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Impact de l'economie informelle dans la survie de la population kinoise

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par Fiston BOLA IWULA
Université de Kinshasa - Graduat 2010
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

0.1. Problématique

L'Afrique reste victime des handicaps des structures héritées de la colonisation. Ce qui explique en majeure partie la persistance de la pauvreté sur continent (1(*)). En République Démocratique du Congo, les chercheurs Belges M.M TOM DE HERDT et Stefaan MARYSSE (2), analysant l'économie informelle au Zaïre, constatent ce qui suit :

- En 1955, 39 % de la population active urbaine c'est-à-dire âgée de 15 à 39 ans, se trouvaient dans le secteur formel et 61% dans l'économie non structurée ;

- En 1961, 29.1% elles s'y trouvaient encore et 70.9% dans le secteur informel ;

- En 1990, 5% seulement de la population active urbaine pouvaient encore compter sur le revenu du secteur formel.

Ainsi pendant les années de crises s'étalant entre 1960 et 1967, de nombreuses Kinoises se sont livrées aux activités de survie. Les femmes, par nécessité économique et pour améliorer la situation matérielle de leurs familles respectives, se sont vues obligées de passer au secteur informel (2(*)).

Parallèlement aux constants faites par les chercheurs M.M TOM DE HERDT et Stefaan MARYSSE, c'est vers l'année 1974 que la RDC avait subi l'effet de la crise économique internationale avec l'augmentation du prix du carburant. Le délabrement du tissu économique s'est atténué avec la zaïrianisation qui avait détruit l'infrastructure industrielle et commerciale relativement moderne (3(*)).

Avec la modicité du pouvoir d'achat, la plupart des ménages congolais survivent grâces aux activités informelles. Ces activités sont généralement exercées sans registres de commerce et d'autres documents requis par la loi.

Les pillages de 1991 furent à l'origine d'une fuite importante de capitaux, appartenant non seulement à des étrangers, mais aussi à des congolais fortunés.

Le pouvoir d'achat réel des congolais a terriblement diminué, le salaire ne permet pas aux Congolais en général et aux Kinois en particulier de subvenir aux besoins élémentaires tels que la nourriture, le logement, l'habillement et de l'éducation des enfants et cela même pour les catégories sociales du haut de l'échelle.

Ainsi, plusieurs conséquences socio-économiques se sont traduites sur le plan de l'emploi par l'augmentation du chômage, la diminution du taux d'emploi dans le secteur formel.

Au regard de ce qui précède, ce travail se propose d'examiner si le secteur informel libère réellement la population Kinoise de la misère et de pauvreté. Cette thématique nous amène à nous poser les questions suivantes :

- Quel est l'incidence du secteur informel dans les ménages des Kinois?

- Lui permet- il de contribuer au fisc et à l'expansion économique de la ville de Kinshasa ?

0.2. Hypothèse du travail

Au regard de la problématique de ce travail, nous partons de l'hypothèse selon laquelle « les activités informelles permettraient à la population de la ville de Kinshasa d'assurer effectivement sa survie et de contribuer à l'épanouissement de cette entité politico-administrative par le paiement du fisc et la prise en charge de leur famille ».

0.3. Intérêt du sujet

Le secteur informel étant un sujet au centre d'actualité, le présent travail se propose d'analyser l'impact de ce secteur dans la population kinoise afin d'en dégager certaines caractéristiques descriptives susceptibles d'avoir une idée générale sur la création des micro- entreprises. Il vise un intérêt théorique et un intérêt pratique.

Sur le plan théorique, il vise à sensibiliser la population congolaise de l'importance que revêt le secteur informel dans la lutte contre le chômage, le vandalisme et la pauvreté.

Sur le plan pratique, il incite tous les jeunes diplômés à se jeter dans l'informel devant la crise de l'emploi pour se libérer de la mendicité sociale et de la misère.

0.4 Méthodologie du travail

Pour bien mener cette étude, nous avons fait recours à la méthode d'observation directe. Au regard de la nature des données désirées, des objectifs fixés et des résultats attendus, nous avons utilisé:

- Le questionnaire d'enquête qui, en tant que technique de recueil d'informations, permet de joindre davantage un grand nombre de sujets en moins de temps et de disposer des données relatives à l'objet d'étude.

- La technique documentaire qui  a consisté à réunir la documentation nécessaire afférente à l'objet de cette étude dans le but de :

? Saisir la portée théorique et conceptuelle du secteur informel;

? Définir les approches théoriques adaptées à cette étude ;

? Réunir la documentation relative à l'objet de cette.

- Le prélèvement des fréquences qui a été employé dans le dépouillement des données dans le but de rendre intelligible le traitement des données ;

- Le calcul des pourcentages pour le traitement des données recueillies tout au long de notre investigation.

0.5. Délimitation du sujet

La rigueur scientifique exige qu'un travail de cette portée soit délimité dans le temps et dans l'espace pour mieux cerner le problème. C'est la raison pour laquelle, nos analyses sont circonscrites dans la commune de Mont-Ngafula de 2006-2011.

Devant l'immensité du secteur informel, nous nous sommes restreints aux opérateurs oeuvrant uniquement aux cabines téléphoniques de cette entité.

0.6 Division du travail

En marge de cette l'introduction, ce travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre est consacré aux considérations conceptuelles et théoriques. Le deuxième chapitre aborde le cadre méthodologique et le troisième chapitre enfin présente, analyse et interprète des résultats. Une conclusion et quelques suggestions clôtureront ce travail.

PREMIER CHAPITRE: CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Ce chapitre s'efforce de clarifier les concepts de base utilisés dans ce travail et trace le cadre théorique de référence relatif à l'économie informel et au secteur informel.

1.1. DEFINITIONS ET COMPREHENSION DES CONCEPTS DE BASE

Le flou et les ambiguïtés qui subsistent dans l'usage conceptuel de certains termes peuvent constituer un obstacle majeur dans la compréhension d'une étude scientifique. C'est pourquoi, il nous est impérieux de baliser le chemin en démystifiant le sens des mots mis en exergue dans ce travail.

1.1.1. Economie informelle

Le concept « d'informel » a été utilisé pour la première fois par K. HART dans sa communication présentée en septembre 1971. Il a été ensuite lancé et vulgarisé par un rapport du Bureau International du Travail sur le Kenya.

Son application dans la théorie économique du développement avec les premiers travaux du programme mondial de l'emploi entrepris par le Bureau International du Travail à l'aube des années 1970. Ce programme fut lancé par la Conférence Internationale du Travail lors de sa session de 1969 et avait comme objectif particulier l'étude des causes de l'essor du chômage dans le pays en développement et l'examen des politiques pouvant y remédier. Les premières études effectuées en Afrique ont eu lieu au Kenya, sous la direction de H. SINGER et ce rapport a été publié en 1972.

L'expression « économie informelle » est une invention des institutions internationales (Banque mondiale, BIT...) pour désigner des réalités très diverses (commerce de rue, trafic de drogue, emploi non déclaré dans de grandes firmes et emploi des domestiques...) (4(*)).

Avant 1985, les institutions internationales voyaient surtout dans l'économie informelle le lieu de développement de stratégie de survie. Mais depuis lors, la paupérisation urbaine, le sous-emploi massif et catastrophe sociale qui accompagnent les politiques d' « ajustement structurel » dans les pays du tiers monde ont eu tendance à faire de l'économie informelle la solution à tous les problèmes sociaux (5(*)).

Elle se définit par rapport à l'économie officielle et moderne qui assure aujourd'hui, dans les pays économiquement développés, l'essentiel de la production des biens et de services (6(*)).

Elle est comprise comme « un agrégat de système de production à l'échelle relativement modeste fournissant des biens et services destinés à l'échange, mais qui sont basés moins sur l'investissement de capital que sur l'investissement d'effort et sur la création d'organisation à travers l'autonomie (7(*)).

La vision du B.I.T (8(*)) s'accorde à reconnaître que cette expression recouvre une diversité considérable des travailleurs, d'entreprises et d'entrepreneurs qui sont dotés des caractéristiques identifiables et connaissent des désavantages et des problèmes dont l'intensité varie suivant le contexte national, urbain et rural. C'est pourquoi, l'expression « économie informelle » est préférable à celle de « secteur informel » par ce que les travailleurs et les entreprises dont il est question ne relèvent pas d'un secteur unique d'activité économique mais de plusieurs.

Avec J.V. KABAMBI NTANDA (9(*)), elle est « un segment d'économie nationale qui génère les biens et services destinés aussi bien à l'échange qu'à la consommation. Elle comprend différents secteurs ayant des emplois de nature différente et des activités variées ».

1.1.2. Secteur informel

En dépit de nombreux travaux et enquêtes réalisées, le secteur informel est et demeure encore une notion complexe. Les chercheurs n'ont pas réussi à donner une définition théorique universelle car son entendement, ne fait pas l'unanimité de tous. Elle varie selon les chercheurs et selon le point de vue considéré.

De ce fait, il paraît par essence difficile d'adopter une définition unique du secteur informel adaptée à toutes les perspectives de recherches et à toutes les situations locales. Quoi qu'il en soit, sur le plan étymologique, le terme vient de l'anglais « informal » qui signifie officieux, non officiel, ce qui est en dehors des règles ou des statuts.

En général, on le définit comme l'ensemble des activités économiques qui se réalisent en marge de la législation pénale, sociale et fiscale; ou comme l'ensemble des activités qui échappent à toute politique économique et sociale, et donc à toute régulation de l'Etat (10(*)).

Le secteur informel peut se définir également comme un ensemble d'unités économiques produisant des biens et des services en vue de créer principalement des emplois et des revenus travaillant à petite échelle, avec un faible niveau d'organisation et une faible division entre travail et capital, des relations de travail recouvrant des relations de parenté, des relations personnelles, souvent occasionnées et garanties (11(*)).

Il se définit de façon formelle comme l'ensemble des activités économiques légales qui échappent à toute législation en vigueur. Il regroupe les petites activités et entreprises rémunératrices, souvent individuelles ou familiales, et se caractérise par l'inobéissance au cadre fiscal et juridique étatique, l'absence d'une comptabilité légalement tenue, des salaires non déclarés (12(*)).     

La Conférence Internationale des Statisticiens du Travail le définit comme «  un ensemble d'unités produisant des biens et des services en vue principalement de créer des emplois et des revenus pour des personnes concernées. C'est un ensemble d'unités de production qui constituent un élément, au sein du Système de Comptabilité Nationale (SCN), du secteur institutionnel des ménages en tant qu'entreprises individuelles » (13(*)).

Le secteur informel est ainsi défini, quels que soient le lieu de travail, l'importance des immobilisations, la durée de l'activité et son exercice à titre principal ou secondaire, comme comprenant (14(*)) :

- d'une part les entreprises informelles de travailleurs à compte propre qui peuvent employer des travailleurs familiaux non rémunérés et des salariés occasionnels : pour des raisons opérationnelles et selon les circonstances nationales, ce segment comprend soit toutes les entreprises à compte propre, soit seulement celles qui ne sont pas enregistrées selon les formes spécifiques de la législation nationale (lois fiscales ou de la sécurité sociale, ordres professionnels, ou autres lois ou règlements),

- d'autre part les entreprises d'employeurs informels qui peuvent employer un ou plusieurs salariés sur une base permanente et qui satisfont à un ou plusieurs des critères suivants : une taille de l'établissement inférieure à un certain nombre d'emplois (défini sur la base des seuils minimaux incorporés dans les législations nationales ou les pratiques statistiques), le non enregistrement de l'entreprise ou de ses salariés.

Cependant, les termes de la nouvelle définition aident aussi à comprendre pourquoi le secteur informel ne peut être assimilé au sous emploi : il dépasse les situations individuelles et permet la compréhension d'un autre phénomène, différent.

Le secteur informel tel que défini couvre tous les secteurs économiques, primaire, secondaire et tertiaire. Il comprend les marchands ambulants, les marchands sur étalages, les artisans tels que les réparateurs d'outils ménagers, les menuisiers, les mâcons, les mécaniciens, forgerons, soudeurs, tisserands, cultivateurs, nettoyeurs, employés de maison, etc.

Selon Gauthier de VILLERS « les activités du secteur informel seraient donc des activités pratiquées généralement par des pauvres, exercées plus ou moins en marge des lois et des institutions officielles et relevant des normes spécifiques par rapport à celles de la modernité (15(*)) ». Ces définitions nous paraissent très limitatives car mettre seulement en exergue l'aspect pratique de l'activité par les pauvres et manque du contrôle par l'Etat.

Selon OUMAN CISSE, l'informel est composé des petites unités de production et de distribution des biens et services dont la finalité essentielle est la création d'emploi et de ressources qui sont limitées sur le plan capital, matériel ou humain, et sur celui du savoir faire. Les critères retenus s'inspire généralement de la théorie classique de la concurrence (16(*)).

OPANGA EKANGA définit le secteur informel comme toute activité économique spontanée qui, eu réponse à l'expansion des besoins et de la demande sociale des acteurs, se base sur les potentialités de la communauté et la rationalité des acteurs pour développer des stratégies d'actions qui échappent en grande partie au contrôle de l'administration et fonctionnant souvent en marge des obligations légales, bénéficient rarement des activités promotionnelles de l'Etat (17(*)).

Compte tenu de la multiplicité des définitions de ce concept et de son caractère pluridisciplinaire, nous utilisons, dans le présent travail, le terme secteur informel comme celui regroupant en son sein toutes les activités économiques qui échappent aux circuits officiels dont les propriétaires ne disposent pas de numéro d'identification nationale, de registre de commerce, ne tiennent pas une comptabilité régulière et dont les activités ne sont pas saisies par les statistiques officielles.

La difficulté de définir le secteur informel vient d'être relevée. Il est utile de noter que plusieurs scientifiques pensent, de nos jours, que la méthode la plus facile de définir ce secteur est celle d'en donner les caractéristiques.

De toutes ces définitions, deux nous paraissent pertinentes. Primo, le secteur informel est l'ensemble des activités économiques qui se réalisent en marge de législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la Comptabilité Nationale. Secundo, c'est l'ensemble des activités qui échappent à la politique économique et sociale, et donc a toute régulation de l'Etat.

Dans tous les cas, les deux définitions se recoupent puisqu'elles soulignent l'idée de fraude. Paradoxalement, ce secteur censé se soustraire au contrôle de l'Etat fonctionne allègrement au vu et au su de tous.

1.2. CRITERES DU SECTEUR INFORMEL

Du point de vue des statisticiens du Travail, les critères retenus ne sont pas seulement les plus opérationnels. Ils sont aussi en cohérence avec les caractéristiques structurelles et fonctionnelles du secteur informel et ils aident à identifier les tendances d'un segment spécifique de la population active en relation avec la capacité (ou l'incapacité) de l'Etat à faire appliquer les lois et règlements qu'il édicte. Ils permettent également de distinguer diverses composantes du secteur informel, qui se caractérisent par des comportements différenciés.

On distingue ainsi le travail indépendant (constitué par les personnes qui travaillent à leur propre compte sans employer de salariés permanents, mais en employant éventuellement des aides familiaux et des salariés occasionnels), l'auto-emploi (qui est constitué de la catégorie précédente mais en y incluant les aides familiaux), et les micro-entreprises (constituées par les entreprises informelles employant des salariés permanents en dessous d'un certain seuil de taille que le groupe de Delhi de la Commission statistique des Nations Unies a fixé récemment à 5 salariés).

Plusieurs critères ont été retenus pour caractériser le travail dans le secteur informel (18(*)) :

- la facilité d'accès aux activités ;

- l'utilisation de ressources locales ;

- la propriété familiale des entreprises ;

- l'échelle restreinte des opérations ;

- l'utilisation de techniques simples et le nombre réduit de travailleurs ;

- des qualifications qui s'acquièrent en dehors du système scolaire officiel ;

- des marchés échappant à tout règlement et ouvert à la concurrence.

1.3. CARACTERISTIQUES DU SECTEUR INFORMEL

Après une étude réalisée sur les activités informelles au Kenya en 1971, le B.I.T. en donne les caractéristiques suivantes, susceptibles d'appartenir à l'ensemble de celle-ci. Ceci étant les caractéristiques pouvant êtres résumées de la manière suivante (19(*)):

- La facilité d'accès aux métiers ;

- Le recours aux ressources locales ;

- La propriété familiale de l'entreprise ;

- L'échelle restreinte d'opérations ;

- L'utilisation des techniques à forte intensité de main d'oeuvre et d'adaptation du milieu ;

- L'acquisition des qualifications en dehors du système scolaire officiel ;

- La facilité d'opérer sur des marchés non réglementés mais ouverts et compétitifs.

Sur base de la complexité des activités de ce secteur et d'autres études à travers le monde, d'autres caractéristiques et critères se sont ajoutés. Signalons ici ceux proposés par M. ILENDA (20(*)).

- Ne pas bénéficier d'un crédit bancaire ;

- Présenter un caractère provisoire ou ambulant ;

- Se contenter des investissements faibles ;

- Ne pas tenir de comptabilité ;

- Ne pas inscrire le personnel à la caisse de la sécurité sociale ;

- Avoir un horaire de travail irrégulier ;

- Ne pas avoir de statut juridique etc.

De toute évidence, ces caractéristiques consistantes de la réalité ont aidé à identifier et à catégoriser les différentes activités informelles.

1.4. CAUSES DE LA PROLIFERATION DU SECTEUR INFORMEL

Les causes qui sont à l'origine de la prolifération du secteur informel sont nombreuses et différentes selon les pays concernés. Dans le cadre de cette étude, nous nous limitons avec GACHURUZI B. SHALLY (21(*)) à l'exode rural, à l'explosion démographique et du programme d'ajustement structurel en Afrique.

1. Exode rural

Le départ massif vers les villes doit être interprété comme l'expression de la crise que traversent les pays africains. Plusieurs travaux, notamment ceux de J.M ELA et D'ADBOU TOURE, attribuent le retard de la campagne par rapport à la ville à la défectuosité des infrastructures de transport et notamment des routes de dessertes agricoles. Ce qui rend le métier de l'agriculture ingrat parce que non payant. Outre la défectuosité des infrastructures de transport, la modernisation fait aussi ses victimes et condamne les paysans à l'exode.

C'est cet exode, associé au taux de natalité élevé, qui explique l'explosion démographique qui conduit à l'urbanisation anarchique que connaissent les villes africaines.

2. Explosions démographiques

P. METTELIN fait remarque que les pays en voie de développement ont connu de changements considérables au 20e siècle.

Cette marée de population qui afflue vers les centres urbains ainsi que les exclus du secteur moderne donnent du fil à retordre à l'Etat qui ne parvient pas à leur fournir de travail rémunéré. Pour survivre, les nouveaux venus ainsi que les milliers de chômeurs citadins doivent s'adonner à une multitude de petits métiers et services insolites : petit cireur de souliers en passant par les vendeuses à la tresseuse de coin jusqu'au menuisier équipé de quelques machines. Ces activités et services fortement hétérogène constituent ce qu'on appelle couramment « le secteur informel ».

La prolifération du secteur informel a été aussi encouragée par les politiques d'ajustement structurel, qui par leurs mesures d'austérité poussent un grand nombre d'individus exclus du secteur formel à trouver refuge ailleurs.

3. Programme et conséquences d'ajustement structurel

La crise des années 1980 remit en cause les politiques interventionnistes de l'Etat et obligea beaucoup de pays du Tiers- monde à solliciter la mise en place des programmes d'aide à leur balance de paiement. C'est ainsi qu'apparurent les programmes d'ajustement structurel.

P. JACQUEMOT souligne que « les mesures d'ajustement structurel consistent toujours à rationaliser ce système de prix, à réduire le volume des subventions, à dégraisser la fonction publique, à réduire le taux de protection, à libéraliser les circuits commerciaux et dans les cas des pays hors zone franc, à ajuster ce taux de change ».

a. Privatisation

A la suppression des emplois et aux restrictions à l'embauche mises en place par les programmes d'ajustement structurel qui contribuent à l'amplification du secteur informel, il convient d'ajuster la privatisation progressive de l'économie

Les facteurs qui motivent le gouvernement à adopter ce type de mesure sont variés, mais ces aspects économiques semblent peser plus fortement sur la balance que les aspects socio politiques. Ceci est dû au fait que la privatisation est une réponse à la crise fisc. A ces répercussions socio-économiques causées par les politiques d'ajustement structurel, il convient d'ajuster la diminution de la fiscalité et les remous sociaux.

b. Crise de fiscalité

La crise de l'Etat provoqué par le programme d'ajustement structurel est caractérisée par son impuissance à répondre à toutes les doléances de groupes sociaux ayant perdu leurs racines sociales et ne trouvant pas dans les programmes intermédiaires les structures capables de couvrir leurs besoins. Ceci pousse les victimes des programmes d'austérité à s'engager dans les activités hautement spéculatives et dans toutes les transactions qui échappent à l'enregistrement et à l'imposition tels que les marchés parallèles, la contrebande, les opérations illégales au détriment de la fiscalité.

L'expansion de l'économie parallèle est donc la résultante de la défaillance de l'économie officielle. On peut donc déduire que l'Etat a lui-même contribuer à saper les bases économiques qui devraient normalement assurer le renforcement de son assisse sociale, institutionnelle et politique en faisant la prolifération du secteur informel.

c. Remous sociaux

La suppression des emplois et la diminution des salaires, conséquences des politiques d'ajustement structurelle, entraînent souvent des protestations, des résignations, des révoltes brèves des remous sociaux.

1.5. STRUCTRURE DE L'EMPLOI EN RDC

En République Démocratique du Congo, l'emploi se subdivise en deux parties principales de valeur inégale avec d'autres ramifications :

- l'emploi formel ou moderne, en petit nombre, soit 20 % est exercé dans les organisations ou les entreprises individuelles ou sociétaires, publiques ou privées. Ces entreprises peuvent se répartir aussi en secteur d'activités (primaire, secondaire, tertiaire, quaternaire...) et en branches d'activités (agriculture et alimentation ; Mines et Métallurgie ; Industries extractives ; Industries manufacturières ; Bâtiments et travaux publics ; Energie (eau et électricité ; Transport et Communications ; Commerce ; Services, Administration ; Forces Armées, etc.

Puis, ces entreprises ont une protection sociale de leurs travailleurs.

- l'emploi dit traditionnel ou informel en grand nombre en RDC soit 80%, est exercé dans les organisations ou entreprises individuelles (micro entreprises) privées. Ces entreprises peuvent également se répartir en secteurs d'activités et en branches d'activités.

Le secteur informel joue un rôle non négligeable sur le marché du travail en même tant qu'il occupe une place importante dans le processus d'accumulation de capital. La prolifération des petites et moyennes entreprises dans la ville de Kinshasa prouve que le secteur privé occupe une place importante en République Démocratique du Congo.

1.6. INCIDENCE SOCIO-ECONOMIQUE DU SECTEUR INFORMEL

Le règne de l'informel et son développement continu au Congo a plusieurs implications tant positives que négatives aussi bien sur le plan social que sur le plan économique.

1.6.1. Sur le plan social

* Effet positifs

Pendant cette période de crise, le secteur informel permet à la majorité de la population de survivre et à une infirme minorité de s'enrichir car il est comme un palliatif aux carences de l'économie formelle en matière de distribution d'emploi, des salaires, de santé, d'éducation, etc. dans presque tous les domaines.

* Effets négatifs

Nonobstant les avantages certains que procurent l'économie informelle, elle comporte néanmoins des nombreux inconvénients, dont nous citerons quelques uns :

- Les mauvaises conditions de travail des personnes engagées dans ces activités

- L'absence d'équité où les travailleurs restent à la merci de leurs patrons

- La prolifération de la corruption, pour éviter le contrôle officiel provoquant ainsi un relâchement des moeurs, ce qui est un mal pour notre société.

- Le secteur informel profite davantage aux personnes bien situées socialement et qui ont une parcelle de pouvoir. Ainsi l'écart du niveau de vie entre les riches et les pauvres ne fait que s'élargir.

1.6.2. Sur le plan économique

* Effets positifs

Dans certaines localités, les profits obtenus dans le secteur informel ont permis le financement des projets que l'Etat est incapable de réalisé ou ne voulant pas du tout réaliser : tel est le cas de Butembo où les commerçants ont construits des centres médicaux, des écoles et même ils se sont chargés de réhabiliter des routes (22(*)).

* Effets négatifs

La multiplicité d'intermédiaires dans le secteur informel, sur tout dans le petit commerce, rend le prix inflationniste. Le système informel se traduit notamment par la non rapatriement des devises, les fraudes fiscales, les difficultés d'accès au système bancaire, la thésaurisation, la rétention des stocks en vue de créer une rareté, la fixation fantaisiste des prix, etc. choses qui peuvent entraîner un profond dérèglement des fondations de l'économie.

Enfin, la conséquence la plus fondamentale du secteur informel est qu'il échappe au fisc et au dénombrement statistique.

Les activités issues de l'informel telles que le petit commerce et l'artisanat privent l'Etat d'énormes revenus qui pourraient lui permettre de couvrir les besoins essentiels du secteur formel et satisfaire l'intérêt général.

Même si le secteur informel semble bénéfique à l'intérêt privé, il ressort que sur le plan macro-économique, l'informel n'est pas en soi bénéfique à l'Etat et par conséquent à l'intérêt général. Il ne pourrait réellement contribuer au développement de l'ensemble de l'économie que si l'Etat parvient à contrôler et à orienter à bon escient dans sa politique. Ces multiples activités informelles, par la mise en place des mécanismes appropriés peuvent élargir l'assiette fiscale en les taxant de telle sorte qu'aucun pays n'a évité la fraude au maximum.

1.7. DEMARCATION ENTRE LES SECTEURS FORMEL ET INFORMEL

Généralement, on oppose le secteur formel avec le secteur informel (23(*)). Le secteur formel est un système organisé et se fonde sur le respect des lois concernant le paiement des impôts, le paiement de la patente et registre de commerce, de la réglementation des conditions du travail, en quelque sorte sur le respect de toute législation et réglementation. Il est un secteur officiel de l'économie structurée, réglementée, regroupant un bon nombre d'activités d'entreprises commerciales constituées et fonctionnant conformément aux lois établies.

Par contre, l'économie informelle représente un secteur regroupant l'ensemble de petites activités lucratives des débrouillardises qualifiées parfois de chômage déguisé, tantôt d'entreprise de la substance ou de service échappant à toute législation et non clairement identifié par le pouvoir public (24(*)).

1.8. ETUDES ANTERIEURES

1. NKONGOLO K. DIYOKA Yannick

Son étude est intitulée « la pauvreté des ménages, le secteur informel, un refuge pour le Congolais (25(*)).

Tout au long de son travail, l'auteur s'est soucié de répondre aux questions suivantes :

- L'Etat Congolais face à la pauvreté, peut-il encourager les acteurs de ce secteur ?

- Si oui, comment y arriver ?

L'auteur était parti de l'hypothèse suivante : « le secteur informel ne pourrait pas résoudre seul le problème de pauvreté en RDC et que l'Etat Congolais devrait encourager les acteurs de diverses façons ».

Après avoir recueilli les éléments de réponse de son enquête dans le quartier Mbanza-Lemba, il est arrivé au constat selon lequel « la pauvreté se présente comme élément néfaste à la société; les ménages se dotent des moyens de survie dans diverses domaines ».

2. ILUNGA KALULA

Il a étudié l'impact du transport en commun dans la ville de Kinshasa et le développement des activités du secteur informel.

Pour relever l'importance de ce sous secteur, il a mené une enquête auprès des chauffeurs et receveurs et propriétaires des véhicules oeuvrant dans la ville de Kinshasa.

Il a conclut que l'expansion du secteur informel en République Démocratique du Congo est la résultante de la crise économique consécutive à la mauvaise gestion politique et économique observé depuis le milieu des années 1970.

DEUXIEME  CHAPITRE : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Le présent Chapitre est consacré à la démarche méthodologique et porte essentiellement sur la population, l'échantillon d'étude, la technique utilisée et les difficultés rencontrées.

2.1. CADRE INSTITUTIONNEL DE LA RECHERCHE

2.1.1. Choix du terrain d'enquête

Cette étude s'est déroulée dans la commune de Mont Ngafula. Ce choix s'explique avant tout par des contraintes matérielles et financières rendant difficile de parcourir la ville de Kinshasa.

2.1.2. Présentation sommaire de la commune Mont- Ngafula

Mont-Ngafula tire son origine de deux mots à savoir « Mont» qui signifie « colline » et « Ngafula » fut le nom du « Kapita du village ». Donc Mont-Ngafula fut un grand village situé dans un territoire suburbain qui se trouvait sur la terre de Bahumbu, natifs et propriétaires (26(*)).

En 1959, Mont-Ngafula est devenu, par décret loi du 13 octobre 1959 portant l'organisation des communes et des viles notamment en ses articles 117 à 123, une zone annexe et a cessé d'être un grand village de Bahumbu. De ce fait, il a été détaché du territoire de Kasangulu dont il dépendait et fut rattache à la ville de Kinshasa.

Huit ans après, la zone annexe entre dans le statut spécial des communes suburbaines par l'ordonnance loi n°67-177 du 10 avril 1967 portant organisation territoriale administrative et politique. Cependant par l'ordonnance présidentielle n°8-24 du 20 janvier 1968 la zone suburbaine de Mont-Ngafula est entrée dans le statut des zones urbaines de la capitale consacrant ainsi sa création officielle en tant que zone urbaine.

La commune de Mont-Ngafula est située dans la partie Sud-ouest de la ville de Kinshasa. Elle faisait jadis partie des zones annexes de Léopoldville et a eu le statut de commune par l'arrêté n°69/0069/0049 du 25 janvier 1969. Elle est bornée au Nord-est par les communes de Lemba et Kinseso, au Nord-ouest par les communes de Selembao et Ngaliema, au Sud-est par les communes de Ndjili et Kimbanseke, au Sud-ouest par le territoire de Kasangulu.

Le relief de Mont-Ngafula est caractérisé par des collines aux formes variées, les unes ont des sommets arrondis et les autres ont des formes aplaties.

2.2 POPULATION ET ECHANTILLON D'ETUDE

2.2.1. Population

Pour R.MUCCHIELLI (27(*)), la population d'enquête ou l'univers d'enquête est un ensemble du groupe concerné par les objectifs de l'enquête.

Pour nous, la population est un univers fini, délimité dans l'espace et le temps auquel on s'intéresse particulièrement pour une étude.

2.2.2. Echantillon

Un échantillon est un groupe de sujets extrait de la population totale. Selon L. MORICE (28(*)), l'échantillon est un groupe d'unités tirées d'une population préalablement définie conformément à un plan de sondage donné et sur lesquelles porteront les observations prévues par l'enquête.

Nous estimons pour notre part qu'un échantillon est un sous-ensemble de la population qui la représente valablement.

Avec la technique d'échantillonnage aléatoire, nous avons retenu 50 sujets repartit comme suit :

a) Selon le Sexe

Tableau n°1 : Répartition de l'échantillon le sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage

Masculin

49

98

Féminin

1

2

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

A la lecture de ce tableau de ce tableau, sur un effectif de 50 sujets enquêtés, 1 sujets soit 2% est du sexe féminin et 49 sujets soit 98% du sexe masculin. Il découle que la quasi-totalité des sujets enquêtés est du sexe masculin.

b) Selon l'âge

Tableau n°2 : Répartition de l'échantillon selon l'âge

Tranches d'âge

Effectif

Pourcentage

15-19 ans

15

30

20-24 ans

13

26

25-29 ans

16

32

30-34 ans

4

8

35-39 ans

2

4

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

Au regard de ce tableau, nous constatons que l'ensemble des sujets 50 enquêtes se repartissent suivants les tranches d'âges ci-après :15 sujets soit 30% sont âgés de 15 à 19 ans ,13 sujets soit 26% se situent dans l'intervalle de 20 à 24 ans,16 sujets soit 32% se localisent dans la tranche de 25 à 29 ans, 4 sujets soit 8% ont un âge compris entre 30 et 34 ans et 2 sujet 4% ont un âge situé entre 35 et 39 ans.

c) Selon le niveau d'études

Tableau n°3 : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'étude

Niveau d'études

Effectif

Pourcentage

Secondaire

44

88

Supérieur et Universitaire

6

12

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

Au vu de ces données, 44 sujets enquêtés soit 88% sont de niveau secondaire et 6 sujets soit 12% est du niveau supérieur et universitaire.

d) Selon l'état civil

Tableau n°4 : Répartition de l'échantillon selon l'état civil

Etat Civil

Effectif

Pourcentage

Célibataire

45

90

Marié

5

10

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

A la lecture de ce tableau, sur un effectif de 50 sujets enquêtés, 45 sujets soit 90% sont célibataires et 5 sujets soit 10% sont mariés. Il découle que la quasi-totalité des sujets enquêtés sont de sexe masculin.

2.3. TECHNIQUE DE RECOLTE DES DONNEES

Dans ce travail, nous avons utilisé le questionnaire d'enquête pour la récolte de nos données.

2.3.1. Elaboration et composition du questionnaire

Le questionnaire a été élaboré en fonction de l'objectif de notre étude en vue d'obtenir des informations fiables à ce sujet. Il est composé de 11 questions fermées.

2.3.2. Administration du questionnaire

Après l'élaboration de l'outil de recueil d'informations, l'étape suivante était celle de l'application du questionnaire. Aussitôt les sujets étaient identifiés et pour éviter l'effet de la mortalité expérimentale, nous les soumettions directement le questionnaire d'enquête.

Dans la plupart de cas, le questionnaire était administré oralement et nous prenions soin de transcrire progressivement les réponses données.

2.4. DEPOUILLEMENT

Retenons que c'est à ce stade que les données recueillies en vrac prennent la forme de résultat. Le dépouillement de notre questionnaire a été fait avec la technique de pourcentage.

% = 100

La formule utilisée pour le calcul de pourcentage est la suivante :

% = Pourcentage

ni = Effectif ou taille de l'échantillon simple

N = Effectif total

2.5. DIFFICULTES RENCONTREES

La réalisation d'un travail scientifique se heurte le plus souvent à des contraintes matérielles, financières et sociales. En ce qui nous concerne particulièrement, nous pouvons certes les résumer comme suit :

- La réticence de certains sujets à répondre à notre questionnaire ;

- Les moyens matériels et financiers assez limités.

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce chapitre a trait à la présentation à l'analyse et l'interprétation des résultats recueillis à l'aide de notre instrument de travail qui est le questionnaire d'enquête.

3.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Question n°1 : Depuis combien de temps exercez-vous ce métier ?

A cette question, les réponses fournies par les sujets enquêtés se résument comme suit :

Tableau n°5 : Temps mis pour l'exercice du métier de cabine téléphonique

Temps accompli

Effectif

Pourcentage

Moins de 12 mois

20

40

1- 3 ans

17

34

3 ans 1 mois- 5 ans

10

20

Plus de 5 ans

3

6

Total

50

100

Source : notre enquête du 29 au 30 juillet 2011

A la lecture de ce tableau, 40% des sujets enquêtés ont mis moins de 12 mois dans le métier susvisé, 34% ont accompli 1 à 3 ans, 20% ont fait 3 ans 1 mois à 5 ans et 6% seulement ont mis plus de 5 ans.

En conclusion, les sujets enquêtés ont mis moins d'une année dans l'exercice de leur métier.

Question n°2 : Pourquoi exercez-vous ce métier ?

Les raisons avancées par les sujets enquêtés se résument dans le tableau ci-dessous comme suit :

Tableau n°6 : Raisons avancées pour l'exercice du métier

Raisons avancées

Effectif

Pourcentage

Chômage

12

24

Autonomie sociale

28

56

Autres réponses

10

20

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29 au 30 juillet 2011

Au regard de tableau, 24% des sujets enquêtés ont avancé le chômage comme raison qui les ont motivé à être dans une cabine téléphonique, 56% évoquent l'autonomie sociale comme raison essentielle et 20% ont avancé diverses raisons.

En conclusion, nous disons que les sujets enquêtés sont dans des cabines téléphoniques pour être autonome sur le plan social et assurer son auto subsistance alimentaire.

Question n°3 : Comptez-vous continuer d'exercer cette activité ?

A cette question, les réponses enregistrées sont les suivantes :

Tableau n°7 : Projection des sujets pour l'avenir

Raisons avancées

Effectif

Pourcentage

Oui

22

44

Non

28

56

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

Dans ce tableau 44% des sujets enquêtés ont la prétention de poursuivre avec cette activité et 56% disent tout simplement non.

En conclusion, les sujets enquêtés n'aspirent pas exercer leur activité dans l'avenir.

Question n°4 : Quel serait votre salaire mensuel approximatif ? 

A cette question, les réponses récoltées sont :

Tableau n°8 : Salaire mensuel approximatif des opérateurs des cabines

Salaire mensuel approximatif

Effectif

Pourcentage

201 - 300 $

20

40

301 - 400 $

10

20

401 - 500 $

18

36

501 - 600 $

2

4

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

Ce tableau présente les réponses des 50 sujets enquêtés sur leur bénéfice monétaire. Il s'en suit que 40% estiment avoir perçu 201 à 300 $, 20% croient avoir réuni 301 à 400 $, 36% pensent qu'il a gagné 401 à 500 $ et 4% voient qu'il varie entre 501 et 600 $.

En définitive, il se dégage que le salaire perçu par les sujets enquêtés était de 201 à 300 $.

Question n°5 : Comment trouvez-vous les avantages sociaux liés à l'exercice de votre métier ?

Tableau n°9 : Appréciation des avantages sociaux liés à l'emploi

Appréciation

Effectif

Pourcentage

Très remarquable

9

18

Remarquable

35

70

Assez remarquable

4

8

Non remarquable

2

4

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

Ce tableau fournit des indications sur les appréciations des sujets enquêtés sur les facilités inhérentes à l'exercice de leur emploi. Dans l'ensemble, 18% des sujets abordés estiment que les avantages sociaux bénéficiés après la formation sont très remarquables, 70% trouvent qu'ils sont remarquables, 8% pensent qu'ils sont assez remarquables et 4% seulement affirment qu'ils sont non remarquables.

En conclusion, il se dégage que les avantages sociaux perçus et liés à l'emploi par ces sujets enquêtés sont remarquables.

Question n°6 : Avez-vous d'autres activités en dehors de ce métier ?

Les réponses fournies par les sujets enquêtés se résument comme suit :

Tableau n°10 : Possibilité d'exercer d'une autre activité

Exercice d'une autre activité

Effectif

Pourcentage

Oui

13

26

Non

37

74

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29 au 30 juillet 2011

A la lecture de ce tableau, 26% des sujets enquêtés exercent d'autres activités en dehors de cabine téléphonique et 74% n'ont pas d'autres activités en dehors de ce métier.

En conclusion, la majorité des sujets interrogés n'on pas d'autres activités en dehors de leur métier.

Question n°7 : Avez-vous besoin d'un crédit ?

A cette question, les sujets interrogés ont fournis les réponses suivantes :

Tableau n°11 : Manifestation de besoin d'un crédit

Manifestation de besoin d'un crédit

Effectif

Pourcentage

Oui

35

70

Non

15

30

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

Dans ce tableau, nous constatons que 70% des sujets enquêtés aspirent recevoir un crédit pour l'élargissement de leurs activités et 30% n'en ont pas besoin.

En conclusion, nous disons que la majorité des sujets abordés expriment le désir d'avoir un crédit quelconque.

Question n°8 : Combien de jour par semaine consacre- vous à ce travail ?

A cette question, nous recueillons les réponses suivantes :

Tableau n°12 : Temps d'occupation du métier

Temps consacré par semaine

Effectif

Pourcentage

Moins de 3 jours

0

40

3- 6 jours

32

64

7 jours

18

36

Total

50

100

Source : notre enquête du 29 au 30 juillet 2011

Au regard de ce tableau, 64% des sujets interrogés sont occupés de 3 à 6 jours dans leur cabine téléphonique et 36% le sont tous les jours.

En conclusion, nous constatons que la majorité des sujets interrogés sont occupés dans leur cabine téléphonique de 3 à 6 jours par semaine.

Question n°9 : Comment avez-vous financé cette activité ?

A cette préoccupation, les sujets interrogés nous ont fournis les précisions suivantes :

Tableau n°13 : Mode de financement de l'activité

Mode de financement

Effectif

Pourcentage

Epargne

17

34

Famille

28

56

Institutions financières

0

0

Autres

5

10

Total

50

100

Source : notre enquête du 29 au 30juillet 2011

A la lecture de ce tableau, nous nous rendons compte que 34% des sujets enquêtés ont eu à épargner leur argent, 56% ont bénéficié d'un financement au niveau de la famille et 10% par d'autres moyens en dehors de ceux qui sont repris ci-haut.

En conclusion, nous constatons que la majorité des sujets oeuvrant dans des cabines téléphoniques ont bénéficié d'un soutien de leur famille pour le démarrage de leur activité.

Question n°10 : Payez-vous des taxes dans votre activité ?

A cette question, les sujets interrogés ont répondu de la manière suivante :

Tableau n°14 : Contribution au fisc

Paiement de taxe

Effectif

Pourcentage

Oui

0

0

Non

50

100

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29 au 30 juillet 2011

A la lumière de ce tableau, tous les sujets interrogés ne paient pas les taxes et par conséquent ne contribuent pas au fisc.

Question n°11 : Etes vous en possession d'une patente ?

A cette question, les sujets interrogés ont répondu de la manière que voici :

Tableau n°15 : Possession d'une patente 

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

0

0

Non

50

100

Total

50

100

Source : Notre enquête du 29au 30 juillet 2011

Au regard de toutes ces réponses, tous les sujets interrogés n'ont de patente et fonctionnent par conséquent dans l'illégalité.

3.2. INTERPRETATION DES RESULTATS

Au regard des résultats recueillis tout au long de notre investigation, il se dégage ce qui suit :

1. La quasi-totalité des sujets interrogés sont absorbés dans leur cabine téléphonique par précarité du marché de l'emploi.

2. Ils sont là malgré eux bien qu'ils perçoivent un salaire mensuel approximatif variant de 201 à 300 $. Il suffit tout simplement d'une petite ouverture dans le secteur formel pour qu'ils abandonnent cette activité. Il n'y a aucune sécurité d'emploi.

3. Cette activité emploie aussi bien les cadres de niveau supérieur et universitaire que ceux du niveau inférieur.

4. Les sujets enquêtés ne sont pas à mesure de bénéficier un quelconque crédit auprès des institutions financières à cause de la rigidité des structures existantes.

5. La non structuration du secteur de cabine téléphonique fait que les sujets interrogés fonctionnent jusqu'ici dans l'illégalité et ne contribuent aucunement au fisc.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Cette étude s'est proposée d'examiner si le secteur informel libère réellement la population Kinoise de la misère et de pauvreté. Partant de la crise de l'emploi qui se vit en République Démocratique du Congo, elle s'est posée les deux questions suivantes :

- Quel est l'incidence du secteur informel dans les ménages des Kinois?

- Lui permet- il de contribuer au fisc et à l'expansion économique de la ville de Kinshasa ?

Au regard de ces questions, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle « les activités informelles permettraient à la population de la ville de Kinshasa d'assurer effectivement sa survie et de contribuer à l'épanouissement de cette entité politico-administrative par le paiement du fisc et la prise en charge de leur famille ».

Pour ce faire, nous avons utilisé un échantillon aléatoire constitué de 50 sujets tous prélevés dans la Commune de Mont-Ngafula oeuvrant dans le secteur de cabine téléphonique.

Les informations recueillies à l'aide du questionnaire ont été dépouillées au moyen de pourcentage. D'autre part, le traitement des données a été rendu possible grâce aux calculs de pourcentage.

Au terme de l'application des questionnaires d'enquête et après avoir dépouillé et analysé les données, nous sommes arrivés aux résultats suivants :

- Les sujets enquêtés ont mis moins d'une année dans l'exercice de leur métier ;

- Ils sont dans des cabines téléphoniques pour être autonome sur le plan social et assurer son auto subsistance alimentaire ;

- Ils n'aspirent pas exercer leur activité dans l'avenir dans la mesure où elle ne leur procure aucune sécurité sociale;

- Le salaire perçu par les sujets enquêtés était de 201 à 300 $ ;

- Les avantages sociaux perçus et liés à l'emploi par ces sujets enquêtés sont remarquables ;

- La majorité des sujets interrogés n'on pas d'autres activités en dehors de leur métier. Ils expriment le désir d'avoir un crédit quelconque ;

- La majorité des sujets interrogés sont occupés dans leur cabine téléphonique de 3 à 6 jours par semaine ;

- Ces sujets oeuvrant dans des cabines téléphoniques ont bénéficié d'un soutien de leur famille pour le démarrage de leur activité ;

- Ils n'ont de patente, fonctionnent dans l'illégalité, ne paient pas les taxes et par conséquent ne contribuent pas au fisc.

Ainsi, sur base de ces différents résultats, nous suggérons ce qui suit :

- Que ce secteur puisse bénéficier d'une attention particulière de l'Etat et des organismes de financement ;

- Que l'Etat procède par une reforme fiscale en mettant en place de mécanismes de perception plus pratique afin d'atteindre avec plus d'efficacité les contribuables du secteur informel. Cette reforme devrait porter en priorité sur la modification des textes et le régime de la patente ;

- Que l'Etat contrôle et oriente à bon escient dans sa politique, ces multiples activités informelles par la mise en place des mécanismes appropriés pouvant élargir l'assiette fiscale en les taxant de telle sorte que la fraude soit évitée au maximum ;

- Que l'Etat encourage les initiatives privées et créer le climat d'affaire en favorisant les investissements nationaux et en définissant une politique de micro- crédit attrayante.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGE

1. CHARMES J., Centre d'Economie et d'Ethique pour l'Environnement et le Développement.C3ED UMR IRD/UVSQ Université de Versailles, Saint Quentin en Yvelines.

2. GAUTHIER DE VILLERS, Le pauvre, le hors-la-loi, le noter. La question de l'économie informelle en Afrique, Bruxelles, Cedaf, 1995.

3. GACHURUZI B. SHALLY L'entrepreneur ship en Afrique noire, Edition l'Harmattan, Paris et Montréal, 1998.

4. HUBERT B., 100 mots- clés d'histoire économique, Edition Berlin, Paris Berlin, 2000.

5. ILENDA M., Le secteur informel. Un aperçu des aspects méthodologiques et conceptuels, Québec, Université laval, 1989.

6. KABAMBI NTANDA, J.V., L'UNTC face au défi de l'économie informelle : Etats des lieux, Contraintes et Perspectives, Kinshasa, UNTC, 2004.

7. KALALA, KM., Introduction à l'économie du Zaïre, Ed. Criges, Kinshasa.

8. LAUTIER B., L'Economie informelle dans le tiers monde, Ed. la Découverte, Paris, 1994.

9. MORICE L., Dictionnaire de statistique, Société de statistique, Paris, 1968.

10.MUCCHIELLI R. , Méthode et recherche en psychologie , PUF , Paris, 1972.

11. OUMAR C., L'argent des déchets : l'économie informelle à Dakar, Karthala et crepos, Dakar, 2007.

12. OPANGA E., cité par MBAYA MUDIMBA ET FRIEDHELAM STREIFFELER, Secteur informel au Congo/Kinshasa, Edition Universitaire Africaines, 1972.

13. SHALLY GACHURUZI B., L'entrepreneurship en Afrique noire, Edition l'Harmattan, Paris et Montréal, 1998.

14. TOM DE HERDT ET STEFAAN M., L'économie informelle au zaïre (sur)vie et pauvreté dans la période de transmission, Harmattan, Institut Africain CEDAF, 1996,

15. VERHAEGEN G., Le rôle du secteur informel dans le développement économique du Zaïre, cité par OPANGA EKANGA, Approche globale du secteur informel. Concepts et poids dans l'économique du Zaïre, communication tenue lors du colloque sur l'informel : survie ou chance pour le Zaïre ?, Kinshasa, Mai 1995.

II. ARTICLES ET RAPPORTS

1. B.I.T, Rapport sur les stratégies pour accroître l'emploi productif au Kenya, Genève, B.I.T, 1974.

2. B.I.T. Conférence Internationale des Statisticiens du Travail, B.I.T, in Bul of, Vol. Lxxvi, 1993, Série a, n°3.

3. DEROMANA A,.Une alternative en émergence : l'économie autonome, inter-culture, Vol. XXII, n°3.

4. MALDONADO C., Entre l'illusion de la normalisation et le laisser faire, vers la légalisation, du secteur informel, In Revue International du Travail, Vol.134, n°6, 1995.

5. MALIKWISHASA M., Importance du secteur informel en RDC in Bulletin de l'ANSD, vol.1, Kinshasa, décembre 2000.

III. TFC

1. ILUNGA, K., Secteur informel de transport en commun des passagers et le développement économique en RDC. Cas de la ville de Kinshasa ; TFC, FASEG UNIKIN, 2006-2007.

2. NKONGOLO, K., La pauvreté des ménages, le secteur informel, un refuge pour les Congolais, TFC, FASEG, UNIKIN, 2008- 2009.

IV. SITE WEB & AUTRES

1. COMMUNE DE MONT-NGAFULA, Service des archives, 2011.

2. KABASSIMA. D., La problématique du secteur informel. Naissance et ampleur. Un secteur en plein essor. www.togoforum.com/ap/ap03/ap050603.htm 6 mai 2003

3. http://www.collectionreperes.com/catalogue/index-L economie _informelle_ dans_le_tiers_monde 9782707136466 . html

4. http://www.collectionreperes.com/catalogue/index-L_economie_ informelle_ dans_le_tiers_monde-9782707136466 . Html

5. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_informelle

6. http://ortcoop.free.fr/benin/beninformel/12.html

7. http://ortcoop.free.fr/benin/beninformel/12.html

8. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_informelle.

9. http://www.slideshare.net/guestae91f5/economie-informelle.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE .............................................................................i

DEDICACE ...............................................................................ii

AVANT PROPOS ......................................................................iii

INTRODUCTION 1

0.1. Problématique 1

0.2. Hypothèse du travail 3

0.3. Intérêt du sujet 3

0.4 Méthodologie du travail 3

0.5. Délimitation du sujet 4

0.6 Division du travail 4

PREMIER CHAPITRE: CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 5

1.1. DEFINITIONS ET COMPREHENSION DES CONCEPTS DE BASE 5

1.1.1. Economie informelle 5

1.1.2. Secteur informel 7

1.2. CRITERES DU SECTEUR INFORMEL 11

1.3. CARACTERISTIQUES DU SECTEUR INFORMEL 13

1.4. CAUSES DE LA PROLIFERATION DU SECTEUR INFORMEL... 14

1.5. STRUCTRURE DE L'EMPLOI EN RDC 17

1.6. INCIDENCE SOCIO-ECONOMIQUE DU SECTEUR INFORMEL 18

1.7. DEMARCATION ENTRE LES SECTEURS FORMEL ET INFORMEL 20

1.8. ETUDES ANTERIEURES 21

DEUXIEME  CHAPITRE : APPROCHE METHODOLOGIQUE 23

2.1. CADRE INSTITUTIONNEL DE LA RECHERCHE 23

2.1.1. Choix du terrain d'enquête 23

2.1.2. Présentation sommaire de la commune Mont- Ngafula 23

2.2 POPULATION ET ECHANTILLON D'ETUDE 24

2.2.1. Population 24

2.2.2. Echantillon 24

2.3. TECHNIQUE DE RECOLTE DES DONNEES 27

2.3.1. Elaboration et composition du questionnaire 27

2.3.2. Administration du questionnaire 27

2.4. DEPOUILLEMENT 28

2.5. DIFFICULTES RENCONTREES 28

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 29

3.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 29

3.2. INTERPRETATION DES RESULTATS 36

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 38

BIBLIOGRAPHIE 40

TABLE DES MATIERES 44

ANNEXE .................................................................................46

ANNEXE

* 1HUBERT B., 100 mots- clés d'histoire économique, Edition Berlin, Paris Berlin, 2000, P.3

* 2TOM DE HERDT ET STEFAAN M., L'économie informelle au Zaïre (sur)vie et pauvreté dans la période de transmission, Harmattan, Institut africain CEDAF, 1996, P.85

* 3 TOM DE HERDT ET STEFAAN M., Op cit , P.96.

* 4 http://www.collectionreperes.com/catalogue/index-L_economie_informelle_ dans_le_tiers_monde-9782707136466.html

* 5 http://www.collectionreperes.com/catalogue/index-L_economie_informelle_ dans_le_tiers_monde-9782707136466 . html

* 6 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_informelle

* 7 MALDONADO C., Entre l'illusion de la normalisation et le laisser faire, vers la légalisation, du secteur informel, In Revue International du Travail, Vol.134, n°6, 1995, P.78.

* 8 DEROMANA A, Une alternative en émergence : l'économie autonome, inter-culture, Vol. XXII, n°3, P. 42.

* 9 KABAMBI NTANDA, J.V., L'UNTC face au défi de l'économie informelle : Etats des lieux, Contraintes et Perspectives, Kinshasa, UNTC, 2004, P. 14.

* 10 http://ortcoop.free.fr/benin/beninformel/12.html

* 11 http://ortcoop.free.fr/benin/beninformel/12.html

* 12 KABASSIMA. D., La problématique du secteur informel. Naissance et ampleur. Un secteur en plein essor. www.togoforum.com/ap/ap03/ap050603.htm 6 mai 2003

* 13 B.I.T. Conférence internationale des statisticiens du travail, B.I.T., in bul of, vol. lxxvi, 1993, série a, n°3, pp 184-195.

* 14 Charmes J., Centre d'Economie et d'Ethique pour l'Environnement et le Développement. C3ED UMR IRD/UVSQ Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines, P.2.

* 15 GAUTHIER DE VILLERS, Le pauvre, le hors-la-loi, le noter. La question de l'économie informelle en Afrique, Bruxelles, Cedaf, 1995, P.1.

* 16 OUMAN CISSE, l'argent des déchets ; l'économie informel à Dakar, Karthala et Crepos, Dakar, 2007, p.2

* 17 OPANGA EKANGA cité par MBAYA MUDIMBA ET FRIEDHELAM STREIFFELER, secteur informel au Congo/Kinshasa, Edition Universitaire Africaines, 1972, p.29

* 18 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_informelle

* 19 B.I.T, rapport sur les stratégies pour accroître l'emploi productif au Kenya, Genève, B.I.T, 1974, p.42

* 20 ILENDA, M. Le secteur informel. Un aperçu des aspects méthodologiques et conceptuels, Québec, Université Laval, 1989, p.1

* 21 GACHURUZI B. SHALLY L'entrepreneur ship en Afrique noire, Edition l'Harmattan, Paris et Montréal, 1998, p.15

* 22 KALALA, KM, Introduction à l'économie du Zaïre, Ed. Criges, Kinshasa, p.117

* 23 http://www.slideshare.net/guestae91f5/economie-informelle

* 24 LAUTIER Bruno, l'Economie informelle dans le tiers monde, Ed. la découverte, Paris, 1994, p.3

* 25 NKONGOLO, K, La pauvreté des ménages, le secteur informel, un refuge pour les Congolais, TFC, FASEG, UNIKIN, 2008- 2009

* 26 COMMUNE DE MONT-NGAFULA, Service des archives, 2011.

* 27 MUCCHIELLI.R , Méthode et recherche en Psychologie , Paris,PUF, 1972, p. 32

* 28 MORICE L., Dictionnaire de statistique, Société de statistique, Paris, 1968, P. 117






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