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Impact de la politique de réescompte et de change sur l'inflation: cas du Burundi(1980-2011)

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par Méthode NZOBONANKIRA
Université du BURUNDI - Licence en Sciences Economiques et Administratives; Option: Economie Politique 2014
  

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0. Introduction générale

0.1. Intérêt du sujet

La banque centrale, dans ses missions de conduire une politique monétaire en toute indépendance en vue d'atteindre l'objectif ultime qui est la stabilité des prix, ne cesse d'opérer, par ses différents instruments de la politique monétaire, une lutte contre cette hausse des prix [BRB, Rapport 2010].

Néanmoins, nous observons dans ces derniers jours une fluctuation à la hausse du niveau général des prix, donc de l'inflation. Cela se remarque à travers les résultats des annuaires des statistiques de l'ISTEEBU, qui montrent que l'indice des prix à la consommation passe de 366,6 en 2000 à 959,7 en 2011 [ISTEEBU, annuaires des statistiques 1991 à 2011].

Dans chaque pays, y compris le Burundi, une banque centrale est mise en oeuvre pour mener une politique monétaire efficace via les différents instruments et cela en guise de remédier à toute tension inflationniste. Cette politique vise à assurer la stabilité d'une monnaie nationale, que ce soit la stabilité interne mesurée par le niveau général des prix, ou que ce soit la stabilité externe appréciée par l'expression du taux de change da la monnaie nationale en devises étrangères [http://www,trader-finance,fr/lexique-finance/definition-lettre-P/Politique-monetaire,html].

DIEMER A, (2005) a affirmé que toute variation de la quantité de monnaie entraine une variation proportionnelle des prix. Or, la théorie quantitative de la monnaie stipule qu'une hausse générale des prix, donc de l'inflation est d'origine monétaire, c'est-à-dire résultat de l'émission par la banque centrale d'une quantité excessive de monnaie en circulation.

L'une des politiques de restriction de la quantité de monnaie en circulation pour enfin réduire l'inflation monétaire est la politique de réescompte. On croît alors, selon le taux de réescompte (exprimé par le taux de refinancement) observé au Burundi qui passe de 14% en 2000 à 13,3% en 2011, l'impact de la politique de réescompte sur de l'inflation.

De l'autre côté, nous connaissons que le taux de change est l'un des canaux de transmission de la politique monétaire. PLIHON D, (1999) affirme que l'évolution du taux de change influe directement sur le rythme de l'inflation. A cela, la variation du taux de change observée au Burundi dans ces dernières années qui passe de 720,67 en 2000 à 1261,07 en 2011 semble inquiétante quant à son impact sur l'inflation.

De tout ce qui précède, notre sujet de mémoire intitulé « Impact de la politique de réescompte et de change sur l'inflation : Cas du Burundi (1980-2011)» apportera une réponse favorable à ceux qui ont des doutes sur l'impact de la politique de réescompte et de change menée par la banque centrale pour influencer l'inflation. Ce sujet présente pour nous un triple intérêt.

Au niveau personnel, nous comprenons de manière exhaustive les concepts liés à la politique de réescompte et de change, leur rôle et leur efficacité dans la restriction de l'inflation au Burundi.

Au niveau théorique, ce sujet permet la compréhension théorique du fonctionnement de la politique de réescompte et de change en vue d'influencer l'inflation.

Enfin, au niveau pratique, ce sujet nous aide à observer, à travers les données empiriques, l'impact de chaque variable d'intérêt dont le taux de réescompte (taux de refinancement) et de change sur l'inflation. Cela va éclairer aussi les autorités monétaires dans quels domaines et sur quels facteurs on peut se focaliser pour conduire la politique monétaire afin de maîtriser l'inflation.

0.2. Contexte et problématique de la recherche

La politique monétaire menée par la banque centrale vise à limiter la croissance monétaire dans les normes compatibles avec la croissance économique afin d'éviter des pressions inflationnistes [BRB, Rapport annuel 2010].

Mais cet objectif d'éviter les pressions inflationnistes ne peut être atteint que par le biais des variables monétaires dont le taux de réescompte et le taux de change qui doivent être contrôlé avec précision.

Selon la méthode indirecte, la banque centrale qui est responsable de la politique monétaire s'efforce d'avoir une emprise sur l'évolution de la masse monétaire en exerçant un contrôle sur les autres variables qui, par hypothèse, ont avec la masse monétaire une relation suffisamment stable. Dans ce cas, le niveau des taux d'intérêt revêt une grande importance car il est un élément essentiel du mécanisme de transmission qui maintient ou rétablit la relation ZIJLSTRA J., 1981.

En effet, selon la théorie quantitative de la monnaie, le niveau des prix et donc de l'inflation est proportionnel à l'offre de monnaie. Pour MANKIW G, (2003), la banque centrale, en contrôlant l'offre de monnaie, contrôle aussi en dernier ressort le taux d'inflation. Tout cela montre que la manipulation du taux de réescompte visant la stabilité de l'offre de monnaie par la banque centrale affecte aussi la stabilité du niveau de l'inflation.

Au cas contraire, si la banque centrale accroît rapidement le stock de monnaie, le niveau de l'inflation augmentera aussi rapidement.

De façon plus générale, le rythme de l'inflation est vu différemment par différents auteurs en ce qui est de ses causes profondes.

Comme nous le montre PLIHON D, (1999), le rythme de l'inflation suit l'évolution du taux de change. Mais, plusieurs auteurs ne se bornent pas sur cette conception, mais reviennent souvent sur le résultat de la politique de réescompte. C'est la raison pour laquelle MARCZEWSKI J. (1978), affirme que l'inflation dépend du rapport entre la quantité de monnaie affectée aux achats et la quantité de biens affectée à la vente. Cela nous montre que la hausse ou la baisse de la production, tout comme la monnaie, affecte directement le niveau de l'inflation.

De son coté, RICHARD C.(1757) cité par JACOUD G.(1997) affine la théorie en montrant par quels mécanismes la monnaie peut agir sur les prix. Pour lui, un pays peut bénéficier d'une entrée de monnaie du fait d'un excédent commercial par exemple. Les individus qui reçoivent le supplément de monnaie s'en servent pour leur consommation, ce qui crée une demande additionnelle susceptible de pousser les prix à la hausse et entrainer ainsi l'inflation.

D'emblée, le taux de réescompte est le pivot principal d'autres taux (débiteur et créditeur). Or, selon les littératures, une baisse du taux d'intérêt incite les agents économiques à consommer davantage, impliquant de ce fait une tendance à la hausse ; tandis qu'une hausse du taux d'intérêt incite les agents économiques à moins emprunter, donc à moins consommer ce qui implique une tendance à la baisse des prix [www,trader-forex,fr/bible-forex-banque-centrale.

De toutes ces littératures des différents auteurs qui, soit divergent, soit convergent sur l'implication de certains facteurs sur le niveau de l'inflation, des questions sont à se poser :

- La politique de réescompte présente-t-elle un impact sur l'inflation au Burundi ?

- Qu'en est t-il de l'impact de la politique de change sur l'inflation au Burundi ?

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault