WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰tude de l'impact des transferts privés de la diaspora sur le taux de change en Haà¯ti.

( Télécharger le fichier original )
par Riphard Serent
Université Quisqueya - Economie 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.4- La variation des transferts privés et celle du taux de change de 1992 à 2007

Les transferts privés, étant constitué économie comme des entrées de devises sans contre partie, se révèlent incontournables dans la détermination des variations33 à la hausse ou à la baisse du taux de change. En analysant le graphique ci-dessous, on a tendance à observer, sur toute la période d'étude, une certaine corrélation positive entre la variation des transferts et celle du taux de change. Cependant, il est à remarquer que les variations des deux variables en question sont loin d'être proportionnelles. Cela revient à dire que lorsque les transferts varient fortement à la hausse, le taux de change varie aussi à la hausse mais de façon moindre.

Graphe 3 : Evolution de la variation du taux de change et des transferts privés de 1992 à 2007

Var TXC Var Trans

Source : Calcul des Auteurs

2.5

2

1.5

1

0.5

0

-0.5

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

33 Une variation à la hausse du taux de change traduit une dépréciation de ce dernier. Tandis qu'une variation à la baisse traduit le contraire.

28

« Etude de l'impact des transferts privés de la diaspora sur le taux de change en Haïti : Octobre 1992 à Septembre

2007 »

[Novembre 2009]

Cette situation a été observée d'abord en 199634 où les transferts privés ont varié de près de 190%, pour la première fois, en passant de 1.02 milliards de gourdes en 1995 à 2.96 milliards en 1996. Tandis que, du coté du taux de change, la variation n'est autre que de 10.6% pour cette même période (195-1996) en passant de 14.5 gourdes à 16.05 gourdes pour un dollars US. Ensuite, une autre situation pareille a été observée pour la période 2002-2003 où les transferts ont crû de 81% et le taux de change de 49%. Dans les périodes de troubles politiques où l'activité économique s'est ralentie, le taux de change a toujours tendance à se déprécier considérablement et engendre des situations de forte inflation dans l'économie. Parallèlement, au cours de ces périodes, les émigrés haïtiens manifestent toujours le désir d'expédier des fonds à leurs familles en Haïti. Ces devises, arrivant dans l'économie, constituent dans une large mesure un palliatif à la dépréciation du taux de change et permettent à ce dernier d'avoir un écart de variation ne dépassant pas les 36%.

2.1.5 - La part des transferts dans le FIB nominal de 1993 à 2007

Dans un pays comme Haïti et contrairement à d'autres pays de l'Amérique Latine et de la Caraïbes (Mexique, République Dominicaine, Costa-Rica), la part des transferts privés dans le PIB est un indicateur pouvant expliquer, en termes de volume, le niveau d'importance des transferts privés dans l'économie haïtienne. Le graphique ci-dessous nous permet d'observer en début de période une nette stabilité jusqu'en 1995. A partir de l'année 1995, la part des transferts privés dans le PIB est vue de plus en plus importante en passant de 2.51% en 1995 à 27.63% en 2003, soit le pourcentage le plus élevé de toute la période. Cependant, depuis 2004, cette part a commencé à diminuer en passant de 26.33% à 19.20%35. Cette diminution est la résultante de l'augmentation du PIB nominal malgré la croissance rapide des transferts privés pendant cette période. Donc, on a pu constater que la part des transferts privés dans le PIB est d'autant plus importante que le PIB se contracte d'une part et que les transferts croissent d'autre part.

34 L'année 1996 marque deux ans après le retour à l'ordre constitutionnel où l'on a connu une grande vague de la migration haïtienne.

35 Parce que le PIB nominal a pris de valeur à cause de la hausse des prix (Rappelons que :PIBtot = PRIXtot*QUANTITÉ)

29

« Etude de l'impact des transferts privés de la diaspora sur le taux de change en Haïti : Octobre 1992 à Septembre

2007 »

[Novembre 2009]

Graphe 4 : Evolution, en pourcentage, de la part des transferts dans le FIB nominal

30.00%

25.00%

20.00%

15.00%

10.00%

5.00%

0.00%

Source : Calculs Auteurs à partir des données de la BRH et de l'IHSI.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus