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Estimation et stabilité de la fonction de demande de monnaie en Algérie

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par Anissa ATMANI
Université Abderrahmane Mira - Bejaia  - Master en Scs économiques  2016
  

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Conclusion

Au terme de notre analyse, on peut confirmer qu'il existe bien dans le long terme une fonction de demande de monnaie stable en Algérie durant la période allant de 1970 jusqu'à 2014.

L'analyse que nous avons faite sur les propriétés statistiques des variables montre qu'il était très important de tenir compte des breaks dans la tendance des variables. En effet, pour le cas de l'Algérie, les tests classiques de racine unitaire (ADF et PP) que nous avons utilisés ont montré que toutes les variables étaient I(1). Contrairement à ces résultats, les tests de racine unitaire avec breaks permettent de conclure que toutes ces séries sont I(0) avec break dans la constante ou dans la tendance. Cette prise en compte des ruptures dans la spécification du modèle nous a permet de trouver une fonction de demande de monnaie globalement plus stable.

D'après les résultats d'estimation les variables déterminantes de la fonction de demande de monnaie en Algérie sont le PIB réel, le taux d'escompte de la banque d'Algérie et le taux de change. Les encaisses réelles sont influencées positivement par le revenu et il n'existe pas d'économie d'échelle dans la détention des encaisses. Le taux de change et le taux d'intérêt ont un impact négatif sur les encaisses réelles. Une augmentation du taux d'intérêt réduit la demande de monnaie de 0,43%. L'hypothèse de neutralité de la monnaie à long terme n'est pas

vérifier pour le cas de l'Algérie. Ces résultats confirment que nous sommes devant une fonction de demande de monnaie de transaction.

Par ailleurs, nous constatons également que le coefficient de détermination R2 est élevé, Il est de l'ordre de 98,48%. Ceci nous pousse à dire que le différentiel d'équilibre est expliqué à 98% par les variables du modèle et le modèle est globalement bon. Aussi, la valeur des erreurs standards de la régression pour notre équation estimée est inférieure à l'unité. Le test de CUSUM SQ basé sur les résidus récursifs révèle que le modèle est relativement stable au cours du temps. D'après les simulations faites à partir de valeurs observés, notre modèle semble bien prédit les valeurs, le modèle estimé se révèle économétriquement et économiquement validé et peut être utilisé à des fins de prévision.

CONCLUSION GENERALE

Conclusion générale

L'objectif de cette étude était d'identifier une relation de long terme entre la demande de monnaie M2 et quelques agrégats macroéconomiques à savoir le PIB, l'inflation, le taux d'intérêt et le taux de change an Algérie entre 1970-2014. Il s'agissait aussi d'identifier une fonction stable des encaisses réelles dans le temps. Tels étaient les objectifs principaux du présent travail intitulé « Estimation et stabilité de la fonction de demande de monnaie en Algérie sur la période allant de 1970 jusqu'à 2014 ».

La fonction de demande de monnaie est aujourd'hui un outil commode de direction de la politique monétaire à tous les niveaux. Mais loin de n'être qu'une simplification de la théorie économique littéraire, elle met en évidence les besoins d'un perfectionnement de la recherche économique fondamentale. La détermination des facteurs explicatifs de la demande de monnaie et une connaissance précise des mécanismes par lesquels elle s'ajuste à l'offre deviennent des priorités pour les autorités monétaires.

L'analyse théorique de la demande de monnaie, nous a permet de cerner la nature de la fonction de demande de monnaie tant dis que l'étude empirique que nous avons réalisée a met en évidence l'existence d'une relation de long terme de demande de monnaie en Algérie, en tenant compte d'une possibilité de changements structurels affectant les agrégats macroéconomiques utilisés. Les ruptures structurelles, correspondant à des changements majeurs (ajustement structurel, choc pétrolier) qui modifient la tendance déterministe du modèle (changement de niveau ou/et de pente), mais ne changent pas les soubassements théoriques. Les breaks structurelles ne changent pas le modèle, elles en modifient seulement les conditions de validité.

À partir d'une méthodologie bien élaborée et des sources de données fiables, nous sommes parvenus à des résultats globalement satisfaisants. La première hypothèse suggérée par MacKinnon est vérifiée pour la demande de monnaie M2. Le taux de change influe sur la demande d'encaisses à partir de 1991, le coefficient du taux de change est significatif et négatif, cela indique que lorsque le taux de change augmente (dépréciation de la monnaie nationale), les gens augmentent leur demande sur les devises qui provoque la baisse de demande de monnaie nationale afin d'éviter la réduction de leur pouvoir d'achat. En ce qui concerne l'hypothèse de la présence d'un changement de structure dans la demande de monnaie, on peut noter que le contre choc pétrolier de 1986 et la promulgation de la Loi sur la Monnaie et le Crédit (LMC) en 1990, ont eu quelques répercussions ponctuelles sur les comportements de

demande de monnaie en Algérie. Quant aux autres variables explicatives, les comportements de demande de monnaie sont essentiellement influencés par l'activité économique. L'hypothèse d'élasticité unitaire du revenu ne peut être rejetée pour le cas de l'Algérie. De même, le taux d'intérêt s'avère un déterminant important de la demande de monnaie en Algérie. Concernant l'influence du taux d'inflation, elle demeure faible (1%) et statistiquement non significative, les variables utilisées dans la modélisation étaient prise en terme réel. Les résultats obtenus à l'aide des tests de stabilité indiquent une stabilité de demande de monnaie à long terme. Cela nous permet d'avancer que l'agrégat monétaire M2 comme objectif intermédiaire de la politique monétaire, permet de mieux contrôler l'offre de monnaie. Au vu des résultats de l'analyse, nous pouvons conclure qu'il existe bien une fonction stable de demande de monnaie M2 en Algérie pendant la période 1970-2014. Ceci en fait un moyen d'information important lors de la mise en place de toute politique monétaire, permettant de prévoir efficacement l'effet d'une variation de l'offre de monnaie sur les variables réelles de l'économie. De plus, autres résultats issues de cette étude devraient être pris en compte dans la conduite de la politique monétaire :

- La programmation monétaire devrait dans le cadre de la détermination des objectifs de croissance de M2, tenir compte de quelques instabilités ponctuelles de la fonction de demande de monnaie mise en évidence pour le cas de l'Algérie ;

- L'agrégat monétaire M2 est un indicateur qui peut servir de référence aux autorités monétaires en vue de prendre des décisions sur la croissance de la masse monétaire ;

- La non neutralité de la monnaie approuvée par les tests statistiques montre que la stabilité des prix devrait rester l'objectif majeur de la politique monétaire.

Cependant, malgré les enseignements de cette étude il est nécessaire de souligner que ces conclusions peuvent avoir des limites provenant principalement de la nature des données statistiques utilisées. La diversité des sources d'information dans les analyses peut contrecarrer les attentes relatives à ce travail. Un petit nombre d'observations peut parfois influencer les résultats obtenus, un échantillon plus large peut donner des résultats plus précis. En conséquence une recherche future doit prendre en considération ces modestes observations et, mieux, elle devrait inclure d'autres agrégats monétaires tels que M1 et M3, en plus de la masse monétaire M2. Il serait également loisible d'élargir la gamme des variables susceptibles de mieux expliquer la demande de monnaie en Algérie tels que : le taux d'intérêt sur les dépôts, le prix du pétrole et le taux de change du secteur informel car le secteur informel joue de plus en plus un rôle à ne pas négliger dans l'économie Algérienne.

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