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Strategies d'adaptation des ménages agricoles de Kinsevere au prolongement de la saison sèche

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par Serge OKANO APANGANI
Université de Lubumbashi - Ingénieur Agroeconomiste 2016
  

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CHAPITRE I. LES GENERALITES

I.1.Etat des connaissances

Le changement climatique est sans équivoque. On note déjà, à l'échelle du globe, une hausse des températures moyennes de l'atmosphère et de l'océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer (GIEC, 2007). Il est l'un des défis les plus complexes de notre jeune siècle. Aucun pays n'est à l'abri de ses effets (Wolrd Bank, 2010).

En effet, la température moyenne à la surface de la Terre a déjà augmenté de 0,6°C au 20ème siècle. Selon les modèles climatiques et les hypothèses d'évolution des émissions de CO2, le réchauffement mondial sera compris en moyenne entre 1,4 et 5,8°C au 21ème siècle (GIEC, 2007). Le niveau moyen de la mer a augmenté de 0,17 mètres au 20ème siècle, il est prévu pour le 21ème siècle une augmentation comprise entre 0,18 et 0,59 mètres (GIEC, 2007).

Globalement, la distribution des précipitations quotidiennes pourrait évoluer dans le sens d'une augmentation de la proportion de pluies torrentielles (VellingaetVerseveld, 2000). L'Afrique, bien qu'il ait le moins contribué aux changements climatiques, c'est le continent le plus vulnérable à ces changements parce que la pauvreté, qui y est généralisée, restreint ses capacités d'adaptation (Gondard-Delcroix et Rousseau, 2004). La plupart des scénarii de changement climatique prévoit pour l'Afrique une diminution des précipitations qui varie de 0,5 à 40% avec une moyenne de 10 à 20% pour les horizons 2025 (Adgeretal., 2005a). Les précipitations annuelles devront diminuer dans une grande partie de l'Afrique méditerranéenne, le nord du Sahara et en Afrique australe (Christensen et al., 2007), alors que les projections de l'évolution de la pluviométrie dans le Sahel, sur la côte guinéenne, et le sud du Sahara restent incertaines (Christensen etal., 2007).

Cependant, les conséquences souvent néfastes sur l'agriculture, se feront sentir à toutes les latitudes, en particulier dans les pays en développement (COPEIAA, 2006), avec des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire (FAO, 2008). Pour bon nombre de pays en voie de développement, une augmentation de 1°C pourrait réduire de 10 % les récoltes de céréales, dont le maïs. On estime que la production de céréales dans les tropiques pourrait baisser de 30 % au cours des 50 prochaines années (Hodgeet al, 2005). En Afrique, d'ici 2020, 75 à 250 millions de personnes devraient souffrir d'un stress hydrique accentué par les changements climatiques; dans certains pays, le rendement de l'agriculture pluviale pourrait chuter de 50 % d'ici 2020. Selon plusieurs scénarii climatiques, la superficie des terres arides et semi-arides pourrait augmenter de 5 à 8 % d'ici à 2080 (GIEC, 2007).

D'où, sans mesures d'adaptation appropriées, les systèmes agro-sylvo-pastoraux et halieutiques seront fortement fragilisés (Sarr, 2010).Par ailleurs, certains experts de la communauté internationale de développement pensent qu'examiner le passé permet d'avoir une bonne idée de la manière dont les agriculteurs pourraient réagir dans le futur (Smit et al., 2009).Les stratégies pour améliorer les capacités d'adaptations locales sont désormais nécessaires, pour minimiser les impacts potentiels du climat et assurer la stabilité régionale de la production alimentaire (Rosenzweig et Tubiello, 2007).

Par exemple, au Mali, grâce à l'assistance agro-hydro-météorologique aux communautés rurales comme stratégie d'adaptation, la production a augmenté en moyenne de 42% pour le mil, 35% pour le sorgho et 68% pour le maïs, dans toute la zone couverte par ces activités (Konate et al., 2003).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams