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Formation en informatique. Ouverture sociale et sexisme. Le cas Epitech.

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par Clémentine Pirlot
Université Paris VII Diderot - Master II Sociologie et Anthropologie option genre et developpement 2013
  

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3. Initiatives pour renforcer le nombre de femmes dans les sciences

Afin d'explorer des pistes possibles, nous allons citer quelques initiatives dont le but est de renforcer le nombre de femmes dans les formations scientifiques. Les exemples cités ici sont issus d'une simple recherche sur internet, et il ne fait aucun doute qu'il en existe bien d'autres, le but n'étant pas de dresser la liste complète des initiatives mais de montrer qu'elles existent et que le sujet de la faible représentation des femmes dans les sciences semble être d'actualité. En ce qui concerne les sciences en général, ou les STEM, les initiatives pour renforcer la représentation des femmes existent depuis longtemps et se concentrent surtout sur les adolescentes, afin de lutter contre l'autosélection et l'orientation par défaut vers des métiers dits « féminins ». Depuis la rentrée 2012, une option Informatique et Sciences du numérique, a été introduite par le Ministère de l'Education Nationale pour les élèves de terminale, mais là encore, les filles pourraient pratiquer l'autosélection et ne pas prendre cette option, il faut donc d'autres actions en complément. L'association Femmes Ingénieurs mène de nombreuses actions et intervient notamment dans les collèges, lycées, classes préparatoires et écoles d'ingénieur.e.s mais aussi auprès des entreprises et organismes publics. Leurs actions visent à « attirer plus d'étudiantes vers les formations d'ingénieur, à encourager les femmes ingénieurs à gérer leur carrière professionnelle avec dynamisme et à faire tomber un certain nombre de stéréotypes tout en intégrant les évolutions de comportement de la société. »

La contributrice du magazine Forbes, que nous citions plus haut, pense également qu'il faut « combattre les stéréotypes. Il faut plus de visibilité pour les femmes ingénieures qui sont accomplies, afin que les jeunes filles sachent qu'il n'y a pas que des hommes derrière la technologie qu'elles utilisent chaque jour

69 http://www.forbes.com/sites/work-in-progress/2012/06/20/stem-fields-and-the-gender-gap-where-are-the-women/

70« College programs that divide students by experience level will help alleviate fears of women who are inexperienced in tech and thus less likely to pursue it. »

96

(ma traduction71). » De nombreuses actions sont donc menées, mais ne suffisent pas encore à empêcher l'exclusion des femmes des sciences et de l'informatique. C'est que cette exclusion est stratégique, comme l'exprime l'auteur d'un article72 sur la culture geek excluante : « l'exclusion des femmes de l'informatique était essentielle dans le processus historique de professionnalisation de l'ingéniérie logicielle » (ma traduction73). L'auteur fait le parallèle avec la professionnalisation de la médecine, qui s'est également fondée sur l'exclusion des femmes. Il s'agit donc de défaire cette exclusion au coeur de la profession. On entend de plus en plus souvent qu'il faut « lutter contre les stéréotypes », qui seraient responsables de la division sexuelle du travail. Mais les stéréotypes sont des représentations et n'existent pas sans les pratiques sociales. Ne serait-ce pas plutôt les pratiques sociales qu'il faudrait combattre en priorité ? Une transformation des pratiques sociales entrainerait alors une transformation des mentalités, tandis que l'inverse semble très utopique. La cause est alors à chercher du côté matériel et humain, car ne parler que de stéréotypes permet de ne pas nommer l'humain, et empêche donc de voir les causes réelles de l'exclusion des femmes, les stéréotypes n'étant qu'un moyen d'exclusion, et non pas la cause. Mais le coût économique de la lutte contre les pratiques sociales et les institutions sexistes est bien plus élevé que celui de la lutte contre des stéréotypes.

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