WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Variabilité spatio-temporelle des pluies dans le bas-Bénin.

( Télécharger le fichier original )
par Nicaise Ansbert AHOUANTON
UAC - Maitrise 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.1.2- Hypothèses de travail

Plusieurs hypothèses sous-tendent cette recherche :

- il existe plusieurs caractéristiques de la variabilité pluviométrique dans le bas

Benin.

- la structure des hauteurs varie dans l'espace dans le bas Benin.

- les hauteurs de pluies ont des tendances à la hausse dans le bas Benin.

Pour vérifier ces hypothèses, des objectifs ont été fixés.

11

1.1.3- Objectifs de recherche

L'objectif global de cette étude est de caractériser la variabilité spatio-temporelle des hauteurs de pluies dans le bas-Bénin sur la période de 1981 à 2014

Il s'agit spécifiquement de :

- déterminer les caractéristiques de la variabilité spatio-temporelle des hauteurs de pluies dans le bas-Bénin ;

- cartographier la structure spatiale des hauteurs de pluies le bas-Bénin ;

- analyser les tendances des hauteurs de pluies dans le bas-Bénin.

Pour une bonne compréhension de la recherche, il est nécessaire de faire le point des travaux antérieurs.

1.1.4- Etat des connaissances

« La variabilité spatio-temporelle des pluies » a fait l'objet de plusieurs études académiques. Il est donc nécessaire de présenter une synthèse des travaux antérieurs réalisés au Bénin comme dans plusieurs d'autres pays (thèses, mémoires, études, diverses publications et traités). Il s'agit en particulier des travaux ayant abordé d'une manière ou d'une autre le sujet de recherche et dont certains résultats ont été exploités.

> variabilité spatio-temporelle des hauteurs de pluies dans le bas-Bénin

De tous les paramètres climatiques, la pluie est le plus déterminant en milieu tropical, en particulier en Afrique de l'Ouest (Atchadé, 2014). Une étude des impacts de la variabilité pluviométrique sur le régime hydrologique a permis de savoir que cette dernière contribue à la baisse de l'écoulement. Ainsi,Vissin (2007) remarque l'influence de la variabilité climatique sur les écoulements du bassin béninois du fleuve Niger. Pour l'auteur, les déficits pluviométriques des décennies 1970 et 1980 ont amplifié la baisse des écoulements dans toutes les rivières (Mékrou, Alibori, Sota) du bassin béninois du fleuve Niger. Les baisses de l'écoulement sont cinq (05) ou six (06) fois plus sévère que celle de la pluie Les résultats obtenus par Ogouwalé (2013) indiquent que la période 1971-2010 a été marquée par une dynamique climatique avec près de 17 % d'années

12

déficitaires et une hausse des températures moyennes de 1,8 °C. Dans le même temps, les conditions environnementales se sont dégradées. Les unités d'affectation des terres montrent qu'entre 1978 et 2007, les mosaïques de culture ont progressé d'environ 29,5 %. Au cours de la même période, la forêt dense et les forets arborées et arbustives baissent respectivement de 7,60 % et 14,30 %.A l'horizon 2050, en référence à la période 1971-2000, l'élévation de la température moyenne serait de 2,4 à 3,5 °C et la diminution des pluies en moyenne de 43 % avec une variation spatiale de -18 à -37 % selon les résultats des scenarii A1B et B1 du modèle Régional REMO. A l'échelle mensuelle, les mois de janvier et novembre augmenteront d'environ61 % et 70 % selon le scenario A1B et 42 % et 19 % selon le scenario B1 en rapport a la référence 1971-2000. Tous les scenarii montrent des encarts de hauteur de pluies à l'horizon2050, qui seront de l'ordre de 60 à 70 % pour le scenario A1B et de 20 à 41 % pour le scenario B1 (Ogouwalé, 2013).

De son côté dans sa thèse, Atchadé (2014) montre que le versant de la rivière Zou est soumis à une fluctuation de ses paramètres climatiques sur la période de 1965 à 2010. Cette dernière influence l'écoulement sur l'ensemble du bassin mais avec un effet plus important dans le sous-bassin de Atchérigbé. Par ailleurs, à moyen terme c'est-à-dire à l'horizon 2030 la variabilité climatique et la dégradation du couvert végétal entraîneront une baisse des ressources en eau de surface d'environ 33,87 % et celle des ressources en eau souterraine d'environ 31,07 %. La production en eau du bassin baissera d'environ 38,25 %.

Ces différents auteurs ont montré une tendance à la baisse dans les séries pluviométriques ouest-africaines. En effet, ces travaux ont mis en exergue les impacts très marqués des déficits pluviométriques de ces dernières décennies (1970,1980) sur la disponibilité des ressources en eau notamment l'écoulement sur des bassins versants tant régionaux que nationaux. Toutefois, les résultats de ces études montrent une tendance à la baisse à partir des années 1970.

13

> structure spatiale des hauteurs de pluies et l'analyse de la tendance des jours de pluies des hauteurs de pluies dans le bas-Bénin

Les travaux de Vissin(1998)ont montré que les chroniques de la pluviométrie au Nord-ouest ont connu une « rupture de stationnarité » en 1972, avec une diminution progressive des hauteurs annuelles de pluies du sud vers le nord du bassin, ce qui est en accord avec les valeurs moyennes de la pluviométrie annuelle 1971 à 2010.Il a également remarqué que les changements pluviométriques se sont largement amplifiés tout en soulignant les déficits les plus marqués qui s'observent au coeur de la saison des pluies, entraînant des déficits très sensibles.

Amoussou (2010) note un accent particulier sur la variabilité climatique qui se manifeste par une irrégularité pluviométrique accompagnée d'une mauvaise répartition dans le temps et dans l'espace des précipitations, un allongement de la durée de la grande saison sèche, et une réduction du nombre de jours de pluies. Dans cette étude, il montre de façon générale que la variabilité du climat modifie le rythme d'écoulement de surface. En effet, cette variabilité climatique se manifeste par une irrégularité pluviométrique accompagnée d'une mauvaise répartition dans le temps et dans l'espace des précipitations, un allongement de la durée de la grande saison sèche, et une réduction du nombre de jours de pluie (Boko, 1988 ; Houndénou, 1999, Vignigbé, 1992 cité par Séidou , 2014).

Aimadé (2013) montre que la variabilité spatio-temporelle connaît une alternance d'années déficitaires et excédentaires de pluie avec un faible taux du nombre de jours de pluies et la persistance de la sécheresse. Cette variabilité pluviométrique relativement forte impose les contraintes d'ordre climatique les plus remarquables, sur la disponibilité hydrique. Les précipitations ont une structure variée, en général se renforcent progressivement de l'Ouest à l'Est ; ce qui montre l'existence d'un léger gradient Est-Ouest.

Des résultats similaires ont été aussi obtenus des travaux réalisés au Bénin par Houndénou et Hernadez (1998) qui ont fait une analyse des pluies dans la région

14

de l'Atacora au nord-ouest du Bénin ; cette analyse confirme l'existence d'une péjoration climatique sur la période 1960-1990. Cette péjoration se caractérise par une diminution remarquable des abats pluvieux, une réduction considérable du nombre de jours de pluie, un début tardif et une fin précoce de la saison pluvieuse.

Koumassi, (2015) démontre aussi que la variabilité climatique est marquée dans le bassin versant de la Sota à l'exutoire de Couberi par une baisse des cumuls pluviométriques de l'ordre de 20 % sur la période 1960 à 2010. L'insuffisance des pluies et leur mauvaise répartition ont entrainé en l'occurrence des risques hydro climatiques dont les majeurs sont la sécheresse et l'inondation.

De leur côté, Houndénou et al. (2002) mettent en évidence une forte instabilité et une réduction de la saison humide sur le bassin béninois du fleuve Niger. Ils montrent aussi que les séries pluviométriques de ce bassin connaissent une baisse marquée sur la période 1960-1990 avec une recrudescence de « pluies tardives ».

Par ailleurs malgré un retour à un rythme de pluviométrie plus proche de la normale à la fin des décennies 1990, les écoulements de surface ne paraissent pas suivre la même tendance aussi bien en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique centrale (Olivryet al.,1993).

Ces auteurs cités ont permis dans l'ensemble de cerner d'avantage les articulations et concepts clés du sujet de recherche. Ils ont permis aussi d'approfondir d'une part les connaissances sur l'évaluation de la variabilité climatique et l'influence de cette variabilité sur les ressources en eau. D'autre part, la démarche méthodologique utilisée par ces auteurs et les résultats obtenus à l'issue de leurs travaux, ont orienté le choix des données et la méthodologie adoptée dans le cadre de cette étude. Cependant ces différents auteurs n'ont pas mis l'accent sur la gestion qu'il faut faire des ressources en eau pour faire face aux problèmes de la variabilité spatio-temporelle des pluies d'où l'importance de cette étude.

15

Il est donc important de clarifier certains concepts clés.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore