Culture politique et gestion de la res publica en republique democratique du congo les defis a releve et percepective de 1997 a 2011( Télécharger le fichier original )par BENETEL AKARIKO MATONDO Université pédagogique nationale - Licence 2016 |
I.3.3. les types de culture politiqueLes trois dimensions de la culture politique susmentionnées combinées nousdonnent trois grands types de culture politique, à savoir : la culture politique paroissiale, la culture politique de sujétion et la culture politique de participation. a. La culture politique paroissialeMITOUBA L.S. dit que « toute part de la culture nationale. A cet échelon, la culture politique du type paroissial n'est qu'une juxtaposition de différentes cultures politiques locales basées sur le village, le clan, l'ethnique, la région ou la province, etc. en d'autres termes, il n'y a pas de culture politique nationale à proprement parler. Ce sont des réactions de cultures traditionnelles qui se sont retrouvées ensemble pour permettre la nation alors qu'entre-elle, il n'y a pas de lien culturel si non politique par ce que les membres sont plus attachés à leurs unités culturelles locales, c'est-à-dire à leur sous-cultures ».25(*) Il s'agit donc d'un ensemble de représentations mentales du pouvoir et du groupe, lequel est restreint au niveau du village, du clan et de la tribu parfois de la province, mais pas du tout au niveau national. Il est à noter que, dans notre pays, l'existence des plusieurs ethnies ne fait que favoriser une telle culture politique. b. La culture politique de sujétionCette culture politique quitte le niveau micro-sociétal pour aller au niveau macro-sociétal. Comme le dit MITOUBA, dans ces types de culture, les membres du système politique ont pris conséquence de leur existence comme membres ou élément et de leur influence dans ses outputs : avantages sociaux, lois, etc. mais ne participent pas aux structures d'inputs et restent passifs à son égard.26(*) Dans cette culture politique, le rapport entre gouvernants et gouvernés sont dominés par la vision des normes à respecter, des règlements à subir, voire de bienfaits à espérer. En autre, la culture politique de sujétion est caractérisée par une obéissance plus ou moins absolue ou aveugle aux gouvernants, où la contestation de l'ordre politique établie est la chose la plus méprisée ou non désirée par la population et où la spontanéitécaractérise la plupart des actions de groupes protestataires. Les gouvernés ne savent pas leurs droits ou parfois même lorsqu'ils le savent ne les revendiquent pas. Ils laissent les choses se faire au gré des gouvernants. C'est ce qui permet aux gouvernants de gérer non en bon père de famille mais comme maitre et propriétaires du « bien commun ». C'est l'expropriation par les gouvernants face au laxisme ou à la naïveté des gouvernés. * 25Ibidem, P.77 * 26MITOUBA LUKUSAS., op. cit., p.77. |
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