions mais aussi de leur animateurs. Lorsque la population sait pertinemment bien que ceux qui gèrent ne sont pas ceux qu'elle a choisis, il  :

    Victimes lui donnent encore un mandant politique. Il est temps que le passé de gens rattrape certaines personnes afin de donner cette garantie quant à la bonne gestion. L'arsenal juridique n'est qu'une intention, mais c'est l'homme qui doit le mettre en pratique mais celui-ci doit être d'une bonne moralité. Nous lançons un vibrant appel aux églises du pays, quelle que soit leur tendance afin qu'elles militent pour une bonne moralité.

    1.2.7. De s'impliquer dans toutes les décisions qui les concernent

    Les gouvernants prennent les décisions qui produisent les effets sur la population. La population doit exiger d'être associé en amont comme en aval, c'est dire lors de la prise de décision mais aussi au niveau de conception et de l'exécution de programme de l'état tant au niveau national subisse pas les décisions sinon c'est la dictature, voire ouverte pour l'expropriation mais, la population doit influencer la conception et la prise de décision ainsi qu'en contrôler l'exécution. L'implication de la pupulation quant à son devenir est une marque d'appropriation citoyenne qui est gage d'une bonne gestion publique.

    1.2.8. De respecter les biens publics

    La culture d'irresponsabilité a déteint le pays par un manque de respecter et de considération des biens publics. Les biens publics sont considérés comme des biens sans maitre que chacun en fait ce que bon lui semble. Si la population elle-même ne respecte pas les biens publics comme pourra-elle-empêcher aux gouvernants de négliger la chose publique de la faire passer du patrimoine de l'état à leur patrimoine personnel ?

    L'implication de la population dans les décisions la concernant créera un respect de la part de la population et des mandataires publics.

    1.2.9. De percevoir les gouvernants comme des serviteurs du peuple et non comme les parents ce qui ferait de la population des enfants.

    La perception détermine l'action et le comportement longtemps dans notre pays la population a considéré les gouvernants comme des parents qui doivent leur redistribuer la richesse nationale comme s'ils les entendent. Un enfant africain doit soumission et obéissance sans faille aux parents. Cette culture malheureusement est transposée à l'échelle nationale et particulièrement entre gouvernants et gouvernés. Dans la gestion de chose publique, il n y a pas de parents d'une part et des enfants d'autre par. Nous avons plutôt les gouvernants et gouvernés.

    1) Les gouvernants sont les serviteurs du peuple ; et le peuple est le chef des gouvernants. Les phases telles que « Papa aye nazala esili, Mamanaye nazala esili » doivent être bannies dans le chef de la population car elles contribuent à maintenir le peuple dans la culture d'irresponsabilité qui favorise l'appropriation-expropriation dans la res publica pour les gouvernants au détriment de la population. La culture africaine consistant à sacraliser le chef doit s'adapter aux exigences d'un Etat démocratique ou le chef n'est qu'un serviteur du peuple souverain qui distribue le pouvoir comme il veut.

    I.3. Pour les gouvernants,

    Nous recommandons :

    1. Une bonne perception de l'état.

    Les politiques ont un bon discours lorsqu'ils ne sont pas aux affaires mais, une fois aux affaires ils changent complètement et se versent dans les mêmes pratiques qu'ils changent complément et condamnaient jadis. Il s'agit d'une mauvaise perception de l'état de la part des dirigeants congolais. En effet, ces derniers voient en l'état un lieu d'enrichissement facile et rapide et de prédation impunie. Cette perception négativiste de l'état comme ledit Mitouba Lukusa, traduit la patrimonialisation ou la privatisation sinon l'expropriation- appropriation du pouvoir de l'état qui lui reste est fondée sur la violence et l'exclusion comme mode de gestion publique et d'accession au pouvoir la nouvelle perception de l'état et une novelle culture politique c'est dire celle qui confie en vue de servir la nation, de travailler pour l'intérêt et non une position pour l'enrichissement personne ou de ses amies.

    2. De refuser de s'aliéner et de sacrifier les intérêts supérieurs de la nation devant les intérêts des occidentaux.

    La vraie légitimité vient de l'intérieur et non de l'accordent. Elle assoit le pouvoir et permet de créer l'obéissance spontanée du peuple aux dirigeants.

    On accède au pouvoir pour le bien-être de sa population et non des étrangers ou occidentaux.

    1. De déclarer leurs patrimoines ainsi que celle de leur famille restreinte avant d'entre en fonction.

    2. Si l'on déclare le patrimoine avant d'entrer en fonction et qui à la fin du mandat on ne contrôle pas d'enrichissement du patrimoine, cela ne sert à rien de le déclarer à l'entrée en fonction. Tout enrichissement sans cause d'un dirigeant ou d'un membre de sa famille révèle la corruption, du détournement ou des pots de vin reçu par celui-ci. La corruption est un élément qui défavorise la bonne gestion publique et amplifie l'expropriation politique.

    3. De cultiver la sanction positive et négative.

    Ceux des autorités qui servent l'intérêt général et font preuve de la bonne gestion publique doivent encouragés honorés, décorés et voire promis. Par contre, ceux qui se distinguent dans l'expropriation-appropriation doivent subir la rigueur de la loi, la réclamer publique et à la limite du possible confisque ou récupérer tant ce qu'ils ont détournés à l'état et cas échéant leur retirer les droits civiques pendant un temps. Ceci va créer le respect de la chose publique et la tendance à l'expropriation- appropriation pourrait être réduite dans le pays.

    I.4. Pour l'Etat congolais

    Il y a une nécessité de concilier le symbolisme de l'état dans le chef de congolais. La représentation que les congolais ont de l'état par rapport aux institutions étatiques en place doit être revisitée. MITOUBA, nous l'avons dit parle de l'état du dedans et l'état du dehors. La force de l'état dépend des croyances et des valeurs positives qu'à la population sur lui. Cette perception positive traduite par des croyances et valeurs positives de l'état du dedans de la part de la population mais aussi une appropriation citoyenne. Les autorités ont un rôle très déterminant quant à la perception de l'état du dedans par la réorganisant l'état du dehors alors que ce qui en fait la force c'est dire l'esprit de l'état fait défaut.

    1. La transparence dans la gestion publique

    La transparence dans la gestion est une exigence de bonne gouvernance. La chose publique est d'intérêt général, il appartient à tous entre les gouvernants. Très souvent dans l'Assembl2e nationale de la RDC, pour les questions qui concernent les émoluments des députés payés par le trésor public, ou impose des séances closes pour empêcher la fuite de l'information.

    Si les députés, représentants du peuple prient celui-ci de l'information alors que ferai l'Exécutif o son tour ? La transparence dans la gestion publique tant au niveau du gouvernement que des entreprises publiques doit être le maitre mot dans la gouvernance publique en RDC. La chose publique dans la durée est susceptible de contribuer au débat public et de faciliter le choix, d'options appropriées et réalistes favorisant le développement du pays et d'une part et l'appropriation citoyenne de la chose publique d'autre part. La transparence publique permet de renforcer la gestion des finances publiques.

    L'opacité dans la gestion des affaires publiques crée de suspicion, de malaise et le manque de confiance entre gouvernants et gouvernés. Un des secteurs qui permet d'avoir une idée sur la transparence publique c'est l'attribution des marchés publics. Or dans ce domaine pendant longtemps la transparence a toujours fait défaut. Les marchés s'attribuaient, selon les amitiés et autres considérations de la clientèle qui n'ont pas permis à la population de se retrouver. Les différentes procédures n'étaient que de la poudre aux yeux. La transparence permet à la société civile d'avoir un volume important d'information dans le domaine public sur les recettes et les dépenses que le gouvernement gère au non des citoyens.

    2. Obligation de rendre compte

    Rendre compte est une exigence de la démocratie mais aussi de la bonne gestion. Lorsqu'un gère les biens d'autrui, rendre le compte de sa gestion est une nécessité voire une obligation que le peuple souverain primaire attend. Chaque année, les différents gouvernements de la RD se présentent à l'Assemblée Nationale pour le vote du budget. A la fin de l'exercice, il n'y a pas de reddition des comptes et l'Assemblée Nationale ne s'intéresse pas à exiger au gouvernement le compte. Cela est aussi vrai quant à l'obligation de rendre compte des entreprises publiques.

    L'entreprise d'appropriations-expropriation des gouvernants est favorisée par ce refus organisé à tous les niveaux de l'Etat de rendre compte de la gestion. Ainsi les dirigeants confondent la chose publique au patrimoine personnel. Cette situation entretient la culture de destruction, de pillage systématisé, de détournement, de vol qui appauvrit le pays.

    I.5. Les mécanismes à mettre en place pour barrer la route à l'expropriation politique en vue d'une bonne gestion de la chose.

    Pour barrer la route à l'entreprise d'expropriation politique, les efforts doivent être conjugués par toutes les parties, a savoir : la population (gouvernés), les gouvernants et l'Etat.

    Pour la population, nous recommandons :

    1. De développer l'esprit nationaliste et patriotique.

    Le nationalisme Congolais ne s'est manifesté que par la volonté de rester uni de et vivre ensemble.

    La nation doit être considérée comme la valeur suprême, toutes les autres lui étant subordonnées, y compris l'individu.

    Tout doit être fondé exclusivement sur les valeurs de l'Etat-Nation. Le citoyen doit se soumettre partout et en tout à la volonté nationale. Les intérêts du citoyen doivent s'effacer devant les intérêts supérieurs de la nation.

    Le patriotisme nous attache profondément à la patrie. Les compatriotes ont des devoirs envers leur patrie. C'est ainsi que la population congolaise en particulier doit aimer et servir sa patrie. Aimer la patrie c'est empêcher à tout individu, congolais ou étranger à s'emparer ou exproprier des richesses communes pour en faire siennes.74(*) Personne ne laisse sa maison être visité par les voleurs et même lorsqu'il repère celui qui a volé, dans sa maison, il le poursuit jusqu'à récupérer ce que lui appartient. Aussi nous devons considérer la RDC comme une maison à tous que chacun doit aimer et protéger à tous pris. Le nationalisme et le patriotisme doivent être cultivés dans le chef de la population Congolaise ceux-ci contribueront à l'émergence dans le temps d'une culture politique de responsabilité gage de la bonne gestion.

    2. De contrôler les gouvernants dans leur gestion de la chose publique

    La participation citoyenne ne doit pas seulement si limiter au vote mais plus par le contrôle et la vigilance que doit avoir la population sur la gestion de la républica. Le contrôle doit se faire normalement par le parlement et les autres services de l'Etat. En réalité, les parlementaires sont plus soucieux de leurs familles politiques et du pouvoir que de contrôler les gouvernants qui gèrent le pays aux quotidiens. Voilà pourquoi, nous pensons que personne ne peut en aucun cas prendre la place du souverain primaire, le peuple, ni le représenter valable lorsqu'il est complice inconsciemment de l'expropriation de ce qu'il est censé représenter.

    Les gouvernants habitant au milieu de la population, et celle-ci connait bien les conditions de vie de ces gens avant qu'ils arrivent au pouvoir et après qu'ils soient au pouvoir.

    La population remarque le changement brusque de la vie de ces gens sans être scandalisée et sans dénoncer. Il s'agit d'une culture politique d'irresponsabilité que doit bannir la population. Les organisations de la société civile doivent dénoncer le détournement, les expropriateurs de la chose publique. La population doit dénoncer, faire de sit-in pour exiger le départ et les poursuites judiciaires de ceux qui se compromettent dans la gestion de la chose publique. Lorsque ceci deviendra une culture de la part de la population Congolaise, la bonne gestion publique fera son chemin dans le pays. Pour d'exercer, la RDC a besoin d'une presse d'investigation capable d'exercer à avoir les vraies informations sur le comportement des gouvernants. Le peuple ne doit pas attendre la révolution périodique qui souvent conduit par un homme.

    Nous voulons que le peuple soit vigilant pour faire chaque jour de sa gestion une révolution. Une telle attitude fera aussi peur de la réaction du peuple. UN peuple amorphe est un peuple qui prépare le décor de l'expropriation de ses richesses par la classe dirigeante.

    3. De tenir compte de la moralité des éligibles et autres personnes qui accèdent au pouvoir par d'autres voies que celle des élections.

    L'intelligence seule ne suffit pas. <La science sans conscience n'est que ruine de l'âme et malheur de la cité>, disait Rabelais. Il est temps pour le peuple Congolais de tenir compte de la moralité des gens avant de leur accordait un mandat politique. Comment un homme qui s'est fait une fortune grâce à l'appropriation-expropriation peut venir demander un mandat auprès de ses victimes ? Malheureusement ses

    Conclusion partielle

    Au terme de ce dernier chapitre, nous avons démontré la responsabilité des institutions étatiques de du peuple dans la mauvaise gestion publique en RDC. Il nous revient de conclure définitivement notre réflexion.

    Est normal que le peuple ne s'implique pas à la gestion de la Républica d'une part et, n'ait pas une obéissance spontanée aux gouvernants d'autre part, la non appropriation.

    La légitimité du peuple aux institutions et aux autorités stimule l'intérêt de celui-ci aux institutions et aux autorités. Cet intérêt le pousse à la participation citoyenne, qui est capable de mener à la culture citoyenne.

    CONCLUSION GENERALE

    Aux termes de ce travail qui a porté sur « culture politique et gestion de la res publica en République Démocratique du Congo les défis à relever de 1997 à 2011 » notre préoccupation était celle de savoir qu'elle était l'incidence de la culture politique sur la gestion de la res publica en RDC.

    Pour assoir notre réflexion, nous nous sommes posé en guise de problématique, les questions suivantes :

    · Au regard de la gestion des affaires publiques instituée en RDC peut-on parler d'une culture politique responsable de la part de gouvernants de gouverner ?

    · Cette gestion peut-elle susciter une appropriation citoyenne de la chose publique ?

    · Que doivent faire les Congolais pour instituer une gouvernance d'appropriation citoyennes ?

    De ce questionnement, nous avons retenu les éléments ci-après :

    · Concernant la question liée à la culture politique responsable de la part des gouvernants et gouvernés dans la gouvernance publique instituée en RDC, nous avons souligné que cette gestion des affaires publiques exprime et met en lumière une culture politique irresponsable de la part des gouvernants et gouvernés : cette culture politique irresponsable a ouvert la voie à la convoitise extérieure. Les gouvernants et les gouvernés ont tous une mauvaise perception de l'Etat, garant de l'intérêt général. Les gouvernants exproprient les biens communs et les gouvernés ont été exclus par les gouvernants et par eux mêmes.

    Les Congolais doivent s'approprier la chose publique par le bas et barrer la route à toute entreprise d'expropriation appropriation de ses dirigeants et des étrangers. Toutes ces réponses ont été vérifiées et Confirmées.

    La présente étude a été bâtie sur une base méthodologique dont la méthode structure fonctionnaliste a apporté un élément dynamique. En tant que processus et théorie, la culture politique est aussi un système d'organisation qui réagit devant les facteurs de déséquilibre qui le menacent.

    Pour mener à bien notre réflexion, outre l'introduction et la conclusion générales, notre travail a été subdivisé en quatre chapitres :

    Le premier chapitre a été consacré à la définition des concepts de base comme : culture, position, notions connexes à la culture politique, gestion, gouvernance.

    Le chapitre deuxième a porté sur la présentation de la RDC dans ses aspects historique, géographique, économique et sociopolitiques.

    Le chapitre troisième présente un état de lien sur la culture politique et gestion de la chose publique en RDC durant la période de 1997 et 2011 une gestion fondée sur l'appropriation expropriation des gouvernants au détriment de la population.

    Enfin le quatrième et le dernier chapitre a tablé sur l'analyse critique et perspective pour une défiés à relevés fondé sur une culture citoyenne, comme tout travail scientifique, le travail fait dégager des leçons suivantes :

    · Le phénomène d'expropriation-appropriation n'est pas un fait isolé mais, toute une culture politique dans le chef des gouvernants. C'est ainsi que ceux qui décrient la gestion de la chose publique, une fois dans le affaires se lancent eux aussi dans l'expropriation-appropriation, car ils ont compris que la population Congolaise et immature et a été programmé à une culture politique irresponsable permettant aux gouvernants d'exproprier la chose publique sans aucune forme de procès et de réaction ;D'où notre culture politique favorise l'expropriation de la chose publique par les gouvernants d'une part et la passivité voir la complicité des gouvernés dans cette Entreprise d'expropriation- appropriation de l'autre côté.

    · Le pouvoir politique en RDC n'a pour finalité que l'expropriation de la chose publique au lieu d'être un instrumenta en service de l'intérêt général des citoyens ;

    · La population Congolaise est victime d'expropriation-appropriation faute d'une culture politique d'appropriation citoyenne responsable gage d'une bonne gestion de la Réspublica. Pour clore définitivement nos propos, nous recommandons à la population Congolaise victime d'expropriation politique de s'inscrire dans la démarche proposée par Mitomba. Il s'agit de :

    - Une socialisation et une responsabilisation politique par le Bas ;

    - Une désimpolisation de la vie politique par l'assainissement de la vie (politique) de la cité ;

    - La laïcisation par la détribalisation sinon la desénthnissement de l'Etat en tant que projet commun ;

    - La modernisation politique en mettant hors d'état de nuire toutes les forces rétrogradées hostiles à la démocratie et au développement ;

    - L'expropriation des imposteurs qui ont privatisé et patrimonialisé l'Etat ;

    - La rélegitimisation de la légitimité de la Société Civile en tant que source du pouvoir comme le souhaite Pierre Ranavalona ;

    - Une réappropriation de l'Etat du dedans par l'imprégnation de nouvelle perception ;

    - Une revalorisation de l'homme, de son milieu de vie et du travail ainsi que les valeurs liées aux cultures locales ;

    - La construction et la reconstruction de l'Etat du dehors et surtout de son image détruite ;

    - Hygiène mentale devant assainir l'Etat du dedans des Congolais partant la perception de l'Etat et la croyance qui en découle d'une manière générale mon plus comme un produit importé, un phénomène mimétique, une affaire de tout le monde et au servir de l'intérêt de tout le monde, produit de la connaissance humaine que les communautés sont appelées à s'en servir et s'en approprier pour leurs besoins parce que devenu ce jour une propriété universelle.

    - Au-delà de ces recommandations et suggestions, les Congolais, pour une meilleure appropriation citoyenne, sont conviés à prendre en charge la destinée de leur pays au lieu de demeurer complice par une inaction, fruit de la culture politique d'irresponsabilité qui détermine leur site. Ils doivent faire preuve d'un engagement politique responsable et citoyenne en devenant l'acteur principal de la gestion de la res publica.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. OUVRAGES

    1. BALANDIER G., Sociologie actuelle de l'Afrique noire, Paris, PUF, 1971.

    2. BREACKMAN C., L'enjeu Congolais, Paris, éd. Fayart, 1999.

    3. CHARLES D.et PONTIER S.M., Introduction à la politique, Dalloz, Paris, 2000.

    4. GRAWITZ M., Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1981.

    5. JAVEAU C.L., Comprendre la sociologie, Verniers, Ed. Marabout, 1978.

    6. KAMBAYI BWATSHIA, Dictature et éthique de la responsabilité, Eugemonie et Linaco, Janvier 2000.

    7. MARIE-FRANCE C. et FRANÇOIS M., Géopolitique du Congo (RDC), éd. Complexe, Bruxelles

    8. MULUMA MUNANGA, Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, Ed., SOGEDES, 2003.

    9. NIDA A. E., Coutumes et cultures, Anthropologie pour mission chrétienne, Ed., G.M, Paris, 1978.

    II. ARTICLE

    1. MBUYI B., « L'amélioration du climat des affaires », in Emergence, Bimensuel n°00 de mars-avril 2013, p.12.

    III. THESE, COURS ET TFC

    2. BOLA NTOTELE, Gestion des ressources humaines, cour inédits, G3 SPA,ULK,2010-2011.

    3. BOMALIKA NDOMBE B., L'organisation et le fonctionnement des institutions politiques sous la troisième République cas de l'Assemblée nationale et du gouvernement de 2006 à 2010, TFC, SPA. ULK.2010-2011.

    4. MAKENGO NKUTU, Institutions politique du Congo, cours Inédit, G3 SPA, UPN 2013.

    5. MITOUBA LUKASA, Equation Etat culture politique et appropriation citoyenne· En RDC constitution à la sociologie politique fondée sur le modèle d'analyse sitiologie, Thèse de doctorat, SPA, FSSAP, UNIKIN, 2012.

    6. T.TSHILOMBO SEND T., Education à la citoyenneté, cours inédit, G1, UNIKIN, 2011.

    7. TSHISHIMBI KATULONDI E., Institutions et structures traditionnelle africaines, cours inédits, G2 Droit, ULK, 2011-2012.

    8. WANADI M., Grands services publics de l'Etat, Cours inédits, G3 SA, ULK 2010-2011.

    9. WETSHINGOLO MOMINDO F., Introduction à la science politique, cours inédit, G1 SPA, ULK, 2012-2013

    10. WINGENGA WI EPENDO, Initiation à la recherche scientifique, cours inédit, G1, SPA, ULK, 2009-2010.

    IV. DOCUMENTS ET AUTRES SOURCES OIFFICIELLES

    1. Annales parlementaires 2007, Notes manuscrites, Palais du peuple, Kinshasa, 2007.

    2. JORDC, Constitution de la RDC., Article63. Alinea 1, 2011.

    V. WEBOGRAPHIE

    1. DICOS Encarta 2009 consulté le 05/09/2016

    2. « Interview du ministre du plan et SMRW », In Emergence n°00 de Mars-Avril, 2013, pp.25-26.

    3. « Présentation de la RDC » in www.geordc consulté le 12 juin 2016

    TABLE DES MATIERES

    EPIGRAPHE i

    IN MEMORIAM ii

    DEDICACE iii

    REMERCIEMENTS iv

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iv

    INTRODUCTION vi

    0.1. Choix et intérêt de l'étude 1

    0.1.1. Sur le plan scientifique 1

    0.1.2. Sur le plan individuel 2

    0.1.3. Sur le plan pratique et sociétal 2

    0.2. Problématique 2

    0.3. Hypothèses de travail 4

    0.4. Méthodologie du travail 5

    4.1. Méthode du travail 5

    4.2. Techniques de collecte de données 6

    0.5. Choix et intérêt du sujet 7

    5.1. Délimitation du sujet 7

    0.6. Subdivision 8

    Chapitre Premier : 9

    LES CONSIDERATIONS GENERALES DU CADRE CONCEPTUEL 9

    SECTION I : CADRE CONCEPTUEL DE BASE 9

    I.1. Culture 9

    I.2. Politique 10

    I.3. Culture politique 12

    1.4. Gestion de la chose publique 16

    1.5. Res publica 18

    SECTION II : DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES 19

    2.1. Socialisation politique 19

    2.2. Conscience politique 19

    2.3. Démocratie 20

    2.4. L'attitude politique 21

    2.5. Orientations politiques 21

    Conclusion partielle 21

    Chapitre Deuxième : 22

    PRESENTATION DE LA RDC 22

    SECTION I. DES DISPOSITIONS GENERALES 22

    1.1. Brève présentation et historique de la RDC 22

    1.2. Aspect géographique 25

    1.2.1. Situation frontalière 25

    1.2.2. Des facteurs climatiques 26

    1.2.3. Des ressources naturelles 26

    1.2.4. Des ressources hydrographiques et foret 27

    1.3. Aspect démographie 27

    1.4. Aspect économique 29

    1.4.1. Des entreprises 30

    1.4.2. Situation salariale 31

    SECTION II. EVOLUTION DE LA SITUATION DE LA RDC 32

    2.1. Aperçu de l'expropriation de la RDC 32

    Conclusion partielle 37

    Chapitre Troisième : 38

    LA QUESTION SUR LA CULTURE POLITIQUE ET GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE EN RDC 38

    SECTION I : ETAT DES LIEUX DE LA CULTURE POLITIQUE 38

    I.1. Sur le plan politique 38

    1.2. Sur le plan économique 40

    I.3. Sur le plan social et culturel 42

    I.3.1. La situation du travailleur 43

    I.3.2. La situation des ménages 43

    I.3.3. Le secteur de l'éducation 44

    I.3.4. Le Secteur de Santé 44

    SECTION II. ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE DE 2003 A 2006 45

    2.1. Sur le plan politique 45

    Tableau N0 1 : Relatif au partage du pouvoir à l'Assemblée Nationale 46

    Tableau N° 2 Relatif au partage de pouvoir du Sénat 46

    2.2. Sur le plan économique 47

    2.3. Sur le plan Socio-Culturel 47

    SECTION III. ETUDE CRITIQUE DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE SOUS LA IIIE REPUBLIQUE 48

    3.1. Sur le plan politique 48

    Tableau relatif au nombre de Ministres dans le Gouvernement de la IIIè République 49

    2.2. Sur le plan économique 50

    2.3. Sur le plan sociaux - Culturel 52

    Conclusion partielle 54

    Chapitre Quatrième : 55

    ANALYSE CRITIQUE ET PERSPECTIVE POUR UNE BONNE GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE 55

    SECTION I. ANALYSE CRITIQUE DANS LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE. 55

    I.1. La responsabilité des institutions politiques 55

    I.2. La responsabilité de la population et de la société civile dans les défis politiques à relever. 63

    I.3. Pour les gouvernants, 73

    I.4. Pour l'Etat congolais 74

    I.5. Les mécanismes à mettre en place pour barrer la route à l'expropriation politique en vue d'une bonne gestion de la chose. 75

    Conclusion partielle 78

    CONCLUSION GENERALE 79

    BIBLIOGRAPHIE 83

    TABLE DES MATIERES 85

    * 1MITOUBA LUKASA, Equation· Etat culture politique et appropriation citoyenne· En RDC constitution à la sociologie politique fondée sur le modèle d'analyse sitiologie, Thèse de doctorat, SPA, FSSAP, UNIKIN, 2012.

    * 2WINGENGA WI EPENDO, Initiation à la recherche scientifique, cours inédit, G1, SPA, ULK, 2009-2010.

    * 3GRAWITZM., Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1981, p.398.

    * 4JAVEAUC.L., Comprendre la sociologie, Verniers, Ed. Marabout, 1978, p.68. Cité par MULUMA MUNANGA, Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, Ed., SOGEDES, 2003, p.88.

    * 5GRAWITZ M., Op. cit., P.351.

    * 6GRAWITZ M., Op. cit., p.346.

    * 7MULUMA MUNANGA, Op.cit., p.99.

    * 8NIDA A. E., Coutumes et cultures, Anthropologie pour mission chrétienne, Ed., G.M, Paris, 1978, P.51.

    * 9TSHISHIMBI KATULONDI E., Institutions et structures traditionnelle africaines, cours inédits, G2 Droit, ULK, 2011-2012.

    * 10TSHISHIMBI KATULONDI E., Op. cit., p.17

    * 11Idem

    * 12CHARLES D.et PONTIERS.M., Introduction à la politique, Dalloz, Paris, 2000, p.2.

    * 13WETSHINGOLO MOMINDOF., Introduction à la science politique, cours inédit, G1 SPA, ULK, 2012-2013

    * 14BURDEAUG., cité par CHARLES D.et J.M, PONTIER, op.cit., p.3.

    * 15Ibidem

    * 16CHARLES D. et PONTIERJ.M., op.cit, .p.8.

    * 17WANADIM., Grands services publics de l'Etat, Cours inédits, G3 SA, ULK 2010-2011.

    * 18NGOMA BINDA, Cité par WANADI MBOYO, Op.cit., p.8.

    * 19LAURENCE et HERSONSJ.R., cité par WANADI MBOYO, Op.cit., p.8.

    * 20T.TSHILOMBO SEND T., Education à la citoyenneté, cours inédit, G1, UNIKIN, 2011, p.46.

    * 21MITOUBA LUKUSA S., Equation, « Etat, culture politique et appropriation citoyenne » en République Démocratique du Congo, thèse, p.74.

    * 22F.MOMINDO Wetshingolo, op.cit, p.91.

    * 23TSHILOMBO SENDT., op. cit., p.48.

    * 24TSHILOMBO SENDT., op. cit., p.48.

    * 25Ibidem, P.77

    * 26MITOUBA LUKUSAS., op. cit., p.77.

    * 27TSHILOMBO SENDT., op. cit., p.77.

    * 28MENTORY R.cité par BOLA NTOTELE, Gestion des ressources humaines, cour inédits, G3 SPA,ULK,2010-2011.

    * 29Ibidem.

    * 30KIZONZI MVUTUKIDI, cité par WANADI MBOYO, op.cit., p.43.

    * 31WANADI MBOYO, op.cit.,

    * 32TSHILOMBO SENDT., op. cit., p.78.

    * 33 Karl Marx

    * 34Léon de saint Moulin cité par MITOUBA LUKUSAS., op. cit., p.82.

    * 35MITOUBA Lukusa S., op. cit, p.82.

    * 36 Ibidem, P.82

    * 37DICOS Encarta 2009 consulté le 05/09/2016

    * 38BURDEAU G.cité par CHARLES D. et PONTIERJ.M., Op.cit., p.117.

    * 39Ibidem, P.9

    * 40 MAKENGO NKUTU, Institutions politique du Congo, cours Inédit, G3 SPA, UPN 2013.

    * 41 « Présentation de la RDC » in www.geordc consulté le 12 juin 2016

    * 42 « Présentation de la RDC » in www.geordc consulté le 12 juin 2016

    * 43 « Présentation de la RDC » in www.geordc consulté le 12 juin 2016

    * 44 « Présentation de la RDC » in www.geordc consulté le 12 juin 2016

    * 45 « Interview du ministre du plan et SMRW », In Emergence n°00 de Mars-Avril, 2013, pp.25-26.

    * 46 « Interview du ministre du plan et SMRW », In Emergence n°00 de Mars-Avril, 2013, pp.25-26.

    * 47TSHILOMBA KATANGA, Op.cit., p.222.

    * 48MARIE-FRANCE C. et FRANÇOIS M., Géopolitique du Congo (RDC), éd. Complexe, Bruxelles, p. 84.

    * 49MARIE-FRANCE C. et FRANÇOIS M., Op. cit, p. 84.

    * 50BREACKMAN C., L'enjeu Congolais, Paris, éd. Fayart, 1999, p. 38.

    * 51 BREACKMANC., Op. cit, p. 38.

    * 52MARIE-FRANCE C. et FRANÇOIS M., Op. cit, p.133.

    * 53MABI MULUMBA cité par MITOUBA LUKUSA.S., Thèse Litre, PP435 - 436

    * 54MITOUBA LUKUSA.S., Op. cit, PP.435 - 436

    * 55VUNDUAWE TE PEMAKO., op. cit., P. 446

    * 56MUKOKA NSENGA, OP. Cit., 123

    * 57 MBUYI B., « L'amélioration du climat des affaires », in Emergence, Bimensuel n°00 de mars-avril 2013, p.12.

    * 58MBUYI B., «  L'amélioration du climat des affaires « , In Emergence, Bimensuel n0 00 De Mars-Avril 2013n p ?12.

    * 59MUKOKA NSENGA, op. Cit, p. 125

    * 60AKELE ADAU, Cité par MUKOKA NSENGA, OP. Cit., P. 126.

    * 61PATIKALA MENO, op. cit, p. 16.

    * 62WEBER M. cité par LOHATA TAMBWO., op ; cit. , pp 134 - 135

    * 63KAMBAYI BWATSHIA, Dictature et éthique de la responsabilité, Eugemonie et Linaco, Janvier 2000, pp. 8 - 10.

    * 64Idem, p. 14

    * 65BALANDIER G., Sociologie actuelle de l'Afrique noire, paris, PUF, 1971 cité par LOHATA TAMBWE., of-cit,p. 137.

    * 66LOHATA TAMBWE., Op. cit., p. 133

    * 67BOMALIKA NDOMBE B., l'organisation et le fonctionnement des institutions politiques sous la troisième République cas de l'Assemblée nationale et du gouvernement de 2006 à 2010, SPA. ULK.2010-2011, p56

    * 68MOSENGWO PASIYA cité par Marie-France et François M., op. cit ., p 93

    * 69 MITOUBA LUKUSA S., Op. cit, p.525.

    * 70MUYUNGA MALANGO K. cité par MITOUBA LUKUSA S.,Op. cit, p.526

    * 71 MITOUBA LUKUSA S., Op. cit, p.525.

    * 72Lexique des termes juridiques, op. cit., p. 544 ;

    * 73Annales parlementaires 2007, Notes manuscrites, Palais du peuple, Kinshasa, 2007.

    * 74 JORDC, Constitution de la RDC., Article63. Alinea 1, 2011 p. 17.






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo