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Enseignement apprentissage du rôle de l'état dans la régulation de l'économie en classe de premiere b

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par Fridolin MAHANGA
Ecole Normale Supérieure de Libreville - Master II 2015
  

Disponible en mode multipage

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    SOMMAIRE

    DEDICACES......................................................................................................I

    REMERCIEMENT..............................................................................................II

    AVANT PROPOS................................................................................................III

    INTRODUCTION GENERALE........................... 4

    PREMIERE PARTIE : ELEMENTS CONCEPTUELS LIES A L'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ET AU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE...7

    CHAPITRE I : Elements théoriques de l'enseignement-apprentissage ..............................8

    Section 1 : Définitions des concepts pédagogique et l'apport théorique ................................. 8

    Section 2 : Les stratégies d'enseignement et méthodes d'enseignement-apprentissage ...............12

    CHAPITRE II : Synthèse théorique du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ...... .16

    Section 1 : Le rôle traditionnel et la nouvelle orientation de l'action publique dans la régulation de l'économie 16

    Section 2 : L'importance de l'étude ..................................... 31

    DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L'ENSEIGNEMENT DU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE EN CLASSE DE PREMIERE B........................... 37

    CHAPITRE III : Demarche méthodologique ................................................. 38

    Section 1 : Contexte de l'étude et élements méthodologiques ............................................38

    Section 2: Analyse des résultats ................................................ 42

    CHAPITRE IV : proposition des nouvelles approches stratégiques de l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B.....61

    Section 1 : Remarques et suggestions............................................................. 62

    Section 2 : proposition d'une fiche de leçon.................................................................65 CONCLUSION GENERALE....................... 81

    BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................83 Tableaux...........................................................................................................86 Figures................................................... 88

    TABLES DES MATIERES...................................................................................................................................85

    A ma mère INANGA Pierrette, à mon père MAGANGA Alexis, et à ma fille IVORA MAGANGA Grace Ether Lisa pour leur amour sincère, leur attention, leurs conseils et surtout pour leur présence quotidienne.

    Je tiens tout d'abord à exprimer toute ma reconnaissance au Directeur Général et au corps enseignant de l'Ecole Normale Supérieure qui durant cinq années académiques ont su nous transmettre les connaissances relatives à notre formation.

    Je remercie également madame Anne NTCHINANG (co-directeur) et M. Gouédard ALLOGO OBAME pour leur disponibilité, leur patience et leur soutien qu'ils m'ont apporté tout au long de ces mois de mémoire. Je les remercie également pour la passion de la recherche qu'ils ont su me transmettre. Leur exigence et leur rigueur scientifique m'ont été d'une grande aide sur le plan méthodologique. Leurs remarques pertinentes ont été essentielles pour l'achèvement de ce travail.

    Ce mémoire n'aurait pu être mené à terme sans le concours financier et affectif de ma fiancée Luce Andréole MADJINZA qui a été un soutien indéfectible. Loin de ma famille, elle a été une épaule sur laquelle je me suis si souvent reposé.

    Ce mémoire doit également beaucoup aux encouragements de mes proches et de ma famille.

    Je remercie en particulier ma mère et mon père pour leur affection et patience. J'ai une pensée particulière pour mes soeurs, Pégie, Olga, Odette, Edwige et Princilia qui s'impatientaient de me voir finir ce travail; pour frères, nièces et neveux, belles soeurs et beaux frères, pour leurs encouragements. Ces remerciements ne seraient pas complets sans l'expression de ma sympathie à M. MBASSI Jean Claude qui m'a toujours relevé le moral à travers ses conseils bibliques et à mes amis pour leur confiance et disponibilité.

    AVANT PROPOS

    Située au quartier qui porte son nom sur un site d'environ 4000m2, et placé sous la tutelle du Ministère de l'enseignement supérieur, l'Ecole Normale Supérieure est une institution scolaire dont la mission première est de former les jeunes gabonais dans les métiers de l'enseignement. Elle assure donc la formation initiale des personnels enseignants du second degré ; celle des personnels d'encadrement des premiers (Conseillers pédagogiques et Inspecteurs pédagogiques) et second degrés (Conseillers pédagogiques) ; le perfectionnement du personnel enseignant et d'encadrement ; la promotion de la recherche fondamentale et appliquée à l'Education. Dans le cadre de ses missions, chaque fin d'année des diplômes sont délivrés par l'institution aux étudiants méritants.

    L'Ecole Normale Supérieure compte dix neuf filières regroupées en deux catégories : le personnel enseignant : français, anglais, espagnol, histoire-géographie, sciences de la vie et de la terre, sciences économiques et sociales, mathématiques, sciences physiques, philosophie, le personnel d'encadrement : Conseillers et Inspecteurs pédagogiques, Conseillers pédagogiques du secondaire et Conseiller d'orientation.

    Toutefois, au terme de leur formation, les élèves professeurs de l'Ecole Normale Supérieure en fin de cycle, en vue de l'obtention du Master II professionnel doivent d'abord valider le nombre des crédits requis, passer une leçon devant jury, fournir un rapport de stage pratique et sont également tenus de produire un mémoire qui revêt à la fois un caractère scientifique et pédagogique. En effet, c'est dans cette optique que nous avons mené une étude dont le thème de recherche est l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B.

    Nous finissons par cette citation : « Le but de l'instruction n'est pas de faire admirer aux hommes une législation toute faite, mais de les rendre capables de l'apprécier et de la corriger. Il ne s'agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison » (Condorcet, 1994 : 93).

    INTRODUCTION GENERALE

    Pour toutes les économies, le rôle de l'Etat reste une préoccupation permanente et constante. Cet intérêt essentiel est surtout lié au fait qu'il est au centre de tout processus de développement. De nos jours, certains auteurs (Keynes 1936) prônent la nécessité d'une intervention publique dans l'économie. Et d'autres (Smith 1776) militent pour la régulation par le marché. Un consensus semble ainsi avoir émergé autour d'une « troisième voie » (Leibenstein 1937), entre le tout-État1(*) et le tout-marché, entre le dirigisme étatique radical et le laissez-faire absolu2(*). Avec le développement du libéralisme et la montée de la mondialisation, qui s'accompagne des inégalités croissantes, nous observons que les objectifs généralement recherchés par les interventions des pouvoirs publics et les impacts attendus de ces politiques ne semblent pas converger vers les résultats attendus.

    Nous partons du fait que, le souci premier des responsables de l'éducation nationale est d'amener les élèves de sciences économiques et sociales à comprendre le monde contemporain avec ses multitudes transformations (crises économiques, environnementales, bonne gouvernance...). La présente recherche basée sur les expériences des enseignants et des élèves de la classe de première B, montre que ces deux acteurs révèlent une certaine difficulté dans l'enseignement-apprentissage sur la problématique du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    Et le rôle de l'Etat dans les économies de marché est non seulement une notion complexe car nécessitant des connaissances dans plusieurs disciplines, notamment économiques (politiques économiques), juridiques (réglementation des activités), sociologiques (réduction des inégalités sociales), politiques (biens publics) et conjoncturelle (changement des politiques économiques avec la mondialisation) mais aussi et surtout que les enseignants ont du mal à actualiser et à contextualiser cet enseignement qui reste souvent très théorique pour les élèves et à cela s'ajoute le choix d'une mauvaise stratégie d'enseignement.

    Partant de ce constat, nous nous posons la question de savoir pourquoi malgré le développement du libéralisme, la vitesse de la mondialisation et le changement des politiques d'intervention de l'Etat (la bonne gouvernance, le faire-faire, la taille optimale de l'Etat) dans la régulation de l'économie, les enseignants n'abordent pas la bonne gouvernance, et la délégation de pouvoir et même la réglementation comme étant des instruments de la régulation de l'économie par les pouvoirs publics ? De cette question découle le problème lié à l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. C'est pourquoi nous nous demandons alors dans quelle mesure peut-on améliorer l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B?

    Notre hypothèse générale de travail est la suivante : les enseignants et les élèves rencontrent des difficultés dans l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B. Si les enseignants parviennent à actualiser et à contextualiser le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie cela faciliterait la compréhension des apprenants à cerner les différentes stratégies dont dispose l'Etat afin de mener à bien ses politiques économiques et sociales. La seconde hypothèse est que si les enseignants adaptaient leur stratégie d'enseignement à la notion, cela faciliterait l'apprentissage des élèves.

    Nous cherchons à montrer non seulement l'évolution du rôle de l'Etat dans les économies actuelles, mais également à faciliter l'enseignement de celui-ci à travers une meilleure stratégie d'enseignement apprentissage.

    L'objectif visé par cette problématique est d'abord la comparaison des théories existantes du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie et de son enseignement apprentissage avec ce qui se fait dans les lycées du Gabon. Ensuite relever les similitudes et les différences. Et enfin, proposer une leçon rénovée du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Il s'agit par ailleurs, de faciliter la compréhension des élèves sur le thème, à travers les nouvelles méthodes d'enseignement-apprentissage d'une part, mais aussi et surtout de montrer que l'ancienne conception de l'Etat régulateur ne résiste plus au développement du libéralisme et au nouveau contexte de la mondialisation, d'autre part.

    Pour remplir cet objectif, nous avons choisi une méthodologie basée sur les éléments suivants : la recherche documentaire, l'entretien exploratoire et l'administration d'un questionnaire adressé aux enseignants et aux apprenants des classes de première B.

    En vue d'apporter quelques éléments de réponse à cette problématique, la démarche suivante a été retenue : Analyser le bien-fondé de l'évolution de l'enseignement-apprentissage et du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économique en s'appuyant sur l'approche conceptuelle et le cadre théorique dans la première partie. Puis nous essayons dans la seconde partie du travail de voir la façon de faciliter l'action pédagogique de l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B, à partir d'une démarche méthodologique (contexte de l'étude, éléments méthodologiques et analyse des résultats) et à une proposition des nouvelles approches stratégiques de l'enseignement-apprentissage (remarques et suggestions, et proposition d'une leçon) dans la deuxième partie.

    PREMIERE PARTIE : ELEMENTS CONCEPTUELS LIES A L'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ET AU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE

    Cette partie a pour objectif de relever les éléments conceptuels lies à l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Elle comporte deux chapitres, le premier chapitre porte essentiellement sur les éléments théoriques de l'enseignement-apprentissage et le second porte sur la synthèse théorique du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    CHAPITRE I : ELEMENTS THEORIQUES DE L'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE

    Ce chapitre nous amène premièrement à définir et à préciser les théories pédagogiques3(*) qui tournent autour de la notion d'enseignement-apprentissage (Section 1) et expliquer d'une manière pratique les méthodes et stratégies d'enseignement qui peuvent faciliter l'enseignement-apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie (Section 2)

    SECTION 1 : DEFINITIONS DES CONCEPTS PEDAGOGIQUES ET L'APPORT THEORIQUE

    Selon Durkheim (1895) « le savant doit toujours définir les choses dont il traite, afin que l'on sache et qu'il sache de quoi il est question. » C'est dans ce sens, et dans le souci d'éviter toute ambigüité conceptuelle, que nous tentons au fur et à mesure de définir les concepts pédagogiques et économiques avant d'étaler les débats qui tournent autour du sujet.

    1- 1- Définition des concepts

    1-1-1- Définition de l'enseignement

    Selon le courant socioconstructiviste, l'enseignement c'est l'organisation des situations d'apprentissage propices au dialogue en vue de provoquer et de résoudre des conflits sociocognitifs. Le rôle du formateur n'est plus ici de déverser du contenu dans la mémoire de l'apprenant, mais de mettre en place des situations de construction de l'apprentissage à plusieurs, qui présentent l'avantage d'amener l'apprenant à verbaliser, c'est-à-dire à expliciter la façon dont il s'y est pris pour faire et à la comparer aux stratégies des autres.

    1-1-2- Définition de l'apprentissage

    En première approximation, on peut considérer l'apprentissage comme une modification stable et durable des savoirs, des savoir-faire ou des savoir- être d'un individu, modification attribuable à l'expérience, à l'entraînement, aux exercices pratiqués par cet individu. Ainsi, il n'existe pas d'enseignement sans apprentissage.

    1-1-3- Définition de la notion enseignement-apprentissage

    Le mot enseignement est défini comme une action, une manière d'enseigner4(*). Et ce terme, désigne aussi ''l'art d'éveiller la curiosité des jeunes âmes pour la satisfaire ensuite''5(*). Quant au mot apprentissage, il désigne l'acquisition d'une formation professionnelle. Il peut encore se définir comme une modification du comportement  après un enseignement.

    Dans le cadre de ce travail, le concept enseignement/apprentissage peut se définir comme la transmission des connaissances par une aide à la compréhension et à l'assimilation. Elle se confond à l'éducation qui est une conduite sociale ayant pour but de transformer le sujet d'un point de vue cognitif et pratique. Alors, le concept enseignement/apprentissage  aidera à mieux cerner ce qu'on entend par conception d'une leçon dont le but est de réaliser à la fin de ce travail une leçon selon l'approche Objectif Problématique Activité Evaluation (OPAE).

    L'enseignement/apprentissage est la manière qu'emploi un enseignant pour transmettre des connaissances aux apprenants et pour se faire comprendre par ceux-ci. Ces connaissances avant de les dispenser, elles doivent être au préalable durement structurées et organisées en suivant une démarche scientifique. Pour ce faire, il nécessite d'avoir une connaissance en pédagogie et en didactique. Ces notions  constituent la base des moyens et techniques mise en oeuvre dans  la conception d'une leçon donnée. La suite présente les concepts pédagogie et didactique. Le choix de définir en couple enseignement apprentissage, relève du fait, que ces deux notions sont étroitement liés, il n'existe pas d'enseignement sans apprentissage, de même, il n'y a pas d'apprentissage sans enseignement.

    1-2- Apports théorique de l'enseignement apprentissage

    En Sciences de l'Education, plusieurs courants de pensée se sont développés au cours du 20ème siècle pour décrire et expliquer l'apprentissage. Chacun envisage l'apprentissage d'un point de vue sensiblement différent. Les conséquences que ces différentes façons de concevoir l'apprentissage ont sur les pratiques d'enseignement sont évidemment très importantes. Dans cette partie, nous avons choisis de présenter quatre grands courants pédagogiques en montrant leurs implications en matière de choix de stratégies d'enseignement par les enseignant-e-s.

    1-2-1- le Behaviorisme

    Développé par Skinner (1904-1990) pour le behaviorisme6(*), l'apprentissage y est considéré comme une adaptation individuelle de ses comportements à des stimuli provenant de l'environnement. En d'autres mots, l'individu doit apprendre à adapter ses comportements et ses modes de pensée à son environnement qui change.

    Cette adaptation est une forme d'apprentissage. En termes d'enseignement, pour que les étudiant-e-s développent leurs capacités d'adaptation, on recourt le plus souvent à une planification de l'enseignement en objectifs précis qui se succèdent, à une répétition et au renforcement des comportements considérés comme adaptés, à une correction immédiate des erreurs et des comportements non conformes et à un découpage précis du contenu enseigné avec des exercices répétitifs. On peut trouver des exemples de ce type d'enseignement pour s'entraîner à la prononciation d'une langue étrangère, pour manipuler correctement du matériel technique de laboratoire, pour apprendre à respecter des règles de sécurité sur un chantier, pour maîtriser des gestes techniques en sport ou pour maîtriser l'application d'une formule mathématique à certains types de problèmes.

    1-2-2- le cognitivisme

    Le cognitivisme7(*) s'est intéressé au fonctionnement du cerveau humain pour expliquer l'apprentissage, en particulier les facultés de mémorisation, d'organisation et de mobilisation d'informations et de modification des structures mentales. En considérant ainsi l'apprentissage, le rôle de l'enseignant est de mettre en oeuvre des stratégies pour aider les étudiants à sélectionner l'information et l'organiser dans leur mémoire pour ensuite la restituer sous différentes formes. La pratique du feed-back est aussi importante dans la mesure où elle permet de corriger en continu les informations non comprises ou mal mémorisées. Une technique d'enseignement très efficace issue du cognitivisme consiste à introduire un sujet au moyen de questions ou de courtes activités de réflexion qui vont susciter l'intérêt des étudiants en stimulant leurs structures de connaissances préalables et les aider à mémoriser les nouvelles informations.

    Pour soutenir les étudiant-e-s dans leur apprentissage, l'enseignant peut aussi proposer par exemple des techniques de mémorisation ou de prise de notes, l'usage de cartes conceptuelles, une évaluation des connaissances préalables qui permet aux étudiants de lier les nouvelles informations avec ce qu'ils ont déjà en mémoire, une structuration de l'information dans un polycopié, des activités de résolution de problème, etc.

    1-2-3- le constructivisme

    Le constructivisme8(*) est un courant développé par Piaget (1896-1980). Pour lui, l'apprentissage consiste à entrer dans un processus actif de construction (plutôt que d'acquisition) de connaissances en interagissant avec son environnement, en donnant du sens à ses expériences et en développant ses représentations. L'action de l'enseignant-e dans ce cadre est d'apporter un soutien à cette construction en proposant des activités de réflexion à propos des représentations préalables des étudiants, des tâches à réaliser en autonomie (recherche d'informations, projet personnel, etc.), des visites de terrain, etc.

    1-2-4- le socioconstructivisme

    Le socio-constructivisme9(*), courant développé par Vygotski à partir des années 1980, propose de considérer l'apprentissage comme une participation active à des activités en situation réelle et en interagissant avec d'autres. L'action de l'enseignant vise alors à créer des situations d'apprentissage qui invitent les étudiants à agir, coopérer, créer collectivement et se questionner en vue de développer des compétences professionnelles. Ceci peut se réaliser par exemple dans des travaux de groupe, des stages de terrain, des rencontres avec des experts, des discussions de groupe, un enseignement réciproque (entre étudiant), des collaborations à distance en recourant à l'usage de technologies, des simulations, etc.

    Ces différentes approches de l'apprentissage amènent à s'interroger sur nos propres conceptions de l'enseignement. Enseigner, est-ce pour nous plutôt « transmettre des informations », « proposer et encadrer des activités d'apprentissage », « amener les étudiant-e-s à construire leurs connaissances », « développer l'autonomie et la collaboration chez les étudiants », etc. ? Il n'y a bien sûr pas de conception qui pourrait s'imposer par rapport aux autres mais nous voyons que pour un enseignement donné, il peut être important de varier les méthodes d'enseignement en fonction des différents objectifs d'apprentissage et de notre conception personnelle de l'enseignement.

    SECTION 2 : LES STRATEGIES D'ENSEIGNEMENT ET METHODES D'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ;

    I- les stratégies d'enseignement-apprentissage

    Les stratégies d'enseignement sont des techniques employées par les enseignants pour aider les élèves à devenir des apprenants indépendants ou stratégiques. Ces techniques deviennent des stratégies d'apprentissage lorsque les élèves en choisissent certaines de manière indépendante et les utilisent efficacement pour accomplir des tâches ou atteindre des objectifs. Ainsi, plusieurs éléments peuvent intervenir dans le choix d'une stratégie d'enseignement, notamment le niveau d'interactivité souhaitée avec les apprenants, la familiarité de l'enseignant avec telle ou telle stratégie, le temps à disposition, le type de salle dans laquelle va se dérouler l'enseignement, etc.

    I-1- enseignement et apprentissage coopératif

    L'apprentissage coopératif signifie que les élèves travaillent en petits groupes pour accomplir des tâches et réaliser des projets. Les tâches sont structurées de telle sorte que chaque membre d'un groupe puisse participer au travail. Le succès dépend du rendement du groupe plutôt que du rendement d'un élève en particulier. Cette stratégie a plusieurs avantages dans la mesure où les activités d'apprentissage coopératif permettent aux élèves de mieux respecter et comprendre les habiletés, les champs d'intérêt et les besoins de leurs pairs. Ces activités encouragent les élèves à être responsables de leur apprentissage.

    I-2- Les discussions de groupe

    Les discussions de groupe font partie intégrante du cours Carrière et vie. Elles sont essentielles pour développer des connaissances sur des sujets particuliers, créer la motivation et un intérêt, et donner aux élèves la possibilité de s'exprimer, tout en explorant de nouvelles idées et de nouvelles informations. Les discussions de groupe aident les élèves à apprendre à exprimer leurs points de vue et à réagir aux opinions qui diffèrent des leurs. Ces discussions peuvent se faire avec l'ensemble de la classe ou en petits groupes. Les groupes de deux à six élèves donnent de meilleurs résultats.

    Le fait de participer aux discussions de groupe permet aux élèves d'évaluer les perspectives des autres et de perfectionner leurs habiletés de résolution de problèmes

    I-3- l'étude autonome

    L'étude autonome, c'est une stratégie d'enseignement individualisée grâce à laquelle les élèves peuvent choisir un sujet, définir des problèmes ou des questions, rassembler et analyser de l'information, mettre des habiletés en pratique et créer un produit pour montrer ce qu'ils ont appris. Cette stratégie donne de meilleurs résultats chez les élèves qui ont un degré élevé d'autonomie et une maîtrise de compétences de base en recherche.

    Dans le cadre d'un projet d'étude autonome, l'interaction entre l'élève et l'enseignant s'impose. Cette interaction peut prendre la forme d'un entretien structuré ou encore, d'une conversation occasionnelle lorsque l'enseignant circule dans la classe pendant que les élèves travaillent.

    II- LES METHODES D'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE

    Les méthodes tout comme les techniques et les procédés d'enseignement-apprentissage sont les moyens dont dispose tout enseignant pour faire acquérir ou transmettre le savoir. Le nombre de méthodes d'enseignement est infini et leur efficacité dépend non seulement de celui qui les utilise mais aussi et surtout de celui sur qui ils sont appliqués. On peut définir une  méthode d'enseignement comme le cheminement suivit par l'enseignant en vue de transmettre les connaissances à travers l'exploitation des techniques et procédés divers, elle représente la manière d'organiser les relations entre les trois composantes du domaine de la pédagogie à savoir l'élève, le savoir et le professeur   Ainsi, nous avons choisit trois principales méthodes pédagogiques.

    II-1- La pédagogie frontale 

    La pédagogie frontale met l'accent sur l'activité du professeur ; C'est la forme de travail qui a prévalu depuis les débuts de l'enseignement généralisé et elle a même été longtemps la seule pédagogie utilisée. Elle évoque l'image de l'enseignant qui fait face à ses élèves, qui fait front ou qui affronte le groupe classe. L'enseignant parfois juché sur une estrade, est l'objet de l'attention de tous les élèves, assis sur des tables bancs rangées les unes derrière les autres. Cette disposition de la classe prédispose à une situation dans laquelle la quasi-totalité des informations part du professeur en direction de l'ensemble des élèves ; l'enseignant est une véritable autorité détenteur de la parole et est un modèle.  L'enfant ici est comparé  à un vase à remplir sans qu'il ne fournisse aucun effort. Dans cette situation d'enseignement, on constate que, le professeur est valorisé et que l'élève est minoré. La différence des rôles est bien marquée, le professeur qui est l'enseignant, détient le savoir et il est chargé de le transmettre directement à l'élève par des moyens appropriés ; il est un donateur et l'élève est un receveur. Cette  méthode est nommée de différente manière ; méthode traditionnelle, méthode magistrale ; méthode dogmatique. La pédagogie frontale  a été longtemps critiquée et a connu une nette amélioration d'où de novelles méthodes ont vu le jour.

    II-2- La méthode active

    Les méthodes actives mettent l'accent sur l'activité des élèves, elle est basée sur la confiance et la liberté. Ces deux facteurs incitent l'enfant à s'exprimer spontanément, à formuler ses observations, à donner ses impressions, à poser librement des questions. Dans la méthode active, le professeur est toujours placé entre le savoir et les élèves mais ceux-ci ne dépendent plus exclusivement du professeur, l'élève devient l'élément dominant de la situation pédagogique. Ils entretiennent également des relations entre eux et avec le savoir, ce qu'ils apprennent résulte pour une grande partie de ce qu'ils ont découvert eux-mêmes grâce à des manipulations, des recherches, des tâtonnements face à un problème donné. En d'autres termes, les élèves sont les acteurs de la pédagogie. On peut dire qu'il y a méthode active chaque fois que l'élève est agent volontaire, actif et conscient de sa propre éducation. L'enfant retient mieux ce qu'il a découvert tout seul  dans ses recherches. L'enseignant ici n'est plus un donateur mais un conseiller ; un guide ; un animateur il place l'enfant dans les conditions de travail et devant un problème, ce dernier multiplie des efforts pour trouver une solution à son problème et dans cette méthode active, l'élève est motivé et devient autonome. Avec le travail de régulation, de contrôle et de la gestion de la salle de classe, l'enseignant est un médiateur entre les élèves et le savoir. Avec la modernisation de la société, une autre méthode est mise sur pied.

    II-3- L'enseignement programmé

    Basée sur les contenus à enseigner, l'enseignement programmé, peut se définir comme une méthode pédagogique qui permet de transmettre des connaissances sans l'intermédiaire direct d'un professeur ou d'un moniteur. Ceci tout en respectant les caractéristiques spécifiques de chaque apprenant pris individuellement. L'enseignement programmé se caractérise par : la recherche d'un ordre de présentation efficace, l'adaptation au rythme de l'élève, la p  Il s'agit d'une méthode centrée sur le contenu à enseigner. L'élève est en relation directe avec le savoir qui a été préparé à son intention, la relation élève\ professeur est pratiquement inutile.  L'enseignant se contente de fabriquer des contenus que l'élève doit s'approprier ; c'est une méthode scientifique car elle ne laisse rien, au hasard  et détermine à l'avance les effets de l'enseignement sur l'élève.

    Ce chapitre basé sur les éléments théoriques de la notion d'enseignement-apprentissage, nous a permis de faire le tour des différentes stratégies et des méthodes d'enseignement-apprentissage afin de choisir la stratégie et les méthodes optimales pour un meilleur enseignement apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    CHAPITRE II : SYNTHESE THEORIQUE DU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE

    Durant les deux dernières décennies, la question de la régulation économique10(*) par l'Etat continue d'alimenter les débats, tout comme les thématiques liées à la pertinence des politiques publiques et des programmes gouvernementaux de même qu'à l'efficacité des administrations publiques. Cette notion reste cependant très difficile à définir car elle renvoie à des arrangements institutionnels d'une grande variété. Généralement, on distingue deux principales façons d'intervention de la puissance publique : intervention « permanente11(*) » et une intervention « conjoncturelle12(*) ».

    Ainsi, ce chapitre nous amène à analyser d'un point de vue théorique la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en mettant en évidence les différentes approches de cette notion en partant de la réglementation, en passant par les politiques économiques de relance et d'ajustement pour aboutir à la gestion des services publics et les politiques sociales.

    SECTION 1 : LE ROLE TRADITIONNEL ET LA NOUVELLE ORIENTATION DE L'ACTION PUBILIQUE DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE

    Le débat sur l'État et sa transformation constitue une des principales interrogations de la sociologie de l'action publique, voire de la sociologie de l'État.

    I- LE ROLE TRADITIONNEL DE L'ETAT

    1-1- La réglementation : L'Etat minimal du courant libéral

    Si l'opposition entre l'Etat gendarme (19ème siècle) et l'Etat providence (20ème siècle) occupe une place importante dans la théorie économique, elle ne permet pas de comprendre toute la complexité des débats entre économistes. En effet, le courant libéral a souvent insisté sur le fait qu'un certain degré d'intervention de l'Etat était nécessaire. On parle ainsi d'Etat minimal.

    Dans son ouvrage, « Recherches sur les causes et la nature de la richesse des nations », Adam Smith (1776) a posé les bases d'un Etat minimal : « Dans le système de la liberté naturelle, le souverain n'a que trois devoirs à remplir; trois devoirs, à la vérité, d'une haute importance, mais claires, simples et à la portée d'une intelligence ordinaire. - Le premier, c'est le devoir de défendre la société de tout acte de violence ou d'invasion de la part des sociétés indépendantes.

    Le second, c'est le devoir de protéger, autant qu'il est possible, chaque membre de la société contre l'injustice ou l'oppression de tout autre membre, ou bien le devoir d'établir une administration exacte de la justice. Et le troisième, c'est le devoir d'ériger et d'entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l'intérêt privé d'un particulier ou de quelques particuliers ne pourrait jamais les porter à ériger ou à entretenir, parce que jamais le profit n'en rembourserait la dépense à un particulier ou à quelques particuliers, quoiqu'à l'égard d'une grande société ce profit fasse beaucoup plus que rembourser les dépenses » . Par la suite, les économistes néoclassiques (Pigou, Samuelson...) vont admettre que l'Etat peut avoir une action correctrice dans certains cas.

    1-1-1- les externalités

    Le premier échec de marché réside dans l'existence d'externalité13(*). La définition de cette notion est assez technique. Pour le Français Pierre Picard, les externalités désigne des « situations où des décisions de consommation ou de production d'un agent affectent directement la satisfaction ou le profit d'un autre agent, sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l'agent pour cette action ». Les exemples d'externalités sont nombreux. Prenons le cas de la consommation de cigarettes. On s'attend à ce que les fumeurs retirent une certaine satisfaction de la consommation de leurs cigarettes. Mais qu'en est- il de leurs voisins, collègues à qui ils font subir du tabagisme passif ? On voit bien à travers cet exemple qu'il y a alors une externalité négative puisque la consommation de cigarette par un fumeur détériore le bien-être de ses voisins non fumeurs sans que ce dernier effet ne rentre à priori en ligne du compte dans la décision du fumeur de fumer une cigarette. Un autre exemple important tient aux processus de recherche et développement : Lorsqu'une entreprise met au point un nouveau procédé de fabrication, d'autres entreprises sont également susceptibles de bénéficier de ce progrès technique, même si elles le font avec un décalage dans le temps. L'avantage apporté par l'innovation à l'ensemble de l'Economie sera alors bien supérieur aux gains enregistrés par l'innovateur. Il y a alors une externalité positive.

    Comment alors réguler l'économie en présence d'externalités ? On peut distinguer trois types d'instruments : les instruments réglementaires, la fiscalité et la redéfinition des droits de propriété déterminés par les pouvoirs publics. Chacun de ces instruments présente des avantages et inconvénients.

    La première possibilité consiste à fixer des quotas ou des interdictions sur le fait de fumer des cigarettes. Pour notre deuxième exemple, elle consiste à obliger les entreprises à assurer un minimum de dépenses en recherche et développement en fonction de leur chiffre d'affaires. La deuxième option consiste à instaurer une taxe spécifique. Dans le cas de la cigarette, cela revient à appliquer le principe du «pollueur - payeur » en mettant en place un impôt indirect spécifique sur le tabac. Pour les externalités positives on mettra en place une subvention.

    Le troisième type d'instrument est motivé par les travaux du prix Nobel américain Ronald Coase. L'idée est qu'une externalité se manifeste lorsque contingentement à une action économique explicite il y a une autre opération économique qui existe mais qui ne fait pas l'objet de transaction marchande. Dans le cas des investissements des entreprises privées en recherche et développement, il suffit de donner à une entreprise innovante un droit de propriété sur son savoir. Cela obligerait les autres entreprises souhaitant bénéficier de l'innovation à verser un revenu à l'entreprise innovante. Ainsi, l'existence d'externalité justifie une certaine régulation économique, mais qui est circonstanciée et dont les modalités dépendent du cas considéré

    1-1-2- les biens collectifs

    La deuxième source de défaillance de marché concerne certains biens et services que l'on qualifie de biens collectifs. Il s'agit de biens qui peuvent bénéficier simultanément à plusieurs agents. Une fois produits, la consommation de ces biens par certains agents n'entrave pas leur consommation par d'autres agents. Par exemple, la Défense Nationale bénéficie simultanément à tous les individus.

    Il se trouve que les mécanismes de marché ne permettent pas une allocation efficace des biens collectifs. L'explication est similaire à celle qui prévaut pour les externalités positives. Par exemple, dans un système de souscription publique où chacun décide du montant qu'il est prêt à consacrer à la production d'un bien collectif, chaque individu n'intègre que les bienfaits qu'il retire personnellement du bien collectif, ignorant l'impact sur ses voisins. Un tel mécanisme volontaire aboutit donc à une sous-production du bien collectif.

    Il est alors souvent beaucoup plus efficace que l'Etat décide directement la quantité de bien collectif qui doit être produite.

    En général les biens collectifs sont des biens produits directement par l'Etat.

    L'exemple de la Défense Nationale est à ce titre explicite. Soulignons également que la nouvelle économie se caractérise par l'émergence de nouveaux biens qu'on qualifie d' « intellectuels », reposant essentiellement sur le Savoir. Il en est ainsi des innovations, des livres, des codes génétiques, des enregistrements de disques, ou de la conception de romans. Pour tous ces biens, l'essentiel des coûts de production concerne dorénavant la conception intellectuelle du bien et non son support matériel. Or cette conception consiste essentiellement à accroître le Savoir de l'Humanité. Il s'agit par conséquent au sens littéral du terme de biens collectifs. Prenons l'exemple d'un logiciel X, qui serait vendu à 1500F CFA dans le commerce. Grâce au graveur de CD vendus maintenant avec tous les ordinateurs PC, ce logiciel peut être reproduit sans difficulté et vendu à la modique somme de 500F CFA pour l'achat d'un CD vierge. Il suffit qu'une seule personne achète une fois le logiciel ! L'essentiel du logiciel est donc effectivement un bien intellectuel collectif.

    En somme, L'une des fonctions principales de l'Etat est de financer les biens collectifs (défense nationale, la police, la justice...). L'intervention de l'Etat est ici nécessaire pour produire des biens et des services que le marché ne serait pas en mesure d'offrir (contrairement aux biens privés, la consommation d'un bien public ne génère ni rivalité, ni exclusion). Par ailleurs, les biens publics sont gratuits ou quasi-gratuits (payés par l'impôt).

    1-1-3 les monopoles naturels14(*)

    Le troisième argument légitimant la régulation de l'économie par l'Etat réside dans la nature de la concurrence. Il est donc important de comprendre en quoi un monopole se comporte différemment d'une entreprise en concurrence pure et parfaite. La réponse est que, par rapport à une entreprise en situation de concurrence pure et parfaite, un monopole a intérêt à diminuer sa production afin d'accroître le prix de sa vente. Par ailleurs, laisser faire l'économie de marché signifie souvent laisser les entreprises mettre en place des collusions et des ententes sur les prix, ce qui signifie justement la disparition de la concurrence.

    Ces arguments théoriques amènent à une recommandation claire de politique économique. Il faut que l'Etat veille à ce que les entreprises ne se regroupent pour constituer des cartels monopolistiques ou oligopolistiques qui fausseraient la concurrence. Tout de même trois faits doivent être soulignés. Le premier fait nous vient de l'économiste Autrichien Joseph Schumpeter (1883-1950). Pour lui, l'innovation et la recherche et développement n'ont d'intérêt pour les entreprises privées que si elles engendrent des profits suffisants aux entreprises innovantes. Or, par leur nature même, les innovations engendrent des positions monopolistiques plus ou moins durables et avantageuses selon l'intensité avec laquelle le Droit de la propriété intellectuelle protège les innovateurs de leurs concurrents.

    Par ailleurs, les innovations de procédés permettent de produire un bien préexistant à un moindre coût et donc de chasser les concurrents du marché.

    La régulation de la concurrence serait alors confrontée au dilemme suivant. Selon une

    vision de court terme, on devrait lutter contre les monopoles, même lorsqu'ils sont le résultat d'un processus d'innovation. Au contraire si l'on ne regarde que le long terme, on devrait protéger les innovateurs par le biais d'un droit de la propriété intellectuelle très stricte au détriment de l'efficacité économique présente. Un tel dilemme a été remis au goût du jour récemment en particulier par le français Philippe Aghion (2007) et le canadien Peter Howitt (2010). Cet argument contre des politiques de la concurrence trop agressives a par exemple été employé par les industries pharmaceutiques contre la volonté du gouvernement sud africain d'importer des médicaments génériques contre le SIDA.

    Ensuite, le deuxième fait tient au fait que si les positions monopolistiques sont dans une certaine mesure nuisible à l'efficacité économique, les positions monopsoniques le sont tout autant. Un monopsone est un agent économique qui est en situation d'acheteur unique sur un marché. C'est donc l'exact inverse d'un monopole. Les situations de monopsones sont beaucoup moins anecdotiques que l'on pourrait croire. Elles existent sur certains marchés du travail en particulier dans des bassins d'emplois spécifiques concernant une main d'oeuvre peu mobile. Elles concernent également certains secteurs agricoles et agroalimentaires.

    Enfin, la troisième remarque tient aux processus de privatisation. Le prix Nobel Américain Joseph Stiglitz (2001). Ce défenseur d'une économie de Marché régulée a pu décrire les ravages commis par les recommandations systématiques de privatisation du Fond Monétaire International dans plusieurs pays en voie de développement.

    La privatisation systématique sans définition préalable de règles de la concurrence a souvent conduit à transformer les monopoles publics préexistants en monopoles privés autonomes et fortement incités à user de tous les moyens pour empêcher l'apparition de concurrents et d'une législation concurrentielle, le cas échéant par le biais du lobbying voire de la corruption.

    De telles privatisations vont clairement à l'encontre de l'efficacité économique.

    Ainsi, l'Etat a un rôle crucial à jouer pour éviter l'émergence non seulement de positions monopolistiques mais également de positions monopsoniques trop importantes.

    1-1- Les politiques économiques de relance et d'ajustement : L'Etat interventionniste

    1-2-1- John Maynard Keynes : la régulation par l'Etat

    Jusqu'aux années 1970, le courant de pensée économique dominant est celui du keynésianisme qui prône l'intervention de l'Etat et la considère même comme indispensable. A l'occasion de la crise de 1929, John Maynard Keynes a formulé une critique cohérente de la théorie classique de Smith et prôné une certaine intervention de l'Etat. La théorie keynésienne se caractérise par l'importance qu'elle accorde à l'explication du chômage involontaire, le seul chômage véritable. Contrairement à l'optimisme candide de la théorie classique, Keynes ne croît pas que notre système économique puisse assurer automatiquement le plein emploi. C'est pourquoi Keynes a prophétisé un développement du rôle économique de l'Etat.

    Keynes publie en 1936 la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie. Bien qu'il prône l'intervention de l'Etat, ce texte reste d'inspiration libérale. Son domaine d'étude est le sous-emploi ou le chômage. Il utilise les phénomènes monétaires comme base pour expliquer notamment le taux de l'intérêt.

    Keynes tire de cette théorie la nécessité du rôle de l'Etat, même s'il se considère comme un libéral plutôt conservateur : « Je crois à une économie de marché et s'il y a une révolution, je serai du côté des bourgeois », écrit-il en 1928.

    Par l'intermédiaire de la consommation, de l'investissement et de la demande de monnaie, les anticipations orientent la nature et le niveau de l'emploi. Il ne faut pas compter sur les marchés financiers pour donner une vision réaliste de l'avenir. C'est pourquoi l'Etat doit prendre cette responsabilité. Keynes voit l'Etat comme un catalyseur des anticipations individuelles, car le facteur majeur de l'explication keynésienne est la confiance.

    Alors que la crise se prolonge dans les années 1980, (inflation, chômage, déficits publics, faible croissance), on assiste au déclin du keynésianisme pur. A la fin des années quatre-vingt dix, une nouvelle génération de "néo-keynésiens" apparaît. Il s'agit de N. Gregory Mankiw, George Akerlof, Olivier Blanchard, Joseph Stiglitz, Stanley Fischer, Lawrence Summers, David Romer(1986), Edmund Phelps...

    Ils conservent de Keynes deux principes majeurs : l'imperfection du marché et la nécessité de l'intervention de l'Etat.

    1-2-2- Friedman et les néo-classiques

    Le libéralisme, basé sur la non-intervention de l'Etat et sur les mécanismes du marché comme facteurs principaux de l'établissement de l'équilibre économique, prôné par les théoriciens classiques de l'économie publique fut réaffirmé dans les années 1970 par Friedman et les néo-classiques. La mauvaise utilisation et l'efficacité limitée des outils de relance constituent le principal argument de Friedman pour combattre les interventions de l'Etat afin de corriger l'équilibre des marchés. Ce courant de pensée économique comprend également les idées de Hayek et Schumpeter qui considèrent que l'univers économique est lui aussi soumis à une certaine sélection naturelle, qui ne doit pas être troublée par l'intervention de l'Etat. En effet, selon eux, une économie doit comporter des porteurs de risques, des pionniers de l'innovation. Lorsqu'ils s'orientent vers de nouveaux domaines ils prennent le risque de ne pas réussir.

    Les néo-classiques justifient la nécessité de non-intervention de l'Etat en se basant sur l'inefficacité des politiques de relance ainsi que sur le rôle du déséquilibre dans l'innovation.

    A l'heure actuelle, on constate que la théorie keynésienne pure est en pleine disgrâce, pour laisser place à une polémique entre les courants néo-classiques et néo-keynésiens (par exemple, N.G. Mankiw et M. Friedman figurent parmi les principaux conseillers économiques de George W. Bush). Cette polémique trouve notamment son extension dans les difficultés que connaissent actuellement les systèmes de répartition occidentaux.

    2- Les modalités de régulation de l'activité économique

    Les marchés ne peuvent exister sans un cadre institutionnel, notamment des droits de propriété bien définis et protégés. En outre, laissé à la seule initiative des acteurs privés, le fonctionnement du marché connaît des défaillances variées aboutissant à des situations indésirables au plan économique comme au plan social. Il est impuissant à fournir certains biens collectifs ou à prendre en charge les besoins fondamentaux des individus les plus défavorisés ; il ignore ou sous-estime les effets négatifs sur l'environnement ; il peut déboucher sur des déséquilibres macroéconomiques tels que le chômage de masse ; ses insuffisances concurrentielles ne permettent pas toujours d'arriver à une allocation optimale des ressources.

    2-1- les fonctions de Musgrave

    Chaque moment de l'histoire de la pensée économique a cherché à développer une théorie de l'Etat. Acteur incontournable de l'économie, il a été présenté selon les époques soit comme un problème soit comme une solution. L'époque keynésienne, qui n'en finit pas, a plutôt vu en lui une solution. Mais paradoxalement, si elle a donné naissance à beaucoup de thèses sur la politique économique, elle a assez peu étudié l'Etat en tant que tel.

    2-1-1- la fonction d'allocation

    L'Etat doit intervenir sur l'allocation des ressources pour atteindre des objectifs jugés économiquement ou socialement plus satisfaisants que ceux qui résultent du marché. Le cas emblématique est l'usage que peut faire l'Etat de la fiscalité pour orienter certaines consommations. Ainsi, en augmentant le prix du tabac, il incite la population à limiter l'usage de ce produit nocif. Tout l'art de la gestion publique est de le faire avec habileté et mesure de façon à ne pas favoriser l'apparition d'une importante contrebande. De même, la fiscalité sur le pétrole doit se donner comme objectif non seulement de fournir à l'Etat des ressources faciles à collecter, mais là encore d'aboutir à une moindre consommation de ce produit non renouvelable.

    Pour les économistes, cette fonction est souvent assimilée à la prise en charge des externalités, c'est-à-dire la gestion des conséquences indirectes de la production que le marché ignore comme la pollution ;

    2-1-2- la fonction de redistribution

    L'Etat démocratique doit chercher à corriger la répartition initiale des revenus dans un sens conforme à la vision que la société se fait de la justice sociale. Pour ce faire, il dispose évidemment au premier chef de la fiscalité. Mais pour améliorer la situation des catégories sociales jugées a priori comme défavorisées, il peut également utiliser ses dépenses. Et il peut in fine combiner les deux. Par exemple, en France, la politique d'aide aux handicapés passe par de multiples canaux qui mobilisent les dépenses au travers du versement de l'Allocation aux adultes handicapés et la fiscalité puisque les entreprises qui n'emploient pas un certain quota d'handicapés doivent verser une somme compensatoire à l'Etat.

    2-1-3- la fonction de stabilisation

    C'est cette fonction que les économistes étudient le plus volontiers. Pour assumer cette fonction de stabilisation, l'Etat doit se donner comme objectif d'assurer une croissance économique équilibrée, c'est-à-dire faire en sorte qu'il atteigne le plein emploi sans provoquer ni inflation ni déficit extérieur. C'est d'ailleurs pourquoi les économistes Keynésiens estiment que l'Etat doit intervenir dans les domaines économiques et sociaux. Cette intervention se fait par la politique économique.

    Qu'est-ce que la politique économique et quels sont ses objectifs ?
    La politique économique est l'ensemble des décisions, mesures prises par les pouvoirs publics (Gouvernement) pour orienter, influencer l'activité économique en vue d'atteindre certains objectifs.
    - Les différentes formes de la politique économique :

    La politique économique se compose d'une dimension conjoncturelle et une dimension structurelle.

    La politique conjoncturelle est une politique à court terme visant à orienter l'activité économique vers la recherche de quatre principaux objectifs présentés sous la forme du carré magique15(*) (N. KALDOR) : résumant ainsi, la situation conjoncturelle d'un pays à partir de quatre indicateurs : le taux de croissance du PIB, le taux d'inflation, le taux de chômage et le solde de la balance des transactions courantes en % du PIB (commerce extérieur). Ces quatre indicateurs dont la représentation graphique constituent les quatre côtés d'un carré, correspondent aux quatre objectifs fondamentaux de la politique économique conjoncturelle.


    La politique structurelle est au contraire une politique économique à long terme visant à modifier durablement la structure ou l'organisation de l'économie d'un pays (comme la politique industrielle, de la recherche, politique de la concurrence, la réforme du contrat de travail...Privatisations...).
    Ce carré est qualifié de magique parce que l'expérience et les faits économiques prouvent qu'il est très difficile d'atteindre simultanément les quatre objectifs. Certains objectifs s'opposent comme l'inflation et le chômage par exemple : une baisse de l'inflation provoque une hausse du chômage du chômage et inversement.
    Il existe deux grands types de politique économique conjoncturelle : une politique de relance (Gabon 2009) et une politique de rigueur (Allemagne depuis 2008).

    La politique de relance, d'inspiration Keynésienne, privilégie les objectifs de lutte contre le chômage et de stimulation de la croissance grâce à une politique budgétaire visant à soutenir la demande au prix d'un déficit budgétaire. Cependant en voulant atteindre ces deux objectifs, cette politique déforme le "carré" car, elle favorise l'inflation et détériore le commerce extérieur. La politique de rigueur quant à elle privilégie la lutte contre l'inflation (politique monétaire de la Banque Centrale Européenne), l'équilibre budgétaire et la réduction du déficit de la balance commerciale. En voulant atteindre ces deux objectifs, cette politique freine la croissance ainsi que les emplois durables et donc modifie ce "carré".

    Mais dans un contexte de mondialisation de l'économie les gouvernements ont-ils encore suffisamment de marges de manoeuvre pour conduire la politique économique ?

    II- LA GESTION DES SERVICES ET LES POLITQUES SOCIALES : LA NOUVELLE ORIENTATION DE L'ACTION PUBLIQUE

    1- Le faire-faire comme moyen de rationalisation des actions étatiques dans la régulation de l'économie (la gestion des services publics)

    Les questions de délégation de pouvoir de l'Etat ont suscité un engouement dans un grand nombre de pays durant les deux dernières décennies. Cette notion reste cependant très difficile à définir car elle renvoie à des arrangements institutionnels d'une grande variété.

    La théorie du faire-faire16(*) peut être définie comme étant le transfert de pouvoir et de responsabilité de l'Etat central à des entités souvent semi-autonomes dans un domaine de responsabilité bien défini. Ces entités qui ont la personnalité morale et un budget autonome sont généralement tenues de rendre des comptes à l'Etat central. Elles sont généralement amenées à offrir certains services bien précis qui leur sont délégués par l'Etat central ou l'échelon de gouvernement supérieur (elles sont alors les récipiendaires des compétences et des ressources déléguées).

    Ainsi, quels sont les fondements du mode incitatif (faire-faire) ?

    Les ancrages théoriques qui soutiennent le faire-faire sont fondés sur le rôle et l'efficacité de l'intervention de l'Etat dans la sphère économique. Les principales théories qui fondent la délégation de pouvoir peuvent être résumées dans les approches suivantes : la théorie du fédéralisme, la théorie de l'efficience-x, la théorie du New Public Management, la théorie des coûts de transaction, la théorie de l'agence et la théorie des choix publics.

    1-1- La théorie du fédéralisme

    Le fédéralisme souligne la délégation à l'aune de l'analyse des grandes fonctions de l'Etat de Musgrave (1959). On distingue généralement trois types de fonctions assurées par le secteur public (c'est la fameuse « trilogie » de Musgrave) : les fonctions d'allocation des ressources, de redistribution et de stabilisation de l'activité économique - cette dernière englobant dans sa version moderne les fonctions macroéconomiques de l'Etat. Pour lui les deux premières fonctions doivent être déléguées et seule celle de stabilisateur restera du ressort exclusif du pouvoir central.

    1-2- la théorie de l'efficience-x,

    Le faire-faire repose également sur la théorie de l'efficience-x développée en 1966 par Leibenstein, certaines inefficacités organisationnelles ne résultent pas d'un défaut d'allocation des facteurs de production mais plutôt des facteurs non mesurables voire non identifiables (facteurs-x) tels que motivation, savoir faire, culture d'entreprise etc.

    Les réflexions primaires de Leibenstein (1966) avec la théorie du partenariat public-privé seront établi dans son article publié en 1978, où il dégage un certain nombre de facteurs qui seraient source d'inefficience-x tels que l'absence de pressions externes qui favoriserait une `vie tranquille' dans l'administration publique, l'immortalité de l'administration publique et la multiplicité des objectifs qui lui sont assignés. Selon Leibenstein, les sources d'inefficience dans l'administration publique se trouvent justifiées par les comportements inadaptés de l'Etat et de ses agents, d'une part et par la structure organisationnelle fortement bureaucratisée de celle-ci, d'autre part. C'est pourquoi les théoriciens de l'efficience-x soutiennent que le « faire-faire » pourrait contribuer à réduire de manière substantielle les sources d'inefficience-x dans les organisations publiques, permettant ainsi à celle-ci de renouer avec la performance et la compétitivité.

    1-3- la théorie du New Public Management

    Nous avons la théorie du New Public Management (1980), qui vise à introduire dans l'administration publique les valeurs et les modes de fonctionnement de la firme privée. Le New Public Management apparaît comme l'une des reformes ayant précédé et précipité de façon implicite les Partenariats Public-Privés. Cette théorie va de l'idée que la modernisation de l'administration publique et l'amélioration de sa gestion sont des processus qu'il faut engager afin de donner aux services publics leur lettre de noblesse et surtout de renouer avec l'efficience et l'élimination des énormes déficits accumulés au cours de ces dernières années. Le New Public Management peut être perçu comme une sorte de réponse à la crise des finances publiques.

    1-4- La théorie des coûts de transaction

    Une autre approche est celle des coûts de transaction, développée par Coase (1937) et reprise par Williamson (1985). La théorie des coûts de transaction considère que si les administrations publiques sont inefficaces, c'est parce qu'elles ne sont pas capables de minimiser leurs coûts de transaction (coût d'information, de négociation, d'exécution des contrats) contrairement aux firmes privées. L'une des argumentations de cette théorie est qu'au sein des organisations publiques, la rigidité des structures, le processus de prise de décision et les cercles vicieux bureaucratiques imposent une délégation de pouvoirs; ce qui engendre, en raison, notamment de l'imperfection de l'information et des comportements opportunistes des agents, des structures onéreuses et des mesures coûteuses de surveillance. Ces comportements opportunistes dans un contexte d'asymétrie de l'information font que les transactions dans la sphère publique se font sur les produits de mauvaise qualité (Akerlof, 1970). Cette même idée est soutenue par la théorie de l'agence qui prétend que l'entreprise est un noeud de contrats entre un mandant (le principal, l'Etat) et un mandataire (l'agent, le gestionnaire). Pour s'assurer de la qualité de l'effort de son agent, le principal doit instaurer un système incitatif.

    1-5- la théorie des choix publics

    Dans le même sens, Buchanan (1972), dans sa théorie des choix publics, postule que l'inefficience des entreprises publiques est due notamment aux groupes d'intérêt et aux jeux politiques qui caractérisent l'administration publique. L'argumentation de l'école des choix publics est que les personnes qui sont supposées prendre des décisions publiques notamment les administrateurs d'entreprise, les politiciens et les bureaucrates, le font, non pas en privilégiant les intérêts de la société dans son ensemble, comme l'affirment les discours officiels étatiques, mais plutôt leurs intérêts propres comme c'est le cas pour tout autre individu dans d'autres contextes de la vie privée (Hodge, 2000).

    Ce courant oppose l'Etat et le marché en considérant le marché comme le mécanisme d'allocation efficiente par excellence des ressources. La préoccupation de ces théoriciens s'oriente vers la manière de rendre minimale l'intervention de l'Etat dans l'économie. Cette théorie considère donc qu'en raison de l'inefficacité de l'Etat, pour des considérations partisanes et bureaucratiques, il est impérieux de soumettre à la sanction du marché, le plus grand nombre d'activités gouvernementales.

    I- la bonne gouvernance comme renouveau de l'action publique.

    2-1- Considération générale de la bonne gouvernance

    La gouvernance n'est pas une idée neuve. On en trouve des traces dans le latin médiéval : gubernantia renverrait aux idées de conduite, de pilotage, de direction. Cette notion renvoie au processus de coordination d'acteurs, de groupes sociaux et d'institutions, en vue d'atteindre des objectifs définis et discutés collectivement. L'intérêt actuel pour ces questions de gouvernance répond à la transformation du rôle de l'Etat et des modes de régulation politique et économique qui s'y attachent.

    Le concept de gouvernance a progressivement gagné la plupart des sciences sociales dans les années 1990. En sciences économiques, il permettra dans la perspective institutionnaliste ouverte par l'Ecole de Chicago, de formaliser les mécanismes assurant la coordination des activités économiques, notamment au sein de l'entreprise, autrement que par l'échange ou la hiérarchie. En théorie des relations internationales, il servira, à partir de l'ouvrage pionnier coordonné par J.-N. Roseneau et E. O. Czempiel, à rendre compte des nouvelles formes d'organisation d'une société internationale de plus en plus fragmentée et hétérogène. En science politique, il visera à théoriser le mouvement de repli d'un Etat devenu « creux » - Hollow State - (Peters, 1993) et confronté à la montée en puissance d'autres acteurs, publics et privés, internes et externes, qui entendent peser sur les choix collectifs et avec lesquels il est devenu nécessaire de composer. La gouvernance constitue aussi un puissant moteur de réforme qui alimente la croyance en la nécessité de la promotion, à tous les niveaux et dans les domaines de la vie sociale, de nouvelles méthodes de décision et d'action.

    Le rôle des institutions financières internationales sera déterminant dans la définition de ce que doit être la « bonne gouvernance ». Du reste, l'explosion de l'engouement actuel pour ce mot-valise (Gaudin, 2002 : 9) est le fait des grandes agences internationales de l'aide au développement, de la Banque mondiale en particulier. Son registre d'énonciation varie d'un organisme à l'autre. Ainsi, ont pu voir le jour des formulations tantôt savantes tantôt impératives pour traduire la « bonne gouvernance ». Au détour des rapports de ces agences et bailleurs de fonds, ce concept figure sous des formulations variées considérées soit comme une injonction faite aux pays en voie de développement à se plier à de sévères plans d'ajustement structurel allant de pair avec la privatisation de certaines fonctions régaliennes et une promotion du rôle de la « société civile », soit de manière subtile comme une recommandation. Il ressort du document issu du sommet du G 8 de juin 200210, où se manifeste le propos des pays riches de concentrer leur appui « sur les pays qui se montreront attachés politiquement et financièrement à la bonne gouvernance et à la primauté du droit, qui investiront dans leur capital et qui poursuivront des politiques propres à stimuler la croissance économique et à réduire la pauvreté ». De plus en plus, la prescription peut même se transmettre sur le ton paternel de l'heureuse révélation de nouvelles « stratégies de réduction de la pauvreté ». Formulations plus savantes ou plus impératives, ces variations de style ne changent pourtant rien sur le fond. Le concept de « bonne gouvernance » en matière de développement demeure le plus incertain de tous, caractérisé par ses éléments périphériques plutôt que par un quelconque noyau dur. « La popularité de la notion de gouvernance dans le registre discursif des élites dirigeantes africaines, montre bien le potentiel qu'elle recèle en termes d'instrumentalisation, y compris de l'utilisation idéologique qui en est faite dans la perspective néolibérale pour discréditer l'Etat, et fabriquer les recettes d'une bonne gouvernance » (Nguelieutou, 2008.).

    2-2- La bonne gouvernance : un autre moyen de régulation économique

    Une bonne partie de la littérature existante montre le rôle croissant des acteurs supranationaux (Banque mondiale, FMI, clubs créanciers) et infranationaux dans la production et l'implémentation des politiques publiques. Leur poids est tel qu'il devient désormais très difficile d'élaborer l'action publique sans faire référence aux mesures et aux recommandations faites par les acteurs transnationaux notamment (Smith, 2008 : 197-214). Ce processus se caractérise par l'effacement des frontières nationales dans la construction de l'action collective. Cet effacement résulte d'un double mouvement, en partie interdépendant, de supranationalisation (régionalisation, mondialisation) et d'infra nationalisation des politiques publiques.

    Le récit de la bonne gouvernance constitue une remise en cause des règles et des manières de faire constitutives et héritées de l'ordre wébérien. La diffusion de ce nouveau vocabulaire et le recours systématique aux instruments directement repris du New public Management constituent désormais une donnée factuelle incontournable (Bezes, 2008 : 215-253). Dans le processus d'élaboration des réformes, les hauts fonctionnaires des finances, de la fonction publique, les membres des cabinets ministériels puisent largement dans le stock des recettes de la gouvernance. Profil d'emploi, poste de travail sont désormais les nouveaux enjeux de la réforme administrative ; les propriétés les plus constitutives de l'administration ont été exposées à des projets de réforme radicale.

    Pour les autorités nationales l'impératif de gouvernance fonctionne comme une ressource mais aussi comme une contrainte. Ces autorités en font usage pour justifier et renforcer des stratégies de repositionnement dans l'espace public en tant qu'acteur central dans sa mise en oeuvre.

    La mise en oeuvre de la gouvernance correspond à un processus d'appropriation du programme par les acteurs nationaux (locaux) et se traduit, en définitive, par l'apprentissage de nouvelles normes et de nouveaux répertoires d'action par ces différents acteurs au travers des mécanismes de socialisation tels que séminaires, colloques...

    SECTION 2 : L'IMPORTANCE DE L'ETUDE

    II-1- Intérêt de l'étude

    La grande préoccupation des pays développés et plus encore des pays en développement est de savoir comment poursuivre les objectifs de croissance économique à travers les politiques économiques de pouvoirs publics dans la mesure où les marchés ne peuvent exister sans un cadre institutionnel17(*), notamment des droits de propriété bien définis et protégés. En outre, si le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie a toujours été enseigné, il n'en demeure pas moins vrai que les enseignants ont du mal à actualiser, à contextualiser et à choisir une meilleure stratégie afin de faciliter l'enseignement-apprentissage de cette notion. Cet enseignement d'Etat régulateur permet aux jeunes populations d'appréhender les missions actuelles des pouvoirs publics dans une société mais surtout de cerner les missions qui sont les leurs afin d'accompagner l'Etat à atteindre les objectifs fixés et d'assurer le bien être de tous. Une meilleure compréhension de cette notion en classe de première peut être source dans une certaine mesure de la culture des efforts d'entreprise des populations et l'accumulation de richesses des pays du sud à travers une meilleure prise en compte du rôle de chacun dans une économie. Elle permet également aux élèves de première B de comprendre les trois derniers chapitres du programme de terminale B qui mettent l'accent sur les relations économiques internationales.

    Quand on parle du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B et partant du fait que, le rôle de l'Etat dans les économies de marché est non seulement une notion complexe car nécessitant des connaissances dans plusieurs disciplines, notamment économiques (politiques économiques), juridiques (réglementation des activités), sociologiques (réduction des inégalités sociales), politiques (biens publics)...et conjoncturelle (changement des politiques économiques avec la mondialisation) mais aussi et surtout les enseignants ont du mal à actualiser et à contextualiser cet enseignement qui reste souvent très théorique pour les élèves. A cela s'ajoute le choix d'une mauvaise stratégie d'enseignement.

    Ce sont ces multiples raisons qui ont nourrit notre motivation à faire des recherches sur ce sujet qui est d'une importance capitale à notre égard. D'où notre problématique comment améliorer l'enseignement apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie

    II-2- Problématique de recherche

    La problématique de l'enseignement du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie est aujourd'hui plus importante dans les pays en développement (PED) dans la mesure où non seulement la jeunesse est en perte de la culture d'entreprise et attend tout des pouvoirs publics, mais également parce que la régulation des marchés est d'autant plus actuelle qu'elle part du constat des limites de l'existence d'un marché « auto-régulateur » et facteur d'équilibre entre les acteurs économiques. Ce principe « néo-classique » a longtemps été la base des orientations politiques et économiques de plusieurs pays et institutions mondiales18(*) (FMI, Banque mondiale). Mais, les théories économiques quelles qu'elles soient (économie institutionnelle, économie néo-classique, microéconomie, etc.), doivent être utilisées en prenant en compte leurs limites et leurs conditions d'application.

    Aujourd'hui encore, le rôle des pouvoirs publics dans la régulation de l'économie et les stratégies efficaces de son enseignement dans les lycées restent encore un des champs les plus actifs de la recherche en didactique des sciences économiques et en pédagogie dans les pays en développement. Le niveau de questionnement s'est particulièrement accentué avec la montée de la mondialisation, les crises économiques et la transformation du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie mais surtout l'adaptation de son enseignement selon les pays et selon les périodes. Plusieurs travaux ont par ailleurs mis en évidence la transformation du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie depuis les années 1960 (Nguelietou et Tchekoumi, 2012).

    La recherche sur l'enseignement apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie trouve également sa justification dans l'actualisation du contenu de la leçon, la difficulté pour un enseignant de pouvoir réunir plusieurs savoirs au même moment (économiques, sociologiques, politiques, juridiques...) et de pouvoir contextualiser avec ce qui se fait par les pouvoirs publics dans le pays.

    Notre étude s'intéresse dès lors à montrer la transformation du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie avec la montée de la mondialisation afin de proposer une meilleure stratégie de son enseignement-apprentissage.

    Ainsi, va se poser la question centrale suivante :

    1- Comment améliorer l'enseignement apprentissage-du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie 

    II-3- Objectif de l'étude

    L'objectif visé par cette problématique est non seulement de comparer les théories existantes du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie et de l'enseignement-apprentissage avec ce qui se fait dans les lycées du Gabon en général et de Libreville en particulier mais également d'établir les similitudes et les différences afin de donner des propositions claire dans le but d'améliorer l'enseignement-apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Cet objectif est le principal fil conducteur de notre étude car elle nous offre la meilleure entrée pour visualiser l'ensemble des missions, des modalités et des moyens d'un « Etat-régulateur » afin de proposer une meilleure leçon et une meilleure stratégie de son enseignement-apprentissage. Mais, d'abord essayons de définir le concept d' « Etat-régulateur ». Dans un sens général, la régulation est l'ensemble des techniques permettant le maintien de la constance d'une fonction. En économie, le concept de régulation se réfère aux arrangements institutionnels par les quels un système économique se reproduit. Le terme de régulation intègre ainsi les notions de « système » et de « durabilité ».

    La régulation, est-elle donc le résultat de l'action d'une puissance publique (déléguée par l'Etat) ? Ou est-ce le résultat d'un processus collectif dont la viabilité est garantie par des règles acceptées par tous les acteurs ?

    Si les discours annonçant la fin de l'État ont une certaine histoire (Marx et la thèse du dépérissement de l'État par exemple), ils ont aujourd'hui acquis une nouvelle vigueur. Qu'ils traitent de la fragmentation interne et de la différenciation de l'État ou bien des effets de la globalisation, maints auteurs prennent au sérieux l'hypothèse du déclin de l'État. Les titres d'ouvrages, d'articles sont éloquents : Taille optimale de l'Etat dans une union monétaire : le cas de la CEMAC (Mengue Bidzo, 2012), L'État en miettes (Dupuy & Thoenig, 1985). En revanche, les formules que l'on trouve plutôt dans la littérature française comme « l'État stratège », « l'État animateur » ou « État régulateur », visent à suggérer de nouvelles formes d'action de l'État.

    Ainsi, il convient de noter que la formule même de l'« État régulateur » comporte de telles équivoques qu'on ne saurait y recourir sans qu'ait été au préalable opéré un indispensable travail de clarification. En termes généraux, la régulation renvoie à la relation entre l'Etat et le marché. Il s'agira tout au long de ce travail de montrer la relation qui existe entre l'Etat et le marché. Même si cette question est centrale en science économique, les études sur la régulation sont difficiles à catégoriser. Cette difficulté est liée à la grande diversité des usages du terme régulation dans la littérature et aux imprécisions de traduction entre l'anglais et le français. L'Ecole française de la régulation a peu en commun avec les approches anglo-saxonnes de la régulation, qui sont parfois regroupées sous le terme « réglementation » pour les distinguer.

    Conçue ainsi, l'étude de la régulation renvoie à une sociologie de l'État qui cherche à caractériser le rôle, les transformations de l'État et les régimes de gouvernance politique et économique. Elle correspond à une réduction de l'intervention du gouvernement dans la fourniture des services publics et à une démultiplication du nombre d'acteurs. Dans cette optique minimaliste, qui est celle des programmes d'ajustement structurel mis en place dès les années quatre-vingt dix, l'intérêt est recentré sur les seules institutions effectuant les fonctions régaliennes de l'État - garantie de la propriété, de la monnaie et des transactions (Quantin, 2005 : 18).

    Tout compte fait, les acceptions du terme de « régulation » sont innombrables. Le seul point commun entre toutes étant que cette notion suppose la restriction du choix (privé) par l'imposition de règles (publiques). Une analyse approfondie relève un clivage entre une acception européenne plus large et une approche américaine plus stricte de la régulation.

    Pour de nombreux experts européens, la régulation, en termes de fabrication de règles, ressortit à un éventail très large d'activités gouvernementales, voire même à l'entière élaboration de la gouvernance. En Europe, il y a une tendance à identifier la régulation avec l'ensemble du domaine de la législation, le pilotage macroéconomique et le contrôle social (Majone, 1994 : 233-271). Une acception aussi vaste conduit à assimiler l'étude de la régulation à l'ensemble du droit, de l'économie, de la science politique et de la sociologie et constitue un obstacle à la construction d'une théorie de la régulation comme un mode particulier d'opération des politiques publiques.

    Selon Robert Boyert, par exemple, la régulation correspond à l'ensemble des règles gouvernant les modes de production capitaliste. Hancher et Moran utilisent le concept d'« espace régulateur » dont les contours sont fondamentalement définis par les interactions entre les grandes organisations publiques et privées dans les économies capitalistes avancées.

    Dans le contexte américain, la régulation a acquis une signification plus spécifique, et y est mieux développée. La régulation au sens américain, s'applique au contrôle public exercé sur les activités économiques du secteur privé au nom de l'intérêt public. La régulation comme forme distincte de contrôle gouvernemental, suppose en principe un organisme gouvernemental ayant charge d'édicter des règles contraignantes sur un certain nombre de décisions économiques (privées) au moyen de procédures administratives quasi juridiques (Noll, 1985 : 9-63). La régulation renvoie à « un contrôle attentif et soutenu exercé par une instance publique sur des activités généralement considérées comme désirables par la société (Selznick, 1985 : 363-367) ». Cette définition a l'avantage de rendre explicite l'un des traits déterminants du style américain de réglementation : le contrôle attentif et soutenu de l'autorité publique. Cette caractéristique implique que la réglementation ne consiste pas seulement à promulguer une loi mais exige un savoir détaillé sur l'activité réglementée et une implication intime de l'autorité publique dans son fonctionnement. Aussi bien l'adoption de la réglementation comme mode d'action publique implique tôt ou tard, la création d'instances et de commissions spécialisées capables de s'informer, de fixer et de mettre en service des règles.

    En somme, l'État régulateur renvoie en effet à deux évolutions interdépendantes des politiques publiques. La première est le passage progressif, du faire au faire-faire : l'État régulateur est un État qui agit plus indirectement que directement, qui est plus en interaction qu'en action, qui délègue plus qu'il n'intervient directement, qui pilote et qui oriente plus qu'il ne met en oeuvre. La seconde évolution, qui découle de la première, est le renforcement des capacités de contrôle étatique à travers le développement de l'audit, de l'évaluation, du contrôle de qualité, en particulier dans le cadre des agences (Hassenteufel, 2007 : 311-329).

    Au Gabon, la plupart des fonctions de régulation des marchés sont mises en oeuvre par des partenariats publics-privés incluant la participation de certaines institutions publiques.

    C'est le cas de l'Agence Nationale des Grands Travaux19(*) (ANGT) qui assure un rôle de construction des infrastructures de base afin de relancer l'économie, l'Agence Nationale des Infrastructures numériques...

    Après avoir pris connaissance des différentes approches actuelles du rôle de l'Etat dans les économies de marchés, nous allons à présent analyser l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B dans certains lycées de la capitale gabonaise.

    DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L'ENSEIGNEMENT DU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE EN CLASSE DE PREMIERE B

    L'objectif de cette partie est de collecter les données sur le terrain qui vont nous permettre de proposer un enseignement-apprentissage permettant d'apporter des éléments de solution à notre problématique de recherche. La partie d'analyse consiste à présenter notre démarche méthodologique et la collecte des données (troisième chapitre) ce qui va nous permettre de proposer une nouvelle fiche de leçon adapter à l'enseignement-apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie (quatrième chapitre).

    CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE

    Ce chapitre consiste à présenter le contexte de l'étude et les éléments de méthodologie (Section 1) dans le but de proposer une leçon (Section 2)

    SECTION 1 : CONTEXTE DE L'ETUDE ET ELEMENTS METHODOLOGIQUES

    I- ELEMENTS METHODOLOGIQUES

    Il s'est agit de faire une première phase de recherche bibliographique20(*) sur le sujet pour définir la problématique. Cette étape a consisté à faire une analyse théorique afin de nous permettre de prendre connaissance des différentes approches du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie, et des différentes approches d'enseignement-apprentissage. Ainsi, notre analyse s'est basée sur le choix méthodologique et l'enquête d'une part, et sur la collecte des données et le guide d'entretien d'autre part.

    I-1- le choix de la méthodologie et collecte des données

    Nous essayons de justifier et de décrire ici la recherche documentaire, la méthode de collecte de données employées, les critères de sélection de l'échantillon et sa composition puis les complications inhérentes à l'enquête de terrain.

    I-1-1- cadre d'étude

    Notre étude a porté sur trois grands Lycées de Libreville, notamment le Lycée d'Application Nelson Mandela, Immaculé Conception et le Lycée Georges MABIGNATH. Le choix de ces établissements se justifie par le fait de la proximité et de la facilité d'accès rendu possible par nos collègues ayant passé leur stage dans ces établissements. Mais également nous voulions enquêter auprès d'un grand nombre d'enseignants de sciences économiques et sociales et recueillir des résultats au baccalauréat de certains établissements comme Immaculée Conception. La bonne réputation de cet établissement suppose qu'il dispose des enseignants chevronnés et des élèves sérieux dans le travail. Quant au choix du Lycée d'Application Nelson Mandela, il est dû au fait que nous avons passé notre stage de professorat dans cet établissement.

    Dans ces établissements, nous nous sommes intéressés aux classes de première B. Le choix de la première B, parce que la notion du rôle de l'Etat est enseignée dans cette classe. Mais dans certains établissements nous n'avons pu interroger quelques redoublants, du fait qu'avec les mouvement de grèves des enseignants pour l'année académique 2014-2015, certains enseignants ne sont pas arrivés à ce chapitre et donc n'ont pas enseigné cette partie du programme en classe de première B, c'est d'ailleurs le cas du Lycée d'Application Nelson Mandela, ou nous étions nous même stagiaire.

    I-1-2- La recherche documentaire

    La recherche documentaire est une composante du choix méthodologique. Elle est une étape du travail qui consiste à trouver des sources afin de bien situer la problématique du sujet et d'essayer de résoudre le problème posé. Cette phase a occupé une place très importante dans notre étude. Elle a duré plus de deux mois et demi et a porté sur :

    · Le concept de régulation des marchés par les pouvoirs publics ;

    · L'évolution du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ;

    · Les différentes approches d'enseignement-apprentissage

    Pour atteindre cet objectif, nous avons investi plusieurs sources d'information notamment internet, qui a été d'un très grand apport, les livres de spécialité en science de l'éducation et ouvrages de sciences économiques et sociales et certains mémoires de CAPES disponibles à la bibliothèque de l'Ecole Normale Supérieure (ENS) et de l'Université Omar Bongo (UOB).

    Par ailleurs, les cours sur les problèmes économiques contemporains et sur la Didactique des Sciences Economiques et Sociales que nous avons reçus à l'Ecole Normale Supérieure pour le compte de l'année académique 2014-2015 respectivement par le Professeur Jean Louis NKOULOU NKOULOU et le Didacticien-Inspecteur NDONG BIBANG nous ont permis de mieux comprendre l'enjeu et la problématique posés par la question de l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    Nous avons retenu la recherche documentaire parce que le thème d'enseignement apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie est un thème théorique qui nécessite une collecte d'informations sur les théories libérales et keynésiennes du rôle des pouvoirs publics dans une économie. Les résultats de la recherche documentaire nous ont permis par la suite de proposer un exemple de leçon sur l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Mais nous n'avons pas pu l'expérimenter sur le terrain car nous étions déjà à la date d'arrêt de cours prévue par le Ministère et la direction de l'Etablissement.

    I-1-3- L'enquête

    Cette partie de l'étude est basée sur le questionnaire et des entretiens auprès des principaux acteurs impliqués dans le domaine de l'enseignement - apprentissage. A travers le terme « acteur », nous entendons aussi bien les élèves (première B) que les enseignants des sciences économiques et sociales. On attend par enquête, une « démarche intellectuelle qui a pour but la découverte des faits, l'amélioration des connaissances ou la résolution des doutes et des problèmes. Concrètement, il s'agit d'une recherche poussée d'information avec le but d'exhaustivité dans la découverte des informations inconnues au début de l'enquête et parfois de la volonté de publication des informations collectées » (M. Vigezzi, éléments de méthodologie pour économiste, Grenoble : PUG, 1993, p.43).

    Ainsi, Les principaux thèmes abordés lors des enquêtes sont :

    · La problématique de l'enseignement :

    · La contextualisation :

    · La stratégie d'enseignement utilisée :

    A cet effet, l'objet de notre enquête est de proposer une meilleure façon d'assurer un enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B.

    II- La collecte des données

    Comme nous l'avons indiqué précédemment, elle a été menée à base d'un questionnaire et d'un guide d'entretien. Cette étude descriptive et analytique de terrain présente également des limites.

    II-1- L'élaboration du questionnaire

    Nous avons choisi comme premier outil d'analyse le questionnaire adressé aux élèves et aux enseignants des classes de première.

    Nous avons retenu les questions qualitatives qui nous ont semblé plus aisées pour les élèves et les questions de type texte pour recueillir les opinions des enquêtés sur les informations complémentaires. Ces questions portent principalement sur la compréhension de la notion de la relation Etat-marché et des stratégies adoptées pour assurer un meilleur enseignement-apprentissage.

    II-2- le guide d'entretien

    L'entretien21(*) est une technique de recueil de l'information qui se déroule dans une relation de face à face. Les entretiens peuvent être classés en deux catégories en fonction du type de personne interrogée : les élèves et les enseignants du Lycée d'Application Nelson Mandela et les élèves et les enseignants du Lycée Georges MABIGNATH. Une même approche a cependant été employée pour l'ensemble des personnes interrogées puisque nous avons systématiquement eu recours à des entretiens semi-directifs (cette stratégie de recueil des données consistait à poser des questions semi fermées simples et des questions semi-fermées de façon orale aux deux acteurs concernés par l'enseignement-apprentissage. Nous entendons par « acteur concerné » les élèves et les enseignants). Cela nous a semblé être la méthode la plus susceptible de faire apparaître des éléments imprévisibles liés à l'enseignement-apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie tout en nous permettant d'aborder les thématiques importantes dans le cadre de notre recherche. Les questions n'ont donc pas systématiquement été les mêmes, nous adaptant à chaque fois à notre interlocuteur, mais les sujets abordés ont néanmoins été récurrents. La plupart des descriptions de nos interlocuteurs ont été ainsi confirmées par les autres sur de nombreux points et certains thèmes auxquels nous n'aurions peut-être pas porté une grande attention se sont ainsi révélés essentiels. Les entretiens ont eu des durées extrêmement variables, les rencontres ayant oscillé entre cinq minutes et quinze minutes.

    II-3- Limites et contraintes méthodologiques

    L'une des principales contraintes de cette étude est le temps consacré à la phase de terrain qui s'est vu réduit pour des raisons des grèves dans l'enseignement supérieur, comme dans l'enseignement secondaire. De ce fait, nous n'avons eu au total que douze entretiens, dont quatre avec les enseignants (deux du Lycée d'Application Nelson Mandela où nous avons passé le stage et deux du Lycée Georges MABIGNATH où nous avons profité de les interroger le jour du repas organisé par leurs stagiaires, qui sont nos condisciples) et huit entretiens avec les élèves de terminale B du Lycée d'Application Nelson Mandela. Un entretien plus large avec les enseignants du Lycée d'Application Nelson Mandela, nous a permis de mieux définir leur stratégie d'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    Une autre limite est le désintéressement de certains élèves de remplir le questionnaire et de nous le restituer. Ce qui fait que nous avons eu un manque de questionnaire qui aurait bien pu nous être d'un très grand apport dans notre étude. Enfin, l'autre limite et pas de moindre est que nous n'avons pas pu expérimenter notre proposition de leçon afin de mieux appréhender les limites que celle-ci pourrait avoir.

    SECTION 2 : ANALYSE DES RESULTATS

    La présente section s'articule sur la présentation des résultats de l'enquête menée auprès des élèves et des enseignants des établissements cités en amont (section 1) ce qui nous conduira à relever quelques remarques et à donner des propositions afin d'améliorer l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Certes, nous soulignons dorénavant le caractère non fiable des données, car, elles ne sont pas issues d'un organisme ou institut de sondage légalement reconnu dans la récolte des données statistiques. Mais, nous avons effectué cette enquête pour coller aux exigences de l'Ecole Normale Supérieure, qui est une Ecole Post-universitaire. Et, la rédaction de ce mémoire découle après le stage pratique qui a favorisé l'élaboration de ces questionnaires qui servent de base de données.

    I- Présentation et interprétation des résultats

    Nous allons présenter successivement les résultats de l'enquête menée auprès des élèves et des enseignants tout en essayant de les interpréter et de les analyser.

    I-1- Les résultats des enquêtes menées auprès des élèves

    Au total, nous avons soumis cent cinquante (150) questionnaires de dix (10) questions chacun dont 85 aux nouveaux et 65 aux redoublants de la première B des établissements cités en amont et à l'Institut Immaculée conception (I.I.C). En retour, nous n'avons reçu que 63 questionnaires de la part des nouveaux et 54 questionnaires de la part des redoublants de la classe de première B, soit un total de 117 questionnaires. Dans les 117 questionnaires, 96 élèves ont répondu à la totalité des questions posées, tandis que 21 autres n'ont répondu qu'à une partie de question. Au cours de notre travail, nous analysons les résultats sans aucune distinction de classe, car les deux groupes font partie de la même série et sont censés avoir les mêmes connaissances sur une notion bien définie. Ce questionnaire a pour but d'analyser la représentation des élèves et de repérer les difficultés liées à l'apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Ainsi, pour se faire, nous présentons les résultats sous forme de tableaux statistiques et graphiques avant de procéder à leurs interprétations et analyses.

    Question 1 : avez-vous déjà entendu parler du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ? Si oui dans quel contexte ?

    Tableau 1 : Opinion des élèves sur la connaissance de la notion.

    Type de réponses

    Nombre de réponses

    Pourcentage (%)

    En classe

    89

    76,07

    Dans les journaux

    2

    1,71

    Dans un ouvrage

    26

    22,22

    N'ayant pas de réponse

    00

    00

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015


    Figure 1 : Répartition des élèves sur la connaissance de la notion

    Au regard des statistiques, il apparait que sur les 117 élèves ayant répondu à la question, tous ont déjà entendu parler de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Pour la grande majorité, soit 76,07% des élèves interrogés ont entendu parler de cette notion en classe. 22,22% des élèves ont pour la première fois entendu parler de celle-ci dans les ouvrages et 2% dans les journaux. Cette question a pour objectif de percevoir le niveau de culture de nos élèves afin de montrer l'importance que peut avoir un cours dispensé par un enseignant en classe de première B.

    Question 2 : avez-vous une certaine connaissance sur les objectifs poursuivis par ce cours ?

    Tableau 2 : Opinion des élèves sur les objectifs de la notion.

    Type de réponses

    Nombre de réponses

    Pourcentage (%)

    oui

    12

    10,26

    Pas vraiment

    43

    36,75

    Non

    61

    52,14

    N'ayant pas de réponse

    1

    1

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 2 : Répartition des élèves sur la connaissance des objectifs de la notion

    Les résultats concernant les perceptions des objectifs de l'apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie par les élèves, se présentent comme suit : sur 100% des élèves interrogés, 10,26% pensent connaitre les objectifs poursuivis par l'enseignant ; cette connaissance des objectifs permet aux élèves de mesurer l'importance du cours et donc motive les apprenants à continuer les recherches sur la notion. 36,75% estiment que les objectifs sont rarement définis par les enseignants et 52,14% disent ne pas percevoir du tout les objectifs de l'enseignement-apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. Cette absence des objectifs peut dans une certaine mesure justifier le désintéressement des élèves et la démotivation de ces derniers à comprendre et à fournir des efforts de construction de savoirs sur la notion enseignée, car il y a un manque d'intérêt.

    Question 3 : les enseignants prennent-ils des exemples sur les actions des pouvoirs publics au Gabon ?

    Tableau 3 : Opinion des élèves sur la stratégie d'enseignement utilisée par les enseignants.

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    oui

    00

    00

    Rarement

    7

    5,98

    Pas du tout

    102

    87,18

    N'ayant pas de réponse

    8

    6,84

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 3 : Répartition de l'opinion des élèves sur la stratégie d'enseignement utilisée par les enseignants.

    Cette question relève de la contextualisation de l'enseignement de la notion du rôle des pouvoirs publics dans la régulation de l'économie, qui un élément capital de l'apprentissage chez les élèves, car sans contextualisation la notion reste très théorique et imaginaire pour ces derniers, ce qui d'ailleurs est une autre source du manque d'intérêt accordé à la notion à étudier. Ainsi, sur 117 élèves interrogés, 108 disent ne jamais avoir entendu leur enseignant prendre des exemples sur les actions des pouvoirs publics au Gabon, soit un total de 87,18%. Par ailleurs, aucun élève ne se souvient de la récurrence de prise des exemples sur le Gabon.

    Question 4 : De quelle façon les professeurs devraient-ils procéder afin de mieux transmettre les connaissances sur la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ?

    Tableau 4 : Opinion des élèves sur le choix de la stratégie appropriée pour une bonne transmission des connaissances sur la notion.

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Exposé de groupe

    10

    8,55

    Cours accompagné des documents sur le Gabon

    53

    45,30

    Travail de maison

    52

    44,45

    N'ayant pas de réponse

    2

    1,71

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 4 : Répartition de l'opinion des élèves sur le choix de la stratégie appropriée pour une bonne transmission des connaissances sur la notion.

    Selon nos statistiques, la tendance est plus forte pour des cours accompagnés des documents sur le Gabon, soit 45,30% des élèves préfèrent discuter non seulement avec l'enseignant, mais surtout avec les condisciples sur cette notion à travers des textes plus pratiques sur le Gabon pendant le cours. Cette méthode nous semble également pertinente dans la mesure où elle permet à l'enseignant de repérer les difficultés des ses élèves et de leur permettre de construire entre eux-mêmes les savoirs. 44,45% préfèrent le travail de maison, mais cette méthode a le défaut que certains élèves ne préparent plus eux-mêmes le travail, la tendance est qu'ils préfèrent souvent donner à leurs ainés, ce qui ne favorise aucun apprentissage à l'élève concerné.

    Les 8,55% et le 1,75% sont les élèves qui eux préfèrent respectivement les exposés de groupe et ceux n'ayant pas répondu à la question. La méthode des exposés n'est bénéfique souvent que pour une petite partie des élèves travailleurs et motivés, car certains ne participent pas au travail en groupe et profitent juste des notes au détriment de la connaissance.

    Question 5 : Quelle méthode utilisez-vous pour étudier vos leçons ?

    Tableau 5 : Opinion des élèves sur la méthode utilisée pour étudier leur leçon.

    Type de réponses

    Nombre de réponses

    Pourcentage (%)

    Mémorisation des cours

    55

    47,01

    Lecture complémentaire

    33

    28,21

    Autres (précisez)

    8

    6,84

    N'ayant pas de réponse

    21

    17,95

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 5 : Répartition de l'opinion des élèves sur la méthode utilisée pour étudier leur leçon.

    En interprétant le graphique, il ressort que 47,01% soit un total 55 élèves utilisent la méthode de la mémorisation des cours et 28,21% le font par lecture complémentaire et les autres 6,84 et 17,95% sont respectivement ceux utilisant d'autres  méthodes et ceux n'ayant pas de réponse. Cette tendance montre la non construction des savoirs en classe, ce qui pousse les apprenants à utiliser la méthode de mémorisation qui est une conséquence du modèle de l'enseignement transmissif.

    Question 6 : les cours dispensés par votre enseignant d'économie s'accompagnent-ils des documents sur le Gabon ?

    Tableau 6 : Opinion des élèves sur la qualité des exemples pris par les enseignants sur la notion.

    Type de réponses

    Nombre de réponses

    Pourcentage (%)

    Oui

    22

    18,80

    Rarement

    34

    29,06

    Jamais

    60

    51,28

    N'ayant pas de réponse

    1

    1

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 6 : Répartition de l'opinion des élèves sur la qualité des exemples pris par les enseignants sur la notion.

    Comme nous l'avons signalé en amont, cette question relève de la contextualisation de l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans le but de ne pas trop rester théorique, ce qui d'ailleurs peut être une source de désintéressement des élèves sur la notion. Au regard de nos statistiques, 51,28% des élèves disent ne jamais avoir eu des textes portant sur le Gabon pendant l'enseignement-apprentissage de cette notion. Cette tendance vient renforcer la première sur le manque des exemples pris sur le Gabon pendant le cours sur la notion. 18,80 et 29,06% des élèves disent respectivement avoir et avoir souvent des textes portant sur le Gabon pendant le cours. Pendant les entretiens avec certains élèves, certains sont allés jusqu'à nous dire qu'ils travaillent difficilement sur les textes, que ce soit de l'extérieur ou encore du Gabon. Cela vient également confirmer la préférence des enseignants au cours magistral dans nos lycées.

    Question 7 : Selon vous, quelle est la problématique de la leçon sur le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ?

    Tableau 7: Opinion des élèves sur la problématique de la leçon.

    Type de réponses

    Nombre de réponses

    Pourcentage (%)

    L'Etat doit il intervenir dans une économie ?

    12

    10,26

    Pourquoi l'Etat intervient ils pour réguler l'économie ?

    26

    22,22

    Pourquoi et comment l'Etat intervient-il pour réguler les activités dans une économie de marché ?

    47

    40,17

    N'ayant pas de réponse

    32

    27,35

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015


    Figure 7 : Répartition de l'opinion des élèves sur la problématique de la leçon.

    En ce qui concerne cette question qui relève de la problématique actuelle de la relation entre Etat et marché, la tendance pour la première problématique est perceptible : 40,17% des élèves pensent que la problématique à la question est de savoir pourquoi et comment l'Etat intervient-il pour réguler les activités dans une économie de marché ? Cette tendance montre que malgré les difficultés de compréhension de la notion, ils ont une bonne compréhension de la problématique. Car la question actuelle n'est plus de savoir si l'Etat devrait intervenir dans une économie, mais plutôt pourquoi et comment peut il intervenir de façon optimale dans l'économie du pays. 22,22% des élèves sont favorables pour le premier volet de la question et les 10,26 et les 27,35% des autres élèves sont ceux ayant penché pour la première problématique et ceux n'ayant pas de réponse à la question.

    Question 8 : Selon vous quelles sont les raisons d'intervention de l'Etat dans une économie ?

    Tableau 8 : Opinion des élèves sur la connaissance de la notion.

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Uniquement pour produire des biens et services

    17

    14,53

    Uniquement pour booster la croissance économique

    47

    40,17

    Pour résoudre les défaillances du marché

    27

    23,08

    N'ayant pas de réponse

    26

    22,22

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Il apparait généralement que les élèves pensent que le rôle de l'Etat dans une économie ne se limite qu'à la politique de la relance économique, ce qui explique que 40,17% des élèves estiment que l'Etat n'intervient que pour booster la croissance économique. Penser ainsi, c'est limiter le rôle de l'Etat dans la construction des infrastructures.

    Question 9 : Connaissez-vous les principaux moyens d'intervention de l'Etat dans la régulation de l'économie ? Si oui lesquels ?

    Tableau 9 a : Opinion des élèves sur la connaissance des moyens d'intervention dont disposent les pouvoirs publics pour réguler les activités économiques.

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    oui

    52

    44,44

    Non

    60

    51,28

    N'ayant pas de réponse

    5

    4,27

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 8 : Répartition de l'opinion des élèves sur la connaissance des moyens d'intervention dont disposent les pouvoirs publics pour réguler les activités économiques.

    Par rapport à cette question, les statistiques nous montrent que 44,44% des élèves interrogés sont convaincus qu'ils connaissent les moyens dont les pouvoirs publics disposent pour réguler l'économie. Tandis que 51,28% disent ne pas savoirs les moyens d'intervention de l'Etat dans une économie.

    Question 9 b : Si oui lesquels ?

    Tableau 10 : Opinion des élèves sur la précision des moyens d'intervention de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Le Budget

    44

    37,61

    La réglementation

    20

    17,09

    Budget et réglementation

    33

    28,21

    N'ayant pas de réponse

    20

    17,09

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Pour le deuxième volet de la question, qui consiste à préciser ces moyens d'intervention 44 élèves sur les 117 élèves interrogés soit une moyenne de 37,61% pensent que le moyen d'intervention de l'Etat est le Budget. 17,09% des élèves pensent que l'Etat intervient à travers la réglementation et 28,21% ont une bonne réponse sur les moyens dont disposent les pouvoirs publics pour assurer un bon fonctionnement des activités économiques.

    Question 10 : selon vous, dans une économie de marché, l'Etat doit il être considéré comme :

    Tableau 11 : Opinion des élèves sur la connaissance de la place de l'Etat dans une économie de marché.

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Arbitre

    41

    35,04

    Décideur

    33

    28,21

    Producteur

    35

    29,91

    N'ayant pas de réponse

    8

    6,84

    Total

    117

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 9 : Répartition de l'opinion des élèves sur la connaissance de la place de l'Etat dans une économie de marché.

    Au regard des résultats, il apparait que la majorité des élèves arrive bien à situer le rôle de l'Etat dans une économie. Ainsi, 35,04% savent que les pouvoirs publics se comportent désormais comme un arbitre du jeu économique. L'État régulateur est un État qui agit plus indirectement que directement, qui est plus en interaction qu'en action, qui délègue plus qu'il n'intervient directement, qui pilote et qui oriente plus qu'il ne se met en oeuvre. 35,04% considèrent encore l'Etat comme un producteur des biens et services, tandis que 29,91% voient l'Etat comme un décideur, un agent économique toujours en action.

    I-2- Analyse des résultats de l'enquête: entretien avec les enseignants

    Un questionnaire anonyme composé de sept questions a été soumis aux enseignants de sciences économiques et sociales du Lycée d'Application Nelson Mandela (le 15 Juin 2015), de l'Institut Immaculée Conception (le 22 Juin 2015) et du Lycée Georges MABIGNATH (le 29 Juin 2015). Ce questionnaire vise à recueillir des informations sur l'enseignement du thème, le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B. Sur un total de 12 questionnaires distribués nous avons reçu en retour huit (8) questionnaires remplis, dont deux (2) du Lycée d'Application Nelson Mandela, sept (5) du Lycée Georges MABIGNATH et un (1) questionnaire de l'Institut Immaculée Conception. Nous sommes conscient que cet échantillon est largement insuffisant pour tirer des conclusions générales, et qu'elles ne sont pas issues d'un organisme ou institut de sondage légalement reconnu dans la récolte des données statistiques comme nous l'avons signalé dès le départ. Mais, compte tenue des circonstances dans lesquels nous avons passé cette année, nous n'avons pas eu d'autres choix que de donner le maximum qu'on pouvait. Nous avons effectué cette enquête pour répondre aux exigences de l'Ecole Normale Supérieure. Qu'à cela ne tienne, nous présenterons successivement chacune des questions posées accompagné de son interprétation et une brève analyse.

    Tableau 12 : Effectif de la population étudiée

    Effectif total

    12

    Nombre traité

    8

    Percentage

    66,67

    Nombre dépouillé

    8

    Source : Nos enquêtes, de juin 2015

    Figure 10 : Répartition de l'effectif total de la population étudiée

    Question 1 : Depuis combien d'année dispensez-vous les cours de sciences économiques et sociales en première?

    Tableau 13 : Opinion des enseignants sur l'enseignement de la leçon

    Type de réponses

    Nombre de réponses

    Pourcentage (%)

    Moins de 3ans

    1

    12,5

    3 à 6ans

    1

    12,5

    6ans et plus

    4

    75

    Total

    8

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin 2015

    Selon nos statistiques, la majorité des enseignants interrogés soit un pourcentage 75% ont une expérience au moins de six ans. Cette tendance montre que ces enseignants sortis au moins dans les années 2008-2009 de l'Ecole Normale Supérieure ont soit été formés au format OPAE par séminaire, ou n'ont jamais appris cette stratégie d'enseignement, ce qui a pour conséquence l'emploie des ancienne stratégies d'enseignement-apprentissage.

    Question 2: Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans les classes de premières dans le cadre de l'enseignement-apprentissage portant sur le thème : le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ?

    Tableau 14 : Difficultés de l'enseignement du thème le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie 

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Manque des données sur le Gabon

    3

    37,5

    Sources d'information

    0

    00

    Contextualisation

    5

    62,5

    Total

    8

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin 2015

    Du coté des enseignants, il était question de voir avec eux les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans les classes de première B pour enseigner le thème le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie qui figure dans la progression indicative de l'Institut Pédagogique National. A cette question de savoir les difficultés rencontrées par les enseignants, il ressort en général que les difficultés sont liées à la contextualisation, (62,5%) et à la non disponibilité des données concernant le Gabon (37,5%) afin de rendre plus compréhensif le cours.

    Question 3 : Quelle est la stratégie que vous adoptez pour dispenser cet enseignement ?

    Tableau 15: Opinion des enseignants sur les stratégies d'enseignement

    Type de réponses

    Nombre de réponses

    Pourcentage (%)

    Cours magistral

    6

    75

    OPAE

    1

    12,5

    Autres

    1

    12,5

    Total

    8

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin 2015

    Cette question qui porte sur les stratégies d'enseignement a pour objectif de voir les moyens utilisés par les enseignants pour une meilleure efficience de l'action pédagogique. Il est à noter que 75% des interrogés utilisent la stratégie magistrale contre 12,5% qui font usage de la stratégie d'objectif problématique, activité évaluation (OPAE) et 12,5% qui adoptent d'autres stratégies.

    Question 4 : Que pensez-vous de l'approche OPAE ?

    Tableau 16 : Opinion des enseignants concernant l'approche OPAE

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Favorise l'enseignement-apprentissage

    1

    12,5

    Pas adaptée à nos réalités

    4

    50

    Ne maitrise pas

    3

    37,5

    Total

    8

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin 2015

    Cette question adressée aux enseignants avait pour objectif d'avoir leur point de vue sur le format OPAE (Objectif Problématique Activité Evaluation) afin de mieux comprendre leur réticence dans l'application de celui-ci dans les salles de classe. Elle vise également à savoir la façon dont les enseignants perçoivent cette stratégie d'enseignement dans le contexte gabonais. Selon nos statistiques, nous constatons que 60% des enseignants interrogés estiment que cette stratégie d'enseignement n'est pas adaptée à nos réalités. Ils évoquent notamment le manque de moyens didactiques (photocopieuse, les livres...) adaptés à la stratégie, les effectifs pléthoriques dans les salles de classe qui ne favorisent pas une bonne gestion du temps et donc du programme. 30% d'autres enseignants disent ne pas maitriser le dispositif OPAE. Et seul 10% des enseignants interrogés reconnaissent l'efficacité de cette nouvelle stratégie d'enseignement.

    Question 5 : Selon vous, quelle est la problématique de la leçon sur le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ?

    Tableau 17: l'opinion des enseignants sur la problématique de la leçon

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    L'Etat doit-il intervenir dans une économie ?

    2

    25

    Pourquoi l'Etat intervient-ils pour réguler l'économie ?

    3

    37,5

    Pourquoi et comment l'Etat intervient-il pour réguler les activités dans une économie de marché ?

    3

    37,5

    Total

    8

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin-juillet 2015

    Figure 11 : Répartition de l'opinion des enseignants sur la problématique de la leçon

    A cette question, les enseignants sont partagés entre les 37,5% qui estiment que la bonne problématique est pourquoi l'Etat intervient-il pour réguler l'économie ? Et ceux qui sont pour la troisième problématique : pourquoi et comment l'Etat intervient-il pour réguler les activités dans une économie de marché ? Pour cette problématique également 37,5% des enseignants interrogés ont un penchant pour la bonne problématique. Par contre seul 25% des enseignants interrogés ont une mauvaise connaissance de la problématique actuelle.

    Question 6: Abordez-vous la réglementation comme moyen d'intervention des pouvoirs publics dans la régulation de l'économie ? Si non pourquoi ?

    Tableau 18 : Opinion des enseignants concernant la place de la réglementation dans la régulation de l'économie

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Oui

    3

    37,5

    Non

    5

    62,5

    Total

    8

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin 2015

    Selon nos statistiques, 62,5% des enseignants n'abordent pas la réglementation comme un des moyens de l'intervention de la puissance publique et 37,5% abordent cet élément comme moyen de régulation des activités économiques par l'Etat. A la question de savoir pourquoi ? Certains estiment ne pas être assez outillés en droit afin d'aborder la partie juridique de la notion tandis que d'autres évoquent le manque des textes à leur portée concernant la réglementation gabonaise sur les activités économiques.

    Question 7 : Que pensez-vous de l'enseignement de la leçon sur le rôle de l'Etat dans l'économie ? Et pourquoi ?

    Tableau 19 : Opinion des enseignants sur l'enseignement de la leçon

    Type de réponse

    Nombre de réponse

    Pourcentage (%)

    Facile à transmettre

    1

    12,5

    Abordable

    2

    25

    Complexe

    5

    62,5

    Total

    8

    100

    Source : Nos enquêtes, de juin 2015

    Figure 12 : Répartition de l'opinion des enseignants sur l'enseignement de la leçon

    Du coté des enseignants, il était question de voir avec eux si cette notion est difficile ou facile à transmettre et pour quelles raisons. Selon le graphique, 62,5% des enseignants ayant répondu à la question trouvent la notion complexe à transmettre, ils évoquent notamment la multidisciplinarité de la notion, l'absence des données des actions des pouvoirs publics, et la difficulté de contextualiser la notion. 25% par contre trouvent la notion abordable mais avec les données de la France, car ce sont les seules qu'ils ont à leur disposition.

    Chapitre IV : proposition des nouvelles approches stratégiques de l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B

    Depuis le début du vingtième siècle, et de manière récurrente, plusieurs commentateurs ont pu parler d'un « bégaiement » constitutif du discours pédagogique. Il est d'usage d'opposer une « pédagogie centrée sur l'enseignant » et une « pédagogie centrée sur l'apprenant ». Dans la première, la situation serait organisée autour de la prestation du maître : celui-ci dispense des informations dont la validité scientifique et culturelle est avérée mais sans se demander d'aucune manière si elles sont adaptées à ses élèves, intégrées dans leur progression et participent à leur formation personnelle. Dans la seconde, la situation serait organisée autour de la construction par l'élève de ses propres connaissances : l'enseignant y devient une personne-ressource qui diagnostique les besoins de chacun, lui fournit les documents et exercices adaptés, l'accompagne dans un parcours individualisé. Dans la « pédagogie centrée sur l'enseignant », il s'agirait de séduire ou de capter un auditoire pour l'amener à reproduire un comportement intellectuel standardisé. Dans la « pédagogie centrée sur l'apprenant », on mettrait en place des « contrats » à partir d'objectifs négociés, avec le souci constant d'impliquer chacun dans la démarche, de le rendre « actif » et de le faire participer à sa propre évaluation. Dans la première règnerait la sélection drastique imposée par la règle du « mimétisme identificatoire ». Dans la seconde se construirait progressivement un modèle de réussite différencié où chacun pourrait atteindre des objectifs différents mais d'égale dignité.

    Ainsi, si tous les experts de l'éducation recommandent la deuxième stratégie d'enseignement à travers le dispositif Objectif Problématique activité évaluation (OPAE), cette stratégie est- elle adaptée à nos réalités ? Sinon, comment la rendre plus efficace afin d'atteindre les objectifs fixés ?

    Dans ce chapitre, il s'agit de proposer une meilleure façon d'aborder cet enseignement-apprentissage en classe de première B. Et pour cela, nous présentons premièrement les remarques sur ce qui se fait actuellement dans les lycées (Section 1), avant de proposer une nouvelle leçon (Section 2).

    SECTION 1 : REMARQUES ET SUGGESTIONS

    Dans cette section, il s'agit de mener une discussion qui comprend un constat général et une brève synthèse critique suivie de quelques recommandations ;

    1- Constat général

    Avec le développement du libéralisme et la vitesse de la mondialisation, nous constatons que la régulation de l'économie par les Etats ne se fait plus sans tenir compte des politiques menées par l'extérieur, par exemple le Gabon ne peut pas prendre des décision de politiques économiques sans tenir compte des politiques économiques des autres pays membres de la zone CEMAC. Plus encore les politiques économiques menées dans les pays en développement doivent désormais tenir compte des conditions dictées par les institutions financières internationales notamment la Banque Mondiale(B.M), et le Fond Monétaire International (F.M.I). Ces conditions peuvent être résumées en un seul mot : La Bonne Gouvernance.

    A cela s'ajoute la difficulté de contextualisation de la notion par les enseignants.

    Par ailleurs, plusieurs décennies de recherche sur l'enseignement permettent d'affirmer aujourd'hui que ce que les enseignants font en classe est sans conteste le premier des déterminants scolaires de l'apprentissage et de la réussite des élèves. Il va sans dire que toutes les pratiques pédagogiques ne sont pas égales à cet égard. Il importe par conséquent d'identifier et de promouvoir les pratiques les plus efficaces, c'est-à-dire celles qui aident les élèves à réaliser le plus efficacement possible les apprentissages souhaités. Dans cette perspective, tous (chercheurs, décideurs, formateurs d'enseignants, encadreurs pédagogiques, parents, praticiens de la classe) s'accordent à rejeter l'enseignement dit «traditionnel». Il s'agit d'un enseignement essentiellement expositif, dominé par l'enseignant, reléguant les élèves à un rôle passif, réduisant leur activité en classe à la mémorisation de données à réciter à l'enseignant, c'est d'ailleurs ce que révèle notre étude dans la question 5. Les alternatives proposées à ce type d'enseignement peuvent être regroupées en deux grandes catégories : les pédagogies structurées et les pédagogies par découverte. Les partisans de chacune de ces catégories s'entendent sur un fait : l'acquisition du savoir est un processus de construction (constructivisme et socioconstructivisme). Comment soutenir efficacement ce processus en milieu scolaire est la question qui les divise. Pour des raisons évidentes, la réponse à cette question est particulièrement importante pour le cas du Gabon. En effet, au Gabon, en grande partie à cause du manque de la volonté politique, les conditions d'apprentissage ne sont pas optimales et les indicateurs en matière d'offre éducative, en terme de qualitatifs, sont faibles Nguema endamane, (2011) Quantin de mongaryas (2014). De plus, l'enseignement dit «traditionnel» s'avère y être la pratique dominante. Dans de tels contextes et au regard des objectifs d'éducation de base de qualité pour tous, l'on doit poser à la fois la question d'efficacité pédagogique et d'efficience

    2- Introduction de la notion de la bonne gouvernance dans le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    Notre première suggestion est d'ajouter la notion de la bonne gouvernance dans le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. En effet, comme nous l'avons signalé dans notre constat général, la régulation de l'économie ne se fait plus sans tenir compte des contraintes extérieures notamment les politiques des autres pays et les conditions imposées par les institutions économiques et financières internationales. Cette notion est un préalable à la compréhension du thème I : croissance, développement et sous-développement et du thème VII : les mécanismes monétaires et financiers internationaux, croissance et développement en classe de terminale B.

    3- Les réalités de l'école gabonaise et les nouvelles stratégies d'enseignement

    Comme le montre les résultats de nos enquêtes, les stratégies utilisées pour assurer un enseignement apprentissage optimal du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie ne sont pas appropriées du fait de la complexité de la notion et du manque des éléments de contextualisation. Une chose semble claire cependant, la majorité des travaux mené par nos ainés (mémoires précédents) s'entendent pour dénoncer les insuffisances de la pédagogie traditionnelle et préconisent la méthode de la pédagogie active22(*). Cependant, dans le contexte gabonais où l'on retrouve des classes à effectifs pléthoriques, des enseignants parfois peu ou mal formés, une insuffisance de matériel, il semble difficile d'implanter des approches aussi complexes que les pédagogies actives (Objectif Problématique, Activité, Evaluation : OPAE). Mais pourtant elles semblent être les meilleurs et moins couteuses que d'autres pédagogies innovantes (les méthodes de pédagogies par découverte)

    Entre les insuffisances de la pédagogie traditionnelle, d'une part, et le coût élevé, l'engagement personnel intense des enseignants et la complexité d'apprentissage par les enseignants des pédagogies par découverte, d'autre part, il ne nous reste que la pédagogie active, adaptable en contexte gabonais, et sur l'enseignement-apprentissage de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en particulier, et qui correspondrait à l'enseignement explicite. L'efficacité de cette approche a été démontrée, son efficience également. De plus, elle ne s'éloigne pas trop de ce que les enseignants savent déjà faire mais elle le leur fait mieux faire, elle n'exige pas de matériel sophistiqué et peut s'adapter à des classes à effectifs élevés pourvu que l'enseignant prenne plus de temps dans la préparation de son cours et que les pouvoirs publics mettent à sa disposition des photocopieuses et tout ce qui va avec. C'est une pédagogie active mais structurée et plus simple à appliquer.

    4- La formation des enseignants

    Si l'on s'entend pour dire que la difficulté de l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie est d'ordre pédagogique et contextuel, alors il est nécessaire de mettre l'accent sur la formation des enseignants afin qu'ils soient capables de dépasser les insuffisances de la pédagogie traditionnelle et d'enseigner de manière plus efficace. Or, sur le plan des approches pédagogiques, nous pensons que plus l'écart est grand entre ce que les enseignants savent faire et ce qu'on voudrait leur faire apprendre, plus les risques d'échec sont élevés. Certaines stratégies d'enseignement-apprentissage sont intéressantes mais difficiles à maîtriser. De plus, on l'a vu, leur efficacité réelle est remise en question. C'est pourquoi nous pensons qu'il est plus raisonnable d'opter pour les mises à niveau des enseignants n'ayant pas été formés sur des modèles d'enseignement plus simples (OPAE) mais dont l'efficacité a été largement démontrée tant à l'échelle de la classe, de l'école, du système scolaire, tant en milieu favorisé que défavorisé. Ainsi, à l'Ecole Normale supérieure, les enseignements en science de l'éducation devraient être dispensés de façon permanente dès la première année (Licence I) dans toutes les disciplines jusqu'à la dernière année de la formation (Master II) ; cela se fait dans les filières de conseiller d'orientation. Dans cette perspective, une formation initiale axée exclusivement sur les disciplines scolaires ne saurait convenir. Qu'elle se déroule à l'Ecole Normale ou dans le milieu scolaire lors de stages pratiques, la formation doit être professionnalisante, c'est-à-dire qu'elle doit rendre possible l'apprentissage des comportements que les professionnels de l'enseignement auront à exercer pour oeuvrer auprès de leurs élèves. En ce sens, former un économiste est différent de former un enseignant d'économie.

    En plus de ce qui est dit précédemment, l'Institut Pédagogique Nationale en collaboration avec les pouvoirs publics doivent confiner la progression indicative en proposant des ressources et des supports d'activité en ligne afin de rendre facile la contextualisation des cours.

    Section 2 : proposition d'une fiche de leçon

    Cette section propose une leçon rénovée basée sur une meilleure stratégie d'enseignement-apprentissage et qui tient compte de la transformation du rôle de l'Etat dans la régulation des économies de marché. Cette transformation est une conséquence de la mondialisation. Désormais, les Etats ne peuvent plus prendre des décisions des politiques économiques sans tenir compte de l'extérieur. Ces contraintes sont également et surtout imposées par les institutions financières internationales notamment : le Fond monétaire international (FMI), la Banque Mondiale (BM)... A cela s'ajoute un effort de contextualisation de la notion en prenant des documents qui assurent l'approchement des élèves avec leur culture afin de facilité la compréhension et la construction des savoirs et de savoir-faire.

    MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, REPUBLIQUE GABONAISE

    DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL. Union- Travail- Justice

    LYCEE xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

    Département des Sciences Economiques et Sociales

    Elève stagiaire : Fridolin MAHANGA

    Classe : Première X

    Effectif : X

    Fiche de déroulement de la leçon

    Date :xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

    CHAPITRE V: La régulation des activités économiques par l'Etat 

    Leçon précédente : les limites du marché

    Verification des acquis : 5 min

    Questions

    Propositions de réponses

    Savoir

    Savoir-faire

    - Qu'entend-on par limites du marché ?

    - Quelles sont les principales défaillances du marché ?

    - Quels sont les principaux déséquilibres du marché ?

    L'ensemble des biens et services que les marchés sont incapables de fournir ou qu'ils ne peuvent pas éviter certaines conséquences de la production qui sont soient bénéfiques ou indésirables pour le bien fonctionnement du marché.

    Les principales défaillances du marché sont : les biens collectifs (ou biens publics) les externalités (ou effets externes) et les monopoles naturels

    Les principaux déséquilibres du marché sont : les déséquilibres macroéconomiques, les inégalités économiques et sociales et les choix stratégiques

    Annonce de la leçon du jour : le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie

    Pré-requis : 5 min

    Savoirs

    Savoir-faire

    Qu'est ce qu'une loi ?

    Comment peut-on définir l'Etat ?

    Une loi est une règle écrite, générale et obligatoire, élaborée par l'Assemblée Nationale. Elle peut être à l'initiative du gouvernement (projet de loi) ou de l'Assemblée nationale (proposition de loi). Elle est votée par l'Assemblée nationale.

    Ensemble d'organes politiques et administratifs dont l'organisation est régie par la constitution qui exercent le pouvoir politique et gèrent les services publics.

    Objectif 3 min

    Objectif général : A la fin de la leçon, l'élève devrait être capable d'analyser le rôle des pouvoirs publics en matière de politiques économiques et sociales

    Objectifs spécifiques : A la fin de cette séquence de cours, l'élève devrait être capable:

    Objectif spécifique1: de distinguer la régulation de la réglementation

    Objectif spécifique 2 : de préciser les différents moyens dont dispose l'Etat pour atteindre ses objectifs

     

    Problématique : 2 min

    Pourquoi et comment l'Etat intervient-il pour réguler l'économie ? 

    Plan de la leçon 1 min

    I- définition de termes clés

    1- réglementation

    2- régulation

    II- les moyens de régulation de l'Etat

    1- la réglementation

    2- la régulation par les règles de droit

    a) La politique budgétaire de relance

    b) La politique monétaire

    c) La bonne gouvernance

    Sollicitation de représentations : 5 min

    Stratégies

    Questions

    Questionnement direct

    Documents de sensibilisation

    Exercice sur document

    -Qu'est ce que la réglementation ?

    - Qu'est ce que la régulation ?

    -Quels sont les moyens d'intervention de l'Etat dans la régulation de l'économie ?

    Activités

    Séquence1

    Exploitation du document et réponses aux questions

    10 min

    Séquence 2

    Proposition de correction de l'activité

    5 min

    Mise en place des activités d'apprentissage

    Objectifs spécifiques

    Document retenu

    Durée : 15 min

    Objectifs spécifiques : A la fin de cette séquence de cours, l'élève doit être capable de :

    Objectif spécifique1: de distinguer la régulation de la réglementation

    Objectif spécifique 2 : de préciser les différents moyens dont dispose l'Etat pour atteindre ses objectifs

    Documents1: l'action du gouvernement gabonais.

    Sur les routes bitumées, le membre du Gouvernement a indiqué à l'opinion que depuis 2010, 1500 km de routes aux standards internationaux ont été engagés. 500 km sur les 1500 km ont été réceptionnés par le Gouvernement. Avec ce vaste chantier, qui concerne l'ensemble des provinces du pays, le Gouvernement veut à terme faire rallier l'ensemble des capitales provinciales à Libreville en béton bitumineux. (...)

    Sur les logements, l'invité de `'Faire Savoir'' a indiqué que des actions dans ce sens sont en cours de réalisation. 12 000 logements, visant deux catégories de gabonais sont en construction. (...) Les mesures prises lors des dernières assises sociales permettent déjà de redynamiser l'Office national de l'emploi (ONE) avec la mise en place incessamment des services de proximité aussi bien à Libreville qu'à l'intérieur du pays, pour accompagner dignement les demandeurs d'emplois.

    Pour faire face à la dépendance du Gabon vis-à-vis de l'extérieur en matière de denrées alimentaires, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba a mis sur pied dix fermes agropastorales.

    Dans ses relations avec le Parlement, le Ministre a présenté, au nom du Gouvernement, plusieurs projets de lois visant à poser les bases juridiques du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), cher au Président de la République. Ces textes, déjà adoptés par les deux chambres du Parlement, sont actuellement en phase de promulgation. Il s'agit de : la loi portant modification et suppression de certaines dispositions de la loi n°001/2005 du 04 février 2005 portant Statut général des PME PMI. Cette loi, qui pose le fondement juridique de l'accès aux marchés publics, permet désormais, non seulement de réorganiser les offres des marchés dans un esprit d'équité, de justice sociale et de transparence, mais surtout de susciter l'esprit saine émulation et de performance dans le travail..

    L'action, Bimensuel d'Information Gouvernementale, deuxième partie N°02 - 03 au 16 Novembre 2014. P .7

    Document 2: la bonne gouvernance

     

    Travail à faire sur document 1

    Libellés

    Questions

    Réponses

    Tâche 1

    Identifiez les domaines d'intervention des pouvoirs publique

    Selon le texte, l'Etat intervient dans trois principaux domaines : économique, social et juridique.

    Tâche 2

    Qu'est ce que la réglementation ? 

    la réglementation est un ensemble de lois, de prescriptions, de règles, régissant une activité sociale.

    Tâche 3

    - Qu'est ce que la régulation ?

    la régulation désigne l'ensemble des mécanismes et des moyens d'action dont

    dispose un Etat et qui ont pour objectif soit la stabilité de l'économie dans sa globalité (ce sont les moyens utilisés par les politiques économiques) soit le maintien de l'équilibre d'un marché de biens ou de services (régulation sectorielle)

    Tâche 4

    Quelles différences faites-vous entre régulation et réglementation ?

    La différence qu'il y a entre la réglementation et la régulation est que la réglementation est un ensemble de lois, de prescriptions, de règles, régissant une activité sociale tandis que la régulation désigne l'ensemble des mécanismes et des moyens d'action dont dispose un Etat et qui ont pour objectif soit la stabilité de l'économie dans sa globalité (ce sont les moyens utilisés par les politiques économiques) soit le maintien de l'équilibre d'un marché de biens ou de services (régulation sectorielle).

    Tâche 5

    A l'aide de vos lectures et du document ci-dessous, donnez les différents moyens d'intervention de l'Etat.

    Pour réguler une économie les pouvoir publics utilisent les textes de lois (la réglementation, ou les leviers économiques, notamment la politique budgétaire de relance et/ou la politique monétaire

    Document 2 : La bonne gouvernance

    libellés

    Questions

    Proposition de réponses

    Tache 1

    Qu'est ce que la bonne gouvernance?

    C'est la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses ressources, à mettre en oeuvre des politiques pertinentes, que le respect des citoyens et de l'État pour les institutions ainsi que l'existence d'un contrôle démocratique (Banque Mondiale 1999).

    Tache 2

    Quels sont les principaux acteurs de la bonne gouvernance?

    Les acteurs de la bonne gouvernance sont tous les agents économiques (l'Etat, les ménages, les institutions financières, les entreprises et le reste du monde).

    Tache 3

    Quels peuvent etre les effets de la bonne gouvernance sur l'économie?

    La bonne gouvernance permet d'élever le niveau de sécurité des transactions économiques et constitue une source de confiances entre agents économiques.

    Trace écrite

    I- le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie

    1- Définitions des notions

    · La réglementation : la réglementation est un ensemble de lois, de prescriptions, de règles, régissant une activité sociale.

    · La régulation : la régulation désigne l'ensemble des mécanismes et des moyens d'action dont dispose un Etat et qui ont pour objectif soit la stabilité de l'économie dans sa globalité (ce sont les moyens utilisés par les politiques économiques) soit le maintien de l'équilibre d'un marché de biens ou de services (régulation sectorielle)

    II- Les moyens de l'intervention de l'Etat

    1- La réglementation

    La régulation peut être obtenue par la réglementation c'est-à-dire un ensemble de lois, de prescriptions, de règles, régissant une activité sociale. La réglementation peut avoir pour but la régulation.

    2- La politique budgétaire

    La politique budgétaire de relance : l'Etat peut lancer une politique de grands travaux (hausse des investissements publics) qui vont susciter un flux de dépenses et provoquer une accélération de la croissance de la production ; il peut aussi augmenter les revenus sociaux des catégories défavorisées de la population car elles ont une forte propension à consommer ; il peut aussi diminuer la fiscalité sur les revenus ou sur la consommation afin de redonner du pouvoir d'achat aux consommateurs pour qu'ils augmentent leur consommation ; il peut, enfin, subventionner ou défiscaliser les investissements privés afin d'inciter les agents économiques à investir. L'augmentation des dépenses publiques va donc accroître les activités économiques, l'embauche, la distribution de revenus et la baisse du chômage.

    3- La politique monétaire

    L'Etat, pour relancer la demande, doit diminuer le taux d'intérêt afin d'inciter les agents économiques à emprunter pour dépenser. Cela permet aussi d'accroître la profitabilité des entreprises et les inciter à investir.

    4- La bonne gouvernance

    La bonne gouvernance peut etre définie comme la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses ressources, à mettre en oeuvre des politiques pertinentes, que le respect des citoyens et de l'État pour les institutions ainsi que l'existence d'un contrôle démocratique (Banque Mondiale 1999).

    Etant qu'instrument de régulation économique, la bonne gouvernance permet d'élever le niveau de sécurité des transactions économiques et constitue une source de confiances entre agents économiques.

    Leçon du jour : le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie

    Objectif général : A la fin de la leçon, l'élève devrait être capable d'analyser le rôle des pouvoirs publics en matière de politiques économiques et sociales

    Séquence d'activité durée : 10 min .

    Support d'activités : le gouvernement gabonais en action.

    Sur les routes bitumées, le membre du Gouvernement a indiqué à l'opinion que depuis 2010, 1500 km de routes aux standards internationaux ont été engagés. 500 km sur les 1500 km ont été réceptionnées par le Gouvernement. Avec ce vaste chantier, qui concerne l'ensemble des provinces du pays, le Gouvernement veut à terme faire rallier l'ensemble des capitales provinciales à Libreville en béton bitumineux. (...)

    Sur les logements, l'invité de `'Faire Savoir'' a indiqué que des actions dans ce sens sont en cours de réalisation. 12 000 logements, visant deux catégories de gabonais sont en construction. (...) Les mesures prises lors des dernières assises sociales permettent déjà de redynamiser l'Office national de l'emploi (ONE) avec la mise en place incessamment des services de proximité aussi bien à Libreville qu'à l'intérieur du pays, pour accompagner dignement les demandeurs d'emplois.

    Pour faire face à la dépendance du Gabon vis-à-vis de l'extérieur en matière de denrées alimentaires, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba a mis sur pied dix fermes agropastorales.

    Dans ses relations avec le Parlement, le Ministre a présenté, au nom du Gouvernement, plusieurs projets de lois visant à poser les bases juridiques du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), cher au Président de la République. Ces textes, déjà adoptés par les deux chambres du Parlement, sont actuellement en phase de promulgation. Il s'agit de : la loi portant modification et suppression de certaines dispositions de la loi n°001/2005 du 04 février 2005 portant Statut général des PME PMI. Cette loi, qui pose le fondement juridique de l'accès aux marchés publics, permet désormais, non seulement de réorganiser les offres des marchés dans un esprit d'équité, de justice sociale et de transparence, mais surtout de susciter l'esprit saine émulation et de performance dans le travail..

    L'action, Bimensuel d'Information Gouvernementale, deuxième partie N°02 - 03 au 16 Novembre 2014. P .7

    Tache : lire et exploiter le texte

    Objectif spécifique 1 : A La fin de la leçon, l'élève devrait être capable de distinguer la régulation de la réglementation

    Question 1 : Identifiez les domaines d'intervention des pouvoirs publique

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Tache : lire et exploiter le texte

    Question 2 : Qu'est ce que la réglementation ? 

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Question 3 : - Qu'est ce que la régulation ?

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Question 4 : Quelles différences faites-vous entre régulation et réglementation ?

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Objectif spécifique 2 : A La fin de la leçon, l'élève devrait être capable de préciser les différents moyens dont dispose l'Etat pour atteindre ses objectifs

    Question 5 : A l'aide de vos lectures et du document ci-dessous, donnez les différents moyens d'intervention de l'Etat.

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Document 2 : La bonne gouvernance

    Question 6 : - Qu'est ce que la bonne gouvernance ?

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Question 7 : - Quels sont les principaux acteurs de la bonne gouvernance?

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Question 8 : Quels peuvent être les effets de la bonne gouvernance sur l'économie?

    Réponse-élève/groupe ............................................................................................................................................................................................................

    Réponse corrigée :

    Evaluations

    Formative

    Proposition de réponses

    Répondez par vrai ou faux

    · La réglementation désigne l'ensemble des mécanismes et des moyens d'action dont dispose un Etat et qui ont pour objectif soit la stabilité de l'économie dans sa globalité (ce sont les moyens utilisés par les politiques économiques) soit le maintien de l'équilibre d'un marché de biens ou de services (régulation sectorielle)

    2- Le budget est le seul moyen d'intervention des pouvoirs publics dans la régulation de l'économie.

    1- Faux

    2- Faux

    EVALUATION BILAN

    Liste des interventions publiques

    - La construction du pont de Mayumba par l'Etat gabonais,

    - La mise en place d'une nouvelle grille salariale;

    - Le recrutement de mille agents de force de defense,

    - Le vote par l'assemblée nationale du texte réglementant les offers des marches publics.

    Identifies dans la liste à quelles grandes fonctions économiques chacune des interventions publiques renvoie-t-elle?

    Justifiez votre réponse.

    montrer comment les pouvoirs publics agissent sur la répartition primaire et secondaire des revenus à travers l'exemple du SMIG.

    Quels sont les differents moyens dont disposent les pouvoirs publics pour regular l'économie?

    Annonce de la prochaine leçon 

    CONCLUSION GENERALE

    La présente étude consacrée à « l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B » dans le cadre du Gabon, et plus précisément sur le contenu de la leçon et de la stratégie utilisée dans son enseignement-apprentissage nous a permis à partir d'une enquête menée auprès des acteurs de l'éducation de proposer une nouvelle façon d'aborder cette notion à l'égard des évolutions engendrées par la mondialisation et une meilleure stratégie de son enseignement-apprentissage. Ces propositions visent l'adaptation de la leçon au contexte de la mondialisation et surtout à faciliter l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B à partir d'une meilleure stratégie de son enseignement-apprentissage. Car, le constat montre un manque d'actualisation de la leçon et l'usage d'une mauvaise stratégie de son enseignement-apprentissage.

    Au terme de cette étude, nos conclusions peuvent se situer à deux niveaux d'analyse : premièrement au niveau des approches utilisées par les enseignants pour assurer un meilleur enseignement-apprentissage et deuxièmement au niveau de l'actualisation de la notion du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie.

    Il s'est avéré qu'effectivement la grande majorité des enseignants interrogés n'adopte pas une bonne stratégie de l'enseignement de la notion. Ceux qui utilisent le format OPAE comme stratégie d'enseignement, disent ne pas avoir des documents permettant de rapprocher les élèves avec leur culture. Autrement dit, ils ne parviennent pas à contextualiser cet enseignement faute des documents sur les PED en général et le Gabon en particulier. Tandis que d'autres sortis des universités ou de l'Ecole Normale Supérieure avant l'année 2010, disent n'avoir jamais appris la nouvelle stratégie d'enseignement-apprentissage.

    Au niveau de l'actualisation du contenu la leçon, les évolutions entrainées par la mondialisation ne sont pas prises en compte, rendant ainsi la notion très théorique et parfois caduque. Le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie s'est accentué ces dernières décennies, mais sous une autre forme. L'État régulateur agit désormais comme un arbitre, un État qui agit plus indirectement que directement, qui est plus en interaction qu'en action, qui délègue plus qu'il n'intervient directement, qui pilote et qui oriente plus qu'il ne met en oeuvre. L'autre évolution, qui découle de la première, est le renforcement des capacités de contrôle étatique à travers le développement de l'audit, de l'évaluation, du contrôle de qualité, en particulier dans le cadre des agences (Hassenteufel, 2007 : 311-329). Car depuis les accords de Bretton Woods en 1944 la reprise et l'accélération de l'internationalisation des échanges à partir de 1945, a fait de la bonne gouvernance la règle d'or de la régulation de l'économie par les pouvoirs publics. Le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie est une notion importante en classe de première B. En effet, comme bien d'autres notions, celle-ci permet de faciliter la compréhension des élèves en classe de terminale des enjeux économiques internationaux des trois derniers thèmes.

    Les difficultés de contextualisation, le manque d'actualisation du contenu, la complexité de la notion et une mauvaise stratégie de son enseignement-apprentissage ont pour conséquence, la mécanisation des savoirs au détriment de la construction de ceux-ci comme le préconise les nouvelles stratégies d'enseignement-apprentissage. Bien que l'enseignement du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B soit difficile, la définition d'une meilleure stratégie de son enseignement-apprentissage ne fait pas l'unanimité. Voilà pourquoi, après avoir établit les différences et les similitudes entre les théories (première partie) et la pratique sur le terrain (deuxième partie : chapitre III) nous avons essayé dans notre dernier chapitre de proposer une nouvelle leçon à partir d'une nouvelle stratégie de son enseignement-apprentissage.

    Nous ne finirons pas ce travail sans rappeler le fait que cette recherche ne nous offre pas des voies de solution assurées, tant les variables en jeu sont nombreuses et les dimensions à considérer complexes. C'est pourquoi la prudence est toujours de mise lorsque vient le temps de proposer des pistes d'action. Cependant, la recherche n'en demeure pas moins essentielle : elle nous informe, elle nourrit notre jugement afin que nous puissions prendre des décisions plus éclairées, mieux fondées et davantage appuyées sur des faits.

    BIBLIOGRAPHIE

    SOURCES :

    · Institut pédagogique Nationale, département des sciences économiques et sociales, programme révisé classe de première B

    OUVRAGES

    · Bezes, P. ( 2008). « Le tournant néomanagérial de l'administration française », in Borraz O. & Guiraudon V. (eds), Politiques publiques. 1, La France dans la gouvernance européenne.

    · Boyert R. (1985). L'Etat et l'éfficacité économique (p. 348-347)

    · Echaudemaison C.D. (2003). Dictionnaire d'économie et des sciences sociales. Nathan

    · Grjebine A. (1981).Théories de la crise et politiques économiques

    · Hassenteufel, P., 2007, « L'État mis à nu par les politiques publiques ? », in B. Badie & Déloye, Y. Le temps del'État. Mélanges en l'honneur de Pierre Birnbaum, Paris, Fayard.

    · Nguema Endamne (2011) L'École pour échouer : Une école en danger. Crise du système d'enseignement gabonais

    · Macaire F. (1979). Notre beau métier, Issy les Moulineaux

    · Majone, G. (1994). Communauté économique européenne : déréglementation ou re-réglementation ? La conduite des politiques publiques depuis l'Acte unique, in Jobert B. (ed.), Le tournant néolibéral en Europe, Paris, L'Harmattan

    · Noll, R. G. (1985), « Government regulatory behavior. A multidisciplnary survey an synthesis », in Noll R. G. (ed.), Regulatory Policy and Social Sciences, Berkeley, University of California Press.

    · Quantin P. (2005), Gouverner les sociétés africaines. Acteurs et institutions, Paris, Karthala

    · Quentin de Mongaryas R F. (2014). L'école gabonaise en débat. Regards croisés sur une institution sociale importée

    · Selznick, P. (1985). La mise au point de la régulation organisationnelle : la régulation des politiques économique et sociales, in Noll R. G. (ed.), Berkeley, University of California Press.

    ARTICLES ET MEMOIRES

    · Gauthier & Dembélé. (2004). Qualité de l'enseignement et qualité de l'éducation: revue des résultats de recherche

    · Koléda G. (2007 -2008). Introduction à l'analyse économique

    · KANOUTE. P.T. (Septembre 2008). Mémoire : Le Rôle de l'Etat et des organisations professionnelles dans la régulation du commerce de l'oignon au Sénégal

    · Mengue Bidzo, (2012).Taille optimale de l'Etat dans une union monétaire : le cas de la CEMAC, revue du LEA p. (29-51)

    · Mve Essame L.A. (2011-2012). Mémoire : L'enseignement/apprentissage de l'épreuve orale en Sciences Economiques et Sociales au baccalauréat en terminale B : Cas du Gabon

    · Nguelieutou (2008). L'évolution de l'action publique au Cameroun : l'émergence de l'Etat régulateur. Université de Douala vol. n° 15, p.5. En ligne http//www.google.com/pdf/Ngulieutou2015polisr.c.s.pnuméros1&2.2008/pdf. Consulté le 20 Février 2015

    · Nkoulou Nkoulou J.L. (2012). Les indicateurs de dépenses publiques : le cas du Gabon

    · Tchekoumi L. B. (2012).Le rôle de l'Etat aujourd'hui au Cameroun : que pouvons-nous attendre ?

    WEBOGRAPHIE

    · Progression de sciences économiques et sociales première ES France, (2008).

    Pourquoi la puissance publique intervient-elle dans la régulation des économies contemporaines ? Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative (DGESCO). En ligne : http://www.eduscol.education.fr/LyceeGT_Ressources_SES_1_eco_5 1_reguler_les_economies_184844 consulté le 13 Mars 2015

    P. Meirieu. L'éducation et le rôle des enseignants à l'horizon 2020. UNESCO : Horizon 2020

    A. Harsi. (2005) La nouvelle conception du rôle de l'Etat au Maroc en ligne http://www.diplomate.gouv.mar consulté le 23 février 2015

    COURS :

    · H. Ndong Bibang, Cours de Didactique de Sciences économiques et sociales, Master II ENS 2014-2015

    · J.L. Nkoulou Nkoulou, Cours de Problèmes économiques contemporains Master II SES ENS 2014-2015

    Tableaux

    Tableau 1 : Opinion des élèves sur la connaissance de la notion.

    Tableau 2 : Opinion des élèves sur les objectifs de la notion.

    Tableau 3 : Opinion des élèves sur la stratégie d'enseignement utilisée par les enseignants.

    Tableau 4 : Opinion des élèves sur le choix de la stratégie approprié pour une bonne transmission des connaissances sur la notion.

    Tableau 5: Opinion des élèves sur la méthode utilisée pour étudier leur leçon

    .

    Tableau 6 : Opinion des élèves sur la qualité des exemples pris par les enseignants sur la notion.

    Tableau 7 : Opinion des élèves sur la problématique de la leçon.

    Tableau 8 : Opinion des élèves sur la connaissance de la notion

    Tableau 9 : Opinion des élèves sur la connaissance des moyens d'intervention dont disposent les pouvoirs publics pour réguler les activités économiques.

    Tableau 10 : Opinion des élèves sur la précision des moyens d'intervention de l'Etat dans la régulation de l'économie

    Tableau 11 : Opinion des élèves sur la connaissance de la place de l'Etat dans une économie de marché.

    Tableau 12: Effectif de la population étudiée

    Tableau 13 : Opinion des enseignants sur l'enseignement de la leçon

    Tableau 14 : Difficultés de l'enseignement du thème le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie 

    Tableau 15 : Opinion des enseignants sur les stratégies d'enseignement

    Tableau 16 : Opinion des enseignants concernant l'approche OPAE

    Tableau 17 : l'opinion des enseignants sur la problématique de la leçon

    Tableau 18 : Opinion des enseignants concernant la place de la réglementation dans la régulation de l'économie

    Tableau 19 : Opinion des enseignants sur l'enseignement de la leçon

    Figures

    Figure 1 : Répartition des élèves sur la connaissance de la notion

    Figure 2 : Répartition des élèves sur la connaissance des objectifs de la notion

    Figure 3 : Répartition de l'opinion des élèves sur la stratégie d'enseignement utilisée par les enseignants

    Figure 4 : Répartition de l'opinion des élèves sur le choix de la stratégie approprié pour une bonne transmission des connaissances sur la notion.

    Figure 5 : Répartition de l'opinion des élèves sur la méthode utilisée pour étudier leur leçon

    Figure 6 : Répartition de l'opinion des élèves sur la qualité des exemples pris par les enseignants sur la notion.

    Figure 7 : Répartition de l'opinion des élèves sur la problématique de la leçon.

    Figure 8 : Répartition de l'opinion des élèves sur la connaissance des moyens d'intervention dont disposent les pouvoirs publics pour réguler les activités économiques.

    Figure 9: Répartition de l'opinion des élèves sur la connaissance de la place de l'Etat dans une économie de marché.

    Figure 10 : Répartition de l'effectif total de la population étudiée

    Figure 11 : Répartition de l'opinion des enseignants sur la problématique de la leçon

    Figure 12 : Répartition de l'opinion des enseignants sur l'enseignement de la leçon

    Table des matières

    DEDICACE.....................................................................................................................................................I

    REMERCIEMENTS .........................................................................................................................................II

    AVANT PROPOS............................................................................................................................................III

    INTRODUCTION GENERALE........................... 4

    PREMIERE PARTIE : ELEMENTS CONCEPTUELS LIES A L'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ET AU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE................................................................. ....................................7

    CHAPITRE I : ELEMENTS THEORIQUES DE L'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ........8

    SECTION 1: DEFINITIONS DES CONCEPTS PEDAGOGIQUES ET L'APPORT THEORIQUE ........................................................................... 8

    1- 1- Définition des concepts................................................................... 8

    1-1- Définition de l'enseignement.............................................................. 8

    1-1-2- Définition de l'apprentissage............................................................ 9

    1-1-3- Définition de la notion enseignement/apprentissage ..................................... 9

    1-2- Apports théorique de l'enseignement apprentissage.................................. 10

    1-2-1- le Behaviorisme................................................................. 10

    1-2-2- le cognitivisme........................................................................ 10

    1-2-3- le constructivisme...................................................................... 11

    1-2-4- le socioconstructivisme..................................................... 11

    SECTION 2 : LES STRATEGIES D'ENSEIGNEMENT ET METHODES D'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE ; .................................................... 12

    I- les stratégies d'enseignement-apprentissage.................................... 12

    I-1- enseignement et apprentissage coopératif.............................................. 12

    I-2- Les discussions de groupe............................................................... 13

    I-3- l'étude autonome ....................................................... 13

    II- LES METHODES D'ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE .......................................13

    II-1- La pédagogie frontale ............................................................. 14

    II-2- La méthode active.............................................................................. 14

    II-3- L'enseignement programmé........................................................ 15

    CHAPITRE II : SYNTHESE THEORIQUE DU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE ............................................................... 16

    SECTION 1 : LE ROLE TRADITIONNEL ET LA NOUVELLE ORIENTATION DE L'ACTION PUBILIQUE DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE .......................................... 16

    I- LE ROLE TRADITIONNEL DE L'ETAT...................................... 16

    1-1- La réglementation : L'Etat minimal du courant libéral .......................... 16

    1-1-1- les externalités................................................... 17

    1-1-2- les biens collectifs........................................................................... 18

    1-1-3- les monopoles naturels................................................................ 16

    1-2- Les politiques économiques de relance et d'ajustement : L'Etat interventionniste...............18

    1-2-1- John Maynard Keynes : la régulation par l'Etat.................................. 19

    1-2-2- Friedman et les néo-classiques.................................................. 22

    1-2-3- Les modalités de régulation de l'activité économique....................................... 22

    2- les fonctions de Musgrave............................................... 23

    2-1-1- la fonction d'allocation....................................................... 23

    2-1-2- la fonction de redistribution........................................................... 23

    2-1-3- la fonction de stabilisation ................................................. 24

    II- LA GESTION DES SERVICES ET LES POLITQUES SOCIALES : LA NOUVELLE ORIENTATION DE L'ACTION PUBLIQUE..............................................................26

    1- Le faire-faire comme moyen de rationalisation des actions étatiques dans la régulation de l'économie (la gestion des services publics)..................................................................26

    1-1- La théorie du fédéralisme......................................................................26

    1-2- la théorie de l'efficience-x, .............................................. 27

    1-3- la théorie du New Public Management...................................... 27

    1-4- La théorie des coûts de transaction.......................................... 28

    1-5- la théorie des choix publics .......................................................... 28

    II- la bonne gouvernance comme renouveau de l'action publique (politiques sociales) ...............29

    2-1- Considération générale de la bonne gouvernance................................... 29

    2-2- La bonne gouvernance : un autre moyen de régulation économique ..............................30

    SECTION 2: L'IMPORTANCE DE L'ETUDE..................................... 31

    II-1- Intérêt de l'étude ............................................................... 31

    II-2- Problématique de recherche................................................ 32

    II-3- Objectif de l'étude.................................................................. 33

    DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L'ENSEIGNEMENT DU ROLE DE L'ETAT DANS LA REGULATION DE L'ECONOMIE EN CLASSE DE PREMIERE B..................................37

    CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE................................................. 38

    SECTION 1 : CONTEXTE DE L'ETUDE ET ELEMENTS METHODOLOGIQUE................38

    I- ELEMENTS METHODOLOGIQUES....................................... 38

    I-1- le choix de la méthodologie et collecte des données........................................ 38

    I-1-1- cadre d'étude........................................................................ 38

    I-1-2- La recherche documentaire.................................................. 39

    I-1-3- L'enquête................................................ 40

    La collecte des données........................................................... 40

    II-1- L'élaboration du questionnaire...................................................... 41

    II-2- le guide d'entretien ..................................................................... 41

    II-3- Limites et contraintes méthodologiques........................................... 42

    SECTION 2 : ANALYSE DES RESULTATS................................................ 42

    I- Présentation et interprétation des résultats.................................... 43

    I-1- Les résultats des enquêtes menées auprès des élèves................................. 43

    I-2- Analyse des résultats de l'enquête: entretien avec les enseignants..................................54

    Chapitre IV : proposition des nouvelles approches stratégiques de l'enseignement-apprentissage du rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie en classe de première B.................................61

    Section 1 : Remarques et suggestions............................................................. 62

    1- Constat général................................................ 62

    2- Introduction de la notion de la bonne gouvernance dans le rôle de l'Etat dans la régulation de l'économie. ..............................................................................63

    3- Les réalités de l'école gabonaise et les nouvelles stratégies d'enseignement........................63

    4- La formation des enseignants....................................................... 64

    Section 2 : proposition d'une fiche de leçon.................................................................65 CONCLUSION GENERALE....................... 81

    BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................83 Tableaux...........................................................................................................86 Figures................................................... 88

    ANNEXES ........................................................................................................................................................89

    * 1 Mode de gouvernance ou l'Etat prend en charge la totalité de l'activité économique et sociale

    * 2 Principe qui consiste à laisser le marché fonctionner sans aucune forme d'intervention étatique

    * 3 Ensemble des théories pratiques  c'est à dire un ensemble de manières ou de savoirs faire ; c'est une théorie pratique susceptible de fournir à l'activité d'éducation des idées qui la dirigent. Selon Emile DURKHEIM

    * 4 Selon le dictionnaire Universel 6e édition

    * 5 D'après A.France dans notre beau métier de  F.Macaire

    * 6 Le behaviorisme est un des premiers courants qui s'est développé entre les années 1910 et 1950.

    * 7 Le cognitivisme est un autre courant qui s'est développé à partir des années, 1950.

    * 8 Le constructivisme est un courant développé par Vygotski en 1970

    * 9 Courant développé par Piaget (1896-1980)

    * 10 Ensemble des mécanismes et moyens dont dispose un Etat ou une instance internationale et qui ont pour objectif soient la régulation de l'économie dans sa globalité soient le maintien de l'équilibre d'un marché de biens ou de services. Selon le dictionnaire toupictionnaire, consulté en ligne le 23 Aout 2015 www.toupie.org

    * 11 Elle fait référence au rôle traditionnel de l'Etat dans l'économie. Cette intervention se fait de façon indirecte et permanente notamment à travers la réglementation, la bonne gouvernance et le faire-faire.

    * 12 L'intervention conjoncturelle est une intervention directe des pouvoirs publics, elle se fait souvent pour résoudre un déséquilibre économique conjoncturel (crise économique, chômage...) à travers la politique de relance chère à Keynes.

    * 13 Situations où des décisions de consommation ou de production d'un agent affectent directement la satisfaction ou le profit d'un autre agent, sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l'agent pour cette action

    * 14 On dit qu'il y a monopole naturel sur un marché lorsque pour tout niveau de production, le coût des facteurs utilisé est minimal lorsque la production est réalisée par une seule entreprise.

    * 15 Le carré magique est une théorie économique élaborée par l'économiste keynésien Nicholas Kaldor (1908-1986)

    * 16 La théorie du faire-faire peut être définie comme étant le transfert de pouvoir et de responsabilité de l'Etat central à des entités souvent semi-autonomes dans un domaine de responsabilité bien défini.

    * 17 Ensemble des institutions qui encadre les règles dans une société et qui dirigent les citoyens et l'Etat.

    * 18 Ensemble des institutions généralement non privées qui apportent des financements aux gouvernements des pays en difficulté ou des secteurs privés des pays où l'on veut favoriser les investissements.

    * 19 Est une agence gouvernementale créée en février 2010 sous la tutelle de la présidence de la république et des ministres en vue de promouvoir de manière durable, le développement social, économique et environnemental du Gabon.

    * 20 Est une recherche de liste de références d'ouvrages ou d'autres documents, notamment d'articles de revues, ayant des caractéristiques communes.

    * 21 L'entretien est une technique de recueil de l'information qui se déroule dans une relation de face à face.

    * 22 C'est une méthode d'éducation basée sur la confiance et la liberté.






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle